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 calling out your name × sébastien

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CITATION : Il s'avança vers les tourteaux et posa une feuille ainsi qu'un stylo sur la table face au canapé.
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FEAT : eren jaeger
CRÉDIT : matt
DATE D'INSCRIPTION : 15/10/2013

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Sora Winchester
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Ven 17 Jan - 12:15


the world is not a wish-granting factory


I have died everyday waiting for you
Darling don't be afraid,
I have loved you for a thousand years
I'll love you for a thousand more

Cela faisait une semaine qu'Arisa était morte.
Sept journées infernales qu'elle n'avait pas vécues.
Sora ne parvenait plus à dormir, hanté par le souvenir coupable de son visage mutilé.
Des cernes violettes s'étaient creusées sous ses yeux, contrastant violemment avec sa peau pâlie par le manque de sommeil qui commençait à se faire cruellement sentir. Cent-soixante-huit heures spectrales, enfermé dans la chambre qu'on lui avait attribuée, ses remords pour seule compagnie. Sors de ma tête. Sors de ma tête, Arisa, c'est pas ma faute. C'est pas ma faute. Va-t-en. Je t'en prie, pars. Je t'en prie. Va-t-en...

L'adolescent avait échappé à la surveillance rigoureuse de son geôlier, prétextant un rendez-vous urgent au quartier général, environ quarante minutes plus tôt. James l'avait laissé quitter l'appartement sans pousser ses investigations plus loin ; après tout, il n'avait aucune raison de lui mentir. Il allait mieux. Ses mésaventures désastreuses avec l'héroïne remontaient à plus d'un mois, à présent. Aucun signe n'indiquait qu'il puisse jamais rechuter.
Pourtant, recroquevillé au beau milieu du salon de la maison qui était sensée être la sienne, en dépit de ses misérables résolutions, il s'enfonçait à nouveau la seringue dans le bras, injectant l'euphorie interdite directement dans ses veines. Une fois. Trois. Cinq.
L'univers s'obscurcit dans un ultime frisson.

•••
"- Sébastien. Sébastien, faut que tu viennes. Faut que tu viennes, j'ai besoin de toi. J'suis rentré à la maison, j'ai besoin de toi. J'ai besoin de toi. Faut. Faut que tu viennes."

Sa voix s'éteignit dans un murmure alors qu'il raccrochait précipitamment, ses doigts crispés sur son téléphone portable. Il n'était pas certain d'avoir composé le bon numéro. Il n'était pas certain que qui que ce soit ait décroché. Il n'était pas certain que Sébastien ait compris un traître mot de ses supplications. Il n'avait pas attendu de réponse. Le sol tanguait, la lumière se faisait plus crue, agressive. Les couleurs dansaient encore, encore, encore. Il avait beau lutter pour ne pas perdre connaissance, le monde en lui-même paraissait s'écrouler, expirant dans un soupir d'agonie aux accents tragiquement burlesques.
Sébastien. Il devait voir Sébastien. Sébastien était la seule chose à avoir encore du sens. Tout irait bien. Tout irait mieux. Il l'avait promis. Sébastien. Sébastien qui avait demandé à son amie de l'assassiner avant de lui régler son compte lui-même. Sébastien qui pleurait. Sébastien qui le possédait. Sébastien qui le serrait dans ses bras. Sébastien qui lui tirait dessus. Sébastien qui le suppliait de ne pas regarder. Sébastien qui lui souriait. Sébastien qui le giflait. Sébastien, couvert du sang de sa victime. Sébastien. Sébastien. Sébastien.
Il était peut-être son affliction ; mais il en était aussi le seul remède.
L'unique rédemption qu'il ait jamais connue.

•••
Les secondes s'écoulaient péniblement alors que son regard égaré se fixait au plafond.
Il n'avait pas bougé. Il n'était plus certain d'en être capable. Cette dose-ci n'avait rien de mortel, contrairement à la précédente, et pourtant, son organisme s'embrasait - à l'instar du corps d'Arisa, immolé dans sa mémoire. Il tremblait, ses genoux ramenés contre sa cage thoracique en proie à une angoisse sourde, inexplicable. Pitoyablement.
Ces lieux regorgeaient de démons, d'anciens cauchemars qui n'appartenaient qu'à lui. Les cris, les pleurs, sa propre faiblesse. Il allait étouffer, vaincu par des peurs qui n'avaient plus lieu d'être. Que ça s'arrête. Que ça s'arrête. Que tout s'arrête enfin.
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Sébastien de Nivral
Sébastien de Nivral
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Ven 17 Jan - 18:15




I LOST MY DREAM IN THIS DISASTER






sebora


We dreamed a new life someplace to be at peace
But things changed suddenly
I lost my dreams in this disaster


Le silence.
C'était sans doute l'une des choses les plus précieuses aux yeux du français. Le silence, l'incroyable silence. Celui dans lequel il plongeait trop souvent dans le sous-sol du repère. Celui où il pouvait entendre son cœur battre et ses pensées hurler. Il se regardait dans le miroir, semblant tracassé. Ses doigts effleuraient la poche de sa veste où une légère bosse s'était dessinée. Il était prêt. C'était le soir voulu. Pas demain. Ni dans une semaine. Ce soir. Ce soir ou jamais.
Sébastien tournait en rond dans la petite pièce, s'étant pris maladroitement le coin de son bureau contre sa cuisse, lui faisant lâcher un râle d'agacement. Que faire. Comment partir. Comment dire.

Sébastien se frottait le visage, agacé et puis une sonnerie. Sora.
Faut que tu viennes. Je suis rentré à la maison. J'ai besoin de toi.
Une voix tracassée, tremblante, à lui en arracher un frisson. Il n'avait même pas eu le temps de répondre. Son cœur battait un peu plus fort contre ses côtes et l'euphorie prenait une dimension plus tragique. Plus inquiétante. Tant de questions le tracassaient tout à coup mais il n'avait pas le temps d'y répondre. Il abandonnait Atlantide pour le moment, emportant son revolver et son couteau par simple précaution. Non il n'avait pas peur de Sora, mais plus le temps passait, plus la tension montait. Plus il avait l'impression que la mort s'approchait à grand pas. Et il avait peur. Terriblement peur. Les rues de Tokyo n'avaient plus ce parfum dément de leurs débuts. Elles étaient sombres et illusoires.
Toshima. Puis Ikebukuro.
Une grande maison. Une grande maison étrange. Qui lui donnait la nausée. Et pourtant, il était loin de savoir ce à quoi il allait assister.

S'approchant de la porte, il toqua une fois. Deux fois. Trois fois. Toujours rien.

« Sora ? C'est moi... Je rentre. »

Même pas besoin de forcer, le panneau de bois s'était tout de suite poussé vers l'avant.
Un espace vide, plongé dans l'obscurité. Des vieux démons, des vieilles souffrances. Des choses horribles se sont passées ici. Les murs s'en souviennent. Ils dégagent leurs cris silencieux à peine lorsque l'ancien soldat avait passé le pas de la porte.

I'm crying
Miss you my lover
I don't have the power
By my side forever


Regardant à droite et à gauche, foulant un parquet un peu craquelant, il finit par atterrir dans le salon. Et le retrouver là. Recroquevillé, misérable, la drogue abandonnée au sol tandis que ses manches étaient déjà relevé. Que le mal était déjà fait. Le cœur du français s'arrêtait tout à coup, se figeant, ses yeux s'emplissaient déjà d'une détresse, d'une peur et d'une tristesse incomparables. Il avait serré ses poings, il avait envie de le frapper, de lui hurler dessus.
Mais ça n'aurait pas été juste : c'est sa faute.
S'il n'avait pas tué Arisa...

Oh, where is my lover
And I got no power
I'm standing alone
Calling
Calling out your name


Alors Sébastien avait juste marché calmement, et son expression faciale était dénuée d'émotion. La neutralité. C'était tout ce qu'on pouvait y lire. Silencieux, il entourait ses bras au niveau des côtes de son amant, l'aidant à se relever. Il n'avait rien dit. Même pas pourquoi. Parce qu'il le savait.
Parce que c'était lui.
Sa faute.

I said I'll give all my love to you

Le chef avait soulevé l'adolescent avec délicatesse, l'emmenant vers la salle de bain qu'il avait remarqué en longeant le couloir. Il faisait tourner les vannes et l'eau tiède, presque froide, coula. La baignoire se remplissait tandis que, dans un calme déconcertant, il retirait la totalité des vêtements de son amant totalement incapable de voir correctement – pour sûr. Non il n'avait aucune intention de lui faire l'amour, de profiter de la situation. Il allait juste s'occuper de lui. Mais sa vision se brouillait, les larmes montaient, sa gorge le piquait mais non. Il gardait tout. Il ravalait tout pour lui. Il n'en avait pas le droit. Son visage était pâle, ses cernes étaient noires. Plus que d'habitude. Peut-être même plus que le jeune japonais.

« Installe-toi. »

Sans réellement attendre une réponse de sa part, Sébastien fit entrer doucement son amant dans le bain, restant à ses côtés après avoir retiré sa veste et remonté les manches de sa chemise. L'un de ses bras le retenait en entourant sa nuque comme un oreiller pour l'empêcher de se laisser couler. Sa main libre saisit un gant trouvé derrière et commençait à l'égoutter.

« Reste tranquille. »

Il n'était pas froid, ni énervé, il était juste calme. Perdu. Il était là sans l'être.
Sa voix tremblait juste un peu. Mais pas assez pour voir qu'il était à deux doigts de craquer.

Il vint appuyer calmement le tissu humide contre le front de Sora, avec délicatesse et amour.

« Quand j'avais ton âge... »

Commençait-il.

« J'étais déjà à l'armée. Mes camarades faisaient souvent des fêtes, et beaucoup finissaient drogués ou saouls, très mal en point parfois. Moi je ne faisais rien, je n'aimais pas ça. Je les regardais se détruire. Je leur ai demandé pourquoi... Et on m'a répondu que de toute façon on va mourir, alors autant finir avec le sourire aux lèvres plutôt que l'arme à la main. On m'envoyait balader quand je m'inquiétais pour eux, tu sais. Y en a un qui était tellement mal, et même s'il me détestait et encore plus après avoir pris de la drogue, je lui ai fait prendre un bain pour le soulager. Et puis il s'est mis à pleurer, il m'a dit de parler parce qu'il voulait pas mourir, qu'il voulait pas finir comme ça alors qu'il m'avait balancé le contraire un peu plus tôt. »

Sébastien se mordait la lèvre, continuant à passer de l'eau sur le corps affaibli de l'adolescent.

Je suis un poison.
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Sora Winchester
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Ven 17 Jan - 23:18


the world is not a wish-granting factory


Heart beats fast
Colors and promises ; how to be brave ?
How can I love when I'm afraid to fall ?
Dans les ténèbres au cœur desquelles il avait si souvent baigné, la terreur le paralysait, insidieuse. Prostré, ramassé sur lui-même comme dans l'espoir de parer des coups qui ne viendraient plus, l'adolescent perdait peu à peu conscience du temps qui s'écoulait inexorablement. De l'énergie qui s'échappait de son corps, gaspillée par son insouciance.
Il demeurait ainsi, immobile à l'exception d'un léger tremblement de ses membres fatigués. Tic, tac. Le son imaginaire de l'horloge mentale à laquelle il s'évertuait à se raccrocher sonnait comme le minuteur d'une bombe à retardement ; à l'image de la vie qu'il dilapidait. Il était misérable. Si lâche.

Un craquement retentit à sa gauche, brisant l'étau infernal du silence qui commençait à l'étouffer. Le plancher. Quelqu'un. Quelqu'un était là.
Sora se recroquevilla plus encore alors que les pas se rapprochaient, à l'instar de l'enfant qui s'était autrefois tenu à sa place, pris de la peur irrationnelle de se retrouver face à son père. D'entendre à nouveau ses cris alors qu'il le frappait, plus furieux à chaque impact. Non. Non.
Il frissonnait encore lorsqu'une étreinte familière l'arracha au sol. Pris de vertiges, le jeune brun eut à peiner le temps d'entrapercevoir le visage de son éventuel agresseur avant de perdre à nouveau l'équilibre. Inexpressif.
Sébastien. Sébastien était venu. Sébastien empêcherait les fantômes de lui faire du mal.
Il voulut sourire, rassuré par sa présence, mais ses muscles refusèrent de lui obéir.

