L'absence est un mal qui ne se commande pas ••• with Shawn Abberline

Disneyland.
Un univers féerique, un univers magique. Un endroit remplie de toutes sortes d'émotions quelles qu'elles soient. On y retrouve des sourires joyeux, des pleurs dû à la peur de tester des attractions à sensations fortes. Puis il y a aussi la nostalgie, pour ceux qui se remémore la dernière fois qu'ils sont venus avec une personne qui leur est ou était cher, cela dépend des personnes en fait. Et il y a vous deux, au milieu de cette foule qui se bouscule, qui court dans tous les sens pour se diriger vers différentes attractions. Malgré cette pluie qui ne cesse de tomber depuis plusieurs minutes déjà, alors qu'elle mouille quelques parcelles de votre visage. Malgré le seul parapluie qui vous protège toutes les deux, un léger soupire s'échappe à l'unisson de vos lèvres mouillés, dû à ces gouttes qui vous sont tombés dessus en sortant d'une attraction de Tomorrowland.

Tout de même, vous n'avez pas de chance, une journée de congé où vous voulez aller à Disneyland et il pleut ! Heureusement que l'eau est votre élément maintenant, la pluie ne vous dérange pas plus que ça en fait, c'est juste l'idée d'être mouillé de la tête au pied qui vous dérange. Cependant vous restez ici, vous ne rentrez pas chez vous pour vous mettre au sec. Après tout, la pluie est agréable n'est-ce pas ? Elle dégage son propre parfum d'humidité, ce parfum qui enivre vos narines rapidement et qui n'est pas désagréable. Le son des gouttes qui se cognent contre le sol est également agréable, c'est quelque peu reposant, mais la pluie est tout aussi triste. Mais ne dit-on pas « après la pluie vient le beau temps » ? Le ciel pleure pour nous, il faut se dire ça, c'est ce que vous vous dîtes souvent d'ailleurs. Il a pleuré tellement de fois pour vous, bien avant que vous ne retrouvez votre sœur aînée. Il a pleuré tellement de fois que vous ne comptiez plus à partir d'un moment, mais vous l'accompagniez de vos propres larmes. Puis vous souriez comme si rien ne s'était passé lorsque le ciel s'éclaircissait et faisait place à la chaude lumière du soleil, qui laissait ensuite un pont de lumière coloré. Sayori relève doucement le parapluie, pour que vous observiez le ciel un court instant, afin de voir si le soleil ne percerait pas parmi les nuages. Mais rien, il pleut, encore et encore. On dirait que cela ne va jamais cesser. Est-ce que le ciel pleure pour quelqu'un d'autre ? Peut être. Sûrement pour cet homme à l'air monotone assis sur ce banc plus loin, il n'a pas l'air dans son assiette d'ailleurs. Il attire votre attention par la même occasion, il attire surtout votre curiosité. Vous êtes curieuse par l'idée qu'il soit tout seul sur ce banc, il a l'air d'être un homme qui a l'âge de votre propre père. N'a-t-il pas d'enfant ? N'a-t-il pas une femme qu'il peut combler de cadeau ? Ou alors ces derniers sont dans une attraction qu'il n'a pas voulu faire et il est là, à les attendre en silence et la pluie est sa seule amie pour ces quelques minutes. Probablement, vous ne vous posez pas trop la question en fait.

Du coup vous vous jetez un regard et vous vous dirigez en sa direction doucement. Vos pas vous guident jusqu'à cet inconnu et vous évitez les flaques qui vous mouilleraient les pieds d'avantage. La brune prend place à ses côtés, alors que celle à la chevelure plus clair reste debout, tenant le parapluie d'une main, au-dessus d'elle et de sa sœur, mais en même temps de cet homme. Finalement, Sayori hoche la tête aux mots que lui adresse l'homme, affichant un léger sourire et elle bascule sa tête en arrière, afin de regarder le ciel.

Sayori ∞ « En effet. Le ciel pleure certainement pour quelqu'un, qui n'arrive pas à verser ses larmes. Elle est assez agréable tout de même, puis le soleil percera les nuages certainement, donc il y aura ce joli phénomène qu'on appelle l'arc-en-ciel. »

Et tu parles, et tu parles. Mais tais-toi donc Sayori. Tu es une pipelette quand tu t'y met. Ta sœur te regarde longuement de ses pupilles bleutés, mais elle pose ensuite son regard sur l'homme et elle se met à légèrement papillonner des paupières. Et la curiosité lui fait défaut, elle hésite à poser cette question indiscrète, mais venant de personnes assez riches comme vous, vous n'y faîtes pas trop attention. Au pire, vous vous excuserez après, c'est simplement la curiosité qui vous fait défaut, on ne peut pas trop vous en vouloir. Vous n'êtes que des enfants après tout, des enfants gâtées par papa maman avec déjà un travail bien payé dans la poche.

Inori ∞ « Vous êtes tout seul ? Ou vous attendez votre femme et vos enfants ? »