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 our scars have the power to remind us that the past was real Δ amaya

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Hirohito Nakamura
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Jeu 1 Mai - 12:36



Tu avais beau avoir les paupières farouchement fermées, tu pouvais percevoir une lumière agressive. Tes poings se serrent, les traits de ton visage se durcissent et tu prends enfin ton courage à deux mains et ouvre les yeux. Dans un premier temps, tu ne vois rien. Juste du blanc. Du blanc partout, à l'instar du costume de ton agresseur. Était-ce un cauchemar ? Tu es pourtant allongé, le dos reposé, mais les douleurs sont là pour te rappeler que ce que tu as vu n'est pas une chimère, c'est la triste réalité qui s'est abattu sur toi comme un nouveau fardeau. Tu es pourtant incapable d'esquisser une expression sur ton faciès, comme s'il était bloqué par quelque chose. Doucement, tu reviens à toi et, enfin, arrives à te redresser. Tu peux sentir des bandages autour de ton visage, un plâtre contre ton nez. Il est vraiment cassé, alors ? Tu te tiens la tête, une forte douleur s'éprenant. Tu ne vois rien, toujours rien. Tu n'es pas mort. Tu ne serais jamais dans un endroit si calme si tu étais mort alors, dans ce cas, où es-tu ?
Finalement, ta vision parvient à s’accommoder et tu découvres une pièce qui te fait froid dans le dos ; une cellule.

Alors c'est ça, tu te retrouves dans le purgatoire ou une connerie du genre ? Tu soupires et te relaisses tomber contre le mur, les yeux clos, décidément trop peu habitué à devoir subir autant en une soirée. Tu ne cherches pas à utiliser ton pouvoir, personne n'en serait victime et tu es trop épuisé, tu ne peux rien faire. Tu tapotes la poche de ton jean avant de constater que tu as laissé tomber ton portable tomber un peu plus tôt. De toute manière qui pourrais-tu appeler ?
Et surtout... Qui était ce gars ?

Tu tangues un peu, tentant tant bien que mal d'avancer à travers de ta cage qui devient désormais ta nouvelle chambre d'hôtel – tu penses à ça pour essayer de paniquer et parce que tu n'as pas totalement repris tes esprits, et tu ne préfères pas faire une crise incontrôlable alors que tu ne sais même pas ce que tu fous ici. Ou alors, tu préfères ne pas le savoir.
Il y aurait des milliers de raisons pour expliquer ta présence derrière les barreaux.
Pourquoi maintenant ?

Tu frappes du poing contre la porte, de rage, de désespoir. « Putain... ! » Tu couines, avant de te laisser glisser jusqu'au sol, ton visage dans tes mains.
Tu n'es plus rien.

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Jeu 1 Mai - 17:18

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La rage fait partie des meubles, pose rien dessus.




Ça ne devait faire que quelques jours qu’Hirohito avait été incarcéré. Bien sûr, il avait été drogué aux médicaments pour lui faire perdre toute notion du temps et le faire dormir pendant tout le trajet et les démarches administratives. Pour lui, ça devait à peine être le lendemain de son agression. Et toi, tu attendais, impatient. Impatient qu’il reprenne connaissance. Impatient de pouvoir reprendre tes conversations, avec lui. Avec cet homme qui t’avais donné tes premières envies de torture, cet homme que tu avais doucement commencé à briser et que tu voulais briser encore plus. En faisant ça, tu avais l’impression de prendre une revanche. Une revanche sur la vie qui t’avais laissé crever dans la pauvreté et le monde des gangs pendant que lui se vautrais dans le luxe et gerbait son arrogance dans la bouche des petites groupies qui n’attendaient qu’un mot pour lui faire une fellation. Tu avais une haine tenace, pas pour cet homme mais, pour ce qu’il représentait. Tu lui en veux même pour provoquer une sorte de désillusion en toi, elle était la suivante « et si moi aussi j’avais eu autant d’argent, qu’est-ce que j’aurais fait ? ». Est-ce que tu aurais eu ton courage, ta force, ton esprit ? Et de ce fait, méritait-il ce traitement ? De toute manière, ce prisonnier était à ta charge. Alors, tu pouvais en faire ce que tu voulais. Venir le voir tous les jours, si ça te chante. La seule règle était de ne pas lui infliger de sévices physique et puis, une discussion, ça n’a jamais fait de mal à personne, non ?

Une fois que tu appris sa reprise de conscience, tu t’empressas de demander qu’on amène une table et une chaise devant la cellule d’Hirohito. Pendant ce temps, tu étais parti te changer. Tu avais mis un costume noir, tout ce qu’il y avait de plus banal, de plus anodin. Tu ne pouvais pas venir avec ton costume blanc, ça aurait comme lui révéler directement que tu étais son agresseur.  Non, c’est bien plus intéressant de regarder sa réaction quand il l’apprendra. Est-ce que ça déclenchera en lui un sentiment de colère ? De peur ? De soumission ? Tu avais fait en sorte de poser un large cache œil sur ton œil mécanique, comme un épais tissu noir, couvert par de longues mèches de cheveux. Suite à ça, tu te déplaças jusqu’à sa cellule. A ton commandement, des gardes ouvrirent la porte de sa cellule, faisant pénétrer dans la sombre pièce une lumière éblouissante pour quelqu’un dans le noir depuis plusieurs jours. Tu entrais, laissant traîner les pieds de ta chaise contre le sol métallique, lâchant la chaise sur ses pieds dans un fracas. Sans même le regarder et t’expliquer, tu installas une feuille blanche sur la table et tu posas également une large boite noir sur la table, juste à coter de la feuille. Toujours sans prononcer un mot, tu pris place sur ta chaise, sortant un stylo de ta poche et le posant sur la table. Tu remis ta cravate en place et croisa les mains sur la table, entremêlant tes doigts, alors que tu le regardais avec un grand et agréable sourire. Il était important de savoir garder le silence, des fois.

─ Hirohito Nakamura.- dit-il en marquant une petite pause. - Vous ne me connaissez probablement pas et c’est compréhensible mais, moi, je vous connais très bien. A vrai dire, je suis un expert en Nakamura. Je me présente, je suis Amaya Ikeda, sous-lieutenant de l’organisation des traqueurs. C’est un plaisir de faire votre rencontre. Pendant la durée de votre séjour ici, c’est moi qui ferai la pluie et le beau temps, j’espère que vous apprécierez ma compagnie. Obéissez moi et tout ira bien, c’est une promesse. Je ne suis pas comme mes collègues un peu trop violent.

Suite à cette phrase, tu laissas s’échapper un léger rire. Un rire détendu. Tu ne voulais pas lui montrer la moindre hostilité. Après tout, tu ne lui en voulais pas physiquement. C’était simplement son mental que tu voulais vérifier. Vérifier dans quel état il se trouvait, actuellement.  

─ Ça va, votre nez ? Enfin, peu importe. Nous manquons de chaise par conséquent, je vais vous demander de vous asseoir par terre, face à la table. Avec votre taille, ça ne devrait pas être un problème, hahaha.

Le remettre dans sa condition de victime était tout aussi important, même s’il ne devait pas sentir d’hostilité entre toi et lui, il devait quand même comprendre que No Dawn n’était pas un endroit plaisant à vivre.

─ Savez-vous pourquoi vous êtes ici, Hirohito Nakamura ? Et la raison de ma visite ?

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Hirohito Nakamura
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Jeu 1 Mai - 17:59



Ton agression semblait t'être un lointain souvenir, et pourtant, il a fallut que les portes de ta cellule s'ouvrent brusquement pour que tu réalises que c'était loin d'être fini. Tu découvris alors un homme vêtu d'un costume, l'oeil gauche caché derrière un amas de mèches ternies et conceptuelles. Un homme aux traits doux, à la voix rassurante, et pourtant, ces mots sont pour toi comme des poignards. Amaya Ikeda, traqueurs, obéissez-moi, voilà à peu près les seules choses que tu avais retenu de son discours. Tu restes le fixé, les bras ballants. Tu as envie de le défigurer mais tu as aussi envie de vomir, alors par défaut tu restes planté comme un imbécile. Tu étais alors prisonnier des traqueurs. Ironie du sort, toi qui pensais qu'ils ne s'attaqueraient jamais aux mutants en tête de file, tu t'es ma foi bien fait avoir. Alors c'est ici que finissent tous les portés disparus ? Dans un endroit dont ils n'ont pas vu le trajet, ils se réveillent tous à la lumière de néons agressifs dans une pièce aussi blanche qu'un linge, à en faire exploser la rétine ? Tu n'avais plus la notion du temps. Etait-ce vraiment hier, que tu t'es fait écrasé le visage contre ce bitume qui sentait la pisse et le fauve ? Qu'est-ce qu'on t'a fait entre temps, et pourquoi n'as-tu jamais entendu parler de cette prison ? Où est-elle ? Où es-tu... et surtout pourquoi ?
Voilà la question à laquelle te confronte Ikeda. Tu dois te juger toi-même et t'expliquer les raisons de ta présence. Tu n'auras sans doute pas de réponses si tu ne réponds pas, et bien que tu ne sois pas prêt à coopérer avec ce type, tu ne vois pas d'autres choix pour casser l'ennui.
Combien de temps vas-tu demeurer ici ? Est-ce que tu vas sombrer dans la folie ? « C'est ça et j'vais te lécher entre les orteils pendant qu'on y est. » Sur ces mots, tu te laisses tomber contre le matelas. Tu le regardes longuement. Tu hésites. Tu ne veux pas parler, mais si tu ne le fais pas, tu n'auras plus les pieds sur terre. « Je suis ici parce que je suis un mutant, que c'est votre boulot de faire ça, et que tu viens ici pour t'amuser, je suppose ? Moi qui pensais qu'après la seconde guerre mondiale le Japon allait arrêter de massacrer une race en particulier. » tu souris un peu « On est juste vos nouveaux juifs, vos nouveaux rats, haha. »

Tes iris se posent sur lui, agressifs. « Allez crever putain. »
Tu soupires, reposes ta tête contre le mur.
Dans tous les cas, tu n'espères pas être victime du syndrome de Stockholme. Tu as juste envie de lui casser la gueule.

