Chūō n'était pas un quartier très fréquenté ces temps-ci, tout le monde allait plutôt à Shibuya ou Shinjuku, pourtant c'était ici qu'il y avait les meilleurs bars. Habituellement les rues étaient plutôt vides à cette heure-là, mais bizarrement, aujourd'hui il y avait du monde - des groupes ici et là, certains marchaient, d'autres bavardaient. Il y avait du bruit aussi - des voix, des rires, de la musique. Ah oui, c'était bientôt Noël. Un fête que Kanade aimait pour la simple et bonne raison qu'on lui commandait beaucoup de bûches de Noël. Et comme Mademoiselle adorait son métier, enfin celui où pas mal de monde la connaissait, ça la rendait heureuse d'avoir autant de clients. Le seul bémol qu'elle mettait à cette fête, en tout cas cette année, c'est qu'il ne neigeait pas. Elle aimait tellement faire des bonhommes de neiges, des batailles de boules de neiges et toutes les choses amusantes qu'on pouvait faire avec. Oui, parfois Kanade était une vrai gamine. Mais ça ne l'empêchait pas de rester sérieuse dans ses deux travail. Même si dans le deuxième, la neige pouvait être un inconvénient, car elle risquait de glisser en filant quelqu'un et donc faire du bruit ou oublier de cacher une partie de son corps en se déconcentrant.
Les magasins étaient encore ouverts, elle entra alors dans l'un d'eux pour acheter les dernières choses qu'il lui manquait pour son dîner de Noël. Elle ne savait même pas si elle serait seule ou accompagnée, mais dans le doute elle prit assez de nourriture pour cinq personnes. Au pire, ça lui fera des restes. Et puis, elle avait principalement acheter du foie gras, c'était ce qu'elle préférait en cette période, même si ça la faisait grossir elle ne se gênerait pas pour tout manger elle-même. En sortant du dernier magasin, elle aperçu un immense sapin au milieu de la rue. Elle n'en avait jamais vu un aussi bien décoré ! Il y avait tellement de couleurs de boules différentes regroupée par "étage". Et les guirlandes, elles semblaient n'en faire qu'une d'au moins 40 mètres. Elle regarda autour d'elle, tout le monde semblait heureux. Décidément elle aimait vraiment les derniers jours avant Noël, tout ce bonheur lui réchauffait le cœur. Rien ne pourrait la mettre de mauvaise humeur aujourd'hui.
Elle décida alors de rentrer chez elle. Une fois arrivée dans son appartement, elle se dirigea d'abord dans la cuisine pour ranger ses courses. Tout allait dans le frigo, quand tout fut dedans, elle se rendit compte qu'il lui manquait quelque chose. Un dessert. Kanade allait devoir soit la faire le lendemain au travail, soit maintenant. Mais après avoir mûrement réfléchit, elle se dit que la première option était impossible. Il y avait beaucoup trop de demande ces jours-ci, elle n'aurait jamais le temps de se faire sa propre bûche au boulot. Elle alla donc chercher son tablier dans son armoire et revint à la cuisine, sortit les œufs et commença donc la confection de son gâteau. Quand il fut terminé, elle voulut aller ranger son tablier dans sa chambre, mais elle entendit un bruit derrière elle. Elle se retourna donc.
- Qui est là ? Je vous préviens, vous avez intérêt à sortir de votre cachette si vous ne voulez pas d'ennuis.
Elle n'avait pas peur, elle savait très bien se défendre. Et si ce voleur ou peu importe ce que c'était, voulait jouer a cache-cache et il ne sortait pas bientôt, elle aussi pourrait jouer. Elle allait attendre quelques instants voir si quelqu'un bougeait, avant de faire ce qui lui passait par la tête.
Dernière édition par Kanade Hara le Jeu 27 Fév - 17:32, édité 3 fois
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Dim 22 Déc - 13:35
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
Malheureusement, dans ton travail, tout ne se passe pas comme prévu. Cela n’a pas forcément quelque chose à voir avec une erreur de ta part. Mais là pour le coup il s’agit d’un manque flagrant d’attention. Tu as été un petit peu suffisant mon cher, et cela va peut-être causer ta perte.
Te voilà donc dans cet immeuble à Chūō. Dans une situation très inconfortable qui plus est. Laissez-moi vous raconter le problème si vous le voulez bien. Tu as donc décidé de remplir ton contrat envers une personne assez haut placée. Elle voulait que tu récupères un objet, quelque chose de spécial sur un serveur de cette tour. Des données compromettantes pour l’entreprise qu’elle habite. Des informations pouvant engendrer un cataclysme sans précédent, en d’autres termes : AUCUNE chance pour l’entreprise de s’en sortir une fois ces données dévoilées au grand jour. Tu te fiches bien de la morale de l’histoire. Tu te fiches également des répercussions que tes actes auront sur des centaines de familles certainement. Non tu n’en as strictement rien à faire. La seule chose qui t’intéresse c’est de nourrir ton enfant et de répondre à ses besoins. C’est ta volonté de père qui opère, elle est le seul facteur important. Il n’y en a pas d’autres. Tu n’es pas cupide. Tu ne veux pas être riche. Tu veux le bien-être de la seule personne au monde qui te reconnait à ta juste valeur et qui t’aime pour ce que tu es. Ta fille.
Mais revenons-en à ce qui nous intéresse. Tu es donc dans cet immeuble, les données sont dans ta poche, elles tiennent sur une petite clé USB d’une capacité assez énorme pour tout dire. La technologique fait maintenant des miracles. Par exemple, une simple petite carte contenant une puce pour vous jouer la musique « Joyeux anniversaire » est plus puissante encore que les premiers ordinateurs, rendez-vous compte. Mais cela n’est pas important. Ce qui l’est en revanche, c’est cette alarme qui avait retenti dans l’immeuble. Plus précisément à l’endroit du vol des données. Tu avais quitté les lieux bien évidemment. Au lieu de faire comme une personne normale qui aurait immédiatement rejoint le rez de chaussé, tu as rejoint le toit. C’est le seul endroit d’où tu peux t’échapper sans séquelles. Même si tu entends déjà les sirènes des voitures de police. Le vol a été signalé rapidement. Ta présence ici était attendue. Ce n’est pas un hasard. Ton erreur c’est de ne pas avoir été vigilant et de n’avoir pas suffisamment enquêté sur la personne avec qui tu avais établi ton contrat. C’est alors qu’un homme armé fit irruption sur le toi. Il pointa son arme sur toi et s’exclama :
— PAS UN GESTE ! Vous êtes cerné. Rendez-vous. Sinon je devrais être obligé de faire feu ! — Désolé monsieur l’agent. Mais… vous venez tout juste de me perdre. — Je ne crois pas non !
Un sourire s’esquissa alors sur ton visage. Tu étais à quelques centimètres du rebord. À quelques centimètres du vide. Ce qui peut sembler être un danger pour certains… est une échappatoire pour toi. Il y a un autre immeuble juste à côté. Accessible avec un saut. Alors comme à ton habitude, au lieu d’obéir au policier, tu te laissas basculer en arrière. L’homme n’eut même pas le temps d’appuyer sur la gâchette que tu avais disparu. Te voilà maintenant en train de faire une chute monumentale. De plusieurs étages. Comment vas-tu t’en sortir ? Simple comme bonjour. Ton grappin s’agrippa à l’immeuble à côté. Et tu basculas ensuite sur lui. Tu laissais ensuite ton engin faire le reste. Sachant que tu n’étais à quelques étages du sol, tu as suffisamment de fil pour te laisser tranquillement descendre jusqu’au sol. Ce que tu fis. Un jeu d’enfant pour quelqu’un comme toi. Même si tu aurais pu y laisser la vie. Il faut savoir prendre des risques. Ton atterrissage ne fut cependant pas très académique.
Mauvais même. Assez pour te fouler la cheville. Tu pestas alors contre toi-même avant de t’éclipser. La douleur commençait à être lancinante. C’est bien plus qu’une simple foulure. Mais malgré cela, tu eus assez de volonté pour te diriger vers un appartement quelconque. Une fenêtre ouverte ? Merci la négligence de l’habitant. Tu en profitais pour entrer. Mauvais timing. Au moment même où tes pieds heurtèrent le sol. Une voix retentit. Un léger soupir te gagna alors. Tu es dans la merde mon cher. Mais avant même que cette personne ne puisse faire quoi que ce soit, tu la cherchais toi-même grâce au son de sa voix. Elle est là. Dans la pièce à côté de toi. Tu vas devoir agir vite. Grâce à ton pouvoir, tu provoquais une coupure de courant avant de te ruer sur elle. Tu la plaquais violemment contre le mur avant de poser la main contre sa gorge et une autre sur sa bouche. Tu lui dis alors d’une voix agressive. Heureusement que tu portes encore ton masque :
— Je vais être clair. Tu essayes de crier, je t’arrache la langue. Tu essayes de bouger, je te coupe le membre que tu as essayé de mouvoir. En d’autres termes… tu vas crever si jamais tu fais quoi que ce soit. Hoche la tête si tu as compris !
Oh ça sent le roussi. Tu es dans une merde pas possible. Tu aurais presque peur si tu ne savais pas ce que tu faisais. Ou du moins tu penses savoir ce que tu fais. Elle a intérêt à coopérer la demoiselle. Tu ne veux pas de meurtre sur le dos. Même si personne ne saura que c’est toi.
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Dim 22 Déc - 16:17
Qui a peur du grand méchant loup ?
