C’était un dimanche, il était quatorze heure et Kanade venait de sortir de chez elle pour aller se balader. Elle ne voulait pas rester à Chuo, elle passait presque tout son temps dans ce quartier, il fallait bien qu’elle en sorte un peu. C’est donc dans le but de passer un de ses rares moments de temps libre qu’elle se dirigea à vers le métro, descendant quelques arrêts plus loin à Toshima. Elle portait une robe à fleurs blanche, des leggings noirs avec des bottines de la même couleur et un sac rouge. Si le soleil avait tapé plus fort, elle aurait certainement accompagné sa tenue d’un chapeau. À croire qu’elle se pensait presque en été, alors que c’était un peu loin de là. Elle avait prévu de faire un peu de shopping. La jeune femme entra alors dans un premier magasin d’où elle ressortit avec quelques chemisiers, puis au coin de la rue, elle remarqua un endroit où il devait y avoir pas mal de chaussures vu ce qu’elle pouvait apercevoir depuis l’extérieur. Là aussi, elle fit quelques emplettes. Au bout d’une heure, elle se retrouva avec quatre sacs bien remplis. Il n’y avait que deux fois par ans où elle avait le temps et surtout l’argent pour faire autant d’achat, alors elle en profitait toujours. Le plus dur après, c’était de tout porter.
Elle marcha d’un pas assuré en direction du métro qui se trouvait à quelques rues de là où elle était, dans l’espoir de pouvoir poser ce qui l’encombrait. Malheureusement en chemin, sa main commença à disparaître peu à peu. Elle regarda autour d’elle, pour vérifier que les passants ne la regardent pas bizarrement en voyant voler quelques sacs à quelques centimètres du sol.
— Hé merde, pas aujourd’hui.
Le problème du à son pouvoir se faisait de moins en moins fréquent, mais il était toujours là. Elle n’avait pas vraiment trouvé de moyen de le faire s’arrêter complètement, cependant elle arrivait plus rapidement à le faire se calmer. Du moins pendant une à deux semaines. En pensant à cela, la demoiselle se demandait quand elle reverrait Shou. Cela faisait maintenant un moment qu’il avait dit qu’ils se reverraient bientôt, pourtant ce n’en était rien. Une fois après avoir faire réapparaître sa main, elle se remit en route. Observant ses pieds pendant qu’elle marchait — de peur qu’ils ne disparaissent aussi —, la brunette ne regardait plus devant elle. C’est ainsi qu’elle fonça dans quelqu’un, lâchant ce qu’elle portait et manquant de tomber si elle ne s’était pas accroché à la manche de la personne dans qui elle était rentrée.
— Excusez-moi, je ne regardais pas devant moi. J’étais trop concentrée et euh… voilà. Mais bon vous devriez faire attention vous aussi.
Elle ne prit pas la peine de lever tout de suite la tête pour voir qui elle avait percutée. Elle s’en fichait à vrai dire, elle voulait juste ramasser ses affaires et s’en aller, ce qu’elle commençait à faire. La demoiselle lâcha un juron quand elle vit que l’un de ses sacs était troué et qu’un des chemisiers était salit.
Dernière édition par Kanade Hara le Ven 28 Fév - 11:50, édité 1 fois
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Jeu 27 Fév - 20:48
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
Une fois n’est pas coutume, tu es de sortie. Mais sans ta fille. La petite reste avec la baby-sitter. Pourquoi ? Pour que tu puisses t’octroyer la possibilité de vivre un peu ta vie. Te balader dans les rues de Tokyo sans véritable but. Juste histoire de faire acte de présence quoi.
Tokyo restera certainement la ville la plus animée du monde quoiqu’on en dise. Une gigantesque fourmilière humaine. Regorgeant d’individus, parfois complètement banals, parfois un peu étrange. Rares sont ceux qui sortent de l’ordinaire, tu peux te vanter de rester dans la norme. Oui tu ne te considères pas comme un être extraordinaire. Tu n’es pas vaniteux pour un sou. Tu as confiance en toi ça c’est certain. En même temps quand on fait ce que tu fais, il vaut mieux savoir ce qu’on est en train de faire sinon on s’expose à de graves dangers. Mais aujourd’hui il n’y a pas de faucheur qui tienne. Tu es dans ton plus simple habillage. Une chemise blanche, un jean. Tes yeux se baladent de personne en personne. Tu fixes, tu dévisages, tu souris. Tu restes poli en toute circonstance. Tu n’as pas spécialement envie d’attirer l’attention. Quand tu te présentes comme le simple Shou, tu n’es qu’un simple jeune homme. Tu ne fais rien de spécial, tu ne fais pas de vagues. Tu restes sobre. C’est ainsi qu’on passe inaperçu. Et ça marche bien entendu. Personne ne fait attention à ce fantôme que tu es.
Tu es cette personne que l’on croise dans la rue. On la voit, et dès qu’on l’a dépassée on l’oublie. Ça pourrait être déroutant ou insultant pour certains. Pour toi c’est juste la continuité de ta vie. Point final.
Mais alors que celle-ci semblait toujours de plus en plus paisible. Quelque chose chamboula cette tranquillité. Un choc entre toi et une personne. Tu étais dans tes pensées pendant quelques secondes, tellement absorbé dedans que tu en avais oublié qu’il y avait des gens en face. Mais à mon avis cette personne ne t’avait pas regardé. Elle s’était même agrippée à ta manche pour éviter une chute plus grave. Tu l’avais bien évidemment attrapé par le bras, par pur réflexe. Mais soudain… tu reconnus la voix qui atteignit tes oreilles. Tu l’avais déjà entendu quelque part… Kanade ? Les yeux écarquillés par la surprise, avant que la demoiselle ne puisse ramasser ses affaires, tu pris son visage entre tes mains et releva sa tête vers la tienne. Oui pas de toute c’était bien elle. Après un petit rictus de satisfaction, tu prenais la parole :
— Comme on se retrouve. Kanade. Je vois que tu es toujours aussi adroite. C’est quoi ton excuse, tu étais dans la lune c’est ça. Tu me reconnais, j’espère ? C’est moi. Shou.
Elle est forcée de te reconnaître. Elle n’a pas oublié cette nuit-là. C’est impossible. Même toi… tu l’as encore en tête.
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Ven 28 Fév - 11:56
Excuse-moi
Kanade était entrain de regarder ses affaires par terre, prête à les ramasser quand on l’en empêcha. Que voulait cet inconnu ? Il lui attrapa le visage et le garda dans ses mains. La demoiselle fut obligée de lever les yeux et ce qu’elle vit la laissa figée quelques secondes. C’était Shou. Que faisait-il ici ? Il lui demanda ce que c’était son excuse pour lui avoir foncé dedans et si elle le reconnaissait. Comment pourrait-elle l’oublier ? Elle avait pensé à lui pas mal de fois ces quelques semaines en se demandant s’il lui était arrivé quelque chose ou s’il ne voulait simplement plus la revoir. Elle se dégagea des mains du jeune homme et lui répondit.
— Hum, je… Non je ne regardais pas devant moi. Et toi non plus apparemment sinon tu m’aurais évitée. À moins que tu n’aies fait exprès, mais j’en doute. Et puis, bien sûr que je te reconnais. Comment ne pas reconnaître une personne qui s’est introduite chez moi et que j’ai soignée.
Bon en vrai, ce n’était pas que pour ça qu’elle se souvenait de lui, mais autant lui dire quelque chose de logique. Elle n’allait pas lui dire qu’elle voulait le revoir depuis un moment parce que d’une certaine manière, il lui avait manqué, un peu. Cacher ce qu’elle ressentait au fond d’elle, c’était une habitude, enfin cacher des choses en tout cas c’en était une. La brunette sourit à Shou dans l’espoir qu’il ne se fasse pas trop de soucis vu ce qu’il s’était passé lors de leur première et dernière rencontre.
— Maintenant si tu permets, je ne vais pas laisser trainer ces sacs sur le sol.
Elle se baissa, attrapant le sac qui était déchiré et en sortant les habits qui s’y trouvaient pour les mettre dans son sac à main. Puis, elle prit les autres dans ses mains et se tourna vers le jeune homme. Elle l’observa un moment. C’était autre chose de le voir ainsi dans la rue et en plein jour. Elle pouvait mieux s’attarder sur les détails de son visage. Si elle n’était pas autant chargée, elle lui aurait touché la joue juste parce qu’elle se rappelait qu’elle était douce. Que faire maintenant qu’ils étaient là, face à face. La demoiselle avait beau chercher quoi lui dire, elle ne trouva rien. Elle ne savait pas s’il fallait qu’elle lui raconte tout au sujet de ses problèmes ou qu’elle esquive en parlant d’autre chose. Finalement, elle se décida.
— Je suis désolée, pour la dernière fois.
Kanade était gênée, cependant, elle ne voulait pas le faire paraître. Alors, elle prit un visage dur. Qu’allait-il en penser ? Allait-il lui pardonner ? Et puis, elle ne bougea pas. Elle resta là où elle était, ne sachant que faire ou dire de plus. Elle en avait oublié les passants qui devaient les regarder bizarrement à rester plantés au milieu du passage. Pourtant, elle s’en fichait. Pour l’instant, il n’y avait que cette situation qui importait.
Dernière édition par Kanade Hara le Lun 3 Mar - 17:48, édité 1 fois
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Dim 2 Mar - 23:14
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
La seule chose à retenir de ces retrouvailles ? La demoiselle s’échappe vite de ton contact. Elle te répond pourtant avec une certaine courtoisie. On dirait bien qu’elle est plus gênée qu’il n’y parait. Certainement à cause de la dernière fois. Oui, il n’y a pas d’autres explications.
