Les quartiers de Minato représentent la joie intense, les paillettes, la drogue, les confettis et les galipettes ! Minato est le quartier chaud du monde artistique, celui de la mentalité et du physique. L'art du spectacle n'est pas une connerie, bordel, c'est un putain d'art qui vous fait tourner la tête parce que vous ne comprenez même pas le sens des phrases des comédiens. Peut-être sommes-nous plus intelligents et philosophiques que vous ? Dommage pour vous, Dieu voulait vous rendre débile. Joie, bonheur, malheur, tendresse, horreur ... Aujourd'hui s'annonçait une journée particulièrement bonne. Dans ce genre de moment, les couleurs qui ornaient Byakuya étaient le bleu turquoise et le noir. Costard, chemise comme à son habitude. Ce mec pétait la forme.
▬ We're up all night 'til the sun We're up all night to get some We're up all night for good fun We're up all night to get lucky ♫.
... Chantait-il gaiement, tandis qu'il saluait les artistes de la rue, ceux qui croyaient à cet espoir, ceux qui croyaient à leur future popularité, ceux qui ont la force et le courage de croire en leur talent. Ça, c'est être un artiste, et ça ... Byakuya ne pouvait qu'adorer ça ! Bon, il ne recrutait pas les artistes de la rue. Si ils aimaient bosser dans la rue, le PDG n'allait pas les en empêcher. C'est comme si on empêcher à Byakuya de faire son boulot à la con de big boss, ça ne serait pas logique, hein.
Mais voilà, il fait bon, il faut chaud, le soleil brille à son zénith et un des rayons de cette étoile illuminait un gosse, un jeune adolescent. Il avait l'air fougueux mais il traînait avec ces artistes de rue. Oh ? Ça intéressait Byakuya, ça. Il s'avançait rapidement vers ce groupe avant de tapoter le crâne de l'adolescent. Putain, il avait pas chaud avec son bonnet ?
▬ Tiens donc, t'es un nouvel artiste toi ? J't'ai jamais vu traîner dans le coin. T'as un talent en particulier mon tendre ?
Le jour où Byakuya s'adressera normalement à des inconnus dans la rue ... Il se sera converti en une personne dépressive, sans coeur et sans cervelle.
Depuis la plus tendre enfance, ton père s’était évertué de t’enseigner la guitare. Allez savoir pourquoi, il avait décidé un jour que son fils saurait au moins faire ça de ses doigts. Il n’avait pas d’ambition particulière à t’apprendre ça, il ne rêvait pas de te voir sur une scène devant des milliers de personnes. Tu penses qu’il a juste voulu partager quelque chose avec son fils unique, lui transmettre un peu de son savoir. Optionnellement peut être lui enseigner quelque chose de plus constructif que de se battre avec le premier venu. A ce niveau-là il avait échoué, tu restes une boule de nerf effroyablement susceptible que se jetterait à la gorge du premier coco venu.
Quoi qu’il en soit, de cette petite épisode familial était née une sorte d’habitude chez toi qu’est celle de te rendre à Minato, là où les artistes s’en donnaient à cœur joie dans les rues. Il fut un temps où tu t’y rendais avec ton géniteur qui connaissait bien du monde dans ce quartier, apparemment suite à une carrière de musicien loupé. Du coup tu connaissais pas mal des artistes de rue qui trainaient ici et quand tu passais tu finissais par jouer avec eux.
C’est ce que tu avais fait ce jour-là, alors que le soleil brillait fort sur la capitale, celle-ci étant plongée dans une sorte de canicule insoutenable. Ça ne t’avait pas fait renoncer à mettre un bonnet sur la tête, alors que tu te promenais en débardeur dans les rues. Tu n’avais rien à faire et la clémente météo t’avait donné envie d’aller là-bas, après tout ce temps où tu avais un peu déserté, à cause du travail, entre autre. Tu fredonnais gaiement, t’arrêtais pour dire bonjour, demandais des nouvelles, discutais cinq minutes. L’un des artistes t’avait même prêté son instrument, une superbe guitare acoustique, flambant neuve.
