On a jamais su pourquoi vous idolâtrez tant les chats, ni d'où provient cette haine que vous vouez envers les chiens. Ils sont plus agressifs, certains ont une corpulence assez imposante. Ils vous effraient, vous n'appréciez pas lorsqu'ils aboient et le pire c'est que lorsqu'un de ces petits mammifères s'approche de vous, même si il s'agit d'un chiot vous évitez de trop vous approchez. Serait-ce une sorte de phobie ? Peut-être, ou peut-être pas, vous ne les aimez simplement pas. Dans tous les cas, vous ne pourrez jamais leur faire de mal. Non ça jamais, c'est hors de vos principes de faire du mal aux animaux en général. Du coup vous les fuyez à chaque fois, que ce soit dans la rue ou lorsque vous passez devant un portail avec la mise en garde accroché à la porte d'entrée « Attention au chien ». Ce n'est pas que vous les détestez réellement, disons juste qu'ils vous font peur, donc vous ne les portez pas dans votre cœur.
Ce sont juste des chiens, vous ne le trouvez pas aussi mignon que les félins. Les félins, ils sont toutes ces petites étoiles qui brillent dans le ciel bleu nuit lorsque le soleil est couché. Et puis, même si certains félins ont une corpulence plus importante que celle d'un chien, vous trouverez toujours une excuse assez bidon pour dire qu'ils sont mignons. Les tigres c'est mignon, les lynx c'est mignon, les panthères c'est mignon, les puma aussi et les guépards également, en fait tous les félins sont mignons à vos yeux ! C'est aussi simple que ça.
Mais cette « obsession » des félins a commencé il y a déjà douze années de cela, dans un pays qui n'est pas le vôtre. Un pays où la langue était assez compliqué pour vous, heureusement que votre père et votre mère vous avaient appris à parler l'anglais en plus du japonais. Mais quel corvée tout de même ! En plus d'apprendre votre langue natale, vous deviez apprendre la langue international. On voit que vos parents sont riches, vous aviez même un précepteur pour vous apprendre l'anglais et quelques années plus tard vous deviez apprendre le français et l'allemand, c'est beaucoup trop pour vos petites têtes. Même si entre-nous, vous évitiez d'aller à ses cours d'allemands, vous préfériez le faire tournez en bourrique dans la villa en jouant à cache-cache, vous connaissiez les cachettes secrètes comme votre poche ! Mais lorsqu'il vous trouvait, c'était tout de suite moins drôle. Cependant, ce qui était drôle par contre, c'est qu'à cette époque, on avait du mal à vous différenciez. Un véritable miroir, Inori n'avait pas encore ses cheveux blanc après tout, ni ses lentilles de couleurs. Du coup, impossible de dire laquelle était Inori et laquelle était Sayori ! Ce qui vous amusait drôlement ! Être née dans une famille de riche n'a pas toujours de mauvais côté, au moins vous aviez quasiment tout ce que vous vouliez, de véritables petites princesses et cela vous a presque jamais dérangé, sans que vous soyez capricieuses pour autant. Vous avez eu une éducation assez stricte après tout, mais au moins grâce au statut de vos parents, cela vous a permis de faire cette mystérieuse rencontre lors d'une journée à Londres pendant votre voyage en Angleterre il y a douze ans !
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Des vacances en Angleterre, chouette ! Il fait beau, il fait chaud et il ne pleut pas ! Enfin pas encore, c'est vrai qu'il pleut assez souvent en Angleterre, mais ce n'est qu'un stéréotype non ? Au pire on s'en fiche ! C'était le dernier jour des vacances avant votre retour au Japon, cela faisait déjà deux semaines que vous étiez à Londres, il fallait bien rentrer à un moment non ? Non ! Vous ne vouliez pas, c'est pour ça que vous étiez en train de courir partout dans le parc, vous faisant grondez par votre précepteur lorsqu'il avait l'oeil sur vous. Vos parents étaient en train de discuter un peu plus loin en compagnie d'amis occidentaux, quant à Isuke et Anasthasia, elles s'échappaient également de leur côtés, elles étaient parties jouer avec des enfants de leur âge, ce qui occupa d'ailleurs assez bien l'attention de votre très cher précepteur. Il était obligé de les suivre pour qu'elles évitent de faire des bêtises et puis votre sœur aînée était déjà assez susceptible, il lui arrivait parfois de se battre, il devait donc garder un œil sur elle. Du coup, vous preniez rapidement la poudre d'escampette pour partir à l'aventure de votre côté !