Pourtant tu ne lui en veux pas vraiment. Pas du tout même. Tu as juste été extrêmement intrigué par son comportement que tu aimerais percé à jour. Mais rien n’y fait, tu ne comprends pas. Tu as beau tourner les choses dans tous les sens, la réponse ne te vient pas. Elle te lança cependant un léger sourire auquel tu répondis sans l’ombre d’une hésitation. On arrivait facilement à vous sentir gênés. Toi que ne sait pas vraiment où te mettre, tandis que Kanade cache sa gêne par un petit sourire avant de ramasser ses sacs, contenant certainement ses achats. C’est une situation assez inédite pour toi. C’est la première fois qu’une personne que tu venais à peine de rencontrer t’avait manqué. Tu voulais la revoir. Tu avais hésité pendant quelque temps avant de retourner chez elle. ET finalement tu n’y étais même pas allé. Depuis tout ce temps, tu as eu quelques occasions de faire quelques travaux. Bien rémunérés bien entendu. Raison pour laquelle tu t’accordes cette après-midi. Pour te remettre les idées en place et également pour faire quelques emplettes. Et c’est alors que quelques mots sortirent de la bouche de la demoiselle. Des excuses de plus.
Tu soupirais longuement. Tu n’en pouvais plus de ses excuses. Tu voulais des explications. Mais tu ne veux pas la brusquer. Sacré dilemme. Que tu vas devoir négocier avec intelligence !
— Je t’avouerais que… je n’ai pas compris ce qui s’est passé. J’ai eu cette impression d’avoir fait quelque chose de mal. Tu ne m’as rien dit à ce sujet. Je comprends que tu sis gênée vis-à-vis de ça. Mais j’aimerais savoir… pourquoi ? J’ai fait quelque chose de mal ce soir-là ?
C’est un peu direct, mais tu ne supportais pas d’être dans l’ignorance totale. Tu voulais savoir. Non pas pour t’excuser, mais surtout pour te rassurer sur une chose : le silence de Kanade vis-à-vis de ta combinaison et tout le reste. La police te recherche. D’autres instances un peu moins légales également. Mais tu n’as pas peur. Pas pour un sou. Mais mine de rien, tu as ce besoin de te rassurer. Si la brune décide de faire une déposition ou quoi que ce soit, sachant que tu lui as donné ton vrai nom, ça peut mal terminer. Il ne faut pas oublier que tu dois prendre soin d’une certaine personne. Et cela risque d’être TRÈS difficile derrière les barreaux. Mais… mine de rien, tu ne crois pas la demoiselle capable d’une telle chose. Elle semble avoir développé quelque chose pour toi. Cette soirée a laissé des séquelles. Peut-être, dans le bon sens allez savoir. Tu souriais finalement à ton interlocutrice avant de poser ta main sur sa joue, pour la caresser à l’aide de ton pouce.
— Tu veux faire un tour ? Aller boire un verre quelque part ? Je ne dis pas que j’exige des explications tout de suite, mais… c’était tellement étrange. Quelques secondes avant on s’embrassait et après… plus rien. Ça te gêne que je fasse…
Ton visage s’approche alors du sien. Tes lèvres se posent alors sur les siennes. Laissant place à un doux baisé. Que tu savourais comme il se doit ! Il se pourrait que ce soit le dernier.
— Ça ?
Tu éloignais alors ton visage. Tu plongeais ensuite ton regard dans le sien. Cette demoiselle te fait de l’effet. Il n’y a pas de doute là-dessus. Mais qu’en est-il d’elle ? Bonne question.
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Lun 3 Mar - 17:52
Explications
Kanade attendait que le jeune homme réagisse. Elle ne savait pas comment il allait prendre tout ça. Comment aurait-elle réagit dans sa situation ? Mal certainement. Pas d’un point de vue de l’énervement, mais plutôt elle aurait été blessé qu’on la laisse comme ça sans explications. Même si, elle aurait feint la nonchalance et elle n’aurait peut-être pas voulu le revoir de si tôt. Alors, elle pourrait comprendre s’il partait à son tour. La brunette espérait qu’il ne le fasse pas. Elle jeta un œil au noiraud. Il avait l’air d’être en colère, il lui dit qu’il avait l’impression qu’il avait fait quelque chose de mal. Elle voulait lui dire que ce n’était pas le cas, mais il continua en lui demandant ce qu’il s’était passé et si c’était sa faute. Bien sûr que non. Pendant qu’il lui parlait, elle avait prit un air sérieux. Pour la première fois depuis longtemps, elle ne voulait pas faire l’idiote ou changer de sujet. Elle avait décidé de lui en parler, parce qu’elle voulait qu’il sache, même si ça ne le concernait pas directement. Après-tout cela pourrait encore se reproduire et cette fois, peut-être ne pourrait-elle pas le lui cacher.
Shou lui demanda où elle voulait aller et puis il reparla du jour où il s’était introduit chez elle. Il voulait vraiment qu’elle lui en parle. Cela se voyait. Ensuite, il s’approcha d’elle lui demandant si ça la dérangeait qu’il fasse… et il laissa sa phrase en suspend. Il l’embrassa et elle pu se rendre compte que ses baisers lui avaient manqués. Intérieurement, elle souriait. Cependant, elle ne voulait rien montrer parce qu’elle voulait rester sérieuse pour lui révélé son "secret".
— Je… Non ça ne me gêne pas. Mais on pourra parler de ça plus tard si tu veux. D’abord, j’aimerai te dire ce que tu veux savoir, parce que c’est normal que tu veuilles que je t’explique tout. Et je pense que tu as le droit de savoir. Ce n’est pas à cause de toi que… qu’on n’est pas allés plus loin.
Son visage rosit un peu. Rien que de se rappeler ce qui avait faillit se passer… bref en clair, parler de ces choses-là avec la personne concernée la gênait, un peu. Alors que d’ordinaire, elle parlait de tout et de rien librement. Sauf qu’avec lui c’était différent. Surtout qu’ils n’étaient pas allés au bout et c’est surtout ça qui la dérangeait. De l’avoir laissé en plan. Elle parla plus doucement en le regardant dans les yeux pour qu’il sache qu’elle ne lui mentait pas.
— En fait, comme je te l’avais dit, j’ai un problème. Ce problème a un rapport avec mon pouvoir qui est de devenir invisible. De temps en temps, j’ai des tremblements qui font apparaître et disparaître mes mains. J’ai réussi à le calmer, mais pas à le faire s’arrêter définitivement alors j’ai préféré t’en parler. Et puis, si je ne t’ai rien dit la dernière fois, c’est parce que c’était la première fois que ça m’arrivait… J’ai paniqué et voilà.
La demoiselle baissa les yeux, regardant maintenant le sol. Elle avait honte en quelque sorte. Intérieurement ça la faisait bouillonner, elle n’était pas comme ça. Toute cette histoire était stupide. Là encore, elle attendait que Shou lui dise quelque chose, ce qu’il pensait de tout ça. Pourquoi s’inquiétait-elle tellement de son avis ? Elle ne devrait pas autant se soucier de ce qu’il allait dire. De toute façon, la situation était comme elle était un point c’est tout.
Dernière édition par Kanade Hara le Mar 4 Mar - 17:30, édité 1 fois
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Mar 4 Mar - 13:31
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
C’est assez étrange tout de même. Son changement de comportement. À chaque fois que tu abordes le sujet. Kanade est vraiment sous pression. Quelque chose la dérange. Et naturellement tu veux savoir quoi et pourquoi. Non pas parce que ça t’obsède comme je l’ai dit. Mais les représailles peuvent être dangereuses.
Mais bon il y a au moins un point positif et assez encourageant, elle n’a même pas osé t’empêcher de lui donner un baiser. Visiblement elle n’est pas dangereuse pour un sou. Elle ne parlera pas non plus. Elle est juste un peu apeurée sans doute. Tu te demandes sans cesse pourquoi, mais quelque chose te dit qu’elle va craquer sous peu. Quelque chose te fait penser qu’elle va finir par te dire ce qui se trame. Tiens, voilà que la demoiselle se décide à parler. Apparemment cela n’est pas de ta faut, tu n’y es pour rien. Voilà au moins une chose de rassurante. Kanade n’est pas dangereuse pour toi, tu peux te sortir cette idée de la tête. Ce n’est qu’une demoiselle un peu maladroite, pas vraiment consciente de ce qu’elle fait par moment. Un peu bête aussi certainement, enfin… elle est plus maligne qu’il n’y parait cela dit. Cela te fait un peu rire que la demoiselle rougisse un peu. Elle est tellement mal à l’aise que ça en devient presque mignon. Mais, visiblement si elle a l’intention de te dire la vérité, tu ferais mieux d’être aussi sérieux que la situation l’impose. Tu veux savoir. Et fort heureusement pour toi, elle va te dévoiler ce que tu désires apprendre.
Oh bah ça alors ! Devenir invisible rien que ça. La vache elle a un pouvoir encore plus pratique que le tien. Bon par contre les problèmes liés à lui, tu t’en passerais volontiers. Voilà donc cette explication. Un gros coup de frayer. Tu soupires longuement avant de la prendre dans tes bras.
— Allez, ne te fais pas un sang d’encre, c’est des choses qui arrivent sans doute. Nous autres les mutants, pour avoir un contrôle total sur notre pouvoir, c’est souvent plus compliqué qu’il n’y parait. Je ne pensais pas que tu en étais un. Ah tu caches bien ton jeu. J’en serais presque vexé.
Un petit rire pour la rassurer. Tu la serrais contre toi, passant une main timide dans ses cheveux, appuyant ainsi sa tête contre toi, légèrement cependant, il ne s’agit pas de l’étouffer la pauvre petite. Mais là tu viens de faire une nouvelle bêtise. Tu viens de lui dire que toi aussi tu possèdes une capacité. Ce n’est pas vraiment très malin. Mais au point où tu en es. Un secret de plus ou de moins dévoilé, ça ne change rien maintenant. Tu es certain de ne pas faire de grosse erreur. Kanade n’est pas un danger pour toi tant que tu n’en es pas un pour elle, cela va sans dire. Et même dans le cas où elle aurait vraiment peur de toi, elle n’oserait pas faire une bêtise. Elle doit certainement savoir à quel point tu peux être dangereux. Elle en aura certainement un autre aperçu un jour. Mais pour le moment, tu fais preuve d’une tendresse rare envers elle. Tu ne sais pas exactement pourquoi, mais… sans doute que tu es attendri par cette demoiselle. De toute façon… elle n’a rien fait de mal. Tu as même envie de faire une petite plaisanterie.
