AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
informations
POINTS : 143
MESSAGES : 1047
FEAT : rivaille - snk
DATE D'INSCRIPTION : 20/10/2013

FICHE PERSO
XP:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue28/174le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (28/174)
PV:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue20/17le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (20/17)
Sébastien de Nivral
Sébastien de Nivral
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora 1413016196-1411721136-tokyo

le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty
Ven 4 Juil - 20:37

le coeur ouvert à l'inconnu
sébastien & sora ★ Proses en #5988A4 ★ Codage par ©Paindore sur APPLE SPRING
MUSIQUE – Dire que ça a failli vous filer entre les doigts, dire que ça a failli redevenir à son état de rêve, de but. Aujourd'hui, la réalité se mettait en place à l'image d'un engrenage un peu rouillé qu'on venait tout juste de remettre en marche ; vous partiez pour Paris. Les problèmes extérieurs, aussi sanglants soient-ils, ne vous ont certainement pas stoppé. Fut un temps où peut-être qu'il vous aurait fallut au moins deux ou trois mois pour cicatriser les blessures, mais à ce jour, elles n'existent pas. Il n'y a rien, plus de souvenirs douloureux, juste quelques pensées naïves dignes d'un roman à l'eau de rose. Combien d'étrangers ont rêvé de venir fêter leur amour dans les rues de Paris ?
Toi, quand tu t'y baladais, tu n'y voyais rien d'autres qu'un trottoir sale, des mendiants et des ignorants, de la pisse, des chiens, de la pollution. T'arrivais pas à trouver ça beau, tu détestais ce paysage grisâtre et tu rêvais d'escapades, de forêts, de rivières et de faune. La ville, c'était l'Enfer. Maintenant que tu vieillis, tu te rends compte à quel point tu étais un ignorant ; rien n'égale Tokyo quand ça concerne l'Enfer.

La table sur laquelle avait reposé Amanda était encore tâchée de sang ; mais vous laissiez ça. Peu importe, vous abandonniez ces démons et leurs griffes pour un futur meilleur. Une courte pause dans cette existence enflammée. Tu ne souriais pas, mais on pouvait lire dans tes yeux tout le bonheur du monde. Ce bonheur qui était autrefois une hâte, puis par moment une euphorie gênante surtout à l'aéroport – difficile d'expliquer tes bras en te faisant biper là-bas. Tu ne pensais pas que ta carte d'officier au service du gouvernement allait devoir te servir pour des vacances.
Mais l'avion avait décollé, et vous atterrissiez plusieurs heures plus tard sur le sol français.

Le son de ta langue natale t'amusait ; tu n'y étais décidément plus habitué. Il t'arrivait de ne même plus comprendre quelques mots.
Tu lâches un bâillement, la bouche grande ouverte et les yeux larmoyants. Fichu décalage horaire.

Tu déposes les valises dans le coffre du taxi.

- Bon. Il est que treize heures, si on dort maintenant on arrivera pas à supporter le décalage horaire. On va faire un tour, y a quelque chose que tu veux voir en particulier ?

Tu ouvres la portière avant de te tourner vers Sora.

- Oh, et bienvenue en France, amour.

Sourire.
Revenir en haut Aller en bas
informations
POINTS : 149
CITATION : Il s'avança vers les tourteaux et posa une feuille ainsi qu'un stylo sur la table face au canapé.
MESSAGES : 902
JUKEBOX : everybody hurts (ça me fait rire je laisse)
FEAT : eren jaeger
CRÉDIT : matt
DATE D'INSCRIPTION : 15/10/2013

FICHE PERSO
XP:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue142/188le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (142/188)
PV:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue25/25le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (25/25)
Sora Winchester
Sora Winchester
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora 1413016305-1411721134-atl

le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty
Sam 5 Juil - 5:18



survivors
SUMMERTIME RECORD
L'enfer est enfin derrière vous.
En-dessous, plus précisément ; c'est ce que tu te dis alors qu'enfin l'avion décolle, s'éloignant à toute allure du sol nippon. Finalement, même l'arrivée impromptue d'une colonelle en morceaux n'a pas suffi à repousser votre départ - tu peines à y croire, serrant fébrilement la manche de ton fiancé entre tes doigts tremblants. Ce n'est pas seulement un voyage d'agrément qu'il t'a offert - c'est le symbole de la liberté à laquelle vous aspirez tant, un échantillon de cet avenir paisible dont vous avez rêvé ensemble. C'est la preuve qu'en dépit des chaînes qui vous rattachent à l'univers décadent dans lequel tu te noies un peu plus tous les jours, il existe une chance infime de connaître le bonheur. Et ta chance à toi, c'est lui.