La jeune femme s'attendait a une réponse rapide de la personne qui avait pénétrée chez elle. Pourtant, rien. Pourquoi aurait-il répondu aussi ? Il ne voulait certainement pas qu'elle appelle la police donc autant faire comme si de rien n'était. Alors qu'elle s'apprêtait à aller en direction du bruit, les lumières s'éteignirent. Qu'est-ce qu'il pouvait donc bien se passer ? En une fraction de secondes, elle vit une ombre se jeter sauvagement sur elle et la pousser contre le mur. Bientôt, elle sentit une main sur sa gorge et une autre sur sa bouche. Son souffle s'accéléra, que pouvait-on bien lui vouloir ? Elle n'était pas vraiment riche et elle n'avait pas vraiment non plus d'objets de valeurs. Pendant un instant, elle fut vraiment mal à l'aise coincée comme elle l'était. C'est vrai quoi, ce n'est pas comme si elle se retrouvait tous les jours prise en sandwich (à ne pas penser tordu) entre un voleur et un mur. Elle tenta quand même de voir le visage de la personne en face d'elle, mais elle ne vit qu'il masque blanc qui arborait un léger sourire. Kanade se retint de lui tirer la langue. Encore une fois, son côté gamin voulait prendre le dessus, mais elle repris ses esprits juste à temps et l'inconnu lui cria alors quelque chose.
- Je vais être clair. Tu essaies de crier, je t'arracher la langue. Tu essayes de bouger, je te coupe le membre que tu as essayé de mouvoir. En d'autres termes... tu vas crever si tu fais quoi que ce soit. Hoche la tête si tu as compris.
En étudiant la voix qui lui avait parlée, elle compris que c'était un homme qui s'était adressé à elle. Et il semblait assez... stressé ? Ce n'était sûrement que son imagination, mais il lui semblait que c'était le cas, même si elle ne voyait pas vraiment son visage. Peut-être que ce n'était pas elle qu'il était venu voler. Était-ce vraiment un voleur déjà ? Peut-être échappait-il seulement à quelqu'un ? Ou alors c'était un débutant ? Non, impossible. Kanade se rappela soudainement qu'elle devait bouger la tête si elle avait compris les menaces de son interlocuteur. Ce qu'elle fit. Elle n'avait pas vraiment peur, enfin si un peu quand même, mais elle savait que si elle bougeait d'un pouce elle allait avoir des problèmes. Elle voulait lui demander ce qu'il allait faire à présent, mais comme la main du jeune homme était toujours sur sa bouche, elle n'en fit rien. Que faire dans cette situation ? Elle ne savait pas quelle décision prendre puisque elle ne savait pas comment allait réagir le voleur. Elle se dégagea seulement le visage, espérant qu'il n'allait pas se mettre en colère et la tuer. Et puis, la tentation de parler était trop forte.
- Excusez-moi, mais que voulez-vous au juste ? Parce que si vous voulez de l'argent ou des bijoux, je n'ai pas grand chose. Et nous sommes bien d'accord que le fait que je parle, ne veut pas dire que j'ai bougé un de mes membres. Enfin mis à part ma bouche, mais comme vous avez dit que vous couperiez ma langue que si je criais - ce qui n'est pas le cas soit dit en passant - et bien cela veut dire que logiquement pour l'instant vous n'avez pas a me faire de mal.
Même dans une situation comme celle-ci, Kanade ne pouvait s'empêcher d'être une vraie pipelette. Et elle disait vraiment n'importe quoi, un peu comme d'habitude cependant cette fois, ce n'était pas vraiment le meilleur moment pour cela. Au fond d'elle, elle priait pour que le jeune homme ne se fâche pas. Ce qui allait très certainement arriver quand même. Rho et puis tant pis, c'était trop tard. Quelques fois, elle ne réfléchissait pas avant de parler. Ça ne lui arrivait que dans des situations de stresse, que quand il ne le fallait pas quoi. La jeune femme serra les poings et son visage changea d'expression, maintenant elle parut déterminée. Bon de toute façon, s'il tenterait quelque chose elle essayerait du mieux que possible de se défendre. Quitte a mourir pour avoir parlé, enfin plutôt, dit des conneries. Même si celles-ci étaient logique, mais pas forcément au goût du voleur. Maintenant, elle n'avait plus qu'à attendre sa réaction.
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 11 Jan - 14:41, édité 2 fois
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Dim 22 Déc - 17:42
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
Tu viens de tomber sur la personne la plus idiote de l’univers. Mais le plus drôle vous savez ce que c’est ? C’est cette idiote qui va certainement avoir la vie sauve. Tu es sans pitié bien entendu. Mais si tu n’es pas menacé davantage. Aucune raison de lui faire le moindre mal.
Cependant, tu avais tout de même cette fâcheuse envie de lui coller une bonne paire de baffes pour qu’elle ferme son clapet. Mais elle n’avait pas tort sur un point, elle pouvait parler sans crier. Mais elle bougeait sa bouche tout de même et par conséquent également sa langue. Elle avait d’ailleurs échappé à l’emprise de ta main vraiment facilement. Serais-tu en train de faiblir mon cher ? Non. Mais en revanche tu dois tout de même reconnaître que tu ferais mieux de ne pas froisser la demoiselle. Il serait dommage que des cris interpellent les policiers qui passeront forcément par là. Alors tu ferais mieux d’agir intelligemment mon cher. Tu ne vas pas lui faire de mal non. Mais en revanche tu hésites entre continuer ton intox ou bien essayer de calmer un peu le jeu. N’oublie pas que tu as affaire à une idiote, qui a la langue bien pendue qui plus est. Alors quel sera ton choix mon cher ? Pour le moment tu n’entends pas un seul bruit susceptible de t’inquiéter. Mais dès que les sirènes retentiront. Tu sais que tu seras dans une situation TRÈS délicate si jamais les flics débarquent. Ou pire. D’autant plus que ta cheville te fait souffrir encore un peu plus.
Tu laisses soudainement échapper un petit soupir de douleur. La gêne était non seulement bien présente, mais elle te faisait réfléchir sur un point important. La demoiselle ne semble pas si apeurée que cela. Allez mon cher, essaye de la jouer avec finesse rien que pour cette fois. Tu enlèves délicatement ta main de sa gorge avant de sortir finalement ton couteau pour le poser sur l’endroit que venait de quitter ta main. Tu dis alors à la demoiselle d’une voix agressive :
— Tu crois que c’est le moment de joueur à la plus maligne ? Un mec qui entre dans ta piaule avec un masque un couteau… tu penses qu’il est là parce que c’est le carnaval ? Huh… idiote. Si jamais je ne te fais pas de mal. Tu peux me promettre de ne pas faire l’imbécile ?
Hein ? Pourquoi tu lui proposes une alternative boulet ! Tu devrais plutôt continuer ton intox ! Mais non. À contrario de cela, tu lui proposais une solution à l’amiable. MAIS BORDEL TU N’ÉTABLIS PAS DE CONSTAT LÀ ! Huh… désespérant.
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Dim 22 Déc - 21:53
What a surprise, a knife.
Un petit soupir, discret, venait d'échapper de la bouche du voleur. Hein ? On aurait dit qu'il avait mal quelque part. S'il n'était pas entrain de la menacer, la jeune femme lui aurait certainement proposer de le soigner. Mais elle s'était déjà comportée comme une idiote, elle n'allait donc pas recommencer pour autant. Enfin, pas tout de suite. Kanade fut interrompue dans ses réflexions par le couteau qui vint se nicher sous sa gorge. Oulà, ça devenait vraiment sérieux. L'avait-elle énervée ? Elle commençait à regretter son attitude désinvolte. Pourquoi était-elle si nonchalante face au danger ? Elle-même ne connaissait pas la réponse. Elle leva les yeux au ciel, puis regarda ceux du jeune homme. Malgré son masque, elle pouvait voir qu'ils étaient bleus foncés. Il n'était donc pas japonais ? Pas qu'elle s'intéressait à sa nationalité, mais elle s'était imaginée un voleur japonais. À moins que ça n'existe un asiatique aux yeux bleus ? Ou alors il ne l'était qu'à moitié ? Interrompant encore une fois ses pensées, il prit la parole.
- Tu crois que c'est le moment de jouer à la plus maligne ? Un mec qui entre dans ta piaule avec un masque un couteau... tu penses qu'il est là parce que c'est le carnaval ? Huh... idiote. Si jamais je ne te fais pas de mal. Tu peux me promettre de ne pas faire l'imbécile ?
Comme si elle savait qu'il avait un couteau avant qu'il ne le sorte. Comment aurait-elle pu le deviner au juste ? Bon d'accord, faut être con pour vouloir voler quelqu'un sans avoir d'arme. Enfin a moins d'être très bon, ou d'être comme elle - de pouvoir devenir invisible. Il semblait encore énervé, mais elle, ça l'amusait. Enfin ce qu'il avait dit l'amusait, elle cachait son envie de rire en tournant légèrement sa tête vers la gauche. Elle ne releva même pas le fait qu'il l'ait traitée d'idiote et d'imbécile. Elle s'en fichait pas mal à vrai dire. Tout ce qui l'inquiétait c'était ce couteau sous sa gorge. Ne pouvait-il pas simplement l'enlever ? Ça la stressait un peu. Parce qu'autant quand il n'était pas armé, elle aurait pu maîtriser la situation, autant là il y avait peu de chance.
