MUSIQUE-Ce spectacle était simplement hideux. Tu étais occupé à charmer ta proie pour la manger pendant qu’elle était encore chaude et voilà que Casanova venait te la ravir. Ses excuses étaient bidons et ne faisaient qu’attiser ta colère. Tu te sentais envahi par une vague de flamme. Tu n’avais qu’une seule envie, craché ton venin enflammé sur le joli minois de ce pseudo tombeur. Eh oui, tu pensais qu’il n’était pas un vrai tombeur, car toi-même tu en étais un. Tu savais ce qu’était de faire tomber les gens. Cela ne se limitait pas qu’à des ébats par si et par là. Non non, être un tombeur était bien plus compliqué que ça. Toi tu aimais te saisir de ta proie, l’envoûter, la dévorer et ensuite la faire disparaître. Quoi de mieux pour ne plus jamais en entendre parler? Mais lui…ah…aussi bien ne pas en parler pour le moment. Mais bon, comme tu étais gentil, tu lui pardonnais. Intérieurement, tu étais même content qu’il soit venu. Sans le savoir, il venait de te confier le nom de ta première cible. Allais-tu retourner vers elle? Qui sait. Elle semblait occupée, mais si délicieuse. Ses formes étaient toutes nouvelles. On aurait dit qu’elle venait de renaître, mais ce n’était que pour mieux se faire dévorer.

-Miu-chan…

Tu prononças son nom de la manière la plus enthousiaste possible. Ce mot, cette sonorité… Elle était simplement attrayante, mais tu avais mieux à faire. Te retournant subitement après avoir levé la main vers elle , tu enlevas le grappin que tu avais posé mentalement sur elle et tu te mis à suivre Casanova. Cet homme t’intéressait. Il avait des couilles, du moins pour l'instant, et son culot était impressionnant. Ce devait être un bleu, assez mûr pour être dévoré. S’il osait se frotter au violet, il devait être prêt à en assumer les conséquences. Bref, un deux pas et tu t’étais lancé vers lui, mais alors que tu le suivais en étant discret, un Nakamura te vola la seconde position. Sans vraiment comprendre ce qui se passait, tu te rapprochais dangereusement de la réunion secrète. Quelle était cette pièce? Oh un dressing. Tu avais justement besoin de te changer. Ainsi, tu te baissas alors que tu es derrière l’homme handicapé. Tu commences à enlever tes vêtements prenant le temps de te dévêtir. En attendant, tu entends des bruits étranges, on aurait dit une vipère qui s’était enfuie. Dommage, si seulement tu avais pu savoir qui s’était, tu aurais pu la croquer… Dans tous les cas, tu es maintenant en tenue d’Adam derrière celui qui t’accueille dans sa demeure. Dans sa main trône le pantalon de Gabriel et bientôt tous tes vêtements. Eh oui, tu les déposes sur son épaule en ne manquant pas de le remercier.

-Merci de votre hospitalité.

Sans attendre, tu utilises ta carrure pour tasser gentiment celui qui bloquait l’entrée de ses possessions. Tu aperçois Gabriel et ne manques pas de le saluer d’un léger sourire. Eh oui, il doit maintenant être en mesure de s’apercevoir que l’homme de 2m qu’il décrivait ne te faisait pas peur. Toi-même tu étais physiquement dangereux. Mais au moins, ta personnalité était paisible hein. Tu n’avais rien d’étrange, les gens te considéraient comme une charmante personne. Non, tu étais un mythomane! Mais bref, tu commençais à avoir froid. Tu commences donc à te servir comme si c’était un garde-manger.

-Où sont les caleçons?

Tu n’as aucune pudeur ni honte. Tu viens de briser la rencontre entre deux amoureux qui devaient probablement s'être retenus toute la soirée pour faire leur jeu de rôle coquin dans le dressing.

fiche codée par perry.

Elle ne fit rien. Ils n’étaient plus des enfants après tout. Elle a dit ce qu’elle pensait de la situation d’Hirohito et ne souhaitait nullement en rajouter pour ce qui était de Mushido. L’un avait perdu une grande partie de son respect et l’autre, lui demandait encore de jeter de temps à autre, quelques coups d’œil pour s’assurer qu’il ne fasse pas de bêtises. Avant, elle aurait eu le dernier mot et avant, elle se serait assurée que le message soit bien passé entre les deux oreilles de ses cousins. Mais tout cela n’était qu’avant. Présentement, elle se tût, les observa sortir de la cuisine et ainsi se mêler à la foule. Les paumes de ses mains tournées vers le rebord du comptoir de céramique, le genou fléchi en direction du meuble et l’autre plié, laissé à la traîne à quelques centimètres de l’arrière de sa jambe, Tomoe sourit. Hormis la haine profonde qu’elle emmagasinait à l’égard de Mushido et hormis ce regard désemparé par les actions immatures d’Hirohito, Tomoe était ravie. Ravie de voir qu’ils avaient changés, qu’ils n’étaient plus ces petits garçons, qui se lançaient des insultes à la con. Ils étaient devenus des hommes (du moins) digne de leur nom.

