Il était une fois, dans une joyeuse ville, qu'on appelait Tokyo la décadente, un joli trio de putes. Oh, pardon, escort boys&girl. Passons. Et parmi ces trois personnes, l'une d'elle se trouvait fort prospère, grâce à son métier. Or, cette même personne, bien fortunée, avait décidé de mettre un terme à son statut de pu- escort boy. Si bien que nos deux autres petits personnages, bien malins eux aussi, désiraient quémander conseils et clientèle, auprès de cet -maintenant- honnête homme, qui, par chance, était également leur ami.

C'est pourquoi,aujourd'hui, tu étais en route pour l'humble demeure de Gabriel Evans, le -maintenant- honnête homme. Direction Chuo, beau quartier de Tokyo la décadente, moins animé que Shinjuku, mais agréable quand même. De hauts grattes ciels s'établissaient entre la terre et le ciel, formant un pont pour le commun des mortels. Et dans l'un des plus grands, au tout dernier étage, vivait Gabriel Evans. Prénom angélique cïncidant étrangement bien avec le physique avantageux de l'homme qui vivait dans cet endroit proche du ciel.

Lui et toi, vous étiez à des années lumières. Il était riche, tu étais pauvre. Son appartement était être somptueux, tu n'avais même pas d'appartement. Il était « escort boy », tu n'étais qu'un putain. Oui, mais lui, avait un avantage non négligeable. Erodermie, même, que ça s'appeler. Tout les gens qui lui effleuraient ne serait ce qu'une seconde sa peau se trouvait envoûtait par son pouvoir. Forcément, avec ce boulot, ça aide toujours.
Néanmoins, tu comptais lui demander quelques tuyaux, car, si ses clients le rappelait et le payait autant, c'est qu'il devait l'apprécier. Escort boy, comme tu l'avais confirmer TRAÜMA, ne signifier pas juste coucher avec ses clients. Mais plutôt les satisfaire et passer du temps avec eux. Chose que tu n'avais jamais fait. Tandis que Evans flirtait avec la classe aisée, tu te contentait des salarymens pressés en manque de sexe, et des couguars voulant se prouver qu'elles pouvait coucher avec un petit jeune.

Tu arrivais devant le bâtiment où habitait Evans. Tu savais où il vivait, y étant déjà aller, un de ses nuits de pleine lune furibondes et sauvages...Tu entras dans le hall, où régnait une fraîcheur hospitalière. L'été s'était bel et bien installé dans Tokyo, et les températures pouvait monter jusqu'à trente degrés par moment. C'était un peu excessif alors que l'on n'était qu'au premier mois d'été. Mais les humains et leurs machines étaient passés par là, et les conséquences se trouvaient être irréversibles. Cependant, ça n'était pas vraiment ton problème. Tu n'avais ni voiture, ni appartement, tu utilisais les transports en commun, tu ne mangeais pas de thons rouges, et tu n'étais pas une vache. Ton seul tort, était peut être d'apprécier un peu trop les longues douches chaudes. Mais ça n'était pas la cause de la chaleur démesuré de ce mois de juin.

Satsuki Hasegawa à Gabitch a écrit:

Salut Gabriel, je suis en bas de ton immeuble, j'attends que tu m'ouvres

Et en même temps, tu sonnais sur l'interrupteur à côte de son nom, histoire d'être bien sur d'avoir été entendu. Tu enfonças tes mains dans tes poches et jouas avec les objets de toutes sortes qui s'y trouvaient. Tes cachets tapaient contre tes portables, la clé de l'appart de TRAÜMA et les capotes venaient se mêler à cette joyeuse sonorité, et le canif vint y mettre sa touche personnelle. Jusqu'au moment, où, faisant une fausse manipulation, sa lame t'écorcha l'index. Tu enlevas vivement ta main pour constater les dégâts, mais comme ils étaient moindres, tu continuas à jouer avec la lame, mais hors de ta poche cette fois ci.  