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Ven 2 Mai - 16:45

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La rage fait partie des meubles, pose rien dessus.




Tu avais presque oublié le plaisir de discuter avec Hirohito. Il suintait l’arrogance, même dans une cellule blanche à No Dawn, sous l’océan. Une arrogance qui, si elle charmait les filles, avait le don de t’énerver. Mais, le plus plaisant, c’était son visage quand tu avais l’occasion de le rembarrer. S’il y avait bien un prisonnier intéressant à No Dawn, c’était bien Hirohito, pour le moment. Tu aurais aimé le voir tellement détruit au point qu’il accepte l’ordre de s’asseoir par terre, comme le ferait un animal de compagnie. Il faut croire que toutes les personnes ne sont pas comme Arlequin, enfin. Tu haussais un sourcil quand il commençait à parler des juifs ou des rats. En effet, le Japon n’avait pas été un pays brillant dans cette guerre. L’attaque de Pearl Harbor, la bombe atomique à Hiroshima, toutes ces choses ignobles. Est-ce que vous étiez en train de devenir les acteurs d’un nouveau fléau dans ce monde ? Tu poussais un long soupire, par plus choquer que ça par ses dires. La seule personne sur la défensive, c’était lui. Compréhensible car il était enfermer, sans même savoir vraiment pourquoi et en pleine base ennemi. Au moins, il connaissait un peu les traqueurs. Pas prudent mais, malin. Ce type avait été stupide de ne pas se sentir suffisamment concerné par l’existence des traqueurs pour ne pas avoir pris des gardes du corps avec lui mais, suffisamment intelligent pour s’être renseigné sur vous.

Tu applaudissais. Oui, tu applaudissais Hirohito. Pas d’une manière ironique, au contraire, tu étais respectueux de voir que malgré la situation dans laquelle il se trouvait, il trouvait toujours le moyen de t’envoyer quelques sarcasmes à la figure. C’était important, ça aussi. Car s’il avait été aussi facile à briser, tu aurais mieux fait de le tuer cette nuit-là. Tu étais heureux d’avoir enfin trouvé un partenaire de joutes verbales à ton niveau. Même si tu avais un ascendant incontestable sur lui, au vu de la situation.

─ Je suis heureux de voir que la joie de vivre ne vous a pas quitté, ainsi que votre humour. Cependant, monsieur Nakamura, vous faites fausse route sur la raison de ma présence. Je ne vois aucun amusement à venir dans cette cellule dégueulasse pour échanger quelques sarcasmes avec vous. Je suis simplement intrigué de voir votre évolution dans un cadre comme celui-ci. – remettant sa cravate, il reprit avec un sourire et une voix enjouée. – Et vous faites également fausse route sur ce que vous êtes réellement, vous les mutants. Vous n’avez absolument rien à voir avec l’ignominie des actes proférés à l’encontre du peuple juif. Vous êtes des… malades. Et notre rôle, c’est de vous soigner. D’enrayer cette maladie mutante qui semble se propager à vitesse grand V. Et si jamais le sujet est intraitable, on l’élimine. C’est aussi simple que ça, c’est un programme de préservation de l’ordre Japonais.

Tu marquais quelques lignes sur ta feuille, sans vraiment te soucier de la réaction du destinataire de tes révélations. Après tout, la manière dont il comprenait ta logique n’avait que peu d’importance, ces actes étaient ignobles. Et tu n’étais pas fier de ces actes et l’humanité que tu perdrais à les proférer. Tu acceptais même à moitié que tu venais discuter avec lui uniquement pour tuer le temps, le traitant comme un sujet d’expérience. Tu te raclais la gorge, un peu coupable mais, pas de quoi lui faire des cadeaux. Tu n’aimerais pas être à sa place et même si les objectifs étaient faux, tu lui donnais un os à ronger. Une pénitence était toujours plus simple quand on avait quelqu’un à détester.

Tu continuais à gribouiller sur ta feuille, semblant même concentré par le côté artistique que tu exprimais sur cette feuille blanche. Tu couchais tes émotions sur papier, pour rester le plus neutre possible devant lui. Tu devais être un mur infranchissable, le maître des lieux. Tu relevais les yeux vers lui, reposant ton stylo droit et croisant à nouveau tes doigts.

─ Ne vous en faites pas, monsieur Nakamura, je « crèverais » très probablement, comme vous dites, dans cette opération. Je ne pense pas qu’on puisse s’en sortir devant Dieu. Même si cela ne veut pas dire que vous allez vivre plus longtemps que moi, j’en ai bien peur. Est-ce que vous croyez en Dieu, monsieur Nakamura ? Et par pitié, pas de phrases clichés comme « s’il y avait un Dieu il n’y aurait pas ci ou ça », vous savez tout comme moi qu’il n’y a pas de lumière sans ombre.

Suite à ça, tu perdrais ton sourire. Tu prenais un regard froid, voir glacial, alors que tu continuais à fixer Hirohito. Il devait apprendre à écouter les ordres, ce n’était pas plaisir d’humiliation ou de domination mais, simplement une vérification qu’il se plierait aux ordres sans broncher. Auquel cas, tu devrais sévir.

─ Il me semblait vous avoir dit de vous asseoir par terre, Hirohito.

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Hirohito Nakamura
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Ven 2 Mai - 20:55



Amaya Ikeda fait parti de ce genre de personnage auquel tu n'aimes pas te confronter : plus malin et étonnamment calme, il arrivera à te faire croire que tes convictions sont fausses alors qu'elles ne l'étaient pas forcément, tout cela pour marcher en son propre et unique sens. Tu te méfiais de ces gens-là, les beaux parleurs comme on dit. Ceux qui n'ont pas besoin d'user de la violence pour vous mettre hors de vos gonds. Tu en es un aussi, en temps normal, refusant de salir ta chemise avec le sang d'autrui et devoir abîmer ton pauvre poing n'est pas vraiment ce qui te branche le plus. Tu es un fin manipulateur, mais aujourd'hui, tu es le manipulé. Et pourtant, tu es incapable de te défaire des liens qui te nouent à ton bourreau. Mais tu sais qu'ils sont là, ils ne sont plus totalement invisibles. Les fils de l'intoxication.
Tu as presque envie de vomir face à ce discours qui respire le racisme. Tu ne pensais pas qu'après ces guerres violentes que tu as étudié avec très peu d'implication, le Japon irait encore à parler de race et les distinguer les unes des autres par des critères précis. Le sous-lieutenant avait beau prétendre que la mutation était similaire à un virus, cela n'en demeurait pas moins puéril. Tu n'es pas un grand justicier, un altruiste ni même un homme qui rêve d'utopie, le monde est ce qu'il est, mais tu te dis que sans les mutants, certaines choses n'auraient pas pu être accomplies, et c'est ça qui rend le quotidien intéressant : il est imprévisible. Si imprévisible que tu te retrouves tout de blanc vêtu, le nez cassé et assis sur un lit alors qu'on venait de t'ordonner de t'asseoir par terre pour la seconde fois.

Tu restes silencieux un long moment, refusant de répondre à ton interlocuteur qui avait l'allure d'un pingouin. Et le bruit incessant de son stylo contre la feuille t'agace, ça te fait tiquer, claquer ta langue contre ton palais. Le moindre mouvement de sa part serait apte à te rendre fou. Mais au moins, grâce à ça, même s'il est trop tard, tu réalises à quel point tu vivais dans le faux et que tu aurais pu y faire quelque chose. Belle leçon de morale, apprise au dernier moment.
Tu te lèves d'un bond, tu te mets face à la table. Tu regardes l'asiatique, yeux dans les yeux. Tu commences à t'abaisser et ni une ni deux, tu balayes la table de tes mains pour lui retirer ce foutu morceau de papier et le stylo, les faisant voltiger dans la cellule. Après quoi, tu écrases tes paumes avec rage contre le panneau avant de t'approcher de lui, plantant tes pupilles jaunies par la mutation.
« Une maladie, tu dis ? La plus grande maladie jamais connue c'est sans doute celle dans laquelle tu te trouves, autrement dit, ce que vous appelez une organisation. Tu sens la mort à plein nez, et la jalousie. Tu es humain, tu n'as rien, même pas la chance de pouvoir rendre ta vie intéressante alors voilà, tu te venges, tu séquestres ceux qui ont réussi à faire quelque chose dans leur existence, de bon ou mal. Crois-moi, on appartient tous à la même espèce. On est tous un tas d'humus en décomposition. Il y en a qui mettent plus longtemps. Tu me laisseras pourrir dans cette cellule si cela te chante, mais ton tour viendra, à toi aussi. Tu esquisses un sourire.  C'est bête. Tu vas mourir sans jamais avoir assouvi tes désirs, toi. »
Tu t'écartes à nouveau, refusant de t'approcher amplement au risque de le frapper. « Ensuite, pour répondre à ta question... Tu fourres tes mains dans tes poches, menton relevé. Je ne sais pas  si je dois vraiment croire en Dieu. Si oui, je pense que je serai déçu parce que s'il y a bien un assassin et un manipulateur qui me répugne, ce serait bien lui. Il a toutes les cartes en main, et je ne veux pas qu'on décide de mon destin. Alors je préfère me rassurer en me disant que c'est juste des conneries qui donnent un sens à la vie des pauvres bougres qui n'ont plus rien d'autre à faire. »