Tu t'es endormi pendant le vol, ta tête abandonnée contre son épaule, épuisé tant par les efforts fournis pour reconstituer le corps brisé de votre invité surprise que par l'adrénaline qui n'en finit plus de te consumer. Tu ressassais inlassablement les événements des heures précédentes - ta propre excitation en quittant la maison, puis en arrivant à l'aéroport. Ton appréhension puérile aux douanes, et l'embarquement. Et puis le ciel, cette immensité tellement bleue lorsqu'on franchit  enfin l'épaisse couche de nuages qui dissimule Tokyo de l'espace. Onze heures de trajet, et pourtant, tu n'as pas ouvert les yeux une seule fois, en dépit de l'inconfort consternant de ta position. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, tu n'as pas fait de cauchemars.

Lorsque Sébastien t'a finalement réveillé, tu étais déjà à des milliers de kilomètres de Tokyo. Loin des traqueurs, loin de James Winchester, loin de Taiga Yamazaki, loin d'Arisa Furihara, loin de Kizashi Ryujin, loin de toutes tes pitoyables angoisses et de ces ennemis anonymes qui persistent à t'observer, tapis derrière leur masque de bonnes intentions. Loin, donc, et toujours ensommeillé. C'est d'une démarche de mort-vivant que tu as traversé la zone de débarquement, puis les halls immenses et blancs qui te séparaient encore de la réalité de la capitale. Ta main emmêlée à la sienne, comme un enfant, un peu égaré - tu ne sais pas exactement quand ni comment vous avez récupéré vos bagages, mais une dizaine de minutes plus tard, vous étiez dehors. C'est plus ou moins à cet instant que tu as réalisé quelque chose d'absolument tragique : tu ne comprends absolument rien à ce que les gens racontent. Tu aurais probablement du y songer plus tôt, d'ailleurs - tu parles déjà plutôt mal anglais, alors français ? Tu es l'exacte réplique de ces touristes complètement à côté de la plaque qui finissent par se faire plumer par un quelconque arnaqueur (ou un vendeur d'assurances, ce qui est plus ou moins la même chose, en fait) ; à l'exception du fait que tu es accompagné du plus merveilleux des interprètes, et que tu ne comptes adresser la parole à personne d'autre, de toute façon.

On va faire un tour, y a quelque chose que tu veux voir en particulier ?
Tu es toujours fatigué, mais tu t'efforces de te reconnecter à la réalité - juste à temps pour remarquer que visiblement, vous allez rallier la ville en taxi. Tu lui accordes un regard un peu brumeux. T'as l'air impassible mais t'as envie d'hurler de joie ; parce que t'es heureux d'être arrivé, tout simplement, t'es heureux parce que ce n'est plus seulement une chimère lointaine après laquelle tu cours à en perdre haleine. T'es heureux. Oh, et bienvenue en France, amour.

Il te sourit et cette fois c'est trop tu fonds.
Tu rougis violemment, immobile, les bras ballants - tu meurs d'envie de lui sauter dans les bras et de lui arracher tous ses vêtements, mais le temps n'est pas à ce genre de pensées lubriques ; tu lui rends un sourire un peu bancal, trop enfantin.

