Nonchalance. Impatience. Mitsuko traînait les pieds, soufflait constamment, fermait les paupières. Son dernier soupir marquait un peu plus que les précédents le mépris que lui inspirait la femme derrière elle.
- Non pas que ta compagnie me soit insupportable, mais si tu pouvais bouger ton joli petit derrière un peu plus vite... J'ai pas envie de m'éterniser ici.
Son ton impassible dénotait une pointe d'amertume. Cette mission de nuit consistant à cambrioler une bijouterie luxueuse de Ginza, elle aurait très bien pu la faire toute seule. Au lieu de ça, on lui avait collé une partenaire. Son orgueil avait été touché, comme si elle était incapable de se débrouiller toute seule. Si elle restait professionnelle et assidue à sa tâche, le manque de considération qu'elle avait pour Kimiko la déstabilisait un tant soit peu. Surtout quand elle sentait que sa partenaire était dépourvue elle aussi de la moindre volonté de faire un effort. Elles étaient parfaitement opposés, mais l'intolérance commune faisait qu'elles ne se supporteraient probablement jamais. Mitsuko avançait plus silencieusement à mesure qu'elles se rapprochaient de la bijouterie. Ses yeux fouillaient les environs, scrutant le moindre bruit susceptible de les mettre dans une mauvaise posture.
- Vu que tu traînes, tu surveilles nos arrières ? Ou tu préfères passer devant ?
Mitsuko se tourne vers Kimiko, et attendait sa réponse pour procéder à la suite. Elle n'était certes pas d'accord avec ses manières de faire, mais elle se disait que si elle lui laissait une marge de décision, peut-être que ça irait un peu plus vite. Elles avaient au moins un objectif commun dans cette mission : en finir au plus vite, que l'autre disparaisse et trace sa route.
POINTS : 42 CITATION : S'il y a un prix pour manque de jugement, je crois que j'ai le ticket gagnant. MESSAGES : 258 FEAT : Izayoi Sakuya fom Touhou CRÉDIT : (c) beh moi DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2014
▬ Non pas que ta compagnie me soit insupportable, mais si tu pouvais bouger ton joli petit derrière un peu plus vite... J'ai pas envie de m'éterniser ici.
Kimiko lance un regard noir à la silhouette devant elle. Comment... Comment avait-on pu décider comme ça du jour au lendemain, de la foutre avec cette espèce de pimbêche ? À quel moment avait-elle fait une bêtise assez grosse pour qu'on la punisse de la sorte ? Non, mais, c'est pour que tu puisses apprendre d'autre trucs. Prend exemple, elle a de l'expérience. Expérience mon cul ! C'était juste histoire de la faire chier parce qu'elle n'avait pas encore assez d'ancienneté dans le gang pour être tranquille. Ou pas. Elle n'en savait rien. Mais ça la foutait en rogne. Vraiment.
Kimiko râlait en silence sur la situation extrêmement désagréable qu'elle était en train de vivre. Une petite voix dans sa tête la poussait à déguerpir vite fait en laissant l'autre seule. Mais hey ! Faire ça serait une très mauvaise idée. Elle commençait tout juste à apprécier le fait d'être une rouge. Et elle ne souhaitait pas se faire remarquer de cette façon. Alors, elle se résignait à jouer la gentille fille.
▬ Vu que tu traînes, tu surveilles nos arrières ? Ou tu préfères passer devant ?
Bla bla bla. Avec ses grands airs de Madame et son visage lisse, cette femme était tout ce qu'il y a de plus détestable au monde en cet instant. Kimiko tira la langue dans une grimace insolente. Hors de la vue de la Blonde. Puis elle se mit à sourire. Un grand sourire enfantin.
▬ Après toi.
D'un geste de la main, elle désigne le point d'entrée et exécute une petite révérence. Plutôt crever que de t'avoir dans mon dos.
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POINTS : 10 MESSAGES : 24 FEAT : Sheryl Nome - Macross Frontier CRÉDIT : moi-même. DATE D'INSCRIPTION : 18/07/2014
Tu soupires. Tu traînes les pieds toi aussi. Au final, aucune de vous deux ne montrait le moindre enthousiasme. Des politesses trop surfaites, tu t'en doutais. Elle te méprisait autant que toi, au moins. Tu était trop sage, trop raisonnable. Trop tout. Trop opposée. Elle n'en soupçonnait pas les raisons, évidemment. Elle n'avait jamais cherché à comprendre. Si tu prenais ça pour de la jalousie ? Évidemment. Si tu répondrais à ses questions, si jamais elle les posait ? Certainement pas. Tu n'avais rien à lui prouver. Rien à lui montrer. Peut-être que vous auriez pu vous entendre. Mais une intolérance ancrée dans la tête, qui mesure vos paroles respectives et maîtrise vos échanges, bloque les espoirs de tout dialogue constructif. C'était foutu. Perdu d'avance. Vous ne vous entendrez jamais.
- La bijouterie est fermée depuis au moins trois heures. Normalement il n'y a personne. Mais on sait jamais. Il vaut mieux être prudentes.
