L'été approchait.
Alors à quoi bon rester dans sa cellule, au fond de l'océan, dans le noir ? Après tout, mon bon monsieur, on peut aussi bien dormir en bronzant non ? La réponse est oui, évidemment. Du coup, Mug avait laissé l'ovoïde gelé, préférant les douces plages d'Enoshima.
Ah, c'était vraiment merveilleux, de pouvoir s'étendre sur un sable tiède, avec peu de monde, et de dormir bercé par le soleil...

Il avait enfin l'occasion d'aller à la plage. Cela faisait 8 mois qu'il attendait ça, car oui, il aimait la mer. L'endroit idéal pour parfaire sa technique et s'ouvrir à de nouvelles possibilités. Il s'amusait à envoyer des sphères d'eau le plus loin possible jusqu’à ce que l'une d'elles atteigne par erreur un homme qu'il ne pouvait distinguer d'où il était. Quel con. Il se rua vers lui pour s'excuser :

- Désolé mec, j'ai merdé, ça m'arrive jamais d'habitude.

Le rêve était doux, le rêve était chaud. Le rêve était sec aussi.
Un oreiller, géant, le regardait. De ses tendres plis, il l'invitait à se coller à lui, à danser un tango de l'amour et du sommeil.
Lorsqu'il s'assit sur lui, se blottissant dans ses plumes moelleuses, il se sentit mouillé, d'un coup. Trempé même. Il était convaincu que ça n'était pas lui qui s'était oublié.
Du coup, il ouvrit les yeux, pour entendre la fin des excuses d'une sorte de copie de lui, en raté. La tentation de tremper l'individu qui avait mis fin à son rêve était grande. Oh, et puis, allez.
Une boule aqueuse se forma, rassemblant toute l'humidité à cinq mètres. Ca faisait beaucoup, avec l'eau de la mer qu'il avait pris. La boule se dirigea à une vitesse folle vers l'inconnu, tandis que Mug se recouchait, mettant un chapeau de paille apparu par magie sur son visage.

- Pas de soucis gros.

À peine avait il finit sa phrase qu'une boule aqueuse incommensurable fonçait vers lui. Une fraction de seconde de plus et elle le couchait net. Il la balança à la mer après l'avoir arrêté, puis fixa du regard son nouvel ami, l'air intrigué. Ce mutant là était très spécial, c'était évident. Il voulait jouer ? Tant mieux, Sesshū aussi. Il recula de quelques pas, avant de préparer une boule 2 fois plus grande que la précédente et de crier :

-HADOUKEN !

Mugetsu ne pensait pas sérieusement que l'individu allait le laisser en paix alors qu'il venait de le tremper volontairement, là où l'autre n'avait vraisemblablement pas fait exprès. Le problème, c'était qu'il ne pensait pas, il voulait juste dormir en paix.
Il n'avait pas imaginé que l'autre arrête l'eau, parce qu'il ne s'était pas demandé comment l'autre l'avait mouillé. Et maintenant, il était humide à nouveau, tandis qu'un vrai torrent se formait entre lui et la mer. Il avait pris combien de mètres cubes d'eau ? Malade mental. Et puis hadouken ? Depuis quand c'était une technique d'eau ça ? Amateur.
Mug se leva. Comme dans Bleach.

- Céro metralleta.

Et toute l'eau de s'envoler, de se condenser, et de se diriger vers Sesshu tels autant de rayons bleutés.

Il n'avait même pas pris la peine de l'esquiver. Décidément, tout ça s’annonçait bien divertissant. Sesshū s'amusa à avaler chacun des rayons du fameux Céro metralleta avant de tout recracher à la mer tel un carapuce, son pokémon préféré au passage. Puisqu'il avait un adversaire digne de ce nom, pourquoi ne pas essayer de rendre la chose plus excitante ? Il avait une idée.

- T'es partant pour un petit match de beach volley en 21 points ? Le perdant suce l... euh, paye un coup à l'autre.

Il fabriqua une boule aqueuse tout juste plus grande qu'une balle de volley sans même attendre la réponse du concerné.

Jouer ? Oui, pourquoi pas.
L'autre avait décidé des règles, du jeu, du terrain, de l'enjeu. Pas de soucis. Il n'avait qu'à vouloir pour gagner. Non ? Quoi qu'il en fut, s'ils jouaient, il fallait un vrai terrain.
Instantanément, un filet apparu, suspendu dans les airs, tandis que le sable se tassait et s'aplatissait.

La balle volait vers lui. Il l'arrêta. Le type en face de lui contrôlait visiblement l'eau. Mais sous toutes ses formes ? La balle se gela, complètement, avant de s'élever dans le ciel, alignée avec le soleil. Puis elle redescendit en piquée, avant de se téléporter contre le sable, côté adverse.

- 1 - 0 ? Prépare ton argent mon pote.