POINTS : 11 CITATION : "Life is a test and I get bad marks" MESSAGES : 141 JUKEBOX : Degausser- Brand New FEAT : Alex Mercer - Prototype CRÉDIT : Hirose, mon mari et père de notre premier enfant. DATE D'INSCRIPTION : 15/03/2014
Ce soir c'était le soir. Un peu pour se rappeler qu'ils existent vraiment, mais surtout pour passer le temps. On imagine souvent les groupes aux idées innovatrices comme des personnes sanguinaires qui vivent dans des situations horribles et qui aiment ça, de surcroît. Entre les tueurs sanguinaires, les voleurs invétérés et les individus tout simplement étranges, rares sont ceux apte à les imaginer avoir une vie normale. Pourtant, ils doivent être de ceux qui profitent le plus de la vie et de tout ce qu'elle a à offrir. Rien ne les embête et ils ne sont tenus par aucune loi. Seule la morale leur dicte ce qu'ils doivent accomplir et rendu là, c'est du cas par cas, plus souvent qu'autrement.
Pour la peine, Junpei a décidé d'organiser une activité purement malsaine. Pour solidifier les liens ou au moins savoir qui ne pas tuer, en gros. Un truc qu isert de réunion en même temps. Alors, ce soir, c'est soirée tacos! Tout est prêt! Un lieu, tout d'abord. Comme ils n'ont pas de base à proprement parler, il a choisi une maison au hasard, forcé ses occupants à évacuer les lieux (paix à leurs âmes) et réclamer l'endroit comme base provisoire -car si les esprits s'échauffent, il risque de ne rien rester le lendemain-. Les cuisiniers sont là, la viande hachée, les tortillas et tous les condiments possibles pour les amateurs de nourriture mexicaine. Une grande variété de boissons, alcoolisées ou non et du divertissement! Bon, y'avait qu'un jeu de UNO et une Xbox qui devait appartenir au gosse de la maison (paix à son âme), mais ce n'était pas important. Car il y avait de l'alcool et l'alcool règle tout. Pour la peine, le jeune chef avait revêtu son tablier et s'occupait de préparer la viande pour satisfaire les esprits affamés. Déjà plusieurs personnes étaient présentes, d'ailleurs. Certains faisaient des compétitions de Soul Calibur dans le salon, d'autres racontaient des histoires salaces autour d'une bonne bière et la cuisine sentait drôlement bon. Ne manquait plus que les invités de marque qui ne tarderaient à arriver.
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Lun 21 Avr - 11:06
Taco night !
T
u ne sais pas trop pourquoi tu t’es pointée là. La foule et toi n’êtes tellement pas compatibles. Pourtant tu entres dans cette maison de ton pas gracieux, lissant les pans de ton kimono sur tes hanches. Tu n’as pas eu l’envie de te changer, après avoir fini ton travail. Après t’être nourrie surtout. Alors c’est en tenue purement japonaise que tu entres dans la cuisine pour toiser un peu Junpei. Mais bien vite, sa tenue te fait sourire. Qui aurait cru voir le chef ainsi, préparant à manger tel un père de famille pour ses enfants.
« Sato-san. »
Tu lui adresses un signe de tête et quand tu aperçois l’alcool, ton visage s’illumine. On pourrait presque dire que tu es ici pour ça. Mais tu répondras toujours que non, le gang avant tout. Tout le monde te croit Aika. Mais avant tu vas saluer les autres personnes présentes. Et bien sûr, tu évites tout contact avec eux. Tu as pris cette habitude dans la vie de tous les jours, ce n’est certainement pas pour le gang que tu vas en faire autrement. Et puis de toute façon, qui se soucie de ça ? C’est pour cela que tu te diriges dans un coin de la pièce, pas trop encombré de vie. Après t’être servi un verre bien sûr. Et tu bois doucement, tes étranges yeux bleus observant les autres personnes se trouvant ici. Si tu n’étais pas aussi asociale, tu aurais participé aux différents débats ou jeux. Mais eh, tu n’as pas intégré ce gang pour ça hein. Mais qui sait, la nuit pourrait être mouvementée.