— Hey, tu veux voir un tour de magie ?
Tu as une petite idée derrière la tête. Pour détendre un peu l’atmosphère. Ce qui n’est pas une mauvaise idée. Compte tenu du fait qu’elle semble vraiment honteuse, voire même apeurée.
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Mar 4 Mar - 17:35
Inquiétudes disparaissez, please
Kanade releva la tête. Quelle débile. Elle ne devait pas avoir honte. Et puis, si le jeune homme avait une mauvaise réaction tant pis. Que pourrait-elle faire de toute façon ? Ce n’était pas comme si c’était vraiment important. Bon si un peu. Mais là n’était pas la question, elle ne devait pas se morfondre pour un petit truc comme ça. Après-tout, elle arriverait bien à se soigner complètement un jour. La demoiselle entendit Shou soupirer avant de la prendre dans ses bras. Que se passait-il ? Ce n’était pas… la réaction à laquelle elle s’attendait. Au moins, ça s’était sûr. Il dit qu’il était presque vexé qu’elle ne lui ait rien dit avant sur son pouvoir et que ses problèmes étaient normaux pour les personnes comme eux. Ah ouais, il faisait un truc avec l’électricité. Il avait éteint la lumière quand il s’était introduit chez elle et il l’avait rallumé pour qu’elle le soigne. La brunette se trouvait toujours serrée contre le jeune homme, la tête appuyée sur son torse. En fait, elle était bien comme ça, mais il fallait qu’elle se dégage. Elle n’allait pas rester comme ça toute sa vie non plus.
Et puis, elle repensa à ce qu’il avait dit sur le fait que son problème était normal. Pour elle ça ne l’était pas du tout. Même si les pouvoirs des gens déconnaient de temps en temps, cela ne pouvait pas lui arriver à elle. Elle avait besoin qu’il fonctionne comme il faut pour récolter des informations, sans ça s’en était fini de son travail à mi-temps. Déjà qu’elle n’avait pas osé se servir de lui depuis le premier bug. Elle soupira. Voilà, elle était à nouveau anxieuse à ce sujet. Heureusement le noiraud la sorti de ses pensées en lui demandant si elle voulait voir un tour de magie.
— Si c’est en rapport avec ton pouvoir, non merci. Je ne peux pas utiliser le mien alors voir quelqu’un me le rappeler c’est pas génial. Mais si c’est pas ça, alors vas-y.
Bon, elle était toujours un peu distante avec lui. C’était… bizarre. Elle ne voulait pas que si la situation se représente, elle foire tout avec lui de nouveau. Parce que voilà, il l’attirait quand même pas mal. Et puis en règle générale, elle finissait tout ce qu’elle commençait. Cependant, là n’était pas la question pour l’instant. Elle espérait ne pas l’avoir vexé avec ce qu’elle avait dit, en plus elle avait l’impression de se plaindre alors que ce n’était pas du tout son genre. Kanade préféra alors continuer la conversation.
— Bon que fait-on après ton petit tour de magie ?
Elle en avait presque oublié ses sacs alors qu’ils étaient dans ses mains depuis un moment. Elle priait intérieurement pour qu’ils n’aillent pas trop loin si Shou décidait de se déplacer, parce que ce n’était pas vraiment très pratique à transporter sur une longue distance. La demoiselle se rendit compte que son visage avait encore un air sérieux, alors elle fit un petit sourire au jeune homme. Cela n’avait pas été d’une grande utilité certainement, puisque son visage ne semblait pas suivre le mouvement de ses lèvres. En même temps, elle ne savait pas pourquoi, mais elle n’avait pas vraiment envie d’exprimer de la joie. Elle lunatique ? Pas du tout… Peut-être un tout petit peu. Mais là, c’tait certainement encore et toujours ses inquiétudes. Le noiraud ne l’avait pas vraiment rassurée. Elle qui ne craignait presque jamais rien pourtant… aujourd’hui c’était un autre jour.
Dernière édition par Kanade Hara le Mer 5 Mar - 17:40, édité 1 fois
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Mer 5 Mar - 11:38
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
De plus en plus étrange cette Kanade. Elle est tout de même assez froide avec toi. Ça change de la personne qui se tenait devant toi il y a quelques jours. Elle n’est pas du tout à l’aise sans doute. Ou bien le bug de son pouvoir la préoccupe plus que toute autre chose.
À vrai dire depuis que tu discutes avec elle tu as cette impression. Elle n’est pas forcément distante parce qu’elle ne t’apprécie pas, mais surtout parce que visiblement elle est encore un peu sous le choc ou quelque chose comme ça. Tu en avais la preuve en images quand ton tour de magie concernant ton pouvoir fut immédiatement refusé. Eh bah dis-donc. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle est difficile aujourd’hui. Tu es pourtant gentil avec elle. En tout cas tu fais le maximum pour l’être. D’ordinaire tu te fiches pas mal de ce qui arrive aux autres. Mais tu avais décidé de faire une petite exception pour Kanade. Sauf que celle-ci n’était du pas du tout enclin à se détendre. Ça se voit que quelque chose cloche. Et ce quelque chose, c’est son pouvoir. Se rendre invisible. Sacrée capacité. Tu pourrais peut-être l’aider un petit peu ? Mais comment ? Essayer de lui apprendre comment contrôler parfaitement son pouvoir ? Mais elle doit forcément le savoir. Ou bien elle n’est pas dans un état optimal pour avoir un contrôle parfait. Souvent ton pouvoir joue aussi avec tes émotions, parfois il ne fonctionne plus à cause de ça.
Raison pour laquelle tu as maintenant un sang froid… presque glacial. Tiens, voilà que la demoiselle s’impatiente ! Même son sourire sonne faux. Tu vas devoir bien manœuvrer cette fois. Elle n’est pas comme la dernière fois. Et tu veux la revoir comme elle l’était. À toi de jouer.
— Tant pis pour le petit tour de magie alors. Je le ferais quand tu seras d’une humeur plus… abordable on va dire. Tu sais… je ne sais pas si tu te méfies encore de moi ou quelque chose, mais cette attitude commence à m’agacer pour tout dire. Mais bon… j’imagine que c’est totalement justifié hein ? Personnellement, la petite défaillance du pouvoir, j’ai déjà eu. Au début. Avant de comprendre comment ça fonctionne avec moi.
Car tu es certain que le fonctionnement ne s’opère pas de la même manière chez tout le monde. Mais tu penses que c’est relié aux émotions que vous êtes amenés à ressentir. Parfois on peut perdre le contrôle quand on est complètement chamboulé par exemple. Quand tu avais encore une peur bleue de tes capacités, c’est ce qui t’est arrivé. Le contrôle n’est venu qu’une fois que tes émotions étaient plus stables. Concernant Kanade, qu’elle ait des problèmes de contrôle, relatifs à ce qu’elle ressent ne t’étonnerait guère. Est-ce que tu es capable d’y remédier si c’est le cas ? Pas forcément, mais tu peux émettre des hypothèses pour essayer de l’aider. Ce n’est pas comme ci tu avais d’autres choses à faire et de plus… tu as envie de passer du temps avec elle. Aurait-elle percé la carapace de ce cœur de pierre qu’est le tien ? Rien n’est moins sûr. Tu soupirais alors une nouvelle fois, attrapant quelques sacs de la main de la brune pour la libérer de leurs poids. Et une fois qu’elle eut la main libre, tu entrelaçais tes doigts avec les siens, pour ainsi tenir sa main.
— On va faire une petite ballade. Et tu vas essayer de te détendre un petit peu ma chère. Ton problème est peut-être en raccord avec tes émotions. Ma seule perte de contrôle concernait un gros chamboulement émotif. C’est peut-être ce qui se passe avec toi. Dans tous les cas, je pense que te vider un peu la tête, ça ne serait pas une mauvaise idée. Partante ?
Oui parce qu’avant toute chose. L’accord de la demoiselle semblait essentiel. Surtout que tu es en train de lui tenir la main. En espérant qu’elle ne disparaisse pas. Ça serait un peu con.
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Mer 5 Mar - 17:46
Ohh they're cuteee
Kanade regarda Shou un instant. Il fallait qu’elle se radoucisse au niveau de ses paroles, pourtant elle n’y arrivait pas. Elle savait que ce n’était pas sa faute tout ça, mais elle continuait à être froide avec lui. C’était stupide. La demoiselle espérait quand même qu’il ne lui en veuille pas. Ce serait dommage que ces retrouvailles s’écourtent à cause d’elle. Elle s’en voudrait beaucoup, pour ainsi dire tout autant que de l’avoir laissé en plan. Le noiraud parla puisqu’un petit silence s’était installé entre eux. Il dit qu’il ferait son tour de magie lorsqu’elle serait de meilleure humeur et apparemment il était agacé. C’était normal. Les mains sur les hanches, elle se contenta d’écouter. Elle n’était pas d’un naturel à se vexer, mais ce qu’il venait de dire aurait pu l’énerver si tel avait été son cas. Une fois qu’il eût terminé, elle lui sourit, vraiment cette fois. Ce n’était pas logique, quelque chose d’énervant l’avait détendu alors que quand il avait été gentil avec elle c’était le contraire. Peut-être que ça la rassurait de savoir qu’il était énervé qu’elle soit comme ça avec lui.
Il porta quelques uns de ses sacs, puis lui prit la main et il recommença à parler en lui demandant si elle était d’accord d’aller faire une petite balade. Elle rougit, bien sûr qu’elle l’était. Mais elle était gênée, son cœur battait un peu plus vite. Et puis, sa main libre trembla un peu. Elle pria pour que ce ne soit pas son pouvoir qui déconnait, elle serra alors celle du jeune homme ne se sentant pas rassurée par ce qui arrivait. Apparemment après quelques petites secondes, c’était passé.