Les cheveux dans le vent, vous courrez, vous courrez et vous tombez, de temps en temps, pas toutes les deux minutes non plus. C'est surtout Inori qui tombe, du coup elle entraîne sa jumelle dans sa chute et elles rigolent en ayant quelques larmes aux yeux. Pleurer de rire ? Oui ! Après tout, elles tombent sur de l'herbe, donc pas de gros bobo qui blesse les mains et les genoux. Vous salissez légèrement vos vêtements, mais ça ira au lavage après donc ce n'est pas grave et puis vos parents vous pardonneront car vous êtes mignonnes ! Oui bon, non quand même pas. Vous vous ferez un peu gronder tout de même, mais ce n'est pas grave. Après les quelques chutes vous vous relevez souvent, vous ignorez où se trouve votre précepteur, il est sûrement en train de vous cherchez ! Il doit être mort d'inquiétude, il a votre garde en plus, vilaines filles ! Vous retournerez le voir dans quelques minutes, promis ! Cela fait à peine quinze minutes que vous vous êtes éloignées après tout, d'ailleurs quelque chose attire votre attention. Un bruit fin, près de la rivière. Le vent souffle plus fort, vous entendez mal, mais il y a bien quelque chose. Vous vous approchez alors, vous frayant un chemin dans les buissons et là vous apercevez enfin ce que vous entendiez ! Des miaulements de deux petits chatons se trouvant dans une boite qui se trouve sur l'eau, le courant les entraîne et le temps se gâte.
Une goutte, deux gouttes, trois gouttes. Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille.
C'est vraiment pas le moment, vraiment pas. Vous vous jetez un regard en vous mordant instinctivement l'intérieur de votre lèvre inférieur, vous approchez rapidement de la rivière en tentant de suivre la boîte où se trouve les chatons. Est-ce que vous plongez ? Une seule devrait, pas les deux. Mais ce n'est pas très prudent, vous n'avez que huit ans vous ne savez pas encore très bien nager, cependant vous n'avez pas le temps d'aller chercher un adulte pour sauver ces deux pauvres petites bêtes. Vos pas vous guident encore et toujours, le vent se lève ce qui entraîne un peu plus rapidement la boite, de l'eau pénètre même dans le carton.
Sayori serre alors les poings, retirant rapidement ses chaussures, se mettant à courir pour être un peu plus loin que le carton où se trouve les chats. Et finalement elle pose un pied dans l'eau, puis deux, plongeant ensuite après avoir prit une longue bouchée d'air frais. Il y a quelques cailloux, certains sont lisses, elle nage doucement tout du moins elle essaye, le courant est assez fort et la profondeur de la rivière est étonnante, elle a du mal à avoir pieds. C'est plus profond qu'elle ne le pensait, beaucoup trop profond. Son pied glisse sur une pierre trop lisse ce qui la fait tomber en arrière en avalant la tasse, elle ressort rapidement la tête en écarquillant les yeux se mettant à toussé en tentant de nager. Elle bat des jambes en s'aidant de ses bras pour rester à la surface, alors que sa sœur sur le bord de l'eau crie son nom en serrant les chaussures de Sayori. Le carton où se trouve les chatons s'est rapproché de l'aînée des deux jumelles, l'attrapant alors de ses deux mains en affichant un large sourire en tournant la tête vers sa sœur.
Sayori ∞ « Je les aies ! »Un sourire rassuré se dessine sur les lèvres de la fillette qui se trouve au bord, mais elle écarquille les yeux en voyant que le courant de la rivière entraîne sa sœur et les chatons un peu plus loin. Un courant un peu trop violent d'ailleurs, Sayori avale une nouvelle fois la tasse en serrant doucement le carton contre elle, mais elle n'arrive pas à retourner vers le bord. Le courant l'entraîne encore et encore, ce qui l'éloigne encore plus. Inori se redresse alors, se mettant à courir en suivant sa sœur en ayant les larmes aux yeux, évitant de tombez dans l'eau.
Inori ∞ « SAYORI !!! »Et puis elle tombe la tête la première sur les quelques cailloux qui se trouve sur le rebord de l'eau, elle grimace, ayant les genoux abîmés en plus d'avoir les vêtements trempés à cause de la pluie. Sa vue se brouille légèrement, ses glandes lacrymales lui jouent des tours ? Non, elle pleure et elle tente de se relever en se mordant la lèvre inférieur, criant en vain le prénom de sa sœur au point de le hurler afin d'appeler à l'aide.
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