Le monde entier tangua alors qu'il le soulevait, sans un mot. Emmène-moi loin d'ici. Viens, on part, on s'en va. On s'en va. Ses pensées s'emmêlaient, alourdies par les retombées nébuleuses de la drogue. Quelques instants à peine, et il était à nouveau au sol. La luminosité crue de la pièce lui parut étrangère, trop blanche, trop artificielle. L'hôpital ? Non. Pas si vite. Pas si près. La salle de bain, dans ce cas ?
Le chuintement de l'eau, s'écoulant vivement des robinets rouillés d'être trop peu utilisés, confirma sa dernière hypothèse. Inerte, il posa un regard absent sur son amant lorsque celui-ci le déshabilla comme on l'eut fait d'un invalide - ce qu'il était sans doute, à la réflexion. Plus mort que vivant, écartelé entre la cruelle réalité et les chimères doucereuses des stupéfiants.

« Installe-toi. »
Sa voix, atone, égratigna l'apathie de l'adolescent. Sébastien.
Il remua faiblement lorsque son corps glissa dans la baignoire, retenu in extremis par son amant à l'instant même où sa tête menaçait d'être submergée. L'eau était froide, contrastant désagréablement avec sa propre température. Sa peau brûlait. Son être complet brûlait. Protester. Sortir. Se noyer.

« Reste tranquille. »
Sora cligna des yeux à plusieurs reprises, se cramponnant aux directives de l'ancien soldat comme il l'eut fait d'une bouée de sauvetage. Il devait reprendre ses esprits, résister à l'emprise sucrée et visqueuse de l'héroïne.
Sébastien parlait, effleurant doucement son épiderme engourdi avec un tissu humide, réveillant méthodiquement tant ses terminaisons nerveuses que son cerveau. Je les regardais se détruire. On m'envoyait balader quand je m'inquiétais pour eux, tu sais. Même s'il me détestait. Il m'a dit de parler parce qu'il voulait pas mourir.
De quoi tu parles ? C'est absurde. Pourquoi on t'enverrait balader ? Dis pas n'importe quoi, on peut pas te détester, ces gens sont bêtes. S'ils se rendaient pas compte que t'étais quelqu'un de bien, peut-être qu'ils méritaient de mourir, de toute façon.
Peut-être qu'on mérite tous de mourir.
Sauf toi.

Le jeune brun leva lentement une main, caressant la joue de l'ancien soldat de ses doigts mouillés. Quelques secondes Ce simple geste l'épuisait. Il devait se ressaisir. Vite, avant qu'il ne termine son récit, avant qu'il ne dévoile le dénouement tragique d'une histoire qui n'aurait pas droit à une fin heureuse. Fatalement. Pour des raisons qu'il ne comprenait que trop bien.
L'homme dont il parlait était probablement mort quand même, en dépit de sa volonté de survivre, peut-être dans ses bras, malgré ses soins. Et lui-même venait de rouvrir cette blessure. Non.
Pris d'une panique brutale, il s'agrippa aux rebords carrelés du bassin, s'efforçant de s'extirper de sa torpeur funeste. Qu'avait-il fait, une fois de plus ?
Le sang battait contre ses tempes, en une insupportable pulsation.
Il se redressa péniblement, manquant de peu de glisser et de s'assommer contre la porcelaine.

"- Je. Je ne vais pas... Tu m'as interdit de mourir, souffla-t-il d'une voix plaintive, enfantine, étouffée par la culpabilité. Non. Non. Non. Non. C'est pas arrivé. Non. J'peux pas. Pas vrai ?"

Il voyait flou à nouveau, harassé par l'effort. Sébastien. Il devait se concentrer sur Sébastien. Sébastien était là, au milieu des couleurs, de la mélodie infernale. Ne pas le perdre.
Ne plus le perdre, jamais.
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Sébastien de Nivral
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Sam 18 Jan - 0:11




I LOST MY DREAM IN THIS DISASTER






sebora


Pourquoi un bain ? Pourquoi si soudainement ?
On aime souvent les bains. On dit que c'est apaisant, reposant. Ca permet de réfléchir et de fermer les yeux un tout petit peu. Ce qu'on oublie c'est que l'eau est notre point de départ, que l'on se retrouve comme dans le ventre de nos mères en tant que simple fœtus. Et c'est agréable. Doux. Protecteur.
Pour cela, De Nivral ne s'aventurait jamais dans une baignoire. La sensation d'être encore dans le ventre de sa génitrice le dégoûtait. S'il avait su quel serait sa destinée, il aurait tout fait mort-né. Pour ne jamais voir l'horreur de ce monde. Toutes ces pertes, toutes ces déceptions. Et le nouveau plongeon de Sora en était une. Mais aussi un échec. Un échec pour lui de ne pas réussir à soigner quelqu'un, à seulement parvenir à le briser un peu plus en piétinants morceaux.

Son amant se mouvait, cherchant maladroitement à se redresser et à parler alors que sa langue semblait engourdie. Le français ne répondait plus rien. Il n'exprimait plus rien. Il se contentait de passer le gant humide et frais sur sa nuque, doucement, délicatement. C'était comme si rien ne venait d'être dit. Il jouait le sourd, l'ignorant, le fuyard en quelque sorte. Mais il était fatigué.
Tellement fatigué de tout cela.

« Il est encore vivant. »

Souffla-t-il.
Encore vivant mais niant mon existence, comme depuis le début.

Le chef se redressait, entraînant l'asiatique dans son mouvement en passant ses épaules sous les siennes, le faisant sortir du bain – histoire qu'il n'attrape pas froid. Mais Sébastien avait arrêté de le regarder. Il fixait le sol, le mur, les objets tout autour. Mais plus Sora.
Le rhabillant rapidement, il le guida jusqu'à la pièce de vie, l'obligeant à s'asseoir et se reposer sur le premier canapé venu.

« Ne bouge pas, je reviens. »

Sur ce, Séb' tournait ses talons, retournant jusqu'à la salle de bain, la balayant du regard avant de se focaliser sur la trousse de soin abandonnée sur une étagère. Maladroitement, il en sorti deux-trois récipients, des gélules dont il ignorait l'existence jusqu'à maintenant avant de tous les mélanger dans le creux de sa main. Sans que l'on puisse comprendre ce qui allait arriver par la suite, l'adulte retourna vers son petit-ami, prenant une chaise au passage pour s'asseoir face à lui.
Sur la table basse, il déposait les comprimés. Il déposait son couteau. Il déposait son revolver. Le tout comme sur un plateau d'argent.

Et enfin leurs regards se croisèrent.

« Pourquoi tu te drogues ? T'es accroc, ça y est ? Ou tu veux mourir ? »

Il présente les objets face à lui d'un geste de la main.

« Mais vas-y je t'en prie, tue-toi. Regarde, je te donne trois façons de mourir. Tu peux avaler ces médicaments et agoniser dans ton sommeil, t'ouvrir les veines avec ce couteau et te regarder te vider de ton sang ou juste mettre ce revolver entre tes dents et tirer pour te faire exploser la cervelle. »

Puis sa voix se baisse, sérieuse, agressive à la fois, son regard est terrifiant, perdu, étrange, à la limite des pleurs et du désespoir.

« Sache simplement que tu te tueras sous mes yeux. Que je verrai tout. Ton agonie, ton sang qui coule ou ton crâne qui explose. Je le verrai. J'y assisterai. Vas-y Sora, qu'est-ce que tu attends pour me quitter ? »
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Sam 18 Jan - 12:47


this is the way the world ends
not with a bang but a whimper


You're a midas in reverse
You're the king of pain and hurt
And the stars turn into fire
« Il est encore vivant. »
Pas de cadavre. Pas dans cette histoire-ci. Avant même que l'adolescent n'ait pu manifester son soulagement, Sébastien l'avait arraché à l'emprise réfrigérante de l'eau, ses doigts glissants contre sa peau pâlie. Un nouveau vertige, et son amant l'habillait comme il l'eut fait d'un pantin particulièrement fragile. Le frottement familier du tissu contre sa chair humide le rassura. Cette armure textile le protégerait, dans une moindre mesure.
L'ancien soldat l'avait entraîné dans le séjour obscurci et repoussé contre le sofa, sans le regarder, visiblement préoccupé par un problème qui persistait à lui échapper.
La maison était différente, en sa présence. Elle cessait d'être un réceptacle de souffrance, un portail vers le passé, pour redevenir ce qu'elle avait été, ce qu'elle aurait du rester à jamais : une simple charpente de bois et de pierres. Pas de hurlements. Pas de fantômes. Pas de souvenirs. Apaisés, enfin. Exorcisés.

« Ne bouge pas, je reviens. »
S'il avait été physiquement capable de désobéir, Sora aurait probablement ignoré les directives du français pour le suivre dans le couloir, tant par curiosité que par refus d'être laissé seul. Ne pars pas. Ne pars pas.
Au bout de quelques instants qui lui parurent interminables, son aîné revenait, s'installait en face de lui, arborant une expression indéchiffrable.
Avec une lenteur mesurée, comme dans l'optique de le jeune brun n'oublie jamais ses gestes, il fit couler tout un assortiment de gélules et de comprimés sur la table basse qui les séparait. L'adolescent était capable d'en identifier la plupart ; des antidépresseurs, des euphorisants aux vertus thérapeutiques, des tranquillisants de plus en plus puissants qui étaient demeurés ineffectifs, prescrits avec acharnement au fil des années, abandonnés par sa mère lorsqu'elle avait quitté les lieux.
Puis, avec une forme de nonchalance absurde, Sébastien déposa son propre couteau. Son revolver. Disposés comme s'il cherchait par ce faire à exalter une évidence déraisonnable.
Sora leva vers lui des yeux incrédules, rencontra un regard vide au beau milieu du néant. Tourmenté.

« Pourquoi tu te drogues ? T'es accro, ça y est ? Ou tu veux mourir ? »
Pourquoi se droguait-il, oui ? Quel réconfort artificiel espérait-il trouver dans des substances aussi néfastes ? L'héroïne ne ramenait pas les morts, non, elle commettait ses propres crimes, indépendamment du reste du monde. T'es accro, ça y est ? Non. Non. Non. Non.
Il voulut répondre, mais les mots s'étranglaient dans sa gorge.

« Mais vas-y je t'en prie, tue-toi. »
L'univers implosa.
Je t'en prie, tue-toi. C'était la seule chance que tu avais de mourir. Regarde, je te donne trois façons de mourir. Tu l'as raté et tu peux t'en prendre qu'à toi-même. Tu peux avaler ces médicaments et agoniser dans ton sommeil. Désormais, j'irai partout où tu iras et il est hors de question que tu retentes quoi que ce soit. T'ouvrir les veines avec ce couteau et te regarder te vider de ton sang. J'te ferai vivre un enfer s'il le faut mais t'as pas le droit de crever comme ça. Ou juste mettre ce revolver entre tes dents et tirer pour te faire exploser la cervelle. T'as pas le droit, Sora !
C'est peut-être toi qui devrais crever, Sora.
Je vais prendre soin de toi, je te le promets.
Vas-y, je t'en prie, tue-toi.
Je t'aime, Sora.
Tue-toi.