"- Hé. Tu t'avances un peu maladroitement, effleurant sa joue alors que tu te penches pour murmurer à son oreille. Je suis heureux d'être ici avec toi. Vraiment. Tu te laisses tomber sur la banquette arrière de la voiture, en ta qualité de larve, entraînant ton amant dans ta chute. Tu fais mine de réfléchir un instant, reprends avec un peu plus d'énergie. Emmène-moi voir un endroit que tu aimes."

codage par Junnie sur apple-spring
Revenir en haut Aller en bas
informations
POINTS : 143
MESSAGES : 1047
FEAT : rivaille - snk
DATE D'INSCRIPTION : 20/10/2013

FICHE PERSO
XP:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue28/174le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (28/174)
PV:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue20/17le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (20/17)
Sébastien de Nivral
Sébastien de Nivral
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora 1413016196-1411721136-tokyo

le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty
Mer 9 Juil - 22:59

le coeur ouvert à l'inconnu
sébastien & sora ★ Proses en #5988A4 ★ Codage par ©Paindore sur APPLE SPRING
MUSIQUE – Tu rougis. Ton cœur est en train de s'effondrer à l'intérieur de ta cage thoracique. Ca n'a pourtant rien d'extraordinaire, c'est juste des sourires, des jolis mots, quelques rougeurs sur le visage et.. si, en fait.
Tout est extraordinaire pour vous qui avez été accoutumé à la grisaille Tokyo parsemée de touche carmin jusqu'à vous faire perdre la tête. Aujourd'hui tu n'étais plus un Traqueur, aujourd'hui il n'était plus un dealer, aujourd'hui vous étiez un couple en vacances. Tu te laisses embarqué dans le taxi et regarde timidement la fenêtre, trop peu habitué à ce bonheur insouciant. Tu es mal à l'aise dans ton plus simple accoutrement, c'est comme si votre vécu jusqu'ici n'était qu'un mauvais rêve. Mais, tu ne sens pas sa tête contre ton épaule ni sa main dans la tienne. Tu baisses les yeux et constates que la ferraille qui pend de chaque côté de ton buste est là pour te ramener à la réalité : dans une semaine, ce sera fini.

Vous aviez fait un saut vers l'hôtel pour déposer les valises, et à nouveau de retour sur le véhicule. Tu te penches un peu vers le conducteur en utilisant ton français qui n'était plus si naturel que ça :

- Les Tuileries, s'il vous plaît.

Avant de te relaisser tomber contre la banquette. Tu soupires. Puis tu le regardes.
Tu souris.
Imbécile heureux.

**

Tu tends les quelques billets au conducteur avant que vous ne quittiez la voiture. Tu t'étires de tout long, cassé par le voyage en avion autant que par celui en taxi. Paris était bondée, Paris était vivante et lumineuse. Vous aviez été déposé au pied du Jardin des Tuileries, sur la rue de Rivoli. Tu lèves la tête et aperçois la Grande Roue non loin.

- Je dois t'avouer quelque chose Sora, tu commences à avancer jusqu'à l'intérieur des jardins, saisissant la paume de ton amant, je n'ai pas vraiment d'endroit favoris ici, c'est bourré de mauvais souvenirs mais... tu rougis et tentes de garder l'expression la plus tsundere possible, hm j'ai envie d'en construire des bons avec toi. Tu t'éclaircis la gorge faussement, bon euh c'est parti.


Revenir en haut Aller en bas
informations
POINTS : 149
CITATION : Il s'avança vers les tourteaux et posa une feuille ainsi qu'un stylo sur la table face au canapé.
MESSAGES : 902
JUKEBOX : everybody hurts (ça me fait rire je laisse)
FEAT : eren jaeger
CRÉDIT : matt
DATE D'INSCRIPTION : 15/10/2013

FICHE PERSO
XP:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue142/188le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (142/188)
PV:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue25/25le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (25/25)
Sora Winchester
Sora Winchester
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora 1413016305-1411721134-atl

le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty
Mar 29 Juil - 3:35



survivors
HIGH HOPES • Lorsque ta tête bascule encore une fois sur son épaule, ton esprit s'apaise enfin.

