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 And here I found myself in the misery ; SL ; NC18

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POINTS : 26
CITATION : I'm Prada & you're nada.
MESSAGES : 224
CRÉDIT : Matt ♥
DATE D'INSCRIPTION : 30/12/2013

FICHE PERSO
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Amanda Hatsuyo
Amanda Hatsuyo
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Ven 13 Juin - 21:07


MUSIQUE ▬ Amanda ne s’y attendait pas.
A vrai dire elle s’en mordit les doigts.
Le deuxième bras de Junpei Sato siffla près de son oreille pour s’abattre instantanément sur son propre avant-bras, enfonçant d’immenses griffes dans sa chaire tendre.
Amanda couina de douleur en sentant le sang perler et, alors qu’elle allait répondre par un atémis au plexus, le jeune homme, bien plus fort qu’elle, écrasa son poing dans son bas ventre.
La douleur la fit hurler.
La rue était désormais vidée.
La police n’allait sans doute pas tarder et Junpei le savait.
Ses doigts s’enroulèrent autour de sa gorge gracile. Amanda ne pouvait rien. Son bras était immobilisé et la douleur l’avait complètement déconnecté.
Elle sentait l’air quitter ses poumons progressivement. Sa bouche s’ouvrait pitoyablement pour chercher un filet d’air qui ne venait pas, retenu jalousement par l’étreinte du chef de Shangri-La. Amanda se sentait misérable. Elle sentait comme un gouffre dans sa poitrine. Un gouffre qui n’en finissait pas de s’élargir et qui engloutissait tout. Un gouffre qui allait la faire imploser.
Sa vue se brouillait, son corps se tendait dans un réflexe naturel de réaction à la strangulation. Son esprit vacillait, palliant difficilement au manque d’oxygénation.
Mais rien n’y faisait.
Il était beaucoup trop fort.

Lorsque la tête d’Amanda Hatsuyo s’affaissa sur le pavé irrégulier de la rue, les paroles de Junpei résonnèrent à son oreille.

▬ Tu viens...haa... on va aller voir ma famille, haha. Je suis sûr qu'ils ... seraient ravis de te rencontrer.

Puis sa conscience s’éteignit comme une bougie que l’on souffle.

**

Ses paupières s’ouvrirent doucement sur une pièce crument éclairée par un néon grésillant.
Elle était attachée à une chaise, les liens si serrés qu’elle ne sentait même plus ses mains et chevilles engourdies.
Et elle avait froid.
Elle se sentait comme dans un immense congélateur, pièce de viande prête à être débitée.
Elle baissa les yeux sur son corps et son cerveau sembla frapper contre sa boite crânienne avec force. Elle eut un petit gémissement alors que le monde entier tournait autour d’elle. Elle avisa son corps presque totalement nu, excepté quelques pièces de tissus balancés sur le haut de ses cuisses dans un geste presque ironique de pudeur.
Un petit bruit se fit entendre.

Elle n’était pas seule.
(c) Gabitch sur AS




Blood
&
Honnor




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http://highway-to-utopia.blogspot.fr/
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CITATION : "Life is a test and I get bad marks"
MESSAGES : 141
JUKEBOX : Degausser- Brand New
FEAT : Alex Mercer - Prototype
CRÉDIT : Hirose, mon mari et père de notre premier enfant.
DATE D'INSCRIPTION : 15/03/2014

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Junpei Sato
Junpei Sato
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Sam 14 Juin - 19:40


We're taking it into overtime
feat. Amanda & les joyeux amis

You shouldn't have done that


Trois heures plus tard, le voilà revenu à la maison. Comme le père de famille qui revenait tard après une grosse soirée de travail, mais qui trouvait le moyen de se faire pardonner de ses enfants en leur rapportant une belle surprise. Ces mines égayées, illuminées par la promesse d'une séance de jeu particulière et d'un couvre-feu levé spécialement pour l'occasion. C'est avec une certaine fierté qu'il était revenu avec son présent sous le bras. Lorsque la mention hypothétique de "traqueur" franchit ses lèvres, la tension était palpable. Des spécimens rares, il va de soi, mais d'autant plus précieux. Des humains qui tentaient de s'élever au rang de mutant en usant de technologie et de ces babioles qu'ils appelaient artefacts, tentant d'imiter sournoisement vos véritables dons. Si ce n’était pas de la jalousie mal placée, il se demandait bien ce que c'était.

Les préparations devaient être faites avant son réveil, sa mission à lui était simple, tout ce qu'il devait faire était de passer un coup de fil au préalable, histoire de comprendre la procédure. Pour le reste, il laisserait les autres tenir compagnie à leur invitée de marque pour le temps restant. D'un geste exempt de toute morale, il ordonna qu'on lui retire tous ses vêtements et bijoux et qu'on envoie ça brûler quelque part. Il n'avait pas besoin de cette technologie de traqueurs, encore moins qu'on l'utilise sur lui. Sans doute était-il un peu paranoïaque, surtout qu'il n'était même pas certain qu'elle fasse partie de cette organisation gouvernementale. Aucun risque n'était bon à prendre, cependant. Puis, il l'habilla de vieux lambeaux de tissus sales qui puaient l'huile à moteur et l'essence par politesse plus que par pudeur. Après tout, elle demeurait leur invitée. Une douce contradiction, en somme. Il la fixa à une chaise, tout juste sous un vieux néon en fin de vie, pour donner un style plus théâtral à l'œuvre ou tout autre procédé stylistique du genre. Puis, il ne restait plus qu'à attendre. Qu'elle ouvre les yeux, qu'elle sente sa gorge enrouée, irritée, qu'elle sente le froid de la vieille pièce et qu'enfin ils puissent s'amuser un peu.

Il avait demandé aux autres de rester dans l'ombre, loin des regards. Lui, pour la peine, se tenait juste en face d'elle, attendant que la belle ne sorte de sa léthargie pour enfin la gratifier d'un sourire conquérant. Peu après, elle revint à ses esprits, pris conscience dans la position dans laquelle elle se trouvait. Jovial, plus qu'il ne l'avait été auparavant, il vint la saluer, un grand sourire franc et ironiquement sincère pour l'occasion alors qu'il agitait le dossier d'Atlantide sous son nez pour lui faire un peu de ventilation.

«Ça y est, tu vas mieux? J'espère, car j'ai besoin que tu sois toute à toi à présent»

Il se releva, posa le dossier sur une table avoisinante et revint près d'Amanda, passant derrière elle, entourant ses épaules de son bras et s'abaissant pour que leurs têtes soient à la même hauteur.

«Je t'avais dit que toute ma famille m'attendait, n'est-ce pas? Tu t'en souviens? Bon, il se trouve qu'ils sont un peu en colère parce que je suis arrivé en retard, MAIS! Je leur ai promis que tu t'excuserais pour moi et pour m'avoir retardé un peu.» Il s'approcha, posant ses deux mains sur ses joues «Je te fais confiance sur ce coup, ne me déçoit pas»

Il recula un peu sans la quitter des yeux avant de pouffer de rire un instant.

«Allons, ne fais pas cette tête. Tout ça n'est qu'un jeu, haha. On s'amuse, pas vrai? Mais il faut un vainqueur. Cette fois, c'est moi qui ai gagné et je serais bien ingrat de ne pas profiter de mon prix, tu ne crois pas?»

Un jeu légèrement malsain qui mettait la vie des gens bien plus souvent qu'autrement en danger. Mais c'était le nouveau Tokyo 2.0 et dans ce nouveau Tokyo, les lois des hommes ne s'appliquaient pas. Fallait suivre le courant, vivre avec ce nouvel état des choses. Enfin, il tourne le dos à Amanda et se dirige vers la sortie. Juste avant d'ouvrir la porte, message d'intérêt général.

«J'ai un coup de fil à faire, j'en ai pour un moment. Mademoiselle Mystère ici présente vous accompagnera durant mon absence. Soyez gentils avec elle.»

Ainsi, il quitta la pièce, la laissant entre les mains de toutes ces jolies personnes habilement camouflées dans les recoins sombres de la pièce. Il aurait pu donner l'ordre de ne rien faire, mais il savait pertinemment que personne ne pouvait rester sage dans une pareille situation. Du moment qu'elle était toujours vivante et en un seul morceau à son retour, c'était l'essentiel.
fiche codée par perry.


Dernière édition par Junpei Sato le Mar 24 Juin - 7:41, édité 5 fois
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Dim 15 Juin - 6:14




Define your meaning of fun. To me it's when we're getting it done.  


Tapissée dans l'ombre, elle regarda Sato-san faire son entrée, digne d'un film d'horreur de série B. Elle l'aimait tellement dans ces moments, là où il semblait veillé sur eux tous, tel un père aimant. Elle écoutait à peine son discours, pourtant hautement divertissement. Autour d'elle les souffles chauds de ses compères ne faisaient presque pas de bruits. Elle leur jeta un regard adorateur, mais personne ne se souciait d'elle. Elle se sentait à sa place, dans cette famille reconstituée monstrueuse, parmi ces psychopathes, ces fanatiques. Son amour pour eux explosait, lui coupant un peu le souffle, mais ce n'était peut-être que la cocaïne qu'elle avait morflée en grande quantité. Pas question de s'humilier comme avec Ayanami, c'est fois elle ferait preuve d'une précision clinique et d'un contrôle rigoureux. Elle n'avait plus envie d'être la pauvre enfant demeurée, couverte de sang qui pleurait dans pénombre de son lit. Oui, ce soir elle les surprendrait tous, ils l'aimeraient à leur tour.