« Sache simplement que tu te tueras sous mes yeux. Que je verrai tout. Ton agonie, ton sang qui coule ou ton crâne qui explose. Je le verrai. J'y assisterai. Vas-y Sora, qu'est-ce que tu attends pour me quitter ? »
Vas-y. Qu'est-ce que tu attends ? Vas-y, je t'en prie, tue-toi. Tue-toi. Qu'est-ce que tu attends, regarde, plus rien ne te retient. Je te donne trois façons de mourir. Vas-y. Vas-y.
L'adolescent émit un gémissement unique, étouffé, semblable à un sanglot qui n'aurait pas eu la force de se transformer en hurlement. Les larmes perlaient déjà, dégoulinaient sur ses joues. Il ne les retenait pas. Pourquoi s'efforcer de faire bonne figure ? Ça n'avait plus de sens.
Plus rien n'avait de sens. Plus rien. Plus rien. Plus rien.
Il referma une main tremblante sur la crosse du pistolet, cette même arme qui avait autrefois été pointée sur son thorax. T'aurais du crever. Ça aurait du être toi. Ta gueule. Vas-y, qu'est-ce que tu attends ?
Il suffirait d'une fraction de seconde et tout serait terminé. Une explosion, une ultime douleur, et il n'y aurait plus que le vide.
Il ne comprenait pas. Ça ne pouvait pas être en train d'arriver. Sébastien n'avait pas pu dire ça, il s'agissait d'une hallucination malsaine. Les couleurs. Les voix. Les voix. Les voix. Crève. Vas-y, tue-toi. Tu devrais être mort. Je ne te laisserai jamais. Qu'est-ce que tu attends ?
C'est pas vrai.
Taisez-vous.
Arrêtez !

Ses doigts se crispèrent sur la gâchette lorsque le coup partit, dans une ultime détonation. Bang. Le son de sa vie qui tombait en ruines.
La balle s'était fichée dans le mur, à l'endroit précis où il s'était tenu la première fois que son père l'avait frappé, des années auparavant. Stop.Taisez-vous. Taisez-vous. Arrêtez. C'est pas possible. Taisez-vous.
Le revolver s'échappa de ses mains tremblantes alors qu'il se laissait glisser du canapé, à genoux face à Sébastien, s'agrippant à la table basse pour ne pas tomber plus bas. Creuse ta propre tombe. Qu'est-ce que t'attends. Il ne parvenait plus à voir son visage. Il s'effaçait, distordu par l'horreur. Non. Non. Arrête
J'veux pas mourir, Sébastien. J'veux pas mourir. J'veux pas partir, pourquoi tu dis ça, pourquoi tu me fais ça ? Arrête. Arrête. T'as dit que tu m'aimais. T'as dit que tu m'aimais. T'as dit que tu m'aimais. Sébastien, fais quelque chose, arrête ça, arrête ça, c'est pas comme ça, c'est pas sensé arriver, on est sensés avoir une fin heureuse. Pas vrai ? Sébastien. Sébastien. Arrête. Arrête. Arrête. Des occasions de me tuer t'en as eu des centaines, arrête. Je t'en prie, arrête. Arrête. Arrête. J'ai mal. J'ai mal. T'avais dit que tu me laisserais pas. T'avais dit. T'avais dit jamais. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Arrête. Stop. Crève.
Taisez-vous.
Les appels reprenaient, en infernales sirènes mentales. Vas-y.
Non. Non. Non. Non !

"- Si c'est ce que tu attends, murmura-t-il en avalant péniblement sa salive. Amère. Tu vas devoir t'en charger toi-même."

Je te ferais vivre un enfer s'il le faut.
Ils y étaient. Damnés, tous les deux.
L'un par l'autre.
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Sam 18 Jan - 13:35




I LOST MY DREAM IN THIS DISASTER






sebora


Son choix s'était alors tourné vers le revolver. Sans même chercher à comprendre, ni à discuter. Il allait vraiment se tuer ? Peut-être que le plus triste dans toute cette histoire, c'est que Sébastien n'avait pas bougé. Il était resté assis sur sa chaise, à le fixer avec des yeux qui ne cessaient de rougir jusqu'à ce qu'une larme ne finisse par dégringoler. Discrète, elle s'éclatait contre le parquet et remplaçait ce cri qui restait coincé au fond de sa gorge. Bam et la balle vint s'écraser contre le mur. L'adolescent glissait, misérable, pathétique, faible et lâche mais brisé.
De Nivral l'aurait laissé faire, à son plus grand désespoir. Si c'était ainsi que Sora pensait être heureux alors il n'aurait rien dit. Il n'avait jamais été capable de se tuer lui-même pour arrêter ces murmures assourdissants qui l'accompagnaient depuis le début de la déchéance. Il était trop faible, lui aussi, mais il ne comptait pas empêcher ceux qui veulent trouver le repos après des années de souffrance et de torture. Et le futur, il serait d'autant plus pire. Alors si c'est ainsi qu'il se voit libérer, il n'a pas le droit de le contraindre à demeurer dans une place pleine de cruauté.

Mais il avait changé d'avis, trop effrayé à l'idée de se voir mort sur ce canapé alors que ses vieux démons l'entouraient, le regardaient et l'encourageaient à se faire exploser le crâne. Rien que pour le hanter un peu plus. Sébastien serait devenu fou, lui aussi.
Le balafré s'était levé, retenant ses larmes de couler, gardant son sang froid alors qu'il voulait hurler à plein poumon. Ce calme déconcertant toujours aussi immonde.

Le chef saisit sa propre veste qu'il avait ramené de la salle de bain pour les poser sur les épaules de Kitsue, l'aidant à se redresser pour s'asseoir sur le canapé. Arrête de tomber.

« Tu n'es qu'un sale con. Je te déteste. »

Froid. Sec. Direct.

« Mais je t'aime. Je t'aime tellement. »

Chaud, doux, agréable.
Sébastien s'asseyait près de lui et le serrait de toutes ses forces, embrassant sa tempe et frottant son bras avec vigueur tandis que sa gorge recommençait à le piquer.

« Si tu veux vraiment mourir alors... »

Sanglot qu'il étouffait. Sanglot qui débordait de son âme.
L'adulte glissait sa main dans la poche de sa veste déposée sur les épaules du plus jeune. Il le regardait dans les yeux, sortant un anneau en argent du tissu. Simple. Banal. Il le déposait dans la paume de Sora.

« Alors reste avec moi... »

Pour toujours.
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Dim 19 Jan - 6:07


No one's left and there's no one to go on
All I know is my life is gone




Sorrow found me when I was young
Sorrow waited, sorrow won
Sorrow they put me on the pill
It's in my honey, it's in my milk
Il tombait.
Il tombait inexorablement.
L'amour avait donné un sens à son existence.
Et à présent qu'il l'avait brisée, il allait la lui prendre.

Il n'avait déjà été que trop confronté à la mort, sous toutes ses formes. Insidieuse, cruelle, inéluctable, tapie dans l'ombre, prête à bondir sur le premier imprudent qui aurait le malheur de faire un pas de travers. Il suffisait d'une seconde à peine, et puis plus rien. Plus de rêves. Plus de rires. Plus d'espoirs. Plus de lendemains. La vie est une salope, elle nous baise tous, sans exception. Elle nous baise et putain, ça lui plait. Elle confond dans sa jubilation morbide les cris d'extase et les râles d'agonie ; et même quand c'est terminé, elle ne s'arrête pas. Même quand il n'y a plus personne pour hurler, elle s'acharne sur les corps, dévoile au monde entier la laideur misérable de l'âme de ses victimes. Détruit les survivants.

Est-ce que c'est ce qui va arriver, Sébastien ? Est-ce que tu finiras par me haïr, est-ce que tu diras à dieu sait qui que c'était ma faute, ma faute, ma faute ? Parce que si oui, t'aurais raison. Regarde, je suis faible, regarde, je tremble encore, regarde, je sais même pas aligner trois mots sans pleurer, regarde, je suis pas foutu de tenir le coup, pourtant je voulais, je t'assure. J'voulais être fort, et j'ai appelé à l'aide, je t'ai appelé à l'aide, et t'es venu. T'es venu, et maintenant tu vois ce que je suis, pas vrai ? J'ai rien de parfait, je t'avais dit. Je suis qu'un lâche, regarde. Regarde. T'as raison, qu'est-ce que j'attends pour en finir ? Ce que j'attends, c'est que tu me détestes, et le pire dans tout ça c'est que j'crois que j'suis en bonne voie. Combien de temps tu vas supporter ça ? Combien de temps est-ce que tu vas accepter une épave à tes côtés ? T'avais raison depuis le début. T'avais raison, quand tu m'as tiré dessus, quand tu m'as déchiré la peau, quand tu m'as insulté, t'avais raison. Et puis t'as foiré. T'as fait l'erreur de croire que je valais quelque chose, je sais pas quand, je sais pas pourquoi, je comprends pas pourquoi tu m'as accordé une chance, je la gâche, je gâche tout, je gâche toujours tout. C'est ma faute. C'est ma faute. Si c'est pour que je continue à te décevoir, alors vaut mieux que tu m'achèves tout de suite, vas-y, Sébastien, vas-y. T'étais mon nouveau rêve, tu le seras toujours. Vas-y. Je ne te hanterai pas. Plus maintenant.
J'ai mal. J'ai mal. Taisez-vous.

Il gisait, inerte et pitoyable, à l'instar d'une marionnette dont on aurait coupé les fils.
Le français l'avait soulevé une énième fois, l'installant à nouveau contre les coussins, sa veste drapée sur ses épaules trop frêles pour porter le poids du monde qu'il s'était imposé. Quand avait-il bougé ? N'allait-il pas en finir une bonne fois pour toutes avec cette interminable apocalypse dans laquelle ils s'étaient engagés ? Pourquoi persistait-il à le relever ?

« Tu n'es qu'un sale con. Je te déteste. »
Tu ne me détesteras jamais autant que je ne le fais.
La lame mentale entaillait son orgueil, abîmait son cœur déjà brisé.
Je te déteste. Vas-y, je t'en prie, tue-toi. Qu'est-ce que tu attends ?

« Mais je t'aime. Je t'aime tellement. »
Que...?
Non, Sébastien, qu'est-ce que tu fous ? Qu'est-ce que tu fous ?! Tu viens de me dire de crever, tu dois me haïr maintenant, t'as pas le droit, t'as plus le droit de faire ça. Ça a pas de sens, ça a pas de sens, rien n'a de sens, arrête. À quoi tu joues ? Non, j'te dis, arrête, je comprends pas, je comprends pas, je comprends pas. Si tu m'aimes pourquoi t'es comme ça, pourquoi tu m'as laissé prendre ce flingue, pourquoi est-ce que tu me l'as proposé ? Et puis tu peux pas m'aimer, putain, regarde-moi. Arrête. Arrête. Me laisse pas y croire, pas encore. On est condamnés. Interdis-moi de rêver, Sébastien. Ça nous détruira tous les deux.
L'ancien soldat le serrait dans ses bras. Il était là. Il était venu dès qu'il l'avait appelé, dans cette maison où Sora n'avait connu que la haine et la colère, et il le serrait dans ses bras. Il le serrait dans ses bras. Malgré sa déchéance. Malgré son égoïsme. Malgré sa faiblesse. Je t'aime tellement. Vas-y, tue-toi. Non. Arrête. Non. Je vous en prie, arrêtez.

« Si tu veux vraiment mourir alors... »
Je veux pas mourir. Je veux juste arrêter de tomber plus bas. Je veux juste que tout s'arrête.
La voix du français se brisait sur une note douloureusement funeste alors qu'il fouillait silencieusement dans la poche de son manteau. Il est par terre, ton revolver.
Le jeune brun plongea un regard terrifié dans les iris bleus de son amant.
Avec une douceur déconcertante, ce dernier déposa son ultime cadeau dans sa paume.

« Alors reste avec moi... »
Une bague.
Un anneau d'argent qui luisait faiblement dans l'obscurité, entre ses doigts tremblants.
Le symbole d'une promesse aux allures sacrées, la concrétisation d'un serment surréaliste. Je ne te laisserai jamais. Pour le meilleur, et pour le pire ; surtout pour le pire, en l'occurrence.
L'adolescent demeura immobile, incapable de formuler une pensée cohérente, perdu dans la contemplation de l'alliance, désorienté. Ce n'était pas possible. Pourquoi Sébastien voudrait-il toujours l'épouser, en connaissance de cause ? Il venait de lui ordonner de se suicider, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que tu attends pour me quitter ? Reste avec moi...
C'était impossible. C'était impossible, et pourtant, c'était en train d'arriver.
Le soulagement se répandit comme une onde de chaleur dans son corps affaibli.
Sa main se referma sur le minuscule cerceau scintillant alors qu'il levait à nouveau les yeux sur son amant. Incrédule. Ébloui. Impossible.

