La routine, amie de longue date. Quoiqu’un peu changée, te voilà désormais sous-PDG depuis peu. Cela te convient parfaitement, en accord avec tes aspirations. Tu ne voulais pas l’avouer mais lorsque tu seras au sommet, que se passera-t-il ? L’homme n’est fait que pour courir après un but. Tu poussas un soupir, tu t’étiras sur ton fauteuil de bureau en cuir noir, ta montre indiquait presque midi. Tu rangeas un peu la pagaille qui régnait sur ton bureau, bien que tu sois un homme ordonné une fois plongé dans le boulot tu deviens méconnaissable. Une bête féroce. Au moins on ne peut pas te reprocher de ne pas bosser.
Réglé comme une horloge, le soleil à son zénith, tu pris ton panier repas préparé frais de ce matin. Il faisait beau, tu décidas donc de prendre l’air et de manger sur le toit. Comme à ton habitude, tu ne t’attardais pas à discuter avec les collègues sur le passage, leurs vies ne t’intéressent guère surtout si c’est pour parler d’une émission débile qu’ils ont vu la veille. Tu les saluais à peine en fait.
Tu montais les marches rapidement, soucieux de ta faim qui se faisait grandissante. L’air était frais et le temps clément. Il faisait un peu chaud, tu te mis à l’ombre. Par terre sans pression. De toute façon, il n’y a pas grand monde qui vient quand ils savent que tu es là. Ô toi le vilain loup, celui que l’on craint le plus après monsieur Nakamura. Tu ris doucement.
Tu ouvris ta précieuse boîte. Les odeurs d’omelette, de riz et de viande s’échappait rejoindre l’air pollué de la ville. Tu pris tes baguettes et tu t’apprêtais à manger quand une apparition vint te gâcher le plaisir d’être seul au monde.
Salut, Miu. Fis-tu calmement. Pas vraiment surprise de la voir ici. Alors on vient encore se moquer des gens ?
Crédit Amanda Hatsuyo (Gamble). ♥.
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POINTS : 60 CITATION : [20:55:52] @ Miu Aisaka : Tu es très beau Mushido (je laisse ça me fait rire) MESSAGES : 430 FEAT : enomoto takane CRÉDIT : upsilon DATE D'INSCRIPTION : 31/07/2013
KOKIRI FOREST • Il est midi quatre, très précisément. Tu as faim ; si tu étais une adorable jeune femme japonaise comme il y en a des milliers, tu aurais certainement pris la peine de te préparer un panier-repas des plus artistiques ce matin avant de venir travailler. Le problème, c'est que primo, tu préfères te rendormir cinq ou six fois que de te lever, et que secundo, t'es tout juste capable de cuisiner du riz nature en cas d'extrêmes urgences. Bref, tu es allée sournoisement cambrioler la cantine tout à fait respectable de l'entreprise pendant que les responsables ne regardaient pas - de toute façon, même s'ils t'avaient prise sur le fait, ils ne t'auraient certainement rien dit puisque hey, on ne sermonne pas la petite amie du directeur général. Ces gens tiennent à leurs emplois & toi à te rassasier, donc c'est donnant-donnant. La loi de l'échange équivalent, wallah.
C'est dans un exceptionnel élan de patriotisme que tu décides d'aller déguster ton butin sur le toit du building comme une héroïne de shojo manga (tu envisages sérieusement d'y faire planter un cerisier magique qui resterait en fleurs tout le long de l'année, histoire d'encourager le cliché). Bref : tu prends l’ascenseur, parce que les escaliers c'est pour les obèses qui ne s'assument pas & les mecs suicidaires qui affectionnent l'odeur de la transpiration, et tu te diriges d'un pas décidé vers ton destin (t'arrêtant au passage pour admirer une poignée de porte absolument extraordinaire. Non seulement elle est poncée, mais en plus, elle scintille doucement sous l'éclat artificiel des plafonniers. C'est de l'art, mes amis. En fait non, on s'en fout complètement). & te voilà, radieuse & resplendissante (c'est faux. Tu as passé la nuit à travailler sur un dossier. La vie de fonctionnaire est difficile, snif) sous le soleil de Tokyo face à (roulement de tambours) SHUN ENDO, ton pote le tsundere basique qui consacre strictement tout son temps libre à analyser des dossiers & à gravir des échelons vers la gloire. Tu l'aimes bien, lui. Tu respectes son acharnement & son sérieux & sa tendance exponentielle à cracher sur tous les autres paysans de cette société en mode cancer. Bref : tous les éléments sont rassemblés pour passer un excellent déjeuner. Et en plus, il te dit salut. SI C'EST PAS FORMIDABLE. Alors on vient encore se moquer des gens ? Non, Shun. La vérité, c'est que je suis là pour apprendre le deltaplane, et que j'ai pas trouvé de meilleur point de départ. D'ailleurs, j'ai oublié mon deltaplane.
