Le revoilà en grand vainqueur, fier de ce qu’il a fait alors que toi tu retiens tout juste un soupir de soulagement en le voyant revenir à peu près en bonne état. Plus que la dernière fois. C’est que pendant quelques secondes tu avais cru qu’il allait se faire rétamer, quand le petit est devenu un monstre absolument pas sympathique. Mais, coup de chance ou non, ça n’a pas été le cas bien au contraire.

Et voilà qu’il revient, t’embarque dans une sorte de danse en criant sa joie alors que toi… Toi t’as juste envie de vomir tes trippes en priant pour qu’il arrête de te faire tourner. Ça tangue assez comme ça putain.

« JE L'AI ONE SHOOT LE MEC HAHA JE SUIS TROP FORT et va te faire je suis pas une tapette et je l'ai jamais été. »

Alors la seule solution qui te vient, c’est de calmer la bête dans son moment de gloire et dignité reconquise et rien de mieux qu’un bon coup de poing bien sur le haut du crane pour lui remettre les idées en place. Et l’instant d’après, tu t’agrippes à sa veste en sentant ton mcdo de midi remonter au grand galop le faciès plus vert que la salade dans le hamburger.

Le terme ironique collait tellement bien à la situation. Parfaitement à la situation. Tu l’écoutes sans l’interrompre, l’air tout aussi sombre que lorsque tu as regagné les gradins. Ça ne te stress pas ça t’agace, ça t’énerve. Le fait qu’il t’ait presque craché au visage alors qu’au final il ne vaut pas mieux. Le fait qu’il essaye de se justifier sur les mises te paraissait tout aussi peu crédible que le reste de cet enchaînement d’excuses. Le seul point sur lequel il avait raison, c’est que vous ne valiez pas mieux aussi bien toi que lui. Toi à te battre contre le premier venu pour essayer de joindre les deux bouts et lui de s’enrichir de ce genre de magouilles.

« Ça m'a fait quand même mal de te voir que tu tapes sur les autres et vise versa. Je n'ai........pas l'habitude de te voir comme ça. »

Tu hoches doucement la tête en signe d’approbation.

« T’aurais jamais dû me voir comme ça. Enfin… Tu marques une pause, soupires, rejettes le trop plein de rancœur qui menace d’obstruer ta pensée. Tu lui en veux de se présenter comme une fleur ici après tous les reproches qu’il t’a faits mais tu sais que tu ne vaux pas mieux au final. Mais pas pire non plus. Mais j’ai pas un boulot stable dans une grosse boite comme toi et il faut bien que je joigne les deux bouts. Et puis si je lui avais pas tapé dessus il m’aurait surement mis à moitié mort. C’est la jungle quand on a pas de tunes, et ça ne fait qu’empirer. »

Bientôt ce sera l’anarchie, la loi du plus fort s’installe déjà et ne fait que se propager. Alors à quoi bon chercher à lutter contre le système, toi ça te dépasse.
Tu tournes la tête vers l’arène de fortune, constatant que le combat Eldorado Atlantide Tikal vient de se terminer. La suite te concerne un peu plus, c’est Madotsuki qui doit se battre et ça t’inquiète. Pas qu’elle soit faite en sucre mais que son adversaire, apparemment, est le chef du gang adverse. Ça commence mal… Tu ne sais pas grand-chose de sa partenaire en plus de ça alors tu es plutôt sceptique quant à la suite des évènements.

« Si tu veux bien m’excuser je vais aller encourager mes camarades. Tu lui fais un signe de main avant de terminer sur une note un peu moins mauvaise, tu supposes. J’attends pas ton pardon ou quoi que ce soit du genre. Je sais que j’ai merdé et je reviendrai pas sur le fait que je sois dans un gang. Juste… J’aurai aimé que toutes ces merdes n’empêchent pas le fait qu’on reste amis mais ça n’a pas l’air possible pour toi. »

Putain mais c'est qui tous ces gens? Ils défilent et toi tu t'en branles complètement. Ca te passe au dessus de la tête, t'as juste envie de voir les combats en mangeant un truc mais t'as peur du bossy boss. Du coup t'obéis et tu te la ferme. Je me la ferme et j'obéis. Ils ont tous l'air si stupides et inintéressants, ça me débecte. Non mais sérieusement, ces faux riches avec leurs faux airs de Sainte Nitouche. SCOOP : T'es pas né d'un chou fleur et une cigogne t'as pas posé devant la porte de tes parents. M'enfin. J'm'en fous. Visiblement l'entreprise fait de bons paris, c'est décevant. Paris Avenue aussi. Mais ils misent que dalle. Une petite bite, ce James Winchester. Nous on a des CORONES à Motors District. Les voitures, le tunning, tu vois. À Paris Avenue c'un ramassis de pédales boiteux. Et puis Mushido quoi. N'a-t-on pas le meilleur PDG du Monde? Le mec ignore royalement tout le monde quand même. Tu prends exemple sur lui. Moi aussi je veux être badass. J'ai déjà la tenue. Oh, tiens. Il te donne ta première mission. Seigneur Mushido a parler, Apôtre Procrastination obéit.