Puisque Rin n'est pas vraiment invité à ce genre de réunions, tu t'es tout de suite pointé sous ta forme originale. Enfin, originale, façon de parler. Sous ta forme la plus violente, la plus horrible, celle qui effraie les enfants et les femmes. Celle qui fait penser à la mort et qui fait chier les autres membres de gangs dans leur froc. Et le meilleur dans l'histoire, c'est que Shangri-La, ta nouvelle maison, est rempli de gens creepy comme ça. Entre la bouffeuse d'hommes, le mec qui te vole ta personnalité, la femme araignée et la femme corbeau, y'a de quoi ouvrir une maison hanté. Mais si on vous a regroupé comme ça, c'est pour une bonne raison. Vos pouvoirs sont des malédictions pour leurs porteurs, et tu en es conscient. Si Rin avait pu, il aurait préféré ne pas t'avoir. Mais maintenant, il faut faire avec, et tu comptes bien l'aider à vivre dans une société ou il n'aurait pas besoin de se cacher. Et c'est ça, l'idée de Shangri-La.
Mais parfois, l'ambiance est plus calme, plus reposée. Ce soir, notamment. Parce qu'on a beau trouver que Sato est un taré qui compte éliminer tout ce qui est contre lui de la surface de la terre, il fait des sacrées soirées. Et toujours dans des maisons plutôt cools. C'est dommage pour ceux qui y habitaient, par contre. Paix à leurs âmes. Tu es entré dans la somptueuse maison, tu n'as rien retiré. Tu gardes toujours ce grand manteau sombre, ces chaînes qui cliquettent à chaque pas. Cette lanterne, qui prend de la place, mais qui ne fait qu'asseoir encore plus cette impression démoniaque. Cette lumière, verte, qui éblouissait la rue sombre, qui te rend visible par tous. Cette faux, au bout de ces chaînes, une petite nouveauté dans ton look, utile pour rattraper les fuyards et marquer les ennemis.
Et puis tu rentres dans la cuisine, alléché par l'odeur de la nourriture. Tu fouines, à droite à gauche, et tu cherches les fruits. Parce que oui, la viande c'est toujours bon, mais que ce que toi tu veux toujours, c'est une grenade. Le fruit, hein. Sait on jamais. Tu mets finalement la main sur le panier et tu plonges tes doigts squelettiques, allant chercher ton dû. Et voila que tu l'ouvres en deux juste à la force de tes mains, et que tu penches la tête pour faire tomber les grappes directement dans ta bouche. Bon dieu que ça te manquait. Tu pose ta lanterne sur le plan de travail, et tu te tournes vers Sato.
Raconte moi, Sato. Qu'est-ce que tu comptes faire de tout ce beau monde une fois que t'aura réunis tout les freaks de la ville?
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Lun 21 Avr - 20:47
Y'all need jesus
Feat Shangri-la
Sayeko regarda l'adresse sur son portable, fixa la maison, fixa son téléphone, au moins une bonne minute avant de comprendre qu'elle était au bon endroit. Son visage fondit en une expression suspicieuse et elle jeta des regards aux alentours avant de s'engager dans l'entrée. Une maisonnette... adorable que Junpei Sato avait choisie. À l'intérieur retentissaient des rires obscènes et gras qui firent frémir la jeune fille. Une vague anxieuse se dispersa en elle et son corps eut un mouvement de recul instinctif. Trop de visages et de coeurs battants dans une même pièce la rendaient nerveuse, comme si à tout moment elle pouvait perdre le contrôle d'elle même et sortir ses plus noirs atouts. À l'école elle arrivait à se calmer, parce que la plupart de ses camarades avaient appris à leurs dépens à ne pas s'approcher trop proche d'elle. Mais c'était un nouveau contexte social et Sayeko s'inquiétait sur ses aptitudes à gérer autant d'émotions en même temps. D'un autre côté, si elle voulait faire partie de ce “gang”, elle devait participer à ces “soirées tacos”(qui devait surement être un nom de code pour autre chose, parce que personne ancrée dans la criminalité ne mangeait de la nourriture mexicaine dans un but non ironique). Ses yeux noirs fouillèrent les alentours à la recherche de témoins et d'un coup sec, elle plongea son nez dans un petit sac en plastique rempli de jolie petite poudre blanche. Sa vision s'élargit, sa tête se pencha dans une douce chaleur qui la conforta. Les oiseaux peints sur son omoplate lui murmurèrent des encouragements. Voilà qui allait la faire respirer.