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Ven 2 Mai - 22:35

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Imprévisible, sous pression, agressif. C’était ce à quoi son geste te faisait penser. En effet, quand tu pensais qu’il allait se plier à tes ordres, il avait envoyé la table volé, accompagné de la boite et de la feuille. Il avait eu une poussé d’adrénaline ? En tout cas, il refusait de se soumettre à ta volonté. Tu aurais pu l’écraser au sol, l’humilier à nouveau. Mais ça aurait été simple, beaucoup trop simple. Tu avais gagné le premier round, tu avais entamé le deuxième sans même qu’il ne s’en rende compte. Cependant le fait qu’il perde son air décontracté et qu’il se sente sous pression, ça c’était une victoire en soit. Il avait enfin commencé à se bouger les fesses, c’était le bon moment pour lancer un peu l’action. C’est donc après un rapide sifflement que tu commenças à nouveau à taper dans tes mains. Cette fois-ci, tu étais ironique. Tu applaudissais sa combativité mais, pas l’acte en lui-même. Peut-être que tu l’aurais trouvé impressionnant, si tu ne l’avais pas déjà vu t’implorer de l’épargner, à genoux devant toi, quand tu lui avais donné l’occasion de se battre.

Les soldats à l’entrée, eux s’étaient précipités dans la cellule, pour le mater. D’un rapide mouvement de la main, tu fis signe de ne pas le toucher et de plutôt remettre la table en place et d’apporter une autre chaise, placer en face de la tienne. Tu l’invitas à s’asseoir à sur la chaise, alors que toi tu te levais de la tienne. Tu t’approchais de la boite noire, reposant au sol suite à l’excès de violence du jeune homme. Tu posais la boite sur la table, tu continuais à le regarder avec un sourire.

─ Savez-vous ce que j’ai mangé ce matin, monsieur Nakamura ? Des raviolis et un thé vert. J’aime le thé vert. Ah bon, vous ne le saviez pas ? Alors, sans savoir ça, comment pouvez-vous simplement prétendre connaitre quoi que ce soit de moi ? Sachez monsieur que, vous et moi, nous ne sommes pas du même monde. Vous pouvez agiter vos petits bras autant que vous le voulez mais, ne me parler plus des réalités du monde, vous n’en savez rien. Alors, concernant la table ? Je souligne l’effort mais, il suffit d’un mot de moi pour effacer tous vos actes ou alors, dans le cas présent avec la chaise, vous offrir ce que vous désirez. C’était respectable mais, pas très intelligent.

Tu fis signe aux deux soldats d’amener un poste de télé, équiper d’un lecteur blu-ray relier à un disque dur externe. Une fois branché, la tv affichait une liste de films que tu parcourais avec la télécommande, dos à la table et donc dos à Hirohito. Tu gardais le silence alors que tu parcourais la longue liste de films. Tu t’arrêtais soudainement sur un film, te tournant cette fois pour faire face à Hirohito et dos à la large télé. Pendant que tu parlais, tes doigts parcouraient la rugueuse boite noire, l’époussierant un peu au passage.

─ Limiter Dieu à une personne capable de choisir votre destin, ne trouvez-vous pas ça un peu simpliste ? En une phrase, je suis capable de décider de votre destin, suis-je Dieu ? Le clochard vous braquant avec une arme est-il Dieu ? Non, c’est bien plus complexe que ça. La vie est un ordre et une chose inexpliquée ou injuste est reprochée à Dieu. Ne soyez pas si simple d’esprit.  

Hirohito n’était pas une personne stupide, au contraire, il était bien conscient de sa situation et il savait que ce n’était pas l’œuvre d’un grand barbu sur un trône fait de nuages. Tu essayais de faire quelque chose avec Hirohito, l’emmener là où tu voulais, qu’il t’obéisse un peu plus, qu’il commence à te craindre. Et au vu de sa capacité d’adaptation, il apprendrait à te craindre, plus que de te respecter. Tes doigts fins glissaient contre le rebord de la boite, soulevant le socle et glissant tes mains dans la large boite, agrippant un objet.

─ Nous ne sommes pas tous de la même espèce, monsieur Nakamura. Et ce n’est pas la capacité à cracher du feu ou maîtriser la gravité qui changera les lois de la nature. Il y a les dominants et les dominés. Il y a les chefs et les suiveurs. Les riches et les pauvres. Ce droit est déterminé à la naissance, monsieur Nakamura. – Suite à ce discours, tu sortis l’objet que tu avais agrippé et le posa sur la table. Il s’agissait du masque en tête de mort noir que tu avais utilisé pour l’agresser, il y a quelques nuits de cela. Sa réaction serait probablement intéressante. – C’est de cette chose dont Dieu se préoccupe, pas de votre destin stupide. Il s’occupe de distribuer le droit au commandement aux personnes dignes. Et soyons honnête monsieur Nakamura, avec ce que j’ai vu de vous cette nuit-là, même en lançant une table ou deux, vous ne faites pas parti des chefs.

Suite à ça, tu appuyais sur le bouton « play » de ta télécommande, mettant en route le film que tu avais choisis. Il s’agissait de « philosophie of the knife », un film de 4h30 mêlant image d’archives et film, c’était un bon fil conducteur pour les propos que Hirohito Nakamura avait tenu sur les actes du Japon pendant la seconde guerre mondiale. Tu souriais et tu prenais place sur ta chaise.

─ Vous-voyez ces gens avec des masques de chirurgien, sont-ils des médecins ? Non, bien sûr, ce sont des barbares. Des barbares qui ont commis des actes immondes. Bourreau et victimes, c’est encore quelque chose que Dieu a établi. Mon masque à moi est juste un peu… Différent.

Tu attrapais le masque dans tes mains pour le poser sur ta tête, son poids ne t’avait pas manqué. Tout ce que tu faisais était pour prouver ton droit à diriger, à avoir cette chance que lui a eu et pas toi. Tu combattais la jalousie par l’arrogance. Un combat de sourds-muets.

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Ven 2 Mai - 23:23



Des discours. De trop longs discours. Tu n'aimes pas ça, tu perds toujours le fil, trop peu attentif envers autrui. Tu détestes perdre ton temps à voir quelqu'un user de sa salive alors que les choses peuvent être dites si simplement. Néanmoins, sa Majesté t'a fait l'honneur de t'apporter une chaise, alors, tu ne bronches pas, tu t'assieds, toujours en le fixant du coin de l'oeil, méfiant. Et pendant qu'Amaya Ikeda déblatérait sur Dieu, toi, tu cherchais une faille. Une faille dans laquelle glisser tes doigts et détruire la structure. Tu ne pourras pas y aller avec les poings, c'est un combat mental. Pour ce faire, tu devrais écouter, continuer d'être attentif, mais tu ne serais pas toi si tu le faisais. Alors, c'est tout naturellement que toutes les informations balancées par ton interlocuteur finissent par rentrer dans une oreille et ressortir tout aussi vite par l'autre. Tu es exacerbé par cette situation car, dans le fond, tu ne comprends pas ton mal si ce n'est que tu es un profond connard doublé d'un mutant – et tu n'aurais jamais pensé que ce dernier point devienne un fardeau.
Pourtant, si tu devrais commencer à t'inquiéter pour ton cas, tu es étrangement détendu. Il ne manquerait plus qu'un thé et des gâteaux et tu te sentirais presque bien. Tout du moins, c'est ce à quoi tu songeais avec ironie alors que tes yeux s'attardaient un peu trop sur la boîte sombre entre vos deux personnes. Il n'a pas fallut plus de temps que cela pour que le traqueur n'en extirpe un objet qui te coupe la respiration. Tu te figes, yeux écarquillés, et tu te sens pris de nausées encore plus violentes. Non pas de peur, mais de rage. De rage de ne pas lui avoir casser la figure quand tu en avais l'occasion.
Et tu es en plein état de colère parce que tu avais hâte que cette rencontre s'effectue. Tu voulais voir quel genre de personne se cachait derrière ces matériaux, et d'un côté, ça aurait dû te paraître évident. L'allure droite et fière, le calme qui l'accompagne. Ca sautait aux yeux, et tu n'as pourtant rien vu. Tu réalises qu'Amaya Ikeda, aka ton agresseur, aurait pu être n'importe qui que tu serais resté aveugle.

Ton cœur bat un peu plus fort contre ta poitrine et tu jurerais que les cellules voisines seraient capables de l'entendre résonner. Ta bouche s'entrouvre et le silence persiste. Seule la télévision fait la discussion. Dire que tu n'as pas regardé un seul instant l'écran.

Amaya est ton divertissement personnel.