- Je vous promets de ne rien vous faire et de ne rien faire de stupide, enfin de plus stupide que de vous faire la conversation en tout cas. Mais d'abord, pouvez-vous au moins retirer votre couteau de sous ma gorge s'il vous plait ? C'est un peu... dérangeant. Et puis, il me semble que vous avez mal quelque part non ? Comme vous êtes coincé ici, je vous propose de vous soigner. Mais en échange, promettez moi vous aussi de ne rien me faire.
Audacieuse, elle ? Un peu, ou alors c'est juste comme il l'avait dit... de la stupidité. Kanade s'était promise de ne pas l'aider, pourtant c'est ce qu'elle venait de lui proposer. Le stresse provoquait-il en elle un manque de raisonnement qui impliquait des contradictions ? Apparemment. Pourtant malgré son objet tranchant entre les mains, elle s'obstina a penser que le jeune homme n'était pas si méchant que ça. Quelle naïveté, surtout venant de sa part. Elle n'était pas tout le temps comme ça, juste quand elle était de bonne humeur, comme avant devant le sapin. Après tout, rien ne la mettrait de mauvaise humeur aujourd'hui, même pas cette situation. La jeune femme observa un moment le jeune homme. Il semblait plus grand qu'elle et avait bien sûr une plus grande carrure. Ses mains étaient de taille normale pour un homme et elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui se cachait sous son masque.
Elle voulait lui demander de l'enlever, mais autant ne pas le fâcher tout de suite. Peut-être plus tard si elle était toujours en vie, chaque chose en son temps. Elle s'imagina une tête défigurée ou quelques cicatrices qui devaient occuper tout son visage. Ou un mono sourcil dont il devait avoir honte. Voilà, elle s'octroya quelques secondes de rêveries. Avant de revenir doucement à la réalité. C'était peut-être juste un masque pour cacher son identité et elle allait peut-être mourir ce soir, qui sait.
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 11 Jan - 14:42, édité 2 fois
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Lun 23 Déc - 15:10
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
La situation devient de plus en plus rocambolesque. Dites-moi combien de personnes diraient ce qu’elle a dit ? Je crois qu’elles doivent se compter sur les doigts d’une main. Tu n’en reviens pas toi-même. Une stupidité pareille c’est donc possible ? Moi qui pensais que ce n’était qu’une légende.
Mais pour le coup, c’est véritablement une aubaine pour toi. Même si tu ne peux pas espérer lui faire confiance, tu peux toujours continuer ton intox pour qu’elle fasse ce que tu lui dis. Même si cela est un pari risqué mon cher Shou. Après tout, même si elle n’a pas l’air dangereuse, elle n’en reste pas moins stupide. Ce qui veut dire qu’elle est imprévisible. Tu n’aimes pas vraiment les gens comme cela. Enfin disons plutôt que tu appréhendes un peu leur comportement et tu en as même un peu peur si nous allons un peu plus loin. Toi. Peur ? MAIS OUI BIEN SÛR. Toi qui sautes d’immeuble en immeuble en te balançant à l’aide d’un grappin. Bon d’accord cela n’est pas comparable. Pour en revenir à nos moutons, je dirais donc que lui faire confiance n’est pas du tout la meilleure idée que tu peux avoir. Mais parlons des options maintenant. Tu en as deux. Lui faire confiance est un énorme risque. Si jamais elle tente quoi que ce soit compte tenu de ta blessure, tu risques de te retrouver dans une situation inextricable. Mais tu n’es pas un meurtrier. Tu ne tueras qu’en cas de légitime défense et encore. Tu ne veux pas de flics au cul. Alors tu n’as pas le choix.
Hésite, hésite encore mon cher Shou. Cette situation n’est pas du tout avantageuse. Pour toi comme pour elle. Personne ne sait de quoi est capable de l’autre. Et là voilà qu’elle ouvre sa bouche à nouveau… mais elle est vraiment stupide. Mais elle sait que tu souffres mon cher. Cela lui donne un avantage.
Tu dois maintenant prendre une décision rapidement. Tu n’entends toujours pas le sirènes de la police ce qui veut dire que tu es encore dans une situation dont tu peux te sortir. Peux-tu compter sur la complicité de la demoiselle ? Tu as envie d’y croire. Mais tu sais pertinemment qu’une personne dans la situation de la demoiselle raconterait n’importe quoi pour se sauver les miches. Tu écartes cependant ton couteau de la gorge de la demoiselle, très lentement. Avant de finalement le planter dans le mur juste à côté de sa tête. Tu lui réponds alors en ces termes :
— Tente quoi que ce soit… Ce couteau ira se loger dans ta chair. Écoute-moi attentivement. Je ne suis pas un meurtrier. Je ne veux pas te faire de mal. Mais je le ferais si tu m’y obliges. Alors tu me soignes. Je repars aussitôt. Tu n’entendras plus jamais parler de moi. Tout le monde ressortira de cette pièce vivant. Ça te va comme compromis ?
Un léger gémissement de douleur t’échappa à nouveau. Ta cheville te fait plus mal que tu ne veux l’admettre. Tu es dans un sale pétrin Shou. Je ne peux pas compter sur elle… et pourtant je lui propose ça… putain ! C’est un pari risqué que tu tentes là mon cher. Mais c’est la seule option qui s’offre à toi. Ou du moins la plus intelligente.
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Lun 23 Déc - 16:49
Avoir confiance ou ne pas avoir confiance ? Telle est la question.
Kanade réfléchissait. Il la fixait. Elle oubliait un instant la situation, puis se la rappelait. Il lui arrivait de s’oublier parfois. D’avoir des moments d’absence. Peut-être une conséquence de son pouvoir à force de trop l’utiliser. Consciemment ou pas. Bref, c’était un moment bizarre. Toute cette soirée allait être bizarre. Il n’avait pas pu aller cambrioler ou se cacher quelque part d’autre ? Et puis merde quoi. Y a plein d’autres appartements ou cachettes dans la ville. Pourquoi le sien ? Il enleva le couteau de sous sa gorge et elle poussa un soupir de soulagement. Enfin, se dit-elle. Maintenant, il fallait tout faire pour ne pas le contrarier. Déjà qu’elle débitait des âneries sans y penser réellement, une partie d’elle était peut-être suicidaire qui sait ? Le fait qu’il ait dégagé son arme était déjà un miracle. Peut-être qu’il allait juste bientôt s’en aller. Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche, puis la referma. En fait, elle ne savait pas vraiment quoi dire. Le jeune homme par contre parla à sa place.
- Tente quoi que ce soit… Ce couteau ira se loger dans ta chair. Écoute-moi attentivement. Je ne suis pas un meurtrier. Je ne veux pas te faire de mal. Mais je le ferais si tu m’y obliges. Alors tu me soignes. Je repars aussitôt. Tu n’entendras plus jamais parler de moi. Tout le monde ressortira de cette pièce vivant. Ça te va comme compromis ?
Bien sûr que ça lui allait. Elle n’allait pas refuser que personne ne soit blessé. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle avait choisit de n’entrer dans aucun gang et de juste aider ceux qui en avaient besoin. Elle savait se montrer dure, mais pas totalement insensible. Et cet homme masqué semblait tout à fait… charmant, enfin d’une façon ironique. Il était aussi illogique quand il disait qu’il n’était pas un meurtrier alors qu’il la menaçait depuis un moment. Bon d’accord, il n’avait rien fait de concret. Enfin à part avec le couteau, mais il n’avait pas cherché à vraiment la blesser. Elle ne lui faisait pas tout à fait confiance, mais elle devait bien le remercier de l’avoir libérée de son emprise et surtout de ne pas l’avoir tué, même s’il ne voulait pas spécialement le faire.
- Ça me convient parfaitement. Je ne suis pas aussi stupide pour refuser une offre pareille, d’ailleurs merci de me laisser en vie. Et pour ce qui est de votre blessure, je vous prie de me suivre.
Elle prit la lampe de poche qui se trouvait sur le petit meuble à sa droite et l’alluma. Elle décida donc de le conduire dans la salle de bains et marcha devant lui. En traversant le couloir, elle se demanda s’il lui avait dérobé des objets ou pas. Malgré qu’elle n’ait pas d’objet qui valait beaucoup d’argent, elle avait tout de même des objets de valeur sentimentale. Elle laissa son inquiétude de côté et se concentra sur son "invité". Une fois dans la pièce, elle lui demanda de lui montrer où se situait sa blessure et lui dit de s’asseoir sur un petit escabeau. Elle ouvrit son armoire à pharmacie, et en sortit quelques cotons et du mercurochrome dont elle connaissait l’emplacement par cœur à force de se blesser quand elle cherchait des renseignements. En longeant les murs, en s’agrippant aux fenêtres ou encore en rampant pour se cacher.
- Par contre il va falloir serrer les dents, parce que ça va un peu piquer. Et ne gigotez pas trop non plus.
La jeune femme mit un peu du liquide rouge sur le coton et attendit que le voleur lui dévoile sa plaie. Quel genre de blessure était-ce ? Est-ce que cela allait juste suffire ou devait-elle aller chercher des sparadraps et des bandages ? Et puis ce masque l’intriguait de plus en plus, allait-il l’enlever ? Elle le fixa un moment, puis détourna les yeux pour tenter de rallumer la lumière. Ce qui ne fonctionna pas. Était-ce lui qui avait faire ça aussi ? Ou les plombs avaient-ils juste sautés au mauvais moment ?
- Ah et si c’est vous qui avez éteint les lumières, pourriez-vous les rallumer ? Ça sera plus facile pour vous soignez si j’y vois quelque chose.