« Sans déconner, comment t’accordes ça. »
Tu pestas en commençant à jouer, reprenant tes marques sur un instrument que tu n’avais pas manipulé depuis un bon moment déjà. Mais bon c’est comme le vélo ça s’oublie pas et après plusieurs tentatives tu avais réussi à faire les premières notes de Smells like teen spirit. C’est à ce moment-là que tu sentis quelque chose tapoter ta tête, te faisant arrêter.
« Tiens donc, t'es un nouvel artiste toi ? J't'ai jamais vu traîner dans le coin. T'as un talent en particulier mon tendre ? »
Tu te retournes pour tomber nez à nez avec…. Avec un homme… Assez grand… Et un style vestimentaire bien à lui… Qui t’a appelé… Mon tendre… Visiblement les autres le connaissent, même le propriétaire de la guitare que tu as encore entre les mains. Toi par contre, tu jurerais ne l’avoir jamais vu. Un type comme ça, tu t’en souviendrais, quand même.
« Euh… Tu lâches pour toute réponse, avant de baisser les yeux et de repenser à sa question. Vous parlez de ça ? »
Tu demandes en relevant légèrement ce que tu tiens entre tes mains pour le mettre en évidence.
Et ouais. Bingo, ce gosse avait sûrement un talent particulier. Un fin sourire se dessinait sur les lèvres du PDG tandis qu'il s'installait à côté d'un artiste qu'il connaissait que trop bien. Il détaillait le garçon du regard. A première vue, on pourrait le traiter de sale délinquant, il pouvait faire parti d'un des plus gros gangs de Tokyo, qui sait. Mais ça, ce n'était pas ce qui intéressait Byakuya. Le talent. La guitare, cette chose que tenait ce garçon, c'est ce qui intéressait le PDG.
▬ Ouais.
Il allumait une clope entre temps. Une guitare, hein ? Il n'y a rien de plus magnifique que les musiciens de rue, souvent ignorés par les passants et les touristes. Byakuya pointait l'instrument que tenait le gosse avec sa clope.
▬ Tu pourrais me jouer un petit air ? N'importe lequel. J'suis curieux de voir ce que ça donne quand un jeune joue d'un instrument.
La curiosité de Byakuya, c'est un peu du gros n'importe quoi. Il s'intéressera à tout, que ce soit absurde ou non. La musique, ça l'était.
Tu te sentais un peu mal à l’aise, sans doute parce que l’allure de ce grand garçon n’avait rien de très rassurante à ton gout. Il te rappelait les clowns dans les cirques, en nettement moins glauque, mais tu le trouvais pour le coup tout aussi intimidant. Tu tournas le regard vers les autres, ces derniers semblants en admiration béate pour cette Barbie au masculin. Paillette et blondeur au rendez-vous. (Je n’arrive pas à croire que blondeur existe, Word me le compte juste omg.)
« Ouais. »
Tu baisses alors le regard vers l’objet sous-entendu, la guitare entre tes doigts ; qui ne t’appartient pas. ; avant de relever les yeux vers la fumée de la cigarette qu’il vient d’allumer. Il pointe alors avec le bout flamboyant de sa clope l’instrument :
« Tu pourrais me jouer un petit air ? N'importe lequel. J'suis curieux de voir ce que ça donne quand un jeune joue d'un instrument. »
Et là c’est le drame. Tu sens tes mains devenir moites sur le manche en bois et ta mine se décomposait. Ha ha... Ha ha… Tu rigoles nerveusement, dans ta tête évidemment en baissant cette dernière vers les cordes. Tu détestes jouer devant des inconnus, surtout que tu as conscience du talent mitigé que tu possèdes dans cet art. Non en fait tu as les bases et ça ne va pas si loin que ça. Alors l’idée de te ridiculiser devant ce monsieur, qui a l’air fort sympathique même s’il a le don de mettre mal à l’aise les gens, ne t’enchante pas des masses.
« Hmn… Je peux essayer. »
Tu marmonnes en pinçant nerveusement les cordes. Tu enchaînes les même notes que tantôt, avec moins d’aisance étant donné que l’attention est toute sur toi. Il y a plus simple certes, mais ça doit être les seuls accords « impressionnants » de ton répertoire. Sinon tu connais la souris verte mais tu supposes que ça ne fait pas parti de ses goûts musicaux.