"- Mais... murmura-t-il, s'efforçant de retrouver ses esprits, d'ignorer la pulsation infernale contre sa tempe. Mais pourquoi ? Mais pourquoi, Sébastien ? Pourquoi est-ce que tu veux encore de moi ? Mais tu disais. Mais tu m'as. T'as dit que. Mais..."

Arrête. Arrête. Arrête. Ne cherche pas à comprendre. Profite de ta chance.
Agrippant convulsivement le devant de la chemise de son chef, Sora enfouit son visage décomposé dans le creux de son cou, agité de frissons. Chaleur. Paix. Sécurité.
S'il on lui avait accordé un vœu unique, il aurait souhaité que cette étreinte dure éternellement. En dépit de ses accents tragiques, de la souffrance, des larmes, du sang spectral qui menaçait de les noyer. Toujours. Toujours. Toujours.

"- Je t'aime, souffla-t-il alors que les larmes commençaient à couler une nouvelle fois. Je t'aime. Je t'aime, Sébastien. Je t'aime. Je t'aime. Je serai une meilleure personne, je te promets. Je partirai pas. Je t'aime, je t'aime. Je suis désolé. Je t'aime..."

Les mots s'étranglaient dans sa gorge, étouffés par l'émotion. Je t'aime tellement.
Le relief de l'anneau, serré entre ses doigts, l'arracha définitivement à sa torpeur artificielle.
Tout irait bien. Tout irait mieux.
Il ne céderait plus.
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Dim 19 Jan - 10:50




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sebora


Come stop your crying
It will be all right
Just take my hand
Hold it tight


Il avait décidé de garder son sang froid, même dans des circonstances pareilles. Pourtant son cœur battait. Il battait tellement fort, bordel. Il s'écrasait contre ses côtes, il voulait s'extirper de son corps. Il voulait hurler un mélange de bonheur et d'amertume, une étrange sensation quelque peu amère qui ne voulait pas le quitter. Mais Sora était là. Alors tout va bien. Tout ira bien. Le monde ne peut pas s'abattre sur eux. Pas comme ça, pas maintenant. Ca n'avait plus d'importance, la fatalité ne l'intéressait plus et il voulait vivre au jour le jour sans avoir à se soucier qu'un jour tout cela finira dans un bain de sang et des cris agonisants. Ca ne pourrait pas être autrement.
Non ça ne pourrait pas.
Mais c'est pas grave.
C'est pas grave parce que je t'aime et que ça, même la souffrance ne pourra pas me le retirer.

I will protect you
from all around you
I will be here
Don't you cry


Sora répétait à maintes reprises je t'aime, allant se lover contre le creux de son cou et Sébastien ne put décidément pas s'empêcher de sourire comme un imbécile heureux. Ses bras entouraient avec fermeté et plus de passion l'adolescent. Reste avec moi.

For one so small,
you seem so strong
My arms will hold you,
keep you safe and warm
This bond between us
Can't be broken
I will be here
Don't you cry


Le français se balançait légèrement, berçant Kitsue comme s'il avait s'agit d'une petite chose fragile, et de vous à moi, c'est un peu la sensation qu'il donnait, tremblotant dans cette étreinte amoureuse.

« Ne te méprends pas, je ne veux pas que tu meures. Mais j'peux pas empêcher les gens de vouloir se libérer. J'en ai pas été capable parce que j'ai peur... Alors si c'était ça qui pouvait te rendre heureux et apaiser tes souffrances alors non je n'aurai rien fait. »

'Cause you'll be in my heart
Yes, you'll be in my heart
From this day on
Now and forever more


« Je sais que j'aurai tout perdu si tu l'avais fait mais peut-être que ça m'aurait donné le courage suffisant pour en fait autant. J'pourrai pas supporter d'être loin de toi. »

Et il serrait, encore plus fort.

« J'pourrai pas, tu m'entends ? Et combien même on pourra avoir du sang sur les mains et sur la conscience, j'tomberai jamais dans la folie. Parce que t'es là et que je te tiens. Que j'me tiens à toi aussi comme si ma vie en dépendait, car d'un côté c'est un peu vrai. Ma vie dépend de toi à présent et il va falloir l'assumer jusqu'au bout. Non. En fait, il n'y aura jamais de bout. »

Glissant sa main dans la paume de son amant, lui prenant l'anneau en argent avant de le lui faire glisser le long de son doigt. Et puis il lui entourait le visage de ses mains, plongeant ses yeux avec toute la passion qu'il pouvait offrir.

« Parce que c'est infini. »

Puis il l'embrasse. Il l'embrasse follement.

Don't listen to them
'Cause what do they know
We need each other,
to have, to hold
They'll see in time
I know

When destiny calls you
You must be strong
I may not be with you
But you've got to hold on
They'll see in time
I know
We'll show them together

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Lun 20 Jan - 20:02


my first treasure took me years to find





I hope that you catch me,
'cause I'm already falling
I'll never let a love get so close
You put your arms around me
And I'm home

À cet instant, peut-être plus qu'à tous les autres, Sora réalisa qu'il ne comprenait absolument pas son amant. S'il s'était cru capable, ne serait-ce qu'une seconde, d'anticiper le fonctionnement vicié des innombrables rouages de son cerveau, il était à présent cruellement détrompé par les circonstances. Perdu.
Sébastien était, au-delà de tout le reste, éminemment chaotique. Déséquilibré. Violent. Fragile. Égoïste. Solitaire. Manipulateur. Souvent cruel. Et pourtant, attentionné. Enfantin. Sécurisant. Dévoué. Romantique. Affectueux. Sensible.
Il l'aimait tant.

Il l'aimait pour tellement de raisons, futiles, banales. Son regard. Son sourire. Disneyland. Le son de sa voix. Ses intonations lorsqu'il lui disait je t'aime. Ses mots. Sa façon de le rassurer. Leur première fois. Sa chaleur. Son expression espiègle quand il s'amusait à le contrarier. Le fait qu'il ait suffi qu'il l'appelle pour qu'il vienne immédiatement. La bague. La bague. La bague.
Je veux juste te savoir près de moi pour l'éternité.
Il l'aimait, irrémédiablement. Il l'aimait, et le reste importait peu, en définitive. Même si les obstacles qui s'opposaient à leur bonheur étaient et seraient toujours de taille. Ils s'en relèveraient, tous les deux.
Ou au moins, c'est ensemble qu'ils tomberaient de plus en plus bas.
À condition qu'ils n'aient pas déjà atteint le fond.

Le français resserrait son étreinte, le berçant doucement, chassant par son unique proximité les démons qui hantaient la pièce. Ne pars pas. Ne pars plus jamais.
Ne te méprends pas, je ne veux pas que tu meures. Okay. Alors si c'était ça qui pouvait te rendre heureux et apaiser tes souffrances alors non je n'aurai rien fait. T'es le seul qui peut me rendre heureux, Sébastien. Toi. Pas la mort, pas la drogue. Toi. Toi. Toi. J'pourrai pas supporter d'être loin de toi. T'as plus à t'en aller. Je vais rester, moi. Je vais rester. Et quand bien même on pourra avoir du sang sur les mains et sur la conscience, j'tomberai jamais dans la folie. C'est pas grave, tout ça. C'est plus grave. On s'en sortira. On ira mieux. On oubliera. Parce que t'es là et que je te tiens. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Ma vie dépend de toi à présent et il va falloir l'assumer jusqu'au bout. Tu sais que je ferais n'importe quoi. Je laisserai jamais rien t'arriver. Je te promets. Je te promets.

« Non. En fait, il n'y aura jamais de bout. »
Un dernier sourire, et l'ancien soldat glissait l'alliance le long de son annulaire. Elle était parfaite, presque autant qu'il ne l'était lui-même. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Sora décida immédiatement qu'il ne l'enlèverait jamais.
Les doigts de son amant effleuraient ses joues alors qu'il plongeait ses iris dans les siens. Incandescents, lumineux.

« Parce que c'est infini. »
Ses lèvres se plaquèrent contre les siennes dans un ultime serment. Toujours.
Même affecté par le poison qui se diffusait dans son organisme, même alors qu'il se tenait dans un lieu dans lequel il n'avait rien connu d'autre que la souffrance, même alors qu'il portait le deuil de celle qui avait été l'une de ses uniques amies, il n'avait jamais été si heureux. Bêtement, naïvement. Ce souvenir resterait gravé dans sa mémoire comme le plus beau jour de sa misérable vie, il en était convaincu.
L'adolescent se laissa tomber en arrière, entraînant son amant avec lui sur les coussins abîmés, le serrant contre lui avec toute la force dont ses muscles affaiblis étaient capables, approfondissant le baiser.

"- ...Tu restes avec moi cette nuit ? demanda-t-il d'une voix étouffée par les émotions qui se bousculaient tant dans son cœur que dans sa tête, s'écartant de quelques centimètres. Je. Tu n'es pas obligé."

Tu me manques juste tout le temps.
Merci d'être venu ce soir.
Ne pars plus jamais.


Dernière édition par Sora Kitsue le Lun 20 Jan - 23:05, édité 1 fois
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Lun 20 Jan - 21:28




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sebora


Si seulement ils pouvaient lui.
Là, tout de suite. Ensemble.
Si seulement, si seulement...

Partir loin. Recommencer, laisser tout ça derrière et revivre une naissance. Mais être à deux. A deux pour toujours dans un tout autre univers. Laissez leurs âmes en repos jusqu'à la fin de temps. Être normaux, pas juste une fois ; pour toujours. C'est vrai. Il se sentait normal. Banal. Si simple. Amoureux, logé dans les bras de son unique amour, sur un canapé dans une pièce éclairée par une lumière agressive. On lui proposait de rester, et bien qu'il voulut sourire, il en fut incapable. Toujours est-il que l'idée y était.

« J'ai dis que je ferai tout pour toi. »

Dit-il en lui baisant la joue.

« Et j'ai envie de rester avec toi, aussi. »

Le balafré quittait un petit instant l'emprise de l'adolescent, allant allumer la télévision en face d'eux histoire de ne pas s'endormir tout de suite - même si au vu de l'état de Sora cela aurait été bien évidemment plus raisonnable. Mais ce bruit de fond était agréable. Paisible. Encore une fois, ils avaient l'air normaux. Et, ça lui plaisait.
Son cœur était si léger, sa conscience n'avait plus rien à se reprocher. Il ne pensait plus à demain ni aux jours qui vont suivre.

« Si tu veux. Enfin. on... pourrait vivre ensemble... ? »

Il détourne le regard, joues cramoisies, semble soudainement intéressé par le programme à la télévision. Et puis il revient vers lui.

« Bref euh on verra. Je vais faire un truc à manger, tu restes ici ? »
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Mar 21 Jan - 10:34


forever is a long time but i wouldn't mind spending it by your side


I'm torn, I'm torn
To be right where you are
I'm not afraid anymore
I'm not afraid
Rester pour la nuit.
Comme s'il avait été question de n'importe quel couple, heureux, insignifiant. Comme si leurs existences ne pesaient plus dans la funeste balance du destin, comme si, dans son incroyable mansuétude, la tragédie qui autrefois s'acharnait sur eux s'était enfin décidée à leur accorder la paix. Invisibles à toute catastrophe. Invincibles.