Tu n'étais qu'un môme qui se dépêtrait péniblement de sa propre existence ; tu te souviens encore de tes soirées en tête-à-tête avec la solitude, à te brûler la langue avec le contenu visqueux de tes plateaux repas encore brûlants - ça n'avait pas grande importance, après tout : tu ne parlais plus à personne. Tu ouvrais chaque matin les yeux sur le plafond grisâtre de la chambre d'enfant qui était devenue ton unique repère et tu rêvais déjà de replonger dans le sommeil. Tu errais dans les rues, dans les couloirs de l'université, dans le repère qui plus tard deviendrait l'autel de tes sentiments les plus controversés - tu errais, à la façon d'un spectre qui aurait oublié ce qui le retenait dans le monde des vivants, et pour cause : tu étais déjà mort depuis longtemps. Mort sous les coups de celui que tu appelais autrefois "papa", mort de honte pour ne t'être jamais défendu, mort de chagrin, quelque part. Tu avais le regard triste du chien qu'on abandonne sur l'autoroute au début des vacances d'été et qui reste figé sur place à attendre le retour de ses maîtres, et plus tard, l'attitude du chaton qui se bat de toutes ses forces pour ne pas se noyer dans un torrent qui l'entraîne. Mais déjà, les courants étaient trop forts pour le corps fragile que personne ne désirait et tes muscles pitoyables que tu ne prenais pas la peine d'affermir, trop occupé à te détacher soigneusement du quotidien que tu prétendais préserver.

La vérité, c'est que tu as bien failli couler.
Et qu'à l'instant où tu sombrais trop loin sous la surface pour distinguer la lumière, Sébastien t'a attrapé la main et t'a arraché à l'emprise des anxiogènes qui t'étranglaient consciencieusement. Tu te souviens de l'éclat de ses iris gris lorsqu'il t'a pris dans ses bras pour la première fois, faisant fi de la présence de James Winchester et de ses commentaires hautement sarcastiques, tu te souviens de la chaleur de son étreinte, de ses lèvres qui murmuraient contre les tiennes des promesses que tu ne serais jamais capable d'oublier. Tu te souviens de l'avoir trouvé beau, d'avoir dessiné ses traits du bout des doigts comme dans l'espoir de les apprendre par cœur, d'avoir passé des heures roulé en boule sous ta couette à triturer ton téléphone portable dans l'espoir que son nom s'y affiche en caractères fluorescents - ce qui ne manquait pas d'arriver, quelle que soit l'heure à laquelle il te manquait. Il te l'a prouvé à maintes reprises : il suffit que tu l'appelles pour qu'il accoure. Et pourtant, même aujourd'hui, tu peines à mesurer ta chance. Tu n'es qu'un pauvre gosse de même pas vingt ans, couvert de plaies mentales que tu camoufles avec difficulté, les mains poisseuses d'un sang que tu ne parviendras jamais à nettoyer. Tu n'es qu'un de ces dépressifs qu'on ferait mieux d'enfermer dans un hôpital psychiatrique et de droguer aux antidépresseurs jusqu'à ce qu'ils oublient tout à fait le chemin qui les a menés à une telle déchéance. Tu n'es qu'un prénom à moitié effacé sur un acte de naissance remisé au fond d'un tiroir, qu'une adresse à laquelle plus personne ne vit, qu'un traître à son sang, à sa race, à son humanité. Tu n'es qu'un pion dans le petit jeu de pouvoir des géants d'influence qui s'opposent, les mutants, les traqueurs - tu n'es qu'un monstre à ta façon, mais tu as cessé d'en revendiquer le matricule. A ses côtés, tu peux bien être tout ce qu'il veut ; tu te dévoues chaque jour à l'idée de lui appartenir plus encore.

Tu veux être sa première pensée à l'aube et sa dernière avant qu'il ne s'endorme, tu veux être le visage qui s'impose à sa psyché lorsqu'il songe au futur, tu veux être l'ancre qui le rattache à ce monde qui n'est pas le votre. Tu veux être celui qui sèche ses larmes et fait naître ses sourires, tu veux lui offrir l'éternité pour que vous puissiez la partager. Tu veux t'endormir bercé par sa respiration régulière pour chaque nuit à venir, et te réveiller lové contre son torse, au milieu d'une avalanche de draps systématiquement défaits. Tu veux être son bouclier face à la cruauté de vos semblables.

Tu étais un enfant battu ; puis tu as redressé la tête, tu as levé les armes. Et aujourd'hui, c'est au nom de vos promesses bêtes et naïves que tu te bats. Pour lui. Pour vous.

Parce que tu sais, Sébastien,
Toi et moi, on est des survivants.