C’était logique en même temps. Ce n’était pas un chat non plus ou un de ces animaux qui pouvaient voir la nuit. Comment appelait-on ça déjà ? La nyctalopie ? Elle n'était plus sûre. Bref. D’accord elle avait sa lampe de poche, mais ce n’était pas assez puissant. Et puis si ce n’était pas l’inconnu qui avait tout éteint, elle devrait lui demander de la tenir mais celui-ci ne serait certainement pas d’accord. Il avait l’air assez capricieux pour ne pas le faire. Mais bon, elle se trompait peut-être.
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 11 Jan - 14:43, édité 2 fois
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Lun 23 Déc - 22:45
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
C’est moi ou la situation devient de plus en plus étrange. Voilà que tu lui proposes de soigner ta blessure. Mais à moins qu’elle ne soit infirmière, elle ne peut rien faire. Tu as oublié ce petit détail mon cher Shou. Il ne s’agit pas d’une plaie, mais à coup sûr d’une entorse.
Bref, voilà que la demoiselle te fait remarquer qu’elle est contente que tu l’épargnes. Whoa, quelle nouvelle ! N’importe qui serait content de ne pas mourir aussi bêtement, je pense. Mais, il semble, que le couteau que tu as planté juste à côté de sa tête ne l’avait pas impressionné tant que cela. Dommage pour toi. En tout cas elle était vraiment trop calme pour une personne qui était en train de se faire agresser. Sans doute qu’elle a deviné que tu n’es pas quelqu’un de mauvais. Mais franchement. Combien de personnes dans sa situation auraient perdu leur sang-froid ? UN GROS PAQUET. Mais non, elle restait calme et te proposais gentiment de te soigner. C’est quand même assez cocasse hein. Bientôt elle va te proposer de passer la nuit tsé. M’enfin tu n’iras pas jusque là sauf si tu es vraiment forcé de le faire. Mais tout de même. C’est vraiment une situation étrange.
La demoiselle profita du fait que tu avais défait ton étreinte pour aller chercher une lampe de torche. Tu aurais pu lui dire que tu pouvais rallumer la lumière si tu le voulais. Tu as certes fait disjoncter son appart, mais tu es aussi capable de remettre le courant. Tu n’as pas détruit seulement fait disjoncté. Tu t’installais alors sur une chaise dans un long soupir. La demoiselle allait quant à elle chercher de quoi te soigner. Sauf qu’elle ne sait même pas ce que tu as. Elle cherche peut-être à gagner du temps mon petit, tu devrais être plus attentif. Et c’est alors qu’elle revint avec… DU MERCUROCHROME ? C’est une blague, j’espère ? Tu soupirais de plus belle. Celle-ci te demanda alors de rallumer la lumière pour l’aider. Elle te prend pour un électricien ou comment ça se passe ? Tu posais alors ton doigt sur le mur avant d’activer ton pouvoir, remettant le courant. Laissant ensuite le soin à la demoiselle d’appuyer sur le bouton pour que la lumière soit. Tu lui fais alors remarquer d’une voix exaspérée :
— Je ne sais pas ce que tu comptes faire avec ton bidule rouge là. Mais je ne saigne pas, j’ai sans doute une entorse. Je ne sais pas si tu sais quoi faire dans une situation pareille. Mais moi non. Alors plutôt que d’enchainer connerie sur connerie. Laisse-moi souffrir en silence et va t’occuper de tes affaires. Il va de soit que tu tentes un truc… je ne te fais pas de dessins.
Faut se rendre à l’évidence, elle ne sert à rien. Elle ne pourra rien faire pour toi. Une entorse ne se soigne pas avec du désinfectant. Tu voulais juste qu’elle te laisse seul. Tu récupères un peu et tu t’en iras seul. Tu n’as besoin de personne. À moins que… une idée te vient à l’esprit. Non c’est con. Oublie-la.
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Lun 23 Déc - 23:47
Dans une autre vie, j'étais certainement infirmière, qui sait ?
C’est vrai que la jeune femme était d’une nature calme, mais elle pouvait aussi rapidement perdre patience quand c’était pour quelque chose d’important pour elle. Bien sûr, important pour elle ne signifiait pas forcément important pour tout le monde. Et les petites choses qui pouvaient énerver les autres ne l’énervaient pas tout le temps. Enfin de compte, ce n’était pas vraiment une jeune femme normale. Le voleur avait enfin allumé la lumière, elle pouvait donc voir sa blessure. Mais ce qu’elle vit d’abord fut le regard du jeune homme qui semblait… étonné ? Il prit ensuite la parole.
- Je ne sais pas ce que tu comptes faire avec ton bidule rouge là. Mais je ne saigne pas, j’ai sans doute une entorse. Je ne sais pas si tu sais quoi faire dans une situation pareille. Mais moi non. Alors plutôt que d’enchainer connerie sur connerie. Laisse-moi souffrir en silence et va t’occuper de tes affaires. Il va de soit que tu tentes un truc… je ne te fais pas de dessins.
Une entorse ? Oh. Depuis le début elle pensait à une écorchure ou une plaie énorme ou encore qu’une balle l’avait frôlé. Oui, elle regardait trop de films policiers et alors ? Qui ne les aimait pas ? Plein de gens en fait, mais pas grave. En même temps, c’est lui qui ne lui avait rien dit. Il aurait pu au moins la prévenir en sachant qu’elle allait le soigner. Elle se gratta la tête. Bah pour une entorse y avait pas grand-chose de spécial à faire.
- Tout d’abord. Comment vous êtes vous fait ça ? C’est vrai quoi, je ne peux pas vous soigner si je ne sais pas d’où ça vient. Et qui plus est, ça peut être plus qu’une simple entorse. Mais si c’en est vraiment une, alors il faut mettre de la glace pour permettre de soulager cette douleur, de réduire l’inflammation et de dégonfler. Et si vous vous demandez, oui j’ai déjà soigné des gens et avec moins de matériel. Il y a un moment cela dit.
Cela faisait deux ans au moins, mais elle se rappelait de ce qu’elle avait appris avec son ancien gang. C’était l’une des rares soigneuses, un ancien membre lui avait tout appris. Enfin tout, tout ce qu’elle savait disons. C’est-à-dire, comment soigner les entorses notamment, les plaies, comment faire un garrot et comment faire baisser une fièvre. Ce n’était donc que la base, mais elle avait dû le faire tellement de fois qu’à force elle se souvenait de tout. Il y avait eut tellement de blessés à la fin. Kanade espérait ne plus jamais revoir ça, pourtant ce devait être pareil dans les gangs qui restaient, surtout en temps de guerre. La jeune femme chassa ses souvenirs pour se reconcentrer sur l’homme en face d’elle.
- Evitez au maximum de bouger, l’immobilisation étant essentielle pour une guérison plus rapide. Donc votre boulot de voleur, vous devrez l’arrêter un petit moment. Mais ne vous inquiétez pas, pas plus d’une semaine. Cependant, comme je pense que vous ne m’écouterez pas et que vous irez quand même faire quelques cambriolages, je vous préviens juste que les déplacements doivent être limités au strict minimum et si vous ne voulez pas suivre mes conseils tant pis.
En vrai, ça l’énerverait un peu s’il ne l’écoutait pas. Mais c’était qu’une inconnue pour lui et surtout s’il volait pour gagner sa vie et pour manger, ce n’est pas ça qui l’arrêterait. Surtout qu’il ne s’en était pas plain, mis à part les petits bruits de douleur involontaires. Donc, il allait certainement partir juste après qu’elle ait cherché la glace et qu’elle l'ait soigné. Mais ça, elle ne le ferait pas avant d’avoir une réponse de sa part sur la façon dont il s’était blessé parce qu’il fallait qu’elle soit sûre que ce n’était qu’une entorse. En vrai, elle s'en fichait de qui elle aidait. Elle aimait juste le faire et c'était pour elle le plus important. La demoiselle leva donc les yeux vers ceux du jeune homme et croisa les bras en attendant qu’il ouvre la bouche.
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 11 Jan - 14:43, édité 2 fois
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Mar 24 Déc - 2:34
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
Elle était visiblement d’accord pour te soigner mon cher. Tant mieux pour toi. Mais maintenant il fallait que tu lui dises la vérité ? Navré pour elle, mais tu n’en feras rien. Elle n’a pas besoin de le savoir après tout.
Et pourtant tu éprouves tout de même ce besoin de le faire. Tu veux lui dire la vérité malgré le fait que ce soit un geste véritablement idiot de ta part. Pourquoi ? Parce qu’elle le demande ou parce qu’ainsi elle serait sans doute plus facilement en me sure de t’aider ? Tu n’as aucune raison valable en fin de compte mon cher. Mais la demoiselle réclamait ces informations au juste titre que sans elles, elle ne pourra rien faire. Tu as un peu de mal à y croire, mais bon. Avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, tu te redressais et tu enlevas ta combinaison. Laissant à la jeune femme tout le loisir d’observer ta musculature. Tu avais tout de même un boxer en dessous d’elle pour qu’elle ne puisse pas voir ton corps dans sa totalité. Tu jetais alors ta combinaison et ton attirail par terre avant de retirer ton masque. Te laissant totalement à découvert. De toute façon, foutu pour foutu autant faire la totale mon cher. Tu t’assis alors à nouveau sur cette chaise et lui tendit la jambe à laquelle tu avais mal avant de lui demander de constater les dégâts. Et bien entendu, pour qu’elle s’occupe bien de toi, tu lui dis non sans exaspération :
— Mauvaise chute. Tu n’en sauras pas plus. Ma cheville a dû se tordre, je ne sais pas. Je ressens une douleur ici en tout cas. N’essaye même pas de me demander comment, tu n’auras aucune réponse. Et sache que tu devras oublier le visage que tu contemples vite fait bien fait quand je serais parti. Maintenant, dépêche-toi !