L'animateur de la soirée s'en alla avec cette la grâce d'un homme qui avait tué mille fois et la prisonnière était l'attraction grotesque de la soirée. Avant même que quiconque ne puisse faire un pas, elle s'avança, sortie de la zone grise. Elle avait soigné sa tenue, une robe noire longue à manche longue et décolté déplacé qui faisait ne faisait pas si tache dans cette atmosphère surréelle. Son style élégant contrastait curieusement avec la batte cloutée qu'elle avait à la main, trainant d'un bruit perçant sur le sol. La femme était solidement attachée, mais rien n'aurait pu affaiblir sa confiance ce soir, même s’il avait fallu la pourchasser dans le théâtre. Elle s'approcha, lentement, se faisant dramatique, se laissant désirer. La captive était nue, sauf ces quelques bouts de tissus grossiers qui la ridiculisaient probablement plus que si elle avait été simplement nue. Même sous la lumière froide des néons, son corps était splendide, tout ce qu'elle-même ne serait jamais. C'était pour l'instant qu'un détail dont ils s'occuperaient plus tard. Peur ou colère, elle n'arrivait pas à la lire son regard, mais elle n'était pas là pour lui faire la lecture. La belle blonde aurait droit à une performance inédite, alliant ces deux matières fortes, le baseball et la comédie.

Elle s'arrêta devant la victime, pleinement consciente que les regards étaient tournés vers eux. Délicatement elle se pencha, humant l'air fiévreux qui émanait de leur jouet. Sa voix se fit dense et sourde, presque aussi mielleuse que son parfum « Vous n'avez pas à vous inquiéter. » Conseil inutile, la situation donnait toutes les raisons du monde de craindre les pires châtiments. Mais elle sembla prendre un certain plaisir à prononcer ces mots, si cliché, créant une ambiance trouble, une discordance dans le silence. Lentement, elle porta ses pas gracieux jusque dans le dos de la jeune femme. Elle allait porter le premier, elle serait l'initiatrice de cette soirée de divertissement. Finement, elle approcha sa joue de celle de la martyre et l'embrassa paisiblement et lui dit de sa même voix angoissante et rieuse « Ou peut-être que oui ? ». Ne la laissant pas réagir, elle éloigna son corps, leva sa batte et prit son élan.

Le son résonna odieusement dans toute la pièce, mais personne ne put sentir la chair mouillée essayer de résister à l'impact, en vain. Les clous avaient pénétré la viande bien profondément et elle eut un sourire satisfait. Brutalement, elle retira l'arme de fortune, faisant presque autant de dégâts qu'à l'attaque. Elle ne prit pas son temps cette fois-ci pour revenir en face de la blondasse et la regarda avec contentement, sans aucun remords. La douleur devait être insupportable, mais comme le saurait-elle, ce n'était pas ses propres blessures. Le sang coulait sur le bras gauche de la prisonnière, formant une flaque adorable dans le creux de son avant-bras, mais son corps nu et magnifique semblait la narguer encore. Les seins qui se soulevaient au rythme de la respiration effrénée de la jolie petite victime ne lui qu'une seule envie ; jouer avec. Sa main se dirigea vers le mamelon frissonnant et elle le saisit sans délicatesse et elle en profita pour le pincer violemment. « Quelle indécence » Elle lâcha le noyau dur et glissa son doigt sur les plaies chaudes qui sentaient si bons. Humide et rouge, elle glissa son index sur les lèvres de la poupée, pour lui donner des couleurs. Elle posa son pied sur ses cuisses dévoilées et pencha sa tête vers son visage si beau. Ses lèvres rencontrèrent les siennes et elle passa sa langue sur le sang, en moins d'une seconde. Le gout coula dans sa gorge et elle lui fit un sourire doux, presque amoureux. « Vous êtes jolie, madame. »

Welcome tired pilgrim
Into the circle
We have been waiting
   


code par Romilly/Zelda sur A-S


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Hai Kuyumi
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Dim 15 Juin - 16:36

ALEXANDRA LEDERMANN

ET L'ECOLE

DES CHAMPIONS






Cette fois, la réunion, c'était plus qu'une soirée pizza ou qu'une soirée Tacos. C'était urgent, et Sato avait réuni une petite équipe pour s'occuper de tout ça. D'habitude, il est assez grand pour tout faire tout seul, mais cette fois, c'était pour l'unité du groupe. Pour tous vous lier, et vous faire plonger un peu plus dans les ténèbres. Pas que ça soit possible pour toi, mais pour les autres, sûrement. Tu sais très bien qu'après ça, vous serez tous liés. Par la culpabilité? Certainement pas. Par la joie d'avoir passé un bon moment. Un excellent moment, même. Et si la mise en scène de la chose était calibrée au centimètre prêt -que tout le monde soit dans l'ombre, ce genre de choses - toi aussi, tu avais préparé tes petits instruments. Cette fois, pas de lame. Pas de plaies. Du moins, pas de ta part. Cette fois, tu comptais briser des os. Entendre le squelette se broyer sous tes coups.

Mais c'est Shimizu qui passe en première. Et faut bien l'admettre, à part les quelques coups de batte cloutée, tu trouves ce qu'elle fait plutôt répugnant. Belle ? Erk. Jamais de la vie. Elle est ignoble. Trop symétrique, trop refaite. Le seul truc qui, à l'heure actuelle, était plutôt agréable à regarder, c'était le sang qui coulait, et la plaie ouverte. Tout le reste? Foutaise. Il était temps de faire une petite chirurgie réparatrice. Manque de bol, t'es pas chirurgien, et manque de bol, t'as pas d'outils stérilisés. Et pendant que Shimizu est en train de terminer son truc, toi, tu frétilles d'impatience. De pouvoir mettre les mains sur ce visage, et de le restructurer. Et une fois qu'elle retourne dans le rang, tu attends un peu. Avant d'en sortir.

"Je n'partage pas du tout son avis. Tu ne m'en voudra pas, je dois te refaire le visage. Une petite chirurgie made in Shangri-La."

Et ton scalpel à toi, c'est ta chaîne, que t'as enroulé suffisamment fort autour de ton poing pour que chaque coup marque la chair. Tu te fais craquer les deux poings, avant de coller le dos de ta main sur sa joue, caressant. Et blam, une grande claque. Tes phalanges ont claquées contre la joue de la blonde, et tu frissonnes déjà de plaisir. Tu maintiens d'une main son visage, avant d'aller écraser ton coude contre celui ci. Puis encore une fois, laissant son visage libre, ton coude venant s'écraser contre sa face, une, deux, trois, quatre fois. Puis ton poing, serré, accompagné de la chaîne, qui vient cogner directement son arcade. Le bon côté quand on ouvre l'arcade sourcilière de quelqu'un, c'est que ça pisse le sang. Beaucoup. Et puis tu cognes à nouveau, avec ton poing droit, puis avec ton poing gauche, et ainsi de suite. 8 frappes, toutes venant cogner les pommettes. Une vraie restructuration du visage, en somme. Ensuite, tu poses tes deux mains sur son visage, et tu lui ouvre les yeux un peu plus avant de plonger ton regard démoniaque dans le sien, et d'envoyer un grand coup de tête vers son nez. Un gros "crack", et t'es certain qu'elle va devoir passer par la chirurgie. Bye bye, le nez si parfait.

"Je te jure qu'après ce qui va se passer, je vais te dévorer toute entière. Un bon rôti de traqueurs. Puis j'enverrais ta photo dans le four à tes petits copains, voir si ils comprennent le message."

Puis une petite claque humiliante derrière la tête, avant d'envoyer ton genou frapper son menton. Puis une autre claque, une vraie, sur la joue, cette fois. Tes mains sont ensanglantées, maintenant.Tu pourrais attraper ta lame et la planter dans son ventre, mais honnêtement, ça serait gâcher la fête pour ceux qui passent après. Tu te retournes, avant de faire signe à la prochaine de passer. 


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Dim 15 Juin - 18:05


scream and shout but none will hear you

L'excitation est à son comble, tu frétilles d'impatience dans la salle noire, attendant ton tour comme une attraction, comme si tu allais monter dans une grande roue magique. En un sens c'était ça. En un sens assez tordu, m'enfin. Serrant la main de Jasper, le nouveau fantôme qui avait décidé de te tenir compagnie pour cette party, tu fermes les yeux et savoure les bruits qui emplissent la salle, entrecoupés par les paroles inutiles de ceux qui semblent être tes camarades pour cette soirée. Tu n'aimes pas parler à tes victimes, c'est comme si tu voulais discuter avec un morceau de steack. Sans intérêt. Les marques d'affection, par contre, étaient ta spécialité.

