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 les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs Δ sora [nc]

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Sébastien de Nivral
Sébastien de Nivral
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Dim 2 Fév - 21:28



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

Il n'avait pas pu supporter ça. La mort, l'attente, la bataille, sa punition. Sébastien était comme retourné au stade zéro. Celui où il n'était rien d'autre qu'un soldat se battant à corps perdu dans les machines du sous-sol de la base des Traqueurs. Il n'avait pas encore été engueulé par ses supérieurs pour ce qu'il avait fait, il était resté sauf. On l'avait juste ignoré, méprisé. Méprisé pour avoir failli, pour avoir eu des sentiments humains alors que cela n'était plus permis depuis qu'il s'était engagé involontairement dans cette mission. Et pourtant il demeurait dans le souvenir de son amour, de son unique source de vie, et c'est pourquoi il ne pouvait le supporter.
De Nivral n'avait pas ouvert la bouche depuis des semaines. Il avait juste l'air d'être un pauvre cadavre ambulant, les blessures de cette attaque à Atlantide encore visible sur son visage pratiquement bleu et abattu. Son épaule avait été remise en place et sa jambe, il pouvait à peine la bouger. Mais peu importe. Il s'était relancé dans les entraînements, esquivant les attaques fictives de la machine, la rage dans les gestes et le désespoir dans les yeux. Habillé de son uniforme militaire, il ne pouvait rien faire d'autre de ses journées.
Il était enfermé, comme à tout jamais.
Tout du moins, c'est qu'il laissait croire.

Le traqueur – désormais révélé – avait attendu que la nuit étouffe Tokyo pour pouvoir profiter que la base soit de moins en moins surveillée, et il en profita pour s'extirper de ce lieu immonde. Les rues semblaient plus dangereuses que jamais, il cachait son visage en le baissant, ignorant les regards des quelques passants qui devaient le croiser avec cet accoutrement étrange. Il s'en foutait. Il voulait voir Sora. Il voulait voir qu'il était toujours là, toujours vivant.
Et lorsqu'il fut arrivé devant cette maison dans laquelle il était déjà rentré pour prendre soin de lui, il fut soulagé de découvrir les lumières allumées.

Sébastien levait la tête et n'hésitait plus, jetant un dernier coup d'oeil autour de lui pour vérifier qu'il était bien seul. Au diable les règles.
Il toquait discrètement à la porte.

Il y avait tant de choses à se dire, à s'avouer, à s'exprimer. Tout ça ne pouvait pas finir ainsi. Parce qu'il lui en avait fait la promesse.



Dernière édition par Sébastien De Nivral le Mar 11 Fév - 5:11, édité 1 fois
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Sora Winchester
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Lun 3 Fév - 3:33


it's because everything must end that everything is so beautiful




Far away, long ago
Glowing dim as an ember
Things my heart used to know
Things it yearns to remember
Plus d'un mois à présent.
Plus d'un mois, et tu as compté chaque instant, chaque nouvelle entaille dans ce qu'il reste de ton cœur. Plus d'un mois, et déjà, tu as désappris comment parler. Les mots s'étouffent dans ta gorge, assourdis par les voix spectrales qui te serinent encore et encore les mêmes rengaines infernales. Ça va. Tout va bien. Tout ira mieux. Ca ne peut pas être pire. Je t'aime. Survis. Survis. Survis. Tu voudrais crier, mais tu n'y parviens plus, tu n'as que trop usé de ta salive alors que plus personne ne t'écoute. Plus d'un mois qu'on te regarde avec pitié, avec mépris, parfois avec haine, parce qu'à leurs yeux, tu n'es rien de plus qu'une victime ou qu'un monstre, toi aussi. Tu le sais, tu l'as lu dans les grimaces compatissantes qu'ils t'ont adressé. La pute du traître, c'est comme ça qu'on t'appelle. Pauvre Sora, pauvre môme qui a tant souffert à cause de ce connard de traqueur. Dire qu'on aurait pu le crever. Plus d'un mois que tu regrettes l'époque où tu étais invisible, où ton rôle se limitait à celui d'un élément du décor, où tu n'avais rien d'un acteur principal de la tragédie. Plus d'un mois que tu ne dors plus, que tu ne manges plus, que tu ne souris plus. Que les blessures infligées par le tortionnaire d'Eldorado te réveillent en sursaut à chaque fois que tu trouves le sommeil, dans une exclamation pitoyable. Tes camarades ont désinfecté tes éraflures, tu ne sais plus qui, tu ne sais pas pourquoi, et depuis, tu changes les bandages avec une application presque cérémonieuse. Plus d'un mois que tu refuses d'utiliser tes capacités de mutant pour te soigner. Tes pouvoirs sont revenus. Tu sens le flux familier qui fourmille sous ton épiderme, coule dans tes veines. Cette magie que tu considérais autrefois comme une bénédiction te dégoûte, à présent. Elle t'a fait défaut lorsque tu en avais le plus besoin, et à présent, elle te paralyse. Sa simple existence te condamne à demeurer seul. Tu sais qu'il suffirait de quelques instants pour que tes plaies cicatrisent, pour que la douleur cesse enfin de te ronger, et la tentation est énorme. Mais tu résistes. Tu résistes. Plus d'un mois que tu rejettes froidement ceux qui cherchent à t'apporter ne serait-ce qu'une once de réconfort. Tu y es insensible, parce qu'il n'y a plus rien à réparer. Tu es en ruines. Plus d'un mois que tu gardes l’œil rivé sur l'écran de ton téléphone portable dans l'espoir de voir apparaître ce nom qui s'impose continuellement dans ton esprit. Plus d'un mois que tu te rapproches pas à pas d'une fatalité à laquelle tu n'as plus envie de te dérober. Tu te laisses mourir, et quelque part, tu as conscience du fait que c'est pitoyable, à l'instar de la faiblesse qui t'animait lorsque par deux fois tu as cédé à l'appel de la seringue. Tu luttes contre ce désir-là aussi. Parce que tu lui as promis. Parce que même maintenant, tu voudrais qu'il soit fier de toi.
Plus d'un mois qu'il t'a abandonné.

•••

« Sébastien. Sébastien, je n'en peux plus. Sébastien. Sébastien, il faut que je sache. Il faut que je sache si t'es vivant, il faut que je sache s'ils t'ont exécuté à cause de moi, à cause de tout. Sébastien. Sébastien. Sébastien. »
Le stylo glisse une énième fois de tes doigts alors que tes mains recommencent à trembler. Tu essayes, encore et encore, mais tu sais que ça ne mène à rien. Le sol de ta chambre est jonché de feuilles froissées, couvertes de pensées moribondes rédigés de ton écriture irrégulière. Tu écris ces dix lettres qui te hantent, et tu sais, au fond, que tu as besoin d'aide. Que tu as besoin qu'on te dépouille de cette obsession qui devient plus malsaine à chaque nouveau crissement de la plume sur le papier. Tu le sais, mais tu évites cette réalité. Tu ne veux pas, plus qu'on te sauve. Jamais.
Tu répètes ce prénom encore et encore, depuis plus d'un mois.
Silencieusement, parce que personne ne veut l'entendre.

•••
Toutes les lumières sont allumées. Parce qu'à présent, l'obscurité t'effraie, te rappelle le bandeau qui t'aveuglait tout le long de cette infâme vidéo qui a détruit ton monde, parce que ce souvenir réveille la souffrance, tant physique que morale.
Tu erres sans cesse dans les couloirs. Tu n'as plus peur des fantômes qui demeurent entre ces murs, parce que tu en es devenu un. Plus mort que vivant, émacié, vêtu de noir. Tu portes ton propre deuil, mais aussi celui de tes rêves brusquement écartelés.
Tu as passé plus de deux heures dans la baignoire, en position fœtale, aujourd'hui, comme tous les jours précédents. Parce que tu es sale, parce qu'ils t'ont souillé, parce que tu n'oses plus affronter ton reflet. Mais tu as beau chercher de toutes les forces qu'il te reste à te défaire de la crasse psychologique dont ils t'ont couvert, elle te colle à la peau, s'accroche à tes cernes immondes.

Roulé en boule dans le canapé, tu contemples la bague.
Cet anneau d'argent qui, seule lueur d'espoir dans ton chaos spirituel, scintille encore. Symbolise tant de serments qui n'ont pas été tenus, ternis par les mensonges, disloqués par la trahison. Cet anneau d'argent que, en dépit des circonstances, tu ne te résous pas à retirer. C'est à toi. Il t'appartient. Personne ne te l'enlèvera.
Tu t'égares dans ces chimères lorsqu'on frappe à la porte.

Si tu ne t'astreignais pas au silence le plus complet, tu n'aurais probablement rien entendu. Peut-être que tes sens commencent à se détériorer.
Amaya ? James ? Solveig ? Ces amis qui acceptent en silence ton désespoir, sans chercher à te faire avaler des boniments comme s'il s'était agi d'antidépresseurs ? C'était qu'un connard, tu t'en remettras, tu vas l'oublier, ça va aller, fais pas cette tête.
Tu soupires alors que tu te lèves, que tu chancelles en direction de l'entrée.
Il est tard. Tu ne veux pas sortir. Tu ne veux pas de compagnie.
Tes doigts malhabiles glissent sur la poignée.

"- J'avais dit que je ne voulais recevoir pers..."

Ta voix absente s'étrangle dans un gémissement plaintif alors que tu te figes, affrontant un regard que tu pensais ne plus jamais croiser. Sébastien.
Il a, lui aussi, l'allure d'un cadavre. Éteint, vidé. Son visage que tu as tant chéri toujours dénaturé par les ecchymoses qui n'ont pas encore réussi à guérir. Ton cœur s'accélère, et l'espace d'un instant qui te semble durer une éternité, il n'y a plus rien. Plus rien que lui et toi, plus rien que l'envie de le serrer contre ton corps affaibli.
Il n'a sans doute pas le droit d'être là. Il est probablement encore en train de compromettre sa sécurité pour ta misérable personne. Il s'oppose manifestement aux règles d'une puissance qui vous dépasse tous les deux. Tu le sais. Tu le sais. Tu le sais. Vous êtes condamnés, et plus rien n'ira jamais, tout ne sera plus que ténèbres.
Sans ajouter quoi que ce soit, tu le tires à l'intérieur, repousse violemment le battant alors que la porte grince sur ses gonds rouillés. Sébastien, ne pars plus. Sébastien.
Tu cherches une prise à laquelle te cramponner au mur alors que tu perds l'équilibre, n'en trouve aucune, glisse au sol dans un froissement de tissu. Tu sens déjà les larmes menacer de déborder, de dégouliner sur tes joues. Arrête de chialer, t'es plus un gosse.

"- ... Tu es vivant."

C'est tout ce que tu parviens à formuler avant d'exploser en sanglots compulsifs.
Tu es pathétique. Mais il y a pire : tu es heureux.
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Sébastien de Nivral
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Lun 3 Fév - 4:45



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

Je suis rentré à la maison, mon amour. Je suis là, regarde, je me tiens juste devant toi. Je suis désolé, je ne suis pas très présentable avec ces bleus, ces marques et ces souffrances calquées dans les yeux. Mais je suis là, et je le serai toujours. Je ne quitterai pas ce monde tant que tu y seras, je te l'ai promis, tu te souviens ? Jusqu'à ce que la mort nous sépare. Et encore, je ne suis même pas certain qu'elle en soit capable, car, vois-tu, chaque jour est un pas vers une liberté certaine. On pourra pas vivre dans un monde enchaîné, il y a bien un moment où tout s'arrêtera et on pourra enfin dormir en paix, sans avoir à se retourner dans la rue et sans avoir à éteindre la lumière de nos maisons pour échapper au fléau. Crois-moi, crois-moi s'il te plaît car même si tu toi tu n'y crois plus, alors ça ne vaut même plus la peine de lutter, d'être ici, d'espérer. C'est notre dernière chance, notre dernière accroche, ne la gâchons pas. Ne la gâchons surtout pas, gardons là précieusement. Tout aussi précieusement que cet amour qui ne cesse de s'accroître.

Sébastien n'avait plus cette petite flamme dans ses yeux gris, et pourtant, son cœur avait repris ses battements incertains tandis que son amant le glissait vers l'intérieur de la maison. Une maison comme un refuge, une maison dont ils ne pouvaient pas avoir peur, parce que c'était le dernier endroit sûr de cette ville. Il n'y avait nulle part d'autre où aller pour se revoir, même les rues les plus désertes n'étaient pas stable là où la tempête fait rage. Son amant s'écroulait au sol, avec visiblement soulagement que de voir l'aîné vivant. L'avait-il penser mort ?
En fait, De Nivral y songeait, lui aussi, et était même étonné d'être encore sain et sauf malgré son âme un peu plus déchirée et son corps marqué par de nouvelles cicatrices qui ne s'en iront jamais. A croire que chaque morceaux de sa vie seront retranscrit sur sa peau.

Ils ne seront plus jamais aptes à se détester, l'un et l'autre. Ils s'aimaient, et c'était sans doute bien pire.
Aucun sourire, aucune chaleur ne se dégageait du français. Peut-être trop fatigué, incapable de pouvoir expliquer ce qu'il ressent, ce mélange de peur et de joie. Il regarde autour de lui, à la fenêtre, les autres pièces, et puis il s'approche de l'interrupteur, coupe l’électricité qui alimente toutes les lumières de la petite baraque. Parce que leur lumière est en eux, ils n'en ont pas besoin, que c'est plus sûr d'avancer à tâtons qu'aux yeux du monde. Ses rangers lourdes foulent le sol, et il se baisse à son niveau. Seule la lumière de l'astre lunaire leur permet de discerner leurs traits qu'ils connaissent par cœur. Il se pose à genoux à ses côtés, tout comme il s'était mis à genoux devant Eldorado et Atlantide pour renoncer à sa liberté, pour sauver Sora. Tu es vivant.
L'homme en combinaison kaki, aux manches retroussées et à l'air un peu affaibli fini par arracher un petit soupire, passant sa main sur la joue du plus jeune. Ce simple contact qu'il n'avait pas pu exercer pendant près d'un mois.
Bien sûr que oui, je suis vivant. Je ne vais pas mourir. Pas comme ça.