— Je. Merci, de me supporter. Je n’ai pas été très gentille avec toi, alors qu’on vient de se revoir après pas mal de temps. Je te promets que je vais être normale à partir de maintenant.
Encore une fois, elle lui sourit. Elle se mit ensuite sur la pointe des pieds pour atteindre le visage de Shou et déposa un baiser sur ses lèvres. Cette sensation était si agréable. Elle aimait l’embrasser. Cependant, elle vira un peu au rouge, n’étant pas habituée à faire des choses comme ça en public. Même si elle ne connaissait personne dans les environs. Son regard alla de droite à gauche, elle cherchait où ils pouvaient aller. Un air de musique se fit entendre un peu plus loin. Curieuse comme elle l’était, elle tira le jeune homme et alla en direction du bruit. En s’approchant, elle vit une petite fille et son frère entrain de jouer de la guitare et de chanter. Ils ne devaient avoir pas plus d'une dizaine d'années.
— Oh, ils sont mignons ! Et doués en plus ! Attends-moi là quelques secondes, je reviens.
La demoiselle se dirigea vers les jeunes gens qui venaient de terminer un morceau. Elle leur demanda s’ils étaient là par manque d’argent ou juste parce qu’ils aimaient jouer devant un public. Ils lui répondirent que c’était pour la deuxième raison. Un petit rire joyeux s’échappa de sa bouche. Elle leur donna 1000 yen. De toute façon, s’ils avaient dit que c’était à cause de l’autre option elle leur aurait aussi donné quelque chose. Certainement même, un peu plus. Elle revint vers Shou en lui reprenant la main.
— Ils sont là parce qu’ils aiment ce qu’ils font. C’est tellement dur de jouer devant des gens comme c’est leur cas. Dans un sens, je les admire.
Dernière édition par Kanade Hara le Dim 9 Mar - 12:48, édité 1 fois
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Dim 9 Mar - 2:14
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
Pas très gentille ? Oui ce n’est pas faux. Elle n’a pas été odieuse pourtant, mais certainement pas normale. Ses émotions sont ses pires ennemies visiblement. Raison pour laquelle elle connait une perte de contrôle inédite. Tu as déjà connu cela une fois. Ça a failli coûter la vie de quelqu’un. Voilà pourquoi tu as un sacré sang froid maintenant.
Ça vient avec le temps. Le problème c’est que maintenant, tes émotions sont de moins en moins visibles. On arrive plus vraiment à distinguer si tu es heureux ou triste, si tu es en colère ou si tu ne l’es pas. Tu es coincé dans configuration si l’on peut dire. Tu ne veux pas que les gens commencent à te connaître, alors tu caches tout ce que tu es. Tu prends normalement très garde à ce que tu dis, à ce que tu fais ou que sais-je encore. Mais c’est étrange, avec Kanade tu n’agis pas ainsi. Non tu es différent. Tu as cette impression que tu peux tout lui dire, elle ne te jugera pas et elle n’essayera pas de te changer. Elle aura très certainement un peu peur de toi, mais bon… ainsi va la vie. Mais tu ne lui diras pas tout de toi bien évidemment… tu as envie de rester libre, la prison ne te va guère. Enfin, tu n’as jamais connu, mais bon… tu ne veux pas commencer. Tu préfères vivre le moment présent pour l’instant. Car tu as une demoiselle à tes côtés. Tu commences à bien l’aimer, malgré le fait qu’elle soit un peu étrange.
Tu aimes cette innocence. Tu aimes ces baisers qu’elle te donne. Tu aimes sa gentillesse et sa générosité. Tu aimes sa simplicité. Mais tu ne l’aimes pas pour autant.
— Ils ont peut être un avenir va savoir. S’ils ont du talent, ils peuvent ne pas jouer dans la rue éternellement. Parfois le destin peut être clément, comme il peut t’accabler. Même si je ne crois pas vraiment au destin à vrai dire. Je n’aime pas cette idée de ne pas être aux commandes de ma vie. Pas toi ?
Cela devrait être une question rhétorique pour toi. Personne ne devrait croire au destin. Personne ne devrait croire en une force supérieure capable de tout diriger, jusqu’à notre propre vie. Tu ne comprends pas ces idées stupides. Tout comme les religions par exemple. Comment on peut se faire berner à ce point ? Les forces supérieures n’existent pas. Nous sommes les seuls responsables de nos actes. Jamais tu ne justifierais tes actes par ton adoration de Dieu ou je ne sais quelle autre connerie. Tu es responsable de tes actes, point final. Tout comme tu as choisi de faire de dangereuses choses, tu as également choisi d’être avec Kanade aujourd’hui. Même si cela est une pure coïncidence de la croiser ici. Tu apprécies que le hasard vous ait réunis. Tu te sens bien. D’une humeur abordable. Tu as envie d’être aussi un peu taquin. Mais tu as surtout envie d’aider la demoiselle à pallier ces pertes de contrôle. Tu penses être la personne qu’il lui faut pour cela. Alors tu vas l’aider.
— Pour en revenir à ta perte de contrôle… Kanade, tu as déjà eu du mal à contenir tes émotions ? Elles ont déjà été plus fortes que toi ? Normalement… quand un mutant contrôle son pouvoir à la perfection, ça coïncide bizarrement avec un sang-froid à toute épreuve. Un peu comme moi quoi… j’ai toujours cet air calme et serein. Je suis détendu à chaque instant. Tu devrais l’être également, mais visiblement ce n’est pas encore le cas. Dis-moi… tu as eu peur cette nuit-là ? Lorsque nous étions sur le point de… enfin tu vois quoi. Tu as eu peur ?
Une question que tu te dois de poser. Car tu veux connaître la réponse. Tu as une idée derrière la tête ? Probablement. Surement. Certainement même.
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Dim 9 Mar - 12:52
I'm old enough for carrying on my own trouble
Kanade observait de loin les enfants à qui elle venait de parler. Ils continuaient à jouer de la guitare et chanter tout en souriant. Cela se voyait qu’ils prenaient plaisir à faire ça. La demoiselle espérait que Shou avait raison en disant qu’ils avaient peut-être un avenir dans la musique. Et puis il lui parla de destin. Y croyait-elle ? Bonne question, elle n’y avait jamais vraiment pensé. C’est vrai que ne pas être maître de sa vie pouvait être quelque chose qu’elle n’aimerait pas. Cependant, il y avait parfois des choses qui n’arrivaient pas par hasard. D’accord, ce n’était pas exactement pareil, mais cela faisait partie d’un même genre de chose, entre guillemet, surnaturel. Enfin, ce n’était normal quoi. Elle ne croyait pas en dieu, cependant elle savait qu’il y avait certains faits qui n’avait pas encore été expliqués par la science et qui donc restaient un mystère. Ou alors, les scientifiques avaient émis des hypothèses mais qui n’étaient pas très convaincantes.
— Moi non plus. Je ne sais pas si le destin existe, mais je pense que je préfère rester dans l’ignorance sur ce point. Sinon, je vais commencer à croire que chaque chose que je fais est due au destin. Et ça, c’est un truc à devenir parano.
Et elle ne voulait surtout pas le devenir. Déjà qu’elle avait son problème avec ses pouvoir à régler, elle n’avait pas le temps de se préoccuper d’autre chose. En parlant de ça, le noiraud lui posa quelques questions à ce sujet. Il lui dit que pour le contrôler, il fallait avoir du sang-froid et qu’il fallait maîtriser ses émotions. Elle en avait du sang-froid, en toutes circonstances. Il en avait eût la preuve lorsque ses poursuivants étaient arrivés chez la demoiselle et qu’elle avait joué la comédie à la perfection. Pour ce qui était de ses émotions, c’était pareil, enfin… Sauf quand ils étaient presque passés aux choses sérieuses.
— Si j’ai eu peur ? Non. Je ne crois pas. En tout cas, pas à en perdre mon sang-froid.
Elle réfléchit un instant. Peut-être avait-elle eût peur sans s’en rendre compte ? Non, non. C’était certainement le stress. Oui, son rythme cardiaque s’était accéléré à ce moment-là. Sans aucune raison pourtant. Elle ne voulait pas y penser, pas maintenant. Elle voulait profiter de passer la journée avec le jeune homme. La jeune femme voyait que Shou essayait de l’aider, et c’était très gentil de sa part, mais elle ne voulait pas l’embêter avec ça.
— Je te remercie de te préoccuper de ça, cependant, je pourrais m’en sortir toute seule. Et puis, je pense savoir à quoi c’est dû. Donc on peut parler d’autre chose.
Kanade lui sourit comme pour souligner ses propos. Elle n’avait pas très envie de lui dire que c’était à cause du stress, sinon il allait lui demander pourquoi elle était stressée et elle ne le savait pas elle-même. Ce serait donc gênant. Aussi, elle ne voulait pas penser à ça aujourd’hui. C’était une belle journée et cela devait le rester. Il ne fallait pas la gâcher avec ces stupides pouvoirs.
Dernière édition par Kanade Hara le Jeu 13 Mar - 23:04, édité 1 fois
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Jeu 13 Mar - 19:45
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
Elle te répond que non, elle n’a pas eu peur. Tu as du mal à y croire, beaucoup de mal. Tu ne sais pas comment lui dire. Tu ne vas certainement pas le faire. Mais cette demoiselle cache bien son jeu. C’est le moins qu’on puisse dire.