Tu comptes les secondes, en faisant tourner ton canif dans ta main. Tu passes aux minutes, réfléchissant à se que peut faire Gabriel, que tu traites par tout les noms qui te viennent en tête. T'es pas vraiment le genre de mec patient, t'aimes pas attendre, mais t'aimes te faire attendre. C'est bien plus marrant. En fait, le temps te paraît rallonger parce que tu es seul, et sans aucune distraction que ce petit jeu de main.

Tu tournes vivement la tête, surpris d'entendre une voix. T'as certainement eut plus peur qu'elle. Car « elle », n'est personne d'autre que Rose, un autre membre d'Atlantide, qui se fout royalement de te gueule, et qui te le montre bien. Elle éclate de rire, tellement qu'elle doit s'accroupir pour reprendre son souffle.
Ta tête devait être bien marrante... Mais t'es pas mauvais joueur, et te marre à ton tour. C'est qu'elle t'a surprise la Rosa.

▬ Sérieux Rose, qu'est ce tu fous ? Tu m'as fait peur. Sérieux...

Tes propos sont pas encore bien ordonnés, mais c'est compréhensible, et rhétorique. Tu sais bien ce qu'elle fait là. La même chose que toi. Vous êtes deux, maintenant, à attendre le grand méchant loup Evans.
Alors qu'elle se relève, tu la regardes. Elle paraît si distinguée, avec ses belles lunettes, et sa robe blanche qui lui fait un corps de rêve. Ses longs cheveux roux flamboient et contraste avec sa peau. Plus tu la regardes, plus tu te dis qu'elle ne devrait pas faire escort girl. Elle ne devrait pas se laissait souiller contre de l'argent. Personne ne le devrai, mais Tokyo a changé, et beaucoup le font. Tu l'imagines aux bras d'un homme qui ne l'aime et qu'elle n'aime pas, et ça te fait mal. Mais t'as rien a dire la dessus, même si tu le pense très fort.

Rose, ou Madame Rose, tu la verrais bien journaliste, ou présentatrice télé plutôt. Elle est sympa, vive, bavarde. De temps en temps, elle dirai un mot de trop, ça ferai polémique, un petit scandale, mais comme c'est Rose, ça passerait et ce serait marrant.
Ou bien photographe de mode, pour un grand magazine. Elle rigolerait avec les mannequins, elle rigolerait avec les stylistes, elle serait célèbre et invitées à des soirées et des défilés.
Mais pas escort girl. Personne.

« - Il a toujours pas bougé ses fesses le petit ?  Ne me dis pas que tu poirotes ici depuis longtemps tout de même ? Salut au fait ! Ça va bien depuis le temps ? »

Qu'est ce que tu disais ? Bavarde, vive, grande gueule. Et puis, elle parle de Evans comme d'un gamin. Il doit avoir la vingtaine. La bonne vingtaine, vingt trois, vingt quatre ans. Sûrement comme elle quoi. Tu fais pas de commentaires la dessus. Quand on parle d'âge tu te tais toujours. Dix huit ans. Vingt et un comme tu dis si souvent. Ailleurs, tu aurais la majorité, c'est juste le Japon qui est traditionaliste.

Au bout d'un moment, ça te fais sourire tous ces mensonges que tu dis. « Satsuki » Oui ? non « Ca va ? » Très bien absolument pas, je me meurs à petit feu et je suis fauché et sdf « Ca te fais quel âge ? » 21 ans ! La majorité ! 18 ans, encore 3 ans « Ca va le boulot » Tranquille, j'me suis fait embauché dans un petit bar vive les capotes....

Tu ranges ton canif dans ta poche et sort ton portable pour regarder l'heure. Ca fait quatre minutes que t'es arrivé, ça va. Pour une fois que t'es ponctuel... Tu lèves la tête en souriant à Rose.

▬ Salut Rose ! Tu viens pour voir Gabriel aussi je suppose. Il t'a dit de venir à la même heure que moi et il est en retard ce con. Sérieux.... Ca va bien sinon. Tu marques un court arrêt. Tu comptes renflouer tes comptes, hein ?