« J'ai dit que je ferai tout pour toi. »
Sora retint une grimace. La dernière fois qu'il avait invoqué cet argument, il avait essuyé un non plus que définitif suivi de très peu d'une gifle magistrale, et ce souvenir demeurait cuisant - sans même mentionner le drame auquel il s'apparentait. Tu veux bien arrêter de tuer mes amis, s'il te plaît, Sébastien ? Non, wow, ça va pas ? J'fais ce que je veux, ta gueule. Tu veux bien rester avec moi cette nuit ? Bien sûr mon amour, j'ai dit que je ferai tout pour toi.
L'adolescent s'apprêtait à rétorquer un commentaire hautement sarcastique lorsque son amant lui embrassa la joue avec une douceur plus que désarmante, coupant court à ses éventuelles velléités de rébellion. Il pouvait laisser de côté les épreuves qu'ils avaient traversées, à présent. Le passé était derrière eux, remuer le couteau dans la plaie ne ferait que répandre un peu plus de sang. Le leur, en l'occurrence.

« Et j'ai envie de rester avec toi, aussi. »
Qui plus est, l'ancien soldat était adorable.
Le jeune brun se redressa de quelques centimètres alors que Sébastien s'écartait pour allumer la télévision - que lui-même ne regardait que très peu, habituellement préoccupé par des réflexions autrement plus existentielles que le programme météo -. C'était sans doute la première fois, songea-t-il, qu'ils feraient quelque chose de normal ensemble. La patinoire. Disneyland. Brûler le corps d'Arisa. Le love hotel. L'incident du sous-sol. Tous ces événements se paraient d'un caractère relativement exceptionnel. Mais ce soir-là, installés sur ce canapé, le silence uniquement troublé par le chapelet de publicités que dévidait le poste, ils n'avaient plus rien d'extraordinaire, ni l'un, ni l'autre.
Et c'était bien plus que ce que Sora aurait jamais osé espérer.

« Si tu veux. Enfin. On... pourrait vivre ensemble... ? »
Oh.
L'adolescent redressa brusquement la tête, dévisageant Sébastien, les yeux écarquillés. Ce dernier s'était détourné, les pommettes enflammées, quelques instants à peine.
Vivre ensemble. Vivre ensemble. Vivre ensemble. Se réveiller tous les jours à ses côtés. Ne plus jamais passer ne serait-ce qu'une journée sans le retrouver. Pouvoir enfin quitter définitivement la chambre d'amis de James Winchester (qui n'avait, par ailleurs, aucun ami. Tous ces lits vides n'avaient réellement aucun intérêt). Être tous les deux, toujours. C'était surréaliste. Il devait avoir mal compris. L'héroïne devait affecter son ouïe plus qu'il ne l'avait supposé au premier abord.

« Bref euh on verra. Je vais faire un truc à manger, tu restes ici ? »
Le français paraissait incroyablement mal à l'aise, comme honteux de sa proposition. Et désireux de fuir le plus loin possible. Sora agrippa sa main, incapable de réprimer le sourire qui déchirait ses traits pâlis par l'épuisement.

"- J'accepterais même de vivre dans le sous-sol du repère si ça me permettait d'être avec toi toutes les nuits. Il s'interrompit, réalisant brusquement la connotation suspecte de sa propre déclaration. Et tous les jours. Enfin, tout le temps, ajouta-t-il précipitamment, rougissant tant de joie que d'embarras. Tout le temps."

Je ne veux plus jamais que tu t'en ailles. Plus jamais. Jamais, t'entends. Je vais tellement te coller qu'au final tu supplieras que je te laisse tranquille ne serait-ce qu'une seconde.

"- Et... Je ne sais pas si tu vas trouver quoi que ce soit à manger, avoua-t-il piteusement. Peut-être des pâtes, au mieux. Enfin...Je ne mangeais déjà presque pas quand j'habitais toujours ici, mais maintenant... Désolé. Un soupir, et ses iris plongeaient en direction du tapis, contrit. Nouveau vertige. Je suis nul. Je. J'aurais du prévoir."
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Sébastien de Nivral
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Mar 21 Jan - 12:34




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sebora


Vivre ensemble. Ça avait quelque chose de fou. De complètement décalé. Pour le commun des mortels‚ cela n'aurait eu aucun impact. Pour Sébastien c'était inédit‚ lui qui n'avait connu que sa petite chambre à Paris‚ les dortoirs de l'armée et puis le sous-sol du QG‚ il n'a jamais su ce que c'était que de passer une bonne nuit. Surtout avec quelqu'un sous le même drap.
De Nivral ne fut même pas étonné de la réponse de Sora‚ il avait bel et bien l'air d'être un adolescent peut autonome malgré ce qu'il laisse paraitre et agit comme une vieille fille dépressive. Toujours est-il qu'il ne fit aucune remarque de ce genre pour le moment‚ et de toute façon vu l'état de son amant il n'aurait même pas réussi à assimiler ses paroles.

Oh ça ne peut pas être si terrible‚ je trouverai bien quelque chose. Et si j'ai faim je me rabattrai sur toi.

Provocation. Encore. Toujours.
Le français s'abaissait aussitôt vers son petit-ami. Enfin fiancé. Enfin époux. Merde il ne savait même plus comment le définir. Prenant sa main gauche dans la sienne‚ il lui embrassait le dessus de sa mimine‚ à l'endroit où reposait déjà l'anneau qui scellait leur union jusqu'à la fin des temps. Et sur ce‚ il s'écartait‚ abandonnant le japonais devant un programme télé qui avait tout l'air d'un jeu un peu tordu.

Arrivant dans la cuisine‚ sa première idée fut d'ouvrir me frigo. Grossière erreur. Une odeur nauséabonde le prit aux tripes et refermait la porte aussitôt. Y a un cadavre là dedans ou quoi ? La main devant la bouche‚ le chef reprit son courage à deux mains pour vérifier et ça avait juste tout l'air d'être des plats préparés périmés.
Bon on laisse tomber le frigo. Sans chercher plus loin, il ouvrit le placard qui... qui était vide si l'on oublie les plats de pâtes à passer au micro onde.

... je déteste ce gosse.

Marmonnait-il.
[i]Mais je l'aime.[/il]

Dans un soupire‚ repensant à tous les événements passés‚ Seb acceptait la dure réalité qu'était de devoir manger ces trucs. Les passant dans me four à micro ondes quelques minutes‚ il en profitait pour ajouter au plat quelques épices trouvées dans un tiroir. Ce n'était pas un grand cuisinier mais il avait appris à le faire à l'armée avec ses collègues pendant les périodes de congé.

Revenant avec la nourriture en main‚ l'ancien soldat se laissait tomber sur le canapé et tendant la part de Sora.

Ah. Qu'on soit clair. Tu te piques à nouveau pour te défoncer je mettrai fin à cette relation. Pigé ?

Parce qu'il était trop précieux et que lui était un poison.
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Sora Winchester
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Mar 21 Jan - 22:07


forever is a long time but i wouldn't mind spending it by your side


Love you know I'd fight for you
I left on the porch light for you
Whether you are sweet or cruel
I’m gonna love you either way
Prévoir. Quand bien même l'adolescent aurait voulu en être capable, il devait bien admettre qu'en l'occurrence, c'était impossible. L'intégralité de cette soirée n'était qu'un accident, et la présence de Sébastien un dommage collatéral. Son amant n'était pas passé au hasard, ou tout simplement parce qu'il avait envie de le voir ; il était venu parce qu'il l'avait appelé à l'aide, un point, c'est tout.

« Oh ça ne peut pas être si terrible‚ je trouverai bien quelque chose. Et si j'ai faim je me rabattrai sur toi. »
Pas si terrible, hein. Sora grimaça piteusement. L'ancien soldat n'avait aucune idée de ce qui l'attendait dans le réfrigérateur, et lui-même se garderait bien de le mettre en garde. Il avait beau être habituellement particulièrement soigneux, sa désertion datait de plus d'un mois, à présent, et les résidus de vie qui avaient pu subsister malgré tout ne devaient pas être beaux à voir. Et si j'ai faim je me rabattrai sur toi.
Le jeune brun rougit à nouveau lorsque le français porta sa main gauche à ses lèvres, déposant un baiser au niveau de l'alliance qu'il lui avait enfilée. Son geste, contrastant violemment avec ses commentaires débordants d'une indécence sous-jaçente, était d'un romantisme plus que déroutant.
Un dernier regard, et il s'en allait souplement, l'abandonnant à son triste sort sur le canapé défraîchi, la télévision pour unique compagne. Cette dernière diffusait un programme qui lui apparut comme relativement malsain, malgré qu'il lui fut difficile de discerner clairement ce dont il s'agissait réellement - tant à cause de sa perception corrompue par les substances qu'en raison de l'absurdité magistrale de l'émission. Il y avait des couleurs, et du bruit, et des couleurs, et des rires, et toujours des couleurs. Le tout accompagné d'une dose trop généreuse de musique synthétique et médiocre. Sa migraine commençait à le tancer sérieusement, la pulsation infernale s'accélérant sous sa tempe.

Sébastien revint remarquablement vite - à moins que sa notion du temps ne fut troublée par son état - visiblement dépité. Comme l'adolescent l'avait prédit, il n'avait rien pu trouver de plus consistant que des pâtes à réchauffer- ce qui avait été la base de son alimentation pendant quatre interminables années que son organisme défaillant peinerait à oublier. Un diététicien aurait probablement tourné de l’œil s'il avait eu le malheur d'être informé de la teneur de ses repas.
Son aîné se laissa tomber contre les coussins, lui tendant sa propre portion de nourriture, toujours chaude de son passage au micro-ondes.

« Ah. Qu'on soit clair. Tu te piques à nouveau pour te défoncer je mettrai fin à cette relation. Pigé ? »
Sora se rétracta aussi brusquement que s'il l'avait brûlé, manquant de très peu de renverser ses pâtes - ce qui n'aurait pas été une grande perte en soi -. Il dévisagea intensément son amant, perdu. Ce dernier n'avait absolument pas l'air de plaisanter. Il venait effectivement d'évoquer l'éventualité qu'il puisse le quitter, après tous ses serments, toutes ses promesses de toujours. Je mettrai fin à cette relation. Pigé ?
Maladroitement, le plus jeune repoussa son assiette sur la table basse avant de reculer au fond du canapé, remontant ses genoux contre son torse. S'il gâchait cette chance-ci, comme il gâchait toujours tout, il n'en aurait pas d'autre. Et Sébastien s'en irait. Sébastien s'en irait définitivement. Il serait seul à nouveau. Il serait seul. Pigé ?

"- Oui, murmura-t-il en triturant nerveusement l'anneau à son doigt, baissant la tête à la façon d'un enfant qu'on réprimande. C'est ma faute. C'est déjà incroyable qu'il soit toujours là. Pigé."
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Mer 22 Jan - 16:15




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sebora


Et le revoilà qui agissait comme un gosse, osant à peine répondre. Sébastien tiquait, fortement agacé par ce genre de comportement immature mais qu'il trouvait mignon malgré lui. Alors d'un côté il ne pouvait rien dire, rien faire, parce que ça le faisait craquer, parce que ça le rendait dingue. Il voulait juste le serrer contre lui un peu plus fort et aller hurler tout son amour sur les toits de Tokyo jusqu'à en perdre le souffle.
De Nivral ne semblait pas pour autant déstabilisé, gardant son sérieux étant donné de la situation et de ce qu'il disait était bien vrai, et bien pensé. Si jamais il recommençait, il serait bien moins clément. Quel mari laisserait son amant sombrer dans la drogue après tout ?

Le français soupirait fortement, fronçant les sourcils et se frottant le front avant d'abandonner son assiette sans délicatesse sur la table en face.

« Hé. »

Fait-il alors avant de se tourner vers lui.
Son bras s'étendait vers l'adolescent recroquevillé, le ramenant contre son buste et en l'obligeant à le regarder droit dans les yeux. Dans ses yeux fous amoureux.

« Arrête de pleurnicher et sois un homme, bon sang. »

Le chef le secoue quelque peu avant de replonger son regard vers l'écran de la télévision, n'y portant aucun réel intérêt en fin de compte.

