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 and if you're in love you're the lucky one ; cause most of us are bitter over someone △ james

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AuteurMessage
informations
POINTS : 233
MESSAGES : 1660
JUKEBOX : take me to church (hozier)
FEAT : elizabeth (bioshock)
CRÉDIT : seb ♥
DATE D'INSCRIPTION : 15/07/2013

FICHE PERSO
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Zero
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Dim 3 Aoû - 18:34




don't you know i'm strong
i could win the world for you
Tu n'as jamais été très douée pour sentir les problèmes arriver.
Toi, t'es plutôt le genre à te laisser embarquer par le cours de l'existence, sans lutter à contre-courant ; juste assez pour éviter les obstacles, à peine suffisamment pour ne pas te noyer. Inconsciemment peut-être, tu t'es toujours arrangée pour fermer les yeux sur les signes annonciateurs, pour ne pas différencier le quotidien du calme avant la tempête. Alors à force de faire semblant de ne pas voir les ennuis venir, t'avais fini par devenir incapable de les sentir avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'ils ne balaient ton bonheur fragile d'un revers de manche. C'était arrivé le jour où Sébastien avait mis fin à ta misérable existence ; c'était arrivé quand Sora & lui avaient fini par tout anéantir une nouvelle fois. & toi, t'essayais de garder l'équilibre entre la peur qui te prenait aux trippes en permanence, & l'envie de croire que tout ça c'était fini & que tout ira bien, Zero. Tu t'empoisonnais l'existence en restant constamment sur tes gardes, & tu laissais aux autres le soin de le faire chaque fois que tu te décidais à croire au bonheur ne serait-ce qu'un tout petit peu. Alors au final, t'avais appris à faire semblant.

Après ce que tu avais décidé d'appeller l'incident dans l'ancien appartement de James, vous vous étiez réfugiés là, dans sa résidence secondaire sur les plages d'Enoshima. Les premiers temps, vous vous étiez contentés de rester là, de vous soutenir l'un l'autre parce qu'au moindre souffle, vous vous seriez effondrés. Vous aviez passé des jours enfermés ; lui à se traîner, avec ton aide, de fauteil en fauteil, & toi à le dévisager en te demandant sincèrement quoi faire, tant & si bien qu'il y eut effectivemment quelque chose à faire. Peu de mots avaient été échangés ; aucun regard non plus, mais là, c'était plutôt par la force des choses. Puis, au bout de quelques jours, il avait bien fallu que tu te décides à affronter le monde extérieur ; non seulement parce que tu ne pouvais décemment pas passer le restant de tes jours enfermée entre quatre murs avec un homme que tu peinais parfois à reconnaître, mais aussi parce qu'il avait bien fallu que tu t'occupes d'acheter de quoi subsister.

Parfois, il t'arrivait de réfléchir à la situation & d'en rire ; d'un rire las d'un rire jaune d'un rire triste. T'avais toujours vécu seule sans jamais souffrir de la solitude pour autant ; soit parce que tu composais avec, soit parce que de nombreux soirs, ton ancien métier ne te laissait pas vraiment l'occasion d'en profiter. Puis avec James, t'avais découvert les joies de la vie à deux ; la possibilité de se reposer sur quelqu'un, la certitude de te réveiller tous les matins auprès d'un visage familier. Même lorsqu'il s'absentait la journée, tu ne trouvais pas le temps long parce que tu savais qu'il reviendrait, qu'il te reviendrait. Mais maintenant, même cette certitude là t'avait été arrachée ; James finirait-il par revenir ? Ou bien James allait-il rester cette espèce de carcasse sans vie, cet homme que t'étais même plus capable de regarder en face ? Vous passiez vos journées enfermés dans la même pièce la plupart du temps, & pourtant tu t'étais jamais sentie aussi seule. Parce que James avait changé, suffisament pour te devenir étranger.

