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 wolves have no kings Δ sébastien

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CITATION : Il s'avança vers les tourteaux et posa une feuille ainsi qu'un stylo sur la table face au canapé.
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Sora Winchester
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Lun 10 Nov - 2:36



we'll be spilled in blood

THEWAYITENDShome is people, not a place. if you go back there after the people are gone, then all you can see is what is not there any more.

C'est donc à ça que ça ressemble, d'appuyer sur la détente.
Une seule pression de l'index & c'est un monde qui explose, une vie qu'on arrache - t'as le pouvoir au bout des doigts, ce pouvoir injuste mais absolu auquel tu t'es si souvent confronté. Il suffit d'une balle pour traverser la ligne indistincte qui sépare le camp des victimes de celui des assassins ; de quatorze mois d'silence & d'une myriade de trahisons. T'étais tellement adorable pourtant - t'étais ce type qui s'précipitait pour aider les vieilles dames à traverser la rue, ce type qui apportait des couvertures aux plus misérables d'la capitale, ce type qui tendait la main à tout un chacun. De ces martyrs à l'âme brisée mais au grand cœur ; d'ceux qu'on écrase & qu'on oublie, qui s'appliquent si bien à jouer aux héros qu'ça finit par les achever ! T'étais si tolérant, si bêtement gentil - & puis le destin t'a tout volé, du jour au lendemain sans procès ni condamnation. Dépouillé d'ta compassion et d'tes jolis principes, d'un homme à chercher à chérir à servir ; le déni la colère le désespoir l'acceptation & pour finir l'immonde certitude que tu les tuerais tous. Sébastien, c'était ton ancre ton repère & surtout l'seul à savoir t'convaincre qu'en dépit d'tout ce qui avait bien pu t'arriver t'étais pas un monstre - et quand plus personne n'a été là pour t'le rappeler, t'as oublié d'agir comme tel tout simplement.

Quand t'étais môme, t'aimais bien écouter les informations.
C'était ton petit rituel les nuits où tu pouvais pas dormir ; tu t'descendais les escaliers le plus silencieusement possible, et t'allais t'asseoir par terre derrière la porte de la salle de séjour, là où le mur est juste assez fin pour que le son puisse filtrer. La plupart du temps, il ne se passait rien de captivant - toujours les mêmes politiciens les mêmes scandales les mêmes mensonges. Et parfois entre deux publicités, le présentateur dépeignait d'un ton faussement tragique les ravages d'une fusillade dans une école dans un centre commercial dans un hôpital ; crachait l'nom du taré qui tenait l'flingue, & passait au chapitre suivant sans plus de cérémonie. T'aurais jamais cru qu'un jour, ce pauvre malade, ce serait toi. Familles endeuillées, amis furieux, amoureux désespérés - tu les invoques tous d'un seul déclic, ces gens dont tu n'sais rien si ce n'est qu'ils te haïssent déjà.

Arrête, qu'est-ce que tu fais ?!
Tes mains tremblent sur le revolver lorsque ton amant en saisit le canon - ce que je fais c'est que je leur montre tu sais je leur montre que c'est fini que je les laisserai plus détruire quoi que ce soit ce que je fais c'est que je t'épargne d'avoir à torturer ta conscience ce que je fais c'est pour toi tu sais c'est pour qu'on gagne. Ô douce ironie ; c'que tu lis dans ses yeux lorsque t'y cherches son approbation, c'est autant d'peur que de dégoût pour c'que t'es devenu. Après tout l'malheur c'est sale c'est laid c'est écœurant, tu l'sais pour t'être croisé dans les miroirs tous les matins depuis qu'il est parti - un spectre d'enfant grandi trop vite, au regard triste & furieux, vide et pourtant envahi par les fantômes. T'es pas comme ça. T'es pas comme ça. T'envisages même pas d'résister lorsqu'il t'attrape par la nuque comme il l'eut fait d'un chaton désobéissant ; un dernier coup d’œil à la foule en cris en sang en terreur & en pleurs, et c'est le soleil. Puis tu cours. Tu cours.

•••

A en perdre haleine, à en perdre l'esprit.
C'est en silence que tu t'es frayé un chemin à travers la cohue, que t'as suivi ton fiancé dans un dédale de petites ruelles aussi crasseuses les unes que les autres, que t'as essuyé les gouttelettes écarlates qui constellaient tes joues & que t'as fourré l'arme sous ton t-shirt - ça cogne contre ton squelette, relief de tes péchés, outil de ta résurrection. T'as couru sans trop savoir où t'allais ; ça tournait autour de toi, tout ce bruit ces lumières ces gens ces allées colorées qui dégoulinent d'une joie de vivre insolente & impardonnable. Tu t'sens pas bien - t'as comme l'envie d'vomir l'envie d'pleurer l'envie d'comprendre comment t'en es arrivé là, c'qui va pas chez toi, pourquoi il t'a crié dessus. Une centaine de mètres de plus et enfin tu t'arrêtes, manquant de très peu de bousculer Sébastien ; le silence te frappe de plein fouet, brutalement. Tu te redresses, désorienté, t'efforçant tant bien que mal de reprendre ton souffle - t'es plus habitué à courir, ni même à respirer.

"- Tu ne voulais pas tirer. T'essayes d'avoir l'air désinvolte, mais rien n'y fait ; y'a quelque chose dans ta voix qui appartient encore au petit garçon craintif, à l'adolescent qui suppliait qu'on l'épargne. Les accents pathétiques du gosse pris en faute. T'as presque l'air coupable - non pas d'avoir tiré, mais de l'avoir déçu. Encore. Encore. J'voulais pas que t'aies à tirer."


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Sébastien de Nivral
Sébastien de Nivral
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Jeu 13 Nov - 0:23




MUSIQUETu ne voulais pas tirer. Elle est là, ta nouvelle erreur Sébastien, elle est là. Les gens se sont habitués à te voir comme le monstre de la pire espèce, quand bien même tu tenteras de reprendre une part d'humanité, les autres ne seront que déstabilisé de te voir te mentir à toi-même, de te cacher derrière de fausses assurances, derrière un masque de chaire et de sang. J'voulais pas que t'aies à tirer. Depuis quand tu es si faible ? Depuis quand ton esprit s'ébranle et tes idées se bousculent lorsque tu échoues ?
Tu le regardes avec l'expression d'un homme fatigué, d'un homme à la limite de la déception. Tu as tant prié pour ce jour, tu l'as tant imagé. Lorsque tu fermais les yeux, tu créais de toute pièce ces retrouvailles que tu imaginais inébranlables. Pourtant, une goutte de sang et tout repartait en vrac, comme un miroir brisé. Tu marches sur les morceaux au sol, tu t'écorches les pieds mais tu continues d'avancer, ici et là, sans trop vraiment réaliser la raison pour laquelle tu t'infliges une telle torture, une telle punition.
Tu sais déjà pourtant qu'aucune souffrance ne pardonnerait l'abandon auquel Sora a dû faire face.

Alors, sérieusement, de quoi tu t'étonnes ?
C'est encore à toi de payer aujourd'hui, au centuple, tes erreurs, qu'elles soient légitimes ou non. Tu as été au mauvais endroit au mauvais moment alors que tu as calculé chacun de tes souffles jusqu'ici pour t'accrocher à ta propre survie, et par ce biais, à votre survie. Tu t'arrêtes devant le bâtiment, tes pas t'ont guidé ici par simple réflexe. Ce n'est pourtant que la seconde fois où tu franchiras les portes de cette grande bâtisse lambda physiquement parlant. Mais c'est la centième fois où ton esprit s'y aventure, aux côtés de Sora.
Tu reposes ta main contre la porte et la pousse. Tu ne veux même pas le regarder par peur d'y voir ton propre reflet, le résultat de ton horrifique influence.

« Je ne veux pas. »

Annonces-tu de but en blanc d'un timbre vacillant.

« Je ne veux plus que tu fasses ça. »

Tu ne dis rien d'autre, vous montez les escaliers dans un silence de mort. Tu sens encore le goût du sang contre ton palais.
Tu pousses une nouvelle porte, votre chez vous fantasmé pendant près de deux ans aujourd'hui. Pas de bienvenue, pas de sourires ; tu lui offres ton expression la plus imperturbable pour dissimuler ton angoisse.

Une fois dans le hall d'entrée, tu finis par affronter ta peur ; tu le fixes longuement.

« Ce n'est pas toi. Ce n'est pas d'un toi comme ça que je veux. Je ne suis pas tombé amoureux de toi pour que tu deviennes comme moi. Alors, s'il te plaît ; ne refais plus jamais ça. »

Puis finalement, tu craques. Tes bras se tendent doucement, l'invitant à votre première vraie étreinte. Tes yeux rougissent.

« On a plus besoin de ça désormais.
On est chez nous.
 »




sébastien & sora


© kristen
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Sora Winchester
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Jeu 13 Nov - 2:36



we'll be spilled in blood

BOATSANDBIRDSwhat have i become my sweetest friend everyone i know goes away in the end you could have it all my empire of dust i will let you down i will make you hurt

••• 23 MAI 2015.

"- Je ne veux pas faire ça. "

C'est pour ton bien, répond quelqu'un. Tu te sentiras mieux, après.
Tes plaintes s'étranglent dans ta gorge lorsqu'un interne plus hardi que les autres t'enfonce sans ménagement une aiguille dans l'avant-bras ; c'est un anesthésiant, précise-t-il avec une sollicitude soigneusement étudiée, tu n'auras pas mal du tout. Tu t'agites sur la table d'opération, t'efforçant sans grand succès de te défaire des sangles qui t'y maintiennent allongé sur le dos, exactement comme un animal qu'on s'apprêterait à disséquer. Ils t'ont réveillé plus tôt que d'habitude, visiblement enthousiastes à l'idée d'inaugurer sur ta personne une toute nouvelle forme de thérapie - ils t'ont annoncé que l'autorisation leur était parvenue la veille, et c'est ce commentaire, plus inquiétant encore que les mines réjouies qu'ils affichaient, qui a fini par t'alerter. En guise de petit-déjeuner, ils t'ont servi une dose généreuse de psychotropes, agrémentée d'un grand bol d'oxygène pur ; tu as avalé le tout avec circonspection, vaguement inquiet à l'idée qu'ils aient pu se décider à t'empoisonner pour de bon.

Tu te demandes lequel de tes parents a convaincu l'autre de consentir à un tel traitement - à moins, évidemment, qu'ils se soient définitivement désintéressés de ton sort, ce qui, à vrai dire, ne t'étonnerait absolument pas. Une main experte défait les boutons de ta chemise d'un vert morbide, dénudant tes côtes saillantes ; tu voudrais protester, mais tu t'es si bien appliqué à te taire que tu n'es plus capable de formuler la moindre pensée cohérente à l'adresse de tes bourreaux - la morsure du métal s'attaque à ta peau alors que l'un d'eux y fixe avec empressement les électrodes. On a ceint un bandeau élastique autour de ton crâne, à la façon d'un diadème ; en l'occurrence, il s'agit sans doute de la couronne du roi des pauvres types, sacré par l'industrie pharmaceutique toute entière. Tu voudrais crier - peut-être que tu cries, d'ailleurs, tu ne sais pas trop ; tu te démènes frénétiquement, mais personne n'y accorde réellement d'attention. Chacun vaque à ses occupations - qui vérifie les connexions, qui paramètre la machine, qui te prodigue des encouragements que tu n'écoutes même plus. Ta voix plaintive est étouffée par la première décharge ; & puis soudain, l'obscurité.