Sur cette connotation joyeuse, elle reprit du mouvement en sortant de la cuisine pour observer la soirée organisée par Hirohito. Décidément, elle ne savait pas trop quoi en penser…D’un côté, il y a quelques personnes qui faisaient trempettes dans la gigantesque piscine intérieure. La majeure partie n’avait d’ailleurs pas pris la peine de mettre un accoutrement adapté à l’eau optant plutôt pour leur tenue de soirée. Plus elle fixait ce grand bassin d’eau, plus elle avait la curieuse impression que le nombre de plongeur involontaire augmentait. Elle posa alors son regard sur l’ensemble de la Villa et fut surprise à l’activité du déroulement de cette soirée. Certains ne se gênaient pas à courtiser les dames, d’autres se prenaient la tête en donnant un bref aperçu d’un épisode de Gossip Girl et d’autres révélaient des potins sur Hirohito. Puis, avant de poursuivre son trajet visuel, elle revint rapidement sur la section « Hirohito ». Une invitée à la chevelure couleur, barbe à papa, venait de descendre à toute vitesse s’exclamant à tue-tête qu’en gros, elle possédait en ses mains la photo du siècle avec évidement, Hirohito Nakamura sur celle-ci. Tomoe arqua un sourcil, puis elle pencha légèrement la tête faisant mine de réfléchir et décida finalement de monter à l’étage pour voir où en était cette orgie dans le placard.

Ayant pris un verre, entre deux regards jetés, elle le déposa une fois vidé dans l’un des plateaux qu’un serveur transportait pour ensuite se diriger vers les escaliers. Mettant fin au silence à l’étage supérieur, seul l’écho de ses talons se fit entendre. Au rythme de ses pas, elle prit tout son temps pour pousser la porte entre-ouverte de la chambre d’Hirohito. Tomoe était loin de s’être trompée, rentrant et voyant ainsi un homme en boxer, un autre complètement nu et Hirohito, dans le placard. Ne souhaitant surtout pas les déranger, elle décida tout simplement de prendre appuie dans le cadre de la porte du dressing, en croisant légèrement les jambes ainsi que ses bras sous sa poitrine. De son silence, elle ne fit qu’observer la scène déconcertée par ce qu’elle devrait dire ou encore faire. Plutôt qu’agir comme elle l’aurait fait bien auparavant, elle voulait voir ce qu’Hirohito aller lui-même faire. Éventuellement, elle se promit de le faire à sa place si tout cela prenait un mauvais tournant en s’assurant que tous, gouttent à son mécontentement, Hiro en étant le premier.

« Alors Hiro, la soirée se passe, comme tu l’as souhaité, dis-moi? »

Elle sourit de façon à ce que son cousin la regarde. Elle sourit de façon à ce que son cousin réagisse. Elle sourit de façon à ce qu’il l’a supplie de le sortir de cette situation. Un « Tomoe, ma cousine que j’aime et que j’adore aide-moi » ou encore « Tomoe, les femmes sont les êtres les plus respectables et intelligentes de la planète » ne pouvait être de trop aux oreilles de Tomoe.

C L A C.
Étrangement, clac résonnait bien avec crap.
Et alors que Mushido (ou Hiroito ? Il n’arrivait jamais à les distinguer, mêmes traits fins de pd, mêmes yeux de fouine sournoise) interpellait Gabriel avec violence – verbale hein, il aurait pu faire quoi sinon lui foutre des coups de canne dans les chevilles ?

▬ Oh la garce. Oh putain je vais la détruire, j’aurais dû la laisser se faire violer par l’espèce de détraqué sexuel qui avait commencé à la déshabiller du regard près de la piscine putain !

Ohhhh, justement, le détraqué sexuel arrivait.
S U P E R.
Est-ce qu’il y avait une pancarte en bas genre « tous dans le dressing des Nakamura ! ça sent bon le pâté, y’a des hommes faibles avec des cannes et des prostitués dénudés woop woop ! » ? En tous cas ça commençait à faire du monde.
Surtout que l’autre catin de Rumiko venait de se barrer en courant (en fait elle faisait des grands pas, se rapprochant plus de l’émeu que de l’idole mignonne mais bref) et qu’il n’avait pas du tout le temps de taper la discut aux deux autres.

▬ Euh, les caleçons sont au fond à gauche, dans un grand tiroir en verre mais je pense que rien va t’aller, ces types n’ont que des slips kangourous immondes et des strings salement étranges. Oh et, mec, tu es creepy.

Et Gabriel partit en courant.
Il bouscula Hiroito, shootant sans le vouloir dans sa canne sur laquelle il s’appuyait.
Gabriel se retourna pour le voir tomber en lâchant un « désoléééééé »  rapide.
Enfin en réalité il s’excusait surtout parce qu’il le laissait avec l’autre type chelou aux cheveux violets. Brr.
Ah et puis une grande blonde aussi jolie bien foutue (mais moins que Bagheera à laquelle il pensait à chaque seconde de sa misérable vie de martyr). Au moins le maître de maison n'était pas seul avec cheveux-violets.