Lâchant les doigts de Jasper, tu t'avances lentement en observant méticuleusement les dégâts, les blessures ouvertes t'intéressant plus que le reste. Tes minuscules doigts passent sur les hémorragies les plus graves, tu lui souris innocemment. Silencieuse comme la tombe où tu rêverais qu'elle tombe, tu glisses ton index plus profondément, avant de carrément l'enfoncer dans l'ouverture de son bras, en un geste presque doux.

Une légère caresse vient réveiller sa cuisse, tu laisses les ongles de ta main libre tracer des sillons sanglants sur sa peau pâle, illuminant cet épiderme d'un rouge adorable. Oui, tu trouves cette petite poupée adorable, mais ses membres sont trop droits, trop fins. Il manque des bosses, des irrégularités et ça, ça t'agace. Tu te penches vers elle et lui redresses la tête en tirant sur ses cheveux. Le nouveau visage déformé qui s'offre à toi te dégoûtes quelque peu, finalement tu aurais peut-être dû réclamer à passer plus rapidement. Tant pis. Déposant un baiser sur son front ensanglanté, tu attrapes ensuite son bras le moins abîmé et tu l'observes longuement, toujours sans rien dire.

Tes doigts couverts de sang s'enroulent autour de son majeur, tu retiens ta respiration et tords, tords jusqu'au crac révélateur. Un petit soupir s'échappe d'entre tes lèvres de nouveau entrouvertes, le son qui résulte de ton geste t'enivrant presque. Tu recommences avec son index, dans l'autre sens. Et toute sa main y passe, lentement, une torture délicieuse qui te donne l'impression d'être seule avec elle, comme si seule sa douleur et ton plaisir comptaient. Tu tournes ensuite autour d'elle, sans lâcher son joli bras tout fin et tout droit. Beaucoup trop droit.

Un pas. Léger tiraillement. Deux pas. Il commence à se torde de façon bizarre. Trois pas. Craquement. le bras forme un V, l'os transperçant la chair. Ah, quelle magnifique vue. Tu murmures au creux de son oreille, ta voix devenue plus rauque à cause de l'excitation. « Ca fait mal, hein..? » Une question qui ne demandait pas réellement de réponse - et, vu son état, elle ne devrait pas être capable de parler. Tu lâches un espèce de ronronnement et fais venir Jasper, pour qu'il maintienne son corps droit. De nouveau face à la jeune femme, tu caresses ses cheveux et t'appuies contre elle, soulevant lentement sa jambe gauche.

Tes mains y laissent de nouvelles marques, pour le simple plaisir de voir son sang couler, de sentir sa chair frémir sous la souffrance. Tu embrasses avec douceur son tibia, et sors finalement ton arme, un ciseau long et fin. Sans cesser de procéder presque affectueusement, tu plantes la lame au sommet de sa cuisse et trace une longue ligne carmin jusqu'à son genou. Sans attendre, tu fouilles sa chair du bout des ongles, tu écartes la plaie pour mieux faire couler le sang. Ton visage souriant se retrouve bientôt couvert d'hémoglobine, mais tu ne t'arrêtes pas. Ton ciseau vient marquer son autre jambe, une blessure plutôt superficielle - il ne faudrait pas qu'elle meure trop vite.

Finalement, tu te relèves et reprends la main de Jasper, retournant à ta place initiale après un dernier baiser sur la peau de ta victime, légèrement déçue de n'avoir pas pu l'achever toi-même.



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Lun 16 Juin - 4:39




and here i found myself in the misery.

           
ft. Amanda Hatsuyo & Shangri-La
They love me 'cause i'm cold, the love me 'cause i'm real, they love me 'cause i ... kill.

En tant normal. Tes victimes tu les démembres, tu les vides de leur sang, tu fais en sorte qu'elles ne puissent plus se relever et t'enquiquiner une nouvelle fois. Mais, cette fois-ci, tu avais bien compris que tu te devais d'être le plus sage que possible, il semblerait que tout le monde avait compris le message non ? Elle, cette traqueuse qui se tenait devant vous tous, elle vous servirait de jouer le temps que Junpei soit sortit de la pièce, mais elle devait rester toute entière tout de même, pour une raison qui t'es inconnu, mais que tu ne contesteras assurément pas. Après tout, tu penses bien que l'organisateur de cette scène digne d'un des plus cliché des films d'horreur savait tout de même bien être une personne de confiance pour les membres du gang qu'il avait lui-même créer de toute pièce. Alors, tu bailles, silencieusement, regardant les autres s'empresser d'endommager ce corps si parfait, mais en même temps plein de défauts qu'était celui de la traqueuse se tenant sur la chaise se trouvant juste en face de tes iris bleus, presque entièrement dénudée. Mais toi, c'est cette envie qui te démangeait de plus en plus.

Cette envie insurmontable que tu avais de pouvoir passer tes mains dans ses boyaux et d'en faire des cordes à sauter ou de lui enlever ses membres un par un en l'entendant se plaindre de tout le mal que tu lui aurais procuré jusqu'à son dernier souffle et cette envie irréversible qu'elle aurait eu par simple réflexe, par simple instinct de survis, te supplier, sans doute, comme les autres. Mais tu n'en étais pas encore là. Et, alors que Madness, précéder de Shredd et Sayeko, venait de finir de tordre tous les membres de la demoiselle en face de toi, tu ne pouvais qu'admirer le travail entreprit par tes confrères avant de laisser un petit sourire se dessiner sur tes lèvres rosés. Que pouvais-tu faire, car ce n'était pas dans tes habitudes, de faire mal sans en finir par la suite, mais tu trouveras bien une solution, car tu ne comptes pas rester les bras croisés à les observer savourer la torture qu'ils faisaient subir à la blonde. Alors, décroisant les jambes, le bruit de tes talons hauts résonnant dans la pièce, tu n'arrives toujours pas à ôter se sourire en quête de méchanceté qui trônait sur ton faciès, t'arrêtant devant la fameuse victime que tu auras à ton tour le privilège de martyriser en devenant son nouveau bourreau.

Toujours debout, face à la demoiselle. Tu passes une de tes mains dans tes longs cheveux blonds, regardant le néon se trouvant juste au-dessus de ta future victime. Le néon commençait à faiblir et il le montrait bien. Ses clignotements se faisaient de plus en plus longs, te laissant dans une obscurité de plus en plus longue en face de la charmante demoiselle se trouvant juste devant tes iris. Lâchant avec délicatesse ta chevelure, tu laisses tes bras pendre le long de ta silhouette avant de matérialiser dans le creux de ta main droite un fouet fait de chaînes. Mais tu le tenais d'une façon bien différente, tes mains se posant sur la partie glaciale faite d'acier de façon à pouvoir faire tournoyer le manche du fouet au-dessus de ton corps, n'étant pas assez grande pour toucher le néon par inadvertance, tu tournes, tu tournes, tu tournes le fouet de façon à ce que le futur impact soit plus puissant sur la victime et plus plaisant pour ton égo. D'ailleurs, plus la vitesse du fouet augmente, plus tes bras s'abaissent jusqu'à ce que le fouet vienne frapper violemment la joue de ta victime dans un claquement plus ou moins fort, laissant une trace indélébile sur la joue de la demoiselle ainsi que quelques traits sanglants causer eux aussi par l'impact. Puis tu recommences la même chose, mais sur la seconde joue. Puis lasser du fouet, tu le dématérialise, tournant autour de votre victime en réfléchissant à un nouveau de moyen de torture, mais plus tes pas se font entendre, plus ton envie de voir couler encore plus de sang, sans pour attend causer la mort de la blonde, se fait sentir, et tu te mords les lèvres.

Ton souffle chaud se posant sur le faciès déjà bien endommager de la blonde, tu matérialises dans la pomme de tes mains une dague que tu t'empresses de passer avec douceur sur la joue de ta victime avant de la planter dans la partie molle de son avant-bras, le même bras que ta petite protégée venait de bien amocher. Puis, tu te penches sur son torse et tu y traces de nombreux traits, plus ou moins profond, à l'aide de cette même dague ou, par la suite, tu viens graver sur le bas de son ventre un petit « Atlantide » en le soulignant d'un trait profond d'où jaillissais dans la seconde qui avait suivi quelques petites goûtes de sang, timide de voir le monde extérieure, sûrement. Pour toi, lui graver le nom de ton ancien gang sur la chair était comme une épreuve, une épreuve montrant ton dévouement pour ta nouvelle fratrie.

Et puis, tu te rends compte qu'il est finalement temps que tu passes le flambeau à quelqu'un d'autre après tout, alors tu te décides rapidement à une dernière torture et dans un éclat de ricanements tous aussi sadiques les uns que les autres tu matérialises trois dagues, regardant ta victime dans les yeux avec un sourire jusqu'aux oreilles, aussi sadique et sanguinaire soit-il. Prenant ton souffle, tu essaie de prendre la voix la plus mignonne que tu puisses adopter et tu te mets à faire tourner une des dagues avec ton index avant de la planter dans l'autre bras de la demoiselle, faisant toujours attention à ne pas viser les nerfs pour la laisser en « vie ».