《 Bonjour ou bonsoir. Je suis le garde du corps de Monsieur Nakamura. Procrastination. C'est juste un nom de code. Mais vous pouvez m'appelez Pro comme Professionnel. Parce que je ne remet jamais à demain ce que je peux faire aujourd'hui. Par exemple, obéir à Monsieur Nakamura. 》


Sur ces paroles, je donne un violent COUP DE PIED CHASSÉ DANS LE GENOU DE SHIIIIIIN. Bim! Ca fait crack. Sans genou c'est dur de tenir debout. Ca fait slogan publicitaire. Lorsqu'il est à genoux, je lui met un PAIN DE L'ESPACE dans la mâchoire, de quoi lui faire cracher ses dents ou la déboîter. Et ensuite je lui donne autant de coups de pieds que possible. Attends, faut se faire plaisir dans la vie. Garde du corps ça veut surtout dire se défouler sur de pauvres innocents. Alors tu tapes toute ta rage. Personne ne le vois, mais sous mon masque, je pleure de rire.

... ET VOILA QU'ON L'EMBRASSE UNE DEUXIEME FOIS. Mais bordel, c'est pas bientôt fini ce cirque ? Quoi que, la seconde personne qui venait d'embrasser était une jolie jeune femme. Ouh qu'elle est mignonne. Bon, c'est pas tout mais il fallait parler affaire avec ce Genkishi qui avait l'air plutôt confiant. Byakuya pouvait entendre des chuchotements sur lui concernant la relation folle amoureuse entre lui et celui du PDG de Paris Avenue. Personnellement, ça le gênait pas. Byakuya est bouffon de nature, tout ce qu'il y a de plus chelou au monde peut passer avec lui. Oui, James fait parti des choses les plus cheloues de l'histoire. Et puis voilà qu'une autre demoiselle toute mignonne, ressemblant à un petit renard humain était en train d'insulter Genkishi. Enfin, peut-être ? Bref. Revenons à nos moutons.

- En effet, vous vous êtes déchiré pour les mises. Mauvaises mises. J'attendrai le résultat final pour tout. Si nous perdons plus que prévu ... Vous savez à quoi vous attendre.

Disait-il en tapotant la joue de son employé avant de s'éloigner de celui-ci. Calme, il fallait rester calme. Le combat, où est-ce que nous en sommes ? La Tikal avait perdu. Pauvre petite fille, dommage pour elle. Maintenant, il ne restait plus que Atlantide et Eldorado. Si cette petite paillette aux couleurs pétantes pouvait gagner, Byakuya lui offrirait bien une récompense digne de sa roserité totalement rose (ça ne veut rien dire, amen).

- ... Bravo.

Mais voilà, le temps passe et c'est une victoire écrasante pour Eldorado. Rassuré le PDG ? Un peu, mais pas assez. Le combat suivant allait se montrer très intéressant ... Oméga, mh ? Ce nouveau chef d'Atlantide qu'il a tripoté avec des coquillettes de bœuf dans son appartement, non ? Si, c'est bien ça. Accompagné de ce talentueux Gabriel, aussi pute que les autres membres de son gang. Un ricanement s'échappait des lèvres malsaines de Byakuya.

- ... J'espère que leur victoire m'apportera la marchandise que j'attend depuis si longtemps. N'est-ce pas, Oméga-chan ?

Fixant intensément le combat en cours, le sang du PDG des paillettes lui montait à la tête. Ahah, c'est juste magnifique, le sang, la violence, l'argent .. Encore.
Les spectateurs en veulent encore plus.

Ils pouvaient se passer autant de chose sur ce cargot, Byakuya s'en taponnait pas mal le Tampax grosse édition. Pour lui, la seule chose intéressante qu'il y avait maintenant était ce combat entre Atlantide et Shangri-La. Mais bordel, pauvre petites oranges. Ils ne foutaient pas grand chose, n'est-ce pas ? Pauvres petites choses. A peine ont-ils fait leur premier pas dans le monde des combats qu'ils se font défoncer par des putes d'Atlantide. Comme quoi, ce groupe n'a pas l'air si terrible que ça. Pire, ils ont l'air d'être faible et pathétique. Et face à cette pensée, Byakuya ne pouvait cacher son sourire machiavélique.

- Pathétique.

Et le combat durait trop longtemps, comme si ces combattants hésitaient à attaquer leurs ennemis. Mais bordel, foutez-leur un coup dans la gueule qu'on en finisse, ça devient INFERNAL CETTE HISTOIRE. Byakuya mordillait sa lèvre inférieur tout en lâchant un soupir peu discret. Ça l'énervait bordel, ça l'énervait. Et il est passé où ce Genkishi, hein ? Disparu, comme d'habitude. Enfin en détournant son regard, Byakuya venait de voir une belle scène de  dramatisation totale type "arme sur la gueule, je vais niquer ta vie ici et maintenant". Owh, Mushi-chan serait-il en danger ? On dirait bien.

....

Ca ne sera pas une grosse perte au pire. Byakuya sera aux premières loges de sa mort, et ça sera un spectacle exquis à regarder. Mais ils s'en vont. Alors ne porte-t-il pas d'intérêt à ces combats ? Quelle grossière erreur. Pauvre petite fleur bleu (ou verte). Byakuya se baladait sur ce bateau en attendant que le combat avance. Bon, qui est-ce qu'il pourra faire chier ? Ops.
Woh ? Qui c'est qui se faufile sous le manteau de Byakuya, là ? Ouais. Monsieur sent une présence humaine proche de lui. C'est soudain mais appréciable. Bon stop, c'est qui en dessous ? Ah, des demois-mais attendez, il les connait depuis 10 minutes là. OUAIS. Les filles du PDG de Paris Avenue là, non ?

- oh, les jolies demoiselles que voilà. On ne veut plus rester avec papa James-kun, du coup on fugue ? Votre compagnie ne me gêne pas du tout. Une blonde niaise, hein ? La blondeur représente un peu la perfection du monde.

Ta gueule Byakuya avec ta blondeur.