•••

Il te fixe en silence.
Il t'observe & te jauge comme il l'eut fait d'un inconnu. Dans ses iris d'orage tu ne lis plus d'amour, plus d'colère & même plus de peur - rien d'autre qu'une lassitude déchirante, de ces déconvenues presque enfantines qui font bien plus mal que les mots. Tu plies face à cette amertume comme un chien pour son maître ; tu baisses les yeux puis la tête puis les armes, mais c'en est plus vraiment la peine parce qu'il s'est déjà détourné. T'aimerais lui dire que c'est pas juste - qu'après tout tu n'fais que suivre ses pas, que c'est lui qui t'a appris que dans la vie, il faut tuer ou mourir. Que toi, toi, tu l'as jamais dévisagé comme ça, que tu voulais juste bien faire que tu voulais juste lui montrer que t'avais grandi. Tu le suis piteusement alors qu'il s'éloigne & un instant t'envisages de reculer, d'bifurquer dans une ruelle et de partir en courant te cacher quelque part et t'y faire oublier. Je ne veux pas. Je ne veux plus que tu fasses ça.

Il s'est arrêté devant l'entrée d'un bâtiment de haute stature qui ne t'est pas familier - c'est avec un pincement au cœur que tu y pénètres. Sûrement qu'au fond, tu chérissais encore l'espoir stupide & puéril qu'il te ramènerait à la maison. Mais c'est fini, aujourd'hui ; la maison, c'est plus rien qu'un nid à fantômes qu'un putain d'concept abstrait. Quatre murs hantés, et bien trop d'tes douleurs, de tes cris, de tes cauchemars de môme - t'y retourneras pas. Ni aujourd'hui, ni jamais. Un pas, vingt, cent - tu tangues dans les escaliers, aussi désorienté & abattu que si tu étais celui qui avait reçu une balle dans le plexus ; cent-trente, une porte encore, le cliquetis d'une clé inusitée dans le trou d'une serrure. Centre-trente deux, cent-trente-trois. Nouvelle pause - tu te tiens dans le vestibule d'un appartement étranger, et l'espace d'une seconde t'as l'sentiment d'être un intrus, presque un cambrioleur. Ce n'est pas toi. Ce n'est pas d'un toi comme ça que je veux. T'as brutalement l'impression que l'air s'est raréfié ; tu courbes un peu plus l'échine alors qu'il se pivote finalement vers toi - t'es pas capable de soutenir son regard, même si au fond tu crois qu'tu voudrais bien. Je ne suis pas tombé amoureux de toi pour que tu deviennes comme moi. Alors, s'il te plaît ; ne refais plus jamais ça. Ca ressemble à une prière plus qu'à une injonction & pourtant tu sursautes comme s'il t'avait brûlé ; y'a comme une menace sous-jacente dans ce discours suppliant, comme la possibilité qu'il t'abandonne encore, qu'il tourne les talons et ne se retourne pas. Comme s'il allait t'renvoyer chez les malades pour s'trouver un mec qu'la vie aurait pas encore abîmé  - comme si. Comme si.

On a plus besoin de ça désormais.
On est chez nous.


Il te tend les bras.
Sans vraiment sourire mais c'est presque comme si - il a les yeux qui brillent, tu sais pas trop si c'est d'horreur de joie ou de chagrin, et peut-être qu'il vaut mieux que tu t'poses pas la question. C'est avec un indicible soulagement que tu te précipites dans son étreinte ; corps qui s'entrechoquent qui s'emmêlent qui se retrouvent enfin. Tu t'agrippes au dos de sa veste comme si tu craignais qu'on te l'arrache - ce qui, quelque part, n'est pas très loin de la vérité. Tu laisses tomber ta tête contre son épaule, secoué de ces tremblements pathétiques qui autrefois annonçaient tes sanglots. Tu le serres contre toi comme si ça suffisait à tout excuser ; son absence & ta haine, le sang versé & les serments trahis par le destin. Si tu dois mourir, alors autant qu'ce soit comme ça - à ses côtés, de sa main. L'amour est assassin ; sa chaleur te consume & t'y résistes même pas.

"- Est-ce que tu me détestes ? Tu parles tout bas, l'enlaçant un peu plus étroitement - t'as peur qu'il se dégage, quelque part, peur d'élever la voix, de poser les mauvaises questions. C'était pas des belles personnes tu sais tous tous autant qu'ils sont ils le méritaient tu sais, tu sais. Tu risques un coup d'oeil devant toi, détaillant la pièce. Est-ce que... tu habites ici ?"

Et depuis quand, dis, depuis quand ?
Combien de temps t'a mis à venir me chercher ?


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Sébastien de Nivral
Sébastien de Nivral
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Mar 18 Nov - 21:58

HRP /!\:




MUSIQUEEst-ce que tu me détestes ?
Tu t'étrangles presque par tant d'ironie. Détester ? LE détester ? Lui, toute sa personne, tout ce qu'il est ? Ton eldorado, ton unique amour, ton unique souffle, ton unique source ? Tu te retiens de rire, plus d'embarras d'en être arrivé à devoir répondre à une telle question qu'à l'enfantillage dont il fait preuve. Tu lèves les yeux vers lui et il n'y a aucun amusement dans le scintillement de tes pupilles ternies. Juste un peu de lassitude, juste un peu de gêne, juste un peu de perdition ; juste un peu de on-ne-sait-quoi. Tu as envie d'ouvrir la bouche et de déballer les plus belles tirades que tu as imaginé inlassablement sur ce lit qui aurait pu être ton lit de mort. Ces fois où tu ne pouvais que voir le plafond, tu tentais d'y dessiner le seul visage que tu connais par cœur. Un visage que tu ne voulais pas oublier, un visage sur lequel tu n'avais jamais eu de mal à esquisser un sourire. Tu étais devenu un véritable artiste, mais aujourd'hui la fougue de ton imagination semble couper court lorsque, face à face à ton promis, tu réalises que tu n'as fait qu'idéaliser ces retrouvailles. Ce n'est pas aussi beau que dans un film, comme dans roman ou comme dans toutes ces chimères, comme dans toutes ces fictions. La réalité, elle est cruelle, vile, et ce détail semble t'avoir échappé ces derniers mois.
Tu ne prends même pas la peine de répondre à sa seconde question – à peine l'as-tu entendu, à vrai dire. Tu repousses sa carcasse titubante contre le mur le plus proche, tes paumes fermes qui s'accroche à ses épaules, son dos qui reprend la droiture de la paroi, sa tête qui n'a pas d'autres choix que de se pencher vers toi, ses yeux qui n'ont comme unique direction que leurs comparses.

« Tu me poses vraiment la question ? Souffles-tu. Ton cœur est mon royaume. Est-ce qu'un roi abandonne son royaume ? »

Tu n'as jamais été un bon roi.
Il paraît qu'un bon roi doit être mauvais pour faire un bon royaume. Qu'il faut user de la crainte et de la tyrannie pour mener à bien la vie de son peuple, effrayer les ennemis, conserver les apparences, sortir les armes dès que nécessaire. Chacun de tes actes s'est achevé par un échec cuisant, abattant chacune de tes convictions, une par une, sans ménagement. Il paraît, oui, il paraît.
Mais si tu n'avais pas été ainsi, où serait ton royaume ?

« Non. Sauf si c'est un lâche.
Est-ce que je suis lâche ?
Est-ce que je suis un roi lâche ?
 »

Tes doigts s'écoulent entre ses côtes, remontent, s'accrochent au tissu avec une fureur involontaire et maladroite. Tu t'emmêles dans les plis de son vêtement et te dresses sur la pointe de tes pieds, luttant contre ta ridicule petite taille.

« J'ai attendu trop longtemps pour m'emparer de ce trône qui ne m'était sans doute pas destiné. Alors, en l'honneur de cette attente et de tout ce qu'il pourra m'apporter ; je vais le garder. Je vais le garder, et je vais mourir dessus. »

Tes paroles s'accompagnent soudainement d'un léger sourire que tu ne sembles qu'à peine assumer. Dès lors, tes lèvres se tendent vers lui, capturant un nouveau baiser dont découle toute l'attente qui a sonné comme une énième punition : chaque mouvement de l'aiguille sur l'horloge était un poignard dans vos cœurs.
Le temps a été votre bourreau.


sébastien & sora


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Mer 19 Nov - 6:08



we'll be spilled in blood

MUSIQUEi was five and he was six we rode on horses made of sticks he wore black and i wore white he would always win the fight bang bang he shot me down bang bang i hit the ground bang bang that awful sound

Le sang est mémoire, dit-on.
L'esprit oublie, le corps cicatrise et l'âme s'apaise, insensibilisée par les anxiolytiques. Le temps est souverain : il fait à la fois office de remède & de poison, témoin impartial de nos vices les plus abjects - mais le sang conserve les vestiges de la moindre épreuve. Il dégouline entre les pages de l'histoire, éclabousse le quotidien de tout un chacun, bouillonne implacablement dans tes veines ; il se souvient, le sang, il se souvient. Des cris des larmes des échecs et des triomphes - de ces misérables petites victoires qui te donnaient autrefois le sentiment que la vie valait la peine d'être vécue. C'est plus grand chose, c'est presque rien ; juste un millier de morceaux de toi, éparpillés par les cataclysmes. C'est dérisoire, juste de quoi te rappeler l'essentiel - son visage & sa voix, ses doigts entre les tiens. De tout c'que t'étais t'as su garder qu'une chose : l'amour, le bel amour, l'impitoyable amour. De ces passions dévorantes qui mènent à l'église en linceul plutôt qu'en robe de mariée ; qui conduisent plus souvent à la tombe qu'à l'autel. De ces idylles assassines qui frôlent la perfection ! D'aucuns jugeraient ta question comme des plus déplacées ; pourtant il suffit d'un mot pour éveiller la haine, d'un souffle pour ébranler le château de cartes dont vous avez fait un monde. T'as jamais tellement su ce qu'il te trouvait, Sébastien - quel plaisir il retirait de la compagnie d'un gamin instable & pleurnichard à peine en âge d'être son petit frère, t'as jamais compris. Aujourd'hui, tout ce dont t'es certain c'est que ce gosse capricieux, tu l'as enterré vivant ; enseveli sous une épaisse couche de rage & d'intentions meurtrières, noyé dans ses propres sanglots. T'es plus ce type-là - tu l'seras plus jamais. Qu'on te détruise et qu'on te trahisse à présent qu'importe ; tu rendras les coups jusqu'au dernier.