— They love me 'cause i'm cold ...
Dis-tu tout en plantant la dague dans le bras gauche de la traqueuse avant d'en reprendre une autre dans la pomme de ta main et de reproduire le même geste, mais cette fois-ci, pour planter la dague dans la cuisse de la blonde.
— They love me 'cause i'm real ...
Dis-tu en plantant la dague, adoptant un sourire éclatant, stressant, puis tu attrapes la dernière dague et tu répètes encore une dernière fois le même mouvement pour planter cette dernière arme blanche dans la cuisse opposée.
— They love me 'cause i ...
Tu regardes le visage de la blonde avec insistance, lui souriant en approchant ton visage du sien. Ta main caressant sa joue ensanglanter alors que tu poses sa jumelle sur l'épaule de la victime avant de te reculer, enlevant ta main sur sa joue, serrant la main qui se trouvait sur son épaule de façon à la tenir bien droite, puis tu fermes le poing de ton autre main, fort, et tu frappes de toutes tes forces dans l'abdomen de ta chère et tendre victime.
— Kill.
Dis-tu, laissant un ricanement frôlé tes lippes rosés par le gloss alors que ton poing se trouve toujours sur l'abdomen de celle qui pendant un court instant avait réussi à te procurer ne serait-ce qu'une once de plaisir en te laissant assouvir toutes tes envies « morbides ». Un autre ricanement se fait entendre avant que tu ne te recules, l'obscurité cachant de nouveau ton visage. Et tu te diriges vers les autres membres du gang, passant le statut de bourreaux au prochain qui voulait se servir de ce jouet grandeur nature.

☆ HRP ; Gngngngng, ne me jugez pas, c'est la musique qui m'a inspiré :srs:.

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Dernière édition par Anasthasia C. Rainsworth le Mar 17 Juin - 11:17, édité 1 fois
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Mar 17 Juin - 2:50

L'index de Broadway toucha sa joue. L'humidité s'empara alors de sa douce peau et dans un mouvement souple et et contrôlé, il répandit ce qu'il avait à répandre sur l'entièreté de la surface de son visage jusqu'à ce que son épiderme ne soit le reflet que de saines habitudes de vie. Le psychopathe prenait grand soin de toujours appliquer sa crème hydratante avant de sortir voir les mômes. C'était ça, la réelle survie. Même pour trimer sa moustache, il faisait appel à une prestance inégalée dans le monde des hommes. Parfumé, soigné jusqu'aux cuticules, Broad' était prêt à surmonter chaque défi esthétique qui s'opposerait à lui. Avant de partir, il posa sur sa tête son casque de cuir, autour de son cou un foulard et sur ses épaules un blouson orné de fourrure, tel que le protocole des aviateurs ne l'obligeait pas, puisqu'il n'en était pas un. Il descendit ses lunettes jusqu'à ses yeux, s'inclina jusqu'à ce que son visage disparaisse dans le bol près de la porte de sortie et inspira très fort par le nez. Ô sensation enivrante, ô ivresse des matins à toute vitesse. Tu es la lumière de Time Square, tu es le rugissement de Wall Street. Tu es la muse du premier aviateur, et sa veuve. Tu es celle pour qui on chante, celle avec qui on danse. Celle qui nous rend invincible. Ô mais quelle pute, une vraie salope qui s'étale, qui s'installe et qui fait rage. On la veut, on l'a, on veut tuer. Cocaïne.

Sur sa moto, il était roi de la nuit. Une petite radio émettait assez de décibels pour entendre Rawhide, ce qui lui donnait la motivation nécessaire pour aller travailler. Enfin, ce n'était pas vraiment un travail, cette fois, mais il n'était pas encore assez familier avec le milieu pour les considérer tous comme autre chose que des collègues. S'agissait-il alors d'une activité de rapprochement? Comme les retraites dans les bois en compagnie des personnes avec qui on semble devoir s'entendre? Disons simplement que contrairement aux retraites, l'activité serait sans doute unanimement appréciée. Enfin, il approchait de l'adresse que son nouvel Alpha lui avait donné; peu de peine pour une soirée délirante. Ne sachant pas trop par quelle porte entrer, il décida simplement de s'adosser au mur en attendant un collègue qui ne tarda point...

-

Broadway félicita silencieusement ses camarades par leurs approches créatives. Il avait l'impression de se retrouver en auditions à New-York, avec toute la fébrilité que la jeunesse pouvait bien lui offrir. À certains moments, son érection devint difficile dissimulable, enfin, fut-elle si la lumière venait à le trahir. Il fallait aussi dire que son jean marquait de façon précise les limites de sa verge, excitée ou non. Broad' oublia rapidement ses bas instincts, enfin, ceux-là, pour admirer la prestation des fougueux fripons. Il connaissait l'ordre d'apparition et saluait le choix judicieux de chacun de ses complices : même si ses talents de metteur en scène étaient connus, c'était à la libre expression que le psychopathe avait décidé de dédicacer sa soirée, sans jamais oublier le bon goût. Ô oui, certaines mesures prises par les autres membres de Shangri-La manquaient peut-être d'esthétisme, mais comment leur en vouloir? Chacun n'assouvit pas ses besoins de la même manière.

Il se tenait prêt à entrer en scène, on tirait presque sur le rideau de l'acte qui le précédait. Un acte très violent, puissant de réalisme mais manquant peut-être de symbolique ou de flamboiement pour l'homme mûr. Miss Rainsworth revint parmi les monstres et sans plus trader Broadway se leva, toujours dans un noir garni de questions. Peu à peu il s'avança et c'est sa moustache que le néon éclaira la première. On pouvait voir se dessiner les rayons de lumière, dévoilant de plus en plus le pipeau qui, telle une continuée de sa glorieuse pilosité, offrait au metteur en scène un panache difficile à égaler. Il émit quelques notes, comme une mélodie que l'on brusque, qu'on interrompt temporairement. « L'homme et la fourmis. L'homme s'avance et sort sa loupe. Il procède à l'activité que tous ici connaissez. Dans son agonie la fourmis lui demande '' mais pourquoi m'offrir ainsi pareil douleur? '' À quoi l'homme répondit simplement à la bestiole ''qu'une raison n'est pas nécessaire pour procéder à de tels supplices.'' La fourmis s'affolait, rétorquant qu'il était impossible de vivre avec soi-même sans être régit par la raison. » Broadway joua de nouveau quelques notes inspirant le mystère et la tradition, dans un contraste intéressante. « ''L'homme tue. Si une guerre est idiote, il pourra la raisonner. Il trouvera comme raison le pétrole, l'eau, ou pire, la sécurité. Et alors, un peuple qui ne méritait pas du tout de ces idiotie va souffrir, et en plus, on lui expliquera. Comme si on pouvait finalement justifier sa douleur et que s'il faisait preuve de rationalité, il comprendrait. Il ne souffrirait pas autant.'' La vie de la fourmis l'avait presque quittée, mais avant de rendre l'âme, elle dit : ''je crois que vous avez tord.'' L'homme de lui répondre : ''cela n'empêche pas la mort de frapper.'' »

Dans sa poésie, Broadway oublia presque sa mission. Avant d'offrir à leur amie le fruit de ses réflexions, le metteur en scène alla s'asseoir sur les cuisses de la demoiselle, en lui faisant face. Son membre viril frôlait la poitrine de la prisonnière et il en profita ainsi pour s'exciter un peu, dans quelques mouvements de va-et-vient. Pour faire suite à ce joli théâtre, il sortit de sa poche une poudre blanche, poudre de perlimpinpin et l'envoya au visage de la balafrée. Ainsi, elle en subirait les effets presque aussitôt. Une fois cette considération terminée, il se leva, toujours en faisant face à la dame. Quelques notes de pipeau et cette fois il la visa, afin que de son être émane la terreur et pénètre en Amanda. Il la laissait choisir l'horreur qu'elle voulait imaginer. Elle ne manquerait probablement pas de matériel, vu les circonstances. Pour sa part, il se contenta de lui attacher une chaîne au cou, laissant pendre les quelques cent mètres restant. Il quitta alors la lumière pour retourner dans l'ombre. Quelques secondes puis le silence se brisa pour entendre un pieds donner quelques coups sur du métal, puis un bruit de moteur qui tente de démarrer. Et puis l'explosion : sa moto venait de prendre vie. Il l'approcha, à la vue de sa victime. Par sa force surprenant il la déposa sur le sol à l'envers, roues vers le haut. Peut-être craignait-elle ce qui allait arriver? Broadway attacha la fin de la chaîne à un rayon de sa roue arrière. Il fit en sorte que l'accélérateur reste enclenché sans avoir à s'en occuper.