Et maintenant quoi ? Est-ce que ça vaut la peine d’insister ? Pas vraiment au final. Tu sais très bien que la réponse de Kanade sera la même que tout à l’heure. Tu imagines qu’elle arrive à se persuader elle-même qu’il n’y avait rien, qu’il ne s’était rien passé de grave. Mais plus le temps passe et plus tu as du mal à la croire. Pour une bonne raison d’ailleurs, elle t’a fait remarquer que c’est la première fois qu’elle fait face à une situation pareille. La première fois que cela lui arrive. C’est donc tout de même quelque chose d’alarmant. Mais, elle avait cependant raison sur un autre point, il fallait certainement laisser tout cela derrière vous et la laisser régler son problème. Elle ne voulait peut-être pas de ton aide ou alors elle n’osait tout simplement pas demander. Dans tous les cas, la brunette veut passer à autre chose. Est-ce que tu peux t’y opposer ? Oui bien entendu, mais ça serait un peu déplacé. Et puis… pourquoi parler de choses fâcheuses quand on peut au contraire s’amuser un peu, prendre du bon temps ? Au final, tu n’es pas là avec elle pour te prendre la tête. Tu ne sais pas encore qui elle est, mais tu t’en fiches au final, tu passeras un bon moment avec Kanade et basta.
Tu soupires longuement, acceptant son refus. Tu prends ensuite une légère inspiration. Tout cela avant de lui lancer un joli sourire. Suivi d’un baiser, un peu plus passionné que d’ordinaire. Tu aimes sa présence. Tu aimes être avec elle. Elle est ordinaire certes… un peu sotte. Mais c’est ce qui fait sa force.
— Entendu. Je n’insiste pas. Tiens d’ailleurs, est-ce que tu as des questions sur moi qui te brûlent les lèvres ? Après tout, tant qu’on y est, on peut en profiter pour se connaître un peu. Après tout… on s’embrasse sans même se connaître réellement. C’est une situation inédite. Pas désagréable certes, mais vraiment inédite. Alors, tu voudrais savoir quelque chose en particulier chez moi ? J’essayerais d’être le plus honnête possible.
Ça, c’est ce que tu dis. Mais au final, certaines questions seront sans réponses. Tu ne veux pas non plus qu’elle s’immisce trop dans ta vie. La confiance ne s’accorde pas comme ça. C’est trop facile sinon. Et tu n’es pas idiot.
HRP : Désolé du retard ;;
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Jeu 13 Mar - 23:13
Questions
Kanade se frotta doucement le bras. En fait, être comme elle l’était avec Shou, c’était bizarre. Enfin pas dans le sens négatif, mais c’était nouveau pour elle. Et puis, elle n’avait pas l’habitude de confier ses inquiétudes à quelqu’un donc pourquoi le ferait-elle avec lui ? Même si, il lui inspirait confiance, elle restait un peu sur ses gardes après-tout finalement ils ne se connaissaient pas tant que ça. Le jeune homme venait de soupirer. Elle l’exaspérait tant que ça ? La demoiselle leva les yeux au ciel, en même temps avec ses changements d’humeurs répétés et son attitude semi-nonchalante avec lui, c’était normal. Le noiraud l’embrassa plus langoureusement qu’avant. Elle rougit un peu avant de retrouver sa couleur originale. Que lui avait-il prit ? Cela ne l’avait pas dérangée au contraire, mais l’espace de quelques secondes ça l’avait perturbée. Il lui demanda si elle avait des questions sur lui à lui poser. Tiens, cela allait devenir intéressant.
— C’est vrai qu’on ne se connait que très peu. En parlant de s’embrasser, la première question qui me vient à l’esprit c’est : est-ce que tu as une petite amie ou une femme ou une amante ou que sais-je ? Parce que si c’est le cas, je préférerais que tu me le dises.
Bah ouais, elle ne voulait pas embrasser un homme qui avait déjà quelqu’un dans sa vie. Et surtout les mecs qui trompent leur copine, elle les envoyait balader. Comme elle appréciait de plus en plus Shou, elle voulait que ce ne soit pas le cas. Et puis, elle s’en voudrait sinon. Elle n’était pas du genre à piquer le mec des autres. En fait, elle ne voulait pas trop s’attacher à lui cependant c’était peut-être un peu trop tard ? Elle ne le savait pas trop. La brunette fit quelques pas pour se rapprocher de lui. Ses yeux rencontrèrent ceux du jeune homme et elle soutint son regard un petit moment. Puis, elle posa sa main sur sa joue et pour finir elle se recula, reprenant sa place initiale. À quoi ce petit manège lui avait servit ? C’était une sorte de test, pour elle-même. Elle ne voulait juste pas trop s’attacher. Après-tout peut-être que sous peu il s’en irait et qu’elle ne le reverrait plus.
— Autre question : pourquoi on s’embrasse ? Ça peut paraître stupide comme question, mais on n’est pas ensemble. On est quoi d’ailleurs ? J’avoue que je ne comprends pas. C’est agréable, je ne dis pas le contraire, mais voilà. Pardon si c’est bizarre. En plus, c’est même pas une question sur toi. Alors oublie. Sinon, je ne t’ai pas demandé, t’as quel âge ?
Changer de sujet rapidement quand elle est gênée, voilà la spécialité de Kanade. Ah, penser des choses débiles à voix haute et enchaîner les phrases sans que cela ait de sens aussi. M’enfin, ça il le savait déjà. Voilà, elle était à nouveau gênée. La demoiselle baissa la tête, se demandant pourquoi elle ne pouvait pas se taire des fois. Pensant que Shou n’avait pas vu son regard fuyant, elle releva la tête attendant sa réponse. Qu’allait-il lui dire ? Allait-il relever ce qu’elle avait dit ou faire comme si de rien était. Secrètement, elle croisait les doigts pour qu’il ne lui fasse pas de remarque à ce sujet.
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 15 Mar - 13:01, édité 1 fois
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Ven 14 Mar - 19:55
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
Tu le savais pertinemment. Tu avais donné une chance à Kanade de poser des questions. Tu savais qu’elle n’allait pas se faire prier pour le faire. Tu es certain que sa curiosité est plus forte qu’elle d’une part. De plus, tu as certainement cette envie qu’elle t’accorde plus de confiance.
Pourtant au final tu n’y gagnes rien. Elle en saura plus sur toi et alors ? Ça ne changera pas grand-chose au final. Tu devras garder le secret sur certaines choses, notamment ta fille. Tu n’as aucune envie qu’elle découvre que tu as enfant. Et pourtant, si vous continuez à vous voir, il se peut qu’un jour elle le découvre par inadvertance. Après tout, tu as une photo d’elle non seulement dans ton téléphone, mais aussi dans ton portefeuille. Tu aimes ton petit bout de chou après tout. Et donc maintenant, tu te contentais d’attendre ce que Kanade te préparait. Tu n’avais pas spécialement d’idée sur la nature des questions qu’elle aura à te poser, mais, une chose est sûre, ça risque d’être quelque chose de banal pour commencer. Cela dit, elle sera peut-être capable de te surprendre, allez savoir. Elle en est capable après tout. Elle est peut-être un peu banale, elle est quand même parfois un peu originale dans sa manière d’être. Enfin bref, tu attendais sagement l’interrogatoire venir, sans broncher, sans geste significatif d’impatience, même si tu étais tout de même curieux de savoir ce qui est le plus important pour elle.
Une femme ? Une copine ? Une amante ? Tu ne pus t’empêcher d’avoir un fou rire. Cela dit, tu n’es pas repoussant, c’est une question légitimement posée. Mais quand on te connait, on sait que ce n’est pas le cas. Tu n’es pas du genre à faire le petit copain tout mignon et tout le tralala. Même si c’est ce que tu es en train de faire en ce moment. D’une certaine manière, disons.
— Non. Rien de tout ça. J’ai eu une aventure il y a quelques années, maintenant je me consacre à autre chose. Donc si jamais tu te poses la question, tu n’es pas complice d’adultères, pas d’inquiétude à avoir de ce côté-là.
Et alors, vient une question à laquelle tu ne t’attendais pas. Enfin, en tout cas, formuler de cette façon c’est sûr que tu ne pensais pas qu’elle allait être posée comme ceci. Pourquoi ces baisers ? Tu ne sais même pas toi même. Tu ne te poses tout simplement pas la question, tu trouves cela tout simplement agréable et tu te fiches bien du reste. Mais tu ne t’es pas posé cette question : est-ce que Kanade ressent quelque chose pour toi ? Autre qu’une certaine attirance que tu éprouves pour elle en tout cas. D’où cette question : vous êtes quoi ? Vous auriez pu être des amants si tout s’était bien passé la dernière fois. Mais rien de plus sans doute. Enfin, tu ne le voudrais certainement pas, rapport à ton activité nocturne. Cela dit… cela ne te déplairait pas tant que ça au final. Kanade semble être une chic fille, bien qu’un peu spéciale.
Tu t’approchas soudainement d’elle. Tu déposas un nouveau baiser sur ses lèvres. Tu trouves ça agréable, mais rien de plus. C’est tout ce qu’il y a à dire.
— Pourquoi tu te poses cette question après tout ? On s’embrasse parce qu’on le veut bien, parce que c’est agréable. On n’a pas besoin d’une raison. Pour ce qui est de la nature de notre relation… je n’ai pas de réponse concrète à te fournir. Je ne sais tout simplement pas quoi répondre à cela. Oh et j’ai 24 ans ! Pourquoi j’ai l’air d’être un vieux crouton ?
Un petit rire plus tard et tu ébouriffais les cheveux de la belle. Tu as envie de la taquiner, car tu la sens un peu… gênée. Il faudrait qu’elle se détende un peu.
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Sam 15 Mar - 13:06
Lunatique ? Nahhh.
Shou l’avait rassurée en lui disant qu’il n’était avec personne. Tant mieux, la jeune femme ne voulait pas s’attirer de problème et puis, si cela avait été le cas, elle ne ferait certainement plus vraiment confiance au noiraud. Bref, elle attendait qu’il réponde à la question sur son âge et surtout elle espérait qu’il ne relève pas ce qu’elle avait dit juste avant à propos des baisers. Pourquoi avait-elle dit ça à haute voix aussi ? Encore et toujours, elle était gênée. Pourquoi avait-il fallut qu’elle le croise aujourd’hui ? C’était pourtant partit pour être une journée tranquille. Sans inquiétudes, sans moments tels que celui-ci et puis sans conversation sérieuse. Kanade jeta un coup d’œil au jeune homme qui s’approcha d’elle et l’embrassa à nouveau. Elle retint son souffle quelques secondes et se relâcha après le baiser. Cela l’avait un peu surprise sur le coup. Ensuite, il lui répondit. Enfin tout d’abord, il lui dit qu’ils s’embrassaient parce que c’était agréable, rien de plus. Pour ce qui était de leur relation, il ne savait pas non plus. La demoiselle se demandait où tout cela allait les conduire.
