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 Live And Let Die △ Amaya Ikeda.

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Moe Toya
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Sam 15 Fév - 1:47


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Live And Let Die.
What does it matter to ya
Qu'est-ce qui compte pour toi
When ya got a job to do
Quand tu as un travail à accomplir
Ya got to do it well
Tu te dois de bien le faire
You got to give the other fella hell
Il faut que tu fasses vivre un enfer à l'autre mec
Tu bredouillas quelques mots sans sens, fébrile.

Nerveuse. Ah, ça oui, tu l'étais. Tu l'étais comme jamais tu n'avais crue l'être auparavant. Et la fine pluie brumeuse alourdissant tes cils n'était qu'un souvenir de cette lointaine tempête impétueuse que contre laquelle vous aviez vaillamment combattus quelques heures auparavant. Les pieds endoloris d'avoir ainsi été malmenés toute la journée durant, encastrés dans ces escarpins droits et quelque peu trop hauts, tu avançais à un rythme régulier. Ton regard s'hasarda un instant à observer ton acolyte en coin. Suant le prestige et la nonchalance à des kilomètres à la ronde, Ayama ne semblait pas aussi embarrassé - ni même bouleversé, à l'idée d'inviter une demoiselle chez lui, que toi. Par ailleurs, les derniers mots qu'il t'avait adressé au café en attestait clairement. A tord, tu l'espérais. Parce qu'il te fallait bien avouer qu'à toi, c'était une sacrée première. Bien-sur, il t'était arrivé de ramener quelques gentils garçons dans ton lit. Mais rien de très sérieux... Et alors ? Ton hantise signifiait-elle que tu voulais plus qu'une simple coucherie sans lendemain ? A dire vrai, il était tellement plus simple de se faire la belle, le jour venu, lorsque l'on avait d'ores et déjà en tête l'idée de simplement prendre son pied. Une fois. Mais, ton cas présent, était bien différent. Parce qu'effectivement, tu ne tenais pas tellement à te faire la malle, telle une voleuse de prestige, au petit matin. Était-ce là un mauvais tour que te jouait l'excitation et toute l'attirance qui gravitait entre vous ? Peut-être bien. C'était tellement plus simple de rejeter la faute sur un fait immatériel, irréel et tout bonnement sensoriel.

Tu n'étais pas très courageuse, sous tes grands airs de femme forte et assuré. Tu ne l'avait jamais été. Même malgré ton moral, ainsi que ton mental à toute épreuve, tu ne pouvais pas te vanter d'avoir l'attirail qui allait avec. Et en ce début de matinée, tu en ressentais l'absence plus que jamais. Un frisson te traversa alors de toute part, plus dû à ton angoisse chronique, qu'aux froid. Mais tu jugeas bon de stopper net court à tes pensées vagabondes, aussi tu laissas ton esprit s'arracher à la contemplation de cet environnement que vous fouliez de vos semelles bruyantes. Il faut dire qu'il n'y avait pas grand monde dehors, pour cacher le bruit de vos pas sur les dalles inégales des trottoirs. Pas même un chat de gouttière. Cela te fis sourire de façon un peu enfantine. C'était stupide comme constatation. Aussi stupide que ce magnifique lever de soleil auquel vous assistiez. Et pourtant, imperceptiblement, ça te réchauffait le cœur. Tout autant que l'empreinte encore brûlante de la large paume d'Amaya, à l'endroit exact même où la tienne s'y était raccrochée. Il t'avait fallut un profond travail sur toi-même pour te résoudre à la lâcher. Et à ce souvenir, le rose te monta aux joues, profondément honteuse. Il avait été limpide comme de l'eau que tu était en manque. En manque de ce rapport physique, même si anodin qu'un serrement de main. Si Amaya comptait te mettre à l'aise en usant d'un tel procédé, et bien, il avait parfaitement réussit son oeuvre. Il t'avait bien fallut ça pour te sentir rassurée, et qui sait, accepter de t'offrir à une mort certaine. Tu ne connaissais rien de cet homme, juste quelques détails qu'il avait bien voulu te céder. Et même si jusqu'ici tu avais eut l'air si sur de toi ; il fallait bien avouer que la vérité avait vite fait de vous rattraper au galop. Avec ou sans degré d'alcool dans le sang. Tu étais une bonne actrice. Tu étais pareille à toutes ces filles trop fragiles, à l'intérieur, et se surprotégeant derrière des allures fortes qui ne le vont pas. C'était minable, quelque part, mais c'était comme ça.