« Hmph. » Tu baisses le faciès, les quelques mèches argents venant s'aventurer devant les traits de ton visage. Et puis tu ris. Tu exploses de rire, te tenant les côtes. Tu es hilare. Ca y est ? Tu es devenu fou ? Tout ce blanc te fait tourner la tête ? Oh, grand dieu, non ! « Bien joué ! J'avoue, j'avoue. Tu es très fort, c'est mémorable, hahaha... »  Dis-tu en séchant les larmes aux coins de tes yeux, tes joues te faisant souffrir à force d'étirer tes lèvres et d'afficher tes dents. « Tu me fais rire. Non vraiment, je suis époustouflé. Tu parles de moi comme si tu savais quelque chose. On est pareil, quelque part. Je te juge et tu me juges, on a pas fini de tourner en rond à mon avis. » Tu te laisses tomber contre le dossier de ta chaise, ton crâne s'abandonnant vers l'arrière, contemplant le plafond immaculé. « Je n'ai jamais prétendu croire en Dieu, garde tes salaces pour toi, tu veux. » Tu tends ton bras vers le haut comme si on allait t'offrir une poignée de main divine. « Tu es doué pour les mises en scène je dois dire, le coup du masque, je ne m'y attendais pas. Mais crois-moi, tu soupires, tu devrais le porter plus souvent, il te va beaucoup mieux que ce faux visage que tu ne cesses d'aborder. » Ta main se referme vers le plafond. « Les émotions humaines sont un cadeau de nos ancêtres animaux ; la cruauté est un cadeau que l'humanité s'est offerte elle-même. » Tu reviens vers lui, et tu lui murmures dans un sourire : « Tu te prétends humain mais tu n'en es plus un. Tu as seulement conservé le présent empoisonné que l'humanité t'a donné. Ce présent dont tu abuses avec perversité. Mais quelque part, je peux te comprendre, ça doit être si excitant de jouer le rôle du bourreau sans en ressortir une once de culpabilité. Je serai presque jaloux de toi. Mais pas autant que toi tu ne peux être jaloux de moi. »

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Sam 3 Mai - 13:24

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Ta mise en scène semblait avoir provoqué l’hilarité et la personne en face de toi, au point même de voir quelques larmes coulés. Qu’est-ce qu’il y avait de si drôle ? Il saluait la mise en scène, la performance, le masque en lui-même. Ou alors, il avait tout simplement disjoncté ? En tout cas, l’entendre rire aux éclats te faisait rire aussi. Il t’amusait. Jamais avant un prisonnier ne t’avais amusé ou ne t’avais fait quitté ce visage neutre orné d’un ridicule sourire que tu t’amusais à présenter à tout le monde. Alors tu riais avec lui, de bon cœur. Sauf que le modificateur de voix qui accompagne ce masque rendait ton rire beaucoup terrifiant que ce qu’il devrait être. Cependant, tu ne pouvais pas être d’accord avec la suite de sa phrase. Tu parlais comme si tu savais tout de lui ? Bien sûr que tu savais tout, dans les grandes lignes. Tu l’avais vu face à la mort, se mettre à genoux devant toi quand tu lui avais donné l’occasion de se battre. Tu n’avais besoin de rien de plus pour le connaitre. Cette nuit-là, qu’on le veuille ou non, s’était fait une sorte de connexion entre lui et toi. Et bien que ça te peine de l’admettre, tu n’arrivais pas à obtenir la victoire complète sur cette personne. Pas la victoire complète que tu désirais réellement.

Alors, pendant qu’il parlait, tu ôtais ce masque de ta tête. Tu ne faisais que très peu attention à son discours qui te paraissais de plus en plus incohérent, comme si peu importe ce que tu lui disais, il n’écoutait pas. Tu lui donnais les cartes pour comprendre mais, il préférait utiliser ces cartes pour te prendre à la gorge. Une chose impossible, dans ce cas de figure. Néanmoins, il disait des choses intéressantes. Notamment le parallèle entre ce masque et ton faux visage. Intelligent, il avait compris que ce masque reflétait plus ton véritable être que ce visage que tu avais pris l’habitude de prendre, toi qui pensait être un bon acteur. Mais, lui aussi il prenait un visage humain pour un caractère bestial alors, qui était le mieux placer pour percer tes mensonges d’acteur qu’un acteur lui-même ? Tu tournais le masque pour le mettre face à toi, haussant un sourcil. C’était ce visage qu’il voyait sur le tien, hein ? Dieu merci, ton visage était quand même plus agréable que ça. En revanche, il venait de te faire réagir à ses mots. Il parlait de ta fausse condition d’humain et de ta jalousie pour lui. Il était arrogant, perspicace mais arrogant. En effet, il avait décelé la jalousie à l’arrière de tes actes mais, arrogant comme il était, il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Il ne voyait pas que tu n’avais aucune jalousie mais, plutôt pour ce qu’il représentait. Un homme intelligent qui avait mis ses chances naturelles sur le côté pour se vautrer dans le luxe et la luxure, au détriment du pouvoir naturel de commander que lui avait offert Dieu lui-même. Il ne méritait plus ce qu’il avait. Concernant ton aspect humain ? Eh bien. Tu passais tes mains sur le tissu recouvrant ton œil gauche et une bonne moitié de ton visage, l’arrachant rapidement, laissant la lueur rouge fixer ton interlocuteur, s’agitant.

─ Encore une fois, vous faites fausse route monsieur Nakamura. Je ne me suis jamais prétendu plus humain que vous, ça fait déjà un moment que j’ai perdu mon humanité. Vous devriez y réfléchir plus longuement, à vos erreurs de jugement. Vous pouvez me juger, bien entendu, c’est votre droit. La différence entre vous et moi c’est que, seul mon jugement aura une influence sur votre vie. Pourquoi serais-je jaloux de vous ? Suis-je jaloux de votre plâtre sur le nez ? De votre prison ? De votre mort prochaine ? Nous, monsieur Nakamura, vous n’avez rien que je puisse envier. Ou du moins, vous ne l’avez plus. Vous vous en êtes dépossédé vous-même.

Tu te relevais, laissant le tissu tomber au sol, alors que tu rangeais ton masque dans la boite noire. Tu faisais signe aux soldats à la porte de débarrasser la table et les chaises. Tu t’approchais d’Hirohito, touchant son nez du bout de ton index, exerçant ensuite une douloureuse pression dessus, un sourire aux lèvres.

─ Vous êtes bien trop centré sur votre petite personne et vos petits malheurs, vous ne voyez pas plus loin que ce petit nez gonflé par la douleur. Vous n’arrivez pas à comprendre ce que je cherche à vous dire, à vous expliquer. Alors, je repasserais une prochaine fois. Vous ne saurez pas quand mais, je reviendrais. Essayez de ne pas mourir, d’ici là. Hirohito.

C’était probablement la première fois que tu utilisais son prénom. Suite à ça, tu passais la porte et après un rapide mouvement de tête, tu claquas la porte. Le laissant seul avec ce film que tu avais mis en répétition.  

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Hirohito Nakamura
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Sam 3 Mai - 14:29



Ce fut sur ces derniers mots qu'Amaya sembla disparaître à tout jamais. Tu n'avais rien dit. Tu avais pensé, beaucoup. Et tu t'es juste laissé tomber, sur ton lit, face à l'écran de télévision dont le film tournait en boucle. La première fois, tu fermais les yeux. La seconde, tu te bouchais les yeux. La troisième, tu avais envie de vomir. La huitième, tu tremblais. La vingt-sixième, tu t'y faisais. Au bout de la cinquantième fois, ce n'était plus qu'un son répétif comme ta respiration. Tu t'enfermais dans ta cellule alors tu avais la possibilité de sortir, recroquevillé dans un coin de la pièce. Tu devenais psychotique. Il faisait toujours lumineux. A quoi ressemble le monde extérieur ? Tu as la sensation d'avoir oublié. Tu dormais à peine, tu mangeais à peine. Tu essayais de dormir pour faire passer le temps. Tu sombrais. Tu coulais. Tu étais au fin fond des abysses du désespoir, ta tête se frappant doucement contre la paroi. Ton corps se balance tout seul, tes yeux grands ouverts. Il y a une trace brune à l'endroit où tu te poses toute la journée. Boum. Boum. Boum. Tu entendais les autres prisonniers hurler contre toi. Boum. Boum. Boum. Ils n'entendaient que ça. Ton cœur semblait s'être définitivement éteint. Tu n'es jamais sorti. Tu pouvais entendre le grésillement du lecteur de vidéo quand le DVD se remettait en route. Et ça recommençait, encore, toujours.
Parfois, on te retrouvait assis à fixer l'écran sans même cligner des yeux. Et lorsque tu n'étais pas en train de frapper ta tête contre le mur, tu étais allongé à fixer le plafond, les cernes brunes s'accentuant avec le temps. Et pendant cette période, tu n'as pas adressé la parole à la moindre personne. Des Traqueurs défilaient, des détenus aussi. Tu te sentais seul, et tu ne pensais pas qu'il avait fallut pour toi de te faire incarcérer pour réaliser que tu l'étais depuis toujours. Tu parlais seul des fois, tu chantonnais. Tu chantonnais des chansons que tu inventais parce que le monde civilisé te semblait lointain.
Tu voulais mourir.
Ces trois mois de détention te semblèrent une éternité.