« ... Tu crois vraiment que je pouvais mourir si facilement alors qu'un époux merveilleux m'attend à la maison ? »

Il murmurait tout doucement alors que sa seconde paume venait encadrer le visage de l'adolescent. Et ni une ni deux, il s'élançait sur ses lèvres avec un mélange de fougue et douceur, avec l'envie irrépressible de pleurer de joie. Sébastien n'en était pas capable, trop usé. Les muscles de son corps étaient peu à peu plus fermes, plus dessinés. Lorsqu'il était encore à Atlantide, sa minceur semblait être ressortie et puis il est retourné aux entraînements, il s'est à nouveau forgé et Kitsue semblait plus frêle que jamais.

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Sora Winchester
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Lun 3 Fév - 7:53


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Someone holds me safe and warm
Horses prance through a silver storm
Figures dancing gracefully
Across my memory
Regarde-le, Sora.
Regarde-le parce que c'est pour toi qu'il est revenu.
Regarde-le parce que c'est pour toi qu'il a tout gâché.
Regarde-le parce que c'est ta faute s'il est dans cet état, parce que tu es responsable de chaque bosse, de chaque contusion, de chacune des ecchymoses qui tâchent sa peau trop pâle. Regarde-le, cet homme démoli que tu as cru disparu à jamais et qui t'appartient encore. Regarde ce corps abîmé que tu avais juré de protéger. Tu as échoué sur toute la ligne ; tu n'as fait que causer plus de dégâts, et cette culpabilité est pire encore que toutes les autres. Mais pour l'instant, oublie. Regarde-le, parce qu'il est là. Regarde-le, parce qu'il était prêt à sacrifier sa vie pour la tienne, parce qu'il était prêt à partir et à t'abandonner je t'aime, pardonne-moi en guise d’épitaphe. Regarde-le, parce qu'il était sincère. Regarde-le parce qu'il est beau, en dépit de la laideur de ce monde.
Cesse de baisser les yeux comme un lâche, ne serait-ce que pour une seconde.
Il est vivant. Tu as de nouveau une raison de te battre.

Sébastien s'éloigne de quelques pas, et lorsqu'il actionne l'interrupteur, ton cœur manque un battement. Tu sais que cette obscurité est destinée à te protéger de l’œil implacable des traqueurs, à vous tenir en sécurité, tous les deux. Mais ta peur est irrationnelle, à l'instar de celle de l'enfant qui craint la créature qu'il croit tapie sous son lit. A la différence près que tes monstres à toi ne se cachent plus, que tes monstres à toi t'ont déjà attrapé et que tu n'échapperas pas à leur emprise. Tes monstres à toi sont loin d'être fictifs ; ils arborent fièrement l'étendard écarlate, se réjouissent probablement encore du sort qu'ils t'ont fait subir, regrettant de ne pas avoir eu le temps d'infliger le même châtiment à ton amant. Tu sais que ce n'est pas terminé. Tu le sais, et les cicatrices que tu refuses d'effacer en sont un rappel qui t'apparaît impérissable.
La terreur commence à peine à se teinter de rage. Tu te vengeras. Ils paieront.
Mais pour l'instant, toute ta haine s'est évaporée.
Il n'y a que lui. Il n'y a que ton amour.

Il revient, s'agenouille à tes côtés. Il ressemble à ce qu'il est depuis le début, un soldat, un pion, et ce simple constat te blesse à nouveau, ravivant la douleur de la traîtrise. Tu voudrais qu'il soit encore chef d'Atlantide, si tyrannique qu'il ait pu être. Tu voudrais qu'il soit encore l'homme souriant et plein d'espoir en lequel tu avais réussi à le transformer. Tu voudrais tant de choses que tu n'auras pas, Sora. Et pourtant, tu voudrais supplier pour qu'on te les accorde. Pour ce miracle qui avait paru tant amuser ton amant.
Les doigts de Sébastien effleurent ta joue et cette caresse familière t'électrise.

« ... Tu crois vraiment que je pouvais mourir si facilement alors qu'un époux merveilleux m'attend à la maison ? »
Fait est que oui. Parce que maintenant, tu sais qu'il suffit d'un instant pour arracher une vie. Tu aurais du le comprendre bien avant, pour la sœur que tu n'as pas connue, pour Arisa, pour la cruauté de l'univers auquel tu appartiens. Il a fallu qu'on te séquestre et qu'on te torture à deux reprises pour que tu acceptes la dimension irrévocable et radicale de la mort qui, au final, nous frappera tous. Fait est que tu étais paralysé à la simple idée qu'on ait pu mettre fin à la seule vie qui t'importe - plus que la tienne, plus que celle de n'importe qui. Mais il est là. Il est là. Il ne t'a pas abandonné, il est revenu.
C'est la première fois que tu entends sa voix depuis plus d'un mois. Elle t'a manqué.
Il ne te restait que si peu de fragments de bonheur auxquels t'accrocher. Sa chemise, l'alliance, le souvenir des promesses qu'il avait énoncées avec tant de passion que tu avais fini par y croire. Pas de photos, pas d'enregistrements, si peu de preuves de la sincérité dont tu avais tant besoin. Un époux merveilleux m'attend à la maison.
Et voilà qu'il t'embrasse, à présent. Pour la première fois depuis plus d'un mois, encore, alors que tu croyais que plus jamais tu ne sentirais le contact de ses lèvres contre les tiennes. Un baiser passionné, et pourtant fragilisé, presque amer. Dénué de l'innocence, de la crédulité naïve qui caractérisait autrefois ces adorables ébats.
Tu t'écartes, et tes iris étrécis par l'épuisement se plantent dans les siens.

Je voudrais être en colère. Je devrais être en colère. T'es parti, tu m'as laissé, tu m'as laissé, tu m'as laissé, pourtant, tu sais ce qu'ils m'ont fait. J'avais besoin de toi, j'avais besoin de plus que d'un je t'aime et d'un sourire d'adieu. J'avais besoin que tout ce que tu m'aies dit soit vrai. J'avais besoin que tu redeviennes invincible, j'avais besoin que t'arrêtes le massacre et que tu me prennes dans tes bras, j'avais besoin que tu sois en colère, que tu sois fou de rage parce que moi je les hais tous d'avoir cherché à te faire mal, j'avais besoin que tu sois là pour m'interdire de mourir. J'avais besoin qu'on s'en aille, qu'on parte, qu'on recommence notre vie ensemble, parce que c'est ce que tu m'as promis, et moi j'y ai cru. J'y ai cru pour la bonne raison que tu m'as laissé y croire, alors que toi, tu savais que tout ce qu'on aurait en vérité, c'était cette putain d'apocalypse. Tu disais que tu me faisais confiance, que tu ne me cacherais jamais rien. Tu m'as parlé de la guerre, tu m'as parlé de l'ami que tu y as perdu. Tu m'as parlé de ta mère, tu m'as parlé de la torture qu'elle t'infligeait tous les jours. Tu m'as montré tes cicatrices et j'ai pensé pouvoir les apaiser alors qu'au final, je suis rien d'autre qu'une blessure de plus, que le canon d'un flingue qu'on pointe sur ton front. Mais ça, tu me l'as pas dit. Tu m'as pas dit que t'étais là pour buter les gens comme moi, tu m'as jamais dit que les mutants te dégoûtaient à ce point. Si j'avais su, c'est en humain que je me serais laissé crever, bien avant que ce pouvoir ne devienne une malédiction. Tu m'as rien dit alors que j'avais le droit de savoir, et le pire, c'est que je te pardonne. Parce qu'au final, de nous deux, c'est moi le monstre. Ma seule excuse, c'est que je donnerais n'importe quoi, que je buterais n'importe qui pour qu'on nous laisse enfin en paix, pour qu'on puisse être tous les deux. Je te pardonne alors que peut-être que moi aussi, t'allais me tuer, qu'est-ce que j'en sais. Qu'est-ce que j'en sais, t'y as sûrement pensé plus d'une fois, t'as eu des centaines d'occasions. T'étais prêt à mourir pour moi mais pas à me dire à quel point t'étais corrompu. J'ai eu les mains dans le sang d'une amie pour toi, Sébastien. Je suis resté silencieux pendant que son corps défiguré brûlait alors qu'à cet instant t'étais rien qu'un psychopathe, qu'un putain de meurtrier. Je t'ai dit que je t'aimais, je t'ai dit que je resterais pour toujours malgré ça, malgré tout. Et t'as pas cru en moi. T'as pas cru en nous. Et c'est injuste parce que si je l'avais appris de ta bouche plutôt que de celle d'un connard qui était prêt à me buter par dépit, peut-être que ça aurait été moins douloureux. Peut-être que j'aurais toujours l'impression d'être quelqu'un, et pas juste un pantin avec lequel tu t'es amusé. Un jouet, un objet qu'on casse et qu'on jette.
Ces pensées confuses se concentrent dans ton regard déchiré alors que tu frôles à ton tour ces traits que tu as appris par cœur, du bout des doigts.

"- Je t'aime."

Tu le dis parce que tu en as besoin, parce que ça te soulage. Il sait. Il sait.
Tu le dis parce que c'est un fait, parce que c'est la seule certitude que tu peux lui offrir. Parce que tout ira bien, tout ira mieux sonne faux, à présent. Parce qu'il ne te reste que tes sentiments, douloureusement réels. Tu le dis, et c'est la première fois que ces mots franchissent tes lèvres depuis si longtemps qu'ils en paraissent vierges de toute violence, de toute souffrance. Tu le dis maintenant parce que tu n'en as pas été capable lors du dernier simulacre de conversation que vous avez tenu. Survis. Je t'aime. Pardonne-moi. Tu le dis et tu es un idiot. Parce que tu devrais être furieux, tu devrais le rejeter à la rue, tu devrais alerter immédiatement les membres d'Atlantide pour qu'ils l'exécutent, parce qu'à leurs yeux, il n'est qu'un traître, un bourreau. Mais aux tiens, il est tellement plus. Tu devrais rendre les coups portés, mais tu n'en as ni l'envie, ni la force. Tu n'es pas de ceux qui blessent, tu es de ceux qui guérissent. Mais tu ne peux pas le sauver. Tu ne pourras jamais. La maison est une chimère, trop belle et précieuse pour être prise au sérieux. Pourtant, tu as attendu. Tu as attendu et il est revenu.

"- Je t'aime, Sébastien. Mais tu m'as menti tout ce temps. Tu m'as menti tout ce temps alors que j-je. Alors que je voulais rien d'autre qu'une fin heureuse. Pour nous deux. Et on y aura pas droit, pas vrai ?"

Ta voix se brise alors que, d'accusateur, tu redeviens suppliant. Tu n'es pas capable d'être en colère, pas alors que tu viens à peine de le retrouver, pas alors qu'il partira encore. Tu le sais, il n'y a aucune autre alternative. Alors tu t'interromps, tu ravales les débris de ton orgueil. Alors tu souris, en dépit des larmes et du poids insoutenable de la fatalité. Alors tu plonges ta tête dans le creux de son cou, tu le prends dans tes bras et tu le serres contre toi, le plus fort que tu peux sans risquer de lui briser une côte ou de rouvrir vos blessures respectives. Tes muscles brûlent alors que tes mains s'agrippent à son uniforme avec une ardeur frénétique. Tu es bousillé, Sora, mais dans cette étreinte, rien ne peut t'atteindre. Parce que la maison, c'est ça, c'est lui. C'est le seul refuge qui t'importe. C'est le seul refuge que tu ne supporteras pas de perdre.
Tu refuses qu'on te l'enlève encore.
Ni aujourd'hui, ni jamais.


Dernière édition par Sora Kitsue le Mar 4 Fév - 6:46, édité 1 fois
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Sébastien de Nivral
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Lun 3 Fév - 10:52



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

Ne plus avoir le droit d'espérer un futur meilleur était sans doute la pire chose que l'on pouvait imposer à un être humain. On perdait sa raison de vivre et tout ce qui s'ensuivait. Même les nuits ne seraient plus qu'aptes à offrir de douloureux cauchemars et même les rêves n'avaient plus leur place dans un univers où la survie est de mise et où l'on prône la solitude et le pouvoir. Il n'y a rien d'autres que ces choses là‚ et plus les gens s'écartaient de plus‚ plus Sébastien se mettait à l'évidence qu'il avait beau essayé de devenir quelqu'un de bien‚ son essence même le trahissait et puis voilà. Il redevenait seul. Terriblement seul et même lorsque Sora était contre lui en cet instant il se sentait malade. Malade de la solitude qu'on lui imposait. Une solitude bouillante et qui lui donnait la nausée. Si seulement il ne lui avait pas menti. Mais s'il ne lui avait pas menti peut-être n'aurait-il jamais eu la chance de découvrir‚ même dans l'illusion‚ les joies d'une vie tranquille et presque sans histoire.

Le français demeurait silencieux un long instant alors qu'il se concentrait sur l'étreinte que lui offrait son amant brisé en mille morceaux. Il n'arrivait pas à fermer les yeux comme avec la peur de ne jamais pouvoir les ouvrir à nouveau malgré le fait qu'ils soient plongés dans la pénombre de la petite maison de l'adolescent. Puis tout doucement il laissait sa main gambader sur le dos de son amant en remontant jusqu'à sa nuque‚ les yeux vidés. En vérité‚ il était exténué.

Je sais pas... je sais plus.

Commençait-il après s'être mordu la lèvre avec violence.

Je pourrais pas arrêter d'y croire moi. J'ai besoin de ça. Tu. Tu m'as rendu humain alors que j'étais désespéré et je m'y attendais pas. J'ai jamais voulu que les choses tournent ainsi. Je. Si j'en parlais ça aurait été pire.... pour toi comme pour moi. Pour nous et pour les autres. Crois-moi..

Ses lèvres s'appuyaient contre son cou.

Sora... je t'aime mais je suis perdu. J'ai pas de solution et j'voudrais tellement en trouver une... pour qu'on s'y accroche...

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Sora Winchester
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Mar 4 Fév - 5:30


even if you end up as the world's enemy
i'll be your knight




I'm in love with you. I am. I'm in love with you, and I'm not in the business of denying myself the simple pleasure of saying true things. I'm in love with you, and I know that love is just a shout into the void, and that oblivion is inevitable, and that we're all doomed and that there will come a day when all our labor has been returned to dust, and I know the sun will swallow the only earth we'll ever have, and I am in love with you.
Ce n'est pas en t'agrippant à ses vêtements que tu le retiendras.
Il va partir, Sora. Il va s'en aller, et dieu seul sait quand il reviendra.
Peut-être bientôt, peut-être dans des semaines, peut-être jamais.
Cette idée te terrifie. Je sais pas... Je sais plus.