Elle était tellement concentrée dans ses réflexions qu’elle n’entendit qu’à peine son âge. 24 ans. Et puis il rit et demanda s’il avait l’air d’un vieux croûton. La brunette était restée sérieuse sur le moment, étant encore perdue dans ses pensées, c’est le fait que Shou lui ébouriffe les cheveux qui la réveilla. Elle lui tira la langue, reprenant son attitude gamine.
— Non, c’est juste que je me posais la question. Sinon, t’aimes bien les animaux ? Non, je ne sais pas quoi te demander donc voilà. Ah si, t’aimerais des enfants un jour ?
La demoiselle ne savait pas ce qui lui avait pris de demander ça. Elle était trop jeune pour penser à ça et puis lui aussi, même s’il était plus âgé de trois ans. Inconsciemment, elle prit la main du jeune homme et commença à jouer avec, la balançant de haut en bas et ensuite, suivant le trait d’une veine avec son doigt. Sa peau était douce et ça rendait le toucher agréable. Et puis se rendant compte que ça devait être bizarre, elle laissa tomber sa main.
— Bon, heu sinon. T’as des questions toi ?
S’il voulait savoir quelque chose, elle lui répondrait. Enfin. Tant que c’était des questions auxquelles elle avait le droit de répondre. Parce qu’il y avait des choses qui devaient rester cachées. Peu, certes, mais il y en avait quand même. Enfin, elle s’approcha à son tour du jeune homme pour l’embrasser. C’était une sensation qu’elle appréciait de plus en plus. Peut-être parce qu’elle était restée seule depuis trop longtemps ? Ou alors… ? Non. Ce n’était pas des sentiments, pas si vite. Elle refusait que ce soit ça. Donc ça ne serait pas ça. Et puis, elle souffrirait trop. Shou n’avait pas l’air de considérer ça comme autre chose que du simple bon temps, alors pourquoi en serait-il autrement pour elle. Se demandant si son visage affichait ses tourments, elle sourit le plus sincèrement possible au noiraud. Et ensuite son regard se tourna vers les passants, elle se disait que la vie de ces gens était peut-être bien plus simple que la sienne.
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Lun 17 Mar - 12:39
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
Tu ne pouvais t’empêcher de sourire à chacune de ses questions. Elles étaient si… naïves, mais c’était amusant. En tout cas, tu n’avais aucune gêne pour répondre. Toi qui pensais qu’elle allait te demander des choses bien plus compliquées. Au final, Kanade semble juste vouloir apprendre à te connaître.
Pas sûr qu’elle aime l’homme que tu es aujourd’hui. Après tout… avec tout ce que tu fais, tout ce que tu es. Tu vas certainement être amené à lui mentir encore et encore, car tu ne veux pas qu’elle en sache beaucoup sur toi, ou alors si c’est le cas, il vaut mieux que ce soit des informations erronées. Mais malgré tous ces mensonges que tu allais certainement lui dire, tu ne te sentais pas gêné pour autant. Cela n’a jamais été un problème pour toi de mentir, tu le fais depuis tellement longtemps que c’est presque devenu une habitude. À ce rythme-là, une vérité sera plus rare qu’un mensonge venant de toi. Kanade semblait en tout cas se détendre de plus en plus, elle s’amusa notamment avec ta main, caressant ta peau, d’une manière assez délicate qui plus est, presque comme une amante caresserait la peau de la personne qu’elle a dans son lit. Sauf que pour le moment vous n’en êtes pas là. D’ailleurs, comme elle, tu ne sais même pas ce qu’il se passe entre vous deux. Mais pour le moment tu ne préfères pas y penser. Tu es bien avec elle, tu ne veux pas te préoccuper du reste.
Mais tu vas tout de même devoir répondre à ses interrogations. Même si encore une fois, tu vas devoir mentir. Ou alors… déformé un peu la vérité. Tu peux rester évasif après tout. Juste pour la taquiner.
— J’adore les chats, ce sont des bêtes qui me fascinent, mais malheureusement je n’en ai pas chez moi. En ce qui concerne les enfants… je dirais pourquoi pas. C’est une expérience formidable j’en suis sûr. Quand on les a trop jeunes, c’est un peu difficile en revanche.
Tu as tellement galéré à la naissance de ta fille. Tu pensais que tu n’allais jamais t’en sortir. Au final, tu as dû commettre quelques actes dont tu n’es pas fier, mais cela a marché. Tu peux offrir une vie décente à ta petite poupée. Et c’est alors que Kanade alla chercher tes lèvres une nouvelle fois. Tu répondais à ce baiser, te laissant aller, tandis que l’une de tes mains se posait délicatement juste au-dessus de sa chute de reins. L’autre alla quant à elle se loger dans les cheveux de la brunette, les caressant à l’aide de gestes lents et langoureux. Tu te prêtais facilement au jeu. À vrai dire tu commençais à beaucoup apprécier ce genre de contact avec elle. Elle n’est pas si différente des autres femmes après tout… mais paradoxalement, il y a quelque chose chez elle que tu ne trouves chez personne d’autre. Une que tes lippes eurent quitté les siennes, tu sentais qu’il était temps de répondre à sa dernière question :
— Pour tout dire… les questions ne me viennent pas spontanément comme toi. Je préfère observer et en conclure des choses que demander directement. C’est presque devenu une habitude, après, va savoir si elle est mauvaise ou pas, t’en penses quoi toi ?
Ne jamais poser de question. C’est ainsi. Mais bon… pour elle tu vas essayer de faire un petit effort. Un tout petit.
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Lun 17 Mar - 21:59
Are you lying to me ?
Les yeux toujours tournés vers les passants, Kanade ne pouvait s’empêcher de se poser des questions sur tout ce qui lui arrivait en ce moment. Elle n’avait pas été dans son assiette les deux dernières semaines et puis, là peut-être que ça irait mieux. Après-tout, elle avait compris ce qui était à l’origine du disfonctionnement de son pouvoir et elle avait revu Shou. D’ailleurs celui-ci répondit à sa question en lui disant qu’il préférait observer et en conclure des choses que demander. Ensuite, il voulut savoir ce qu’elle en pensait. Elle avait sa petite idée sur le sujet, puisqu’elle aussi essayait parfois de deviner ce qu’était la vraie nature des gens. Et ce n’était pas une mince affaire en tout cas.
— Hé bien, je trouve que vouloir s’imaginer la vérité sur les gens, c’est impossible. Ce que tu crois n’est pas fiable tant que tu n’as pas de preuve pour le vérifier. Et puis, pour en être sûr autant demander directement. Même si ton interlocuteur peut aussi te mentir. Ma foi, dans les deux cas rien n’est sûr.
La demoiselle se dit que la conversation devenait trop sérieuse à son goût, alors comme à son habitude, elle tira doucement la langue. Elle leva un bras, puis un autre pour s’étirer. Est-ce qu’elle voulait lui poser encore des questions ? À quoi cela servirait ? De toute façon qu’est-ce qui lui disait qu’il ne lui avait pas menti depuis le début ? Elle voulait lui faire confiance, là n’était pas le problème, mais il restait toujours une part de doute. Donc à quoi bon continuer ce petit jeu, si cela ne conduit à rien de bon au final. Elle soupira un instant, plongeant son regard dans celui du jeune homme.
— On continue ces questions ? Si tu ne sais pas vraiment quoi demander, je pense qu’on peut s’arrêter là. De toute façon, si je veux savoir quelque chose, je te demanderai sur le moment. Et tu ne veux pas qu’on aille s’asseoir quelque part ? Genre, sur ce banc ?
La brunette pointa son index en direction d’un banc qui se trouvait un peu plus loin sur leur gauche. Elle tira le bras de Shou, l’emportant avec elle dans sa marche rapide vers ce qu’elle avait indiqué. En vrai, elle était fatiguée, faire les magasins et en plus marcher toute la journée c’était fatiguant. Même si elle était un minimum sportive, elle préférait s’asseoir et surtout, ce serait plus facile de parler avec le noiraud. Les passants faisaient trop de bruit et ils les regardaient bizarrement quand ils étaient au milieu du chemin.
— Bref, que fait-on maintenant ?
La jeune femme se frotta les yeux. Heureusement qu’elle ne s’était pas maquillée sinon, elle en aurait eût plein le visage. Essayant de se réveiller un peu, elle se tapota les joues. Le jeune homme devait la trouver bizarre, vraiment. M’enfin pas spécialement à cause de ce qu’elle venait de faire, mais plutôt dans l’ensemble. Elle laissa sa tête tomber sur l’épaule de Shou. La demoiselle était bien comme ça. Elle aurait voulu que le temps passe plus lentement, que les minutes deviennent des secondes. Et puis, elle se remit droite d’un coup, se rappelant quelque chose. Elle se tourna sérieuse vers son interlocuteur.
— Tu peux me dire quelle heure il est ?
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 29 Mar - 19:40, édité 1 fois
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Sam 22 Mar - 10:33
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
Il y a toujours une possibilité que l’interlocuteur mente c’est vrai. Mais toi… tu peux t’assurer que ce ne soit pas le cas. Tu as déjà dû faire quelques interrogatoires dans tes « activités » Et à chaque fois tu as eu le droit à la vérité. Il faut dire que tes méthodes sont… efficaces.