« Si tu ne fais rien de travers, tout ira bien, après tout. Non ? »

Puis il reprit, chantonnant à mi-voix :

« Loving you, dear, like I do,
If it’s a crime then I’m guilty,
Guilty of loving you.
 »

Et il sourit, maigrement, timidement.
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Mer 22 Jan - 18:09


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You got me, you got me
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Je mettrai fin à cette relation.
Sora n'avait jamais réellement envisagé que son amant puisse le quitter - ce qui, en soi, était une présomption plus que naïve. Il avait songé à de multiples reprises à l'éventualité que le français finisse par l'assassiner dans un éclat de colère, voire même à son propre suicide ; mais jamais, jamais à une rupture en bonne et due forme.
Le perdre lui serait insupportable. À quoi ressemblerait son existence en sa qualité d'ex-fiancé de Sébastien de Nivral ? Retournerait-il se consacrer au néant qui l'avait presque intégralement dévoré sans autre forme de procès ? Serait-il toujours autorisé à être membre d'Atlantide dans de telles conditions ?
En quelques mois à peine, l'adolescent avait désappris à vivre indépendamment de cet homme qui l'avait torturé. Les infimes lueurs d'espoir auxquelles il se raccrochait n'auraient plus lieu d'être si l'ancien soldat l'abandonnait définitivement. La teneur de leur épilogue ne dépendait plus que de lui.
S'il gâchait son ultime chance de cesser de se comporter comme une épave, il coulerait seul.
Cette simple idée le terrorisait déjà.

« Hé. »
La voix de son vis-à-vis rompit brutalement le fil de sa méditation alors qu'il l'enserrait, ramenant son corps recroquevillé contre son torse. Le jeune brun leva piteusement ses yeux verts, les plongeant dans son regard attendri.

« Arrête de pleurnicher et sois un homme, bon sang. »
Tu te comportes vraiment comme une adolescente, tu le sais ça ? Sois un homme, bon sang.
Cette énième insulte à sa virilité dont Sébastien avait pourtant eu l'occasion de vérifier l'existence trois fois déjà lui arracha une grimace désabusée - qui plus est, il avait beau pleurer comme une madeleine dès que l'occasion s'en présentait, son orgueil se froissa sous l'injure.
Arrête de dire des trucs horribles et j'aurai plus de raison de pleurer.

« Si tu ne fais rien de travers, tout ira bien, après tout. Non ? »
S'il ne faisait rien de travers...
Sora jeta un coup d’œil absent aux pilules toujours éparpillées sur la table basse, effleurant de ses doigts tremblants les marques pourpres que les piqûres avaient laissées sur son avant-bras. Elles étaient douloureuses, sans doute infectées, en vertu de l'absence totale de précautions sanitaires à laquelle il s'était cantonné, imprudemment. Suffisait-il réellement qu'il cesse de s'auto-détruire pour que la tragédie renonce à compliquer leur histoire ? On verra ça.

« Loving you, dear, like I do,
If it’s a crime then I’m guilty,
Guilty of loving you.
»
L'adolescent se redressa de quelques centimètres, surpris. Le français fredonnait, ses notes se perdant dans un murmure. En anglais, qui plus est, son accent étranger beaucoup plus manifeste que lorsqu'il s'exprimait dans la langue locale. Sora connaissait quelques mots d'anglais, juste assez pour s'exprimer de façon relativement intelligible et pour interpréter les questions des touristes égarés dans la capitale ; cependant, il aurait été incapable de chanter, ses intonations laissant clairement à désirer. L'air en question lui était inconnu, mais le thème demeurait évident. Our love may indeed be a sin. Let's be guilty together, then.
Sébastien souriait faiblement, comme si ce geste lui coûtait plus qu'il ne souhait l'admettre.

"- Je. Je vais faire de mon mieux, dit-il à voix basse. Il tendit sa main, caressa doucement la joue de son amant. Cette marque d'affection paraissait si naturelle, à présent. Il pouvait entendre le battement régulier de son coeur dans sa cage thoracique. Je ne t'infligerai plus jamais ça, je te promets. Je. Merci pour ce soir, ajouta-t-il timidement en se lovant contre lui, glissant ses bras autour de sa taille. Chaleur. Merci d'être venu. Merci d'être là. Vraiment."


Dernière édition par Sora Kitsue le Jeu 23 Jan - 19:06, édité 1 fois
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Mer 22 Jan - 20:43




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sebora


Maybe I’m wrong, dreaming of you
Dreaming the lonely night through,
If it’s a crime then I’m guilty,
Guilty of dreaming of you.


Sébastien sentait qu'il allait craquer. Qu'il allait exploser d'une minute à l'autre alors que son amant le remerciait de façon absolument craquante en se blottissant davantage contre lui. Il le rendait dingue. Complètement dingue. Ne sachant absolument pas quoi faire, il demeurait un long instant silencieux, main reposée sur l'épaule de Sora tandis qu'il fixait avec difficulté le programme télévisé.
Et sans qu'il ne puisse le contrôler, le rouge lui montait aux joues. Plus violent, plus inédit que toutes les autres fois. Il agissait comme le commun des mortels pouvaient le faire devant des vidéos de chatons adorables en train de dormir ou de jouer.

Le français ne pouvait plus s'en empêcher. Il craquait, trop tard. Tant mieux. Tant pis. Il prit le visage du plus jeune entre ses mains avant de se ruer sauvagement sur ses lèvres, lui offrant un baiser des plus passionnés dont il était difficile de suivre la cadence – lui-même avait du mal. Et à peine que cette embrassade fut terminée, le chef s'écartait à peine de son vis-à-vis, bouches encore pratiquement accolées.

« .. Encore. »

Souffla-t-il sans même patienter une réaction de la part de son époux.
Puis il l'embrassait, à nouveau. Jouant avec sa comparse avec folie, un visage qui s'échauffe de plus en plus et un souffle qui se coupe.

« Tu devrais te reposer maintenant. J'arrête de t'embêter, promis. »
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Jeu 23 Jan - 22:49


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Fermement cramponné à son amant, ses doigts emmêlés dans le tissu de sa chemise, Sora songea que le plafond aurait pu s'écrouler sur eux sans qu'ils en soient affectés.
Il était plutôt pitoyable de sa part de s'illusionner à un tel niveau ; il n'avait rien d'invincible. Il n'était rien de plus qu'un adolescent un peu perdu, piqué à l'héroïne, et fondamentalement malheureux. Il suffirait d'une pichenette pour qu'il s'écroule à nouveau, vaincu, implorant la merci de l'univers impitoyable dans lequel Sébastien lui avait donné envie de vivre. Pour lui.
Ce dernier agrippa son visage entre ses mains glacées avant de fondre sur lui, scellant ses lèvres par un baiser plus intense que le précédent. L'espace d'un instant, le jeune brun se sentit presque coupable de s'adonner à des pratiques aussi délictueuses au cœur même de la maison de ceux qui les lui avaient interdites. Il pouvait presque entendre la voix scandalisée de sa mère résonner insidieusement dans sa mémoire. C'est dégoûtant. Ne les regarde pas. Ne t'approche pas, c'est contre-nature.

« .. Encore. »
Parmi tous les plaisirs simples de son existence, Sora adorait par-dessus tout sentir à quel point il était capable de faire perdre tous ses moyens à l'ancien soldat. Et en l'occurrence, il paraissait tout à fait déstabilisé, ses joues rubescentes s'enflammant plus encore alors qu'il l'embrassait à nouveau, fiévreusement. Son souffle s'accélérait alors qu'il approfondissait son étreinte, sans plus s'intéresser le moins du monde à l'émission qui suivait son cours à l'écran. Encore.
L'adolescent frissonna, son désir brutalement attisé par les intonations pressantes du français, comme si celui-ci ne supportait plus l'idée de passer ne serait-ce qu'une seconde supplémentaire sans le toucher. Ce qui en soi était plaisant, tant pour son ego que son excitation personnelle, probablement exacerbée par les substances qui se diffusaient mollement dans ses veines.

« Tu devrais te reposer maintenant. J'arrête de t'embêter, promis. »
Sébastien s'écarta de quelques centimètres. Frustration.
Fait est que le plus jeune était épuisé. Affaibli. Beaucoup trop pâle. Fait est qu'il tremblait, que ses muscles ne répondaient plus, qu'il s'endormirait sans doute sur place s'il s'autorisait à fermer les yeux. Fait est que s'allonger sagement sans céder à ses pulsions plus que compromettantes était probablement ce qu'il y avait de plus raisonnable à faire.
Mais Sora n'avait rien de raisonnable. Il l'avait prouvé souvent.

Levant un regard voilé tant par l'envie que le sommeil vers son amant, l'adolescent se redressa, envoyant sa jambe basculer par-dessus les cuisses de son vis-à-vis. Nouveau vertige, et il se tenait à califourchon sur lui, s'agrippant à ses épaules pour éviter une chute plus que misérable. Chaleur. Chaleur. Chaleur.

"- J'ai pas envie de me reposer, murmura-t-il en raffermissant son emprise, quelques mèches de sa chevelure noisette allant frôler le visage de l'ancien soldat alors qu'il se penchait en avant, se collant plus encore à son torse. Embête-moi, vas-y."
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Ven 24 Jan - 18:17




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sebora


Complètement indécent.
Qu'était devenu cet adolescent criant comme une fillette dès qu'on lui effleurait la joue ? Ne se résumait-il plus qu'à un gosse incapable de contrôler ses hormones même dans le pire des états ? Le chef d'Atlantide en aurait pu être amplement ravi si toute son attention n'était pas portée sur la santé de son homme, pas sur son derrière qu'il pourrait bien évidement comblé si c'était si gentiment demandé. Sébastien demeurait malgré tout quelqu'un de joueur, de fourbe, d'agaçant, alors même s'il n'avait aucunement l'intention d'offrir une nuit de folie au plus jeune, cela ne l'embêtait pas de faire monter la fièvre.
Juste un peu.

Le français n'affichait même pas un maigre sourire, un semblant de regard envoûtait suffisait alors que son dos et son cou se tendaient, allant attarder ses dents contre la peau de sa gorge avec délicatesse.

« C'est si gentiment demandé. »

Soufflait-il.
Ses doigts gambadaient fougueusement sur les cuisses de son amant, remontant jusqu'à son fessier avant de ne pas perdre une seule seconde et se faufiler sous ses vêtements du même acabit. Serrant un peu plus l'étreinte de sa main mais aussi de ses mâchoires, le brun remontait le bout du nez au final avant d'ajouter :

« Mais c'est non. »

Haussement de sourcil, sourire empli de fierté et il stoppait ses caresses intimes pour balancer Kitsue sur le côté, l'obligeant à se tenir en place cette fois et à arrêter de penser avec ce qu'il a entre ses jambes.

« T'es pas en état, tu risquerais de me claquer dans les bras. »

Fourbe, comme toujours. Et Sora était le seul à avoir pu découvrir cette partie presque enfantine de lui.
L'ancien soldat glissait une main dans sa poche, en sortant une cigarette qu'il allait pincer entre ses lippes.

« Ca t'embête si je fume ? Faut bien que j'occupe ma bouche, du coup. »

Entre autre, cela sonnait comme un fallait pas te défoncer je vais me rabattre sur la nicotine et rappelait étrangement cette façon de dire qu'il avait abordé au QG, le violon contre le creux de son cou : laisse-moi juste le temps d'échauffer mes doigts.
Puis, l'air de rien, Séb se contentait de fixer l'écran.
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Sam 25 Jan - 13:40


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And the lies can be cold as ice
How could you ever be so blind ?
Bet you never, ever, ever thought
That love could be so unkind
Il était tellement facile de s'oublier dans le réconfort physique.
Dans l'optique unique de se répéter, encore et encore, avec plus d'énergie à chaque caresse, que son amant lui appartenait. Qu'il l'aimait avec une passion égale à la sienne, inaltérable. Qu'il n'allait pas se désintéresser de sa personne d'un instant à l'autre. Ces certitudes, ténues, assez fragiles pour voler en éclat à chaque infime rebuffade, accordaient le repos à son esprit torturé tant par les doutes que par les remords. Ce qui ne les rendaient que plus malsaines encore.
Les doigts de Sébastien glissèrent habilement sous ses vêtements alors que sa mâchoire se resserrait dans une pression délicate sur sa gorge, où s'étalaient toujours, provocantes, les preuves de la nuit qu'ils avaient passée ensemble.