Les mains de Sébastien effleurent ton dos meurtri et cette caresse, alors que tu le serres dans tes bras, est plus efficace que n'importe quel antidouleur.
Tu voudrais qu'on t'autorise à demeurer ainsi éternellement, figé dans l'expression désarmante de ces sentiments interdits que tu chéris tant. Tu voudrais que demain, à ton réveil, il soit à tes côtés. Toujours endormi, détendu, le visage défait de l'angoisse qui durcit ses traits. Tu voudrais que le temps ne soit plus compté, parce que c'est infini. Tu te souviens de son sourire, et tu crains qu'il ne réapparaisse plus jamais, à présent.
La joie de le retrouver se pare de nuances amères. Tout s'est effondré si vite.

« Je pourrais pas arrêter d'y croire moi. J'ai besoin de ça. Tu. Tu m'as rendu humain alors que j'étais désespéré et je m'y attendais pas. »
Mais humain tu l'es, Sébastien. Tu l'as toujours été, sinon on en serait pas là. C'est moi, l'erreur de la nature. C'est moi que t'es supposé descendre.

« J'ai jamais voulu que les choses tournent ainsi. Je. Si j'en parlais ça aurait été pire.... pour toi comme pour moi. Pour nous et pour les autres. Crois-moi... »
Comment est-ce que ça pourrait être pire, dis-moi ? Regarde-toi, regarde-nous. On est démolis, tant moralement que physiquement, regarde, on a peur. On a peur alors qu'on est dans le noir, dans une maison où il ne peut rien nous arriver. On a peur alors qu'on est ensemble, alors qu'on aurait du se protéger mutuellement, alors qu'on aurait pu s'y préparer. Et je vais te dire, Sébastien, les autres, je m'en fous. J'ai plus envie de jouer au héros, j'ai plus envie de détruire la seule chose qui me rend heureux dans ce putain de monde pour sauver la veuve et l'orphelin. J'en ai assez, y'a que toi qui compte, y'a que nous. J'les crèverais tous sans hésiter si ça pouvait te ramener pour toujours.
Et tu le crois. Tu le crois parce que tu sais qu'il est sincère, que tu ne vois que trop bien que tu n'es pas le seul à être abîmé par la séparation. Tu le crois parce que tu conserves la certitude de sa bienveillance fondamentale, mise à l'épreuve par tant de souffrances. Tu le crois parce que tu es incapable de faire autrement, parce que tu ne peux plus te réfugier dans l'indifférence parce qu'il ne t'est plus permis de le mépriser, de le repousser, de le haïr. Tu le crois parce  que tu l'aimes trop, tout simplement.

« Sora... je t'aime mais je suis perdu. J'ai pas de solution et j'voudrais tellement en trouver une... pour qu'on s'y accroche... »
Je suis perdu. J'ai pas de solution.
Ces mots te blessent, t'arrachent un frisson. Parce que c'est impossible, parce que tu ne peux pas le perdre ainsi, sans le moindre espoir d'obtenir l'épilogue féerique auquel tu aspirais pitoyablement. Il y a forcément quelque chose à faire, quelque part où aller.
Tu n'es pas le centre du monde, Sora. Ton bonheur importe peu dans la balance, il est passablement égocentrique de croire que la terre va s'arrêter de tourner sous prétexte que ta misérable existence n'a plus de sens. Si Sébastien disparaît, la vie continuera comme si de rien n'était, parce que c'est le cours naturel des choses.
La vie de tous, sauf la tienne.

"- Tu sais comment on me considère, maintenant ?"

Maintenant que je suis une putain de célébrité parce qu'on m'a torturé ?
Ta voix se perd dans un murmure alors que tu t'agrippes plus fermement à son corps, comme de peur qu'il s'évapore sans autre forme de procès. L'une de tes mains vient effleurer sa nuque, s'emmêler dans sa chevelure de jais. Je suis là. Tout va bien.

"- A leurs yeux, je suis juste un gosse que t'as manipulé. Juste le mec que tu baisais. On me regarde avec pitié, ou avec dégoût. Et t'es pas là. T'es pas là. Tu t'interromps, prends une profonde inspiration, resserre ton étreinte, encore, encore. Et moi aussi j'ai besoin de ça. J'ai besoin de croire en ce qu'il reste de nous. J'ai besoin de toi, tu vois, j'ai besoin de toi. J'ai besoin de toi, et j-j'ai cru. J'ai cru que t'allais pas revenir. Nouveau temps d'arrêt. Tu balbuties. Il t'est difficile d'articuler, ta gorge se noue. Le mutisme auquel tu ne t'es astreint que trop longtemps cherche à reprendre ses droits, pernicieusement. J'ai. J'étais déjà en train de crever. Je peux pas, je peux pas faire ça sans toi, t'es tout ce que j'ai, Sébastien. Tu dois trouver une solution, tu vas trouver une solution, parce que t'es à moi, t'entends, t'es à moi, pas aux traqueurs, pas au gouvernement. Tu. Tu me manquais tellement, tu me manques tellement, tu me manques tellement tout le temps. C'est pas juste. La vie est injuste, Sora. Arrête d'être puéril. C'est pas juste, tu peux pas me laisser, tu peux plus partir. Pas alors que t'es toute ma vie. T'as dit que c'était pour toujours, tu te souviens ? Toujours."

Tu t'écartes encore, plonge un regard brisé dans le sien. Tes doigts se crispent sur ton alliance. C'est infini, t'as dit. Me laisse pas, je t'en prie. Je suis prêt à tout. Faut qu'on s'en sorte. On va y arriver. On est plus forts que ça. On est plus fort que tout le malheur.
J'suis en ruines, tu vois. Et t'es le seul qui peut y changer quoi que ce soit.
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Sébastien de Nivral
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Mar 4 Fév - 19:44



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

This time, This place
Misused, Mistakes
Too long, Too late
Who was I to make you wait
Just one chance
Just one breath
Just in case there's just one left
'Cause you know


J'ai besoin de toi.
Moi aussi.
Moi aussi j'ai besoin de toi. J'ai besoin de toi dans ma vie pour voir qu'elle a un sens. Qu'elle a un intérêt et que je ne suis pas juste fondé pour faire le mal. Que je peux faire le bien malgré moi, que j'arrive à étirer des lèvres plutôt que de déchirer des sanglots. J'ai besoin de toi pour savoir où je vais, j'ai besoin de voir à quelle point notre relation est insensée pour comprendre à quel point à deux on peut être fort, combien de temps on peut mettre notre solitude ou notre égocentrisme rien que pour être tous les deux un peu plus. Un peu plus chaque jour jusqu'à fusionner à la perfection. Et moi j'me vois même plus sans toi, tu vois. J'sais même pas comment j'ai survécu dans cette poubelle qu'est la vie sans ta présence. Je sais même plus ce que c'est à vrai dire, que d'être seul. Et j'crois que ça me fait peur aussi de savoir qu'un jour je reviendrai à la case départ.

Mais non. J'serai toujours là, j'te le promets. Je te l'ai promis. Qu'importe où tu iras je te suivrai jusqu'à t'effrayer s'il le faut, je m'en fiche. Tu es à moi. A moi et rien qu'à moi.

Sébastien s'était alors levé d'un bond, les sourcils froncés, non pas par agacement mais par détermination. Alors pourquoi, pourquoi semblait-il en colère ? Pourquoi venait-il d'attraper Sora par le col et de le soulever jusqu'à l'appuyer contre le mur juste derrière ? Pourquoi le soulève-t-il presque du sol par la simple force de ses deux bras ? Il plantait ses mirettes dans celles de son amant, défiant, arrogant, méchant, et pourtant fou amoureux.

« Tu me prends pour qui.. ? Tu me prends pour qui sérieusement !? »

Il peste. Il râle. Il monte un peu le ton, plus que permis.

« On s'en fout de ce que les gens disent ! On s'en fout, ça a toujours été comme ça, tu sais que c'est pas vrai alors arrête de réagir comme une fillette et sois fort, putain ! Regarde, on est vivant ! J'pourrais me faire lyncher des milliers de fois par des milliers d'homme comme à Atlantide que ça changerait rien ! Si t'es en danger j'continuerai à me foutre à genoux et à baisser la tête, ils pourront baiser mon honneur mais pas l'amour que j'ai pour toi. Arrête de chialer, t'es plus un gosse, j'te l'ai dit non ! J'ai pas de solution mais j'vais en trouver. J'vais en trouver parce que j'y crois bordel, j'y crois ! »

I love you
I have loved you all along
And I miss you
Been far away for far too long
I keep dreaming you'll be with me
and you'll never go
Stop breathing if
I don't see you anymore


« Ca prendra peut-être une semaine ou peut-être un mois. Qui sait, même toute la vie ! Mais j'en ai rien à branler. Je vais me battre. Pour nous. »

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Sora Winchester
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Mar 4 Fév - 22:10


even if you end up as the world's enemy
i'll be your knight




There were walls and promises
And they've all broken down to bits
And it's exactly times like this
I found the words I should have said

Fait est que tu n'as rien demandé de tout ça.
Tu n'as pas demandé à ce que ta mère perde un enfant. Tu n'as pas demandé à ce que ton père noie le chagrin qu'il n'a pas su guérir dans l'alcool. Tu n'as pas demandé à tenir lieu d'exutoire à la colère de tes parents. Tu n'as pas demandé à ce qu'ils s'en aillent. Tu n'as pas demandé à être dépressif, homosexuel et dépendant. Tu n'as pas demandé à être exposé aux radiations prohibées. Tu n'as pas demandé à tomber irrémédiablement amoureux d'un homme dont la mission consiste à éliminer tes semblables. Tout ce que tu voulais, c'était le miracle qu'il n'a pas su t'accorder. Une pause dans l'apocalypse, une unique histoire, belle et stupide, sentimentale à en mourir.

Confronté à l'horreur qui suinte de tes propres paroles, tu te recroquevilles imperceptiblement. Tu parais si fragile, si puéril, si pathétique, alors même que tu blâmes le regard insupportable qu'on porte sur ta faiblesse. Le malheur est repoussant, il enlaidit les âmes les plus pures, et tu ne peux lutter contre l'affliction impitoyable qui ronge la tienne. Tu ne peux plus. Pas tout seul. Pas sans lui.
Tu as beau chercher dans ta mémoire, tu ne te souviens plus des mécanismes de défense derrière lesquels tu avais l'habitude de te réfugier ; parce qu'à présent, tu es si profondément accoutumé à sa présence que la simple idée qu'on puisse t'en priver te paralyse.

« Tu me prends pour qui.. ? Tu me prends pour qui sérieusement !? »
Il s'est levé brusquement, et un instant, tu crois qu'il va te frapper.
Un gémissement étouffé franchit tes lèvres blanchies alors qu'il te plaque contre le mur avec une violence à peine mesurée, ravivant la douleur qui déchire ton dos meurtri. Il paraît furieux, et bien qu'il soit rassurant de constater que son visage apathique est toujours capable d'exprimer des émotions, cette colère t'effraie. Pour qui je te prends, tu dis ? Pour un menteur.

On s'en fout de ce que les gens disent ! On s'en fout, ça a toujours été comme ça, tu sais que c'est pas vrai alors arrête de réagir comme une fillette et sois fort, putain ! Arrête. Arrête de crier, tu vas réveiller les fantômes, arrête. Arrête et met-toi à ma place ne serait-ce qu'une seconde. Arrête parce que j'ai nulle part où me réfugier dans ton absence, parce que je dois affronter ça tous les jours. Que je dois affronter ça tout seul. Regarde, on est vivants ! J'pourrais me faire lyncher des milliers de fois par des milliers d'hommes comme à Atlantide que ça changerait rien ! Si t'es en danger j'continuerai à me foutre à genoux et à baisser la tête, ils pourront baiser mon honneur mais pas l'amour que j'ai pour toi. C'est pas vrai tu sais. Tout ce qui ne tue pas ne nous rend pas plus fort. C'est pas vrai, ça fait que laisser des cicatrices, et un jour tout tombe en morceaux. Je t'interdis de dire que ça changerait rien parce que c'est pas vrai, parce que je t'avais promis que plus personne ne te ferait jamais de mal et que j'étais même pas là pour te défendre. Et que t'étais pas là pour moi non plus. C'est beau, les putains de sacrifice, mais si t'étais prêt à mourir pour moi c'est que t'étais prêt à m'abandonner dans un monde sans toi. Et c'est que t'as rien compris, rien, rien. Arrête. Arrête.
Arrête de chialer, t'es plus un gosse, j'te l'ai dit non ! J'ai pas de solution mais j'vais en trouver. J'vais en trouver parce que j'y crois bordel, j'y crois !
Ces derniers mots t'achèvent alors que tu baisses la tête comme un enfant qu'on réprimande, tant pour cacher les larmes que tu t'efforces de réprimer que parce que tu sais qu'il a raison. Qu'il a raison, et que tu as tort. Que tu as tort de te laisser abattre, que tu as tort d'accepter ta propre misère.

« Ca prendra peut-être une semaine ou peut-être un mois. Qui sait, même toute la vie ! Mais j'en ai rien à branler. Je vais me battre. Pour nous. »
J'ai pas de solution mais j'vais en trouver. Je vais me battre. Pour nous. J'y crois.
Tu restes silencieux et immobile, quelques instants, en dépit de l'inconfort flagrant de ta position, en dépit du fait que s'il continue à te soulever par le col il va probablement finir par t'étouffer. Puis tu lui souris, et cette infime parcelle de joie te paraît déplacée au cœur de tant de souffrance. Tu lui souris parce qu'en dépit de ses trahisons, tu lui fais confiance. Tu lui souris parce que tu n'es pas le seul à lutter et que ce constat te soulage. Parce que même s'il est trop tard à présent pour t'illusionner au point de croire qu'il te protégera de la cruauté de votre univers, sa détermination te rassure. Arrête de chialer. Sois un homme. Sois fort.