Il s’engouffra dans l’immense escalier (qui en ferait bander un architecte) juste à temps pour voir Rumiko glapir en direction de Byakuya.
Ah la raclure de bidet. Elle se vendait à l’ennemi en plus.
Gabriel fonça, toujours en caleçon, et se jeta en l’air, fondant sur la gamine.

▬ COUVREZ-VOUS LES YEUX ! ARRIBA MOTHERFUCKER.

Quelques convives un peu trop faibles mentalement eurent le réflexe de mettre leur main sur les yeux et Gabriel retint un rire sarcastique. Il tomba sur Rumiko, assénant ses 80kg sur la poupée de 10kg, sans le moindre scrupule.
Le plaquage résonna genre « PLORK » suivi d’un son étouffé. Dans la surprise, la gamine avait lâché son téléphone qui glissa, glissa, glissa, glissa pour finalement taper contre le pied de...
Oh merde.

HRP : Je ne sais absolument pas de quel pied il s’agit, si quelqu’un veut prêter son pied qu’il le fasse love ♥

Rumiko

#pétasse

Elle ne fit que l’observer. La similarité entre un cartoon et la vie d’Hirohito subjuguait Tomoe à chaque fois. Si on avait à relater les moindres événements de son vécu, le biographe même serait sans mot (ou probablement en train de se rouler par terre), vu les malheurs qui ne cessaient de s’accumuler à son insu. D’un léger sourire, celui-ci se broya sous les paroles d’Hirohito, transformant son rôle de spectateur à acteur. Elle dût, en tant que cousine digne de ce titre, lui mettre une jolie volée via sa joue qui devint aussitôt rougeâtre. Une claque si vite partie…

« D’où tu me donnes des ordres dis-moi?! Calme un peu ta testostérone et oui, cela me ferait un grand plaisir de retrouver cette fille AVEC UN PEU PLUS DE POLITESSE DANS TES MOTS J’AI PAS ESCLAVE D’ÉCRIT SUR LE FRONT! » Elle racla légèrement sa gorge et reprit. « Une fille à la chevelure rose hein? Je l’ai vue en bas, elle couinait des informations sur ton cas, c’est d’ailleurs comme ça que j’ai réussi à te voir en…Bien. Si on descendait voir si la fille est toujours là? »

Elle ne s’attarde pas plus devant son cousin, franchissant le seuil de la porte de sa chambre éclipsant ainsi un léger rire accentué par un sourire. Mais avant toute chose, elle prit une chemise blanche ainsi qu’un pantalon, qui lui sera fort utile pour la suite des choses. Empruntant le même rythme ainsi que le même escalier, elle ne s’empressa aucunement à rejoindre l’ensemble des invités, situé au rez-de-chaussée. La première chose qu’elle aperçue était cet homme en caleçon qui avait atterrit dans le placard en compagnie d’un homme…étrange ainsi qu’Hirohito. Aplat sur le sol, elle prolongea son regard un peu plus loin et vit un homme…homme…femme…PEU IMPORTE. Puis, la fille que cherchait Hirohito à ses côtés. Sans crier gare, Tomoe descendit et se dirigea vers la demoiselle qui était concentrée sur son téléphone. Elle de façon à appuyer sa main droite sur son épaule gauche, rapidement, tout en lui faisant face en venant lui révéler quelques paroles à l’oreille.

« Fais attention, Hirohito est « sorti du placard » et il n’a pas l’air de bien bonne humeur. Le mieux serait de courir avant que papi fasse un malheur avec sa canne. »

Elle lui tapote légèrement l’épaule pour ensuite aller vers l’homme à caleçon, qui lui n’avait pas l’air d’avoir tous ses esprits. Tomoe l’observe à gauche, à droite puis se décide à déposer un genou sur le sol et fléchir l’autre de façon à pouvoir atteindre approximativement la même hauteur que le visage de l’homme. Encore quelques centimètres et elle décide donc de relever le menton pour que son regard puisse rencontrer le sien. Il ne manquait pas de charme, ça elle ne pouvait y remédier. Son sourire voguant à ses lèvres, dissuadait un certain enjôlement sans compter son regard. Malgré l’obscurité de ses iris, la clarté des idées advenant à l’exploitation de son charme ne se faisait pas qu’en simple.  Au lieu d’opter pour une approche avec bien plus de verves, Tomoe préférait garder une certaine sainteté, pour garder le tiers de ce qu’il en restait au nom des Nakamura surtout avec un gigolo et un cyborgophile. Elle se pencha de façon à fléchir un genou et en déposer un autre sur le sol, pour ensuite lui adresser la parole.

« S’il vous plaît, faites-en bon usage, c’est la maison qui offre! »Finit-elle par dire, en lui jetant la moitié des vêtements d’Hirohito à la figure.

Elle se releva pour enlever toutes traces de saletés sur ses jambes, sa robe et enleva également ce sourire acerbe pour en servir un plus niais. « Bordel Tomoe reprend ton sérieux il t’arrive quoi… »