Ca va de soi, t'es là pour ça aussi, toi. Sérieusement, Satsuki, comme tu dis si bien. Ça t'arracherait la langue de dire au moins une fois dans ta vie que non, ça va pas, parce que t'as plus d'appartement maintenant ? Rose pourrait certainement t'héberger un moment, quand TRAÜMA en aurait marre. Mais t'as été trop bien élevé, et comme tout bons japonais, malgré ton air de bad boy, tu te fais petit, t'oses pas, et tu dis oui, même quand c'est non.
C'est pour ça, qu'en ce moment même, tu souris de toute tes dents à Rose. 

La réplique de Rose te fait tilter. « Y a pas mort d'homme » « si tu venais à faire une crise cardiaque ». Tu ris, mais tu ris jaune un peu. Elle est au courant ? Ou alors ses propos ne sont que coïncidences ? Tu relèves pas. Tu laisses couler, comme d'habitude.

▬  M'en fou, si j'fais une crise cardiaque, c'est du bouche à bouche de toi que j'veux moi.

Même si l'idée que ce soit un beau pompier qui te fasse le massage cardiaque ne te dérange pas non plus... Un pompier avec des abdos en béton, et qui luirait sous le cagnard.... Pas mal comme vision. Rose te tire de tes pensées. Non pas parce qu'elle allonge son décolleté, mais plus parce qu'elle te parles. T'es pas attiré par les gens qui font le même boulot que toi. Rose a beau être magnifique, c'est plus un consoeur. Tu sais ce qu'elle vit, elle sait ce que tu vis, rien que pour ça, t'y touche pas. Avec Gabriel, c'est différent. Erodermie que j'vous dis...

« -Dans le mille my lord ! » Original comme expression...

« J’en ai ras le cul de pioncer sur un matelas dans le repère. Ça m’étonne presque que personne n’est venu me voir pour me jarreter de là. » Ouais, en fait, il n'y ai vraiment que Gabriel qui arrive à bien gagner sa vie avec son boulot d'escort boy. Et TRAÜMA, mais lui, il fait d'autre boulot. Toi et Rose vous êtes dans le même cas, sauf que toi t'as trouvé un endroit pour dormir, même si les premiers temps, tu dormais aussi sur les canapés défoncés du repère.

« Surtout avec les deux nouveaux p’tits cons à la tête et leur chose. » Alpha. Il est pas con. Est ce qu'il est con ?

« On dirait plus un poulpe monstrueux que tu vois dans le porno mal foutu qu’autre chose. Même si j’dois dire qu’il fille les chocottes. Enfin d’après ce que j’ai pu voir de loin. » Ha oui, ça oui. Totalement d'accord. Creesta te fous une trouille pas possible. La nuit tu te réveilles à cause de lui, avec des sueurs froides. T'as pu tester involontairement sa force, et on t'y reprendras plus. Pas tout seul en tout cas. Il n'y ai que Kitsue qui se soit quelque peu bougé le cul pour t'empêcher d'aller plus loin. Mais tu t'es quand même fait laminer et tu t'en souviendrais. Maintenant, tu t'assures à ce que ce poulpe de porno ne s'approche de toi à moins de 1 mètre 50. La taille de Oméga quoi. A cinq centimètres près.

▬  Putain, ouais, moi j'peux te dire que ce poulpe de porno, il a de la force sérieux... dis tu d'un ton un peu sombre.

T'aimes pas ce « mec », mais pas du tout. Tu peux même pas t'assurer d'ailleurs, que ce soit vraiment un mec. Un humain quoi.
Et Rose continue à parler. Tu l'écoutes, en souriant, sans dire un mot, sans commentaires. Rose elle parle, elle parle, elle parle.

▬  Je t'hébergerai bien chez moi, sauf que j'ai pas de chez moi. Je vis actuellement, chez un mec que j'ai rencontré il y a quelques jours. Donc, je suis un peu dans le même cas que toi. Dis, t'en pense quoi que Alpha, Oméga, et de l'autre fou ?  