C'est à une gifle que tu t'attends lorsqu'il te repousse brutalement en arrière - ton dos cogne contre le mur, t'arrachant une grimace. Ses yeux qui te poignardent & ses mains sur tes épaules ; cette situation t'est familière. On leur survivra tous, avais-tu promis. A l'époque des serments & des jours plus heureux - la pellicule de tes souvenirs ternis est toute de noir et de rouge, de ténèbres et de violence. Tu me poses vraiment la question ? Ton cœur est mon royaume. Est-ce qu'un roi abandonne son royaume ? Tu restes interloqué un instant, la bouche entrouverte comme pour lui répondre - mais non, non, il n'a pas terminé. Non. Sauf si c'est un lâche. Est-ce que je suis lâche ? Est-ce que je suis un roi lâche ?

Oui. Oui, Sébastien. T'es un lâche.
T'es un lâche, et t'es un menteur. T'es pas un roi, t'es un voleur, doublé d'un assassin. T'es sûrement un malade, aussi. Peut-être même que t'es le diable en personne, j'ai jamais trop su. T'es un traître, t'es un tricheur - c'est pour ça que tu gagnes, que tu gagnes tout le temps. T'es un grand égoïste et vraisemblablement un psychopathe, de ces gens qu'on a trop abîmés et qui s'en remettront jamais totalement, peu importe combien ils essaient. T'es un lâche ; tu fuis devant la mort, même quand t'en es responsable. J'me souviens de ton expression devant le cadavre d'Arisa, puis de ton mouvement de recul quand j'me suis avancé. T'es un lâche, mais c'est pas grave, ça change rien, ça change rien. Avant, j't'aurais dit que c'était pas vrai, tu sais, j't'aurais défendu jusqu'à ce que mort s'ensuive. Maintenant j'réalise que j'avais tort. J'réalise que j'avais tort, parce que moi, c'est comme ça que je te veux, comme ça que tu m'as toujours plu. Comme un brigand. Comme un escroc.

J'ai attendu trop longtemps pour m'emparer de ce trône qui ne m'était sans doute pas destiné. Il s'agrippe à tes vêtements avec tant de violence qu'un instant tu crains qu'il ne te les arrache - se hisse à ta hauteur. Il est si proche à présent que tu sens la brûlure de son souffle incendiaire sur ta peau translucide ; si proche qu'il suffirait que tu te penches de quelques centimètres pour que tes joues effleurent les siennes. Alors, en l'honneur de cette attente et de tout ce qu'il pourra m'apporter ; je vais le garder. Je vais le garder, et je vais mourir dessus. Il t'embrasse encore - ses lippes contre leurs jumelles, & son cœur qui bat, juste là, avec le tien. Tu restes immobile, une minute, deux, une éternité peut-être ; de quoi anesthésier tes angoisses, étouffer tes commentaires embarrassants. Après quatorze mois de manque, tu n'es que plus sensible encore à la moindre de ses caresses. De quoi te rendre fou - si tant est, rappelons-le, que tu ne le sois pas déjà.

"- Tu sais, murmures-tu en interrompant le baiser de mauvaise grâce, un roi règne par droit de naissance. En suivant ta propre logique, tu serais plutôt un usurpateur. Un révolutionnaire. Tu plantes ton regard émeraude dans le sien, toujours obstinément inexpressif. Cependant, ça ne me dérange pas. Tu saisis son poignet, l'écartant délicatement de ta chemise ; tu avais presque oublié à quel point ses mains étaient fines, presque féminines - des doigts de pianiste. Tu les portes à tes lèvres avec une lenteur délibérée, à la façon d'un jeune homme de bonne famille qui courtiserait sa demoiselle ; sans le quitter des yeux. Moi, je t'aime comme un pirate."

& enfin, sur ces mots, tu t'autorises à sourire. A sourire comme si tout allait bien s'passer comme si c'était fini, à sourire parce que vous êtes vivants, parce que vous êtes ensemble. A sourire parce qu'ils te le prendront plus, maintenant. Plus jamais.

bang bang,
my baby shot me down.



des extraits inédits de mon premier jet:


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Sébastien de Nivral
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Sam 22 Nov - 10:42




MUSIQUE – Un pirate, peut-être aussi.
Ou tout simplement bourreau.
Tu le fais sourire.

Sourire.
Tu aimes ce mot. Celui-là, au moins, tu es capable d'y répondre, même s'il embrasse ta main et que tu te sens soudain plus vulnérable qu'autre fois où personne n'aurait osé se tenir aussi proche de toi. Combien de temps a-t-il fallut à Sora pour accepter le fait que tu n'es pas si monstrueux que tu en as l'air ? Tu te souviens encore aujourd'hui de la saveur pimentée de vos ébats alors que vous n'étiez qu'un chef et un membre lambda dans un gang en perdition ; là où l'amour était sans doute encore trop flou pour oser y mettre un nom, un avenir.
Pourtant, c'était une évidence, vous auriez dû le remarquer bien plus tôt : on ne s'offre pas à un monstre, on ne s'offre pas à un adolescent au regard terne. Peut-être que vous n'aviez pas le choix ; deux reclus de la société, forcé d'une manière ou d'une autre à se lier pour traverser le meilleur et, surtout, le pire.

Mais qu'importe si le destin vous a poussé ainsi dans les bras de l'un et l'autre, tu n'es pas encore prêt à maudire ce qui t'étais destiné : avoir quelqu'un a aimé n'est pas donné à tout le monde, et comme quoi, la vie est sans morale.

Tu as envie de dire quelque chose, mais il n'y a sans doute plus rien à avouer ; il sait déjà tout, ou presque. Ce qu'il s'est passé pendant ces longs mois est encore un sujet que tu ne veux pas aborder – encore honteux d'avoir été allongé pendant des mois à attendre ta renaissance. Mais lui. Lui, alors ? Un an, c'est long. Qu'est-ce qu'il se passe un an dans un hôpital, quand on a pas un rond, pas une famille, absolument rien pour nous ?
Seul le temps nous le dira ; tu n'as pas envie de précipiter les choses ni même de paraître trop pressé. Peut-être que tu n'as pas envie de savoir, quelque part. T'as peut-être envie de vivre dans le déni, ne pas entendre par crainte. Tu restes sourd, et muet.

T'attrapes juste ses hanches, serres sa peau, agrippes son bras, son visage, ses cheveux ; tous ces petits gestes dont tu étais orphelin depuis bien trop longtemps. Chaque caresse sonne comme une bénédiction, un don du ciel.

« Pardon. »

Tu parles, enfin.
Tu ne te souviens même pas si tu as déjà fait tes excuses un peu plus tôt, mais tu supposes que ça ne compensera jamais tes erreurs, et que mieux vaut deux fois qu'une. Tu glisses tes doigts sous le tissu de son haut, tu veux toucher ce corps osseux encore et encore. La chaleur de son épiderme t'arrache des frissons presque lascifs, ton visage se perd contre sa gorge, tes lèvres l'effleurent.

« J'aurais dû venir te chercher plus tôt, si seulement j'avais pu.
Mais c'est fini maintenant, c'est fini. Je suis là.
 »


sébastien & sora


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Sora Winchester
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Sam 22 Nov - 14:06



we'll be spilled in blood

JENEREVEPLUSdevenir cinglé et se taper la tête contre les murs multiplier sur moi toutes les fractures cumuler l'absence et la torture je ne rêve plus une insuffisance respiratoire un goût amer choquant et monstrueux alors qu'en ta présence je peux entrevoir le repos de tous ces songes volés

Quand il te regarde de cette façon, c'est presque facile de faire semblant.
Tu t'adonnes à ce jeu vicieux d'apparences comme les pires d'entre nous cèdent à la boisson ; avec l'espoir pitoyable que de tels artifices suffiront à donner le change, ne serait-ce que pour quelques instants de félicité. Tu t'efforces d'adopter l'expression radieuse qu'on associe généralement aux photos de famille - ces portraits calculés au millimètre près qu'on expose dans un joli cadre vermeil & qu'on jette au visage des plus malheureux que soi. Ça t'fait mal de sourire ; les muscles de ta mâchoire se crispent, comme pour rappeler à ton bon souvenir qu'ça faisait longtemps que t'en avais pas eu l'occasion. L'espace d'une seconde, t'as presque l'air d'un type normal, pourtant - d'un adolescent d'vingt ans à peine qui ne viendrait pas d'faire gicler la cervelle d'inconnus sur les pavés d'un hôpital psychiatrique, solide jovial et presque heureux. La seule rature dans l'tableau, c'est la kyrielle de gouttelettes écarlates qui constellent ta chemise, c'est le tremblement nerveux de tes mains, c'est la paire de crevasses intransigeantes qui soulignent tes iris ternes. Une myriade de détails qui dérangent qui déplaisent qui dégoûtent ; tu les balayes tous d'un baiser & d'un mot gentil, comme si ça suffisait à tout effacer. A tout oublier.

Pardon, dit-il.
Quatorze mois d'absence anéantis d'un seul souffle - tu sais bien qu'tu pourrais hurler. Qu'tu pourrais lui cracher à la figure tout c'qu'on t'a infligé, tout c'qu'on t'a dit ; qu'tu pourrais réveiller ses pires instincts en quelques syllabes à peine, tu sais, tu sais. Tu sais qu'tu pourrais ne pas lui pardonner, tout simplement, lui refuser ton absolution ta rédemption ton affection - tu sais, mais à quoi bon t'priver consciemment de tout ce à quoi tu pensais ne plus jamais avoir droit ? C'est fini maintenant, c'est fini. Je suis là. Perdu dans tes réflexions, c'est à peine si tu l'entends ; ses doigts glissent sur ta peau, effleurent tes cotes saillantes. T'avales ta salive & tu fermes les yeux.

•••

Ta gueule, grogne une voix. Ta gueule.
Comme pour ponctuer cette injonction, quelqu'un agrippe à pleine main quelques mèches de ta chevelure en bataille, t'obligeant à relever la tête. Arrête de chialer. On sait tous que t'es pédé, de toute façon. Tes yeux rougis d'avoir trop pleuré s'écarquillent à nouveau, fixés au plafond, indifférents aux silhouettes indistinctes qui s'agitent au-dessus de toi. Ça t'est tombé dessus, comme ça - des gens que tu connaissais pour les avoir croisés dans les couloirs, des monstres déguisés en hommes. Pas le moindre signe avant-coureur ; il suffit d'une seconde de faiblesse pour attirer l'attention des charognards. Et quand on y pense, t'es la cible idéale - après tout, qui te croirait ?

C'est la sixième nuit qu'ils viennent - ou peut-être la septième, tu sais plus, t'as plus envie de compter. Tu hurlais, la première fois ; t'as compris à présent que les cris étaient monnaie courante, ici, que personne viendrait s'enquérir des états d'âmes d'un malade dans ton genre. Tu suppliais quand ils t'ont plaqué contre le carrelage, froid et dur sous ton abdomen mis à nu, quand ils ont arraché tes vêtements - engourdi par les anxiolytiques, c'est tout juste s'il te restait assez de forces pour te débattre. C'est un coup de pied entre les omoplates qui avait fini par te faire taire ; le goût du sang dans ta bouche, intimement mêlé à celui de la bile, puis le goût abject de la peur. Les rires & les quolibets, tes gémissements étranglés par la douleur - puis tes cuisses qu'on écartait. T'aimes ça, non ? Tu faisais ça souvent, avec ton mec ? Ils t'ont pris à tour de rôle, ce soir-là ; comme un chien, comme un jouet. Ce soir-là, puis tous les suivants. Comment tu l'appelles, déjà ? Sébastien, c'est ça ? T'écoutes plus ; t'as mal, t'as mal. La chair à vif, l'orgueil en morceaux - la forteresse du corps est une douce utopie. Ton dernier retranchement, c'est le mutisme ; ils ont détruit tous les autres par leur continuel va-et-vient, déchirant, impitoyable. Tu t'accroches à ton silence comme à une bouée de sauvetage en plein cœur d'un raz-de-marée - si tu te tais, peut-être, ils se lasseront, ils s'en iront, ils trouveront quelqu'un d'autre. Tu flottes à la limite de l'inconscience, éveillé par à-coups ; chaque nouvel élancement dans ton bas-ventre te ramène à l'insurmontable réalité.