Le regard enraciné sur ta main qu'il avait serré quelques instants plus tôt, tu fermas les yeux, les frottants d'un revers de paume comme pour chasser l'humidité désagréable que la rosée du matin y avait déposé. Sans que tu ne t'en sois rendue compte, vous étiez arrivés à bon port. Toi qui était d'un naturel si précautionneux et si attaché aux détails, tu n'aurais su récapituler le chemin que vous veniez d'emprunter. Ce fut le tintement de ses clefs, tournant dans une serrure, qui te ramena à la dure réalité. Ta gorge se noua. Tu aurais jurée avoir une boule douloureuse coincée tout près de ton amygdale. Chose parfaitement cauchemardé, bien sur. Pourtant, l'excitation, elle aussi, était toujours là. Te nouant l'estomac. Cela faisait longtemps que tu n'avais plus ressentit ça pour un homme. Plus aussi intensément. C'est ce qui rendait l'instant présent encore plus grisant, et effrayant, aussi. Tu aurais jurée passée sur le billard si tu venais à passer le pas de la porte. Stupide. Il fallait à tout prix qu'il ne le remarque pas. Qu'il ne remarque pas ta nervosité maladive. Mais quel âge avais-tu, bon sang ?! Inspirant un grand coup, tu attendis patiemment qu'il veuille bien s'éclipser dans le couloir, pour t'avancer à ton tour, le dépassant d'un frôlement d'épaule. De ce que tu te rappelais de l'immeuble, celui-ci semblait tout à fait banal et agréable. Mais, l'appartement, lui était bien plus surprenant. C'était comme mettre les pieds dans une brocante de bibelots divers ; surprenant. Un véritable fourre tout où il valait mieux avoir ses marques pour s'y retrouver. Mais chaque choses en son temps.

T'allégeant de tes chaussures douloureuses, que tu laissas dans l'entrée en parfaite petite japonaise, tu avanças à pas feutré pour éviter toute chute. Les collants sur le parquet n'était pas deux choses très recommandables. Tu t'accordas sommairement un temps d'adaptation à ton nouvel environnement. Il te fallait toujours passer par là pour être sur de ne pas paraître apeurée. Puis, tu avais une curiosité sans borne ni loi, aussi, à assouvir. Et, le regard aux aguets, tu te défis de ta veste engorgée d'eau, d'un roulement habituée et expert des épaules. Le bruit des gouttes sur le sol te dissuadas de continuer ton exploration. Tu n'avais pas non plus l'attention de tout saloper. Et tu étais certaine que parmi tout ce fouillis, et avec ta malchance habituelle, tu réussirais sans mal à foutre en l'air un bouquin inestimable ou tout autre objet de valeur. Le métier qu’exerçait Ayama te revint brusquement en tête. En tout cas, l'appartement en disait long sur la personne, et il semblerait présentement que ton acolyte ne t'avait pas trompé sur son boulot. Tu sentis un point s'échapper de tes épaules. S'il s'était donné la peine d'être sincère une fois, c'était bien la preuve qu'il n'avait surement mentit sur aucun autre fait... Et cette petite blonde, pour laquelle il vouait des sentiments ? Était-ce une vérité ? Par automatisme, tes dents de nacre allèrent trouver ta lèvre inférieure. Oh, puis, au Diable toutes ces incertitudes ! Te retournant vivement, tu rebroussas chemin jusqu'à arriver au niveau d'Amaya. Tu te mis alors sur la pointe de tes pieds fins.

Sans brusquerie, tes lèvres délicates partirent à la rencontre de leurs consœurs.
« — Ca fait un petit moment que l'envie me taraude, lui expliquas-tu, comme si cela pouvait justifier ton geste. »
Enfin, les choses sérieuses commençaient.