"- ...Autant que ce soit clair. Tes doigts s'agrippent à son poignet alors que tu te redresses, que tu plonges un regard incendiaire dans le sien. Si tu t'étais laissé mourir pour moi à Atlantide, tu m'aurais fait plus de mal qu'en me laissant aux mains de. De ce. Je sais même pas ce que c'était, je sais même pas si j'ai envie de savoir. Je t'interdis d'envisager un truc pareil à l'avenir. Parce que c'est toi et moi, ou rien du tout. J'veux pas d'une vie où t'existes plus. Alors d'accord. La rage refait surface, prend le pas sur le désespoir. On va se battre. On leur survivra tous."

Tu te défais finalement de sa poigne pour l'enserrer à nouveau dans une étreinte aux accents exaltés. Peu importe le temps qu'il te faudra. Tu ne renonceras plus.
Plus de pitié. Plus cette fois.
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Sébastien de Nivral
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Mer 5 Fév - 15:22



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

Ca ne sera sans doute jamais facile, et peut-être que l'on ne verra jamais une paix dans un futur proche, et peut-être même que ce n'est même pas dans son monde qu'on pourra fermer les yeux tranquillement et espérer s'aimer comme deux personnes parfaitement normales. Mais il va falloir jouer avec la vie, la tromper. La tromper un peu pour nous laisser croire, parce qu'on a plus que ça, Sora. On a plus que ça, tout ce qu'on s'est dit ça n'avait pas vraiment de sens. Vivre ensemble, se marier, toutes ces choses anodines que l'on peut normalement faire ne nous sont pas permises. Et pourtant, pourtant.... je vais te montrer qu'on est capable de grande chose, qu'il suffit juste d'ignorer les chaînes autour de nos chevilles. Et tu verras, tu verras. Je saurai te rendre heureux, je rattraperai tout ce malheur que je t'ai infligé sans jamais le vouloir depuis que je suis tombé amoureux de toi. Je t'ai peut-être embrassé sans vrais sentiments la première fois, je l'ai fait parce que tu m'énervais à sourire comme un idiot alors que tu me tombais dessus. Mais ça m'avait donné envie d'y goûter. Goûter ce que c'était, que le bonheur. Et tu sais quoi ? J'ai pas été déçu. Parce que tous les événements qui ont suivi sont restés les plus magnifiques de mon existence. On va se battre. Ouais. On va se battre, et on va gagner. On va gagner parce que ça ne pourra pas en être autrement. Alors crois en moi, crois en moi je t'en prie. Crois en moi, et même en nous. Parce que regarde, je suis là. J'ai arpenté les rues les plus sombres pour monter jusqu'à la maison, juste pour pouvoir toquer à la porte sans vraiment être certain que tu ouvrirais. Je ne te ferai plus de mal, tout ça c'est fini. Je te protégerai, Sora. Tu sais, quand j'étais encore un véritable monstre, je haïssais les gens heureux. Et maintenant, j'en fais parti, parce que dans le fond, c'est ce que j'ai toujours voulu. Je suis l'Envie qui se cache dans la Colère.
J'ai menti, c'est vrai. On aurait pu trouver une solution mais qu'est-ce qui me dit que tu m'aurais accepter ? Qui me dit qu'on aurait vécu tout ça ? C'est vrai, j'étais le seul à savoir que les choses ne pourraient pas aller de mieux en mieux, mais je me suis fait à ce mensonge jusqu'à y croire et vivre dans une parfaite illusion.... Une illusion. Haha. Non, bordel, c'est pas une illusion. Je t'aime. Je t'aime et c'est véritable.

Sébastien s'était mis sur la pointe des pieds par simple réflexe alors que Sora venait de se jeter contre lui. Cette sensation d'être si proche de l'autre, la chaleur des épidermes qui s'effleurent et de ces souffles qui se mêlent, deux cœurs qui battent en harmonie. C'était une scène digne d'un film idiot. C'est vrai, ils étaient idiots. Mais des idiots heureux, alors tout va bien. On va se battre. Et ils tueront s'il le faut, les autres n'importe plus désormais. C'est eux, et rien d'autre. Personne d'autre.

« Je préfère ça. »

Sur ces dires, le français s'éloignait un petit peu, passant ses mains autour du visage de son amant avant d'y abandonner un petit baiser sur le coin des lèvres. Lui qui s'attendait à être ignoré, rejeté et peut-être même frappé par son amant, il n'en fut rien. Et il n'allait pas s'en plaindre.

De Nivral fixait alors la salle d'entrée plongée dans la pénombre et, agacé de devoir rester planté ici, entourait les cuisses de son amant à l'aide de ses bras et le soulevait du sol, son ventre reposant sur son épaule large.

« Tu bouges je te lâche. »

Lançait-il en riant un peu avant de s'engager dans la cage d'escalier et d'arriver jusqu'à la chambre de l'adolescent, lançant son corps tout fébrile sur le matelas. Sans plus attendre, Sébastien vint s'installer au-dessus de lui, baissant le haut de sa combinaison, nouant les manches autour de sa taille pour se laisser en débardeur. Juste pour pouvoir le sentir d'un peu plus près, contre lui.

« Tes parents reviendront ? Si non, il n'y aucune raison que tu restes ici. On peut avoir notre chez nous, ce serait moins risqué. »

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Sora Winchester
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Jeu 6 Fév - 5:01


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i'll be your knight




I can turn it on, be a good machine
I can hold the weight of worlds
If that’s what you need
Be your everything
On va se battre, et on va gagner.
On a rien connu d'autre que la guerre, toi et moi.
On a rien connu d'autre mais cette bataille est différente de toutes les autres.
On a rien connu d'autre, mais cette fois, on luttera ensemble. Parce que cette fois, c'est nous. Nous contre le monde. Et tous les deux, on est plus forts que tous les fantômes, que toute la haine qui cherche à nous écraser. On est plus forts parce dans cet univers égoïste, on est la priorité l'un de l'autre. Peut-être que l'amour ne peut rien conquérir, peut-être que les cicatrices qui ont déchiré nos âmes ne sont pas les dernières, peut-être que la peur et l'obscurité reprendront leurs droits dès que tu auras quitté les lieux. Mais tu reviendras, et moi, j'arrêterai jamais de t'attendre. Parce qu'ils peuvent briser mes os et mes convictions autant qu'ils le souhaitent, il suffira d'un mot de ta part pour tout reconstruire. Peut-être que je demeure un idiot, malgré toutes les gifles que la réalité a infligé à mon orgueil, inflige encore, infligera toujours. Mais j'y crois. J'y crois. On surmontera tous les obstacles et on s'en sortira victorieux, indestructibles. Parce que tant que t'es là, plus rien d'autre n'importe. Parce que tant que t'es là j'peux affronter n'importe quoi. Parce que tant que t'es là, j'ai de nouveau le droit d'être quelqu'un. J'ai de nouveau le droit d'espérer.
Tant que t'es là...

« Je préfère ça. »
Alors que tu le serres dans tes bras, l'espace d'une seconde, tu as l'impression qu'effectivement, tout ira bien. Depuis combien de temps ne t'es-tu pas autorisé à vivre ? Les tragédies se sont succédé si vite que tu en as presque oublier de respirer. Arisa. L'expression de Sébastien qui te désigne le revolver, les pilules, le poignard. L'enlèvement. La révélation trop brutale de la détestable vérité. La solitude infernale qui commençait déjà à te consumer. Tu as encaissé les coups parce qu'il le fallait, parce que tu as promis de rester. Et à présent, l'ouragan se calme. A présent, tu es autorisé à lâcher prise. Les doigts de ton amant glissent sur tes joues alors qu'il t'accorde un baiser, plus doux que le précédent, qui contraste avec la violence avec laquelle il t'a relevé. Mais tu commences à prendre l'habitude ; il n'est pas de glace, comme tu l'as cru au premier abord. Au contraire, il est en flammes, mais le brasier qu'il incarne n'est pas de ceux qui t'effraient. Il suffit d'un rien pour que le feu se déchaîne, réduise tes rares velléités à te rebeller à néant. Et ça te va. Ça te va parce que tu l'aimes tellement.
Un instant à peine et il t'attrape au niveau des cuisses, te soulève pour te balancer contre son épaule avec une facilité qui t'impressionne toujours autant. Tu n'as même pas le temps de protester que tu es déjà immobilisé, ta chevelure noisette tombant de part et d'autre de ton front alors que le sol tangue dangereusement sous tes yeux écarquillés.

« Tu bouges je te lâche. »
Il rit, et en dépit de ta position particulièrement ridicule, ce son t'arrache un nouveau sourire. Tu n'as même pas envie de le supplier de te reposer immédiatement par terre comme le peu d'orgueil qu'il te reste te conjure de le faire. Tu t'efforces de rester immobile, te conformant à ta toute nouvelle condition de sac à patates - après tout, il y a pire dans la vie - alors qu'il t'emmène hors du vestibule obscurci, te porte jusqu'à la chambre où tu croyais qu'il n'entrerait plus jamais.
Ton dos heurte le matelas et avant même que tu aies envisagé d'esquisser le moindre geste, il te surplombe, le contact familier de son corps pesant contre le tien. Tu l'observes en silence alors qu'il défait partiellement sa combinaison, s'exposant en débardeur léger à ton regard trop amoureux pour être sain. Ses muscles te paraissent dessinés plus nettement qu'autrefois, et tu n'es pas sûr de vouloir demander pourquoi. Pas alors que pour quelques précieuses minutes, tout est comme avant.
Tu songes à déboutonner ta chemise, renonce presque immédiatement. Tes bandages te dégoûtent presque autant que ceux qui t'ont infligé les blessures qu'ils cachent.

« Tes parents reviendront ? Si non, il n'y aucune raison que tu restes ici. On peut avoir notre chez nous, ce serait moins risqué. »
Tu pâlis brusquement. Tes parents reviendront ?
Non. Tu sais que non. Tu as compris, à présent, qu'ils t'ont abandonné définitivement. Tu sais que cette maison est hantée pour eux aussi et qu'ils n'ont aucune envie d'en entendre parler. Tu sais qu'ils ont réparé leur existence trop loin pour que tu puisses y appartenir. Tu sais qu'en quelque sorte tu es un orphelin, et pourtant, cette question te donne la nausée. On peut avoir notre chez nous. On pourrait emménager ensemble ?
L'euphorie et l'angoisse se disputent l'absolution dans ton esprit torturé alors que tu déglutis péniblement. Abandonner les ruines de ce qui te tenait lieu de vie pour en construire une nouvelle, dans un endroit vierge de tout souvenir douloureux. Avec lui. Avec lui... Je vais prendre soin de toi. Tout ira bien. Tout ira mieux.
Tu te redresses de quelques centimètres alors que tes mains glissent sous le tissu, parcourent son torse avec une délicatesse difficilement maîtrisée. La chaleur de sa peau, brûlante alors que tu l'effleures, ravive un désir que tu croyais éteint. Il t'a manqué, tant physiquement que moralement. Ta paume remonte jusqu'à trouver son cœur, et ses battements réguliers te rassurent, calment l'accès de panique qui t'a traversé.

"- Non. Tu murmures en cherchant son regard, comme pour y trouver la confirmation que tu ne commets pas une énième erreur. Ils ne reviendront pas. Il n'y a que toi. Je t'appartiens totalement. Tu t'interromps, réalisant trop tard la portée compromettante de tes paroles, et ton visage s'embrase instantanément. Je veux dire. Oui. Je veux un refuge pour nous deux."
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Sébastien de Nivral
Sébastien de Nivral
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Jeu 6 Fév - 5:45



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

You and I, we’ve been at it so long
I still got the strongest fire
You and I, we still know how to talk
Know how to walk that wire


Non ils ne reviendront pas.
Parce que les adultes sont des lâches, ils sont corrompus, idiots. Ils sont égocentriques et mettent au monde des êtres pour les abandonner comme de vulgaires animaux sur le bord de l'autoroute. Sébastien pouvait comprendre la souffrance intérieure qui se cachait derrière les sourires et les belles paroles de Sora, parce qu'il devinait qu'au fond il avait peut-être eu plus mal que lui. Parce qu'il a peut-être goûté au bonheur pendant son enfance avant que tout ne s'effondre comme un château de carte, parce qu'il a été déçu et parce qu'il a vu les choses être de pire en pire. Alors que lui, ancien petit soldat, il n'a jamais connu que ce monde, il en est même acteur, il en est anesthésié. Ce n'est plus douloureux, à force. Les flammes de cet Enfer ne se résument jamais plus qu'à celle d'une cheminée près de laquelle on cherche refuge lorsque le froid fait rage.
Le français plantait son regard dans celui de son vis-à-vis, décidément fou amoureux. Fou. Et amoureux. Vraiment.

Sometimes I feel like The world is against me
The sound of your voice, baby
That's what saves me
When we're together I feel so invincible


« Je sais très bien que tu m'appartiens. »

Lance-t-il avec un léger sarcasme avant de déposer ses lèvres sur la peau de son cou. Sourire, encore. Sourire, parce que c'est pas si difficile que ça. C'est même si simple, et ça ne lui fait plus mal aux joues. Comme s'il l'avait toujours fait, comme s'il en avait toujours été capable alors que c'est tout récent. Le traqueur glissait discrètement – plus ou moins – ses doigts sous le vêtement de son amant avant d'effleurer avec maladresse un bandage qui lui collait à la peau et une brûlure encore volumineuse sur sa peau laiteuse. Bam. Sébastien retirait aussitôt sa main, se pinçant les lèvres avant de détourner les yeux rapidement. [i]C'est ma faute. Pardonne-moi. C'est ma faute s'ils t'ont fait tout ça. Alors. Alors pourquoi j'tiens tellement à t'emmener avec moi alors que dans le fond ça va te faire du mal encore ? Putain. Non je peux plus te laisser, je peux pas échapper de mon égocentrisme.

« Tu... Il te reste des bandages ? Je. Enfin il faudrait que je change les miens je crois. »

Et il essayait de ne pas avoir à faire face aux remarques de son amant qui, sans aucun doute, essayerait d'arrêter de le faire culpabiliser. Mais c'est trop tard, il s'en voudrait sans doute toute sa vie. Parce qu'on a écorché son seul trésor.