Puis tu sombres encore. Encore.

•••

Quand tu les rouvres enfin, c'est avec le regard hanté d'un soldat qu'on renvoie sur l'champ de bataille pour ramasser les cadavres mutilés de ses camarades - trop grand, frénétique. T'as agrippé son poignet avant même d'pouvoir réellement réfléchir à ton geste, l'écartant brutalement de ton abdomen ; t'as pas bien conscience d'avoir reculé, mais un élancement aigu à l'arrière de ton crâne t'indique que tu t'es cogné au mur, un peu trop violemment. T'aimerais balbutier une excuse, une explication - mais t'as rien d'cohérent à lui offrir, rien qui va lui plaire. Que d'la souffrance que d'la rage que des souvenirs intolérables.

"- Non. Un murmure au supplice & tu secoues lentement la tête, comme pour en chasser les images qui s'imposent continuellement à ton esprit. Les sensations. L'immonde dégoût de soi. Tu desserres précipitamment ton étreinte, presque comme si tu t'étais brûlé - dieu que t'as honte. Excuse-moi. Je. Je ne dois plus avoir l'habitude, si ?"

Tu courbes l'échine pour le contempler sans vraiment le voir pourtant, esquissant un rictus déchiré ; y'a quelque chose d'enfantin dans ta voix, comme une prière muette, comme s'il suffisait qu'il te donne raison pour que ça devienne la vérité. Comme si vous pouviez jouer encore au petit couple parfait d'il y a près d'deux ans, déjà.


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Dim 23 Nov - 11:45




MUSIQUEAvancer dans ce monde est devenu irrespirable, je deviens transparent et indiscernable, renonce à chercher au plus profond de moi. Cesse de m'observer. Au sein d'une destinée déjà toute tracée, je t'en supplie je ne veux pas ainsi t'écorcher, pitié ne me laisse pas derrière en m'oubliant.

Non.
Tu tiques, tu lèves la tête avec une pointe de surprise. Il te repousse comme si ton contact était répugnant, comme si tout chez toi fait naître en lui une aversion totale. Comme si tu le dégoûtais. Tu ne sais pas quoi en penser ; si c'est normal, si c'est anormal. C'est ta punition pour avoir été si long, pour avoir pris un an avant de franchir le seuil de cette porte ? Tu te sens mal à l'aise, tu ris nerveusement et tu recules d'un pas, puis deux. Tu supposes que c'est quelque chose de naturel après tout ce temps enfermé dans une chambre à aller de médecin en médecin sans jamais retenir véritablement leur nom lorsque toute l'âme est concentrée sur un défunt – qui n'a jamais été un défunt, soit dit en passant.
Tu tentes de sourire & on peut presque observer une sueur froide découler de ton front. Tu tournes les talons ; « Hey pour qui tu me prends ? J'avais pas l'intention de faire quoi que ce soit maintenant c'est juste que.. que j'ai des mains, maintenant. » Que je voulais juste reconnaître la chaleur de ton corps.
Tu avances un peu dans le centre de la pièce et te glisses entre les pièces, entendant le pas hésitant de ton amant chamboulé qui te suit doucement.

« Je vais te faire visiter. »

T'as raison, Sébastien ; ferme les yeux.
Ferme les yeux, bouche tes oreilles, ne comprends rien, comme toujours. Sois sourd, muet, aveugle, encore, toujours. Pourtant ton cœur bat à mille à l'heure, pas foutu de mettre un pied devant l'autre sans avoir la sensation de tomber dans l'vide. Et merde. Merde.

« C'est moins grand que chez toi mais je suppose qu'on a juste besoin de ça, non ? J'ai pas pris le temps de trouver quelque chose de mieux, désolé. »

Tu pars dans des banalités, balayant en un rien de temps une année de perdition dans laquelle vous aviez sans doute tous les deux sombré, et contre toute attente : lui, beaucoup plus que toi cette fois-ci. Arrête ça, Sébastien.
Tu sais très bien que tôt ou tard tes mots sortiront plus vites que tes pensées.

Tu t'arrêtes d'un coup, la main contre le mur, le dos légèrement courbé, les épaules basses et un goût aigre dans la bouche.

« ... Est-ce qu'il y a quelque chose que je suis sensé savoir ? »

Et c'est le gong.
Ta respiration se coupe aussi sec tandis que tu appréhendes la réponse qui est bien évidemment : oui. Tu n'es pas un idiot, tu ne veux pas de mensonge. Tu ne veux plus de mensonge, vous avez suffisamment été sous le joug de l'hypocrisie pour savoir qu'aujourd'hui, la vérité est votre unique carburant.


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Sora Winchester
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Dim 23 Nov - 18:42



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Il essaie d'te sourire et déjà, tu l'sens qui s'éloigne.
C'est la seconde fois que tu l'repousses ; la première, aujourd'hui, te paraît amèrement prophétique. Comme si cette pitoyable altercation avait pu t'préparer à c'que ça fait d'perdre le peu d'fierté qu'il nous reste - à t'apprendre les cris les sanglots & les longues nuits passées en position fœtale à craindre que ça r'commence. A l'époque, t'étais bien trop candide pour réaliser qu'au final Sébastien t'avait épargné ; t'avais l'audace d'appeler ça une agression alors qu'en y r'pensant c'était quasiment rien. Rien, oui - juste de quoi t'vexer, suffisamment pour t'faire douter. T'y avais trouvé assez d'plaisir pour te d'mander si t'étais pas un d'ces tarés masochistes que le viol excite ; il a fallu qu'tu prennes la pleine mesure de la cruauté de l'acte pour réaliser que non, non, non. C'est presque drôle quand on y pense - t'étais si prétentieux, si persuadé d'avoir survécu aux travers les plus abjects de l'humanité tout entière ; t'aurais du savoir, pourtant. On peut toujours tomber plus bas.

J'avais pas l'intention de faire quoi que ce soit maintenant.
T'aimerais l'faire taire & l'ramener contre toi mais ta main retombe mollement contre ton flanc sans que t'aies pu rassembler l'courage de rétablir le contact - l'espace d'une seconde, t'entrevois clairement l'image que tu dois lui renvoyer. Qu'un putain d'gosse ingrat même pas foutu d'avoir l'air content d'le voir ; écœuré, distant. Je vais te faire visiter. Tu restes immobile un instant, caressant l'idée démente de t'exploser le crâne contre les murs - comme ça peut-être qu'il verrait c'que t'as dans la tête sans que t'aies à l'exprimer par des mots, peut-être qu'il comprendrait, peut-être qu'il t'pardonnerait. C'est moins grand que chez toi mais je suppose qu'on a juste besoin de ça, non ? Tu voudrais lui dire que chez toi, ça n'existe plus, qu'on t'en a dépossédé quand l'destin t'a volé ton unique amour. Tu voudrais lui dire que t'as besoin de rien sinon qu'il te r'garde bien en face et qu'il te répète que ça ira maintenant jusqu'à c'que tu sois disposé à y croire. Tu voudrais lui dire qu'tu l'aimes et qu'c'est pas son contact à lui qu'tu rejettes, lui dire que tu t'sens sale, lui dire qu't'es désolé.

Est-ce qu'il y a quelque chose que je suis sensé savoir ?
Il s'est arrêté brutalement - deux mètres devant toi à peine, & pourtant, t'as l'sentiment qu'il se dresse à des années-lumières de distance. Que même si tu t'jetais en avant pour effleurer du bout des doigts son dos courbé par l'appréhension tu s'rais pas en mesure de l'toucher ; tu t'es paralysé, toi aussi. Tu l'suivais comme un chien sur les talons d'son maître à travers l'appartement sans vraiment y accorder d'attention - tu t'en fiches bien, toi, du toit qui vous abrite & des parois qui vous cachent, du moment qu't'es avec lui. Il s'est arrêté. Il s'est arrêté, et t'as beau être incapable de discerner son visage de là où tu tiens, t'as l'impression qu'il est en colère - ou malade. Ou peut-être les deux à la fois. Il s'est arrêté, et le cours du temps avec ; sa question demeure en suspens dans l'atmosphère, lourde de reproches de douleur de regrets. Y'a pas d'bonne façon d'y répondre - l'mieux qu'tu puisses lui donner c'est un mensonge supplémentaire, juste un soupçon d'hypocrisie pour qu'la vie soit plus belle pour lui. Pour toi. Mais t'as pas le droit, Sora, t'as pas l'droit & tu l'sais bien ! Faut qu'tu parles, qu'tu crèves l'abcès ; t'as jamais su lui cacher quoi qu'ce soit d'toute façon et c'est peut-être ça qui t'a perdu, ça qui t'a condamné à tomber dans ses bras. Les mots te manquent. Les mots te manquent.

"- Ils ne m'ont pas cru, tu sais. Les psychiatres. Ta voix s'emmêle, bute sur les syllabes. Tu tangues - fermes les yeux. Pour eux, j'étais juste malade. Fou. Pourtant, pourtant j'avais des... traces. Ta voix se brise, ta voix chavire. Des bleus. Des griffures. Ils m'ont pas cru. Ils ont pas voulu me croire. Ta voix se meurt. Ça les amusait, tous. J'ai cru qu'ils finiraient par me tuer. Je l'ai même espéré, je crois."

T'avances d'un pas, puis tu t'laisses glisser à genoux, nauséeux. T'es pas certain d'être capable de l'regarder - plus tellement sûr d'en être digne. T'es souillé, immonde - comme la preuve vivante qu'au fond, si Dieu existe, il n'nous aime pas du tout.


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Dernière édition par Sora Winchester le Dim 23 Nov - 22:52, édité 1 fois
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Dim 23 Nov - 21:15




MUSIQUE – A vrai dire, tu n'as pas besoin d'en entendre plus pour imaginer. Tu n'as même pas besoin de ces mots, tu aurais dû le deviner dans son regard. Ca se voyait, t'aurais pu mettre ta main à couper. Tu le sais mieux que quiconque, jusqu'où cette douleur peut se faufiler dans vos entrailles et combien vous pouvez tenter de la cacher, elle s'échappera des pores de votre peau comme une fumée éparse. Tu te souviens encore de ces jours où, réduis à un esclavage infentile, tu te faufilais dans les rues parisiennes les plus pisseuses et les plus sombres pour que jamais on ne croise ton corps osseux et tes marques de violence, rongé par la honte et l'envie de mourir d'un instant à l'autre. Mais jamais tu ne pouvais traverser la route en espérant te faire renverser par le premier véhicule peu attentif : tu ne voulais pas qu'on te voit. Le suicide à ton âge ne te semblait pas pensable, tu songeais à toutes ces choses que la vie pouvait t'offrir par la suite et combien tu étais chanceux d'être encore vivant tandis que des millions d'âmes sont en train de s’essouffler partout sur cette fichue planète.
Et qui l'eut cru ? Plusieurs années après, c'était toi qui décidait du sort de ton prochain, le flingue à la main, le doigt sur la détente, il ne suffisait que d'une pression et tout explosait.