Tu ne lui en voulais pas & t'aurais jamais pu de toute façon ; qui pourrait bien lui reprocher de se renfermer sur lui-même après ce qui lui était arrivé ? Mais dieu sait que tu ressentais un soulagement malsain lorsqu'il t'envoyait faire des courses, lorsque l'occasion t'était donnée d'occuper ton esprit à quoi que ce soit plutôt qu'à penser à James Winchester, à celui qu'il avait été & à l'homme qu'il était devenu. Tu te disais que le temps finirait par refermer vos blessures, mais le temps passait lentement & tu te sentais de plus en plus impuissante, parce qu'en dépit de tous les sentiments que tu lui portais, tu connaissais mal James ; vous vous étiez rencontrés trois mois auparavant au grand maximum, & jusqu'alors tu ne l'avais connu qu'au meilleur de sa forme. & maintenant qu'il avait besoin de toi, plus que jamais, tu te retrouvais incapable de faire quoi que ce soit pour lui venir en aide. Y'avait tant de choses que tu voulais lui dire & qui ne franchissaient jamais tes lèvres ; tant de fois où t'avais voulu le serrer dans tes bras sans trouver le courage de l'approcher, parce qu'il sursautait au moindre contact physique avant de réaliser que c'était toi & de s'appaiser ensuite ; mais le moindre de ses frissons te rappelaient à quel point il était vulnérable, & à quel point t'étais incapable de le protéger.


• • •


Du coup, aujourd'hui, tu te l'étais pas fait dire deux fois lorsqu'il t'avait demandé d'aller acheter un énième truc en ville. Au contraire, t'avais pris tout ton temps sur le chemin, en accordant un instant de répit à ton esprit pour la première fois depuis un bon moment. Te promener seule, sans avoir à traquer les visages familiers dans la foule puisque de toute façon tu ne connaissais plus personne ; pouvoir réfléchir sans que le silence ne semble pesant. Au final, t'avais passé trois bonnes heures à errer sans but précis, & pour la première fois depuis l'incident, t'étais heureuse de rentrer chez vous. C'était stupide, mais t'avais l'impression que tout pouvait s'arranger, que t'allais pouvoir vous sortir de tout ça ou même juste prononcer un mot ou deux ; juste de quoi rompre avec le silence habituel. T'avais envie de voir James sourire, de le voir appaisé ; ou même de le voir tout court. De lui dire que t'étais là, de pouvoir l'embrasser sans qu'il ne sursaute si jamais tu posais ta main sur son épaule. Ca faisait deux semaines maintenant, & il était temps de laisser la vie reprendre ses droits.

Alors t'as poussé la porte, en t'imaginant que t'allais trouver James prostré dans le canapé à t'attendre, comme il le faisait à chaque fois que tu sortais. En t'imaginant tout ce que t'avais envie de lui dire, comme à chaque fois que tu rentrais ; mais cette fois tu t'imaginais le lui dire pour de vrai. Tu t'excuserais d'avoir été incapable de le soutenir ces dernières semaines, tu t'excuserais parce que sans toi rien de tout ça ne serait arrivé ; tu lui promettrais que tout irait bien ensuite, & puis t'essayerais tant bien que mal de le faire sourire, parce que putain son sourire te manquait tellement & qu'il lui allait si bien. Oh oui, t'imaginais beaucoup de chose en remontant l'allée qui menait à la villa ; la seule probabilité que tu n'avais vraissemblablement pas envisagée, c'était que James ait pu ne pas t'attendre, lui.

Machinalement t'as ouvert la porte, en prenant la peine de crier que t'étais rentrée, que c'était toi. Toi & pas un psychopathe désireux de le détruire, ou son petit ami venu lui arracher les deux yeux ; juste quelqu'un qui lui voulait du bien. & comme tu t'étonnais de ne pas l'entendre répondre, tu t'es dirigée vers le salon où il passait le plus clair de ses journées en t'imaginant que t'allais le trouver là, à t'attendre. Mais le problème, Zero, c'est que les choses ne se produisent jamais comme t'as tendance à les imaginer ; après tout, t'as jamais été très douée pour sentir les problèmes arriver.