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Sora Winchester
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Jeu 6 Fév - 6:48


even if you end up as the world's enemy
i'll be your knight




But I’m only human and I bleed when I fall down
I’m only human and I crash and I break down
Your words in my head, knives in my heart
You build me up and then I fall apart
« Je sais très bien que tu m'appartiens. »
Bien sûr que tu sais. Je te l'ai prouvé, maintenant, je te l'ai prouvé tellement de fois. Je te donne tout. Toutes les blessures, toutes les peurs, tous les sourires, tous les secrets, tout ce qu'il y a de beau en moi. Je te donne tout ce que je suis parce que tu te l'es déjà approprié. Parce que tout était déjà en ta possession, avant même que je sois capable de t'avouer à quel point tu comptes à mes yeux. Je t'appartiens et c'est pour ça que je te reviendrai toujours. Quoi qu'il arrive.

Les lèvres de ton amant se perdent dans ton cou alors que ses doigts glissent sous ta chemise, trop vite pour que tu puisses l'en empêcher. Que pourrais-tu dire, de toute façon ? Non. Fais pas ça. Regarde pas, c'est sale. Arrête. Arrête. Arrête.
Tu frissonnes imperceptiblement alors qu'il effleure le renflement détestable causé par la lame chauffée à blanc plaquée contre ta cage thoracique. Plus d'un mois s'est déjà écoulé, et pourtant, la brûlure te paraît toujours douloureuse, plus encore que les déchirures qui ornent ton dos ou que la chair martyrisée de ton épaule gauche. Cette affliction te rappelle le sort funeste d'Arisa et ravive les remords qui te hantent.
Sébastien retire vivement sa main et tu te mords les lèvres. La souffrance est répugnante, et tu en as conscience, mais son mouvement de recul presque instinctif te donne le sentiment de le dégoûter. Parce que le traitement qu'ils t'ont infligé est abject, sordide, repoussant, que le simple fait de te tenir face au miroir lorsque tu changes tes pansements te donne la nausée. Tu le sais et tu ne peux pas l'en blâmer ; pourtant, lorsqu'il détourne le regard, son sourire brusquement effacé, tu voudrais te recroqueviller sur toi-même et ne plus rien ressentir. Leur colère t'a souillé et à présent, tu es immonde. Tant à ses yeux qu'aux tiens.

« Tu... Il te reste des bandages ? Je. Enfin il faudrait que je change les miens je crois. »
Voilà qu'il cherche à s'enfuir, à présent, à s'éloigner le plus possible de ton corps dénaturé. Tu as envie d'hurler de frustration à la mention de ses propres bandages. Tu sais à quel point ils l'ont abîmé, tu en as eu des échos. Tu les écoutais se vanter d'avoir porté tel ou tel coup au traître avant qu'il ne soit secouru par ses camarades, et tu retenais difficilement ton désir de leur sauter à la gorge et de venger l'homme que tu aimes. Tu n'as pas pu le protéger. Et maintenant, tu l’écœures. Tu te redresses complètement. Tu voudrais qu'il soit fier de toi. Parce que tu as survécu. Parce que tu as enduré ça pour lui. Parce que ces cicatrices finiront par s'effacer et que tout s'arrangera.
Mais il ne te regarde plus.

"- Je. Oui. Je t'en prie, fais pas cette tête, embrasse-moi, dis-moi que tu m'aimes quand même. S'il te plaît. Je pourrais les faire disparaître mais je. Je veux juste. Je veux juste être normal. Je veux plus être..."

Être quoi ? Vas-y. Dis-le. Une bête de foire. Une erreur de la nature. Une abomination. Vas-y, prouve à quel point tu es corrompu, à quel point tu trouves les mutants méprisables, toi aussi. Dis-le, que tu veux juste te comporter comme un être humain normal. Dis-le, dis pourquoi tu refuses ce que tu hais, pourquoi tu t'interdis de te soigner. Pourquoi, ou plutôt pour qui. Parce que c'est pour lui, parce que maintenant que tu sais pour les traqueurs, tu comprends que ces pouvoirs creuseront toujours un fossé supplémentaire entre vous. Parce que tu ne veux pas le rebuter.
Mais au vu de son expression, c'est déjà trop tard.

"- ...Un monstre, achèves-tu pitoyablement après quelques secondes d'arrêt en t'agrippant au devant de son débardeur. Me repousse pas. S'il te plait. S'il te plait, je fais de mon mieux. Je. S'il te plaît... Serre-moi dans tes bras."

Tu es pathétique et le tremblement dans ta voix n'arrange rien. Il suffit de si peu pour ébranler ta confiance. Pars pas. Pars pas. Pars pas.
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Sébastien de Nivral
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Jeu 6 Fév - 13:43



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

Je veux juste être normal. Je veux plus être...
Un monstre.


Sébastien écarquillait les paupières. Un monstre ? Non, certainement pas ! C'est pas ça, Sora, c'est pas ça du tout, arrête de croire des choses pareilles, c'est ridicule, arrête, arrête ! Il cherchait un moyen d'exprimer qu'il ne devait pas s'en vouloir de ne pas être totalement humain, mais on lui avait appris à les mépriser et à les prendre pour des moins que rien, ces mutants. C'était du bourrage de crâne pur et simple. C'est comme une comptine, on vous la chantonne pendant des jours et des jours et l'air et les paroles vous restent dans le crâne sans que vous puissiez le contrôler. C'est une comptine horrifiante de détester des personnes qui n'ont jamais demandé quoi que ce soit, et ça, le lieutenant ne le savait que trop bien. S'il n'y avait pas eu des gens comme Christian à ignorer l'effet de groupe, peut-être qu'il serait déjà mort à l'heure qu'il est, et sans doute bien plus tôt qu'il ne le pense.
Et puis il ne savait plus quoi dire. Ni quoi faire. Comment réparer un esprit tourmenté et peut-être même bien brisé en plusieurs milliers de petits morceaux ? De Nivral restait la bouche un peu ouverte, confus, perdu, et il exécutait sa demande comme s'il s'agissait d'un automatisme en le rapprochant contre lui un peu plus. L'étreinte était moins passionnée, moins concentrée. Qu'est-ce que j'ai fais... ? Son âme était déjà bien trop préoccupée à repenser à ce que venait de dire son amant.

Ce fut cependant trop pour lui. Lui qui est encore un peu instable, un peu bizarre par moment. Il ne supporte plus le prendre dans ses bras sans rien dire, sans rien chercher à faire. Alors il se lève d'un bond du lit, détournant les yeux, sans doute avec un air malade et à la fois attristé, sa peau devenue plus blanche que nature. Il le tire jusqu'à la salle de bain, celle dans laquelle il avait pris quelques médicaments avant de proposer à son petit-ami de se tuer avec.
Chassant ces mauvais souvenirs de son esprit, Sébastien regardait l'adolescent droit dans les yeux et, se mettant sur la pointe des pieds, il l'embrassait.

« Un monstre, vraiment ? »

Finissait-il par dire.
Tirant sur le pull du plus jeune pour le lui retirer, finalement, le traqueur fit face à son propre désastre. Les bandages, les brûlures, les douleurs du cœur. Et ça faisait mal. Ca faisait tellement mal, c'était presque pire que de voir son propre reflet dans le miroir. C'est ma faute. C'est ma faute...
Il le fit s'asseoir sur le rebord de la baignoire avant de retirer les larges bandes blanches qui camouflaient les blessures d'un horrible événement, et lorsqu'il les vit de plus près, il les trouvait horribles. Et il ferait payer à ceux qui ont osé faire face.
L'ancien soldat tremblait un peu, mais ne s'empêchait pas d'aller embrasser délicatement les cicatrices, à genoux face à l'asiatique. Ses bras s'enroulaient autour de lui, profitant de la chaleur de son torse aux balafres profondes et de sa douceur.

« Tu n'es pas un monstre. J'ai pas choisi d'être un mercenaire. J'ai pas choisi de vous détester. Et j'en suis pas capable. Regarde, je t'aime et. Et je t'ai demandé de m'épouser. Et... C'est pas des mensonges. »

Sur ces dires, le français cachait son visage un peu rougi avant de se relever et de lui faire dos l'espace d'un instant, prenant de nouveaux bandages pour momifier les blessures de Sora.

« Tu les avais mal mises. »

Puis il en fit de même, faisant glisser son uniforme le long de son corps. Et en boxeur, gardant précieusement son débardeur pour ne pas à nouveau dévoiler la trace de cette main immonde, l'on pouvait voir une nouvelle cicatrice. La balle qui avait traversé sa cuisse avait laissé un trou brun le long de cette dernière, et il avait eu de la chance qu'elle ne soit pas restée à l'intérieur ni touche des endroits critiques. Mais la douleur était là, il boitant encore, et cette crevasse dans sa jambe serait toujours là pour lui rappeler qu'il est un traître, que c'est lui la cause de tout ce malheur.
Enroulant une nouvelle bande autour de la plaie, il continuait :

« Tu devrais soigner tes blessures. T'es trop frêle pour supporter des choses pareilles. T'en empêche pas pour moi. Au contraire.. Si je sais que tu vas bien, alors moi aussi. »

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Ven 7 Fév - 5:16


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I’m only human and I crash and I break down
Your words in my head, knives in my heart
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Tu es allergique à la commisération.
Tu n'as déjà passé que trop de temps à t'apitoyer sur ton propre sort, ressassant continuellement les calamités dont tu as été affligé dans une interminable mélodie mentale. Ces voix infernales qui te rappellent en permanence tes propres échecs sont infiniment pires que les hurlements ; parce que tu es incapable de les faire taire. Il suffit d'une infime fissure dans ton armure spirituelle pour que ces démons s'insinuent dans ton crâne torturé, détruisant impitoyablement la moindre once d'espoir qui aurait le malheur d'y subsister.
Tu regrettes presque le temps où Sébastien ne voyait en toi rien de plus qu'un jouet, un pantin particulièrement récalcitrant avec lequel s'amuser jusqu'à ce qu'il se brise. Parce qu'à présent, tu sens qu'il a peur. Non pas de toi, mais pour toi - ce qui en soi est pire. La souffrance te dévore à tel point que ces blessures sont tout ce qu'il te reste à arborer pour prouver à l'univers que tu es un survivant.
Ses bras t'entourent mais tu ne sens que trop bien que le cœur n'y est plus. Son étreinte est absente, désincarnée.
C'est rien. C'est pas grave. Fais pas cette tête, arrête. Serre-moi fort, c'est pas grave si j'ai mal.

Un instant à peine et il s'éloigne, t'entraîne hors du lit défait, sans un mot. Son silence t'inquiète. Tu voudrais qu'il te parle. Tu voudrais qu'il te rassure. Tu voudrais qu'il te répète que rien n'a d'importance. Tu voudrais qu'il arrête d'avoir l'air sur le point de vomir.
Il t'emmène dans la salle de bain et, même dans la pénombre, cette pièce te paraît d'une insupportable blancheur, à l'instar des murs stériles d'un hôpital, douloureusement anonymes. Mais tu ne t'abandonnes à ces constats triviaux qu'une seconde parce que la suivante, il t'embrasse. Il t'embrasse et tout va mieux parce que s'il te désire encore c'est que tu n'es pas aussi repoussant que tu ne l'as craint.

« Un monstre, vraiment ? »
Non. Tais-toi. Tais-toi et embrasse-moi encore.
Tu te laisses faire avec une docilité presque apathique alors qu'il te déshabille, dans une imitation cruellement réaliste de ses actes la dernière fois que vous vous êtes retrouvés tous les deux à cette même exacte place. Il met à nu la brûlure que tu abhorres et brusquement, tu as peur. Tu as peur qu'il te regarde, et tu as peur qu'il détourne les yeux. Tu as peur qu'il soit en colère, et tu as peur qu'il soit indifférent. Tu as peur des coups qu'on t'a déjà portés parce que tu ne cesses d'en subir les conséquences.
Il ne s'écarte pas. Il te repousse sur le rebord de la baignoire, et ses mains s'activent avec une habilité que tu envies, retirent les bandage. Non. Fais pas ça. T'as déjà vu assez d'horreurs dans ta vie, fais pas ça. Fais pas ça.
Tu laisses échapper un couinement surpris lorsque ses lèvres glissent sur tes cicatrices avec une délicatesse désarmante, enserrant ton torse écorché dans un étau chaleureux. Tu connais ces mêmes gestes pour les avoir accomplis, il y a longtemps déjà. Ils te ramènent à des temps autrement plus heureux, te propulsent à l'époque où ton principal sujet d'inquiétude était l'éventuel sacrifice de ta virginité, et non pas la fin imminente de ta vie et de celle de l'être qui t'est cher.

« Tu n'es pas un monstre. J'ai pas choisi d'être un mercenaire. J'ai pas choisi de vous détester. Et j'en suis pas capable. Regarde, je t'aime et. Et je t'ai demandé de m'épouser. Et... C'est pas des mensonges. »
Tu n'es pas un monstre. Regarde, je t'aime. Et je t'ai demandé de m'épouser.
Peut-être que tu m'aimes, mais ça veut pas dire que j'suis pas un monstre. C'est pas ça que tu dois dire. Ce que tu dois dire c'est que je suis un monstre mais que tu m'aimes comme ça, que tu m'aimes quand même. Parce que j'suis rien qu'un putain de mutant et que si tu le nies ça veut dire que tu l'acceptes pas et si tu l'acceptes pas, ça veut dire qu'un jour tu t'en rendras compte et que ça te dégoûtera. Faut que tu me dises que ce pouvoir c'est pas une mauvaise chose et que je devrais pas avoir honte. Parce que moi je t'aime comme t'es. Que je t'aimerai toujours.
Sébastien se relève, fouille dans l'armoire à pharmacie, panse à nouveau tes plaies alors que tu demeures immobile.

« Tu les avais mal mises. »
Cette remarque t'arrache une grimace. Tu n'es même pas capable de te soigner correctement et tu refuses que qui que ce soit s'en occupe à ta place - sauf Sébastien, comme à ton habitude. Mais il n'est pas toujours là. Il ne sera pas toujours présent pour te réparer.
Sa combinaison aux allures militaires glisse à ses pieds alors qu'il expose sa propre blessure à ton regard horrifié. Tu retiens un haut-le-cœur, incapable de détourner tes pupilles rétractées de la marque atroce qui orne sa cuisse dénudée. Il parle encore mais tu n'écoutes plus, tu n'entends plus rien. Tu avais promis que plus personne ne lui ferait de mal. Tu as échoué. Tu as échoué. Tu as échoué.