« C'est si gentiment demandé. »
Le français raffermit son étreinte, provoquant une explosion de sensations dans le corps affaibli du plus jeune. Il réprima un frisson.

« Mais c'est non. »
Son amant le repoussa brutalement sur le côté, ponctuant sa tirade d'un sourire triomphant. S'écrasant contre les coussins, Sora laissa échapper un pitoyable couinement de frustration alors qu'un rouge d'une toute autre nature lui montait aux joues, non plus d'excitation mais de honte. Il se comportait comme un véritable prédateur, passant outre l'absence totale de désir de l'ancien soldat. C'est non. Tu veux bien me lâcher s'il te plaît ?

« T'es pas en état, tu risquerais de me claquer dans les bras. »
L'alternative était alléchante ; il ne pouvait concevoir aucune autre fin à leur relation. Mieux valait qu'il meure dans un ultime orgasme, uni avec l'amour de sa vie, qu’étouffé dans sa propre salive, déchiré par l'héroïne, anéanti par la misère de son existence.
Comme à son habitude, Sébastien paraissait tout à fait fier de lui - espèce de sadique - lorsqu'il se détourna. Sans s'inquiéter plus avant de la réaction du jeune brun, il plongea la main dans sa poche, porta une cigarette à ses lèvres.
C'était la seconde fois qu'il accomplissait ce même geste en présence de l'adolescent, et ce dernier retint une grimace. S'il fermait les yeux, le souvenir du brasier dans lequel Arisa s'était consumée resurgissait, cruellement réel. L'odeur écœurante de chair brûlée et de sang qui le prenait aux tripes. Le son de la gifle qui se répercutait entre les murs salis. Ses propres larmes, en miroir implacable de ses pires travers.

« Ca t'embête si je fume ? Faut bien que j'occupe ma bouche, du coup. »
Ca t'embête, si je fume ?
Sora déglutit péniblement, ses iris perdus dans le vide. Il ne regardait pas, il ne regardait plus, pourtant il la voyait encore, encore. Défigurée, calcinée, ici, partout, un sourire monstrueux étirant ses traits dénaturés. La peur panique qui l'avait animé lorsqu'il avait enfoncé la seringue dans son avant-bras reprenait ses droits, insidieuse, infiltrant chaque pore de sa peau tellement pâle qu'elle en devenait presque translucide. Non. Va-t-en, je t'en prie. La provocation lui arracha un mince sourire. Sébastien jouait à le torturer, de toute évidence, sans réaliser le moins du monde l'impact de sa conduite. Ca t'embête, si je fume ? Comme s'il avait été capable de lui refuser quoi que ce soit. Sa volonté personnelle ne comptait en rien, a fortiori dans l'état dans lequel il se trouvait. Obéir. Ne pas le contredire. Ne rien espérer.
Il avait tellement envie de le serrer contre lui à cet instant précis que les quelques centimètres qui les séparaient en devenaient presque douloureux. Le serrer tellement fort que les fantômes s'en iraient. Cesseraient de revenir, une bonne fois pour toutes. La paix. Je vous en prie. Je vous en prie, c'est pas ma faute. Je voulais pas tout ça.
Mais il ne pouvait pas. Il devait lutter seul, cette fois. Son amant lui accordait sa présence, et il allait s'en contenter. Sale gosse pourri gâté.

"- Excuse-moi, dit-il d'une voix éteinte en baissant la tête, se mordant violemment l'intérieur des joues pour ne pas crier. Demain, les couleurs se seraient taries. Demain, les sons arrêteraient de lanciner son crâne. Demain, tout irait mieux. Ou sinon. Sinon... Ne. N'hésite pas, ajouta-t-il en désignant la cigarette d'un mouvement qui se voulait désinvolte. N'hésite pas."
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Sébastien de Nivral
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Sam 25 Jan - 15:31




I LOST MY DREAM IN THIS DISASTER






sebora


Sébastien sortait alors le briquet, jouant avec la petite encoche jusqu'à ce que la flemme ne grésille contre l'extrémité de sa cigarette. La fumée bleuâtre s'éparpillait devant lui, caressant les contours de son visage tandis qu'un mince sourire se dessinait. Il ne fumait pas souvent, pour dire pratiquement jamais. Il avait pris cette mauvaise habitude en sortant de l'armée, peut-être en pensant que cela détruirait les maux, mais ne les guérissait pas.
Portant son regard vers son amant, il pu constater que celui-ci semblait bien mal à l'aise, peut-être une haine contre la nicotine ? Pourtant De Nivral n'était pas le premier ni le dernier homme à en avoir plein les poumons.

Haussant un sourcil, très vite son sourire s'était estompé. Bon. Ca va, ça va, j'ai compris. Songeait-il avant de se lever d'un bon et d'aller jeter sa clope par la fenêtre. Sans plus attendre – car oui, Sora demeurait sa plus grande priorité – il vint se poser au dessus de lui, un genoux reposé contre le canapé tandis que ses doigts parcouraient la peau de ses joues.

« Tu comptes avoir ce genre de comportement encore longtemps ? »

Il soupire.

« Ou t'es juste vraiment défoncé ? »

Froncement de sourcil, agacement.
Il déteste les drogues, vraiment.

« Sora. »
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Sora Winchester
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Dim 26 Jan - 16:30


vous pouvez bien détruire tout ce qu'il vous plaira


You are my sunshine, my only sunshine
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Please don't take my sunshine away
Nauséeux.
L'univers recommençait à tanguer.
Les flammes qui le dévoraient étaient d'une nature bien différente de celles qui avaient consumées Arisa. La culpabilité. La morsure infâme des remords qui rampaient dans l'obscurité, à l'affût de la moindre brèche dans ses maigres défenses. L'ultime affliction qui rongeait son âme, frappait dès qu'il baissait sa garde, en un rappel infernal de ses péchés. Il suffisait d'un rien pour ébranler son équilibre fragilisé.
En l'occurrence, une simple cigarette avait suffi.
La fumée s'échappait en volutes fantaisistes.
Empoisonnait l'atmosphère.

Sora sursauta alors que son amant se relevait brusquement, s'avançait résolument en direction d'une fenêtre qui n'avait plus été ouverte depuis des années. L'adolescent suivit du regard le minuscule point rougeoyant lorsqu'il disparut à travers la cloison. De toute évidence, il n'avait pas été assez convaincant. Sébastien était plus observateur qu'il ne l'avait escompté - à moins que lui-même n'ait tout simplement surestimé ses capacités théâtrales. Le masque tombait, tombait. A son instar.
Le français était revenu vers lui, le surplombant avec une sévérité tout juste atténuée par la caresse de ses doigts qui effleuraient ses joues pâlies.

« Tu comptes avoir ce genre de comportement encore longtemps ? »
Un soupir. Il paraissait exaspéré.
Ce genre de comportement. Que voulait-il dire ? Le jeune brun s'évertuait à paraître conciliant, à ne pas laisser son propre bien-être importer plus que le bon vouloir de l'ancien soldat. A se battre en silence contre des forces qu'il ne maîtrisait plus. Que pouvait-il faire d'autre ?

« Ou t'es juste vraiment défoncé ? »
Les poings de Sora se crispèrent contre le canapé alors qu'il levait des yeux suppliants sur l'expression courroucée de son amant. Ne sois pas en colère, je t'en prie. Ca n'arrivera plus, je te le promets, ça n'arrivera plus. Ne me regarde pas comme ça. Pas toi aussi.
Il devenait aussi misérable et lâche que son père ne l'avait été.
A la différence près que ce dernier s'y était complu.
Lui-même lutterait. Il n'avait pas d'autre choix.

« Sora. »
Quatre lettres. Un avertissement, une menace, peut-être. Cesse de te comporter comme un idiot, Sora. Sora. Sora, arrête, Sora, souris. Sora, profite de ce que tu as, ne laisse pas les fantômes t'avoir. Cours, ils ne t'attraperont pas. Sora, je t'aime. Sora, tue-toi. Sora. Sora, regarde toi, t'es pathétique. Sora, épouse-moi. Lève-toi, résiste. Personne ne peut mener ce combat à ta place. Sora. T'es plus fort que ça, je le sais. Sora, t'es le premier et le dernier. Sora. Sora.
Ne gâche pas tout, Sora.

"- Je vais bien, prononça-t-il laborieusement en s'efforçant de sourire. Je n'aime juste pas beaucoup le feu."

Un euphémisme. Le feu le rendait littéralement malade, à présent.
S'arrachant brutalement à l'immobilité dans laquelle il s'était réfugié, il agrippa son chef comme il l'eut fait d'une bouée de sauvetage, ses mains remontant presque convulsivement dans son dos alors qu'il l'enserrait, son visage plaqué contre son torse.

"- Mais toi, je t'aime, ajouta-t-il, sa voix étouffée dans l'étreinte. Alors ça ira. Pas vrai ?"

Sa question n'appelait aucune réponse.
Il était là. Ensemble, tout irait bien. Tout s'arrangerait. Les plaies finiraient par guérir, la douleur par disparaître. Sa présence soignerait les blessures, qu'il en soit responsable ou non. Il en était certain. Il devait y croire.
Pas d'autre choix, vraiment.
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Dim 26 Jan - 17:19



CALLING OUT YOUR NAME

SEBORA


Mais moi je t'aime, alors tout ira bien.
Je t'aime comme un fou.
Moi aussi, j'ai envie de croire à un futur meilleur.
Mais y en a pas. Y en a pas, mon amour, on est condamné. Alors profitons. Profitons de ces moments illusoires. Soyons heureux, même dans la pénombre.

Sébastien ne put pas s'empêcher d'afficher une moue presque surprise en voyant son amant s'accoler à son torse, à s'y accrocher comme un koala à sa branche, comme si sa vie en dépendait. Et ça l'attendrissait, comme tout ce que pouvait faire Sora depuis que leur histoire sentimentale était née. Ca n'avait pas de sens, en fait. Aucun sens, mais qu'est-ce qu'ils s'en fichent. La vie est bien trop courte pour la passer à réfléchir. Agir, c'est bien mieux. C'est l'essence même de l'existence. Il serait peut-être la source de ses souffrances et de ses phobies. Il ne pourra plus jamais regarder une flamme en face sans en être effrayé, ou bien y voir le visage mutilé d'une ancienne amie qu'il avait assassiné sauvagement.
Néanmoins, l'étreinte du plus jeune se fit un peu plus compressive et sans qu'il puisse se rattraper, le chef perdit le peu d'équilibre qui lui restait en s'étalant de tout son longe contre Sora, sans pouvoir réussir à se rattraper au rebord du canapé. Soufflant, retenant un sourire amusé, il redresse ses yeux vers lui, amoureux.

« Moi aussi je t'aime, alors, oui. Dit-il en lui embrassant la tempe. Tout ira bien. »

Un mensonge.
Ou pas.
En fait il n'en sait rien.
Je veux y croire.

Le brun dégageait sa main sur le côté, cherchant maladroitement la télécommande pour éteindre la télévision. Et le silence se fut. Non pas pesant mais presque agréable. Tous les deux plantés dans une pièce à moitié éclairée, proches. Leurs souffles se mêlaient et leurs cœurs battaient e harmonie, sa poitrine contre la sienne. Boum boum. Les yeux dans les yeux, sans la capacité de fuir, avec cet amour indescriptible qui pouvait s'y lire. Boum boum.

« ... Bien que tu me rendes horriblement niais. »

Je t'ai embrassé, je t'ai tout dit, je t'ai tout fait, je t'ai demandé en mariage. Regarde-moi, regarde comment je suis ridicule et surtout comment je t'aime.

Glissant ses doigts entre ceux de l'asiatique, il ramenait sa main gauche vers ses lèvres à nouveau avant de souffler, l'air absolument amadoué, différent, heureux.