Quelques secondes précédaient le choc. Elle allait finir avec son visage frottant sur la roue. Avant, parcontre, Broadway improvisa une douce mélodie de pipeau en offrant quelques pas bien singuliers. Click. La chaîne n'était plus suffisament longue et donc Amanda fut entraînée vers la roue, mais avant que son visage ne puisse être brûlé par la friction insoutenable, Broad' lui offrit un uppercut digne de ses plus belles années de boxe anglaise. Welcome to the jam. La finalité ne fut cependant pas évitée et pour quelques secondes, on ne put faire de distinction entre le plastique brûlant et la peau subissant le même sort. Après avoir obtenu satisfaction, le psychopathe arrêta la moto et détacha sa victime. Il redressa la chaise, pour la personne suivante.

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Mar 17 Juin - 21:54


...

...
Pseudo & Pseudo

Le patron avait ramené un sac de viande de chez le cercle des traqueurs, à l'heure actuelle il n'était plus si frais.
Des cheveux dorés, un regard perçant, des jambes longues et fines, un corps approchant la perfection des mannequins placardés sur les grandes routes de Tokyo, le genre de femme qu'il se plaisait parfois à regarder. Mais, si la beauté de la femme éveillait la bête, son attention était entièrement dirigée vers la disparition de cette gamine du collège qu'il avait mené à son apogée. Elle avait maîtrisé son don, puis avait disparu, quelques semaines après l'annonce de ces déchets humains. Plus de son, plus d'image, rien que des miettes éparpillées mais impossible à retrouver. Tout ce dont il avait besoin c'était de misérables souvenirs. Il n'y trouverait peut être pas aussi bien son compte que les autres qui prenaient un réel plaisir à la défigurer, à la salir et à décorer la pièce. L'obscurité se tâchait de carmin, la poupée disloquée partirait sans doute avant l'aube. Les spectacles se succédaient, chacun jouaient dans l'épique, pour leur plaisir sadique personnel et pour faire de l'animation. L'épique ne l'intéressait pas, il ne s'enthousiasmait pas du spectacle aussi plaisant soit-il. Il n'avait que ce prénom, Maylee, qui résonnait en écho dans son esprit. Des questions affluaient par centaine, il voulait bouffer les réponses, n'en perdre aucune miette. Il n'en reviendrait peut être pas satisfait, avec des souvenirs à la con d'une nana tout juste sortie de son shopping, mais il s'y accommoderait.
Dans ce nuage de bruit, de craquement, de cris et de gémissement, il attendait son tour sagement dans son coin. Il ne ferait rien d'épique, sauf si l'autre décidait de sortir, sauf si celui là oubliait qui il était. Sa cigarette rougeoyait dans l'obscurité, il en était sans doute à sa cinquième. Mais, quelle importance alors que la moustache sortait son grand jeu avec sa moto, brûlant le visage de la demoiselle qui ne ressemblait plus à rien. Le sang coulait à flot de l'arcade, du bras, des jambes.
Eichi haussa un sourcil, faussement intéressé, mais avant que quelqu'un d'autre décide d'amocher davantage le morceau de viande, il s'avança. Il n'était pas si bien positionné, arrivant juste derrière le corps sanguinolent. Maylee, ça ne te dit peut être rien. Peut être, mais il aurait peut être un aperçu de bien d'autres éléments. La chose aux cheveux plus si blonds et beaux étaient bien trop faibles désormais pour résister à ses marques, sans oublier que Junpei l'avait bien assez dépouiller. Aucun joujou, aucun gadget pour contrer son attaque qui passerait presque inaperçu. Il ne fit pas face à la fille, il posa juste ses mains devant les yeux du corps en morceaux. Des ombres s'animèrent sur ses bras, glissèrent vers la fille, et disparurent sur le visage de la femme. Il n'y avait plus qu'à attendre, il recula dans l'ombre.

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Mar 17 Juin - 22:43

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Amanda Hatsuyo
Amanda Hatsuyo
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Jeu 19 Juin - 12:04


MUSIQUE ▬ Junpei avait parlé.
Amanda avait trop mal à la tête. Elle l’avait vaguement entendu déblatérer sur sa pseudo victoire. Intérieurement, Amanda ricanait. Un traqueur n’était jamais nu. Elle déplia tant bien que mal ses doigts qui se couvraient doucement d’un poison létal. Le souci principal était qu’elle était attachée à sa chaise avec la maîtrise d’un vieux loup de mer. Elle était tellement absorbée par ses tentatives de détacher ses mains qu’elle faillit ne pas venir arriver la première.
Elle était plutôt jolie.
Plutôt parce que moins qu’elle.
Mais quand même honnête.
Mais surtout, elle avait une batte de baseball. Cloutée. C’était quoi cette blague ? Même les traqueurs étaient sortis du Moyen-âge.
Le coup parti sans qu’elle ne s’y attende.
Les clous s’enfoncèrent profondément dans son bras gauche, lui arrachant un hurlement de douleur. Amanda senti les larmes inonder ses yeux et tout son corps se raidir. Lorsque l’objet s’extirpa de ses chaires, elle hurla en écho, le bras ensanglanté. La folle furieuse continuait son petit jeu, lui caressant la poitrine et, finalement, l’embrassant.
Folle furieuse, Amanda lui cracha au visage.
Sa tortionnaire ne fit rien d’autre que rire et plonger dans l’ombre.
Enfin seule, Amanda s’autorisa à sangloter.
Seule ?
Non.
Ils étaient deux. Amanda tressaillit quand elle vit la chaîne qu’il portait à la main. Elle le fixa dans les yeux, l’air mauvais, ignorant tant bien que mal la douleur insoutenable au bras. Lui aussi se donnait en spectacle. Elle les haïssait. C’était sa spécialité, la mise en scène. Et maintenant elle se sentait comme une actrice potiche commandée au petit doigt par un metteur en scène perfectionniste.
Ca faisait un mal de chien.
Le poing tomba sur son beau visage.
Ca aussi ça faisait un mal de chien.
Huit.
Huit fois il asséna la chaîne contre sa bouche, son nez, son arcade. Son propre sang voila son regard mais Amanda ne disait rien. On l’avait entrainée à résister à la douleur mais si ça continuait, elle allait craquer.
Elle allait mourir.
Il finit par un coup de genou dans le menton et une claque humiliante. Amanda savait qu’il n’était pas le dernier maintenant. Elle entendait leurs respirations, derrière lui.
Combien étaient-ils ? Difficile à dire.
Elle allait devoir endurer.
La prochaine a l’air d’une gamine.
Une gamine avec un sale regard de garce.
Amanda ne dit rien. Elle appuie volontairement sur la plaie de son bras mais elle reste stoïque. Elle lui détache les mains et attrape son doigt. Elle jubile. Même si elle sait qu’elle va probablement lui fracturer la totalité des phalanges, ce que la gamine ne sait pas c’est qu’en touchant ses ongles, elle s’est empoisonnée. Certainement pas à mort mais elle allait passer un sale mois prochain. Ils avaient eu l’erreur de ne pas lui retirer cette insignifiante bague qui faisait toute sa force. Son artefact.
En attendant, son doigt se brisait.
Amanda étouffa un cri.
C’était loin d’être la première fois qu’on lui cassait les doigts, elle allait s’en remettre.  
Le bras en revanche.
Lorsque l’os céda, Amanda hurla à la mort. Sa conscience faillit être soufflée par la douleur aussi brutale. Les larmes dévalèrent son visage tuméfié pour s’écraser sur ses cuisses nues. Son cerveau semblait s’emmêler dans les messages de douleur. Sa cuisse venait brusquement de la brûler. La gamine avait creusé un profond sillon de chaire et y fouillait avec ses doigts. Amanda se retint de la supplier.
Elle ne supplierait pas.
Tout commençait à devenir brumeux quand une autre gamine se ramène.
Le fout s’abat sur son visage dans un claquement sec et le visage d’Amanda fixait le sol sans se relever. Deuxième coup.
Et puis les dagues. Qui s’enfoncent dans son corps comme dans du beurre. Amanda suffoquait, la douleur l’inondait.
Elle allait mourir.
Lorsqu’elle sentit la verge d’un nouveau tortionnaire se coller contre sa poitrine, elle était résolue. On lui avait attachée une chaîne au cou. Manifestement, ils allaient la tuer. Et elle ne leur ferait pas le plaisir de se laisser violer.
Amanda tordit sa langue pour arracher la capsule de cyanure qui était cachée dans une fausse dent. Elle se débrouilla pour l’attirer entre ses molaires. Elle ferma les yeux, sereine et, alors qu’elle allait la croquer, la moto démarra, entrainant son visage en avant. De surprise, elle cracha au sol son sursit. Sa clé vers la délivrance.
Et son corps fonçait vers l’enfer.

Asphalte.
Chaire.
Brûlure.
Hurlements.