Tu faisais appel à la prudence. Prétention. Si jamais Kimiko n'avait pas été avisée de ce genre de conseils, jamais elle n'aurait pu entrer dans le gang. Tu te croyais supérieure. À tort. Elle n'en était pas moins membre. Et elle devait en avoir effectuer, des vols divers et variés. Elle n'était pas une pure débutante. Juste une gamine en manque d'expérience. Tu la définirais telle quelle. Tu avais des choses à lui apprendre, tu le pensais assurément. Tu la prenais sous ton aile, elle t'assurait un sentiment de supériorité certain. Toi, tu te devais de lui amener la sûreté du plus d'expérience que tu possédais. Tu lui montreras. Tu t'approches consciencieusement de la brèche d'entrée, tente prudemment de la débloquer pour vous faire entrer. Tu passes doucement la tête. Tes cheveux attachés viennent frotter les parois de l'ouverture. Et tu ressors, te tourne vers Kimiko. La lueur dansante de défi dans ton regard, tu n'y prêtais même plus attention. Comme si c'était naturel. Tu lui assures intimement que la voie paraît libre. Et te faufile pour entrer au milieu de la boutique. Tu attends patiemment que ton acolyte te rejoigne. Tu lui tend la main, l'invite à accepter ton aide pour descendre, enchaînant un peu plus des courtoisies mal placées, qui sonnaient trop faux pour être sincères. Tu jettes un oeil autour de toi. Et si tu t'étais assurée au préalable d'avoir bloquer toute caméra de surveillance, tu laissais volontiers le reste de la prise de prudence à Kimiko.
- Tu feras gaffe à rester un minimum discrète. Je crois que c'est pas tellement ton fort.
Ironie. Tu lui jettes un rictus arrogant. Tu poses tes doigts délicats sur les différentes vitrines, pose tes yeux quelques instants pour admirer les superbes parures que ton goût du luxe savait tant apprécier. Et tu mets fin à ces instants d'avarice aussi rapidement.
- J'aimerai bien voir comment tu te débrouilles. Je t'en prie. Montre-moi.
POINTS : 42 CITATION : S'il y a un prix pour manque de jugement, je crois que j'ai le ticket gagnant. MESSAGES : 258 FEAT : Izayoi Sakuya fom Touhou CRÉDIT : (c) beh moi DATE D'INSCRIPTION : 09/06/2014
▬ La bijouterie est fermée depuis au moins trois heures. Normalement il n'y a personne. Mais on sait jamais. Il vaut mieux être prudentes.
Kimiko hausse un sourcil et grimace. Passer pour une gamine idiote ? Très peu pour elle. À la prochaine incartade, elle lui mange la tronche sans même la toucher, promis. Puis Kimi se reprend, se calme et enfonce tranquillement ses mains dans ses poches. Un petit sourire s'étire à nouveau sur ses lèvres. Ce petit sourire qui n'annonce rien de bon, légèrement sadique. Ne jamais prendre Kimiko pour plus bête que ce qu'elle est. Jamais.
Les mains dans les poches, elle avance tranquillement, sans plus se soucier de rien d'autre que d'elle-même. Cette mission sera un échec de toute façon. Et elle mettra tout sur le dos de Mitsuko. Après tout c'est elle « L'Experte ». Elle sifflote même un petit air de musique. Ses yeux changent de couleur subrepticement, sans que personne dans la pénombre, ne puisse remarquer la différence. Elle ne repère rien d'autre que le sang et le cœur de Mitsuko. Pendant un instant, l'idée de lui faire mal traverse son esprit. Mais non. Ses yeux reviennent à la normale. Pas de blessés.
▬ Tu feras gaffe à rester un minimum discrète. Je crois que c'est pas tellement ton fort.
Kimiko serre les dents. Mais ne se défait pas de son petit sourire. Ne t'inquiète pas mégère.
▬ J'aimerai bien voir comment tu te débrouilles. Je t'en prie. Montre-moi.
La tête penchée sur le côté, Kimiko gratifie la femme d'un jolie sourire, lèvres fermées, clin d'oeil. Elle montre sa main, tourne dans un sens, puis dans l'autre. Fait un pas en avant, observe une vitrine. Grimace. Tout ça est tellement clinquant, tellement ridicule. Elle se retourne et se dirige vers le système de sécurité.
Enfoncer son doigt sur quelque chose de pointu, une goutte de sang perle au bout. Ses yeux prennent leur teinte rougeoyante et le sang s'agite. Le système de sécurité des vitrines n'est même pas activé. Négligence mal placée. Elle se retourne choisi une vitrine au hasard et pose son doigt sur la serrure. Le sang se fraie une voie jusqu'à la serrure, empli le vide, se transforme en clé. Et click. La vitrine s'ouvre.
Doucement, Kimiko tourne sa tête vers l'autre Eldorado, un rictus malin plaqué sur le visage.
▬ Sers toi. Après tout, l'experte en apparences clinquantes et en strass bon-marché c'est toi non ?
Pas besoin de se moquer. En soit, la Blonde se ridiculise déjà assez toute seule.
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Toi ou moi, l'une de nous deux est de trop ☆ (kimiko)