Dernière édition par Moe Toya le Jeu 20 Mar - 17:37, édité 1 fois
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Mer 19 Mar - 0:06



Said, no more counting dollars. We'll be counting stars
L’action était lancée. Ou plutôt, le calme avant la tempête. Enfin pour toi, peu importe la personne chez toi, cela signifiait une tempête. Tu imaginais aussi la tête qu’elle ferait en contemplant ton appartement. Ou plutôt, ta petite boutique. En tout cas, Moe avait l’air plutôt nerveuse. Tu pouvais constater ça à sa manière de s’avancer sans dire le moindre mot, elle qui te semblait pourtant plutôt bavarde. Est-ce que ton métier et ton appartenance aux atlantes lui étaient revenu en mémoire comme une grande gifle ? Est-ce qu’elle avait maintenant peur et regrettais de s’être embarquée dans ce rendez-vous ? Plusieurs fois, l’idée te venu de lui taper sur l’épaule et de lui demander ce qui n’allait pas. Et puis, finalement, la réponse était logique non ? Elle était simplement stresser de ce qui se passerait certainement une fois à ton appartement. Après tout, tu avais été plutôt explicite dans le café. Un sourire se dessinait sur ton visage, à mesure vous étiez en train de gagner la route vers ton appartement. Il devait bien y avoir un lit ou deux qui trainait dans une des pièces. Sûrement quelque chose de plus luxueux que le lit miteux dans lequel tu acceptais de passer tes courtes nuits désuètes de sens.

L’odeur de la pluie était douce et aidait à faire monter ton excitation. Oui, dit comme ça, tu pouvais passer pour une espèce de prédateur sexuel qui n’attend que le bon moment pour sauter sur sa proie. Ou pour tout simplement sauter sa proie, pour les plus grands amoureux de la poésie et du romantisme. Mais, ce n’était pas tout à fait le cas. L’excitation était surtout présente du fait que tu t’étais rarement intéresser à une fille avant, elles étaient stupides et superficielles pour la plupart. Ne voyant en toi que le prêteur sur gage et les privilèges que ça apportait. Après tout, pourquoi pas mais, ces relations étaient donc à sens unique. Non, Amaya, tu n’es pas quelqu’un qui aime naturellement les gens. Pour la plupart, tu aurais même tendance à ressentir du dégoût. Du dégoût dans leur mode de vie pseudo original mais néanmoins archaïque. Ou encore ces amateurs de la bonne conscience, pensant être de grands orateurs parce qu’ils ont écouté et compris le monologue de Jean-Claude Van Damme dans « JCVD ».

Mais Moe, elle, elle avait l’air différente. Peut-être pas la fille parfaite, peut-être pas de quoi te donner des sentiments fort. Mais suffisamment différente pour être capable d’éveiller ton intérêt. Tu posais à nouveau ton regard sur cette jeune femme devant toi, dessinant avec envie ses formes. Bien sûr qu’il y avait de l’attirance physique, qu’est-ce que vous croyez ? C’est aussi pour ça qu’elle ira chez toi.

Une fois à l’appartement, comme une bonne nippone, elle laissa ses chaussures dans l’entrée pour commencer à vagabonder dans l’espèce de débarra où tu vivais. Tu haussais un sourcil, espérant qu’elle n’irait pas jusqu’à abimer quelque chose à cause d’une espèce de curiosité mal placer. Il faut dire qu’il y avait des objets de valeur ici, sans parler de la somme d’argent que tu caches on ne sait où. Tu es quelqu’un de prévoyant, il serait donc étonnant que la Japonaise trouve la cachette de ton trésor. Mais, si jamais elle y arrivait, elle serait sûrement impressionné et penserait certainement que tu as braqué une banque. Bah, peu importe. On a tous nos mystères. Ne quittant pas la blonde des yeux, tu t’avançais dans l’entrée, retirant ton manteau dans le même temps, l’attrapant par la fourrure pour le laisser trainer sur le sol dans cet air décontracté qui ne te va que trop bien. Sans prévenir, elle s’élançait vers toi et maintenant sur la pointe de ses pieds fins, elle déposait un délicat baiser sur tes lèvres. Tu n’allais pas refuser ce genre d’invitations et tu glissais lentement tes mains le long de ses hanches, pour la garder un peu plus proche de toi. N’écoutant que d’une oreille la justification de la douce blonde.


« Depuis le café ou simplement depuis que tu as cessé de parler, sur le chemin ? »



Tes mains se détachaient de ses hanches pour rentrer tes poches, alors que tu t’avançais dans ton appartement comme pour chercher où est-ce que tu as pu entreposer tes divers meubles. Ton attention se portait sur un canapé en velours rouge, tout à fait de quoi satisfaire tes envies et envoyer une délicate invitation à Moe. D’un fluide mouvement de la main, tu l’invitais à prendre place sur le canapé en velours rouge. Si elle avait du goût, elle serait capable d’apprécier la qualité de ce canapé, son confort et surtout ton envie de passer aux choses plus sérieuses mais, sans sauter les modalités.