Et c’est alors que la demoiselle partit. Allant certainement chercher un peu de glace. Tu soupirais de plus belle, ne pouvant pas retenir certains gémissements dus à la douleur. Oui tu avais foutrement mal tout de même. Tu vas certainement devoir interrompre tes activités pendant un petit moment. Mais ça tu n’en as aucune information réelle. Tu attends la demoiselle pour te les transmettre. Car apparemment, elle en sait plus qu’elle ne veut le faire croire. Tu la soupçonnes de ne pas être aussi idiote que ses déclarations laissent présager. Tu pouvais par ailleurs observer ce changement radical d’attitude entre tout à l’heure et maintenant. Elle semblait un peu plus sûre d’elle. Mais franchement… elle est quand même étrange cette fille. Cependant, bien que tu sois entré par effraction chez elle, elle fait erreur sur quelque chose. Tu n’es pas un voleur. Du moins tu ne voles pas les habitants normaux.
Elle revint alors près de toi en te disant que tu devrais certainement arrêter ton travail pendant une semaine. Rassurant ? Pas forcément. Tu as quelque chose d’important de prévu dans la semaine. Tu la regardes alors, posant tes saphirs sur la demoiselle. Elle avait l’occasion de te voir à visage découvert, mais n’avait pas encore fait de remarque. Cela va finir par arriver. Mais avant tout tu voulais être clair avec elle :
— Je ne suis pas un voleur. Je ne suis pas venu ici pour te voler ou quoi que ce soit. Je cherchais un refuge. Je ne pensais pas que tu serais aussi hospitalière avec un soi-disant cambrioleur. T’as du cran faut le reconnaître. Bien que je pense que cela est plus de la stupidité qu’autre chose. Maintenant, arrête de parler davantage. Je commence à avoir vraiment mal là.
Oui, tu commences véritablement à sentir cette intensité qui grimpe en flèche. Tu ne veux pas sentir cela davantage. Tu veux qu’elle se dépêche de faire ce qu’elle a à faire. Mais maintenant, te voilà en boxer devant elle, à visage découvert. Tu es un idiot Shou. Tout comme elle.
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Mer 25 Déc - 11:50
La nudité, c'est mal
Le voleur s'était levé et avait retiré ses habits de manière à se retrouver en caleçon. Les joues de Kanade rosirent un peu, elle admira son corps musclé mais pas trop et ses pensées dévièrent un peu. Elle s'imaginait aussi le jeune homme sauter d'immeuble en immeuble et s'accrocher à des rambardes puis se hisser doucement comme dans les films. Et c'était sûrement comme ça qu'il avait acquit sa belle musculature, mais elle reprit rapidement ses esprits. Ce n'était sûrement pas comme ça que ça se passait pour lui, ou alors pas tout à fait comme elle le pensait. Et puis, il retira son masque. Tant mieux, comme ça elle n'aurait pas à le lui demander. Elle l'observa en détail, il était son genre. Physiquement en tout cas. Elle ne le connaissait pas vraiment, mais elle était sûre de ne pas aimer au moins un côté de son caractère. Personne n'est pas parfait, mais il y avait franchement des choses qui ne passaient pas pour elle. Et il était certainement le genre de personne qu'elle n'appréciait que de loin. Pourtant, elle s'était résolue à l'aider. Pourquoi ? Probablement la part de mystère et d'ombre qui planait sur lui grâce à son masque. Cependant, même s'il ne le portait plus, elle ressentait encore ça émanant de lui. Ce jeune homme était une énigme à ses yeux. Il l'avait éclairé soudainement sur sa blessure, ce qui l'avait fait se ressaisir.
Il lui avait dit que sa blessure était due à une mauvaise chute et qu'elle n'en saurais pas plus. Voilà, il laissait encore la moitié d'un mystère non dévoilé. Mais qui était vraiment cet homme ? Et rolalalala qu'est-ce qu'il était pressé. Il lui avait dit de se dépêcher et d'oublier son visage quand il serait parti. Il n'avait pas de soucis à se faire, elle ne comptait pas traîner. Par contre pour ce qui était de son visage, elle n'était pas prête de l'oublier. Une nuit pareille ne disparaîtrait pas si facilement de sa mémoire. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'elle se retrouvait à aider un hors-la-loi. Enfin... chez elle à une heure aussi tardive. Kanade enroula la glace dans un chiffon et le mît doucement sur la jambe de l'inconnu. Ce qu'il avait dit ne l'aidait pas à savoir si c'était une entorse ou pire, mais elle ferait comme si s'en était une.
- Je ne sais toujours pas si c'est plus grave que ça en a l'air puisque vous vous obstinez à me cacher encore des choses, mais ce n'est pas grave. Si d'ici deux semaines tout au plus vous souffrez toujours énormément, vous devrez aller à l'hôpital. Pour l'instant, la glace devrait calmer un peu cette douleur.
La glace toujours contre sa jambe, la demoiselle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il n'avait pas froid dans cette tenue minimaliste. D'accord, il avait une combinaison et donc il avait été obliger de se déshabiller totalement, mais il aurait très bien pu lui demander une serviette de bains. Et puis, il n'avait pas non plus l'obligation de retirer son masque. La jeune femme resta donc un moment perplexe. Elle changea le chiffon de côté pour que ce soir un peu moins froid et remarqua que la jambe du jeune homme semblait un peu gonflée. Comme quoi le boulot de voleur était risqué, mais bon ça elle le savait déjà. Une idée lui traversa l'esprit. Elle pourrait recueillir des informations sur lui, comme ça si quelqu'un lui en demanderait, elle n'aurait pas à aller sur le terrain. Non, juste à les donner.
- Je ne suis pas un voleur. Je ne suis pas venu ici pour te voler ou quoi que ce soit. Je cherchais un refuge. Je ne pensais pas que tu serais aussi hospitalière avec un soi-disant cambrioleur. T'as du cran faut le reconnaître. Bien que je pense que cela est plus de la stupidité qu'autre chose. Maintenant, arrête de parler d'avantage. Je commence à avoir vraiment mal là.
Il n'en avait pas assez de la traiter de stupide ? Ce n'était vraiment pas ça. Elle avait juste senti qu'il n'était pas aussi dangereux qu'il voulait le faire croire. Et si c'était vrai, si ce n'était pas un voleur - parce qu'elle ne lui faisait pas tout à fait confiance même s'il était à moitié nu devant elle -, elle ne se sentait pas le cœur à faire ce qu'elle avait prévu. Soutirer des informations à quelqu'un qui était blessé n'était pas son genre. Elle continua donc d'appliquer la glace sur sa jambe en tournant le chiffon un fois de temps en temps. Après un petit moment elle voulut savoir si cela fonctionnait, mais elle ne pouvait s'empêcher de regarder son corps devant elle. Elle était un peu gênée.
- Ça va mieux votre blessure ? Et vous ne voulez pas un peignoir ou quelque chose d'autre ? Il ne manquerait plus que vous attrapiez froid avec tout ça. Oh et je ne sais pas si vous êtes pressé, mais ça va durer encore un petit moment. Surtout si vous voulez pourvoir rentrer chez vous discrètement. Je parie que c'est la police qui vous recherche. Donc si vraiment vous avez quelque chose à faire, je peux vous proposez des vêtements puisqu'ils n'ont jamais vu votre visage, je suppose. Je dois avoir un pantalon et une veste d'homme qui traine quelque part.
Oui, quelques fois elle aussi devait se déguiser. Mais ça n'arrivait que très rarement. Seulement quand la personne qu'elle devait suivre la connaissait déjà. Après tout, elle ne pouvait pas rester invisible indéfiniment donc elle avait dû trouver une autre astuce pour se cacher. Bref, Kanade s'assit quelques secondes parce qu'elle commençait à avoir mal au dos. Hé bas, elle se donnait bien du mal pour aider ce jeune homme. En valait-il vraiment la peine ?
HRP : JOYEUX NOËL ! ♥
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 11 Jan - 14:44, édité 2 fois
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Dim 5 Jan - 1:05
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
À la bonne heure ! Elle s’occupe enfin de toi. Enfin de ta blessure je veux dire. Qu’est-ce que vous avez imaginé, bande de cochons ! Nah je plaisante. Mais nous avons tout de même le même problème.
POURQUOI ES-TU PRESQUE À POIL DEVANT ELLE ? Tu comptes faire quoi au juste ? La violer ? Ce n’est pas une bonne idée, tu sais. Non tu avais juste pris place sur une chaise au pif, tu avais ensuite demandé à ce qu’elle se magne pour que tu puisses t’en aller le plus vite possible. Pas question de t’éterniser ici oh non. Tu voulais qu’elle fasse ce qu’elle avait à faire en vitesse. Et heureusement elle s’attela enfin à sa tâche. Elle alla donc chercher de la glace et tout le nécessaire pour commencer à te soigner. Toi tu en profitais pour la dévisager un peu. C’est qu’elle n’était pas moche la petite. Tu la trouvais même plutôt attirante. Dans certaines situations tu aurais peut-être engagé un autre dialogue que le discours que tu tenais, mais dans ces circonstances là ce serait difficile d’essayer de la draguer. Et puis de toute façon ce n’est pas ton genre pas vrai ? Tu veux encore rester célibataire, encore longtemps. Certainement pour toujours vu les activités que tu fais. Tu ne peux pas prendre le risque de voir une autre personne s’immiscer dans ta vie. Elle pourrait détruire tout ce que tu es en train de construire.