C’est là qu’Amanda perdit le fil.
Plus rien n’existait si ce n’était son demi-visage brûlé et la douleur. Tout était noir.
Et ce mot qui résonnait à l’envie.
Maylee.
Maylee.
Maylee.
Amanda revit le visage de sa sœur encore et encore et la souffrance psychologique s’ajoutait à tout le reste. Et puis plus ce nom résonne, plus ce visage apparait, plus Amanda ne sent rien. Plus son cerveau se vide pour ne plus laisser place qu’au doux visage de Maylee. Amanda se vide de toute substance humaine, elle n’entend plus rien.
Elle pense à Wisdom.
Que ce doit être bien d’être toujours comme cela. Détachée de tout, de tout le monde. Des hommes et de leurs pratiques.
Elle ne sent pas quand on la jette au sol.
Elle ne sent pas quand il murmure fébrilement ses paroles fiévreuses.
Elle ne sent pas quand il la pénètre, la viole brutalement, la salit de l’intérieur.
Elle ne sent pas quand il sort et qu’elle est emplie de douleur, de malheur, de folie, de haine.
Elle ne sent rien.

Rien qu’une coquille craquelée dont on a retiré le contenu.

(c) Gabitch sur AS




Blood
&
Honnor




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Junpei Sato
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Mar 24 Juin - 7:39

(HRP: J'espère que ça va vous plaire >:. Sinon, MP!


You've met with a terrible fate, haven't you?
feat. Amanda & les joyeux amis
Il venait de quitter la pièce, faisant totalement confiance à ses agents pour la suite des événements. N'étant pas un fier partisan des pratiques inhumaines, il ne participait que rarement à ce genre d'activités perverses, surtout qu'en cet instant précis, il était appelé ailleurs. Le travail avant le plaisir, comme toujours. Arpentant les couloirs sombres pour l'occasion - c'était toujours agréable de mettre une ambiance adéquate au QG lors d'événements spéciaux du genre- , ses doigts retraçaient le relief des briques superposées, l'esprit préoccupé par autre chose, même s'il entendait déjà les cris horrifiés qui s'échappaient du hangar. Ce soir, ce serait grand. Ce soir, ce serait beau. N'étant pas croyant, les notions comme le purgatoire lui échappaient en quelque sorte. Le jugement divin, l'ultime repentance. Non, ça ne lui disait rien du tout. Mais ce soir, ce qu'elle subirait s'en rapprocherait étrangement.

On évite trop souvent de penser à ce qui arrive aux mutants, depuis quelque temps. Ils disparaissent, comme ça, pouf! Ils laissent derrière eux tout ce qu'ils possédaient, comme s'ils n'étaient jamais partis. C'était inquiétant, mais personne ne semblait s'en faire outre mesure. Puis, un message des plus douteux leur parvient, annonçant de manière floue qu'ils sont en danger. Que les traqueurs surveillent. Alors survient la question éthique de qui est le plus important. L'homme ou le mutant? L'évolution ou le maintien de l'état actuel des choses? Si le processus les ayant mis au monde était hasardeux, il n'en demeurait pas moins qu'eux, mutants, étaient la suite logique des choses. Alors, ce soir, ils allaient la faire passer en HD.

Il atteignit vite fait une pièce dans le même couloir, plus petit. Une sorte de salle de contrôle, possédant toute la technologie pour superviser l'événement. Plusieurs écrans, dont un qui dévoilait le sale quart d'heure que leur jolie demoiselle inconnue subissait. Prenant les restes d'un vieux pad thaï qui traînait sur le bureau, il s'avachit dans un siège, croisant les jambes par-dessus le bureau et manipulait les baguettes habilement tandis qu'il regardait le spectacle que ses amis lui offraient. S'il devait bien leur concéder quelque chose, c'est qu'ils possédaient tous une imagination débordante et une morale déficiente, aussi. Multitâche, il en profitait pour feuilleter le dossier sur Atlantide. Des informations sur leur QG, sur leur chef. Il pense alors à voix haute: « Kotaro Ayanami. Présumé mort pendant quelques mois, il revient à la vie, amnésique et incapable d'utiliser son don précédent. C'est mal. Les morts devraient le rester.» D'autres informations sur les membres, rien de bien intéressant, beaucoup moins que le chef d'oeuvre télévisé qu'il avait sous les yeux. Sa faim devenait plus grande au fil que les sévices prenaient de l'ampleur. Si bien que rapidement, les vieux restes d'un repas copieux sont épuisés, ne laissant qu'un plat en carton contenant des traces de sauces et une paire de baguettes qui claquait dans le vide, dans l'espoir de peut-être trouver quelque chose. Son regard dévie sur le cadran. Pas de chance, il est bloqué sur 4h25 depuis une semaine et il n'a pas encore amassé le courage nécessaire pour changer les piles. Il se rabat donc sur son téléphone. 23h44. Il commence à se faire tard. Il devrait appeler avant qu'il ne le soit trop. Après tout, l'opération en dépendait grandement. Sans ça, rien de ce qui serait accompli n'aurait de sens. Puis, s'il retardait son appel, peut-être qu'il ne serait pas là. Il se frotta les yeux en expirait bruyamment, comme pris d'un soudain élan d'hésitation. Pouvait-il réellement se permettre de jouer dans ces plates-bandes? Non, il était trop tard pour reculer à présent. Il déverrouilla son appareil, composa le numéro dont il avait abusé ces dernières semaines, tout cela pour cette seule et unique soirée. Première tonalité. Il se mord la lèvre avec appréhension. Deuxième tonalité, ça décroche. Salutation formelle, comme à l'habitude. Il se repositionne sur son fauteuil, ajustant sa chemise.

«Oui, bonsoir! Ce serait pour une livraison! Dix grandes pizzas à livrer, s'il vous plaît. Oui, deux au fromage, trois steak-fromage, deux végétariennes. Ça fait sept, c'est ça? Parfait. Deux autres au pepperoni et une seule hawaïenne, c'est moins populaire un peu. Oh? Non, ce n'est pas une blague, je vous assure. Disons que j'ai organisé une soirée et que mes invités risquent d'avoir faim bientôt. Attendez, je vous donne l'adresse...»

Il sort un bout de papier contenant l'adresse, remercie le livreur et compose un autre numéro. Le pire était fait, il restait la partie technique à accomplir. Première tonalité. Répond, paresseux. Deuxième tonalité. J'espère que t'es pas en train de te masturber devant des vieilles encore. Troisième tonalité...Une voix enrouée répond enfin. Soulagement intérieur. De toute façon, il serait entré par infraction chez lui, s'il avait fallu.

«Tu dors à cette heure, toi? Injecte-toi une boisson énergisante tout de suite, j'arrive. J'ai trouvé la dernière chose qu'il manquait. Il faudra que tu m'expliques tout.»

Pas de temps à perdre, il devait se rendre chez ce fameux contact. Personne de réellement important, juste un collègue de travail qui profitait de Shangri-La pour ses expériences un peu plus moralement discutables. Un membre lui aussi, mais qui travaillait surtout en périphérie du groupe.

Une dizaine de minutes plus tard, le voilà devant l'endroit de rencontre, soit l'appartement de l'autre. Il entre rapidement, il est pressé. Les autres vont l'attendre bientôt et il ne veut pas s'éterniser devant des explications qu'il ne comprendrait pas, de toute façon. L'homme encore étourdi par ce réveil abrupt marche jusqu'à sa chambre et lui tend un kit de seringues. Il se racle la gorge et commence ses explications.

«Tout d'abord, tu choisis bien tes moments, hein? Bref, c'est important que tu comprennes à quoi sert chacune des injections. Il n'y en a que deux, donc même quelqu'un comme toi devrait être en mesure de comprendre...De ne pas se tromper, au moins. La première, c'est un anesthésiant puissant. Curare, tu connais? Ça sert à relaxer les muscles et ça interfère avec le système nerveux. En gros, ça coupe le relai entre les nerfs qui captent la douleur  et le cerveau qui interprète les influx nerveux. La subtilité, c'est que le patient demeure totalement conscient durant l'opération. Il est seulement impuissant face à ce qui lui arrive. Une dose trop forte peut entraîner la mort, donc fait attention. Pas plus que la moitié de l'injection. Ensuite, le plus important. Je t'avertis tout de suite, les chances que ça échoue sont plus grandes que l'inverse. C'est une thérapie de phages qui contiennent de l'ADN mutant dans leur chromosome. Des milliards de virus contenant de l'information génétique prise des mutants. Lorsque les virus vont infecter les cellules hôtes, ils injectent leur chromosome, donc leur ADN dans la cellule. Pour faire une histoire courte, si on a de la chance, le chromosome va s'intégrer à ceux du noyau de la cellule, s'insérer dans le génome et exprimer les gènes modifiés. C'est tout.»

Mystifié devant un tel jargon scientifique, Junpei se contente de hocher la tête fébrilement, ne voulant que passer à l'action. On sonne à la porte. Instinctivement, Junpei va y répondre, dévoilant un homme imposant de race noire, tenant une pile de boîtes de pizza.

«David's Pizza, j'ai votre commande au nom de Junpei Sato. C'est bien vous?»

Junpei sourit, paye le livreur et se tourne vers l'homme de science.

«Si t'en veux, t'as qu'à venir.»

Maintenant, il était fin prêt à affronter la soirée.