« Tu veux peut-être boire quelque chose ? Je ne sais pas ce qu’il y a dans cet appartement, je dois dire que c’est un vrai mystère, même pour moi. Peut-être que je pourrais trouver quelque chose à ta convenance ? Après tout, je trouve toujours tout. »



Enfin, évite de me demander l’impossible. Je bosse pas, aujourd’hui.


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Mer 19 Mar - 16:30


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Live And Let Die.

Il y avait d'abord eut cette idée un peu saugrenue, doublé du souvenir des propos que tu m'avais tenus au café, m'avouant fièrement ton faible pour une blonde qui m'était totalement inconnue et pour laquelle tu semblais encore nourrir des sentiments. Tes dires ambiguës, laissant à loisir l'espoir germer en mon subconscient. Vil et ravageur, aussi dévastateur que ma jalousie puérile. Après tout, je suis moi-même blonde... Puis, il y avait eut mon acte dicté par pure impulsivité. Mes lèvres pulpeuses épousant les tiennes avec une lenteur pleine d'hésitation. Tes mains, épousant la courbure appuyée de mes hanches. Il était certain que cet acte audacieux m'avait été dicté par un instinct irréfléchi, clairement arbitraire, et pourtant ; fidèle à ce que tu avais bien pu me faire comprendre au café, tu t'y étais plié sans aucune forme d'opposition.

De toi, homme pour le moins particulier, je ne connais presque rien. Rien qu'un nom glissé entre deux formules de politesse, rien qu'un statut social visiblement énoncé dans l'espoir que cela puisse me rebuter peut-être - pour me tester, rien qu'un métier lâché avec fierté. Et si ce dernier semblait être fondé, de par la décoration peu ordinaire, de ton appartement, rien ne me prouvait que le reste est vrai. Et c'est surement ça qui me pousse un peu plus, à m'enfoncer tête baissée, dans l'inconnu.

Mes lips se détachant des tiennes, après un court instant, je me mis à débiter un semblant d'excuse pouvant, peut-être, justifier mon geste dérisoire. Mais mon cœur n'y était pas, parce qu'il n'y avait aucune excuse à mon élan fougueux. Parce que tu avais été là, derrière moi, tentateur. Pêché originel. Et que j'ai toujours eut un caractère quelque peu suicidaire. Puis, à quoi bon excuser un geste que tu avais pourtant aucunement esquivé ?
« — Depuis le café ou simplement depuis que tu as cessé de parler, sur le chemin ? »
Je ne saurais dire si ce fut ta voix douce, posée et d'un calme renversant ; ou bien la chaleur de tes mains larges, irradiant mes flans quelques instants plus tôt ; qui me sortit de ma transe mais, la descente fut violente. Comme à chaque fois que j'échangeais l'ombre d'un geste, d'un contact, physique, avec toi. Tu m'hypnotise, tu m'abrutis, et moi je me laisse faire, appréciatrice et quémandeuse. Quelle peinture bien vulgaire nous aurions pu dresser de nous. Alors, immobile et stoïque, je me mis à te regarder renfoncer tes mains au creux de tes poches, m'ouvrant la voie de ton allure décontractée et assurée. Le froid laissé par le contact de tes paumes sur mon épiderme sensible, m'arracha un tremblement. Comme toujours. Ma poitrine devint douloureuse alors que, de mon regard fixe, je m'évertuais à cribler ton large dos musculeux - comme si cela aurait suffit pour te foudroyer sur place. Mais déjà, ta main me désigna le sofa et, bien docilement, je partis m'y installer.
« — Sans sombrer dans le romantisme ridicule, je dirais depuis le dernier baiser que nous avons échangés, au café. Te répondis-je, en un murmure. Mais où est la différence, finalement ? Ce n'est qu'un détail comme un autre : inutile. Si ce n'est plus inutile encore... »
Te juchant d'un regard tout aussi stoïque que le reste de ma petite personne, en cet instant, je t'écoutais me proposer un verre, poliment, tout en t'étalant quelque peu sur tes aptitudes à trouver tout et n'importe quoi dans ce beau débarra. Déformation professionnelle ? Un instant, je me surpris à songer à toutes ces années où tu avais dû accumuler autant de bibelots pour en arriver à un pareil ramassis d'objets improbables. Je ravalais un rire, amusée.
« — C'est vraiment ton appartement, ou tu en as volé les clés ? N'y vois pas d'insulte, hein, mais c'est l'impression que tu donnes en tout cas... Faut dire, c'est pas commun, de ne pas connaître son propre appart... »
Mon regard dériva lentement vers la droite, détaillant la décoration d'un œil critique.