Amaya n'est jamais revenu. C'est la dernière personne avec qui tu as pu discuter. Maintenant, qu'en est-il de toi ? Boum. Boum. Boum. Tu n'as pu que regarder l'écran avec attention pendant tout ce temps. La torture, les images qui s'accumulent les unes et les autres. Dans quel monde vivais-tu réellement ?
Tu t'approchais lentement des barreaux, t'y accrochant. L'écran avait été sorti de ta cellule par précaution, sans doute. Mais il était devant toi. Toujours. Des fois, tu songeais à lui faire la discussion. Des fois, tu te mettais à rire quand tu voyais un membre voler. Mais tu ne tournais plus les yeux. Tu as fini par y faire face sans même broncher, sans même tiquer. Quand tu fermais les yeux, tu philosophais. Et au milieu de tout, tu paniquais : c'est quoi ton nom déjà ? Boum. Boum. Boum. Nakamura Hirohito. C'est quoi ton dernier bon souvenir ? … Boum. Boum. Boum. Peut-être le fait que tu aies rencontré ta meilleure amie pour la première et dernière fois. Tu ne te souviens qu'à peine de son visage et par moment, ça t'arrachait une larme. Et Shin, qu'était-il devenu ? Tu n'as même pas pu le remercier. Est-ce qu'ils sont à ta recherche ? Non, bien sûr que non. Est-ce que papa me cherche ? Non, bien sûr que non. Souviens-toi, Hirohito, il est tétraplégique et amnésique. Il t'a oublié. Tu as la sensation de devenir comme lui. Tu oublies tout. Tu regrettes ce que tu as fait. Tu regrettes qui tu es.
Boum. Boum. Boum.

Tu t'approches à nouveau de l'écran de télé. Tes poings se serrent.
Tu n'as plus la notion du temps mais ça fait une éternité que tu tournes en rond. Tu deviens fou. Complètement fou.
Tu tends ta jambe entre les barreaux avec rage et la télé s'écrase au sol.
C'est la fin de ton calvaire. « IKEDA ! » Hurles-tu enfin, de ta voix cassée, asséchée.
Il est cinq heures du matin.
Voilà trois mois que tu tournes en rond.
Aujourd'hui, tu as décidé de filer.

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Sam 3 Mai - 15:54

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Hirohito était une bête en cage, une expérimentation, un objet. Lui qui était si avide de son argent, arrogant et beau garçon. Le voilà à tourner en rond dans une petite cellule blanche, sans sentiments, sans chaleur, sans rien. Tu avais décidé que son enfermement et son silence ne durerait qu’une semaine. Néanmoins, au bout d’une semaine,  tu n’avais pas non plus donné d’ordre de le libérer et tu étais resté silencieux. Tu ne venais pas le voir, te réconfortant derrière les écrans qui filmaient sa cellule. Est-ce qu’il aurait tourné comme toi, s’il avait été enfermé aussi longtemps que tu l’avais été en prison, avant d’être sauvé par les traqueurs ? Tu essayais de reproduire le schéma avec Hirohito, en prenant cette fois le rôle du bourreau. Tu regardais Hirohito se meurtrire derrière ton écran, tu n’en avais pas le moindre plaisir. Mais, tu en avais besoin. Des fois, tu aurais aimé revenir dans ta cellule pour discuter avec lui. Pour te protéger de la culpabilité et de l’envie de le sortir de cette torture, de cet enfer, tu portais ton masque. Tu portais ton masque pour le regarder. Quand il parlait seul, tu lui répondais. C’était une situation particulière mais, tu étais aussi un peu enfermé à No Dawn par ton désir d’aller au bout de ton petit jeu. Un petit jeu qui, s’il était dur pour toi, l’était encore plus pour Hirohito.

Alors, qu’est-ce que tu deviendrais Hirohito ? Un bourreau ?  Tu perdrais tes sentiments ou alors tu vivrais comme jamais encore ? Et ce film horrible véhiculant l’horreur de la guerre qui passait en boucle depuis déjà une semaine, est-ce que tu le regardais, Hirohito ? Est-ce qu’il essayait de te comprendre, toi ? Il était un peu devenu ton compagnon de détresse, tu lui faisais vivre ce que tu avais vécu, à ta manière. Tu voulais le briser et ensuite le reconstruire. Pour finalement le tuer, si on t’en donnait l’occasion. Ça aurait été comme détruire à l’avance le monstre que tu étais devenu, toi. Tu n’étais pas sûr de la légitimité de tes actes mais, tu devais le faire. Et tes beaux discours sur le droit que Dieu t’avais accordé, est-ce que tu y croyais encore ? Et ce masque ne serait-il pas devenu ton vrai visage ? Depuis quand avais-tu cessé d’être Amaya pour devenir Black Mask à temps plein ?

Le temps s’écoulait, doucement. Peu à peu, tu oubliais pourquoi tu forçais Hirohito à regarder ce film ? Pourquoi tu faisais ça, déjà ? Trois mois que tu te forçais à garder une attention toute particulière sur ce prisonnier qui pourtant n’avait plus rien que tu voulais. Tu en oubliais ton but avec lui et avec le temps, tristement, tu en oubliais presque sa présence, en même temps qu’il s’oubliait lui-même. Ça faisait déjà plusieurs semaines que tu avais cessé de mettre ton masque et que tu avais même cessé de le regarder, le laissant seul à se cogner la tête sans raisons, encore plus seul que pendant les premières semaines de son incarcération. C’est dans un fracas et un hurlement dans la nuit que tout ceci repris son sens, alors qu’il hurlait ton nom à la mort. Tu te souvenais de tout le concernant, comme si tu ne l’avais jamais quitté. Il était temps de le reconstruire, d’en faire enfin l’objet de tes cauchemars et de l’éliminer, doucement.

Tu arrivais avec ton costume blanc devant la cellule, la télé qui était presque devenu comme un meuble était renversé, gisant au sol. Tu n’avais pas besoin de soldats, cette fois. Pas d’artifices, pas de mise en scène, pas de table et pas de chaises. Juste toi et lui, comme deux frères ennemis se réunissant pour s’étrangler. Tu ouvrais la porte de sa cellule et tu la refermais à clés, derrière toi. C’était le moment pour le dernier round, peut-être ?

─ Monsieur Nakamura, j’en aurais presque oublié votre présence parmi nous. J’espère que votre séjour avec nous est toujours aussi plaisant et que vous avez aimé nous petite… Séance de cinéma. Mais, j’imagine que vous ne m’avez pas appelé pour discuter du film avec moi, non ?

Tu t’approchais de lui, le fixant avec un sourire que tu n’avais pas eu depuis un bon moment. Est-ce que tes discussions avec lui t’avais manqué ? Tu continuais de t’approcher de lui, jusqu’à être arrivé en face de lui et poser une main sur sa joue. Sa peau était sèche et son teint livide. Il n’avait pas bonne mine et pour cause, il était ici depuis déjà trois mois. C’est pour ça que tu le gratifiais de son premier contact physique avec quelqu’un depuis trois mois.

─ Quelle pauvre créature êtes-vous devenu, depuis tout ce temps ? Êtes-vous fatigué de vous battre ? Êtes-vous toujours aussi arrogant, sans votre argent et votre pouvoir ? Bien, maintenant, assis.

Sans même attendre sa réaction, tu rivais ton œil mécanique sur Hirohito, gardant ta main sur sa joue.

─ Croyez-vous en Dieu, Hirohito Nakamura ?  

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Hirohito Nakamura
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Sam 3 Mai - 16:50



Il avait fallut que tu cries son nom pour qu'il déboule comme un animal fidèle. D'un côté, tu te sentais puissant de pouvoir amener Amaya comme le ferait un aimant, mais de l'autre, c'est lui qui détient les clefs du reste de ta vie, alors tu ne peux pas ressentir cette satisfaction de dominé. Tu devais l'avouer : tu étais écrasé. Tu venais de manger la poussière pendant de longs jours. Qui sait, peut-être que le monde extérieur a changé. Qui sait, peut-être que le monde s'est éteint. Dans tous les cas, tu l'ignores. Mais tu veux sortir. Tu veux sortir parce que tu as eu le temps de te confronter à ta propre personne plus que jamais. Tu veux sortir et changer. Tu ne changeras pas en bien, tu ne le sais que trop. Tu changeras en mal, mais tu changeras aussi en justesse. Tu sortiras d'ici comme un homme différent. Tu n'osais pas l'avouer, et tu ne le ferais sans doute jamais, mais cette incarcération t'avait rendu reconnaissant envers ton bourreau. Amaya Ikeda.  Ca y est, serais-tu victime du syndrome de Stockholm ? A jamais coincé dans les mailles du filet, à t'obliger à éprouver une once de sympathie pour quelqu'un qui t'a cassé le nez et t'as fait ramper à ses pieds ?
Le jeune homme rentre, et c'est dans un sourire que la discussion commence. Comme la toute dernière fois où vous vous êtes rencontrés. Aujourd'hui, vous êtes deux entités liées et pourtant inconnues l'une à l'autre. Tu lèves les yeux vers lui, tu n'avais jamais notifié cette différence de taille. Aujourd'hui, tu le redécouvrais, et quelque part, lui aussi.
La chaleur sur ta joue ne te fait même pas grimacer. Il y a trois mois, tu aurais hurlé et tu aurais fait un scandale, refusant le contact de la peau d'un homme contre la tienne. Mais qu'est-ce que cela pouvait t'importer dès à présent ? La seule chose qui a pu te toucher est le mur que tu n'as cessé de t'enfoncer dans le crâne jusqu'à forme une cicatrice à la base de ta chevelure blanche. Et ce contact là, avec un être humain, tu l'apprécies. Tu te donnes toi-même envie de vomir. Loin de là l'idée de fermer les yeux et quémander plus, tu demeures stoïque et tu continues de planter tes pupilles dans les siennes pour votre troisième affrontement.
Il t'ordonnait de t'asseoir, espérant alors que ces quelques mois d'emprisonnement t'aie transformé en docile animal prêt à laper la main du maître sous n'importe quel prétexte. Mais tu ne bouges pas. Tu restes droit, menton relevé, à la différence de tes paupières violettes et gonflées. Tu n'es sans doute pas beau à voir, mais ton orgueil n'a plus sa place entre ces murs et ces barreaux, ni même face à lui.
Croyez-vous en Dieu, Hirohito Nakamura ?