•••
Ce voyage est la concrétisation des rêves qui aujourd'hui sont ta réalité.
C'est ce que tu te dis alors que tu observes le paysage urbain qui défile à travers la fenêtre sale du taxi, le nez collé à la vitre. C'est ce que tu te dis alors que Sébastien t'arrache à ta torpeur pour déposer vos bagages dans la chambre qui sera la votre pour une semaine et qu'enfin, tu te secoues un peu, à la façon d'un labrador qui s'ébroue - tu n'as pas besoin de caféine lorsqu'il est à tes côtés. Il est la seule drogue que ton organisme tolère. C'est ce que tu te dis alors que tu remontes dans le véhicule, que ton amant s'adresse au chauffeur en français, et que tu lui jettes un coup d’œil à mi-chemin entre l'admiration et la perplexité la plus totale. C'est ce que tu te dis alors qu'il reporte son attention sur toi - qu'il te fixe. Qu'il te sourit.

Aujourd'hui, et pour toujours.

•••
Il s'agit d'un jardin.
Il est immense - entretenu avec soin, dans un style qui diffère radicalement de tout ce que tu connaissais à Tokyo. Les allées sont bondées de touristes ; tu les reconnais à l'appareil photo qui pend à leur cou et à l'expression totalement perdue qui reflète certainement la sienne. Des enfants jouent et s'apostrophent, quelque part à ta gauche, mais tu t'en fiches éperdument, tu te sens presque paisible. Tu n'es qu'un vulgaire étranger, et pourtant, tu as l'impression d'être exactement là où est ta place.

Je dois t'avouer quelque chose Sora.
Sébastien saisit ta main, et tu t'y agrippes avec enthousiasme, pourtant conscient du fait qu'il n'est plus capable de sentir l'étau dans lequel tu enserres ses phalanges métalliques. Au-dessus de vos têtes, le ciel est d'un bleu soutenu, typique de ces étés européens et paradisiaques que ces insupportables publicités t'ont tant vanté ; seuls quelques nuages diffus qui stagnent mollement à l'horizon viennent entacher ce tableau idéal. Je n'ai pas vraiment d'endroit favori ici, c'est bourré de mauvais souvenirs mais... Tu pivotes en silence dans sa direction, ralentissant imperceptiblement le pas. Tu sais pertinemment à quoi il fait allusion, et une pointe de rage vient percer la bulle de paix dans laquelle tu gravitais jusqu'alors - il rougit, cependant, et tu ne peux pas t'empêcher de te dire qu'oh mon dieu, il est adorable. Tu arques un sourcil. J'ai envie d'en construire des bons avec toi. Tes joues s'empourprent instantanément, et tu as le sentiment de recommencer à fondre ; il est terriblement facile de te déstabiliser. Tu manques de trébucher, ce qui t'arrive décidément beaucoup trop souvent ces derniers temps, et tu te paralyses sur place, stoppant ton fiancé à quelques mètres à peine de ce qui semble être une gigantesque fontaine.

"- Je. T'aime trop, veux passer le reste de mes jours avec toi, tient à t'épouser immédiatement. Je. Euh. Tu cherches tes mots, mais le fait que tu viennes à peine d'émerger de ta léthargie ne t'aide pas réellement à entretenir un quelconque dialogue. Tes pommettes sont à présent d'une adorable teinte carmin à en faire pâlir d'envie un coquelicot. Alors... Tu observes les alentours, houspilles en silence les passants qui se retournent pour vous dévisager avec scepticisme. Et puis non, tu t'en fous. Tu t'en fous. Pourquoi ne pas commencer tout de suite ?"

Et tu te penches et tu l'embrasses, une main égarée dans ses cheveux en bataille et la seconde toujours dans la sienne ; ce n'est certainement pas correct, encore moins de la part d'un nippon - pourtant, tu mets toute ta passion dans ce baiser, tout l'amour que tu es incapable de formuler. Au diable le reste du monde, au diable les autochtones méprisants, au diable les soucis qui vous attendent à Tokyo, au diable.