T'écoute Rose. Elle a totalement raison. Ça te fait plaisir de savoir que t'es pas le seul à penser ça, que c'est quand même bizarre deux mecs venus de nulle part qui prennent la tête d'Atlantide. Et un poulpe horrifiant. Sauf que l'autre jour, quand c'est arrivé, t'es le seul à l'avoir dit, t'es le seul à avoir osé. Les autres, ils se sont tus, ou ils ont opiné du chef, comme de gros soumis. Ils voulaient pas prendre un taclée par le poulpe. Toi, au moins, t'as osé et voilà. T'as dit ce que tu pensais, sans pour autant être méchant. Sur ce coup là, Atlantide t'a déçu. Okay, ils sont au bout du rouleau, ils en ont marre de changer de chef tout les deux mois, ils sont tristes que Kotaro soit mort. Mais ils se sont fait acheté par des armes. Sérieusement....
Rose parle de quitter le gang. Toi, tu pourrais pas. Prendre tes distances, à peine, juste pour marquer ta déception. Mais pas quitter le gang, t'aurais nulle part où aller. Et puis, c'est grâce au gang, que tu connais Rose, et Gabriel aussi. Et c'est grâce aux conseils qu'il va te donner aujourd'hui que tu pourra remplir ton compte en banc.

Soudain, Rose prend tes mains, et saute comme une jeune fille excitée, qui vient d'apprendre que sa meilleure copine était amoureuse. Tu la laisse faire, sourit à ton tour. Sa joie est contagieuse. Et tu rigoles à son mime du poulpe porno. Tu commences à faire comme elle, en riant. Tu gesticule en bougeant des bras comme un poulpe et en faisant des bruits de fantôme. Bouhouhou.

C'est marrant qu'elle est réagi comme ça. TRAÜMA est juste un mec qui t'héberge et qui t'aide en ce moment. Rien de plus. T'as des vues sur quelqu'un d'autre. Mais c'est pas réciproque. Enfin, t'en sais rien. Rose en a sûrement marre de dormir au repère comme elle dit. Mais TRAÜMA est déjà gentil de te laisser vivre chez lui, pas sur qu'il accepte une autre personne.
T'allais lui répondre, lorsque t'entends les portes de l’ascenseur s'ouvrir. Evans en sort. Tu arrêtes immédiatement tes mimes. Enfin. Vous aviez faillit attendre.

Gabriel était riche. Bien plus que Rose et toi réunis. Bien plus que TRAÜMA. Tu savais pas combien il gagnait, mais c'était sur, Gabriel gagnait bien sa vie... Et bientôt, ce serait à ton tour. Mais t'en étais pas encore là, ça, c'était dans tes rêves. Gabriel s'était bien apprêté pour vous accueillir. Sûrement voulait-il vous montrer l'exemple. T'étais déjà venu chez lui quelques fois, pour votre « jeu de la pleine lune ». Néanmoins, tu étais toujours épaté par tout ce luxe qui l'entourait, et qui, en ce moment, t'entourait également.
Cependant, tu ne te démontas pas. D'accord, t'étais pauvre, t'avais pas de lieu d'habitation fixe, tu étais habillé n'importe comment. Mais un jour, tu seras riche. Tu embrasseras le luxe avant de mourir.

Son duplex était grand, aéré, lumineux et luxueux. Tu t'assis à son invitation sur son canapé, aux côtés de Rose. Tu t'abstins de t'y affaler, t'asseyant sur le bord, le dos bien droit, regardant autour de toi et lançant des petits regards à Rose. Tu lui avais toujours pas répondu, mais tant pis, tu étais passé à autre chose. Gabriel arriva avec trois coupes de champagne et commença à parler. Sans toucher à la coupe qui t'étais destiné, tu l'écoutais attentivement. Il parlait avec grandiloquence, choisissait ses mots avec brio. A l'entendre, le métier d'escort boy était tout un art.
Parler, paraître, briller, pavaner, obéir, rutiler, apprécier, faire apprécier, échanger.
Tu notais intérieurement, et très sérieusement, les chose que tu devais apprendre à faire, ou faire.

Bien t'habiller. Rester plus qu'à trouver un costume à ta taille et à ton tarif. Tu pensais à TRAÜMA. Il t'avais dit qu'un de ces jours, vous iriez « faire les magasins »... Au lieu de prendre des habits lambda, tu choisirais ton premier costume. La dernière fois que tu en avais mis un, c'était pour un mariage. Tu devais avoir six ans. Ce genre d'habits te vieillirais certainement. Peut être que tu les ferais vraiment, les vingt et un ans.