Mais bien entendu, tu ne pourras jamais dire ce que tu fais réellement à la demoiselle qui se tient près de toi. Elle ne préfère pas le savoir de toute façon. Quoique… elle est assez idiote pour le demander, tu en es presque sûr. Même si elle doit bien se douter que tu n’es pas quelqu’un de normal, en atteste cet événement qui s’est produit chez elle. L’entrée par effraction, l’utilisation de ton pouvoir, ta combinaison… tout cela indique que tu n’es pas quelqu’un d’ordinaire. De toute façon, tu pars du principe que chaque personne est différente, mais à sa façon on va dire. Kanade se distingue par sa simplicité. Même si… tu as parfois des doutes sur celle-ci. Tu penses qu’elle ne te dit pas toute la vérité, mais ce n’est que partie remise, toi non plus, tu n’es pas spécialement honnête avec tout le monde… enfin avec personne au final. Même avec ta fille, c’est pour dire. Et finalement, voilà que la brunette te proposait de t’assoir avec elle. Tu te contentas de hausser les épaules en guise d’acceptation. Tu la laissais t’entrainer, t’asseyant à côté d’elle, d’un air las. Tu as toujours cet air blasé, à quand un grand sourire sincère ?
Qui sait. Et maintenant quoi demandait Kanade ? Bonne question. Pour tout dire tu ne sais pas toi-même. Tu as des idées en tête, mais rien qui pourrait être faisable. Tu laissais donc la demoiselle s’installer sur ton épaule. Tu posais ta main sur sa joue, la caressant quelques instants.
Tes yeux se fixèrent alors soudainement sur quelque chose. Ou plutôt sur quelqu’un. Un homme en costume noir, avec des lunettes noires. Tu as comme cette impression d’avoir déjà vu cette personne. Tu as comme un mauvais pressentiment. Tu n’espères que ce n’est pas une mauvaise nouvelle qui marche vers toi. Il semble être tout seul, mais plus tes saphirs l’observent, plus tu penses être certain de l’avoir déjà vu quelque part. Mais où ? Tu soupirais longuement, tu n’aimes pas vraiment quand ta mémoire te joue des tours. Tu restais donc immobile, attendant que Kanade fasse quelque chose, ce qu’elle fit : elle te demanda l’heure. Tu la regardais d’un air étonné avant de regarder ta montre.
— 15h tapante. T’as un rendez-vous quelque part ? Tu veux m’abandonner c’est ça… vilaine va ! Nah, je te taquine.
Tu laissais alors un petit sourire étirer ton visage. Tu posais alors tes lèvres sur le front de la belle. Mais tes yeux bifurquèrent inéluctablement sur cet homme. Tu l’as déjà vu… Et tu as comme un mauvais pressentiment…
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Sam 29 Mar - 19:44
Inquiétudes
Kanade venait de demander l’heure. Ce n’était pas qu’elle était pressée de partir, au contraire. Elle voulait rester aussi longtemps que possible avec lui, parce qu’elle était bien ainsi. Le seul problème, c’était qu’elle devait passer chercher une commande à la pâtisserie pour une de ses amies et que la fermeture était à 16h30. Le temps ne passait pas aussi vite que cela tout de même. Elle espérait qu’il était moins de 16h parce sinon elle n’arriverait pas à temps pour récupérer le gâteau. Après-tout, elle devait encore se rendre à Chuo pour ce faire. Heureusement que le quartier dans lequel elle se trouvait n’était pas très loin de celui dans lequel elle devait aller. La demoiselle se tourna vers Shou et s’aperçu qu’il regardait un homme qui se trouvait un peu plus loin en face d’eux. Le connaissait-il ? Il semblait plutôt avoir un air méfiant, était-ce une des personnes qui le recherchaient lorsqu’il s’était introduit chez elle ?
En tout cas, il ne faisait pas partie de l’équipe qui était venue sonner à sa porte. Elle s’apprêtait à lui poser la question, mais le noiraud lui indiqua l’heure. Il était donc 15 heures. La jeune femme réfléchit un instant. C’était bon, il fallait juste qu’elle n’oublie pas de faire attention à l’heure. Cependant comme elle était plutôt tête en l’air, ce serait difficile de veiller à ce que le temps ne passe pas trop vite.
— Non, je dois juste aller récupérer un truc pour une amie à Chuo avant 16h30. Tu pourras me prévenir quand ce sera 16h s’il te plait ? Parce que me connaissant, je ne prendrai pas gare à l’heure qui tourne. Et… pourquoi tu regardes cet homme aussi intensément ? Tu le connais ?
Elle se leva et se mit juste devant lui pour qu’il ne voit rien d’autre qu’elle. C’était stupide, mais c’était surtout pour l’embêter. Elle resta ainsi cinq secondes, puis elle retourna s’asseoir. Pourquoi avait-elle fait une chose aussi débile ? Certaines fois, son propre comportement l’agaçait. En plus, ce monsieur représentait peut-être un danger réel. Voilà, maintenant elle allait devenir parano. Bon d’accord, pas à ce point mais presque.
— Désolé, pour ce que je viens de faire. Mais ce n’est pas comme si il allait disparaître en deux secondes non pl-
Kanade s’était tournée en direction de l’homme, cependant il avait disparu. C’était étrange. Bah, ce n’était pas plus mal, au moins il ne les perturberait plus comme ça. Elle attrapa le visage de Shou et lui déposa un baiser qui se voulait rassurant. Le jeune homme avait toujours l’air inquiet et elle n’aimait pas le voir comme cela, parce que ça voulait sûrement dire que la personne qui s’était trouvée en face d’eux aurait pu leur faire du mal. Enfin, qui serait assez fou pour attaquer en plein jour ? La demoiselle prit la main du noiraud et la serra dans la sienne.
HRP : Désolé du retard ;;
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 12 Avr - 15:31, édité 1 fois
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Sam 12 Avr - 12:22
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
Tu n’arrives pas à détacher ton regard de ce monsieur. Tu as cette impression que tu l’as déjà vu quelque part. Et quelque chose te dit que ce n’est pas forcément dans le cadre de ton travail habituel. En d’autres termes, le mot d’ordre est : méfiance. Et même si Kanade essaye de t’embêter en se mettant devant toi. Tu restais aussi vigilant que tu le pouvais.
Tu as comme un mauvais pressentiment. Même si Kanade essaye de te rassurer comme elle peut, rien n’y fait. Tu appréciais cependant ce contact qu’elle venait une nouvelle fois de te donner. Lèvres contre lèvres, pour un baiser plutôt rapide que tu n’eus même pas le temps de savourer. Et alors que ton inquiétude devenait grandissante à chaque seconde qui passait, la personne venait de disparaître. Ça commence à devenir légèrement flippant. Tu serrais fort la main de Kanade contre la tienne, restant vigilant à chaque instant qui passait. Alors que tu étais censé t’occuper de Kanade plutôt que de tes inquiétudes, mais bon ça visiblement ça n’est pas spécialement ancré dans ta manière d’être. De plus, cet homme, il avait exactement la même carrure et la même allure que ceux qui étaient venus quand tu étais chez la jeune demoiselle. La méfiance est donc plus que justifiée. Surtout que personne dans ce monde ce porte un costume noir alors que le soleil frappe la ville de Tokyo de plein fouet. Non, ça fait bien trop de coïncidences. Même si tu te demandes aussi pourquoi maintenant… cela fait un bail après tout. À moins que le gars ne suive la demoiselle ? Là par contre c’est une autre paire de manches. Tu vas devoir en avoir le cœur net.
Tu prenais alors soudainement Kanade dans tes bras. Tu te fichais complètement de t’arrêter en pleine rue. Tu balayais celle-ci du regard. Tu trouvais ensuite ta cible du regard. Celle-ci vous suivait toujours. Tu déposais alors un dernier baiser sur les lèvres de la belle. Avant de lui susurrer à l’oreille :
— Kanade, j’ai un TRÈS mauvais pressentiment. Il va falloir que tu me fasses confiance sur le coup. Tu vas venir jusqu’à cette impasse avec moi, une fois qu’on y sera, tu devras disparaître. Te rendre invisible. Et surtout, tu ne devras plus bouger d’un pouce. Ce mec n’est pas là par hasard… ça m’a pris du temps, mais… je reconnais le badge qu’il porte sur costard. Tu me fais confiance hein ?
Si elle dit non, ça risque d’être problématique. Mais bon… ça ne risque pas. Enfin du moins tu l’espères. De toute façon… elle n’a pas le choix.
HRP : OMG. Ce retard de ouuuf, désolééééé ;;
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Sam 12 Avr - 15:36
I'm worried
Kanade avait toujours sa main dans celle du noiraud. Il l’intriguait un peu, à quoi était-il entrain de penser ? La disparition de l’homme qui le regardait était-elle une bonne nouvelle ? Ça n’en avait pas l’air en tout cas. Shou la prit dans ses bras, ce qui était une bonne chose en soi, mais commençait à l’inquiéter un peu. On aurait dit qu’il voulait la protéger de quelque chose, ou quelqu’un. Elle se serra contre lui, redoutant ce qui allait potentiellement se passer dans un futur assez proche. Le jeune homme l’embrassa et lui dit qu’il avait un mauvais pressentiment et qu’il fallait qu’elle le suive dans une ruelle. Si il n’avait pas l’air aussi inquiet elle lui aurait sûrement sortit une phrase du genre « pourquoi tu veux m’emmener dans une ruelle ? On dirait que tu as des idées pas très nettes en tête », mais ce n’était pas le moment. Il ajouta qu’il fallait qu’elle utilise son pouvoir parce qu’il avait reconnu l’homme qui les suivait. Elle chuchota :
— Je te fais confiance, ne t’en fais pas. Allons-y.
À ces mots, elle lui prit le bras et ils se dirigèrent vers la ruelle. Juste au moment où ils tournèrent au coin de la rue, elle lâcha sa main et se concentra pour finalement disparaître. Chuchotant toujours, elle demanda à Shou si l’on ne voyait pas un de ses membres. Même dans des situations qui pouvaient la mettre en danger, elle n’était jamais sûre que son pouvoir ait fonctionné à cent pourcent. Après cela, elle resta silencieuse, observant l’endroit duquel ils venaient, attendant que quelqu’un fasse son apparition. Son cœur battait à tout rompre, elle était inquiète pour Shou, elle aurait pu essayer de le rendre invisible lui aussi. Peut-être que leur stalker venait pour le tuer ou quelque chose comme ça. Si l’on avait pu voir ses doigts, on aurait constaté qu’elle les frottait nerveusement. Son regard était toujours fixé au même endroit.