Tiens, des informations intéressantes pour toi sortant de la bouche de la jeune femme, ceci est assez rare pour être souligné. L’hôpital ? PAS QUESTION. Enfin pour le moment en tout cas, si jamais tu as vraiment mal et que tu dois interrompre ton travail c’est vraiment une sacrée tuile quand même. Mais pour le moment tu accordais ta confiance à cette demoiselle. Qui n’a toujours pas donné son nom par ailleurs. Sur tes lèvres brûlaient certains mots. Tu avais envie de lui demander comment elle s’appelait, mais avant tout cela tu te devais de l’écouter, car après ta réponse de tout à l’heure, elle avait à cœur de répliquer apparemment. Elle se fait quand même pas mal d’idées sur toi. Tu dois encore une fois t’employer à lui dire qu’elle fait fausse route. Tu prenais alors une légère inspiration avant de répondre à sa question, mais également certaines zones de brouillard sur ton compte, tu t’attelais donc à lui répondre dans les plus brefs délais :
— Ça peut aller, mais ça me fait toujours mal. Et non je suis très bien dans cette tenue. Tu n’es pas contente tu vas mettre du chauffage. En plus on dirait bien que cela ne te déplait pas que je sois comme ça, j’ai tort ?
Tu posais alors tes saphirs sur elle avant de lui lancer un sourire amusé. Un léger rire s’échappa alors de toi avant de reprendre tout de suite après ta déclaration précédente, pour éviter qu’elle ne réplique :
— Ça va, je plaisante. Oh pour répondre à ta question, les flics me craignent alors ils n’engageront pas de poursuites, ils savent déjà qu’ils ne pourront pas me trouver. Quand on leur échappe pour la trentième fois d’affilé, ils commencent à être un peu découragés. En revanche… j’ai attiré de plus gros poissons. Et eux, ils sont déterminés à me trouver.
Tu lui disais cela dans le but de lui faire peur ou quoi ? Bon évidemment il y a quelques affirmations de vraies, mais quand même, ça fait flipper ce que tu dis. Tu laissais échapper un soupir de douleur avant de finalement détendre un peu tes muscles. Tu sentais que l’atmosphère se faisait de moins en moins tendue, tant mieux. Il est certainement temps de poser cette question qui te brûle les lèvres. Tu reposais alors ton regard sur ton infirmière du soir avant de lui demander d’un ton hésitant :
— Je sais que c’est bizarre, mais. Tu peux me dire comment tu t’appelles ?
Ahlala. T’es vraiment la reine des pommes mon vieux. Je ne sais pas ce que tu cherches. Mais avec ta blessure et tout. T’es dans la merde. Surtout si ILS te cherchent. Bon courage.
HRP : À TOI AUSSI & BONNE ANNÉE SURTOUT !
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Dim 5 Jan - 13:05
I know you, but do you know me ?
Kanade fit quelques étirements pour son dos. Elle espérait ne pas s’être fait vraiment mal en s’occupant du jeune homme. Elle se posait tellement de questions sur lui et elle se disait qu’il n’y répondrait jamais. Elle soupira doucement. Il commençait à se faire tard, mais heureusement elle ne travaillait pas le lendemain matin. Qu’auraient dit ses collègues en la voyant arriver pleine de cernes. Certainement des choses déplacées comme « alors t’as passé une bonne nuit hier soir j’imagine » ou « tu sais il faut dormir la nuit », bref des choses du genre. Ils n’étaient pas tous comme ça bien sûr, mais il y en avait. La jeune femme jeta un coup d’œil à l’inconnu et il prit une légère inspiration avant de répondre à ses questions précédentes.
— Ça peut aller, mais ça me fait toujours mal. Et non je suis très bien dans cette tenue. Tu n’es pas contente tu vas mettre du chauffage. En plus on dirait bien que cela ne te déplait pas que je sois comme ça, j’ai tort ?
La demoiselle ouvrit grand les yeux et une légère teinte rouge apparu sur son visage. Il la regardait. Il avait certainement dû voir, surtout qu’il souriait. D’accord, il faisait froid mais ce n’était pas une raison. Le chauffage ne fonctionnait pas dans la salle de bains, donc elle ne pourrait pas le monter. Elle détourna les yeux et ouvrit la bouche pour nier, mais le jeune homme la devança.
— Ça va, je plaisante. Oh pour répondre à ta question, les flics me craignent alors ils n’engageront pas de poursuites, ils savent déjà qu’ils ne pourront pas me trouver. Quand on leur échappe pour la trentième fois d’affilé, ils commencent à être un peu découragés. En revanche… j’ai attiré de plus gros poissons. Et eux, ils sont déterminés à me trouver.
"De plus gros poissons" ? Qu’entendait-il par la ? Des gens plus dangereux ? Comme la mafia ? Elle secoua la tête vigoureusement essayant de chasser cette pensée. Elle n’avait pas peur. Enfin si un peu. Mais pas pour elle. Pour les dégâts qu’ils feraient à son appartement s’ils venaient chez elle et aussi pour son interlocuteur… un peu. Même s’il avait l’air de savoir se défendre, il ne le pourrait sûrement pas à cause de sa blessure. Sa vie à elle ? Bah, elle était un peu insouciante. Elle ne se voyait pas mourir donc dans son esprit, c’était un peu impossible. Mais elle savait bien qu’un jour ou l’autre elle serait vouée à disparaître. Seulement, pas maintenant.
— Je sais que c’est bizarre, mais. Tu peux me dire comment tu t’appelles ?
Bizarre ? En quoi ça l’était ? Kanade trouvait presque ça normal. Enfin d’accord, ils ne se connaissaient que depuis maximum une heure. Et encore, connaître était un bien grand mot. Mais dans un certain sens ça l’intéressait d’en apprendre plus sur lui, sans avoir été employé par quelqu’un pour le faire ou sans être derrière un comptoir. Ça lui changeait de ses habitudes.
— Je m’appelle Hara, Kanade Hara. Et toi ? Je peux savoir aussi comment tu t’appelles ou c’est top secret ?
Elle posa la question avec amusement. Et elle se leva et se posa en face de lui, un sourire niais affiché sur son visage, et lui tendit la main. Elle attendait qu’il la serre, mais peut-être qu’il ne le ferait pas ? À chaque fois qu’elle pensait qu’il ferait quelque chose ou qu’elle pensait deviner un petit truc sur lui, il en était autrement. Cet homme, quel mystère. Elle se rappela soudainement de la chose principale qui le faisait rester chez elle. Toujours en face de lui, elle lui dit :
— Et pour ton entorse, je ne peux pas faire plus que te dire d’appliquer les conseils que je t’ai donné avant. Aussi, je vais te mettre un peu de pommade puisque ta cheville est enflée.
Dès qu'elle lui aurait prodiguer ses derniers soins, il partirait certainement. Son appartement lui semblerait ensuite bien vide. Et peut-être que les poursuivants du jeune homme allait le retrouver ? Un petit frisson la fit trembler. Il faisait vraiment froid dans cette pièce s’était-elle dit. En fait, ce n’était pas qu’à cause de ça qu’elle avait frissonné, cependant elle voulait s’en convaincre. La peur ? Pour elle, c’était un bien grand mot.
HRP : MERCI & BONNE ANNÉE À TOI AUSSI !
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 11 Jan - 14:45, édité 2 fois
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Mer 8 Jan - 8:19
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
Je ne vois pas pourquoi tu lui demandes son nom. Elle n’a rien de spécial après tout. Mais bon ce qui est fait est fait. La demoiselle vient de décliner son identité. Kanade Hara.
Elle s’appelle donc comme cela. Ça ne te dit rien du tout pas vrai ? J’en étais sûr. Maintenant que tu sais son nom, je ne vois pas ce que tu comptes en faire. D’autant plus que tu ne vas certainement pas dire le tien, ou alors je ne peux plus rien faire pour toi parce que ça serait une grosse, une énorme connerie même. Cependant tu peux toujours lui dire un faux nom aussi ça marche. Mais là n’est pas la question. Elle demanda également si ton nom était classé top secret, en effet, tu ne comptes certainement pas lui dire. Mais au lieu de la froisser, tu cas certainement prendre la décision de lui dire quelque chose de faux. Ça peut toujours te sauver la mise au cas où elle décide de porter plainte ou quelque chose comme ça. Même si cela m’étonnerait fortement qu’elle le fasse étant donné qu’elle n’a pas de preuves de ta présence. Si ce n’est sa mémoire. Et de toute façon tu n’as pas cette impression qu’elle sera capable de faire quelque chose d’aussi stupide. Mais tout de même par précaution, tu vas quand même lui dire une connerie :
— Shou Teppei. J’espère que je ne fais pas une connerie en te disant mon nom.
Ou pas en fait ! Mais quel con j’hallucine ! Tu ne te rends pas compte de ce que tu fais toi. Tu es entré chez elle par ÉFRA-CTION ! M’enfin. Ce qui est fait est fait. La demoiselle en profita alors pour te dire qu’elle allait appliquer de la pommade sur ta blessure. Tu lui répondais d’un signe de tête affirmatif avant de finalement commencer un peu à te détendre sur ta chaise. Monsieur n’aurait peut-être pas envie de partir voire même de revenir ? J’espère que je me trompe en imaginant cela. Tu es un fantôme et tu dois rester ainsi. Tu soupires alors brièvement, laissant la demoiselle s’atteler à ce qu’elle fait. Mais c’est alors que tu entends un éclat de voix. Venant de dehors. Merci la fenêtre ouverte qui t’a permis d’entendre une TRÈS MAUVAISE nouvelle. Tu ne pensais pas que c’était possible qu’ils te retrouvent aussi facilement, mais malheureusement c’est bien le cas. Mon cher Shou, laisse-moi te dire que tu es dans la merde.