Bien te tenir. Ca c'était facile, suffisait de sourire poliment, te tenir droit, et rigoler doucement, pour faire craquer les ménagères. Apprécier les blagues pas drôles sur les politiques, des politiques, écouter la vie tellement palpitante d'une femme de businessmen. Okay no problem.

Paraître cultiver. C'était plus difficile là. Alors que Evans parlait de de politique, de littérature, de Russie, de France, d'Amérique, d'Asie, toi, tu avais arrêté les cours à seize ans et t'avais jamais quitté le Japon. Mais pouvais y arriver. En cours, t'arrivais à avoir des notes suffisantes alors que tu séchais. T'avais le potentiel pour réussir, Evans lui même l'avait dit.

Tu l'avais déjà dit, tu voulais toucher au luxe, à la haute société, porter des costumes, manger du caviar, détester ça, et faire semblant de boire du champagne. Tu voulais pouvoir te payer un appartement, des habits, être fier de toi. Et t'aller y arriver. T'avais toujours réussi à tout ce que tu avais entrepris.

Régle d'or : satisfaction. Ca ne te poser aucun problème, c'était déjà ta règle d'or, que tu employais à chaque client, même si ça n'était qu'un mec dégoûtant, ou une mégère. C'est pour ça que t'avais des clients. Ils t'appréciaient, pour tes services, et pour ton physique. Il y avait pas à dire, t'avais une bouille qui faisait craquer les gens. Encore la candeur de l'enfance, qui avançait tout doucement vers la force de l'adulte. Cheveux de blé, yeux clairs, grande taille, et joli minois. Voix agréable, sourire  charmeur et tête bien pensante. T'allais réussir, c'était la suite logique de ta vie.

▬ La première fois, t'as fait comment ? Enfin, je veux dire, moi, en ce moment, je suis un peu fauché. Enfin... j'ai des difficultés financières. Tu t’entraînais déjà à bien parler, avec une voix assurée, en regardant Evans dans les yeux. Donc payer le champagne, la chambre d'hôtel, tout ce luxe, c'est même pas que je ne peux pas me le permettre, c'est que j'en ai pas les moyens, tout court.

Tu regardas Rose, qui était très certainement dans la même situation que toi. Vous deux, le luxe, les paillettes et le mousseux, vous connaissez pas.

▬ Et les clients, tu les trouves où ? Tu viens à eux ?

Tu regardes Rose, avec des yeux de poisson mort. Kekeldi ?  'Est qui Julien Sorrel ? 'Est quoi le blanc et le noir ? Par contre, l'Europe ça te dit un truc. C'est un continent, même qu'il y en a cinq ! Et Tolstoï, ill était russe. Et la Russie, c'est en Asie, ils font la guerre aux Japonais parce que on a des îles en commun. Faut pas croire, mais t'es pas -si- con que ça. Juste que t'as pas beaucoup beaucoup de culture parce que ça t’intéresse pas plus que ça. Faudrait peut être que tu t'y mette maintenant. Lire le Monde, Asahi Shinbun journal avec un nom de bière..., Mainichi Shinbun, Yomiuri Shinbun, et d'autres journaux nationaux. Qui aurait cru qu'un jour tu penserais ça ? Les journaux, c'est pour les vieux, toi, t'es pas vieux, et tu vieilliras pas.

Par contre, elle avait bien raison sur un point. La mutation de Gabriel l'aidait énormément, c'est un joker plus plus. Pffff, erodermie, il était fait pour être escort boy. Si tout les mutants faisaient un boulot en rapport avec leur pouvoir, t'avais plus qu'a aller entraîner la NASA. Ce qui n'est pas si mal. « Satsuki Hasegawa, entraîneur personnel des astronautes ». Mais avant d'en arriver là, que les humains acceptent les gens avec un pouvoir, il allait s'en passer des années, et des péripéties... Les traqueurs, les faux chefs de gang qui sotn des traqueurs, les mutants qui font une remake du faux chef de gang traqueur. Comme Gab en ce moment même quoi.