T'as beau vouloir fermer les yeux, serrer les dents, tu te sens faire un bond dans le passé, tu entends sa voix t'appeler, appeler au secours. Ta respiration devient violente, déséquilibrée.
L'espace de quelques minutes ; tu es à nouveau seul. Tu hurles de rage après avoir tenté de contenir ton dépassement dans des tremblements intensifs. Mais tu frappes. Tu frappes tout : les murs, les portes, les meubles, tu renverses la table, tu tapes contre encore et encore jusqu'à t'en faire saigner les phalanges, presque jusqu'à te casser les poignets. Tu transpires, tu es bouillonnant de rage. Lorsque tu te tournes vers Sora, tu n'as plus l'air d'un amoureux transi mais simplement d'un animal relâché après des siècles de captivité.

« C'était qui ? »

Tu t'approches de lui, un pas, puis deux. Tu insistes, tu fracasses ton poing contre le mur encore : « C'était QUI ?! »
En fin de compte, Sébastien, tu ne t'échapperas peut-être jamais de ce cercle vicieux. L'appel du sang est plus fort que tout.

Tu poses un genoux à terre, tu redresses Sora de ta main accidentée tandis que ton regard se tient, perçant. « Donne-moi leur nom, Sora ! DONNE-LES MOI ! »

Car pour eux, il n'y aura sans doute plus jamais de lendemain.
Tout comme il n'y aura sans doute plus jamais de lendemain pour l'innocence.


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Lun 24 Nov - 8:25



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Comme une envie d'hurler.
Comme une envie d'pleurer.
Comme une envie d'mourir, enfin.
Ton aveu informulé t'fait l'effet d'un cadavre qui ramperait entre vous deux pour t'isoler encore - désarticulé & gémissant, ressuscité par les vices les plus sordides du genre humain. T'as l'impression que c'est d'sa bouche boursouflée d'abcès qu's'échappe l'abominable vérité plutôt que d'la tienne ; tu t'recroquevilles un peu plus à chaque mot, chaque trémolo dans ta propre voix. Et putain, tu t'fais de la peine - c'est parce qu'tu ressembles à ça qu't'attires tous les malheurs du monde, parce que t'as pas été foutu d'grandir un peu. Parce qu'il suffit qu'on t'lâche la main pour que tu titubes jusqu'en enfer et qu'tu t'y écroules ; dieu sait qu't'en as conscience et qu'ça t'dégoûte qu'ça t'désole qu'ça t'horrifie. L'ennui au fond c'est que quoi qu'tu fasses ça a été gravé bien plus profondément que dans ta chair ; martyr. Six lettres tracées au fer rouge sur c'qu'on a laissé d'ton âme.

Tu sais pas trop à quoi tu t'attendais.
Peut-être à c'qu'il te gifle, à c'qu'il refuse de t'croire, à c'qu'il s'détourne avec mépris comme tous les autres.  A c'qu'il te demande pourquoi t'as laissé un truc pareil t'arriver, à c'qu'il te jette dehors. Mais non ; t'es presque capable d'entendre son cœur arrêter d'battre dans sa poitrine et c'est c'silence brutal plus que tout l'reste qui t'confirme que t'aurais mieux fait d'te taire. Tu sais pas trop à quoi tu t'attendais, non - mais pas à ça. Pas à ça. Éclatée, la jolie bulle d'inconscience, pulvérisées, les promesses d'bonheur auxquelles plus personne ne croit ! Le premier impact t'arrache un frisson ; puis suivent les milliers d'autres. Dans sa rage, il abîme c'qu'il t'a lui-même offert - t'auras pas d'nouveau départ, et plus jamais d'chez toi. Tu restes immobile, paupières closes ; tu sais pas combien d'temps ça dure, une minute, dix, des centaines. Tu fais d'ton mieux pour n'pas exister parce que peut-être que dans ces conditions sa colère s'retournera pas contre toi - t'as pas peur de lui, pourtant, plus d'puis longtemps. T'as peur qu'il t'rejette t'as peur qu'il t'méprise t'as peur qu'il t'abandonne encore encore encore & que tout r'commence. T'as même plus la force d'faire semblant d'être capable d'affronter ce supplice une nouvelle fois ; pourtant, quelque part, c'est la douleur qui t'a gardé en vie.

C'était qui ? C'était QUI ?!
Son poing s'abat sur l'mur juste à ta gauche et l'craquement de ses phalanges t'arrache une grimace - il se laisse tomber devant toi, t'redresse sans ménagements pour t'obliger à l'regarder. Si toi t'as l'visage de l'échec alors il a sûrement celui d'la haine ; & tu l'connais, c'visage, et l'pire c'est qu'tu l'aimes ! Ce masque de fureur aux pupilles dilatées et aux lèvres frémissantes, à moitié dément et pourtant douloureusement lucide. Comme un prédateur, comme une bête prête à s'jeter sur sa proie & à la déchiqueter - y'a à peine plus d'un an t'aurais sûrement essayé d'le dissuader, mais aujourd'hui tu sais, t'as compris. Quoi qu'on en dise, les loups n'ont pas de roi ; ils ne répondent qu'à l'appel du sang. Donne-moi leurs noms, Sora ! DONNE-LES MOI !

"- Crie pas, implores-tu. Crie pas."

L'espace d'une seconde t'as plus rien du type intransigeant qui s'est emparé d'son revolver pour mitrailler la foule ; quelque part, c'est comme si la poigne implacable du destin s'acharnait à vous repositionner encore et encore à votre juste place. Lui, l'assassin - & toi, l'idiot. Toujours à supplier qu'on l'épargne sans trop comprendre c'qu'il passe et surtout pourquoi ça lui arrive à lui ; qu'un gosse, au fond. T'agrippes frénétiquement ses doigts blessés entre les tiens comme dans l'espoir d'le calmer - ça saigne. En levant finalement les yeux pour l'regarder tu trouves au fond des siens la certitude qu'il te fallait ; il tuerait, en ton nom. Il tuerait n'importe qui sans discuter si t'avais l'audace de le lui demander, il tuerait pour te venger, il tuerait pour te plaire. Il tuerait. Il suffirait d'un souffle de ta part pour condamner un homme - t'as l'pouvoir au bout d'la langue, et c'est c'constat sauvage qui t'arrache à ta torpeur. Tu t'redresses de quelques centimètres pour jeter tes bras autour de ses épaules, sans réellement t'soucier du fait qu'il lui suffirait d'un geste pour t'envoyer t'écraser contre la paroi. Tu sais pas vraiment qui d'vous deux tremble le plus - & tu t'en fous. Tu t'en fous.

"- J'sais plus leurs noms, j'sais plus. J'voulais pas savoir. Ils étaient trop. Tu pourrais t'arrêter là, mais mué par tu n'sais quel ressort diabolique, t'ajoutes d'une voix plus ferme, plus sombre : mais ils sont sûrement notés dans mon dossier, à la clinique. Tu resserres ton étreinte ; au diable la prudence, aux flammes. Tu tuerais, pour moi ?"

C'est une question autant qu'une prière ; et surtout, c'est une démonstration d'ta toute nouvelle absence de compassion. Parfois, les plus impitoyables ne sont pas ceux qui tiennent les armes.


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Sébastien de Nivral
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Lun 24 Nov - 16:28




MUSIQUE – Quand est-ce que ça s'finira, cette mascarade ? T'en peux plus. Ton crâne, il va exploser. Il va exploser, tu satures. C'est sans doute ta dernière part de bon sens qui vient d'éclater en des milliards morceaux que rien ni personne ne pourra remettre en place : c'est un puzzle bien plus complexe que les précédents. Jusqu'à ce jour, rien ne t'a abattu autant, les Traqueurs, Eldorado, Atlantide, l'accident. Rien. Mais le fait de voir se dessiner les courbes osseuses de ton amant écrasées par le poids de plusieurs voraces sales et perfides t'a retourné de haut en bas : comme si Sébastien de Nivral venait tout juste de reprendre ce qu'il était auparavant : un tyran, un vengeur, un assassin, un impitoyable bourreau.

Ton souffle s'écrase contre son épaule, tu sens la pression exercée autour de toi provoquée par une maigre étreinte à laquelle tu ne réponds qu'à moitié, encore obnubilé par les images morbides rythmées par les quelques mots sous-entendus de ton amant. Devenir le centre des abus avait été ton quotidien et tu méprisais cette pratique, quand même bien à votre première rencontre tu avais provoqué Sora jusqu'à ce qu'il se débatte pour s'échapper de ton emprise, de ce sous-sol où personne n'aurait pu l'entendre crier. Des frissons te parcourent, toujours plus violents, comme des décharges électriques qui viennent stimuler tes nouvelles pulsions meurtrières.
Tu tuerais pour moi ?

Ta main s’agrippe à son dos. « Oui. » Siffles-tu entre tes dents.

« N'importe qui. Pour toi. »

Tu fermes les yeux, tu sembles t'apaiser l'espace de quelques minutes tandis que la douleur semble se répandre dans l'ensemble de tes bras depuis tes poings. Ton cœur bat toujours aussi fort mais tu es plus calme, plus détendu. Ton poids se relâche doucement contre lui.

« Tes parents, ils sont morts. »

Tu l'annonces comme ça, simplement. Tu n'as jamais su comment aborder le sujet. Tu les avais achevé la veille avant d'aller chercher Sora, débarrassant ce poids aux côtés de James Winchester. Une douloureuse aventure qui s'est soldée par une réussite, par chance. Tu oses espérer libérer ton amant de cette emprise paternelle et maternelle qui n'a jamais sonné que comme une punition jusqu'à aujourd'hui.

Demain, tu iras à la recherche de tes nouvelles proies.



sébastien & sora


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Sora Winchester
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Lun 24 Nov - 19:36



we'll be spilled in blood

JENEREVEPLUSdevenir cinglé et se taper la tête contre les murs multiplier sur moi toutes les fractures cumuler l'absence et la torture je ne rêve plus une insuffisance respiratoire un goût amer choquant et monstrueux alors qu'en ta présence je peux entrevoir le repos de tous ces songes volés

Entre tes bras, son corps est agité de tremblements frénétiques.
Tu t'appliques à demeurer parfaitement immobile, attentif aux pulsations irrégulières de son cœur ; il bat contre le tien, avec suffisamment d'ardeur pour vous ressusciter tous les deux. Tu fermes les yeux, songeant un instant à l'adolescent de dix-neuf ans qui se croyait capable de sauver le monde entier - comme si tu le défiais de venir prendre ta place, d'enrayer l'engrenage de la machine à tuer que tu viens tout juste de remettre en route. Effusions de rage, de mépris et surtout de sang ; dans votre univers de vies et d'espoirs brisés, entre amant & arme, il n'y a qu'un pas à franchir. Qu'un pas, ou peut-être qu'un déclic - tu sais bien, aujourd'hui, qu'il suffit d'un rien. En l'occurrence, le rien qui bouleversera l'existence d'une poignée d'hommes de bourreaux de monstres, c'est ton aveu à demi-mot & plein de douleur. On ne change pas, dit-on, et vous en êtes la preuve immonde - à peine réunis, vous voilà revenus à vos basses besognes d'assassins sans foi ni loi mais bien trop riches d'amour.