« Non. » Tu souris. « Mais je crois en la capacité de l'Homme à pouvoir le devenir. » Tu parlais d'Amaya et de sa façon à t'avoir contrôlé par le bout du nez jusqu'à ce que tu en perdes la raison. Tu parlais de ces hommes à la télévision qui torturait avec inconscience. Tu parlais de toi, qui a survécu. « Bien que je pense que les hommes ont suffisamment fait pour lui qu'il devrait se donner la peine d'exister. » Tu tends alors doucement ta main vers lui à son tour et ta paume s'abandonne contre sa poitrine. « Et vous, Amaya Ikeda, croyez-vous en Dieu ? » Tu voulais savoir si son cœur était capable de battre en offrant une réponse sincère. Une vraie réponse. Pas de jolies phrases à couper le souffle. Ou à t'étouffer.
Tu demeureras toujours aussi arrogant, orgueilleux.

Mais ton monde intérieur a changé, pour sûr.

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Dim 4 Mai - 18:44

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Tu étais rassuré. Rassuré quand tu voyais Hirohito se dresser devant toi, refusant de s’asseoir au sol comme un animal. Si ces trois mois d’emprisonnements n’avaient pas réussi à le mettre au sol, comme un animal, ça justifiait le fait que tu n’y étais pas parvenu, il y a trois mois. Et ça prouvait également que sa fierté et son orgueil n’était pas une invention uniquement présente pour faire couler de la cyprine entre les jambes des adolescentes pré-pubères. Tu souriais parce que, effectivement, Hirohito était digne de respect. C’était une ordure qui avait passé sa vie à vivre dans ses droits sans jamais chercher à évoluer mais, c’était un adversaire digne. Et si ces trois mois l’avaient fait évoluer, il en deviendrait même dangereux de l’affronter une troisième fois. Tu avais remporté le premier tête-à-tête avec une facilité déconcertante, la première fois. La deuxième fois, son répondant t’avais fait tiqué et tu avais eu du mal à l’emmener dans ton sens, on pouvait même dire qu’il avait remporté la deuxième manche simplement par avoir provoqué ton départ de la cellule. Néanmoins, cette fois, tu ne laisserais pas la victoire t’échapper.

Une fois de plus, il refusait l’existence de Dieu. Il semblait nier l’existence de cette chose, du plus profond de son être. Cependant, tu faisais fausse route et tu le compris avec son sourire et ses paroles. « Mais je crois en la capacité de l'Homme à pouvoir le devenir. ». Faisait-il référence à toi ? Est-ce que tu étais devenu comme un Dieu, à ses yeux ? Peut-être pas d’une manière aussi radicale, non. Mais, il te voyait probablement d’un œil différent, plus comme sa lumière salvatrice. Il s’adonnait même à quelques fantaisies, comme poser sa main contre ta poitrine pour ressentir les battements de ton cœur. Il devait en être bien déçu, bien sûr. Car toi, tu ne ressentais absolument rien au contact d’un autre humain. Pas que tu sois l’homme le plus froid du monde, bien entendu mais, tu savais comment garder ton calme et ne pas te laisser déconcentrer par un contact physique, peu importe la personne qui en était à l’origine. Tu retirais ta main de sa joue, pour ensuite attraper son bras et l’écarter de ton torse, sans la moindre violence. Tu étais même plutôt calme, plutôt doux. Tu ne pouvais simplement pas lui laisser le pouvoir d’essayer de te déchiffrer, toi l’entité qui l’avait enfermé et qui devait garder le contrôle sur lui, comme un marionnettiste avec sa marionnette.

Tu gardais son avant-bras dans ta main, le fixant dans les yeux à ton tour. Est-ce que tu croyais en Dieu, toi aussi ? Tu ne savais pas. Tu n’en savais que trop rien. S’il y avait un Dieu, tu ne comprenais pas. Ce n’est pas que tu ne comprenais pas la pauvreté ou les meurtres, il est évident que ces choses n’étaient que les conséquences du comportement humain et pas le bon vouloir d’une entité supérieur à vous. Tu ne comprenais pas pourquoi toi ? Pourquoi c’est toi qui avais dû vivre ce que tu as vécu, pourquoi c’est toi qui a subis ce que tu avais subis. Peut-être était-ce pour justement construire l’homme que tu étais mais, à quoi bon ? Est-ce que tu avais quelque chose à prouver ou accomplir ? Ton regard s’évadait, tu regardais le plafond blanc de la cellule. C’était ça qu’il voyait depuis trois mois ? Trois mois sans voir le ciel, sans sentir la pluie sur son visage, sans ressentir le vent comme une caresse ?

─ Pour moi Dieu est une entité qui nous offre des droits, qui nous offre notre destin. Alors, disons que dans le cas présent, je crois en ma capacité devenir cette entité.

Tu lâchais ton bras et t’avançais dans la cellule, elle ne sentait pas bon. En même temps, à quoi pouvait-on s’attendre d’une cellule à No Dawn ? D’une odeur de vanille ? Tu gardais ton attention sur Hirohito, du coin de l’œil. Et du bon œil. Tu t’allumais ensuite une clope, tu en avais besoin ce soir si tu voulais rester aussi stoïque qu’à l’accoutumé. Tu regardais la fumée de ta cigarette monter au plafond et s’écraser contre la surface plane. Tu soufflais ensuite la fumée de ta cigarette, l’odeur du tabac envahissant l’odeur de la cellule, se mélangeant pour former un résultat des plus désagréables

─ Monsieur Nakamura, est-ce que vous nous détestez pour ce qu’on vous a fait subir ? Avez-vous envie de vengeance ? De mordre la main qui vous a frappé ? Non, plus simplement. – Dit-il en rivant à nouveau ses yeux sur Hirohito – Est-ce que vous avez évolué, monsieur Nakamura ? Est-ce que vous comprenez ce que je veux ?  

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Hirohito Nakamura
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Dim 4 Mai - 20:31



Au moins, Amaya ne mâchait pas ses mots. Le voilà affirmant être capable de monter sur le trône divin. Tu n'en doutais pas. S'il y a quelqu'un qui pouvait devenir Dieu parmi vous, c'était lui. Tu ne penses pas cela par modestie ; tu n'envies en rien le fait d'être une entité. Quel quotidien ennuyant que de voir les êtres humains naître et mourir par la suite, peu importe la façon dont l'existence sera tournée, le bout du chemin est le même pour tous. Il n'y a aucune péripétie excitante, ni même la possibilité de trouver un jour un adversaire de sa taille. Toi qui a toujours été mégalomane et d'un orgueil sans fond, tu n'as jamais voulu être le meilleur, et bien que tu te mettais souvent au-dessus des autres, tu aimes l'adversité, la possibilité du défi, bien que cela relève d'une part de masochisme en toi. Néanmoins, ton bourreau s'était refusé à ce que tu puisses vérifier la portée de ses dires. Son cœur s'éloignait de ta main dans un calme déconcertant, alors que tu as passé ces derniers mois à te fracasser la tête contre un mur, que tu es aveuglé par cette lumière et que le film tourne toujours dans ton crâne. Tu entends les cris, les souffrances. Tu ne pourras jamais t'en défaire, tu le fais, même le temps n'y fera rien. Philosophy of a knife est désormais la seule musique que tu seras apte à entendre, ta nouvelle façon de voir la vie, pour le meilleur comme pour le pire.
Étrangement, tu as un mouvement de recul lorsque la fumée de cigarette s'évapore dans l'air qui vous entoure. Tu as été trop longtemps en abstinence et désormais, cette odeur autrefois familière te semble... écœurante. C'est alors que tu retrouvais ce sentiment d'amusement mêlé à la haine lorsque les yeux joueurs de ton geôlier se posaient sur toi. Tu ne peux t'empêcher d'esquisser un sourire. Un sourire autrefois arrogant, aujourd'hui simplement étrange.

Tu fais un pas vers lui, tu plaques ta paume contre sa gorge, l'obligeant à s'écraser contre le mur. Tu ne forces pas, tu sais qu'on pourrait te briser la nuque : les gardes ne sont jamais trop loin. « Ce serait trop simple de te haïr et de me venger. » Lances-tu finalement. Tu le relâches sans plus attendre, tu ne cherches pas à prendre plus de risques. Tu es déjà en bien mauvaise posture. « Ce que tu veux... » Tu roules des yeux, t'avançant vers la paroi où avait été coincé le pseudo-dieu. Ton dos s'y repose. « Être moi mais faire les choses d'une meilleure façon. » Tu pouffes de rire. « Oups, pardon, ce n'était peut-être pas ce à quoi tu t'attendais. » Tes pupilles s'attardent sur lui.
C'est vrai qu'en trois mois – et rappelons-le, tu ne sais pas du tout que trois mois se sont écoulés – tu as eu le temps de retourner la question dans tous les sens. C'était devenu ta seule occupation entre ces boum incessant que faisaient ton front contre le mur. Tu hausses finalement les épaules.
« Ce que tu veux est silencieux. Ce n'est pas précis, c'est une chimère. C'est pourquoi je me tairai sur la question. » Tu faisais preuve d'un calme étonnant, à la différence que ton cœur s'emballait à l'idée de sortir d'ici. Tu reviens te positionner face à lui, le jaugeant du regard. « Mais j'étais le rat de laboratoire dans cet histoire, finalement. Alors... que vois-tu de cet œil, Amaya ? » Dis-tu en pointant l'oeil humain de l'homme. « Pas celui-là. » Et tu mets ta paume devant la visière robotique. Sans bouger, et seulement dans un murmure à peine audible, tu ajoutes : « Dis-moi ce que tu vois en tant qu'homme, pas en tant que bourreau, traqueur, entité, ni même robot. »