« ... Si je sais que tu vas bien, alors moi aussi. »
Non tu vas pas bien, regarde-toi, regarde ça. Regarde ce qu'ils t'ont fait. Regarde ce qu'ils t'ont fait alors que j'étais même pas là pour te protéger, regarde, comment tu peux dire que ça va ?
Tu te relèves si brutalement que tu manques de trébucher alors que tu saisis son poignet, le retenant alors qu'il camoufle à nouveau l'empreinte de rage impérissable qu'a laissé la balle dans sa peau.
Tu te laisses glisser au sol à ton tour, et à l'instant où tes genoux cognent contre le carrelage, tu te souviens de la dernière fois où tu t'es trouvé dans une telle position face à lui. Mais tu es trop en colère, trop atteint par son affliction pour ne serait-ce que songer à rougir.
Tes doigts glissent sous les bandages qu'il n'a pas encore resserrés. Tu sais que c'est contre-nature, tu sais que tu croyais en être incapable. Tu sais que cette simple tentative fait à nouveau de toi une abomination. Mais tu dois essayer. Tu dois essayer parce que tu ne supportes pas l'idée qu'on l'ait abîmé à nouveau. Tu dois essayer, et tu concentres l'odieuse énergie que tu viens de passer plus d'un mois à abjurer. Tu dois essayer parce que ce flux que tu as appris trop durement à détester peut faire du bien à d'autres que toi. Même si ça n'a pas fonctionné sur Solveig. Même si tu n'as jamais réessayé depuis.
Ça doit marcher. Ça doit marcher. Cette preuve ignoble de sa trahison doit disparaître. Va-t-en. Va-t-en. Va-t-en.
Une pression, et la chair se reconstruit à ton contact.
Tu as l'impression qu'on draine ton énergie vitale.
Beaucoup plus violemment que les fois précédentes.

"- ...J-je. À bout de souffle, paralysé. Tu as réussi, mais il t'est difficile de respirer. Ta tête tourne alors que tu retires précipitamment ta paume. Monstre. Pardon, je voulais pas. Je voulais juste. Je voulais juste pas que tu aies mal. Pardon. Pardon. Excuse-moi. Excuse-moi. Pardon."

Ta voix meurt dans une note coupable, déchirée entre une intense satisfaction et le sentiment détestable d'avoir commis une énième atrocité, alors que tu te recroquevilles sur place. Décidément, quoi que tu fasses, tu es misérable.
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Sam 8 Fév - 0:18



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

La douceur déposée sur sa cuisse venait de le surprendre, d'autant plus ce léger chatouillement qui lui remontait jusqu'à la nuque alors qu'il sentait une force inexplicable éclater en lui. Fronçant les sourcils, les mains redressées, ne savant pas quoi faire, il fixait son amant user de son pouvoir pour faire disparaître la plaie à tout jamais. Le cœur du brun battait un peu plus fort. Encore. Arrête, Sora. Arrête, je l'ai mérité. Cette fois-ci, je l'ai mérité. Je ne me plaindrai jamais de la douleur, je l'ai mérité, parce que je ne t'ai pas protégé et je suis un véritable chasseur inhumain. Ne la fais pas partir, laisse-la, ne t'y force pas. Le français déglutit un peu, les mirettes rougies et les excuses de l'adolescent maladroit ne fit que le toucher un peu plus. Dans le mauvais sens, malheureusement. Alors ça y est, tu n'as plus confiance en moi ? Ca y est, c'est fini, les belles paroles ? Maintenant tu vas être persuadé que tu me dégoûtes alors que je fais tout pour que ça ne soit pas le cas. Parce que ça ne l'a jamais été.

De Nivral déposait ses deux paumes sur les épaules de son amant, plantant ses cristaux dans ses émeraudes. Contact.
Électrique.

« J'étais encore au Mali, il y a de ça deux ans. On savait pas vraiment pourquoi on y allait, on nous a juste dit de prendre nos armes et de s'équiper, et on avait été lancé à l'abattoir. On savait même pas ce que c'était, le Mali. Ni à quoi ça ressemblait. »

Et il ne perd pas le fil. Comme s'il revivait ses instants. La montée dans l'avion, le regard des camarades un peu perdu. Parce que c'était pour eux un point de non-retour, tout du moins, pour certains. Comme Christian.

« On devait arpenter des plaines sous plus d'une trentaine de degré. Le vent était chaud, on transpirait, on avait nos casques, nos armes, notre combinaison, nos bottes, nos sacs. On portait plus d'une vingtaine de kilos sur le dos. »

Ses mains remontent jusqu'à son visage, tendrement.

« J'ai vu la misère, la vraie. Celle où il n'y plus que de la peau sur les os, celle qui empeste la maladie et le manque. J'ai vu des enfants tellement plus jeune que toi tenir des armes. Les pointer sur nous. Et ce n'était pas un jeu. Ils se battaient. Ils tuaient. Et personne ne leur disait rien. Même pas nos troupes. Parce que c'était un monde différent, un monde où des hommes montent dans des voitures et tirent avec leur mitraillette dans le vide, touchant des innocents au passage, en riant. Parce que la souffrance c'était devenu quelque chose de naturel. Un mort de plus ou de moins ça ne changeait rien au compteur. Ce compteur il était déjà en dessous de zéro, tout comme l'espoir qu'il y reste. »

Et il parle, il parle.
Il parle parce qu'il ne pourra sans doute pas le faire plus tard.

« C'est ça, les monstres. »

Conclut-il.

« J'aurais pu te tuer. J'ai failli le faire, à trois reprises. Ca aurait été si simple. Rire, nerveux. Trois balles dans le torse ne t'ont pas suffit. Alors voilà tu es revenu au repère et je t'ai fait descendre au sous-sol. Je t'ai attaché et j'allais te tuer. Et quand Arisa est morte, j'allais te tuer aussi. Mais je l'ai pas fait. J'en étais pas capable. Parce que... Parce que j'ai senti ça. »

Il pose la main sur l'emplacement du cœur de son amant.

« ... Et ça. »

Et saisit la paume de Sora pour l’aplatir contre son propre torse.

« Alors arrête. Arrête de croire que t'es un monstre maintenant alors que j'ai vu des choses tellement horribles. Crois-moi. Crois-moi, tu es merveilleux. »

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Sam 8 Fév - 10:58


even if you end up as the world's enemy
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But I’m only human and I bleed when I fall down
I’m only human and I crash and I break down
Your words in my head, knives in my heart
You build me up and then I fall apart
Tu te souviens de la première fois que tu as utilisé tes pouvoirs.
Tu étais recroquevillé contre la porte de ta chambre, dans l'espoir que personne ne vienne t'y déranger. La poigne de ton père, trop violente alors qu'il avait cherché à t'écarter de son chemin, avait laissé des marques détestables sur ton avant-bras, dans un camaïeu abject d'ecchymoses. Tu te souviens des larmes qui dégoulinaient sur tes joues, écorchaient ton orgueil. Treize ans, déjà, et pourtant, tu étais incapable d'élever la voix, incapable de te détacher de ce foyer caractérisé par l'absence d'amour. Tu subissais, endurais, encaissais les attaques, réceptacle silencieux d'une colère dont tu n'étais pas la cible. Tu te souviens de l'instant précis où tu as prié pour que la douleur s'en aille.
Tu te souviens de la vague d'énergie qui t'a traversé alors que l'hématome s'effaçait.
Tu te souviens de la culpabilité qui avilissait ton soulagement.

C'est la première fois que tu parviens à régénérer les cellules de quelqu'un d'autre. Tu étais demeuré misérablement impuissant face au rictus ensanglanté de Solveig, quatre mois plus tôt. Mais en vertu de l'effort que tu viens de fournir pour faire disparaître la blessure de ton amant, il te semble comprendre pourquoi ; ça ne t'es ni facile, ni naturel. Pourtant, tu as réussi. Sa jambe est intacte.
Tu sursautes lorsqu'il t'attrape par les épaules, ses pupilles aux reflets argentés plantées dans tes yeux écarquillées tant par la peur que la surprise. J'étais encore au mali, il y a de ça deux ans.
Deux ans. Vingt-quatre mois, à peine. Ça te semble si près, tellement absurde. Le vent était chaud, on transpirait, on avait nos casques, nos armes, notre combinaison, nos bottes, nos sacs. Sa voix, étrangement déconnectée alors qu'il évoque l'horreur à laquelle il a été confronté, t'arrache un frisson. Il effleure ton visage avec douceur, et tu voudrais qu'il se taise. Tu voudrais pouvoir radier ces souvenirs comme tu l'as fait de sa cicatrice, mais tu sais que tu en es incapable. J'ai vu la misère, la vraie. Tu voudrais pouvoir lui dire que c'est fini mais tu n'y crois plus. Tu sais que c'est faux. J'ai vu des enfants tellement plus jeunes que toi tenir des armes. Les pointer sur nous. Tu déglutis, soutiens son regard du mieux que tu le peux en t'efforçant de ne pas mettre d'images sur ces mots trop cruels. C'est la seconde fois qu'il te parle de l'armée, mais cette fois, tu es pleinement conscient. Un goût amer se répand sur ta langue. Un mort de plus ou de moins ça ne changeait rien au compteur.  Ce compteur il était déjà en dessous de zéro, tout comme l'espoir qu'il y reste. Tu déglutis péniblement, les poings serrés. Tu as honte. Tu as honte parce qu'il a survécu à des épreuves monstrueuses et qu'il a suffi d'un rien pour te briser. Tu as honte de l'obliger à t'expliquer la laideur de l'humanité pour que tu cesses de te comporter comme un gosse insupportable.C'est ça les monstres.

« J'aurais pu te tuer. J'ai failli le faire, à trois reprises. Ca aurait été si simple. Trois balles dans le torse ne t'ont pas suffit. Alors voilà tu es revenu au repère et je t'ai fait descendre au sous-sol. Je t'ai attaché et j'allais te tuer. Et quand Arisa est morte, j'allais te tuer aussi. »
Oh.
Quand Arisa est morte, j'allais te tuer aussi.
Tu le savais. Tu l'avais compris. Pourtant, ce simple constat t'abîme.
Tu le savais, tu avais même accepté l'idée qu'il puisse t'achever dans cette salle obscure, souillée par le sang de ton amie. Tu étais là au mauvais endroit, au mauvais moment, comme d'habitude, et lorsqu'il s'était emparé de l'arme, tu avais déjà renoncé à survivre. Tu le savais, mais au fond, tu avais sans doute l'espoir stupide de t'être trompé. Parce qu'à cet instant, tu lui avais déjà tout donné. Il avait déjà affirmé être amoureux de toi. Il t'avait déjà promis de prendre de soin de toi, et tu l'avais cru. Tout ira bien. Tout ira  mieux. Il l'avait juré, et pourtant, il était prêt à t'éliminer. Toi, comme tous les autres. Tu n'étais pas une exception. Tu le savais, mais l'entendre de sa propre bouche ébranle tes convictions. J'aurais pu te tuer. Ça aurait été si simple.

« Mais je l'ai pas fait. J'en étais pas capable. Parce que... Parce que j'ai senti ça... Et ça. »
Sa paume se pose contre ton cœur, à travers les bandages, alors qu'il saisit la tienne pour la plaquer contre sa propre cage thoracique. La pulsation régulière calme tes appréhensions.
Tu réalises alors qu'il n'est qu'un enfant, aveugle, inconséquent. Tu réalises qu'il n'a sans doute pas envisagé une seule seconde la possibilité que ses paroles te blessent. Tu réalises qu'il vit au présent, et que dans son présent à lui, dans votre présent à tous les deux, il est évident qu'il ne sera plus jamais capable de te faire du mal. Après tout, il était prêt à mourir pour toi. Il l'a prouvé. Tu réalises que tu devrais cesser de t'attarder sur les douleurs passées pour profiter du peu de bonheur qu'on t'accorde.

« Alors arrête. Arrête de croire que t'es un monstre maintenant alors que j'ai vu des choses tellement horribles. Crois-moi. Crois-moi, tu es merveilleux. »
Cette déclaration t'achève.
Tu triches, tu vois, tu triches encore, tu triches parce que je suis jamais capable d'être en colère, jamais, parce que tu parviens toujours à me rappeler à quel point je t'aime au moment où je devrais exploser, et le pire, c'est que tu le fais même pas exprès. Tu triches, comment tu peux me dire que je suis merveilleux alors que tu viens de mentionner le fait que t'as failli m'abattre comme un vulgaire chien galeux après tout ce qu'on avait déjà vécu. Tu triches, parce que putain, ça sonne vrai, et que j'arrive même pas à te traiter de menteur. Et que j'en ai même plus envie.
Tu restes muet un instant, immobile, à l'écoute du battement régulier de vos cœurs à l'unisson, tes iris toujours perdus dans les siens. Tout parait si simple lorsque tu arrêtes de réfléchir. Bienheureux les oublieux car il viendront également à bout de leur bêtise.

"- D'accord. Je te crois."

Un simple murmure, alors qu'un sourire déchire tes traits tirés par la fatigue.
Un simple murmure, et tu le repousses contre le mur immaculé, ton torse dénudé plaqué contre le sien alors que te ta joue frôle la sienne, brûlante.

"- Ca ira, maintenant, ça ira, ajoutes-tu dans un souffle, contre son oreille. Ta main glisse entre ses cuisses, et pour la première fois depuis plus de deux mois, tes désirs pervertis reprennent le dessus sur ta raison. Il te manque. Tu as envie de le sentir contre toi, un peu plus, toujours plus. Tes doigts effleurent le renflement familier à travers le tissu, raffermissent leur caresse. Je t'aime, Sébastien. Je vais te faire oublier tout ça."
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Sébastien de Nivral
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Sam 8 Fév - 12:29



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SEBORA

C'est trop facile, Sora.
C'est trop facile de te cacher derrière tes sourires et tes ça ira, t'en fais pas. C'est trop facile de me plaquer contre un mur en mettant ta main entre mes cuisses en prétextant que ça me fera tout oublier. Ca peut pas partir, c'est pas seulement marqué sur ma peau, c'est bien plus que ça. Ca fait parti du moi, tu vois. C'est trop facile que tu ne dises jamais rien, que tu te contentes de m'écouter sans jamais protester quoi que ce soit. T'as peur de moi, maintenant ? Dis-moi. Dis-moi si t'es en colère, si tu me détestes, si tu veux me frapper, si tu veux pleurer, si tu veux me hurler dessus. Parce que ton silence, il est pire que tout. Ton faux silence, tes fausses apparences. Tu jouais bien à ce petit jeu, mais quand on est un menteur, on sait comment les gens mentent. Comment ils se cachent.