Oui.
N'importe qui, pour toi.


Sa main accidentée t'agrippe de nouveau, et cette fois-ci, tu ne te dégages pas. Tu laisses échapper un imperceptible soupir de soulagement ; comme si, d'une certaine façon, il suffisait de cette promesse tacite pour anesthésier la plaie béante dont ils ont gratifié ton âme. Il se détend en silence, toujours plus calme dans ton étreinte malgré les mois interminables qui vous ont séparé - tu fais à la fois office de garde-fou & de mouche du coche, n'excitant sa colère que pour mieux la calmer. N'importe qui, pour toi. Un serment autant qu'une malédiction ; c'est un cadeau d'retrouvailles, cette vengeance servie sur un plateau d'argent. Sébastien te fait la faveur gracieuse de représailles à la hauteur de ce qu'on t'a infligé - qu'il soit ta Némésis, alors ! Qu'ils payent. Qu'ils payent, ces charognards avides de chair : ils ont eu ce qu'ils voulaient et, demain, ils le rendront en mille. Demain ; paradis de tous les trésors de bonheur & de rêves thésaurisés en l'attente de jours meilleurs qui au final n'arrivent jamais. Demain. Demain.

Tes parents. Ils sont morts.

Un, deux, trois - arrêt sur image. Surprise, Sora !
Tu te redresses avec circonspection, t'écartant de quelques centimètres. Tu as le sentiment qu'on vient de t'arracher tes cordes vocales ; tu voudrais parler, mais les mots s'étranglent, les mots s'emmêlent. Tes parents sont morts. T'entrouvres les lèvres comme pour hurler, mais aucun son ne s'en échappe - t'as du mal comprendre, mal comprendre. De toutes les déclarations improbables celle-là est certainement la pire ; tu avais beau rêver de les enterrer tous les deux, tu n'avais jamais pris réellement conscience de la portée morbide de ce vœu aux enfers. Tu plantes tes yeux étincelants dans les siens, comme pour y chercher l'étincelle de malice qui suffirait à te faire comprendre qu'il plaisante - mais non, non. Tes parents sont morts. Tu lèves lentement une main hésitante, viens la placer sur sa joue ; il les a tués. Ils les a tués. Il les a tués. L'espace d'une seconde, tu envisages de demander où, comment, pourquoi. Sauf que tu sais très bien pourquoi : pour toi, encore. Pour tout le mal qu'ils t'ont fait, les fondations branlantes de ton éducation, pour tous les coups, la faim, le rejet. Où & comment, qu'importe ! Il les a tués. C'est fini. Ils ne reviendront plus pour te prendre, pour te renvoyer au purgatoire - jamais. Jamais. Ils sont morts. A l'apogée de tous les maux, te voilà orphelin ; émancipé en une seule phrase des liens du sang & d'une piété filiale dont tu n'as jamais vraiment su faire preuve. Ce qui te choque le plus, c'est que tu n'as même pas mal - j'adorerais te voir mourir, avais-tu affirmé. Tu réalises sans grand émoi que c'est la dernière chose que tu auras dite à ton père ; petit prophète de pacotille à l'échelle de revanche. Tu n'auras pas été témoin, mais c'est presque comme si - c'est tout juste si tu ne lis pas son agonie dans le regard fou de Sébastien.

"- Je n'ai plus que toi. Tu n'es pas tout à fait certain de te vouloir rassurant ; tu constates, d'une voix éthérée, cassée, absente. Tellement fébrile. Dans le monde entier, je n'ai plus que toi."

Et tu l'embrasses encore.
Avec la furie de ceux qui savent à quel point ces instants de répit sont rares ; si la vie est cruelle alors tu n'es plus seulement son émissaire - tu es son instrument. Tu l'embrasses parce que c'est mieux comme ça, c'est mieux. Juste vous deux, contre tout le reste. A jamais.


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Sébastien de Nivral
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Mer 26 Nov - 0:07




MUSIQUE – Je t'aime comme un ouragan.
Dévastateur, destructeur, impitoyable, sans foi ni loi.

Je n'ai plus que toi et quelque part c'est ce qui t'effraie le plus : n'avoir plus que toi pour toute une vie. De nouvelles responsabilités, de nouvelles règles sur-mesure sur cette survie qui s'annonce difficile. Tu souffles contre le creux de son cou et tu t'apaises au fil des secondes, t'endormant presque dans ses bras dont la chaleur éveille en toi la mémoire de vos jours heureux et insouciant. Tu ne sauras jamais dire quel épisode de ta vie a été le plus traumatisant, quelle période a été la plus douloureuse. Que tu sois à Atlantide, à la botte du gouvernement ou un citoyen lambda déclaré mort aux yeux du monde : tu n'as que la nette sensation que tout cela est loin de se terminer, que le chemin est encore miné, qu'il ne te reste plus que tes bras et toute la détermination du monde pour ramper jusqu'au terminus.

T'ajoutes rien de plus. Y a plus rien à dire, le mal est fait, le pire reste à venir. Tu veux profiter de ces quelques secondes de répit dans votre haine gourmande et vicieuse. Demain tu détruiras James Winchester, puis Zero et ainsi de suite : jusqu'à ce que les fantômes disparaissent de la surface de la terre et ne puissent plus jamais vous atteindre. Tu le tires jusqu'à la salle de bain, appuies sur l'interrupteur et pose tes mains sur les pans de ses vêtements. « Je ne vais rien faire. T'en fais pas.
Je veux juste nettoyer le sang. J'veux pas en voir davantage sur toi.
 »

Nus, vous vous glissez sous cette pluie artificielle, d'abord translucide puis maculée. Sur ton corps, les vieilles cicatrices d'antan. Sur Sora, celles que les autres ont déposées lorsque tu n'étais pas là. Tu détournes les yeux, honteux. Mais faudra t'y faire Sébastien : tu peux pas fuir comme ça tes erreurs, encore une fois. Alors tu l'affrontes, douloureusement. Tu passes ta main dans ses cheveux et plaques ses quelques mèches noisettes vers l'arrière dans un geste presque hésitant.

« Tu étais dans l'heptagramme, n'est-ce pas ? »

Tu laisses échapper un rire et tu fermes les yeux. « Je l'ai plus ou moins deviné.
T'étais toujours à la maison, comment tu pouvais vendre de la drogue ? T'es intelligent, t'aurais fait venir aucun de tes clients là-bas.
 »

Tu frottes doucement sa gorge où tu jurerais y voir encore des tâches rouges. « Mais ce qui m'a mis sur la voie c'est que je n'ai jamais eu de problèmes avec les Traqueurs pendant tout ce temps. J'me suis dit que j'avais beaucoup de chance... »

Le sourire sur tes lèvres s'étire et tu te reposes contre lui.

« Ou qu'j'avais un ange gardien un peu têtu. »

Le fait est que t'es même pas en colère. Le fait est que tu l'aimes encore plus, d'un amour passionnel et incassable. Peut-être que tu te serais lancé dans une guerre, un homme contre mille, si jamais tu avais appris la nouvelle en temps et en heure. Peut-être que vous auriez tout simplement fui pour défaire vos liens et voler de vos propres ailes.
Peut-être que, oui.

« Merci d'avoir fait ça. »



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Mer 26 Nov - 23:26



we'll be spilled in blood

••• say where is my shame when i call your name so please don't set me free i'm as heavy as can be i will do you harm i will break my arm i am a victim of your charms though love itself is just as brief as a candle in the wind but it's greedy just like sin

C'est l'histoire d'un petit garçon aux yeux lumineux.
Requiem d'aquarelle ; son père est un super-héros, sa mère est une princesse. C'est un portrait de famille tracé au crayon gras - les contours bavent, les couleurs ternissent avec le temps jusqu'à disparaître tout à fait. Trois silhouettes au feutre devant leur maison de papier ; un chien, le soleil, quelques arbres. C'est un couple qui s'aime, un enfant dans les bras - un sourire d'encre, qui déteint sur les souvenirs. C'est un nom que plus personne ne porte, une bâtisse abandonnée aux persiennes toujours closes ; c'est une mélodie en fa mineur, tout en gammes et en bémols. C'est une fausse note, une rature, puis une vie qu'on déchire - c'est un conte de fées sans morale, où les chevaliers s'amourachent des dragons. C'est un enfer à l'acrylique ; de feu, de larmes, de toi.

La mécanique du cœur s'enraye, tressaute, se calme enfin ; vous voilà à genoux de nouveau, asservis l'un par l'autre, écrasés par le poids de tout un monde. Il ne te répond pas - ce n'est pas nécessaire. La réciproque est tacite, évidente ; toi pour lui et lui pour toi, indissociables. Il faut être deux pour s'exercer au jeu de l'amour & surtout deux pour y perdre - échec et mat, longue vie au roi, mort à tous les autres !

Il se lève enfin, t'entraînant en direction de la salle de bain ; je ne vais rien faire, t'en fais pas. Tu ne bronches pas alors qu'il te déshabille comme il l'eut fait d'un bambin, avec une délicatesse appliquée - il te pousse dans la cabine de douche, t'y rejoint aussitôt. Son corps nu te fait l'effet d'un électrochoc ; les anciennes cicatrices s'étalent sur son torse, aussi provocantes qu'au premier jour. Tu te sens vulnérable, désagréablement exposé - tu ne bouges pas, pourtant, immobile sous le jet de gouttelettes brûlantes qui emporte les preuves écarlates de ton crime. En opposition aux attouchements grossiers de tes agresseurs, le contact léger et attentif de Sébastien fait l'effet d'un baume sur tes plaies ; innocent, salvateur - presque furtif. Tu te détends sous ses doigts, muscle après muscle & traumatismes confondus ; comme si, d'une certaine façon, un peu d'eau chaude suffisait à te faire oublier que tu ne reverras jamais tes parents. Plus d'réconciliation possible, à présent - morts comme ils ont vécu, dans un éclat d'colère et un millier d'impacts. Tu t'demandes s'ils ont pensé à toi au moment d's'écrouler, s'ils ont regretté d'jamais t'avoir demandé pardon, tu t'demandes s'ils ont souffert et tu t'demandes c'que ça change, tu t'demandes s'ils ont hurlé s'ils ont pleuré s'ils ont supplié qu'on les épargne. Tu t'demandes s'ils ont compris pourquoi ça leur arrivait à eux, s'ils s'doutaient qu'un jour le fils qu'ils ont abandonné serait responsable de leur perte ; tu t'demandes si t'aurais été capable de les achever toi-même.