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Lun 5 Mai - 13:09

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Pas d’hésitation, d’un geste franc il avait plaqué la paume de sa main contre ta gorge pour te plaquer contre le mur. Tu ne comprenais pas où il voulait en venir, avec ceci. L’isolement l’avait-il rendu incohérent à ce point ? Etait-il partagé par le sentiment de vengeance et la peur que tu lui inspirais ? En tout cas, il était différent. Ces trois mois d’isolement et de réflexion avaient fait de lui un homme nouveau. Trop simple de te haïr ? Il avait enfin cessé d’être la personne choisissant la voie de la facilité, préférant la voie complexe mais au combien gratifiante ? Tu ne pensais pas que cette petite thérapie improvisé ferait autant d’effet sur le patient en question, tu étais même étonné qu’il soit aussi réceptif à tout ceci. Mais s’il ne te détestait pas, qu’est-ce que tu lui inspirais ? De la peur ? De l’admiration ? Il n’était pas rare que les gens comme lui développent le syndrome de Stockholm, surtout que tu avais tout fait pour le provoquer chez lui, pour faire de toi celui qui décidera de la suite de sa vie. Disons que pour cette fois, tu avais atteint un objectif.

Et il te prouvait enfin que tu ne t’étais pas trompé sur le personnage. Il était intelligent et pour preuve, il avait trouvé la raison de ta haine envers l’image qu’il représentait. Tu voulais être lui mais, faire les choses d’une manière différente. C’était le cas, c’était tellement simple, c’était seulement une envie. Il savait parler, on dirait même qu’en ces trois mois il avait appris à parler quand il le fallait et surtout, il avait appris à écouter. C’est maintenant qu’Hirohito allait devenir dangereux, allait devenir quelqu’un. Et ce quelqu’un ne serait pas quelque chose de bon, peut-être que philosophie of the knife deviendrait sa philosophie à lui aussi. Tu laisserais repartir un monstre, de cette cellule. Un monstre qui aura l’argent et l’ambition. Mais un monstre dont tu aurais toujours, plus ou moins, la laisse en main. Et ce monstre de compagnie pourrait aussi devenir ton plus redoutable adversaire. Et à cette idée, tu souriais.

Il avait décidé de poser des questions, lui aussi. Il n’était plus l’arrogante créature ne pensant qu’à son malheur que tu avais amené dans cette cellule, il était conscient de la problématique elle-même. Et la problématique c’était ce que toi, tu pensais de lui. Si tu le considérais apte à sortir de No Dawn, lui rendre sa liberté. De toute façon, même si tu le faisais, il n’aurait plus jamais vraiment sa liberté. Tout comme toi, on t’avait rendu une fausse liberté, à ta sortie de prison. Tu n’étais finalement pas meilleur que les ordures du gouvernement, c’était la nature humaine. Néanmoins tu avais probablement aidé Hirohito et pour ça, tu étais peut-être meilleur qu’eux.

─ Commençons par ce que je sais. Ce que je sais, c’est que j’ai amené dans cette cellule un enfant capricieux dont l’arrogance n’avait d’égal que la situation désespérée dans laquelle il se trouvait. Cet enfant avait même renversé une table, par simple caprice, alors qu’il lui suffisait simplement d’écouter pour sortir d’ici. – Tu haussais les épaules et tapa le bout de ta cigarette avec ton index pour faire tomber la cendre sur le sol – Et ce que je vois maintenant, c’est un homme. Un homme qui sait parler et qui sait écouter. Vous n’êtes plus un petit garçon, monsieur Nakamura. Vous êtes quelqu’un, maintenant.

Tu te décollais du mur, tu t’écartais d’Hirohito et tu t’approchais de la porte de sortie de la cellule. Tu ouvrais ensuite la cellule, le sourire aux lèvres. Si jamais il ne prenait pas le temps de t’écouter malgré la tentation de la porte ouverte, il n’était pas prêt à sortir. Vous aviez parlé de nombreux sujets, de Dieu à la torture en passant par le vrai visage des gens et l’échelle sociale. Mais, est-ce que vous aviez simplement parlé d’avenir ? De son avenir, une fois qu’il aurait quitté cet endroit, ce tombeau sous-marin ? Tu faisais maintenant à la porte ouverte, s’il essayait de sortir, tu l’en empêcherait de le laisserais au frais pendant encore quelques mois.

Tu laissais tomber ta cigarette sur le sol, l’écrasant avec ton pied. Pendant que tu ouvrais la porte, tu avais pris quelque chose que tu avais ramené avec toi avant de venir. Tu le gardais cacher dans ton dos, attendant simplement la fin de ton discours pour lui envoyer.

─ Quand je vous ai vu, monsieur Nakamura, j’ai eu une idée. Une idée, celle de vous faire sortir de votre abysse, de votre quotidien affreusement emmerdant. Cette idée vous a fait enfermer ici pendant trois mois. Et aujourd’hui, c’est aussi cette idée qui va vous faire sortir d’ici. – Suite à ça, tu lui lançais l’objet caché dans ton dos. C’était le masque que tu avais utilisé pour sa capture, il restait même du sang sécher sur l’emplacement du front. Peu importe, tu en avais d’autres. Celui-ci était un cadeau. – Et ça, c’est simplement pour vous rappeler ce que je vous ai déjà dit, une idée est une chose tenace.  

Un raclement de gorge et tu te tournais pour prendre un sac que tu avais également posé à l’entrée de la cellule. Tu ne savais pas pourquoi mais, tu savais qu’aujourd’hui serait le moment de son départ. Tu lui lançais donc le sac avec quelques affaires, juste de quoi se changer ou manger un petit quelque chose. Tu étais humain, tu n’allais pas le laisser mourir et vivre dans la crasse jusqu’à son retour chez lui, non ?

─ Avant de vous passer ce sac, je dois vous poser une question et exposer deux ou trois conditions. Premièrement, la question : qu’est-ce que vous avez l’intention de faire, une fois dehors ?

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Lun 5 Mai - 17:20



C'est vrai. Adieu les caprices, l'immaturité qui rythmaient tes jours comme une chanson inlassable. Adieu Hirohito Nakamura, éternel imbécile, abruti qui a touché le fond. C'est vrai, tout était vrai. Tu te sentais plus homme qu'enfant désormais, tu n'avais plus peur de planter tes yeux dans ceux de ton bourreau. Aujourd'hui, vous vous retrouviez sur un socle de même hauteur. Tu ne pouvais plus être écrasé, au contraire, tu ne pouvais que t'élever. Voilà ce que tu te convaincs depuis que tu as fait face à toi-même. Tu as réalisé que ton plus grand ennemi était en toi, et pendant ces trois mois de torture, tu l'as abattu de sang froid, et te voilà comme un phénix qui renaît de ses cendres : tu es comme un nouveau-né qui sait déjà tout. Amaya s'écartait de toi, le contact avec son œil robotique se rompt aussitôt. Mais le discours continue, la porte est pourtant grande ouverte. Tu la fixes, avec envie, ton cœur s'emballe. Autrefois, tu aurais pris tes jambes à ton cou et tu aurais joui de la liberté. Pourtant, tu savais que tu ne pourrais pas réellement sortir d'ici sans son aide, à lui. Les rares fois où tu sortais de la cellule, tu te promenais dans ce néant immaculé, croisant quelques prisonniers qui traînaient des pieds, l'air perdu, qui n'adressaient jamais un mot. Vous étiez comme des poissons, vous nagiez côte à côte sans jamais vous lier, et même lorsque le prédateur est là ; c'est chacun pour sa peau.
Toujours est-il que tu prenais ton mal en patience. Après tout, une heure ou deux de plus ou de moins, tu n'y ferais pas grande différence malgré a hâte qui gronde en toi. Le traqueur ne se fait pas plus désirer, te lançant un objet sombre dans les mains. Tu tends les tiennes, réceptionnant le tout, et dès que la forme se retrouve entre tes doigts, les souvenirs se ravivent. Souvenirs pourtant traumatisants, mais à ce jour, sont insignifiants. Ou, pas tout à fait. Disons plutôt : vivificateurs. Tu esquisses un sourire lorsque tes phalanges effleurent doucement les traits du masque noir, sentant un léger renflement là où ton nez s'était écrasé il y a tant de mois maintenant.
Un cadeau, alors. Ou plutôt, une marque d'appartenance de la part de ton bourreau ? « C'est d'un narcissisme... » Pouffais-tu dans un murmure inaudible. Oui, tu voyais ça comme l'orgueil d'Amaya Ikeda, voulant t'accompagner où que tu ailles. Ce masque n'est pas là pour te rappeler qu'il t'a fait mal, mais pour te rappeler que tu t'es plié face à lui et que cela ne t'a pas sauvé la vie. Pour preuve, tu es mort une fois.