Doucement plus en confiance, elle lissa sa jupe noire et rajusta quelques mèches de cheveux avant de cogner discrètement à la porte. Un garçon qui avait l'air plus défoncé qu'elle ne l'était lui ouvrit la porte en riant et la laissa rentrer sans même lui adresser un regard, avant de replonger dans sa partie de Xbox. Sayeko chercha un endroit où posé son sac, abandonna et se dirigea vers la lumière de la cuisine, là où elle espérait que les «tacos se passent». L'adolescente s'accrocha vivement à un petit paquet qu'elle avait emballé soigneusement, un cadeau, sa détermination plus ou moins envolée et rejoignit la pièce chaude. Debout près des fourneaux était installé Junpei Sato, un tablier autour des hanches. Et à son grand désarroi, sur la table, des petits plats remplis d'ingrédients pour... des tacos. Une déception étrange envahit son esprit, mais c'était plus de l'étonnement que le gout amer de la défaite. Sayeko figea dans la porte, nota la présence d'une femme belle et plus âgée qu'elle, dans un magnifique kimono et une chose qui l'effraya une seconde, avant de la laisser plus curieuse qu'autre chose. L'étiquette lui recommandait de se présenter, mais la vue des petites tomates coupées en dés et du tablier stupide bouclés sur les fesses de son chef lui donna envie de rire. Peut-être que c'était juste l'effet de la cocaïne et de la nervosité mélangé. Elle se dirigea vers les inconnus qui la fascinait, une avec ses yeux bleu, l'autre avec son apparence démoniaque. « Je suis Sayeko Shimizu, enchantée. » Lui lança la jeune fille dans une courbette polie. Soucieuse de l'étiquette, elle alla ensuite saluer son hôte. « Sato-San, je suis très heureuse que vous m'ayez invité à cette soirée. S'il vous plait, acceptez ceci, même si ce n'est pas grand-chose. » Elle lui tendit son présent à deux mains, une série de thés noirs de marque réputée, dispendieuse, mais délicieuse. Elle se releva de sa révérence et, dans l'esprit de sa bonne éducation lui offrit son aide à la préparation du plat typiquement mexicain. La drogue lui donnait envie de bouger et Sato aurait besoin de bras pour servir et préparer les plats. Peut-être aussi pourrait-ils passer à la suite des évènements plus rapidement. Parce qu’avouons-le, Sayeko n'était pas là pour les tacos.
So did I. But in fact, she is, because she's on every page of your imagination. You'll always have her there. Always ▬ J.M. Barrie
Ayano était en retard. Ce soir, c'était soirée tacos, dans une demeure de pauvres âmes qui avaient eu le malheur de posséder la planque idéale. Avec un mélange de dégoût et d'envie, la jeune femme se demanda si les corps de ces pauvres hères étaient encore chauds. Ce n'était pas simple de se détacher de sa seconde apparence. Plus le temps passait, et plus elle prenait des habitudes et avait des pensées qu'elle n'avait pas auparavant. Fallait-il avoir peur ou être rassurée qu'un jour peut-être elle finirait par trouver normal son changement d'état ?
Allongée sur une paillasse, elle peinait à se lever pour se rendre au lieu-dit. Elle avait pour habitude de rester seule et entrer dans une pièce pleine de bruit, de cris, de mouvements, d'odeurs et de lumières ne l'enchantait pas plus que ça. Elle tentait de se convaincre en se disant qu'elle savait très bien que la quasi totalité de Shangri-La devait avoir des manières au moins aussi étranges qu'elle, mais ça ne suffit pas. Elle repensa aux corps des anciens résidents de la planque tout en observant du coin de l'oeil une araignée en pleine activité sur le plafond de sa chambre, occupée à refaire sa toile, laissant tomber ça et là des petits cadavres blancs tout desséchés. Ayano frissonna et finit par se lever.
Jetant un regard à l'horloge murale, un petit coup de stress dû au retard grandissant lui redonna de l'énergie. Vite, vite, elle se coiffa rapidement, s'habilla de son traditionnel haut blanc et d'un jean. Elle eu le bon goût de se parer d'un collier de perles rouges et d'une paires de bottines noires à talons, encore neuves et brillantes. Il ne fallait pas faire négligée. Elle se mira dans la glace, rajouta à l'ensemble une paire de lunettes fumées, aussi bien pour cacher ses yeux rouges que pour les protéger d'une potentielle lumière un peu trop violente. Regardant une dernière fois l'horloge, elle sortit en vitesse, attrapant au passage un paquet posé sur la table ainsi qu'une ombrelle japonaise, des fois qu'elle ne rentrerait qu'au petit matin.
