Tu as terminé par le réussir.

Réussir ce cambriolage, sans ton pouvoir tu t’en serais pas tirée. Mais te voilà saine et sauve, avec un petit pactole pour satisfaire tes désirs. Mais d’abord, pense à t’acheter de quoi cuisiner. Tu détestes ça : cuisiner, tu préfères de loin passer au restaurant ou prendre à commander. Mais ça te reviendrait trop cher de le faire tous les jours, et il faudrait peut-être que tu commences à apprendre à être une femme. Que dirais ton futur mari, brrrr, rien que de penser à épouser un homme te file la chair de poule. Tu n’as pas besoin d’homme, ça ne te rapportera que des problèmes. Tu préfères menée ta vie actuelle ; libre et sans prise de tête. Pourquoi chercher des problèmes là où il n’y en a pas.  

Enfin. Apres ces divagations, tu termines par vouloir te faire plaisir. Un cadeau que tu te fais à toi-même. Ça t’arrive, de temps en temps. Et qui dit cadeau dit vêtement, chaussure ou bijoux. Mais pas cette fois, aujourd’hui tu vas t’acheter des sous-vêtements. Tu avais souvent entendue parler des sous-vêtements porte-bonheur à Sugamo. Tu trouves ça mignon, même si tu n’y crois pas vraiment. Et puis, ils sont rouges. Toi et le rouge c’est une vraie histoire d’amour. Eldorado forever.

Il fait tard, non, il fait nuit. Tant mieux, il y a beaucoup moins de foule. Tu risques de te faire agresser, mais tu es beaucoup trop agile. Te faire voler, mais on ne vole pas une eldorado, c’est l’eldorado qui vous vole. Te faire draguer lourdement, mais c’est les risques d’être une bombe. Et puis les risques ne sont là que pour pimenter une sortie fade.

C’est en arrivant en face de la boutique que tu vis cette silhouette familière. Cette adolescente qui t’es si chère. Tu ne l’aurais vu si la foule des 4/14/24 était là. Elle se tient pourtant devant toi. Accompagnée de son garde du corps, tu es déjà toute excitée à l’idée de le rendre fou. Tu te précipites d’aller vers ta frangine de sang et la prend dans tes bras. Lui baise le front et lui sourit.

Banounette choupinette d’amour, comment tu vas ? Et toi Bibi, dis-tu en t’adressant au garde du corps, la forme ?

Maruji est juste derrière ceux-là. Tu n’hésites pas à demander à Ban

Tu m’accompagnes mon ange ?

Tu te fais entraîner par ta soeur de cœur. L'ambiance des magasins, tu es complètement fan. Tu admires les sous-vêtements comme si tu étais une petite fille laissée en plein magasin de poupée. Les yeux remplis d'étoiles, la bouche grande ouverte. Tu vas te mettre assez rapidement à groupiter. Tu tournes la tête, Ban est en train de flasher sur un ensemble à craquer, tu visualises déjà son adorable body dedans. Tu lui lances un sourire et lui dit ;

On en essaye un puis on sort en même temps, d'accord ?

Tout En admirant les sous-vêtements, tu t'imagines déjà à l'intérieur. Tu imagines aussi la tête du gars qui pourrai te voir là dedans. Et tu t'imagines aussi ta présence en première page de magazine. Le rêve ultime pour cette brunette aux mensurations parfaites. Pourvu qu'un journaliste ou qu'un photographe passe par là, un peu de pub pourrai t'éviter quelques cambriolages. Ou au moins qu'un bel homme milliardaire se retourne sur toi, Bonnie sent de loin la money money.

Trêve de rêveries, tu termines par choisir celui qui te semble être le plus élégant. Après ce choix terriblement difficile, tu rentres dans la cabine la plus proche de celle de Ban en chantonnant. Tu l'enfiles soigneusement, scrutant ta taille dans le miroir. T'aurais pas prit un peu de poid ? Non, c'est juste une paranoïa. Tu toques au mur qui te sépare de ta Banounette après t'être recoiffée un minimum.

Alors, prête chérie ?  1, 2... 3.