Ils sont ici. Ils ne veulent que toi. Le faucheur est en danger. En danger de mort. Il me reste donc deux options. Disparaître ou bien la jouer au bluff. Ils n’ont jamais vu mon visage. Allez, on se bouge !
Tu te levais alors en trombe, oubliant complètement ta blessure, tu prenais alors ta combinaison avant de la cacher quelque part. Tu allais ensuite vers la demoiselle avant de lui dire d’une voix autoritaire, souffrant cependant d’un petit ton un peu apeuré :
— Écoute-moi attentivement. Des hommes vont venir. Des hommes dangereux. Ils ne connaissent pas mon visage alors on va la jouer en couple toi et moi. ET JE NE VEUX PAS DE DISCUSSION SUR CE POINT. Faut la jouer au bluff sinon je vais disparaître et toi avec moi.
La situation est vraiment rocambolesque. Mais bon en même temps tu as tout de même un certain avantage. Kanade est une idiote, mais elle peut comprendre que tu es en danger. Et lui dire qu’elle n’a pas le choix signifie qu’elle va être obligée de le faire. Parce que sinon, si ces hommes pensent qu’elle est complice, alors elle disparaîtra elle aussi avec toi.
Tu as l’avantage. Tu ne vas pas le perdre. Mais pour une fois cela ne repose pas sur tes épaules. Mais sur celles de la demoiselle qui t’a recueilli. Tu es dans une merde pas possible
— Juste au cas où. JE NE PLAISANTE PAS.
On sait jamais elle pourrait éventuellement le croire. Oui tu ne plaisantes pas. Alors la demoiselle devra vite prendre une décision. Sa vie et la tienne en dépendent.
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Mer 8 Jan - 17:36
You are in danger, can you survive ?
Il lui avait dit son nom. Shou Teppei. Alors finalement c'était un japonais. Elle s'en était à peine doutée. En même temps, elle n'était pas très douée pour reconnaître la nationalité des gens. Bon mis à part ça, apparemment il lui faisait un minimum confiance. À moins qu’il n’ait mentit et que ce ne soit pas vraiment le cas. Mais à la tête qu’il avait fait ensuite, Kanade se dit qu’il ne s’était pas rendu compte qu’il lui avait dit la vérité et ce n’était certainement pas ce qu’il prévoyait initialement. Elle entendit bientôt des voix venant de dehors. Le jeune homme les avaient lui aussi entendues et il se dépêcha de se lever. Était-ce ses ennemis qui l’avaient retrouvé ? Probablement vu la panique qui se dégageait de lui. La demoiselle ne savait pas si elle aussi devait s’en inquiéter ou pas. Elle estima que oui. Shou alla cacher sa combinaison, puis il revint vers elle et lui dit quelque chose de surprenant et disons, assez gênant.
— Écoute-moi attentivement. Des hommes vont venir. Des hommes dangereux. Ils ne connaissent pas mon visage alors on va la jouer en couple toi et moi. ET JE NE VEUX PAS DE DISCUSSION SUR CE POINT. Faut la jouer au bluff sinon je vais disparaître et toi avec moi.
Elle le regarda d’abord sans rien dire, elle se rendit ensuite vite compte que c’était du sérieux. Très sérieux même. Ses joues virèrent au rouge. Elle était très gênée et commençait à avoir un peu peur. Elle ne savait pas si elle y arriverait. Ça lui arrivait souvent de jouer la comédie ou de mentir, mais pas de le faire avec quelqu’un et encore moins de feindre une situation pareille. Shou lui précisa qu’il ne plaisantait pas. Elle l’avait deviné. Il était différent depuis qu’il savait qu’ils étaient en danger. Il semblait être un peu apeuré et très stressé. Peut-être que lui n’arriverait pas à tenir son rôle.
— Je… cette situation m’embarrasse. Mais comme j’imagine que nos vies sont en jeu, je vais faire du mieux que je peux. Normalement ça devrait passer. Mais toi es-tu prêts ? Je te sens un peu tendu. En tout cas, s’ils découvrent le pot-au-rose, j’ai un moyen de nous faire disparaître.
Elle parlait bien sûr de son pouvoir. Cependant, elle n’avait jamais essayé de rendre quelqu’un invisible avec elle. Elle espérait juste ne pas avoir à l’utiliser. Mais dans le cas où elle y serait obligée, elle se concentrerait un maximum et prierait intérieurement pour que ça fonctionne. Et si elle échouerait, ils se feraient très certainement tués. Kanade croisait les doigts pour que leur petite scène fonctionne.
— Viens avec moi à la cuisine, on pourra faire comme si on faisait à manger. Enfin, le faire vraiment et en profiter pour réellement manger. Je veux dire quand on sera sain et sauf. Je ne sais pas si tu sais cuisiner, mais sinon je te dirai quoi faire.
Ils étaient en danger et elle, elle pensait à manger. C’était vraiment n’importe quoi. Mais en même temps, c’était une idée tellement stupide qu’elle pourrait fonctionner. Ils ne se douteraient sûrement pas que la personne qu’ils recherchent s’amuserait à préparer très sagement le dîner avec une jeune femme alors qu’il était en danger de mort. Était-ce là un plan très bien pensé ou simplement une chose farfelue venant d’une demoiselle qui avait faim ? Seul Kanade le savait, et elle préférait garder le secret pour elle-même. Ils se dirigèrent alors vers la cuisine et elle commença à sortir une casserole d’un des placards. Puis elle prit un paquet de riz et le posa juste à côté.
— Tu veux manger quoi avec le riz ? Je dois avoir des boulettes de viandes quelque part, il me semble. Ou sinon, je crois que j’ai du saumon. Donc la question est t’es plutôt viande ou poisson ?
Le jeune homme devait très certainement la prendre soit pour une folle, soit pour une débile profonde, mais elle s'en fichait. Le principal, c'était quand même de rester vivant non ? Elle s’immobilisa un moment. On aurait presque dit qu’ils jouaient à la dinette version dîner. Sauf que c’était avec de la vrai nourriture et que ce n’était pas vraiment un jeu. Les méchants n’allaient pas tarder à arriver, elle entendait déjà des bruits de pas dans le couloir. Ses battements de cœur s’accélérèrent. Ceux de Shou devaient faire de même. Elle respira lentement, tentant de se calmer un peu. C’était la première fois de sa vie qu’elle était dans cet état. Pourtant, ça ne l’empêcha pas de vite retrouver ses esprits et se concentrer sur sa mission. Faire qu’ils restent en vie. Elle bougea enfin de sa position, remplit la casserole d’eau et la mit à bouillir. Elle ne le faisait toujours pas à la façon asiatique malgré toutes les années qu’elle avait passé dans ce pays. Elle avait tellement l’habitude de le faire ainsi qu’elle n’avait pas voulut en changer. Soudain, on frappa à la porte…
Dernière édition par Kanade Hara le Sam 11 Jan - 14:46, édité 2 fois
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Jeu 9 Jan - 13:42
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
L’ambiance commence à être tendue. Et pour cause. Tu venais d’annoncer une très mauvaise nouvelle à ton hôte. Et celle-ci avait eu une réaction un peu bizarre on va dire. Faire à manger ? Euh pardon ? C’est quoi ce délire ? Ce n’est pas un peu étrange ? C’est même carrément rocambolesque. Mais en même temps… ça peut marcher.
Tu soupirais longuement, posant tes saphirs sur la demoiselle. Tu ne savais s’il fallait rire ou pleurer. Mais dans sa bêtise, elle avait eu une bonne idée tout de même. S’ils veulent faire semblant alors, autant faire la totale. Tu ne trouvais pas l’idée spécialement idiote tu te demandes juste commence cela se fait-il qu’elle pense à manger alors qu’elle est sans doute en danger de mort. Cela dit tu peux aussi neutraliser ces gars. S’ils ne sont pas trop nombreux, un petit coup de décharge et hop ça passe crème. Mais en revanche s’il y a du renfort derrière alors là c’est la merde. En général ils envoient des hommes et laissent quelques autres derrières pour être sûr que tout se passe bien. Ils sont plus méticuleux que les flics ces mecs-là. Tu vas donc devoir jouer ton rôle à la perfection et elle devra donc en faire de même. Mais à mon humble avis, tu vas devoir t’occuper de la partie la plus difficile. Mais bon en même temps, tu en es capable. Cela dit, c’est tout de même étrange, ils sont en train de faire toutes les maisons une à une ? Non. Ils sont là rien que pour toi à mon avis. Tu vas donc devoir t’employer.
Mais avant cela mon cher. La demoiselle t’a posé une question. Tu vas donc devoir y répondre. Si cela n’est pas trop demandé. Tu t’exclamais alors d’une voix hésitante :
— …. Saumon. Ce n’est pas vraiment le moment de faire de la cuisine, mais bon. Du moment que t’arrives à te concentrer sur ça plutôt que sur eux. Bon courage.