Après un temps trop long à son goût où elle avait alterné marche rapide et pas silencieux, Ayano arriva enfin à destination. La discrétion n'était apparemment pas à l'ordre du jour, car elle pouvait entendre depuis le pallier des rires et des cris, ponctués d'autres sons dont elle ignorait la provenance. Préférant sonner pour qu'on puisse l'entendre, elle appuya de quelques coups secs sur la sonnette, s'éclaircissant la gorge au cas où elle aurait à se présenter pour entrer. La porte s'ouvrit d'un coup et on la laissa entrer sans aucune question. Tous ses sens étaient en alerte et elle se raidit sous le coup de l'émotion. Une odeur forte de nourriture émanait de la cuisine. Evitant les bonjours et présentations qu'elle détestait au plus haut point, elle se dirigea directement vers la salle des opérations culinaires. Dans la pièce, elle découvrit un tas de nourriture, sans aucun doute préparé avec amour et tendresse par cette personne qui était au centre de toute l'attention. La tension monta encore plus en elle, car elle avait pensé pouvoir déposer son paquet sans aucun autre regard curieux que celui à qui il était destiné. Avançant d'une drôle de façon après s'être donnée un coup de pied mental, elle avança vers la table et finit par déposer lourdement sur celle-ci son colis, qui commençait à suinter un peu.
▬ Bonsoir. Ma contribution.
Elle ressentit tout de suite le besoin de se justifier.
▬ De la viande. De la viande de boeuf. Les meilleurs morceaux.
La jeune femme s'éclaircit la gorge.
▬ Chouette soirée. Je vais aller saluer les autres.
Faisant volte-face un peu trop vite à son goût, Ayano quitta la pièce qui commençait à lui donner la nausée. Trop de lumière, trop de couleurs, trop d'odeurs, trop de bruits. Et puis elle ne savait pas qui avait posé une lanterne verte sur la table, mais elle avait failli la rendre aveugle. Elle avait bien fait de prendre des lunettes. Posant son ombrelle à l'entrée, Ayano se posa dans un coin, observant deux joueurs particulièrement grossiers en train de jouer à un jeu vidéo qu'elle ne connaissait pas, mais il y avait beaucoup de sang et ça, elle aimait bien. Elle avait totalement oublié les corps chauds qui reposaient peut-être encore dans le coin. Pour l'instant du moins.
Eichi n'était pas du tout d'humeur à supporter la fête, et la baraque qui supportait les cris de la soirée n'était pas belle à voir. Il la voyait tanguer dangereusement, il n'avait pourtant pas bu un gramme. Sa cigarette, fidèle à elle-même, se consumait et allait vers sa fin. Adossé contre le mur de la maison, il observait sans vraiment les voir ces gens qui entraient d'un pas aussi décidé qu'hésitant. D'après certains visages, la fête était sympa. D'après d'autres visages, la fête craignait. Dans tous les cas, il attendait contre ce mur depuis maintenant une heure. Il n'avait absolument rien ramener à grignoter, car il n'y avait aucun intérêt à ramener un quelconque présent. Certains se chargeraient bien de déballer leur fric sur la table à sa place. Il jouerait bien le pauvre. Il serait même assez sympa pour ne pas toucher au buffet. Après quelques secondes, il entrait.
Un objet non identifié passa à deux centimètres de son visage. Il le regarda traverser la pièce sans dire un mot, ses lèvres s'entrouvrirent un instant, on appelait peut être ça la surprise. Quelqu'un referma la porte à sa place, la claquant, d'après le son. Un mec déjà déchiré fit danser devant ses yeux un verre légèrement fendu. Il ne prit même pas le temps de pousser le gars en question qu'il traversa la pièce en direction de la cuisine. De toute manière, dans des conditions pareilles, valait mieux éviter de frôler qui que ce soit. Sa cigarette rougeoyait toujours entre ces doigts lorsqu'il entra dans la cuisine.