Tu ouvres le rideau d'un coup en posant, ta main sur la hanche et l'autre en l'air telle la diva que tu es. Les peu de femmes se trouvant au magasin se retournent toutes l'une après l'autre, mais ça n'a aucune importance. Tu tournes la tête pour voir Ban, tu sais d'avance qu'elle va être trop choupinette, tu prépares tes lèvres parce qu'elle va subir une avalanche de bisoux. L'ensemble que tu as choisit te va à merveille, le rouge vif accompagnée de dentelles noirs n'a jamais été aussi bien porté. Vous avez de la chance, le rouge va bien aux brunes.

On dirait une mannequin !

Mannequin. Mannequin. Oh god. Tu ne te sens plus, cette annonce emplifie ton envie de paraitre sur la premiere page du prochain magazine. Toute contente, toute fière de ce compliment tu commences à te trémousser dans ton futur ensemble, les joues rosées par la flatterie. La position d'admiration de ta soeur ne fait qu'aggraver ta fièvre d'excitation.  

Après cet état pathétique, tu regardes attentivement Ban. Tu craques complétement. Elle est juste adorable, un magnifique petit bout de femme, ton petit bout de femme. Tu ressors carrement plus vulgaire aux côtés de cet ange. Vous entrez dans une folie, tu tentes une démarche de mannequin, il te faut surement un peu d'entrainement en tant que mannequin débutante. Ban fait de même, plus mignon tu meurs, vous vous amusez avec un rien, c'est l'un des bons côtés d'avoir une soeur.

Ban attrape tes mains et les place dans les siennes. Tu sens dans ce geste que ta petite femme débordre de motivation et un brin d'exigence. Dans ta tête c'est "Elle grandit tellement viiiite", doucement bonnie tu n'es pas sa vrai soeur même si c'est tout comme dans ta tête.

Evidemment bannou ♥

Sa bouille toute souriante, ça se lit sur son visage qu'elle est heureuse. Tu fangirl sur Ban, sister complex extrême.


Tu as de la chance que je ne sois pas un homme, je t'aurai déjà demandé en mariage. Dis-tu en la câlinant de nouveau. Tu ne devrais pas la prendre dans tes bras dans cette tenue, idiote.

De retour à la cabine tu retires cette fameuse marchandise. Après t'être rabillé, tu te calmes un instant. Tu repenses aux folies que tu avais fait auparavant dans les très nombreuses boutiques de mode. Tu ne dois plus avoir grand chose sur ton compte, sans pnser que tu pourrais être à découvert. Si ta carte ne passe pas tu te sentiras humiliée, surtout devant ban. Puis c'est certain qu'elle voudra absolument te les acheter et ça il en est hors de question. Bonnie ne fait payer que les hommes.

En ressortant, tu laisses place au sourire malgré ton inquiétude. Plus tu t'avances en direction des caisses plus tu paniques à l'idée que ton compte soit vide. Tout ça c'est de ta faute, à dépenser sans compter, comme si tu pouvais te le permettre avec ta situation actuelle. La caissière tout souriante vous demande par quels moyens allez-vous payer, tu déposes ta carte sur le comptoir, tape ton code tout en te mordant la lèvre inferieur et prie pour que tout soit ok.
Elle passe. Même si tu es maintenant vraiment ruinée.

Tu attends que ta brunette paye à son tour, vous sortez rejoindre son garde du corps. Jusqu'ici tu n'avais pas du tout remarquer son absence, tu trouves ça chou de respecter l'intimité des femmes. Evidemment, tu ne peux pas t'empêcher de le taquiner comme à ton habitude.

Pourquoi tu n'es pas resté ? J'étais tellement impatiente que tu me vois, regarde tu pense qu'il m'ira bien ? Tu sors du sac ta nouvelle culotte, un sourire vicieux sur ta face. Ban et son air satisfait à tes côtés te rend vraiment joyeuse. Comme si lorsqu'elle est heureuse, tu l'es toi aussi. C'est à ce genre de moment que tu te rend compte qu'elle n'est pas une simple copine. C'est ta banou-chérie.
Une question fait son entrée.

Dis-moi ma fleur, à quelle occasion comptes-tu enfiler cet adorable ensemble ?