***

Une dizaine de minutes plus tard, le voilà revenu au QG, apportant le repas à ses joyeux amis qui travaillaient fort pour tenir leur captive occupée. Il navigua dans les couloirs, revint au hangar et cette fois...non sans surprise. D'abord, une odeur de plastique brûlé se mélangeait sournoisement à celle du sang ferreux qui emplissait la pourtant très grande pièce. Une odeur déroutante, qu'on pourrait croiser sans une boucherie, peut-être. Puis, gisant au milieu de sa propre garniture, les vestiges de ce qu'il pourrait appeler un humain. Si ce n'était pas de la chevelure blonde souillée par diverses substances, il n'aurait jamais reconnu ce visage à moitié fondu, ces membres tordus dans tous les sens et ce corps dont suintait une matière noire dérangeante. Il s'arrêta quelques instants, lui-même stupéfait. Il regarda tout autour, dévisageant le regard pourtant satisfait de chacun d'entre eux. C'était ce qu'ils avaient en tête durant tout ce temps? Au moins, ils avaient fait attention à la garder en vie, enfin, plus pour longtemps, on dirait. Ses respirations devenaient doucement irrégulières, si bien qu'elle finirait tôt ou tard par succomber de ses blessures. Il posa la pile de pizzas sur une table pas trop loin avant de prendre la parole.

«J'ai cru que vous auriez un petit creux, mais en voyant ce que vous lui avez fait, c'était sans doute plus une grosse faim qu'autre chose...Je vous avais dit d'y aller doucement. Vous l'avez toute brisée, maintenant...»

Il fait une moue déçue, il allait devoir se coltiner la tâche de la soigner, du moins de l'empêcher de mourir. Un rictus complice s'afficha néanmoins sur son visage.

«J'en connais un qui serait vraiment fier de vous, cela dit! Bon allez, j'suis pas là pour vous faire la morale, hahaha. Regardez à quel point elle est dégueulasse, à présent.»

Il cherche un manche à balai qui traînait dans un coin et à une distance raisonnable, il la touche à quelque reprise au visage, aucun signe. Il demande à trois hommes de la soulever et de la placer sur sa chaise, garnie des liens qui la retenaient précédemment.

«Je m'étais dit que puisque les soirées comme ça seraient rares, qu'il fallait marquer le coup! Alors, que diriez-vous de prendre quelques photos avec notre invitée? Allez, faites la file un par un et on prendra une photo de groupe par la suite!»

Il sortit un vieux polaroid de derrière le comptoir -il avait réellement prévu le coup depuis longtemps- et offrit à chacun une photo souvenir de leur soirée passée avec les traqueurs, suite à quoi, il invita tout le monde à manger tandis que les pizzas étaient encore chaudes.

«Comme vous le savez, c'est moi qui aurai le droit à passer un moment avec elle le dernier. Cela dit, il y a une pièce qui a été aménagée spécialement pour l'occasion et je serai le seul à pouvoir m'entretenir avec elle. Voyez ça comme un caprice de ma part si vous le souhaitez, mais je ne vous ai pas oubliés! Il y a une caméra qui diffuse en temps réel tout ce qui se déroule et donc vous pourrez suivre ce qui se passe en faisant la fête. En aucun cas je ne veux qu'on m'interrompe, c'est compris?»

Ses traits devinrent sérieux.

«Si c'est réellement une traqueuse, préparez-vous au pire. Nous ne savons pas ce dont ils sont capables et dans l'étal actuel des choses, il faut éviter à tout prix une confrontation directe avec eux. Faites-vous discrets quelque temps. Nous avons encore l'avantage de la discrétion de notre côté. Pour l'instant. Ne leur faites pas honte. Mais amusez-vous, aussi!»

Il expire, découragé de gâcher le moral à ce point.

«Bon, vous deux, soignez le plus gros de ses blessures, que sa santé ne soit plus en danger et emmenez là dans la pièce du fond, vous l'attacherez sur une chaise, en attendant. Les autres, profitez bien de cette soirée!»

***

Quatre heures et demie plus tard, elle revenait à la réalité. La sombre et triste réalité. Sans doute aurait-elle préféré rester inconsciente, le temps que ses blessures psychologiques ne se cicatrisent. Pour ce qui était des blessures physiques, c'était plus ou moins déjà réglé. Plusieurs bandages malhabiles recouvraient son organisme, le plus important étant celui qui lui cachait la moitié du visage, histoire de protéger Junpei de l'horreur qui se trouvait en dessous. Tiens bon, il ne t'en reste plus pour longtemps. Durant ce laps de temps, il en avait profité pour regarder le reste de la vidéo de la torture. C'était bordélique, sale, vicieux. Mais il avait remarqué. La bague, le malaise de Madotsuki. Sa tentative de faire quelque chose avant que Broadway ne l'emmène faire un tour. Les traqueurs sont donc préparés à toute éventualité? Dans tous les cas, là voilà à présent attachée sur une chaise de dentiste au milieu d'une pièce pas trop grande qui comportait une table et des outils sans doute très loin de remplir les codes d'hygiènes requis. Heureusement pour elle, les opérations seraient minimes. Pas d'entailles, pas de retouches au visage, un certain scénariste de  grande envergure lui ayant déjà refait le portrait à la mode des grands. Qu'avait-elle donc à craindre de cet endroit? Eh bien, comment dire. S'ils lui avaient tous allègrement retiré sa dignité et sa perception d'elle-même, l'étape suivante n'était-elle pas de tout simplement lui retirer son humanité? De grands mots, certes.

Assis sur le coin de la table, les jambes ballotant dans l'attente interminable qu'elle mettait pour revenir à la réalité. Il jouait avec la bague qu'elle portait, son parasite frémissant à chaque seconde, chassant cette chose venimeuse qui en émanait. Qu'était-ce donc cette chose? Visiblement, elle servait à les attaquer. Pourquoi cela fonctionnait-il sur lui et pas sur elle? Comme son poison, tout à l'heure, qui n'avait réussi à l'atteindre, son pouvoir chassait le mal à chaque seconde. Il était intrigué, fasciné, même. Il en profiterait pour comprendre plus tard cela dit. Il devait s'occuper d'elle, un peu.

«Tu es réveillée? Ah! Oui... Tu t'es reposée un peu? Est-ce que tu te souviens de qui tu es, au moins?» Il bondit de son perchoir pour faire le tour de la chaise de dentiste sur laquelle elle n'était même pas fixée, d'ailleurs. Elle pouvait se mouvoir. Encore, fallait-il qu'elle en ait la force. Il lève la bague vers son oeil valide pour le lui montrer, sa main noircie par le parasite qui le protégeait. «C'est quoi cette bague? Hmm? On dirait que c'est un objet avec un pouvoir. C'est ça, un artefact? C'est cool. C'est sympa. Ouais. En fait, c'est comme nous, mais en moins bien!»

Il enfile la bague à son doigt, immunisé à son effet, apparemment, même si son organisme se battait sans relâche pour éliminer le poison qu'elle dégageait, le fatiguant toujours un peu plus. Mais il pouvait se le permettre.

«C'est drôle, non? Tu sais, toute cette histoire, mutant, humain, blabla. Ça doit être dur de vivre avec votre jalousie. Hmm, t'as dit quelque chose? Non, parce que tu vois, faudrait arrêter de prendre les gens pour des cons. "Oh, les mutants sont des erreurs de la nature, il faut les anéantir!". C'est un peu votre discours, dans les grandes lignes. Puis, vous sortez des jouets, comme pour nous imiter, comme pour vous mettre à notre niveau. Ça crie "jalousie mal placée", votre truc. Non, c'est une chouette bague. J'aime cette bague. Je vais la garder, je crois.» Il arque un sourcil, s'imaginant qu'elle lui répondait. Il sourit. «De toute façon, t'en auras plus besoin, crois-moi.»

Il retire la bague, la dépose sur la table et cherche son petit kit du parfait chirurgien. Il sort la première seringue, crois bon de faire sortir une partie du liquide en l'air, juste pour l'effet -sans savoir que ça sert surtout à enlever les bulles d'air- et s'approche d'elle.

«Ce que je vais faire risque de faire mal, mais j'ai pensé à toi. Reste calme, bientôt tu vas planer. C'est la première fois que je fais ça...Hmm.»

Il trouve la veine du bras, entre deux bandages séparant ses blessures ouvertes. Délicieusement, il y plante l'aiguille avec une lenteur chirurgicale, pour qu'elle puisse sentir le corps étranger s'introduire en elle. Allons, les grandes personnes ne souffraient pas d'une simple piqûre, non? Était-il allé trop loin? Il ne pensait pas. Lentement il introduisait le produit, faisant comme on lui avait montré. Pas toute la seringue, sinon elle oublierait de respirer.

«Ah merde, j'ai oublié de désinfecter...» Il regarde autour, puis vers elle, haussant les épaules, visiblement désolé. «Bon, dans le pire des cas, t'auras le SIDA. Ça va? Ah oui, le produit, tu dois plus rien sentir, déjà.» Il lève son bras, l'agite dans tous les sens, comme pour soutenir sa prochaine phrase. «Je t'épargne le supplice de la douleur. Celle qui s'en vient et celle qui est passée. Du cu..rare, tu connais? C'est vraiment cool ce truc. En fait, tu sens plus rien du tout, mais tu restes consciente. J'pourrais même te doigter que tu sentirais rien...Quoique, avec ce qui est passé là-dedans, je doute que tu sentes quelque chose même à jeun, haha. Bref, j'espère que j'en ai pas trop mis, sinon ton corps va arrêter de battre et tu vas t'autoasphyxier.»