Tout à fait charmant. Murmura t-il en hochant simplement la tête, pour saluer. La courtoisie est de mise. Combien de temps on est sensé patauger dans leur sang ? Lâcha t-il en tirant sur sa cigarette. Si la fête n'était pas obligatoire, s'y présenter juste pour dire qu'on était pas encore crever, c'était pas si mal. Mais Eichi ne comptait pas passer sa nuit ici. Le grand patron, lui, était bien décidé à rendre la fête délicieuse. Il semblait apprécier malaxer la bouffe qu'il avait entre les mains. Le spectacle était sûrement drôle, comme cette lanterne qui luisait sur la table. Il repéra quelques ondes négatives dans la pièce, et c'est tout. Connaître celui qui l'avait embarqué dans Shangri-La lui suffisait.
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POINTS : 11 CITATION : "Life is a test and I get bad marks" MESSAGES : 141 JUKEBOX : Degausser- Brand New FEAT : Alex Mercer - Prototype CRÉDIT : Hirose, mon mari et père de notre premier enfant. DATE D'INSCRIPTION : 15/03/2014
La soirée s'annonçait bien. Si au départ il doutait de la participation active des plus nouveaux membres (la campagne de recrutement récente ayant eu un grand succès, c'était le premier événement du genre pour la plupart d'entre eux), il fut ravi de voir toutes ces têtes franchir le seuil de l'habitation choisie avec goût. C'était l'occasion de voir tout le monde à peu près en même temps, mais surtout de pouvoir se reconnaître et de comprendre que tout le monde était des alliés. Aucun but sous-jacent sinon que de participer activement au tissage de liens. Une première tête franchit le seuil de la porte, reconnaissant le visage plus que le corps habillé d'un kimono. Aika, une de ses meilleures. Une croqueuse d'hommes, au sens propre du terme. Pourtant, il ne voyait que la grâce et la noblesse dans ses gestes posés et délicats qui étaient bien loin d'être une faiblesse. Il la salua d'un geste respectueux lorsqu'elle s'adressa à lui, retournant à sa viande qui exhalait ses arômes dans toute la cuisine.
Le second invité, un peu moins gracieux que celle qui l'a devancé, mais non pas moins éloquent entra dans la cuisine. Son apparence cadavérique en faisant frémir plus d'un, même au sein du groupe. Certains avaient mis du temps pour l'approcher, mais malgré cette figure atypique se cachait sans doute un de ses plus loyaux alliés. Shredd, entité s'emparant du corps d'un gosse pour qui il n'avait aucun intérêt possédait ce même goût raffiné pour la destruction et le dédain de la faiblesse. Tandis qu'il plaçait la viande dans un bol prévu à cet effet (il n'allait quand même pas servir tout le monde non plus), l'être mystérieux lui demanda le but de la manoeuvre, ce à quoi il répondit: «Est-ce que j'ai besoin d'une raison pour vouloir réunir mes membres et passer une soirée de qualité avec eux? Profitons seulement du moment. Il est fort probable que les prochaines soirées auxquelles je vous invite soient beaucoup moins tranquilles.»
Une troisième tête fit son entrée, plus petite que les autres, mais tout aussi importante. L'adolescente, Sayeko de son prénom, était tombée sur lui par pur hasard, une fois. Si elle n'exhibe pas les mêmes caractéristiques physiques que Shredd en se contentant d'un physique frêle en apparence, son esprit est bien plus que résolu à changer l'image de cette ville. S'il l'a recruté, c'est avant tout parce qu'elle est tout autant, sinon plus carencée psychologiquement que lui. Un diamant brut qu'il raffinerait de ses propres mains. Elle se présenta avec politesse, lui donnant en cadeau du thé noir d'une marque qu'il ne connaissait pas. D'ailleurs, il n'avait aucune idée qu'il était noir ce thé avant qu'il ne lise l'inscription sur la boîte. Bon, ce n'était pas son fort, mais ça plairait sûrement aux plus connaisseurs d'entre eux. Content de la voir, il la remercia de sa présence: «Enfin quelqu'un qui démontre le bon esprit! On va faire de cette soirée quelque chose de mémorable. À moyen terme, du moins.»