Il est tout ce que tu as.
Mieux encore : il est tout ce dont tu as besoin.

codage par Junnie sur apple-spring
Revenir en haut Aller en bas
informations
POINTS : 143
MESSAGES : 1047
FEAT : rivaille - snk
DATE D'INSCRIPTION : 20/10/2013

FICHE PERSO
XP:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue28/174le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (28/174)
PV:
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Left_bar_bleue20/17le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty_bar_bleue  (20/17)
Sébastien de Nivral
Sébastien de Nivral
le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora 1413016196-1411721136-tokyo

le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty
Mar 29 Juil - 17:13

You've got blue blood on your hands, I know it's my own You came at me in the midnight to show me my soul Of all the people, I hope'd it'd be you To come and free me, take me away To show me my home Where I was born Where I belong
sora & sébastien ★ Proses en #5988A4 ★ Codage par ©Paindore sur APPLE SPRING
MUSIQUE – Il n'existe pas de meilleurs murs que les bras qui t'entourent. Il n'existe pas de meilleure protection ni de meilleur havre de paix. Il n'existe pas de meilleure mélodie que le son de cette voix qui te berce depuis tant de mois maintenant, il n'existe pas de toucher plus agréable que ces doigts qui caressent tes cheveux, ton visage, inlassablement. C'est ce que tu as toujours voulu, quand tu arpentais les couloirs immondes de la caserne militaire, tes bottes foulant le sol trop propre, quand tu entendais tes camarades hurler de leurs grosses voix des petites blagues ici et là que tu n'entendais que d'une oreille dénuée de curiosité. Toi, tu étais simplement curieux d'aimer, curieux de rencontrer les autres, curieux d'aller vers les autres. Encore aujourd'hui, tu ignores la force mystique qui t'a poussé à faire ces quelques pas vers Sora, de te tirer de cette affaire, de ce côté de la barrière où la terre est terne et infertile.
Il t'a tendu la main et ça n'a pas été si difficile que ça de l'attraper. Il a juste fallut escalader cette fichue barrière, il a fallut laisser tomber ta dignité, ton honneur, tes convictions, tes dictons, ta haine, ta rancœur et tes vieux démons qui étaient devenus, en quelque sorte, ton unique repère.

Jamais tu n'aurais pensé pouvoir reposer un pied dans l'Enfer de Paris, là où tu n'as fait que pleurer, hurler, mépriser ta destinée, haïr ta personne parce que tu avais été conditionné pour le faire. Et pourtant, le destin n'a rien pu faire contre la force avec laquelle tu t'es accroché aux lèvres de Sora qui, aujourd'hui, sans gêne et sans peur, t'embrasses. Les passants vous regarde sans doute, pas à cause de tes bras, pas parce que vous viviez une aventure macabre, seulement parce que vous êtes deux hommes. Les curieux ne s'attardent pas plus sur votre cas car, après tout, aujourd'hui ; vous êtes invisibles.
Docilement, tu le laisses faire. Mais très vite la fougue de l'amour se répand dans ton corps et tu reprends le dessus, avec plus d'assurance, plus de maturité. Puis tu souris, presque avec fierté, décollant vos lippes humides.

« On a déjà commencé, ton regard bifurque sur la grande roue plus loin, et ce depuis longtemps déjà, je crois. »

Vous vous avanciez un peu plus dans les jardins, entendre ta propre langue te faisait un peu perdre les pédales ; tu avais perdu l'habitude de comprendre avec exactitude ce qu'il se passait autour de toi. Tu maîtrises bien le japonais, mais pas assez pour te dire bilingue. Tu as su apprendre les bons mots malgré ton léger accent. Tu as su aussi comment dire je t'aime. Tu ne te souviens même pas l'avoir appris.

« Ne t'en fais pas, les français sont moins à cheval sur les codes de la pudeur, on peut s'afficher sans problèmes. Et ici, personne ne nous connaît. Il faut en profiter. »

Sur ces quelques mots, tu t'agglutines contre lui et continues de marcher.

« Tu as grandi un peu, non ? J'ai l'impression que plus ça va et plus je suis obligé de me mettre sur la pointe des pieds. Soupires-tu presque avec agacement en levant le nez vers lui. Sale gosse. »

Sourire.

Revenir en haut Aller en bas
informations
Contenu sponsorisé

le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

le coeur ouvert à l'inconnu Δ sora

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» je suis née avec le coeur gelé ❥ (pen-pen)
» all's fair in love and war Δ sora
» kill and run Δ kyo & sora
» this is why i was born Δ sora
» A bit of cooperation please. [PV Sora]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Gamble&Decadence :: DOUBLE DIMENSION :: G&D BEFORE-