Elle se répétait dans sa tête « allez viens, on t’attend ». Après plusieurs secondes qui semblaient avoir durées des heures, une silhouette se montra à l’entrée de la ruelle. La brunette respira un grand coup et se recula, frôlant le bras de Shou au passage. Kanade croisait les doigts pour qu’il ne lui arrive rien. Et puis, même si il lui avait dit de ne pas bouger d’un pouce, si il était en danger, elle serait obligée de venir l’aider.
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Lun 5 Mai - 17:21
Comme on se retrouve !
Et un jour peut-être on se reverra. Un jour peut-être tu m'expliqueras tout ça. Un jour peut-être tu comprendras qu'on ne peut pas me lâcher comme ça. Un jour peut-être, tu comprendras que malgré tout ce que tu m'as fais, je serais toujours là pour toi.
Et maintenant quoi ? Tu viens de coller une peur bleue à Kanade mon cher. Mais en même temps… tu es tout de même très inquiet. Raison pour laquelle tu montes ce stratagème avec la demoiselle. À l’instant même où elle aura disparu… Elle va pouvoir contempler ton côté obscur.
Car oui… tout n’est pas tout rose dans la vie et tu n’es certainement pas un enfant de chœur. Oh non, tu es tellement loin de ce statut. Tu es une sorte de loup déguisé en agneau. Il faut dire que se cacher en plein jour a parfois ses avantages. Tu agis de temps en temps comme cela, profitant de ton air calme et serein ainsi que de ta belle bouille, pour tromper les gens. Bien évidemment, les plus malins, tu ne les bernes pas aussi facilement, mais tant que ça marche sur la majorité des gens, tu ne vas pas t’en plaindre. En plus, bonne nouvelle, ta blessure que tu t’étais faite chez Kanade est de l’histoire ancienne maintenant. Tu vas donc pouvoir donner une bonne raclée à cet enfoiré qui va certainement vous suivre jusqu’à la ruelle, Kanade et toi. La demoiselle va certainement contempler un aspect de toi qu’elle ne va pas vraiment aimer, mais c’est ainsi. De toute façon, elle a déjà eu un aperçu ce fameux jour où tu t’es introduit chez elle par effraction. Là elle va certainement pouvoir remarquer qu’il vaut mieux ne pas te chercher, rares sont ceux qui ont le dernier mot avec toi. Tu es un sacré roublard après tout, mais tant que ça te sauve les miches, le reste tu t’en fiches.
Elle te fait confiance en tout cas c’est une bonne chose. Tu l’attires alors jusqu’à ce fameux cul-de-sac. La demoiselle en profita pour disparaître. C’est quand même pratique comme pouvoir, tu en serais presque jaloux. Tu vérifiais alors si l’on pouvait distinguer l’un de ses membres, mais visiblement rien. Son pouvoir fonctionne vraiment en fonction de ses émotions, si jamais elle stresse de trop, elle va certainement réapparaître ou ne plus pouvoir se remontrer justement, dans ce cas-là tu aviseras. Mais pour le moment, tu as un autre problème à régler. Et c’est alors qu’il se montre… ton mauvais pressentiment avait finalement fait mouche, cet enfoiré te veut du mal, mais pourquoi ? C’était vraiment un des blaireaux qui avait fait partie de l’équipe qui t’avait pourchassé avant que tu ne débarques chez Kanade ? Il semble bien que oui. Et s’il te surveille depuis plus longtemps que cela, il y a un risque qu’il sache ton secret. Nah… pas possible, tu prends trop de précautions pour éviter cela, ça sera tout de même un comble qu’il ait réussi à te griller quand même.
— Je sais pas ce que tu me veux… mais si tu fais un petit pas de plus… tu vas manger le bitume et perdre certainement un peu de sang… je ne suis pas du genre à faire dans la dentelle.
Dis-tu d’un air menaçant. Ton interlocuteur ne t’offrait aucune réponse. Il se contentait de sortir un couteau. Putain… cet enfoiré a vraiment mal choisi sa victime.
— On va avoir une petite explication nous deux… j’ai du mal à croire que tu sois si innocent que ça. — Une explication… dis-moi… tu vas faire comment pour parler… si je te brise la mâchoire ?
Tu ne balances jamais des menaces en l’air. Tu vas lui faire bouffer le béton et lui péter les dents contre le mur. Qu’on se le dise. Mais étant donné qu’il y a Kanade… peut-être serait-il préférable d’y aller d’une manière plus douce ? Pas le temps de gamberger, ton agresseur fonce sur toi avec son couteau. Il va falloir agir vite. Tu te baissais alors au moment où il arrivait sur toi, tu pivotais alors sur ton pied droit, afin que ton pied gauche fasse un joli chassé dans les jambes de ton agresseur. Tu utilisais alors ton pouvoir pour lui flanquer une bonne décharge, suffisamment pour le sonner pendant quelques minutes. Tu lançais alors à Kanade d’une voix forte, en n’ayant cependant aucune idée de son emplacement :
— On s’en va ! Tout de suite !
Tu quittais alors la ruelle en trombe. Une fois en dehors, tu reprenais un rythme plus lent. Maintenant tu n’attendais qu’une seule chose. La demoiselle. Tu as vraiment été très soft dans ta manière de le neutraliser. Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée. Mieux vaut ne pas flanquer les chochottes à la belle.
HRP : Nyu... désolé boulot de fou, retard de fou... ;;
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Lun 5 Mai - 19:02
Why do i always have doubts ?
Kanade restait le plus silencieuse possible, ce qui pour elle était un exploit, puisque la demoiselle était une vraie pipelette. Cependant, dans les situations dangereuses comme celle-ci, elle savait qu’elle n’avait pas le choix. Elle respirait lentement de manière à ralentir son stresse qui commençait à faire surface. Si elle perdait le dessus sur celui-ci, c’en serait fini de son invisibilité. Pour l’instant rien n’était encore arrivé, alors elle métrisait ses émotions. L’homme qui les suivait venait de faire son apparition dans la ruelle. La brunette ne pouvait s’empêcher d’observer la réaction de Shou. Était-ce vraiment un de ceux qui le poursuivaient ? Dans tous les cas, le noiraud prit un ton qui était plutôt agressif et lui dit qu’il ne savait pas ce qu’il voulait mais qu’il l’enverrait au tapis si il tentait quelque chose. Il était bien courageux de dire cela à quelqu’un qui semblait avoir un plus gros gabarit que lui, m’enfin la demoiselle aurait certainement pensé la même chose, la seule différence, c’était qu’elle ne l’aurait pas formulé à voix haute.
L’inconnu sortit bientôt un couteau. La jeune femme se disait que les choses allaient commencer à se corser pour eux, enfin surtout pour Shou, puisque c’était lui qui était visible. Mais, elle se sentait prête à attaquer dans le besoin. L’agresseur dit au noiraud qu’il avait du mal à croire qu’il était si innocent que ça. De quoi parlait-il ? Certes, le jeune homme était un espèce de voleur-pas-vraiment-voleur, cependant il ne semblait pas si dangereux que cela. Sauf si la brune se trompait complètement. En fin de compte, elle ne savait pas grand-chose de lui et elle se rendit compte qu’une chose qui aurait dû l’inquiéter bien plutôt venait s’immiscer dans son esprit à un moment extrêmement mal choisi. Malheureusement, elle fût sortit de ses réflexions par l’homme qui venait de foncer sur le noiraud - qui l’avait évité en se baissant – et elle dû faire de même, se trouvant juste derrière lui. Ensuite, elle entendit le jeune homme lui dire qu’il fallait s’en aller tout de suite. Sans réfléchir une seule seconde, elle commença à courir à quelques mètres de lui. Shou ralenti un peu plus loin, et Kanade en fit de même.
— J’espère qu’il ne nous a pas suivi, mais après la décharge qu’il a pris, ça m’étonnerai. Enfin à moins qu’il soit très résistant.
La demoiselle était toujours invisible et elle semblait l’avoir oublié. Seulement, après ce stresse dû à la course folle qu’ils venaient de faire, une partie de son épaule droite était visible. Pourtant, elle ne s’en rendit pas compte, comme à son habitude. Et puis, elle se rappela ce à quoi elle avait pensé avant d’être interrompue. Devait-elle vraiment lui faire confiance aussi aveuglément ? Elle savait que ce n’était pas une bonne idée, pourtant une partie d’elle lui disait qu’il ne pouvait pas être quelqu’un de vraiment méchant. Elle resta un instant à le regarder sans dire un mot, pesant le pour et le contre, puis soudain, elle ouvrit doucement la bouche.
— Je sais que tu me caches des choses, mais réponds-moi franchement, est-ce que je dois me méfier de toi ?
Comme si il allait lui dire qu’il ne fallait pas lui faire confiance, elle était bien naïve. En fait, elle espérait seulement qu’il lui dise clairement, si ce n’était pas le cas. Cependant, elle savait qu’il n’en ferait rien, ou alors s’il le faisait, elle saurait qu’elle pourrait avoir un minimum confiance en lui. Elle se gratta la joue et prit un air désolé, oubliant encore qu’elle était toujours invisible.
— Je sais que ça peut paraître bizarre dit comme ça, mais l’homme d’avant m’a fait un peu réfléchir avec ce qu’il a dit. Désolé. Je. J’ai l’impression d’être un peu perdue.
Kanade aurait aussi voulu dire « désolé de douter de toi alors qu’on est aussi proches », mais elle ne le connaissait pas, pas complètement en tout cas. Peut-être jouait-il un jeu aussi avec elle ? Voilà, après tout cela, elle était remplie de doutes. Et puis, elle n’arrivait même plus à s’inquiéter de savoir si quelqu’un d’autre les avaient suivis ou si l’homme s’était maintenant réveillé.
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