« Mais je t'ai dit pour toujours, alors ce n'est pas grave. »

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Lun 27 Jan - 3:44


vous pouvez bien détruire tout ce qu'il vous plaira


You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are gray
You'll never know dear, how much I love you
Please don't take my sunshine away
Tu sais, Sébastien, un jour, faudra que tu m'emmènes loin de tout ça. Loin du sang, loin des cadavres, loin des souvenirs, loin de tout. T'es le seul repère dont j'ai besoin.
Faudra que tu arrêtes d'être adorable une seconde, et indifférent celle d'après, parce que je suis perdu, moi, tu vois. Faudra que tu acceptes de rire un peu plus souvent, aussi, parce que t'as le droit, maintenant. T'as le droit d'être heureux, ça ira. Un jour, faudra qu'on cesse de se faire du mal, toi et moi, faudra qu'on se relève. Plus rien ne nous retient, je crois. T'es tout ce que j'ai, tu comprends, tout ce que j'ai.
Un jour, faudra qu'on arrête de souffrir.
Ce jour, c'est quand tu veux. C'est aujourd'hui, c'est demain, c'est toute notre vie.
Viens, mon amour. Viens, on s'en va.

L'ancien soldat s'était écroulé sur lui, déséquilibré par son étreinte. Le poids de son corps, écrasé contre le sien, avait quelque chose de rassurant. Son regard, perdu dans le sien, débordant d'une affection qui métamorphosait intégralement son visage autrefois dénaturé par la haine. Tu es tellement beau.

« Moi aussi je t'aime, alors, oui. Tout ira bien. »
Une énième promesse alors qu'il déposait chastement un baiser sur son front.
D'un geste malhabile, le français agrippa la télécommande, réduisant le téléviseur auquel ni l'un ni l'autre n'accordait plus la moindre attention au silence. Sora inspira profondément, presque bercé par le son étouffé de leurs cœurs qui battaient à l'unisson. Cette mélodie, intime et hypnotique, apaisait doucement ses craintes.

« ... Bien que tu me rendes horriblement niais. »
Oh, regarde-moi, Sébastien. J'avais jamais dit je t'aime à personne, avant. T'as tout eu. Toutes mes premières fois. Et maintenant, je supporte plus l'idée de passer ne serait-ce qu'une seconde loin de toi. J'passe mon temps accroché à mon portable, à espérer que tu m'appelles, juste pour entendre ta voix. J'pourrais être n'importe quoi si tu me le demandais, maintenant. Si toi t'es niais, qu'est-ce que je suis, sérieusement ?
L'adolescent ne put retenir un sourire alors que son amant portait à nouveau ses doigts à ses lèvres, embrassant tendrement le symbole d'une union plus que controversée. L'alliance. Il l'avait presque oubliée, submergé par des terreurs qui n'avaient plus lieu de le hanter.

« Mais je t'ai dit pour toujours, alors ce n'est pas grave. »
C'est vrai, tu l'as dit. Mais juste après, t'as dit que si je recommençais à me shooter, tu me quitterais. Toujours, oui, mais avec des conditions, des petites lignes en taille 3 que personne n'a envie de lire, tout en bas du contrat du bonheur éternel. Mais c'est pas grave, tu sais, t'as raison je signe quand même. Je signe tout ce que tu veux, même si te vendre mon âme revient à m'offrir un aller simple pour l'enfer. Prend-la, prend tout. Je t'appartiens déjà. Je ferai ce qu'il faut pour qu'on s'en sorte.
La main libre de l'adolescent vint glisser sous la chemise de son aîné, effleurant sa colonne vertébrale alors qu'il se collait plus encore contre son torse. Mais c'est non. C'est non, avait-il dit quelques minutes à peine auparavant. Non. Arrête ça, stop.
Sora avait juste envie de sentir la chaleur de sa peau. Innocemment, dénué des velléités obscènes qui l'avait animé.

"- Tout ira bien. Ce n'est pas grave, répéta-t-il d'une voix quelque peu rassérénée. Tu. Tu n'es pas niais, ajouta-t-il précipitamment. T'es parfait, Sébastien. T'es juste parfait."

Mais tu t'en rendras jamais compte.
Mais c'est rien ça, je te l'ai déjà dit. Je peux t'aimer pour nous deux, moi.
Et je vais le faire, crois-moi.
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Lun 27 Jan - 5:17



CALLING OUT YOUR NAME

SEBORA



Parfait, hein... ?

Sébastien ne put pas s'empêcher d'afficher un sourire presque ironique, accompagné d'un haussement de sourcil. Sora aurait beau le nier, il était loin d'être parfait. On est pas pas parfait quand on est un tortionnaire, quand on est un homme pareil. Quand on est un monstre avec des capacités humaines limitées, plutôt. Mais il n'avait rien dit, laissant son amant croire ça, parce que d'un côté, ça lui faisait plaisir d'être vu autrement qu'en dictateur ou pourriture. Ou les deux à la fois. Aujourd'hui, il était bien plus que ça. Il était humain, vivant, heureux, amoureux. Amoureux comme un fou, et c'était ce qui comptait le plus à ses yeux maintenant.

Frémissant au contact de la main de l'adolescent, De Nivral ressentait déjà l'envie de lui sauter à la gorge, mais très vite la ravala, histoire de se tenir à ses dires précédents et songeant plus à l'état physique de l'asiatique qui était tout bonnement misérable.

Le français sourit un peu plus, ses lèvres s'étirant alors qu'il fourrait son front contre le cou de Sora et puis, sans crier gare, il se redresse, emportant son amant dans le geste avant de lui saisir, d'une main la hanche, et l'autre son autre menotte. Puis des pas de danse, étrangement ressemblants à ceux exercer à Disney. Ses joues étaient cramoisies, ses yeux rêveurs tandis qu'il étalait son euphorie insensée.

« Un jour on fuira Sora. J'te montrerai Paris. C'est beau, Paris, mine de rien. On ira sur les quais, et puis on fera le tour de la ville sans se soucier que quelqu'un veut notre peau. Et on aura notre vie, rien qu'à nous et - »

Puis il s'arrête tout à coup, se rendant compte qu'il agit de façon idiote, d'une façon qui ne  lui ressemble pas. L'ancien soldat laisse ses deux bras retomber, courbant l'échine comme un enfant avant de cacher son visage contre ses paumes, bredouillant :

« P-Pardon je m'emporte, dis moi de me taire. Il se mord la lèvre. Je crois qu'on devrait dormir. »

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Mar 28 Jan - 4:15


vous pouvez bien détruire tout ce qu'il vous plaira


You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are gray
You'll never know dear, how much I love you
Please don't take my sunshine away
Souris pas comme si je disais n'importe quoi. Souris pas comme ça. Pas comme ça. Souris parce que tu me crois, pour une fois. Reste et souris ici pour toujours.
Souris parce que t'es parfait, vraiment. T'es parfait dès que t'arrêtes d'y penser. T'es parfait dès que tu t'autorises à être un peu toi, Sébastien, dès qu'on est seuls tous les deux. T'es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée, alors fais pas cette tête. J'te prouverai que j'ai raison. J'te le prouverai, j'te le dirai tous les jours jusqu'à ce que t'y croies, parce que je t'aime tellement, tu sais. Je ne te le répéterai jamais assez.

L'ancien soldat s'était redressé, l'entraînant dans son élan, provoquant un nouveau vertige. Le monde tanguait comme la cale d'un navire au beau milieu d'un ouragan - mais la tempête mentale qui faisait rage n'importait plus le moins du monde. La seule présence de Sébastien était un refuge, une forteresse imprenable.
Ses doigts s'emmêlèrent aux siens alors qu'il glissait sa main libre sur sa taille. Sora reconnaissait cette posture, la saveur euphorique des jours heureux atténuant la douleur qui pulsait sous sa tempe. Tu sais même pas quoi faire de tes deux bras.
Une valse, au beau milieu de la salle de séjour, au sein même de la maison de ses parents.

« Un jour on fuira, Sora. »
Son amant paraissait exalté, ses joues s'embrasant plus encore à chaque mot, à chaque pas.

« J'te montrerai Paris. C'est beau, Paris, mine de rien. On ira sur les quais, et puis on fera le tour de la ville sans se soucier que quelqu'un veut notre peau. Et on aura notre vie, rien qu'à nous et - »
Oh.
Le jeune brun résista difficilement à son envie de se jeter sur lui dans l'optique de le serrer dans ses bras à l'en étouffer. On aura notre vie, rien qu'à nous.
Le français s'immobilisa brusquement, interrompant son discours aux accents lyriques, trop tôt au goût de Sora. Il voulait croire à toutes ses promesses. Pour la première fois, elles sonnaient juste. Pour la première fois, il avait des rêves auxquels s'accrocher. Epouse-moi. On pourrait emménager ensemble. Je t'aime. On fuira, Sora. J'te montrerai Paris.

« P-Pardon je m'emporte, dis-moi de me taire. Je crois qu'on devrait dormir. »
Voilà qu'il bredouillait, à présent, son visage enflammé camouflé entre ses paumes, comme embarrassé par son propre bonheur.
T'as pas à avoir honte, Sébastien, pas avec moi, plus jamais. T'as le droit. J'te dirai jamais de te taire, et je crois que tu le sais très bien, parce que tu dois avoir compris à présent à quel point c'est important pour moi, tous ces fragments d'espoir. Je t'aime, tu vois. Je t'aime même beaucoup trop. Pars plus, j't'en prie.
Sora effleura la chevelure sombre du français, ébouriffant quelques mèches alors qu'il s'efforçait de reprendre un minimum son équilibre. Dormir. Une bonne idée, oui. Après tout, demain, le charme n'aurait pas pris fin. La bague serait toujours là. L'avenir aussi.

"- J'ai hâte que tu m'emmènes, souffla-t-il dans un sourire. Viens."

Et sans ajouter quoi que ce soit, il agrippa le poignet de son amant, le tirant résolument en direction des escaliers.

•••
Il allait de soi que l'adolescent n'avait jamais invité qui que ce soit dans sa chambre.
Elle était plutôt vide, en vérité, comme lui-même l'avait été au cours des cinq dernières années. Sombre, dénuée d'effets personnels à l'exception des vêtements qui traînaient sur le dossier d'une chaise et des livres éparpillés au sol. Hantée, à l'instar du reste de la demeure, par les angoisses de l'enfant qu'il avait été, par le souvenir des nuits passées à pleurer misérablement. Mais cette nuit-ci était différente ; il n'y avait plus rien à craindre. Sora fit quelques pas, abandonnant finalement la main de son chef. Il se sentait désagréablement exposé, de la même façon intime et gênante que lorsque Sébastien l'avait mis à nu pour la première fois, dans le sous-sol du repère.

"- Ce. Ce n'est pas grand chose, mais ça suffira pour une nuit, hein ?"

Un murmure, presque cérémonieux, et il s'avançait en direction de l'armoire qui lui faisait face. Il avait abandonné la plus grande majorité de sa garde-robe lorsqu'il avait emménagé chez James, et il était peut-être temps qu'il en dispose. D'un geste maladroit, il piocha un t-shirt au hasard, et sans se retourner, entreprit de se déshabiller le plus rapidement possible. Les boutons de sa chemise glissèrent sous ses doigts malhabiles. Il défit sa ceinture, abandonnant son jean au sol, s'efforçant de se concentrer sur chaque mouvement pour ne pas s'écrouler.
Enfilant à la hâte le haut qu'il avait attrapé - noir, et trop large. Il camouflait à demi ses sous-vêtements et le col commençait à se déchirer - Sora se laissa tomber sur le lit, désignant la penderie à Sébastien sans plus oser le regarder. Je suis misérable.

"- Si tu as besoin de quoi que ce soit pour dormir, amorça-t-il d'une voix timide en baissant les yeux, s'absorbant dans la contemplation de la couette épaisse sous laquelle il ne s'était que trop souvent caché. Je. Enfin, sers-toi."
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