Ce type ce foutait clairement de ta gueule, comme à son habitude en fait, mais c'était vraiment risible venant de SA part à LUI. En réalité, il devait être la personne qui arrivait le mieux à te mettre hors de toi, même Sébastien à côté c'était rien. Pourquoi ? Parce que tu sais au fond qu'il était un minimum respectable et que tu lui devais ce respect, mais comment dire qu'un tel personnage n'aurait jamais ton respect. C'était hors de question. Il avait beau avoir tu talent, il était trop extravagant, trop, trop, trop tout. Rien qu'à cette image tu grimaces. Vous voyez, en temps normal on dit vieux et fatigué, alors pourquoi ce type était vieux et JAMAIS fatigué ?!  D'ailleurs sa langue devait bien être la partie de son corps qui fonctionnait le mieux.

Des idées, oui tu en avais, particulièrement pour le torturer. Celles-ci étaient les mieux exploités dans ton cerveau, mais voilà, à ton plus grand regret c'étaient celles que tu n'appliquerais jamais parce qu'au final dans chacun de tes plans il n'était plus très en vie. Dommage. Surtout que des chats, tu en torturerais milles si ça pouvait faire taire cet énergumène. Tu aimais ces petites bestioles, oui, ça te valait même l'affectif surnom de la pute au chats pour certaines de tes connaissances. Mais, il fallait croire que ta rengaine était plus forte de ton affection.

A certains moment tu te demandes même comment tu fais pour rester calme quand vos deux entreprises collaborent en réunion, parce que dès que tu poses ton regard sur lui, t'as juste envie de l'étriper. Il fallait croire que le fait de pas avoir vu sa maudite tête pendant près d'un an ça t'avais aidé pour pas que tu lui sautes à la gorge pour l'étrangler. Son rire bordel, son rire. Tu connaissais pas non plus plus exaspérant.

Allez ris, on verra qui rira le dernier quand je te balancerais du haut de la tour de Tokyo faire un vol plané. Oups, c'était pas le moment pour penser à ça.

Maintenant, il s’intéressait à tes affaires ? Bah voyons. T'attrapes un magasine du mois dernier sur ton bureau et le lance en direction de Byakuya. Pourquoi ? Parce que ça résumait assez rapidement la situation vu que le gros titre de la revue se résumait à « La disparition du PDG de Paris Avenue : James Winchester présumé mort ?! ». T'avais ça avec toi parce que t'avais quand même envie de savoir ce qui s'était dit sur toi pendant que t'étais apparemment plus de ce monde.

« Comme tu le vois, je reviens d'entre les morts et je hante mes employés afin qu'ils se bougent parce qu’apparemment disparaître c'est une raison pour se la couler douce. » annonça-tu.

C'était bien la première fois que tu lui parlais sans de foutre plainement de sa gueule -disons les choses comme elles le sont-. Pendant que l’extravertie jetait un coup d’œil au magasine, tu en profita pour piocher un marqueur noir parmi tout tes stylos et te décida de lui rendre l'appareil pour ses critiques sur ton imagination. Alors que tu t'avances vers lui, tu lui lance un « Bouge pas » presque trop sérieux pour qu'il t'écoutes et trente secondes plus tard tu lui avait écris en toutes lettres sur le dos avec ton bon gros feutre noir indélébile « JE SUIS BYAKUYA KÔ LA TAPETTE ». Tu arques un sourcils dès que tu croises son regard.

«Mon bon, enfin, pas bon, mais vieux cornichon desséché que tu es ne semblais pas apprécier mon cadeau à sa juste valeur, alors j'espère que celui-ci te fera un peu plus plaisir. Tu vois, je n'aime pas laisser quelqu'un qui portes certains accessoires de notre dernière collection insatisfait. Lâche-tu sourire pendu aux lèvres. Considère cela comme une dédicace, c'est bien ce que font les artistes de chez vous l'ancêtre, non ? »

Tu venais de détruire la pièce de collection qu'il portait au dos sans aucun remord, mais il avait qu'à éviter de te contrarier pour une fois.