Je sais par expérience que certaine des relations les plus réussies sont basées sur le mensonge et la tromperie, et puis que c’est ainsi qu’elles se terminent généralement. Ça semble logique de commencer par là.

Sébastien se laissait faire avec docilité. La violence n'était plus envisageable. Le sang qui avait coulé entre ses doigts lui était apparu le jour où Sora avait été enlevé. Il avait toujours été là mais il avait passé son temps à essayer ses mains, et puis à force de frotter sa propre chaire s'est arrachée, a fait ressortir tous ses vices.

Il lâche un bref frisson, un bref soupire d'extase, les yeux clos et la tête balancée vers l'arrière, son visage un peu plus chaud qu'avant, les lippes pincées entre elles. Pourtant il n'en a pas envie, mais il ne peut rien lui refuser. Il n'en a pas envie parce qu'il a l'impression que cette relation aussi se base sur du mensonge. Du plus petit au plus gros, même si la plupart des vérités ont été raconté, qu'en serait-il de la suite ? Quand pourront-ils se faire à nouveau totalement confiance ? Quand Sora pourra avoir l'assurance que la personne qui dort sous les mêmes draps ne cherchera pas à l'étouffer pendant son sommeil ? Quand Sébastien pourra avoir l'assurance que son amant n'est pas effrayé par lui ?

Je suis né de l'utérus d'un charme toxique, battu et brisé et chassé de la tanière mais je me lève au-dessus ça, haut au-dessus de cela et vois. J'ai été détaché de l'arbre fait de langues de faibles, les branches étaient les os de menteurs et de voleurs. Lève-toi au-dessus de ça, haut au-dessus de ça et vois.

« Aah.. »

Son légèrement aiguë, embarrassant.
Le traqueur pose son front contre l'épaule de l'adolescent, et il murmure, doucement, partagé ente une tristesse étrange et les caresses :

« Tes yeux sont vides. »

Où est passée la joie que tu exprimais ? La véritable envie qui émanait des ports de ta peau et de ton regard ? Où est passée la vérité de notre amour ?

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Sam 8 Fév - 14:04


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Il suffit d'un pas pour franchir la ligne ténue qui sépare le bien et la facilité.
La frontière est si mince, invisible aux yeux de ceux qui n'ont pas été entraînés à la discerner. Une arabesque de principes écartelés qui serpente entre le vrai et le faux, sur laquelle les pécheurs ne cessent de trébucher. Cette comédie d'imposture est une matriochka ; des mensonges tapis dans d'autres mensonges, parés de couleurs vives dans l'optique d'atténuer leur laideur véritable. Ce masque de félicité, tu l'as peint directement sur ta peau blanchie, déchirant tes traits encore enfantins d'une hypocrisie perpétuelle. Tu n'as appris que trop tôt que si l'on creuse sous la surface des simagrées et des bonnes intentions, il n'y a que néant.
Ton premier amour. Cet homme qui sait tout de toi, pour lequel tu as renoncé à ton éternelle mascarade. Cet homme devant lequel tu as courbé l'échine à tant de reprises que tu as fini par prendre l'habitude d'être vulnérable - tu lui as donné l'occasion de t'achever, et il n'en a pas été capable. Cet homme dont tu as beau connaître les traits par cœur, tu découvres des facettes de plus en plus obscures, comme s'il n'était plus une personne, mais un caveau à secrets qui n'ont de cesse de le ronger, de dévorer son âme. Cet homme qui t'a enseigné à aimer, à rêver, à sourire, par sa simple présence à tes côtés, par la force destructrice de ses sentiments. Pour lui, tu as abandonné le déguisement d'un bonheur contrefait, pour le remplacer l'espace d'une éternité dérisoire par les allures d'une joie sincère. A présent qu'on a brisé tes certitudes, tes anciens faux-semblants ne sont plus que des lambeaux de mauvaise foi derrière lesquels tu ne peux plus te cacher.

Sébastien gémit doucement à ton contact. Tu n'aurais jamais cru trouver refuge dans la luxure, et pourtant, encore une fois, tu uses d'un artifice physique et vulgaire pour anesthésier les éraflures de ton cœur. Déconnecte ton cerveau, Sora. Heureux les simples d'esprit. Oublie de réfléchir, et ça ira. Ni bien, ni mieux, renonce à cette comptine infernale et idiote. Ni bien, ni mieux, mais ça ira. C'est l'essentiel.

« Tes yeux sont vides. »
Ah.
Non, tais-toi. T'es pas sensé remarquer, t'es sensé te faire avoir comme tous les autres parce que c'est comme ça que ça marche. Moi j'dois pas parler, j'dois rien vouloir, j'dois pas souffrir. Moi j'ai pas le droit d'être quelqu'un, je suis là et je baisse la tête jusqu'à ce que l'orage passe parce que c'est moins difficile que de lutter. Tais-toi, je vais bien. On a vécu assez de drames, on a versé assez de larmes, ça suffit, je veux plus pleurer, je veux plus que t'aies à me reprocher d'être faible. Parce que j'vais me battre, je te dis. On va gagner. On va gagner, parce qu'il le faut.
Tes doigts glissent sous le tissu, dans une caresse inlassable qui prend en intensité.

"- Avant de te connaître, toute ma vie l'était. Tu t'interromps alors que ta main libre vient se perdre dans la chevelure de ton amant. Il a raison. Tu es désincarné, tu n'es rien, tu n'as que lui. S'il s'éloigne à son tour, il ne te restera plus que le reflet de tes propres vices. Tu m'as manqué, tu sais ? Tu m'as manqué, et j'ai peur d'affronter ton absence à nouveau. J'ai peur parce que demain, tu seras parti. Parce que demain, je recommencerai à me demander si c'était la dernière fois. Alors je. Ta voix se brise encore et tu resserres ton étreinte, t'emmêle dans ses mèches sombres. J'veux juste profiter du temps qu'on a. Tu es la seule lumière que j'ai."
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Sébastien de Nivral
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Dim 9 Fév - 1:11



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SEBORA

S'il ne revenait jamais ?
Pour tout dire, Sébastien aurait aimé affirmer le contraire, n'être qu'un homme banal et sans histoire en n'ayant que la crainte d'avoir un malencontreux accident de voiture en rentrant à la maison. Mais la réalité était tout autre, car ce n'était pas les voitures qui le menaçaient mais sa propre espèce. Des bipèdes qui lui courent après, qui le fusillent ou lui arrache les membres, comme s'il s'agissait là d'une sentence irrévocable. De nouveaux vieux démons. Des démons qui eux sauront aussi traverser la magie du temps. Quand est-ce que toute cette mascarade arrivera ? Il n'a jamais rien demandé. Quand il a fui le Mali, il ne voulait plus être en guerre, il voulait juste avoir sa propre maison, et fonder une famille. Et à peine fut-il sorti d'un Enfer qu'il se devait se plonger dans un nouveau monde ténébreux, bien plus effrayant qu'il ne le laisse paraître. C'était bien beau de recevoir cette lettre un matin qui ne vous donne pas le choix, et puis tout doucement il a découvert ce que c'était qu'être un mercenaire, que de tuer des gens. De Nivral avait toujours été un homme faible et lâche malgré son mépris pour l'humanité. Il a toujours courbé l'échine facilement et à pleurnicher comme une fillette à maintes reprises et peu à peu s'est caché derrière ses armes et son regard sans émotion distincte.
En fin de compte, Sora avait été là pour lui souvenir que ce n'était qu'un masque.
Pas sa peau.
C'était collé, c'est vrai. Mais ça n'avait pas fusionné. Pas encore.

Les caresses de son amant se firent un peu plus intimes, le bas du dos du brun pressant la paroi derrière lui. Il fermait les yeux, arraché entre un plaisir et une crainte. Arrête. Arrête de faire ça. Non, en fait, continue, c'est trop bon. Non. Arrête. On doit arrêter. On se voile la face. Mais c'est tellement agréable.

« Je reviendrai. Pas toujours dans un bon état, sans doute. »

Murmurait-il en essayait d'ignorer la luxure de l'adolescent qui s'abattait entre ses jambes.

« Mais j'm'en fous. Sanglot, déchirant. J'm'en fous parce que... parce qu'il pourra me manquer un bras, une jambe ou même ma dignité, je ferai tout pour rentrer à la maison. C'est notre monde et ils ne peuvent pas le détruire ! »

Il pleure, encore.
Comme un lâche, comme un enfant. Et pourtant son visage est rougi par le vice, gémissant partiellement à la fin de ses dires alors que ses doigts s'accrochent un peu plus au dos de Sora.
Le traqueur s'en mordait les lèvres, cédant finalement à quelque chose qu'il ne cautionnait pas tant que ça, défaisant le plus jeune de son pantalon pour lui accorder les mêmes caresses inlassables au bas-ventre. Léger, délicat, légèrement fougueux, quelques effleurement du bout des doigts, hésitant. Il en voulait plus, et d'un autre côté, il n'en voulait pas.

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Dim 9 Fév - 2:40


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La lueur  d'un amour sincère, d'une vérité primordiale noyée au cœur d'un océan d'artifices. Une étincelle unique, d'apparence aussi fragile que la flamme d'une bougie dans une tempête, illuminant l'obscurité de leurs existences par son irréductible éclat.

« Je reviendrai. Pas toujours dans un bon état, sans doute. »
Réfugié dans ton étreinte lascive, ton amant tremble. Il n'a plus du tout l'air de l'homme indestructible et cruel que tu as rencontré il y a déjà plus de quatre mois. Même sa voix, écorchée par la douleur, sonne différemment de celle qui autrefois te menaçait. Tu es si pathétique.

« Mais j'm'en fous. J'm'en fous parce que... parce qu'il pourra me manquer un bras, une jambe ou même ma dignité, je ferai tout pour rentrer à la maison. C'est notre monde et ils ne peuvent pas le détruire ! »
C'est notre monde. Ils ne peuvent pas nous le détruire.
Il pleure, et alors que les larmes dégoulinent sur ton torse dénudé, tu réalises qu'il a abandonné son masque de tortionnaire indifférent. Tu vois de nouveau l'enfant à la place du soldat, le petit garçon qu'on n'a pas autorisé à grandir, l'adolescent qui n'a jamais connu l'amour. Il pleure, et un gémissement concupiscent s'échappe de ses lèvres, entrecoupé par les sanglots. Il pleure, et cette énième preuve de l'affliction qui le torture efface instantanément le doute infime qui rongeait ta conscience.
Il pleure, agrippé à toi comme si sa vie en dépendait, comme s'il allait perdre l'équilibre et tomber droit en enfer s'il te lâchait une seule seconde. Il pleure, et un instant, tu es colère contre l'humanité tout entière, contre ce monde qui l'a démoli, contre sa mère, contre le gouvernement, contre l'armée, contre les membres d'Atlantide qui le haïssent, contre les traqueurs qui l'ont piégé. Contre toi-même, aussi. Contre toi-même parce que tu voudrais être capable de calmer ses craintes. Tu voudrais l'emmener loin de cette ville corrompue, quelque part où il connaîtrait la paix, enfin. De préférence en ta compagnie.
Tu retiens une légère plainte de plaisir alors que ses doigts viennent caresser ton entrejambe, mimétiques. Tu ne dois pas t'abandonner à l'excitation. Il a besoin d'aide. Il a besoin de toi.

Sans un mot, tu retires ta main, agrippes son poignet pour l'entraîner à nouveau dans ta chambre. Quelque pas, et tu le repousses avec douceur contre le matelas, tes poings serrés de part et d'autre de son visage dénaturé alors que tu le surplombes, un genou calé entre ses cuisses dénudées.

"- S'ils te font du mal, peu importe combien de temps et d'énergie ça me prendra, je te reconstruirai. Je te réparerai autant de fois que nécessaire, Sébastien. Un murmure, et tu effleures ses joues trempées, embrasse son front blanchi. Je serai toujours là, à t'attendre, et un moment viendra où on sera plus forts. Plus forts qu'eux tous. On va gagner, je te promets."

Tu t'interromps un instant, plongeant un regard intense dans ses yeux rougis. Arrête de chialer. T'es plus un gosse. Tu t'interromps parce que tu sais qu'il ne te croira pas. Tu sais que les serments n'ont jamais pu sauver qui que ce soit. Alors tu lui prouveras. Tu lui prouveras que le bien triomphe toujours.
Le problème, c'est que tu ne sais plus très bien à quel camp tu appartiens.
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Sébastien de Nivral
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Dim 9 Fév - 16:46



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

C'était bien la première fois où Sora avait réussi à apaiser son aîné. Ce dernier, chétif et affaibli comme un enfant de bas âge, s'était avéré réagir de la façon la moins mature qui soit, là, allongé sur ce lit, nu, les joues trempées que l'adolescent embrassait alors que les rôles étaient habituellement inverses. C'était étrange que de se sentir plus faible face à quelqu'un que l'on passe à protéger depuis plusieurs mois, de se sentir faible lorsqu'on a voulu paraître fort pendant tout ce temps. La carapace s'était juste écroulée, ou tout du moins il avait su y voir au travers. Le bien pourra réellement toujours convaincre le mal ? Ce n'est pas juste dans les belles histoire où ça fini comme ça ? Depuis quand n'était-il plus maître de sa destinée ? Il détestait ça, vraiment. Mais cette tragédie lui a au moins permis d'y croire.
Permis de croire en un futur meilleur.

Sébastien rougissait de plus belle et remerciait la nuit de cacher sa moue rosée tout à coup, cela ne l'empêchant pas de détourner les yeux tout aussitôt en pensant divulguer sa gêne au mieux. Il essayait de se concentrer sur ses paroles. Et ça le rendait mal à l'aise, alors il pensait à la cuisse pressant son entrejambe mais, ça aussi, ça le mettait horriblement mal à l'aise. Mais c'était une sensation agréable.