Tu étais dans l'heptagramme, n'est-ce pas ?
Tu sursautes, brutalement arraché à tes réflexions - l'image de l'entête d'un contrat, surmonté d'une étoile à sept branches, s'impose à ton esprit. Petit soldat modèle, bâillonné par l'immonde clause de confidentialité qui t'réduisait au silence ; ça t'parait si loin, aujourd'hui. Ce qui m'a mis sur la voie c'est que je n'ai jamais eu de problèmes avec les Traqueurs pendant tout ce temps. J'me suis dit que j'avais beaucoup de chance... Ou que j'avais un ange gardien un peu têtu. Il se laisse tomber contre toi, et pour la première fois depuis des semaines des mois plus d'un an peut-être, tes joues s'embrasent - dire que t'avais fait de ton mieux pour qu'il n'se doute de rien, de peur qu'il n'en subisse les conséquences à ta place. Dire que t'avais cru qu'ça suffirait à protéger votre couple, votre foyer, votre misérable bonheur ! Aussi inconscient que présomptueux ; la plume tremblait, quand t'avais signé, ce soir-là. Merci d'avoir fait ça. Tu hésites un instant, désarçonné par sa gratitude - à vrai dire, tu t'attendais plus à recevoir des injures que d'la reconnaissance. L'apprenti traître, sur les pas du maître, les traces du monstre ; à croire que t'avais bien retenu la leçon.

"- Ma vie pour la tienne. De l'index, tu effleures le relief de sa colonne vertébrale, remonte lentement jusqu'à sa nuque. Je voulais tellement te le dire. Je voulais tellement que tu puisses me croire quand je te disais qu'ils ne te feraient plus de mal. Ta main s'emmêle dans ses cheveux mouillés. Mais j'avais pas le droit. Tu réprimes un soupir, ton regard de nouveau absent. Je pensais que si je faisais de mon mieux, peut-être, ça suffirait.  Que je serais capable de te protéger. Comme tu l'aurais fait pour moi."


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Dim 30 Nov - 15:46




MUSIQUE – Ca vaut plus rien maintenant d'hurler, de s'acharner contre le destin. T'façon, qui t'écoute réellement ? C'est quelques mots aboyés, une engueulade de plus et ça part se consoler en s'enroulant dans les draps au rythme d'une respiration brûlante et saccadée, de deux cœurs qui battent, de deux corps qui se mêlent. T'as prévenu Laam, il est mort. T'as voulu créer une âme forte chez Chiharu, elle est morte. T'as essayé de confronter James à la réalité, dieu sait ce qu'il se passera demain. T'as laissé l'occasion à Arisa de te tuer, elle est morte. T'as hurlé maintes et maintes fois contre Sora : il ne t'écoutera sans doute jamais réellement.
Alors quelque part, tu t'en es douté. Il y a un an, tu pouvais marcher dans les rues avec sûreté ; mais tu ne le savais pas. Il y a un an, t'aurais pu bouleverser le monde, personne t'aurait empêché. T'aurais pu faire tellement de chose si tu pensais pas que t'étais obligé de te tapir dans l'ombre comme un rat en espérant que tout ça cesse. Tu te souviens encore aujourd'hui des nuits agitées où tu te réveillais en sueur, te remémorant encore et encore cette fois où on s'est amusé à te déchiqueter en plusieurs morceaux.

Et en fin de compte ; tu étais effrayé pour rien puisqu'un serment avait formé un cocon autour de toi. T'étais invincible, quelque part, tu pouvais tout faire, mais, dicté par la peur, t'es resté pétrifié, dans l'ombre des autres alors que t'aurais pu marquer les esprits à nouveau.

« Tu m'as suffisamment protégé. »

Tu dessines un maigre sourire, abaissant tes paupières et laissant ta tête retomber contre lui une énième fois. Tu ne le touches que de ton front, tes bras ballants comme l'époque où tu étais incapable de bouger ces deux fardeaux de ferraille. Tu fermes les yeux parce que tu refuses de voir des cicatrices que tu tentes d'ignorer. Pas les tiennes cette fois-ci, les siennes. Vous savez, ces cicatrices invisibles pour le commun des mortels à moins d'avoir partagé ces mêmes souffrances. Tu veux pas voir le résultat du viol, tu veux pas, tu veux pas.

« Je ne veux plus qu'on touche à toi, qu'on te fasse du mal. »

L'eau semble se réchauffer doucement, ou peut-être n'est-ce qu'une flamme ardente qui brûle doucement en toi qui vient de naître. Pas la haine, ni la rancoeur, encore moins la colère, sans doute simplement un élan de détermination que tu n'as jamais pensé ressentir depuis tout ce temps.

« Plus personne ne pourra passer mes barrières.
Plus personne ne t'approchera.
Un jour, je reprendrai Atlantide.
 »

Redevenir chef après avoir été battu à mort, revenir sur cette terre sombre et infertile, retourner entre ces murs qui ont vu et entendu des âmes périr par ta faute. Arisa, Solveig, Anasthasia, Saaya, Eiri, Gabriel, Laam, Chiharu. Tu les auras tous martyrisé à ta façon, d'une façon volontaire ou involontaire.
Tu sais pourtant qu'une vie paisible ne t'attendra jamais, que votre air, c'est le chaos. Alors pourquoi attendre ? Pourquoi regarder par la fenêtre chaque jour alors qu'on peut diriger tout un monde ? T'es avide de pouvoir, et doucement, tu te sens redevenir l'homme que tu as été : impitoyable.
Froid.
Assassin.

Tyran.



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Dim 30 Nov - 23:13



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••here is the thing about equality ; everyone's equal when they're dead.

Il te suffit de fermer les yeux pour que la silhouette de James, attablé au festin des traîtres à leur race, s'impose à ton esprit. De ses bras tendus pour t'enlacer et d'son sourire perpétuellement narquois, comme si d'une certaine façon il s'arrangeait toujours pour en savoir plus que toi ; d'sa voix lointaine quand il t'avait ramassé déjà à moitié mort dans une ruelle plus sombre que les autres et qu'il t'avait porté jusqu'à chez lui, d'son odeur de savon et de neuf. Et puis surtout, d'ses orbites vides - du sang qui giclait, tâchait ta chemise, salissait irrémédiablement ton âme. Tu sais pas tellement c'qui t'prend d'penser à lui à un instant pareil ; c'est peut-être d'avoir perdu un père, et d'réaliser trop tard que le second ne reviendra pas non plus. Le plus triste c'est qu'en dépit des circonstances, t'étais certainement le plus aveugle de vous deux - t'attendais. Une lettre, un appel, un signe qui aurait suffi à t'prouver que malgré vos trahisons respectives il était toujours le type qui t'avait sauvé la vie ; ton ami, le seul.

Tu m'as suffisamment protégé.
Tu serres les dents, ta main se crispant imperceptiblement dans ses cheveux - dis, Sébastien, si j't'avais suffisamment protégé, tu crois que j't'aurais perdu ? J'ai fait d'mon mieux et t'as disparu quand même, j'ai fait d'mon mieux et l'destin t'a fauché comme si de rien n'était, comme si c'était normal. J'ai du me résoudre à regarder l'monde tourner sans nous, parce que j'me suis planté quelque part, parce que j'en ai pas fait assez. J'ai du me réveiller tous les matins pendant quatorze mois avec la certitude que j'te reverrais jamais, j'ai du apprendre à survivre et à mourir sans toi. Je ne veux plus qu'on touche à toi, qu'on te fasse du mal. Il ne te regarde pas, son front appuyé contre ton torse humide - tu sens bien qu'il fait d'son mieux pour éviter d'voir ce qu'on a fait de toi en son absence, et quelque part, ça t'donne envie de pleurer. Que nous reste-t-il quand même ceux qui nous aiment s'obstinent à la plus redoutable des cécités ? C'est presque rien, juste un frisson, sa peau qui effleure à peine la tienne ; au diable ta sensibilité exacerbée ! Tu en viendrais presque à regretter l'époque où il n'avait que faire de t'briser les os - vos amours sauvages, délavés par le temps. Au fond tout c'que tu voudrais c'est une raison d'exister ; d'lui appartenir à nouveau. Qu'il te prenne et qu'il t'déchire, qu'il t'conditionne une fois de plus à la violence que tu avais fini par affectionner - tout plutôt que l'impitoyable solitude qui s'immisce entre vos deux corps et qui te repousse aux tréfonds de ton enfer personnel. Plus personne ne pourra passer mes barrières. Plus personne ne t'approchera. Entre geôlier & gardien, il n'y a qu'un pas ; la cage ou l'oiseau, vide de sens, plein de lui. Captif complaisant, prisonnier d'tes propres sentiments - ça t'a jamais déplu d'être à lui, d'être sa chose, d'être sa pute comme ils le disaient tous si bien. T'es d'ces gens qui s'accoutument à la servitude & qui en viennent à s'en délecter ; d'ces esclaves qui préféreraient se tirer une balle dans le crâne qu'd'être libérés par leurs maîtres.

Un jour, je reprendrai Atlantide.
Tu tressailles, brutalement arraché à tes idées noires - y'a quelque chose dans l'inflexion d'sa voix qui fait danser un sourire au coin de tes lèvres. Atlantide n'a jamais cessé d'être son empire ; le sous-sol assombri où il avait élu domicile est toujours resté à tes yeux le sanctuaire de vos écarts, un autel à la mémoire de sensations interdites. Atlantide - un gagne-pain, puis une famille, puis une flopée d'visages plus détestables les uns que les autres. Tu t'es battu à ses côtés au nom de la décadence, sous l'étendard des bleus ; c'est ton gang, Atlantide, c'est le votre. Le sien. Qu'il le reprenne, alors ! Tu n'as jamais douté d'ses talents de conquistador et ce n'est pas aujourd'hui que tu vas commencer. Qu'il vienne - qu'il leur fasse tous regretter d'l'avoir exilé. Justice, enfin. Justice !

"- J'ose espérer que je ne serai pas celui qui fera office d'exemple, cette fois-ci. Tu ris - juste un instant, quelques secondes d'une euphorie éraillée qui s'étrangle dans ta gorge. Je crois que j'ai reçu suffisamment de balles pour le reste de mes jours. Ta paume glisse le long de sa tempe, vient caresser sa joue alors que tu recules d'un pas hors de l'habitacle, manquant de très peu de glisser sur le carrelage humide. Tu sais, Sébastien, amorces-tu d'un ton douloureusement anxieux, tu es sûrement la seule personne à m'avoir jamais vraiment regardé. Je voudrais que tu n'arrêtes pas maintenant. Même si je sais que c'est sale, que ça t’écœure. Nouvelle esquisse de sourire.  C'est pire quand tu détournes les yeux."