Alors enfin, on te lançait la perche : tu pouvais sortir, mais sous condition. Détachant ton regard du véritable visage d'Amaya pour t'attarder sur celui qu'il aborde dans la vie de tous les jours, armé d'un sourire insaisissable. Ce que tu comptais faire ?
Tu lèves les yeux vers le ciel. « Tu me déçois Ikeda, moi qui pensais que tu étais friand de surprise. » Rictus. « Je vais changer certaines choses. Tu finiras par le découvrir tôt ou tard de toute manière. Après tout ce masque... Tu le brandis devant toi. Est un peu notre chaînon, n'est-ce pas ? » Sourire, encore. « Et je suis certain que je suis ton sujet favoris, tu ne me lâcheras pas de sitôt, à mon vis. A moins que tu n'aies déjà vécu cette expérience à maintes reprises avec d'autres mutants.  » Tu avais été un peu plus sec sur ces derniers mots. Quelque part, tu ignorais tout du boulot de traqueur et pourquoi l'on te relâchait à ta demande. Est-ce qu'un homme a déjà tourné en rond dans cette cellule, a vu le même film pendant des jours et des nuits, est-ce qu'un homme a déjà affronté Amaya et a fini à égalité avec lui aussi ? Tu ne peux pas t'empêcher de ressentir un soupçon de jalousie. Mais très vite ton regard brumeux reprend son allure originel. « Quelles sont les conditions ? »

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Mer 7 Mai - 12:16

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C’était la fin, finalement. Tu allais laisser partir la créature de sa cellule, après l’avait forgé. Forgé à ton image ? Non, forgé à l’image du monde. Tu avais fait un monstre aussi monstrueux que le monde lui-même. Un monstre qui avait regardé des images horribles en boucle pendant trois mois, au point où ces images étaient presque un jeu. Tu avais fait quelque chose de ce quelqu’un et tu ne savais pas trop ce qui en résulterait, une expérience abouti ou un échec ? C’était à lui de te prouver qu’il était capable de faire quelque chose des chances que tu lui avais redistribuées. Tu avais parlé de Dieu, un être capable de donner le pouvoir aux humains simplement par sa volonté. Alors, n’avais tu pas agit comme un Dieu avec Hirohito ? Est-ce qu’il le comprenait ? Narcissisme, comme il l’avait évoqué il y avait quelques secondes. En effet, tes actes étaient un peu narcissiques, cherchant à faire gonfler ton égo en toi, dans le but de te remettre de l’épreuve de ton échec à Atlantide et de la perte de ton œil. Tu avais besoin de te prouver quelque chose ou de le prouver à quelqu’un ?

Hirohito avait enfin des paroles intelligentes et utilises, il avait compris le sens de ce masque. C’était comme votre lien, votre petit souvenir, votre secret. Pour qu’il n’oublie pas votre confrontation, ta victoire pour le moment. Tu souriais et approuvait ses dires avec un hochement de tête, c’est vrai que s’il avait l’intention de changer des choses, tu le découvrirais de toi-même, tu gardais un œil sur lui. Il se montrait intéressant, arrivant même à te garder en mystère. Continue, Nakamura. Vécu cette expérience avec d’autres mutants ? Non, certainement pas. Les mutants avaient tendance à se placer en victime, sans écouter, comme lui avant. Mais tu n’étais pas lié à eux, tu n’avais rien à voir avec eux, donc tu lançais l’exécution directement. Tu n’avais pas le respect de la vie comme certains pouvaient l’avoir, ton travail était d’être la faux de la mort. Tu laissais le voile noir s’abattre sur la vie des mutants, comme un nuage noir qui éclipse toute lumière. Néanmoins, tu avais perçu quelque chose en Hirohito, quelque chose d’exploitable. Il était comme un morceau de charbon que tu essayais de transformer en belle pierre, brillante et solide.

─ Tu es le premier que je fais sortir de cette prison. A vrai dire, tu es le premier à ne pas comporter comme mon petit chien, dans cette cellule. C’est peut-être aussi ça, qui t’as sauvé la vie une première fois. Commence par me suivre, je t’expliquerais les conditions en route.

Tu lançais le sac dans les bras du jeune homme, se déplaçant dans le couloir. Tu n’étais pas mécontent de quitter cette cellule puante, bien que le reste de la prison n’était pas vraiment plus accueillante. La prison était large de plusieurs kilomètres, c’était impressionnant, même pour toi. Tu avais fait préparer un véhicule pour traverser la prison, jusqu’au hangar des sous-marins. Le trajet avait pris plusieurs minutes, minutes pendant lesquels il pouvait admirer le vide blanchâtre de No Dawn, la prison la plus sécurisée sur Terre. Ou plutôt, sous l’eau.

Oui, cette prison était impressionnante mais, c’était tout normal. Après tout, vous aviez des prisonniers pour le moins atypique. Des mutants capable de jouer avec le feu, la gravité, se transformer. Tous ces pouvoirs étaient inutiles ici, tous les mutants étaient à égalité pour vous, les traqueurs. Des fois, tu t’amusais à imaginer comment les mutants, eux, pouvaient vous imaginer. Des monstres sanguinaires, qui faisaient uniquement ça par plaisir ? Ou encore des mutants avec dans l’idée de s’improviser chasseur, eux aussi. Mais, qu’est-ce qu’ils pourraient faire, 8700 mètres sous l’eau ? De toute manière, tu n’avais entendu parler de menace pour vous, les traqueurs. A la fin du trajet, tu fis signe à Hirohito de te suivre dans le hangar, lui montrant ensuite le sous-marin que tu avais fait préparé.

─ Ce sous-marin t’emmènera à la surface, ne t’inquiète pas pour ce qui est du trajet, des hommes à moi sont déjà à l’intérieur, ils n’attendent que toi. Les conditions sont les suivantes : tu ne dois plus utiliser ton pouvoir de mutant et tu ne dois pas non plus parler de No Dawn. Tu te doutes de ce que tu risques, dans le cas contraire. Bien.  

Suite à ça, tu tournais les talons. Tu lui tournais le dos, pour qu’il sache que ce n’était pas un adieu mais plutôt un « à plus tard », car ils avaient encore un round à jouer.

─ J’espère que la prochaine fois qu’on se verra, tu seras capable de me rendre ce masque, comme je te l’ai envoyé. Je t’ai à l’œil. Sur ce.

Bonne route.

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Mer 7 Mai - 12:47



L'unique cicatrice que tu conserveras de cet épisode sombre dans ta vie ne sera plus qu'un masque. Un masque dont le sang a commencé à sécher. Tu ignores quel genre d'homme vas-tu devenir une fois sorti d'ici. Toujours est-il qu'il était temps pour toi de remonter à la surface. Tu fixais le paysage immaculé et infini de No Dawn, la boule au ventre. Tu avais hâte de quitter cet endroit, et quelque part, ça t'effrayait : tu t'apprêtes à découvrir le monde sous un nouvel œil, et tu n'es pas au bout de tes surprises, tu en es certain. L'on t'a forcé à voir la réalité sur toi-même, mais seras-tu capable d'accepter la réalité sur les autres ? Comment vas-tu pouvoir te comporter avec les quelques personnes qui appartiennent à ton entourage ? Shin ? Mei ? Est-ce qu'ils vont te détester et te mépriser ou bien ne remarqueront-ils rien ? Et pourquoi tu persistes à penser à ces deux-là, au juste ? Qu'est-ce que ça t'a apporté à part des problèmes ? Qu'est-ce qu'ils t'ont apporté par rapport à Amaya Ikeda ? Tu jettes un coup d'oeil à ton bourreau dont le calme olympique t’impressionnera toujours, et enfin, vous arriviez à destination. Prenant le sac contre toi, tu écoutes les dernières paroles du traqueur. Tu ne devras plus agir comme un mutant et ne jamais prononcer un mot sur ton enfermement. Voilà le prix à payer. Ca te semble raisonnable, tu esquisses un maigre sourire. Je t'ai à l'oeil. Oh, je sais que tu m'as à l'oeil, Amaya. Ce masque c'est ta visière, c'est le lien qui nous rapproche comme une corde aux cous. Je sais que chaque pas sera scellé selon ta volonté, c'est ce que tu voulais, après tout, me façonner selon ton propre modèle. C'est ce que tu voulais : vivre à travers moi, n'est-ce pas ? Je ne peux pas lutter, je suis encore faible. Non, je rectifie : j'ai accepté d'être sculpté ainsi par tes propres mains, pour le meilleur et surtout pour le pire.

Il tourne les talons et tu le regardes s'éloigner doucement. Boum. Boum. Boum. Ce n'est plus le son de ton crâne contre le mur bruni, c'est le son de ton cœur contre ta cage thoracique. Ton cœur qui s'emballe, excitation, crainte, adrénaline. Tu serres les poings et ton sourire persiste à l'image du sous-lieutenant. « Ikeda. » Tu t'étais rapproché à pas de loup pour lui attraper l'épaule et le regarder, dans un dernier affrontement avant un certain temps. Il y a trois mois, tu serais parti en courant, lâchement, pestant et hurlant ce que t'as fait subir cette organisation. Maintenant, tu fais presque retarder ton départ. « Prépare-toi. » Commences-tu. Tu t'approches de son visage avant de bifurquer au niveau de son oreille, murmurant : « Car la prochaine fois c'est toi qui m'imploreras. » Sans ajouter quoi que ce soit, tu t'éloignes d'un bond.
Et c'est sans te retourner une seconde fois que tu t'avances vers le véhicule, les portes se referment dans ton dos.

Nos cicatrices seront toujours là pour nous rappeler que le passé est réel.
Je veux voir la splendeur de l'âme des gens. Je veux vérifier et voir si elle est vraiment précieuse.


Fin.

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Edit ninja : Tout le monde sait qu'il l'a embrassé dans le cou longuement.
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