Qu'est-ce qu'il l'a attiré chez ce gosse, hein ? Sa façon de jouer ? Peut-être juste parce qu'il porte une guitare ? Alors autant inviter tous les musiciens chez Color Street. Mais non, Byakuya aime admirer l'art le plus longtemps possible. Mais de ce qu'il observait, il voyait un jeune apeuré et stressé. Certes, tous les artistes connaissent cette boule au ventre, ce stresse qui s'accumule au fur et à mesure du temps jusqu'à l'heure fatidique de la représentation. Forcer les personnes à faire une chose est mal ... Mais Byakuya est amoureux du mal en personne. Pas qu'il veut mettre mal à l'aise ce garçon (quoi que c'est déjà fait) mais quand monsieur tient à voir un talent, il fera tout pour le voir coûte que coûte. S'installant à côté d'un des artistes de rue, Byakuya posait son regard sur l'instrument tout en inspirant sa fumée. Et l'adolescent commençait à jouer d'une main hésitante et tremblante.
Il écoutait cette petite mélodie. Elle était simple, parfois fausse. Cette musique était assez rigolote. Tout le monde gardait son calme, ils écoutaient tous ce gosse qui n'était qu'un simple amateur, ils écoutaient tous avec attention et avoir le sourire aux lèvres. Il ne l'interrompait pas, il l'écoutait jusqu'au bout. Dès qu'il eut fini sa prestation, Byakuya applaudissait légèrement avant de s'étirer un coup.
▬ Le talent est une chose importante.
La cendre de sa cigarette tombait sur le sol et disparaissait avec un coup de vent. Les cendres de ses poumons qui se meurent petit à petit ... Lentement. Merci le tabac. Les yeux de Byakuya ne quittaient pas ceux de son interlocuteur. Un regard intense et sans limite, un regard incompréhensible et pourtant ... Rempli de lueur dans les pupilles de ce directeur.
▬ Mais la passion l'est encore plus. Depuis quand pratiques-tu la guitare ? Mh ... ? Ton nom ? Sinon j'vais t'appeler Bonnet-san.
Et il riait pour remettre un peu d'ambiance. D'ailleurs, l'un des jeunes artistes de rue proposait une bière à tout le monde. Byakuya accepta avec joie. Et oui, la joie d'avoir 39 ans.
Ce fut à n’en douter les quelques minutes les plus stressantes de toute ta vie. Seul face à un auditoire aussi curieux que « conséquent », contraint à jouer d’un instrument que tu n’avais plus touché depuis quelques années déjà. Il y avait situation aisément plus relaxante. Tu avais du mal à conserver la justesse de tes notes, tes doigts grattant nerveusement les cordes dérapant parfois sur celle d’à côté. C’était un peu gauche, un peu catastrophique à tes yeux mais dans l’absolu tu imagines que ça aurait pu être pire, bien pire. Alors tu finis ta prestation, non sans échapper un soupir de soulagement, bien content que cette « torture » se termine enfin. La vie d’artiste n’est décidément pas faite pour toi qui ne supporte pas un auditoire de quoi… cinq spectateurs ? Tant que ça ? Pourtant aussi pitoyable, à tes yeux, fut ta performance, le grand bonhomme t’accorda quelques applaudissements en disant ceci :
« Le talent est une chose importante. »
On lisait la passion dans ses yeux. Enfin la passion, c’est ce que tu croyais apercevoir en écoutant ses paroles, porteuse d’une certaine vérité.
« Mais la passion l'est encore plus. Depuis quand pratiques-tu la guitare ? Mh ... ? Ton nom ? Sinon j'vais t'appeler Bonnet-san. »
Bonnet-san… Ta fierté en pris un léger coup alors qu’instinctivement tu retiras le dit bonnet de ta tête comme pour réfuter ce surnom ridicule. Bonnet-san, sérieusement.
« Mon père m’a appris les bases quand j’étais petit. Et je m’appelle Mizuki, pas bonnet-san… »
Tu marmonnas d'une mine presque boudeuse. L’un des artistes de rue vint alors proposer un rafraîchissement à l’assemblée, rafraîchissement que tu refusas poliment. L’alcool ce n’est pas vraiment ton truc… Et t’as pas l’âge, en plus de ça. Mais c’est un détail.