Ton corps se fige, le sac tombe à terre dans un bruit de verre brisé & ta bouche s'entrouvre sans que le moindre son ne s'en échappe. T'as le souffle court, les yeux écarquillés & les mains tremblantes ; tu secoues lentement la tête mais tu sais très bien que t'es pas en train de rêver & même si tu comprends pas, tu peux pas nier l'évidence qui te saute aux yeux. Il est là ; il est là, debout, & il te regarde.
C'est drôle, parce que l'espace d'un instant t'as l'impression que t'as tout imaginé ; Sébastien & Sora & puis les coups de feu & puis James à terre les yeux crevés, & puis Hoder & puis la fuite & puis tout le reste. L'espace d'un instant, à ceci près que la décoration de la pièce n'est pas la même ; t'as l'impression que c'est James qui vient de rentrer de son travail à lui & qu'il te regarde, comme il 'avait l'habitude de te regarder quand tu courais l'accueillir à la porte. Parce que l'illusion est parfaite ; parce qu'ils ont poussé le vite jusqu'à lui rendre la couleur de ses yeux à l'identique. Mais ce bleu profond que t'aimais tant n'as plus rien d'humain ; & le regard qui pèse sur toi non plus. Alors tu plonges désespérément tes yeux dans les siens, tu cherches ce petit quelque chose qui t'avais donné envie de l'aborder la toute première fois, ce quelque chose qui suffisait à te calmer quand tu perdais le contrôle ; tu cherches mais tu ne trouves pas parce que ce quelque chose là lui a été arraché il y a de ça des semaines, & qu'aucune prouesse technologique ne saura jamais te le rendre.

▬ Non, tu laisses échapper d'une voix blanche. Non, non non non, & tu secoues frénétiquement la tête en reculant imperceptiblement, dis moi que c'est pas ce que j'crois, James ...

Dis moi que t'es pas allé les voir, dis moi que t'as pas cédé aux caprices de ces monstres là. Dis moi que je rêve, dis moi que j'hallucine, dis moi juste que c'est pas vrai putain James, dis le moi. Dis moi que c'était pas calculé, dis moi que tu m'as pas envoyée en ville pour leur laisser le champ libre ; parce que tu le sais, non ? Tu sais que si j'avais été là j'les aurais jamais laissé te toucher & tu sais que t'aurais jamais du le faire non plus ; parce que le moins on s'approche de ces gens-là le mieux on se porte.

▬ T'es pas allé les voir, dis ? tu demandes d'une voix faible, même si tu ne sais que trop bien que t'as pas vraiment envie d'entendre la réponse. Pourquoi t'as fait ça, putain James, y'avait d'autres solutions ... On aurait trouvé d'autres solutions ...

& tu tournes la tête, incapable de soutenir son- non ce regard plus longtemps. T'es peut-être la pire des égoïstes ; mais ça n'a pas d'importance. Parce que t'es déçue, & pire, tu te sens trahie. Parce qu'il a choisi son camp & qu'au final c'est pas le tien, comme Sora avant lui & sans doute comme d'autres après lui. & tu demandes à quel moment il a su, à quel moment il s'est décidé ; à quel moment t'as laissé tout ça t'échapper à quel moment tout a glissé entre tes doigts.
Lentement, tu portes la main à son visage & tu la fais glisser le long de sa joue, en essayant tant bien que mal de plonger tes yeux dans les siens ; mais t'y arrives pas, c'est comme un étranger qui te regarde & t'as l'impression qu'on te tire une balle en pleine poitrine à chacun de ses battements de cil. T'ouvres la bouche pour dire quelque chose, mais tu la refermes aussi sec, parce que tu sauras pas contrôler les tremblements de ta voix & tu te détournes, une seconde trop tard ; parce qu'il a sûrement eu le temps de voir les larmes dévaler tes joues ; & tu trébuches sur les courses abandonnées à tes pieds en tournant les talons mais tu continues, parce que t'as pas le courage de l'affronter ne serait-ce qu'une seconde plus. Parce que t'as même plus envie de le regarder en face.



james & zero

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