« ... Je te crois. »

Avait-il dit.
Je te crois.
Et pourtant il n'y croyait pas, aux promesses, aux idéaux. Mais là, il était sincère. Il y croyait. Rien de pire ne pourrait leur arriver, ils avaient dû surmonter tant de choses en si peu de temps que leur amour semblait pouvoir traverser les failles du temps.
Sébastien finit par lâcher un léger rictus, revenant enfin planter ses mirettes dans ses comparses.

« Dire qu'avant tu m'insultais de tous les noms et je te faisais ramasser une enveloppe avec les dents. »

Amusé, presque.
Parce que l'ironie du sort c'est que Sora courbait l'échine plus que jamais, et Sébastien aussi. L'ancien soldat se redressait, prenant appui sur ses coudes en tendant un peu sa nuque.

« ... embrasse-moi. »

Soufflait-il contre ses lèvres.

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Sora Winchester
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Dim 9 Fév - 21:49


even if you end up as the world's enemy
i'll be your knight




But I’m only human and I bleed when I fall down
I’m only human and I crash and I break down
Your words in my head, knives in my heart
You build me up and then I fall apart
C'est un conte de fées, au fond, au cœur duquel tu joues tour à tour le rôle du monstre et du chevalier dans son armure scintillante. Tu es l'un de ces héros aux valeurs désaxées qui ont cessé de lutter pour le bien du royaume, préoccupés par des angoisses autrement plus égoïstes.
Tu t'égares dans ces considérations, un léger sourire se dessinant sur ton visage lorsque tu en viens à songer qu'effectivement, fragile et vulnérable entre tes bras, Sébastien adopte tout à fait l'attitude d'une princesse, enfermée depuis trop longtemps dans sa tour de souffrance et de colère pour être capable d'en descendre par ses propres moyens. Cette tour imaginaire, tu l'as escaladée sans réellement réfléchir aux conséquences, et à présent, tu es piégé toi aussi. C'est une impasse, et tu n'es pas autorisé à faire demi-tour. Ce qui importe peu puisque tu n'en as aucune envie.

« ... Je te crois. »
En dépit de l'obscurité, tu devines qu'il rougit. Il est adorable, et tu es à nouveau pris de l'envie de le sentir contre toi, plus près, plus fort. Je te crois.
Il paraît sincère, et tu te sens invincible. Que peuvent-ils te retirer de plus, après tout ? On ne brise pas un cœur déjà en ruines. Tout ne peut qu'aller mieux, à présent.

« Dire qu'avant tu m'insultais de tous les noms et je te faisais ramasser une enveloppe avec les dents. »
Tu grimaces à l'évocation de cette humiliation. Les meurtrissures de ton orgueil ont à peine commencé à cicatriser, déchirées à nouveau par la morsure de la trahison. Pourtant, aujourd'hui, tout est différent. Tu n'as plus rien d'un chien, et plus jamais tu n'oseras élever la voix en sa présence. Tu regrettes les horreurs dont tu l'as qualifié, tu regrettes l'expression insolente qui distordait tes traits alors que tu le prenais de haut, au sens propre comme au figuré. Tu n'étais rien de plus qu'un pauvre môme en pleine rébellion, perdu et malheureux ; à présent, tu es un homme.
Ton amant se redresse de quelques centimètres, rapproche son visage brûlant du tien.

« ... embrasse-moi. »
Un souffle, et tu remarques enfin que les places ont été échangées : tu n'es plus celui qui supplie, qui se soumet, qu'on manipule, tu n'es plus l'enfant paralysé et terrifié retenu par des liens tant physiques que psychiques. Malgré ton habituelle docilité et ton aspect gracile, accentué par les bandages qui recouvrent ton torse, tu as du pouvoir.
Tu as envie de sentir à quel point il t'appartient.
Tu as envie de profiter de sa chaleur.
Tu as envie de l'entendre gémir.
Mais surtout, tu as peur.

Si tu te sens mal, on arrête.
J'veux pas te faire du mal, Sébastien, tu comprends ça ? Jamais. J'veux pas être comme James ou comme cette connasse qui mérite pas qu'on lui accorde le titre de mère. J'veux pas abuser de toi, j'veux pas raviver la douleur des anciennes blessures. Il faut que tu m'arrêtes, tu comprends, il suffit d'un mot et je te lâche, tu as déjà encaissé assez de coups pour le reste de tes jours. Un mot. Je t'oblige à rien. Je t'obligerai jamais à rien. Tu fais déjà tant pour moi.

"- Je t'aime tellement."

Seize lettres, prononcées à mi-voix, comme si qui que ce soit pouvait t'entendre, et tes lèvres se plaquent contre les siennes avec une ardeur passionnée, tant et si bien que tu en oublies toi-même comment respirer alors que tu t'appuies un peu plus contre lui, affirmant la pression de ton corps entre ses cuisses. L'une de tes mains s'emmêle dans sa chevelure en bataille alors que la seconde glisse dans son dos, effleure sa peau dans un contact électrique. Tu t'efforces désespérément de conserver ton équilibre, de ne pas l'écraser, de ne pas céder à tes pulsions.
Arrête-moi.
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Sébastien de Nivral
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Lun 10 Fév - 11:33



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

Ce n'était jamais que quelques mots qu'il n'aurait pas compris s'il n'avait jamais appris le japonais. Quelques mots qui auraient pu être dénués de sens et d'intérêt à ses yeux d'occidental. Et pourtant il comprenait‚ parce que même si la mangue n'avait pas été simple à étudier il pouvait lire les sentiments fougueux de Sora à travers le timbre de sa voix et la profondeur de ses mirettes. Sébastien en frissonait et jamais il ne s'était senti plus vulnérable que maintenant‚ bien que son amant réponde à sa demande par un baiser embrasé. Les souffles se mêlant‚ la main s'abandonnant dans son dos‚ dire qu'il ne suffisait que de ça pour le rendre fou et monter sa libido.

Néanmoins il pouvait ressentir une légère crainte. Constante. Adorable. De Nivral en arrachait un discret sourire que son petit-ami pouvait sans doute sentir alors que leurs langues se lançaient dans une danse des plus endiablées. Quittant finalement ses lèvres‚ le faciès bouillant et la respiration hachée‚ l'ancien soldat fit couler ses doigts le long de l'abdomen de son partenaire.

Tu ne dois pas avoir peur.

Dit-il doucement pour le rassurer avant de se laisser retomber sur le lit‚ le dos légèrement courbé‚ sensuel‚ presque délicat. Son corps n'était comparable qu'à une ligne serpentine ondulant sous le désir et la passion.

Toi‚ dominant huh. Il glousse. Vas-y‚ surprend-moi mon amour

Provocant‚ mesquin‚ joueur.
Fou de lui.

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Sora Winchester
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Lun 10 Fév - 23:11


even if you end up as the world's enemy
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But I’m only human and I bleed when I fall down
I’m only human and I crash and I break down
Your words in my head, knives in my heart
You build me up and then I fall apart
Quelque part, en vertu des circonstances, tu as besoin de contrôler.
Tu n'as déjà passé que trop de temps à subir, les poings liés, impuissant, à la pleine disposition d'appétits abjects que seul ton désespoir parvenait à satisfaire.
Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus ; il leur en fallut le spectacle.

Tu n'es plus une victime. Tu n'es plus un enfant. Tu n'es plus un jouet.
Et tu vas le prouver. Tu vas le prouver, tant à toi-même qu'au reste de cette planète aux relents viciés de corruption. Tu vas le prouver, parce que tant que tu demeureras dans ce schéma morbide de soumission passive, peu importe tes intentions, tu recevras des coups. Les contusions se multiplieront sur ton âme infectée par le vice et la haine jusqu'à ce qu'elle en vienne à exploser et que tu tombes, vaincu.
Tu ne laisseras pas ça arriver. Plus maintenant. Ni jamais.

A travers l'embrassade approfondie par une passion réciproque et dévorante, tu sens que Sébastien sourit. Quelques instants, encore, encore, alors que vos langues s'emmêlent et que ta respiration s'accélère, et ton amant s'écarte, les joues écarlates, haletant. Tu as déjà eu l'occasion de l'admirer dans bien des états, mais pourtant, c'est la première fois qu'il manifeste ce genre précis de vulnérabilité devant toi.
Tu as l'impression d'être un véritable prédateur sexuel, un détraqué, excité par la fragilité d'un homme qui ne s'autorise à baisser sa garde qu'en ta présence. Parce qu'il t'appartient, et tu le veux. Tu le veux tout entier. Il effleure ta cage thoracique, et tu réprimes un frisson. Arrête-moi, j'te dis.

« Tu ne dois pas avoir peur. »
Facile à dire. Toi qui t'es cantonné si longtemps à une immobilité totale pour ne pas abîmer plus encore ton existence démolie, tu ne sais pas, tu ne sais plus ce qui t'est ou non autorisé. Il est, et demeurera, ton unique trésor : pour rien au monde tu n'accepterais de le blesser plus encore qu'il ne l'est déjà.
Il se laisse retomber contre le matelas avec une sensualité presque féminine. Tu sens ton visage s'embraser alors que ton étreinte se resserre, avec une fébrilité que tu maîtrises difficilement.

«Toi‚ dominant huh. Vas-y‚ surprend-moi mon amour. »
Une énième provocation, un défi, peut-être. Dans tous les cas, tu vas obéir - ce qui te ramène quelque peu à ta condition d'éternel captif, servile et déférent. Mais ces paroles, qui sonnent le glas de tes doutes, attisent ton désir, tant de le posséder que de lui démontrer que tu en es capable, coupant court une bonne fois pour toutes aux remarques amusées concernant ton absence affligeante de virilité.
Presque nu, étendu contre l'homme que tu aimes, le cœur battant. Cette situation te paraît absurde, dans cette chambre obscure où tu as dormi depuis ta plus tendre enfance, rêvant à des songes autrement angéliques. Tu as le sentiment de renoncer une seconde fois à toute forme d'innocence.
Ce coup-ci, c'est un adieu définitif.

Un dernier coup d’œil incandescent à son corps étendu dans une position trop indécente pour que tu puisses ne serait-ce qu'envisager d'y résister, et tu te redresses de quelques centimètres, cessant finalement de peser contre son entrejambe pour y glisser à nouveau ta paume, écartant habilement la dernière couche de tissu qui protégeait le réceptacle d'une éventuelle jouissance. Tes lèvres coulent contre son cou, inlassablement, tes caresses lascives gagnant en intensité à chaque nouveau baiser. Encore et encore. Quelques instants, et tu t'interromps, ramenant ta main à ta bouche pour en humecter l'extrémité avec une certaine langueur. Puis tu recommences, tu descends plus bas encore, à un niveau d'intimité que tu n'as encore jamais atteint. Nouvelle inspiration. Tu ne dois pas avoir peur.
L'un de tes doigts pénètre en lui avec toute la douceur dont tu es capable dans l'état dans lequel tu te trouves actuellement. Puis deux. Tu oses à peine bouger, t'insinuant plus profondément avec une délicatesse enfiévrée.

"- Je t'aime, Sébastien. Un énième murmure à son oreille, dans un souffle brûlant. Au cas où ta bonne centaine de déclarations précédentes lui aurait échappé. Si je te fais mal, arrête-moi."

Je t'aime. Tu ne seras jamais un objet à mes yeux. Tu es tellement plus.
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Sébastien de Nivral
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Mar 11 Fév - 6:23



les ténèbres ne s'empareront jamais de nos coeurs

SEBORA

Il ne s'était jamais laissé autant faire. C'est vrai qu'il avait déjà offert son corps à James et à celle qu'il ne peut qu'appeler mère, ayant tout oublié jusqu'à son prénom. Il l'avait fait par contrainte, pas pas désir, et la situation avec Sora était quelque part inédite pour lui. Il n'en était pas effrayé, à quoi bon. Son amant ne ferait pas de mal à une mouche, ou tout du moins, pas à lui. Sébastien lui accordait une confiance complètement aveugle, sans doute idiote car si un jour le plus jeune cherche à l'attaquer, il saura par où commencer pour le détruire doucement. Mais ça n'arrivera pas, n'est-ce pas ? Parce qu'il y a l'anneau, il y a la promesse et il y a les événements qui ont découlé de tout ça. Des événements qui auraient dû les détruire et qui pourtant n'ont fait que resserrer des liens encore plus fort.
Le Traqueur fut même étonné que ce gamin puisse être capable de bien faire les choses, sans paniquer, bien que son expression trop docile n'était que plus visible maintenant. Non. Pas docile. Juste. Amoureux. Inquiet. Le cœur du brun loupait un bond, se mordant doucement la lèvre alors que les lippes de son petit-ami se logeait dans le creux de son cou et que ses mains s'abandonnaient à des caresses lascives, plus intimes. Il n'avait même pas bronché, même pas tiqué, simplement fermé les yeux sous la sensation qui s'avérait être agréable contrairement à ce qui avait bien pu se passer à ce même endroit il y a de ça quelques temps.
Si je te fais mal, arrête-moi.
Il fit un léger rictus. T'es pas le premier à passer, je suis plus vierge, moi. Avait-il voulu ajouter avant de se rendre compte que cela aurait été parfaitement déplacé dans un moment pareil et nouveau pour l'un comme pour l'autre. Sébastien se surpris même à lâcher un soupir d'extase sans aucune once de virilité. Embarrassé, il plaquait une main sur sa bouche, fronçant les sourcils, conservant son air menaçant habituel, peut-être par fierté, ou juste par surprise.

Se raclant la gorge, l'ancien soldat se décidait enfin à bouger, entourant ses bras autour du corps plus léger du japonais, plantant ses ongles dans ses omoplates sans chercher à y laisser de profondes marques.

« Je t'aime. »

Avait-il répondu au creux de son oreille.

« Pour toujours. »

Énième rougissement.

« Et ne t'en fais pas pour moi, ça va. Ca va parfaitement. »

Sur ce, sa paume glissait le long de son dos, traçait une ligne courbe jusqu'à son abdomen du bout du doigt avant de reprendre sa propre attaque, ses doigts un peu maladroits effleurant son renflement.

« Gamin, va. »

Petite provocation, pour la route. Il rit un peu.

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