Byakuya n'est pas fou, il est juste passionné. Byakuya n'est pas timbré, il est juste supérieur à la normalité humaine, tout simplement. Ce gosse avait l'air intimité lorsque Byakuya lui avait donné le surnom de Bonnet-san, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Ça le faisait rire, pourquoi renier ce pauvre petit bonnet, hein ?
▬ Miiizuki-chan, donc.
Après ça, un ami de Byakuya proposait un petit verre d'alcool, chose qu'il n'allait jamais refuser. C'est toujours agréable de boire un coup en ce beau mois d'avril (le RP date d'avril omg, c'est long). Des rires, des larmes, encore des applaudissements et des compliments faits par les hommes de la rue à ce garçon. Comme quoi, on peut trouver un peu de tendresse dans ce monde de brutes. Les minutes passaient lentement. Doucement.
Après avoir terminé son verre, Byakuya sortait une carte de sa poche avant de la tendre à ce bonnet-san. Parce que chaque talent a sa place dans une entreprise, Color Street peut aider son prochain à n'importe quel prix. Découvrir une nouvelle vie, celle d'une star, d'un artiste ou d'un chanteur ... Ça fait un peu pub de prévention mais on s'en fiche, c'est la même chose.
▬ Si tu veux me contacter, n'hésite pas. Même si ce n'est pas ce que tu souhaites faire, de travailler dans le domaine artistique ... Qui sait. Si tu as un problème, adresse toi à Color Street. Ton talent me touche, Mizuki-san.
Et c'est de cette façon qu'il acheva cette conversation. Ce Mizuki peut lui être utilise comme Byakuya peut être utile à ce gosse. Tous les jeunes sont des délinquants, certains n'en ont pas l'air et c'est le cas de ce gosse. Il intéresse Byakuya, la puissance artistique de la ville.
Il est vrai que porter un bonnet sur le haut du crâne, en plein avril (ce moment où tu te rends compte que ce rp date d’avril walla) n’a rien de très brillant. Cause en est, il fait un soleil radieux et une chaleur abominable. Du moins pour les autres, toi ton organisme digère les températures d’une fois bien à lui. Mais c’est une autre histoire.
« Miiizuki-chan, donc. »
Tu te mets un peu plus sur la défensive en l’écoutant autant insister sur la deuxième lettre de ton prénom, pas spécialement à l’aise face à un personnage si haut en couleur. Littéralement. Pourtant il n’a rien de méchant, au contraire. Les gens ont l’air de l’adorer. Toi t’as un peu de mal, après tout tu le connais le bonhomme. Tu sais même pas comment qu’il s’appelle. Le temps passe tranquillement, comme le moment présent. C’est plutôt rare de nos jours, surtout dans une ville comme Tokyo. Il y a toujours quelque chose pour venir perturber les moments que l’on croit tranquilles. Mais aujourd’hui vous pouvez souffler, toi comme ce type comme tous les autres. Pendant que ton « nouvel ami » profite de la boisson qu’on vient de lui offrir, tu rends l’instrument à son propriétaire légitime, retrouvant un semblant de calme intérieur. Tu te détends de manière évidente. L’homme reporte ensuite ton attention sur toi, sort une carte de sa poche avant de te la tendre.
« Si tu veux me contacter, n'hésite pas. Même si ce n'est pas ce que tu souhaites faire, de travailler dans le domaine artistique ... Qui sait. Si tu as un problème, adresse toi à Color Street. Ton talent me touche, Mizuki-san. »
Tu récupères l’objet en question, analyses vaguement ce qu’il y a écrit dessus. Tu réalises vite à qui tu as affaire, concrètement et ça te ramène dans un état de stress et de gêne évidents. Ok, ok, ce type est PDG. Comment quelqu’un fringué comme ça peut être PDG ? C’est pas contre lui mais tu le voyais plus en costard cravate, celui de Color Street, pas avec des froufrous et des paillettes. Et dire que tu t’étais permis de lui parler comme au premier gus venu, la gaffe…. T’aurai presque honte.
« M-merci monsieur. Tu bafouilles, rangeant ce bien nouvellement obtenu dans ta poche, jalousement à l’abri des regards. J’y penserai… »
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