Il avait eu le temps de mettre la nourriture sur la table, de servir quelques verres aux invités qu'une nouvelle arriva. Il l'attendait celle-là. Une petite à l'allure fragile et malade qui révélait sa vraie nature sous le couvert de la nuit. Si de par son allure grotesque on venait à la qualifier de monstre, lui n'y voyait que la beauté d'une chenille devenue papillon. Elle se présenta, maladroite, puis à son tour lui servit un cadeau de remerciement. De la viande, beaucoup de viande. Trop de viande. D'abord déboussolé, il ne voulait pas gaspiller autant de nourriture de cette façon. Il la donna à Sayeko lui demandant poliment d'aller la porter dans le congélateur pour ne pas la ruiner. Elle y verrait sans doute les proprios de la maison, mais ce n'était pas grave. Il laissa Ayano partir après lui avoir ébouriffé les cheveux d'un geste un peu trop paternel, c'est un cri à fendre les tympans qui le fit sursauter.
Par le hublot de la fenêtre, une tête avec un air un peu bête qui saluait tout le monde, comme si de rien n'était. Même que, après être entré dans la maison par cette même ouverture qui n'était pas propice à ce genre de manœuvre, il se tenait là, devant tout le monde. Le petit nouveau dans le groupe, la recrue. D'ailleurs, il faudrait lui faire passer son rite d'initiation, à celui-là. S'il était relativement instable, Akihiko était quelqu'un avec les idées et les valeurs bien placées. Il serait un atout, très certainement, encore fallait-il trouver son champ d'expertise. Néanmoins, il démontrait un certain talent, un pouvoir qui le mettait dans une catégorie à part des autres. Il avait hâte de le voir à l'oeuvre.
Le dernier invité se présenta enfin, démontrant un air qui laissait présager qu'il aurait préféré être ailleurs, en cette soirée. Il ne pouvait le blâmer réellement, tout le monde étant différent de toute manière et puisqu'il avait fait l'effort de se présenter, c'était tout à son honneur. Loin d'être un idiot, Eichi était quelqu'un qu'il avait approché pour son esprit logique et son intelligence. Il fallait quelqu'un de plus enclin à réfléchir avant d'agir, de toute manière. Ce dernier répondait parfaitement à ce critère. Il fit une remarque à laquelle il répondit immédiatement: «Je cherche activement un repère pour nous tous. Pour l'instant, on va devoir se contenter de ce genre d'endroits. C'est pas si mal, non? Ils ont même le câble! Je vous tiendrai tous au courant, de toute façon».
Junpei en avait un peu marre d'attendre que tout le monde arrive, alors il décida d'ouvrir officiellement les festivités. Regroupant tout le monde dans la même pièce, il fit son fameux discours d'ouverture: «Tout d'abord, merci à tous d'être venu ce soir. Je ne vous cacherai pas qu'il ne s'agit pas d'une réunion d'affaires, mais seulement d'un moment de détente pour tous. Apprenez à vous connaître, parce que pour ce qui risque d'arriver à l'avenir, nous aurons besoin de tout le monde et pour cela il faut que tout le monde se fasse d'abord confiance. Alors, profitez, amusez-vous, mais surtout, buvez et manger, j'ai pas cuisiné tout ça pour rien! Les tacos sont en libre-service. Si jamais vous manquez d'alcool, ils sont au sous-sol avec nos hôtes de la soirée, merci à eux d'ailleurs! J'ai prévu quelques activités et un truc spécial en fin de soirée! Donc, restez jusqu'à ce moment, s'il vous plaît. Sur ce, bonne soirée tacos à tous!»
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POINTS : 164 MESSAGES : 252 FEAT : Azir CRÉDIT : Haruuu DATE D'INSCRIPTION : 25/01/2014 LOCALISATION : dans mon jacuzzi t'es dans la jalousie
Vraiment? Il vous a tous regroupé ce soir pour une simple soirée tacos, rien de plus? Pas de plans, pas d'attaque prévue ? Pas de tableau des scores ? Pas de prix pour celui qui aura tué le plus d'humains? C'est triste. Surtout que toi, tu n'aimes pas vraiment les tacos. Alors tu fouines dans tout les coins de la cuisine, à nouveau, pour trouver quelque chose de bon.
Bon dieu Sato, quand est-ce que tu va te décider à piquer des maisons de gens qui ont du goût, et pas des imbéciles qui ne font que manger des pâtes au beurre?
Et tu jette le-dit paquet de pâtes au sol avant de grommeler et d'aller piquer la place de quelqu'un dans le canapé, face à la télévision. Tu prends de la place, mais tu t'en moques. T'es grognon, et ça changera pas.
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