"- Bonjour, Shun, réponds-tu avec un sourire quelque peu cynique en te laissant théâtralement tomber aux côtés de ton compère. Ca se pourrait bien. Ils me tapent sur le système, ces derniers temps. Tu laisses le bénéfice du doute sur qui sont ces "ils" que tu méprises. Tu pourrais bien insulter n'importe qui. Tu ouvres habilement le tupperware plein à ras bord d'onirigis en tout genres, sélectionnant ta proie avant de la porter à ta bouche. Et toi, tu viens regarder la ville de haut ? Ou c'est ta promotion qui te pousse à t'élever au-dessus du commun des mortels ?"
Ce qui est bien avec Miu c’est que tu peux être naturel avec elle sans qu’elle parte en courant. Elle a beau avoir dix ans de moins que toi, elle ne tremble pas et ne te crains pas. Peut-être est-ce dû à son statut de petite amie ? Non pas du tout. Vous vous connaissez sans vraiment vous connaître, cette étrange proximité que l’on peut ressentir dans une vie de fonctionnaire enfermé dans la même boîte depuis tant d’années. Tu sais très bien qu’elle te considère comme un Tsundere mais tu ne vois pas très bien en quoi cela te concerne, tu n’as même pas un part de douceur chez toi à ta connaissance.
Tu la regardes d’un air amusé, savourant ton riz froid. Parles-donc pour toi, n’est-ce donc pas toi qui es devenue une secrétaire haut placée ? Tu n’en penses pas un mot, tu t’en fiches un peu. Chacun sa situation tant que la tienne tiens debout. De toute façon, on est bien en haut. Je n’ai pas envie de respirer le même air que la vieille grosse qui passe son temps à monopoliser la photocopieuse du troisième. Ce genre de personne qui avance à reculons dans la société, c’est plutôt impressionnant en fait.
Tu remarquas son butin. Tu as un peu pitié pour ton patron : sa copine est incapable de cuisiner, triste vie. Toutes femmes qui se respectent devraient au moins savoir-faire cela. Tu regardes fièrement ton repas, hors de question de partager. Il faut se nourrir sainement, pas de place pour ceux qui n’arrivent même pas à vivre par eux-mêmes. Mais bon, Miu est une bonne personne. Peut-être. Tu comptes manger cette nourriture infecte ? Pas étonnant que tes seins soient si petits. On dirait un adolescent qui parle mais ça détend. Tu ne peux ignorer le stress permanent qui règne autour de toi. Dossier par ci, dossier pas là. Mais c’est toi qui l’a voulu, l’argent est le bienvenue.
Tu relèves une mèche de cheveux, il serait temps que tu ailles chez le coiffeur. Un homme comme toi ne devrait pas se négliger et ressembler au bas peuple. En y regardant de plus près, c’est vrai que Miu fait vraiment gamine avec ses deux couettes. Dis-moi, tu n'es un peu vieille pour te teindre les cheveux telle une adolescente en manque d’attention et d’affection ? Ah cette stupide jeunesse que tu as eu le bonheur de ne pas connaître. Toutes ces modes toutes plus moches les unes les autres dans l'espoir de ne plus être transparente faute de savoir quoi faire de sa vie.