Il fallait vraiment qu'à chaque seconde vous creusiez chacun un peu plu votre tombe. Il l'avait cherché et tu l'avais cherché. C'était toujours comme ça. Mettez deux gosses dans un bac à sable avec une seule pelle et vous obtiendriez très probablement quelque chose d'assez semblable et évidemment que, vu que tu venais de détruire la magnifique veste du PDG de Color Street, soit une merveilleuse pièce de collection. En retour, il te donna un coup sur le crâne avec le magasine que tu lui avait filé plus tôt. Il te traitait comme un gosse ce pauvre et presque quarantenaire, il approchait du demi-siècle et c'était pas joli ohlàlà. Tu dégages sa main avant de lui pointé ton magnifique marqueur sous le nez. Des deux, c'était lui l'inutile.

« Marqueur à paillettes, t'aimes ça, non ? Abruti. » Oups. T'as pas pu te retenir de l'insulter, mais bon, avec ses bon bichon par ici, mon bichon par là il l'avait amplement mérité. Il enchaîne alors sur autre chose tout en fouillant dans son sac. Il changeait de sujet tout comme on change de chemise. Il parle alors du fait que tu t'es tapé un mec. Enfin, il avait entendu dire, c'était pas pour ça que c'était forcément vrai. Bon d'accord si, mais t'avais pas que ça à foutre de lui raconter ce genre de choses sans importance. Il allait juste t'emmerder avec ça, donc tu préfères le laisser divaguer tout seul. Il reprend la parole : Ah, au fait. lâcha t-il.

…
…

Byakuya Kô était un homme mort. Il venait de t'envoyer de la moutarde en pleine figure ou bien... ? Il l'avait fait, il l'avait fait et tu allais l'éventrer pour lui faire bouffer son gros intestin par les narines. Tu passes une main sur ton visage, essuyant la sauce avant de tout essuyer sur la veste du Color Street. Il t'avait cherché encore une fois, tant pis pour sa veste, tu l'avais déjà massacrée, alors c'était pas un peu de sauce qui allait changer la donne. Voilà donc après les paillettes une autre splendide touche de couleur. D'ailleurs s'il ne t'avais pas rappelée cette histoire datant de l'année dernière tu t'en serait probablement jamais rappelé. Ce fût donc avec un certain rire sarcastique que tu lui avais répondu :

« Tu t'attardes encore sur des trucs aussi vieux ? C'est l'âge qui te fait cet effet mon pauvre ? » Tu te moques légèrement de lui, mais il devait avoir l'habitude maintenant. Assez du moins pour enchaîné sur un sujet plus sérieux. Les traqueurs, il te demandait ça a toi alors qu'il était de retour au Japon depuis bien plus de temps que toi ? Tu pourrais presque te demander s'il ne se foutait pas de ta gueule, mais connaissant son caractère tu savais très bien que cet individu était capable d'ignorer des choses pareilles. Enfin, ça ce qui t'étonnais encore plus que le fait qu'il en sache moins que toi c'était que ça l'intéressant. Tu arques donc un sourcil, légèrement étonné par la question.

« ...Tu sais que tu sers autant que les poils sur ton torse pour affirmé le peu de viril que tu as, soit à rien ? Sarcasme, mais il fallait bien qu'il sache un jour que ses poils étaient tout sauf quelque chose d'agréable et d'harmonieux pour le regard. Tu lui donnes un léger coup sur le crâne ton marqueur. Je me suis un peu renseigné hier soir, un groupe spécialement monté par l'état pour attraper les vilains mutant. Ahahahaha. » Bon, en vrai, tu avais été recruté hier matin. Mais, tu allais pas le lui dire non plus. Tu ouvres de nouveau ton marqueur tout en parlant et tu en profite pour lui faire un joli cœur tout mignon sur le visage.

«T'aimes ça, les cœurs, les paillettes. J'espère que tu n'y vois aucun problème. Alors, pourquoi cette question, Byakuya Kô ? As-tu des choses à cacher ? »