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Sébastien de Nivral
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Mar 2 Déc - 1:13




MUSIQUE – C'est vrai, ça te répugne.
Ca te répugne comme les prostituées, comme l'humanité toute entière en fait. Ca te répugne et pourtant y a des choses bien pires auxquelles t'as dû faire face. Alors ouais, ouais, cette fois-ci, et parce que Sora résonne dans ta tête inlassablement, tu lèves les yeux. Tu le regardes. Difficilement, mais tu le regardes. Tu le regardes et tu l'affrontes en même temps, tu contemples les marques invisibles du viol et les marques visibles de la sous-nutrition, de la fatigue et de la faiblesse. Tu vois tout ça, tu vois. Tu vois, et qu'est-ce que tu ne donnerais pas pour qu'on te crève les yeux à toi aussi.
Mais y a bien des choses que tu regretterais ; surtout ses yeux. Ses yeux à lui, verts, scintillants seulement lorsqu'ils te croisent. Ses yeux morts qui pourtant ne se semblent jamais se lasser de te fixer, comme si t'étais un fait merveilleux, quelqu'un de bien.

« Sora... »

Tes dents se serrent entre elles, étouffant des gémissements, des complaintes, des hurlements, des souffrances par millier.
Pourquoi vous ? Comme si le passé ne vous avait suffisamment achevé. Le passé, votre unique bourreau. Et pourtant, vous êtes debout. Épaules basses, mais encore debout. Peu fiers, mais avec des rêves plein la tête.
Non, c'est même pas des rêves. C'est le futur, le vrai. Celui qui vous attend, il sera beau, grand, il pardonnera vos meurtres, vos égards et vos peurs. Il pardonnera tout et un jour, lorsque vous devrez vraiment quitter ce monde, vous vous assurerez de partir au même endroit. Pas dans les flammes, pas dans une nouvelle dimension de torture. Non, quelque part de calme afin de prolonger votre amour jusqu'à la fin des temps. Parce que vous êtes des gens biens. Une partie de toi en est convaincue : vous n'êtes pas uniquement des monstres.
Vous êtes juste victimes.

« Oh mon dieu mais qu'est-ce que j'ai fait... ? »

Et là t'exploses.
T'exploses en larme, dans des couinements déchirants que tu étouffes contre son torse tant bien que mal.

« Qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi je t'ai laissé ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi... ? Pourquoi... ? »

Si seulement t'avais regardé à ta gauche avant de traverser la rue, si seulement t'avais été plus fort, si seulement t'avais été tout simplement à ses côtés ce jour là au lieu de te pavaner dans les rues de Tokyo sans but, sans intérêt. Si seulement t'étais resté à la maison, si seulement, si seulement...

« Pourquoi je t'ai tiré dessus, pourquoi j'ai joué avec toi, pourquoi j'ai pas simplement réalisé que tu m'appartenais déjà quand j'ai croisé ton regard ? Pourquoi j'ai pas réalisé ça plus tôt, pourquoi on est pas parti, pourquoi... ? »

Ton souffle se fait court, et à nouveau tu trembles. Toi qui t'étais juré de ne plus te laisser habiter par tes sentiments, par ces putains de sentiments, te voilà à nouveau fébrile. Te voilà à nouveau pathétique.

« J'les tuerai tous.
Sans exception.
 »

Mais tes larmes sèchent bien vite.
Peut-être que toi aussi, t'as perdu toute ta tête.

« Laisse-moi être ton ombre. »

Et sans attente, tu l'attrapes par les épaules. Tu l'embrasses, furieusement, amoureusement, trop passionnément.



sébastien & sora


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Sora Winchester
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Jeu 18 Déc - 11:55




BULLETSwe catching bullets with our heads and hearts and all the darkest parts of us it's strange to find such lights in such endless night

Souris, Sébastien ; on les enterrera tous.
Les vieux mensonges et les lucioles gravent des anges dans tes yeux. D'argent, d'azur, de larmes - pleure pas, mon amour, on a survécu à pire. On a affronté les préjugés, le temps, la mort elle-même, et on a gagné. On a gagné ! Alors, on va tricher avec la vie une fois de plus ; juste un ultime coup de bluff contre le monde, coup d'éclat, coup d'cœur, coup bas. Dix balles dans le dos, s'il faut - qui s'en soucie, de l'morale et d'la conscience ? De nos jours, la victoire appartient aux plus cruels d'entre tous ; on est peut-être des victimes, mais on sera les derniers debout. Tu sais pourquoi, Sébastien ? Non ? Parce qu'on est deux. Parce qu'on se bat l'un pour l'autre au lieu de lutter au nom d'une cause sans nom, perdue, désespérée. Parce qu'on se revient toujours. Souris, j'te dis. J'ai perdu foi en Dieu, mais je t'ai toujours toi. Je t'en prie, souris.

Il pleure. En sanglots contre ton torse rachitique - tes os saillants et ton cœur qui supplie. Tu es si pâle que tu en deviens presque transparent ; en poumons qui s'essoufflent et en muscles crispés, en creux, en reliefs, en veines bleutées qui s'entrecroisent, qui s'emmêlent, qui se resserrent autour de ton cou. Il pleure. Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi je t'ai laissé ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Pourquoi ? C'est vrai, ça - pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il a fallu que ça vous arrive à vous ? Pourquoi est-ce que vous n'avez jamais pu saisir le bonheur paisible que vous imaginiez si souvent à la nuit tombée, à l'abri sous votre confortable bouclier d'optimisme ? Pourquoi est-ce que vous n'avez pas pu éviter ça ? Et combien de mal pour si peu de paix ? Est-ce que ça valait le coup ? Est-ce que t'aurais mieux fait d'te laisser crever dès le premier jour, est-ce que t'aurais du apprendre à le haïr comme tous tes petits camarades ? Et si t'avais décidé de rester chez toi, cet après-midi d'hiver d'il y a un siècle déjà, au lieu d'te mêler au peuple pour célébrer l'esprit d'une fête que tu ne partageais avec personne ? Et si il ne t'avait pas embrassé, et si il n'avait pas rougi ? Et si t'avais augmenté la dose d'héroïne de quelques grammes supplémentaires et que James t'avait jamais trouvé inconscient dans la rue ? Et si il t'avait obéi quand tu l'avais supplié de t'achever devant le cadavre d'Arisa, et si t'avais reculé devant ses cicatrices et son immonde passé ? Et si t'avais pris le revolver qu'il te tendait pour obéir à ses injonctions, et si l'tortionnaire de Taiga Yamazaki était allé un peu plus loin, à peine plus loin ? Et si les traqueurs étaient arrivés trop tard pour le secourir de la foule en délire ? Et si ils lui avaient coupé la tête plutôt que les bras, et qu'ils t'en avaient fait don au terme de leurs petits jeux sordides ? Et si tu l'avais laissé partir pour te protéger, au lieu de sacrifier ta conscience sur l'autel de la trahison ? Et si t'avais enfoncé ta lame quelques centimètres plus profondément dans sa gorge, que t'avais pas eu la force de refermer la plaie ? Et si tu t'étais tiré une balle, et s'il était jamais revenu ? Et si ? Et si ?

J'les tuerai tous. Sans exception.
Tremblant entre tes bras, inoffensif dans votre bulle d'intimité ; ce que tu étreins n'a rien d'un homme. C'est une machine à tuer, un attirail de guerre - un champ de mines dont tu as appris les veines sinueuses à la perfection. C'est une constellation d'étoiles tombées et d'éclats d'obus, une malédiction et un cadeau du ciel. Laisse-moi être ton ombre. Ses lèvres se plaquent furieusement aux tiennes, ses mains sur tes épaules et ton dos qui s'écrase contre le mur glacé ; il embrasse ton sourire. Peut-être bien qu'vous avez définitivement mal tourné - tourné tarés, tourné dangereux. Tu lui rends son baiser avec une ardeur renouvelée, un peu hésitante ; d'cette innocence mesurée des premiers jours, de l'époque où tu craignais qu'il ne t'explose en plein visage. Tu le serres contre toi, tes doigts emmêlés dans ses cheveux humides, indifférent aux angoisses qui grondent dans ton ventre comme autant de prédateurs - c'est Sébastien, c'est différent, ce sera jamais comme avec eux.

"- Tu es bien plus que ça, souffles-tu contre sa bouche. J'te perdrai plus. Je te le promets. Tu prends une profonde inspiration, resserres l'étau de chaleur, presque lascivement. Tout ira bien. Tout ira mieux."

laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre l'ombre de ta main l'ombre de ton chien ne me quitte pas ne me quitte pas ne me quitte pas


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Sébastien de Nivral
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Ven 2 Jan - 0:26




MUSIQUEJames Winchester.
Arisa Furihara.
Taiga Yamazaki.
Clara De Nivral.


T'oses espérer qu'à force de répéter ces noms un peu plus chaque jour tu finiras par ouvrir les yeux, par te retrouver face à feu et, par chance, de pouvoir cramponner un revolver, d'en finir. T'oses espérer qu'à force de les accepter dans ton existence, ils finiront par s'en aller, par se déchiqueter en plusieurs morceaux parce que ton esprit est tranchant comme une lame de rasoir. James Winchester. Arisa Furihara. Taiga Yamazaki. Clara De Nivral. Quatre noms parmi des millions d'autres qui ont nourri la haine qui gronde à l'intérieur de ton estomac. C'est comme si tu avais un volcan dans le corps.
Et qui pourrait croire qu'à ce jour tu fais sans doute parti des moins cruels ? Peut-être que t'aurais jamais dû réaliser qu'une vie était unique, qu'une âme était irremplaçable et qu'elle ferait mal. Tu l'as appris à tes dépends quand on t'a retiré Sora, quand on t'a retiré Chiharu, quand on t'a obligé à supprimer Laam que tu pensais pourtant haïr du plus profond de ton être. C'est triste, tellement triste de se rendre compte à quel point on aime certaines personnes qu'une fois qu'ils vous filent entre les doigts, comme du sable, et se perdent dans un désert dans lequel tu ne peux que te lamenter.

Tout ira bien. Tout ira mieux.
La saveur d'un déjà-vu t'a permis de t'arracher un maigre sourire. Il y a quelques mois, c'était toi qui te tenait là, fort, puissant, incassable et continuant de croire à la place de Sora. Continuant de croire pour vous deux à la fois parce qu'il n'y aurait personne pour le faire autrement.

James Winchester.
Arisa Furihara.
Taiga Yamazaki.
Clara De Nivral.


« Cessons les promesses. »

Lances-tu de but en blanc, larmes soudainement sèches et yeux transperçant comme autrefois. Froids et forts. Le type de regard que tu pouvais adresser au début de votre relation. Ce regard mesuré, ce regard fier, ce regard assuré, ambitieux.

« Cessons les promesses ; vivons-les désormais. »

Tendrement tu déposes un baiser sur son front, ta respiration naturellement bruyante occupant la pièce pendant ces longues secondes de silence pendant lesquelles l'homme que tu étais remontais à la surface.
James Winchester.

On vous dira c'qu'on veut, vous savez. C'est plus facile de se jeter sur des rails plutôt que de se lever le lendemain et s'dire qu'on va passer sans doute une nouvelle journée monotone et merdique à souhait. Arisa Furihara. C'est plus facile de battre son enfant plutôt que de l'élever. C'est plus facile de sombrer dans l'alcool et la dépression plutôt que de relever le menton et d'écraser ceux qui nous gêne. Taiga Yamazaki
Mais y a quelque chose que la facilité ne pourra jamais écraser : c'est l'amour. Ca demande du courage. C'est une épreuve. Une épreuve de toute une vie.
Clara De Nivral.


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