Que pouvais-je bien te répondre ? Te demander un bon cru m'aurait fait passer pour une alcoolique à coup sur. Cela signifiait-il que je devait me rabattre sur une boisson quelconque, tel qu'un verre d'eau, ou bien même de la caféine ? J'étais pourtant sur de t'avoir entendus dire que tu n'étais pas un franc adepte du café. Je n'aimais pas tellement avoir à faire des choix. Pas quand tout le déroulement de votre soirée - voir même de votre prochaine baise, reposait dessus. Pas quand je ne pouvais pas réfléchir posément à la question, tout en pesant le pour et le contre de chaque alternative. Mais les quelques verres que j'avais déjà accumulée dans la journée ne m'étaient pas d'un grand secours, pour ma réflexion. Déjà, mon esprit divaguait, m'imposant une autre problématique : Sortais-tu le même cinéma à toutes celles que tu ramenais chez toi ? L'envie de te le demander me pris, mais je me retins de justesse, jugeant la question trop déplacée pour une simple inconnue telle que moi. Aussi, je me pris à détourner la conversation, un instant.
« — C'est un très beau canapé, que tu as, là. C'est du velours, n'est-ce-pas ? Te demandais-je, laissant mes doigts parcourir le tissu. »
Mon regard survola la pièce de collection avec un émerveillement à peine voilé. Puis, me détournant, je me mis à détailler la pièce une nouvelle fois. C'était vraiment troublant de voir autant d’objets aussi variés assemblés dans une même pièce. Cela la rendait plus petite, plus confinée, plus intime aussi.
« — Est-ce que ta proposition s'arrête qu'à une simple boisson ? Ou puis-je demander quelque chose de... Hm... Plus audacieux, peut-être ? »
Mon Dieu, Moe, tu parles trop.

Me relevant avec élégance, je fis quelques pas vers toi, abandonnant ma veste détrempée aux pieds du sofa. Le contact froid du parquet contre la plante de mes pieds, uniquement recouverts de mes bas, m'arracha un énième frisson. C'était agréable. Mais je ne comptais pas m'arrêter à ça. Et, soudoyant tes propres pupilles azures comme dans l'espoir d'y déceler l'ombre d'un accord, mes bras partirent épouser ton buste. Cela devait bien faire une éternité que je ne m'étais pas adonnée à un tel élan jugé d'intime, et pourtant si pieux. Dans l'unique espoir de partager la chaleur d'une étreinte. Oh, le sexe gratuit, ça je connaissais bien. La luxure, les relations purement bestiales, j'en avais à la pelle à citer. Mais ces relations suivaient très généralement le même schéma écœurant : hôtel chic, préliminaires rapides, sexe dans l'espoir d'assouvir des envies animales, voir mêmes des fantasmes inavoués. Que ce soit habillé ou nous, avec violence, ou non. Que ce soit dans une douche, une piscine, à l'arrière d'une bagnole, ou effectivement dans les draps mal lavés d'un hôtel réputé ; rien n'était foncièrement différent. Rien qu'une boucle infernale où aucun accroc n'avait sa place. Jamais. Et surtout pas de tendresse, surtout pas.

Mais cette fois, je me mettais à espérer que les choses pourraient être différentes. Que je n'étais pas là que pour mon cul, ou mon joli sourire, que je n'aurais pas à fuir le matin venu, après tout, nous étions chez toi. Nous nous tournions autour depuis déjà plusieurs heures, et nous avions eus à mainte reprises l'occasion de nous envoyer en l'air, un peu n'importe où, sans jamais le faire. Après tout, tu ne m'avais pas encore allongé sur cette fichu table basse, entreposée un peu plus loin, ou bien même contre une étagère quelconque, la poitrine contre la surface plane que j'imaginais être en chêne. Alors, quitte à m'y brûler les ailes pour y avoir cru un instant, je pouvais bien me risquer à un élan de pur désespoir. De tendresse. Parce qu'il était certain que tout chez moi - de mon regard, à mes gestes - devait crier au manque.

Aussi pitoyablement que cela puisse paraître.

Alors, resserrant mon étreinte autour de ton torse, j'y posais ma joue, humant silencieusement ton odeur que je commençais à connaitre un peu trop bien et qui prenait un malin plaisir à me monter à la tête.

Nous brûlions des étapes, à n'en pas douter.
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