A poil et mutations. Okaaaay. Dans un autre contexte, t'aurais flippé, et tu serais parti, instinct de survit oblige. Comme ça, ça te fait penser à Sébastien le nabot, même si maintenant, le seul mec nu qu'il voit c'est Kistue.

Gabitch veut se la jouer enquêteur des futures escort boy-girl. Pourquoi pas... Tu commences à monter tout doucement ton tee shirt.

▬ Voyons Gaby... Tu sais très bien à quoi je ressemble nu.... lui dis tu d'une voix sensuelle

Bravo Satsuki, tu aurais tenu même pas cinq minutes. T'as perdu tout ton sérieux, ta connerie étant revenu au grand galop. Tu continues à ramener doucement le tissu de ton tee shirt toujours plus haut, jusqu'à l'enlever.
Non, des kilos en trop, t'en a pas, tu sais même pas ce que le mot « grossir » vu dire. Ha si ! C'était le truc que tu essayais de te faire faire tes parents quand t'étais enfant. Heureusement, hormones et puberté aidant, t'as réussi à prendre quelques kilos, centimètres, et même quelques muscles fins qui se dessinaient sur ton corps.
Le seul truc que Gaby pouvait te reprocher, c'était de faire trop maigrichon, trop gamin. Mais c'est ça qu'aime les femmes, c'est les jeunes, ça les fais rajeunir. Et ça vaut aussi pour les hommes. Avoir un jeunot au lit, c'était l’élixir de jouvence.
Torse nu, comme ça, ton tatouage est à découvert. Un grand dragon bleu vert -couleur d'Atlantide-, recouvrant le haut de ton dos, d'une épaule à l'autre, passant par ta nuque. Tu l'aimes ce dragon, même si t'as bien souffert pour l'avoir. Et maintenant que tu en as un, tu fais plus attention aux tatouages des autres.
Au Japon, c'est rare d'avoir des tatouages. Avant, c'étaient surtout pour les yakuzas, mais maintenant, avec les gangs, beaucoup de membres osent se faire tatouer. C'est comme ça que tu as remarqué ceux de Rose. Des beaux tatouages asiatiques. Mais t'as l'impression que, à chaque fois que tu l'observes, elle en a des nouveaux, où elle en a en moins. Étrange, mais de nos jours, tout est étrange...

▬ Quand à mon pouvoir, il sert pas à grand chose, à part peut être, à envoyer mes clients au septième ciel...

Tu dis ça, comme si tu voulais faire ta promotion. Mais en fait, ton contrôle de la pesanteur, n'est utilisé en général que dans les combats. Pouvoir aussi offensif que défensif, tu empêches les gens de bouger en augmentant la pesanteur, ou en les mettant en apesanteur.

▬ Vous avez déjà essayé de faire l'amour dans l'espace ? A chaque mouvement, vous vous décalez de vingt centimètres. Ou alors faut bien être calé genre contre un mur. Mais c'est pas facile de nous maintenir en apesanteur et en même temps de faire niquer...

Merci pour ces détails Satsuki, Rose et Gabriel savent maintenant que faire l'amour sur la lune, c'est pas évident. Cependant, c'est pas sur qu'ils le feront un jour...
Tout en parlant, tu as enlevé ton jeans. Lorsque tu la mis sur le canapé de Gaby, on a clairement entendu un bruit de clé, de cachets, et de pièce de monnaie.
Tu tournes sur toi même face à Evans. Jambes minces, bras fins, côtes légèrement visibles, quelques abdos qui se devinent. T'es pas un de ces mannequin de pub, qui ont les abdos qui luisent au soleil. T'es pas comme Gab en fait.
Quelques cicatrices sur le corps, à cause des fréquents combats, mais rien de bien méchant. Quelques cicatrices médicales, de drains par exemple, qui remontent à tes années de jeunesse, ta vie antérieur. Cependant, si on ne fixe pas ton corps, on ne les vois pas. Tes cicatrices récentes sont plus prononcées.

▬ Alors M. Evans, suis-je à votre goût ?