Il s'approche dangereusement d'elle, juste pour cueillir son visage entre ses mains. Soudainement émotif, il lui parle tout doucement.

«J'espère que tu me réserveras cette même délicatesse, quand ce sera mon tour, hein?» Il rigole presque, un sourire amer au visage. «Qu'est-ce que je raconte. Bien sûr que non. Parce que tu n'as pas encore compris. Vous n'avez pas encore compris de quoi il en retourne. ALORS VOUS VOUS ENTÊTEZ DANS VOTRE SAINTE CROISADE, DANS VOTRE EUGÉNISME, DANS VOTRE...» Soudainement violent, crescendo, ses mains serraient son visage, ses traits faciaux se déformaient, mais elle ne sentait rien, alors ça allait. Puis il se calme, comme pris d'un spasme de clarté, l'espace d'un instant pour le calmer. Il desserre son étreinte de son visage. «Non, il ne faut pas. Pardon, je ne voulais pas. Excuse-moi.»

Il s'éloigne d'elle, elle semblait toujours en vie, tant mieux, c'est tout ce qu'il voulait. C'était le moment de couronner la soirée. Il savait que tous les membres de Shangri-La le regardaient, il devait faire preuve de calme et de tact. Il retourne à la table, va chercher l'autre seringue. Le double en taille de l'autre voire le triple, bien sûr. Quelque chose annonçait que cette seringue n'irait pas dans le système sanguin, hihihi.

«Ce soir, c'est spécial. C'est grand. Ce soir, on change le face d'un monde. Du tien. Dois-je t'en dire plus? Ce serait gâché la surprise, un peu. Mais tu t'y attends, pas vrai? C'est la finalité. Dans quelques minutes, plus rien. Plus rien de ce qui était comme avant. Est-ce que tu regrettes les gestes que tu as commis? Non, pas besoin de te repentir, je ne suis pas là pour ça. Tu sais ce qu'on dit? À chaque fin, un nouveau commencement.»

Sans un mot, il procède au même manège qu'il y a quelques minutes. Il injecte le produit dans ses veines, d'un calme presque religieux, appliqué à la tâche. Puis il retire la seringue et regarde. Plusieurs secondes. Une minute, puis deux. Sans un mot. Soudainement, un sanglot. Un sanglot qui révèle un visage ému, mais fier. Riant pour cacher le malaise, il essuie une larme et revient prendre son visage entre ses mains, soudainement plus doux, comme précédemment.

«J'espère que ce sera efficace. Après, tu seras enfin libérée de cette humanité crétine et insignifiante. Tu n'auras plus besoin de te battre, non, plus jamais. C'est terminé. Tu n'auras plus à haïr, à jalouser et à te méfier. Tu comprends maintenant, pas vrai? Le sérum...Tu seras enfin une des nôtres, désormais. Plus besoin de jouets ridicules, de bagues, tout ce que tu veux. Ce sera inutile, maintenant. Tu seras libre, libre, libre. Comme jamais tu ne l'as été. Tu n'auras plus à faire semblant d'être supérieure, hautaine. Parce que dans ton sang, dans tes veines, tu seras ce que tu as toujours espéré. À force de prêcher la fierté, elle t'a entendue, exaucée...Tu as de quoi être fière, maintenant.»

Devenu père artificiellement, il déposa un baiser sur le front d'Amanda, comme pour clore l'événement de la soirée. Elle se réveillerait plus tard, endolorie et misérable. Sans doute crierait-elle vengeance, rétribution. Il n'avait plus peur, plus maintenant. Shangri-La était fort, Shangri-La était fier. Mais il ne savaient sans doute pas encore que tout ceci n'était qu'un prologue à quelque chose de plus grand encore. Après tout, ils n'étaient que la pointe de l'iceberg.
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Dernière édition par Junpei Sato le Mar 24 Juin - 16:01, édité 1 fois
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POINTS : 26
CITATION : I'm Prada & you're nada.
MESSAGES : 224
CRÉDIT : Matt ♥
DATE D'INSCRIPTION : 30/12/2013

FICHE PERSO
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Amanda Hatsuyo
Amanda Hatsuyo
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Mar 24 Juin - 12:25


MUSIQUE ▬

Immobile statue.
Discours soigné.
Seringue aiguisée.
Feu dans les veines.
Noir.

**

Son corps s’affaissa brutalement sur les pavés battus par la pluie.
Elle n’était plus rien. Rien qu’une poupée de chiffons que l’on avait jeté là. Que l’on avait mis aux ordures après y avoir trop joué. Un sale jeu duquel on avait honte tellement il était rapiécé.
Amanda était en pièces.
Son pauvre corps amaigri et bleui par les coups s’agitait dans un tempo affolé, secoué par les sanglots et la douleur. Elle attendit là sans bouger que les pas et les rires ne s’éloignent au loin, battant les pavés avec la même insistance que l’eau qui tombait à verse des nuages menaçants.
Du coin de l’œil, Amanda distinguait sa main. Eclairée à la lueur d’un simple lampadaire grésillant, elle semblait comme translucide. Amanda était translucide. Elle fondait, elle s’enfonçait dans le sol.
Ce qui restait d’Amanda Hatsuyo fut secoué par un rire nerveux alors qu’elle observait sa main tâchée de son propre sang.
Amanda riait.
Elle riait de ce qu’elle était, avant.
Elle riait de ce qu’elle avait fait, avant.
Elle riait de ce qu’elle avait cru, avant.
Elle riait d’elle-même, de sa confiance en elle, de son orgueil, de sa crédulité, de sa naïveté. Elle riait et elle se haïssait.
Elle se haïssait.

Putain.

Elle toussa et un peu de sang tâcha le pavé. Les larmes affluèrent à ses yeux autrefois parfaitement soulignés d’un trait sombre. Aujourd’hui enfoncés dans leurs orbites, cherchant désespérément le moindre point d’accroche tangible sans succès. Amanda se noyait.
Dans une pitoyable flaque.
Elle se dégoutait.

Comme un automate, la flamboyante colonelle des traqueurs posa une main ensanglantée sur le sol, retenant un hurlement de douleur. Elle se mordit la lèvre inférieure jusqu’à sentir perler les gouttes de ce fluide qu’elle sentait bien trop hors d’elle ces derniers temps.
Elle tendit le deuxième bras et releva la tête en lâchant cette fois un hurlement avant de sangloter misérablement. Elle était une poupée de porcelaine et le moindre mouvement la fêlait, la faisant dangereusement tendre vers cet instant où elle imploserait.
Elle se releva mécaniquement, mordant plus encore dans sa bouche déchirée. Elle sentait chacune de ses veines comme si elle était en feu. Son sang était lave, chacune de ses hémoglobines était  électricité. Elle se déchirait.

Ils ne l’avaient pas laissée seule.
Elle avisa du regard l’impasse sombre et étroite dans laquelle elle avait échoué. L’endroit était couvert de cotillons, comme pour cracher au visage de l’ancienne Amanda.
Il y avait un miroir, aussi.
Alors qu’elle s’apprêtait à se regarder dans la glace, le sang de la jeune femme sembla migrer entièrement jusque dans ses tempes, puis dans son front. La brûlure la fit hurler de douleur et elle tomba à genoux, juste devant la glace.
Elle ferma les yeux et plaqua ses mains abîmées sur son crâne qui menaçait de se déchirer. Il allait s’ouvrir, elle en était certaine. Il allait s’écarter en deux et elle allait mourir là, à retardement, devant ce miroir qu’elle évitait en fermant les paupières.
Elle avait l’impression qu’on lui perforait le crâne de l’intérieur, que deux tronçonneuses s’attaquaient à son front depuis son cerveau, perforant impitoyablement ses os, sa peau. Lorsqu’elle sentit une goutte de sang glisser le long de son nez, Amanda ouvrit les yeux en tremblant.
La douleur était assourdissante. Tout se passait comme sous l’eau. Amanda flottait. Elle ne repérait plus rien si ce n’était son reflet dans le miroir. Son reflet distordu, abîmé, mutilé. Elle posa ses doigts contre son front pour s’assurer que ce qu’elle voyait était réel.
Amanda Hatsuyo hurla à la mort.
De douleur.
De peur.
Lorsqu’elle tomba au sol, inconsciente, son visage barbouillé de sang était à présent orné de deux immenses cornes d’un blanc immaculé.
Amanda avait muté.
Amanda était un monstre.

Et il est de notoriété publique que les monstres vont de paire avec leurs semblables.
Pitoyablement, Amanda traîna son corps vers la seule personne qu'elle savait capable de la sauver.
S o r a.


(c) Gabitch sur AS




Blood
&
Shame




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