Tu entends alors ce bruit. Ils frappent à la porte. Tu n’as donc pas le choix, tu vas devoir leur ouvrir parce qu’à coup sûr, s’ils sont venus ici dans un but précis, ils enfonceront la porte sans une once d’hésitation. Tu prenais une légère inspiration avant de faire quelques pas difficiles vers la porte d’entrée. Tu l’ouvrais alors, laissant apparaître quatre musclors en costume. Pas de doute, si jamais ils ont des soupçons tu es dans la merde. Avec une cheville déglinguée, tu ne pourras pas gérer un combat. Mais curieusement, ils semblent juste suspicieux. Tu ne vois pas de flingues, tu vois juste qu’ils n’ont pas l’air commodes. Tu leur adresses un sourire gêné avant de leur demander d’une voix douce et suave, ne laissant transparaître aucun stress apparent :
— Bonsoir messieurs. Je peux faire quelque chose pour vous ? — Nous recherchons un homme. — Ah… et il ressemble à quoi ? — On n’en sait rien. Il porte une combinaison noire, un manteau noir et un masque. — Ouhla… drôle de personnage. Désolé, mais je fais la cuisine avec ma compagne alors malheureusement je n’ai pas vu d’individu de la sorte. — On peut la voir cette compagne ? — Bien sûr. Kanade ! Viens voir mon ange !
Allez, maintenant débarque et dépêche-toi ! Tu vas devoir aider mon cher Shou. Sois convaincante !
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Jeu 9 Jan - 16:41
Une vraie partie de plaisir
Il avait donc choisit le saumon. Quel très bon choix, pour elle ça aurait été plus difficile de décider puisqu’elle adorait les deux. Shou se porta volontaire pour aller ouvrir la porte. Elle espérait qu’il s’en sortirait. La demoiselle entendait vaguement des voix, mais ne pouvait distinguer que très peu de choses. Elle décida de se concentrer sur la nourriture jusqu’à ce que le jeune homme l’appelle.
— Kanade ! Viens voir mon ange !
Mon ange ? Il tenait vraiment à sa vie pour en arriver à la nommer ainsi. Pas qu’elle n’y tenait pas, elle, mais elle ne se doutait pas qu’il serait aussi sérieux en disant ça.
— Oui une seconde, j’arrive !
Elle sortit de la cuisine le saumon à la main. En arrivant à la porte d’entrée, elle déposa un léger baiser sur la joue du noiraud. Quand elle jouait un rôle, elle s’employait à le jouer à fond. Même si celui-ci n’était pas habituel. Et puis, elle voulait le chercher un peu. Voir s’il réagirait surtout. Il ne le pouvait pas, ou alors s’il le faisait ils seraient très embêtés. L’espace d’un instant, elle regretta presque son geste.
— Bonsoirs messieurs, qu’est-ce qui vous amène ?
— Avez-vous aperçu un homme avec une combinaison noire et un masque ? Il est très dangereux et nous ne voudrions pas que vous soyez… blessés.
— Hum, je vois. Non, nous ne l’avons pas vu. Nous sommes en train de faire la cuisine comme vous pouvez le constater.
Avec un sourire joyeux, elle leur mit le poisson presque sous le nez, puis s’accrocha aux bras du jeune homme qui se tenait à ses côtés. Elle ne savait pas vraiment quoi rajouter pour qu’ils s’en aillent. Soudain, elle eût une idée de génie mais ne laissa rien transparaître. Elle prit une voix mi-niaise mi-sérieuse et leur dit :
— Mais vous avez un numéro ou quelque chose pour vous joindre au cas où on le verrait ? À moins qu’il ne faille appeler la police s’il est si dangereux. Tu ne penses pas chéri ?
Elle se tourna vers son faux petit ami. Ils ne s’en rendaient pas compte, mais elle les défiait un peu. Si après ça ils ne les laissaient pas tranquille, la demoiselle ne saurait pas quoi faire de plus pour les convaincre. Kanade reporta son attention sur les méchants, il ne fallait pas les oublier quand même. Le plus costaud la toisa un moment. À quoi pensait-il ? Peut-être cherchait-il une faille dans son expression qui pourrait la trahir. Cependant elle était très sûre d’elle, mais pas trop non plus. Les hommes jetèrent un dernier regard un peu moins suspicieux qu’avant au couple avant de dire :
— Non, c’est bon. Mais on va rester encore un petit moment dans le coin, juste au cas où.
Ils s’éloignèrent dans le couloir et elle referma rapidement la porte avant de s’affaler sur son canapé. Les deux acteurs du jour étaient maintenant en sécurité, enfin pour l’instant. Elle pensait que tout ça était fini, pourtant elle ne pouvait pas en être totalement sûre. Elle hésitait à demander à Shou, s’il savait s’ils reviendraient plus tard. Mais elle décida de ne pas le faire, il le lui dirait bien assez tôt si tel était le cas.
- Ouf, on l’a échappé belle. Ils sont stupides ces mecs. Bon bas puisque j’ai commencé à cuire le riz ça te dirait de manger un morceau ? De toute façon tu ne peux pas encore partir, vu qu’ils sont dans les parages. Et comme tu as pu le comprendre, moi j’ai un peu faim.
Kanade se leva du canapé et retourna en cuisine faire le saumon. Pendant qu’il cuisait, elle alla mettre la table. D’abord, elle enleva toutes les affaires qui traînaient sur celle-ci, puis elle posa une nouvelle nappe. Cela faisait un bout de temps qu’elle n’avait pas eût d’inviter chez elle. Ensuite, elle voulut prendre ses assiettes, mais elles étaient trop hautes pour elle. Elle se mit sur la pointe des pieds, cependant ne les attrapaient toujours pas. Elle poussa un soupire agacé. Pourquoi était-elle tombée sur un appartement avec des placards aussi hauts ?
Dernière édition par Kanade Hara le Dim 12 Jan - 13:36, édité 1 fois
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Dim 12 Jan - 10:48
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
Eh, mais. C’est qu’elle joue bien son rôle la petite. Bon tu n’as pas spécialement apprécié le bisou, mais bon. Elle est convaincante. Elle est en train de te tirer d’affaire. Tu n’en reviens pas, qu’une cruche pareille te sauve la vie. Là je dois dire que ça t’en bouche un coin.
Ces messieurs semblent dubitatifs. Visiblement eux aussi ils oscillent entre lui foutre une baffe ou s’en aller comme si de rien n’était. Mais le fait est que depuis son apparition, ils semblaient avoir complètement oublié ce qu’ils recherchaient. Mais alors pour le coup il faut dire que la demoiselle jouait son rôle à la perfection et arrivait presque à t’arracher un sourire, si tu n’étais pas aussi tendu peut-être que ça aurait été le cas. Mais bon là si jamais elle se foire, tu peux dire adieu à ta vie et bah la demoiselle tu n’oses même pas imaginer. Tu as oublié de préciser que ces hommes sont plus que dangereux. Mais fort heureusement, ils sont aussi un peu stupides. Un peu beaucoup même. Alors ça aide. Finalement ils décident de lâcher prise. Mais ce n’est qu’une fois que la porte s’était refermée que tu osais soupirer de soulagement. Kanade quant à elle a décidé de vanter les mérites de ces messieurs. Enfin par là je veux dire qu’elle se moque d’eux. Et à juste titre par ailleurs. Tu poses finalement tes saphirs sur elle, affalée sur le canapé. Tu hésitais entre la remercier et l’engueuler. Mais finalement tu ne dis rien de tout cela. Ah si ! Juste une petite chose :
— T’étais pas censée cuisiner toi ? Au boulot. Tout ce remue-ménage m’a donné fin.
Et alors la demoiselle se leva du canapé. Et retourna à ce qu’elle avait à faire. Tu la suis du regard, hésitant à glousser. J’ai un certain pouvoir de persuasion, c’est indéniable. M’enfin… elle est un peu bête ça m’aide aussi on va dire.
Oui enfin un peu est un euphémisme certainement. Mais ne restons pas là dessus. Laissons la demoiselle faire ce qu’elle doit faire, tandis que toi tu allais t’installer sur une des chaises de la cuisine. Tu suivais du regard la demoiselle. Curieusement, tu ne lui faisais pas encore véritablement confiance malgré le fait qu’elle vient de t’aider deux fois de suite sans aucune raison valable. Tu voulais mettre cela sur le compte de sa stupidité. Mais tu te dis que peut-être elle est juste étonnamment gentille. Ou même peut-être assez maligne pour deviner que tu n’avais aucune intention de lui faire de mal ? Pourtant tu l’as déjà fait et même plus d’une fois. Mais curieusement, elle n’avait pas peur de toi. Bon si peut-être un petit peu, mais au final je pense que tu as gagné sa confiance en ne lui faisant aucun mal. Ouais enfin c’est un peu flou.
Et c’est alors que tu la vois galérer avec ses assiettes. Essayant de les attraper en se mettant sur la pointe des pieds. Tu soupires alors longuement avant de te lever difficilement de ta chaise. Bordel, mais empotée jusqu’au bout cette fille. Monte sur une chaise au lieu de faire la maligne. Bon sang de bonsoir.
Tu t’approches alors de la demoiselle par-derrière. Aucune pensée cochonne s’il vous plait merci. Tu t’appuies finalement contre son dos avant de lever les bras pour choper deux assiettes. Tu les déposes ensuite sur la table d’un air blasé avant de te tourner vers Kanade, pour lui adresser un regard du genre « Are you serious ? » Puis finalement, tu ne peux pas t’empêcher de faire un petit commentaire. Mais avant cela. Tu t’approches d’elle une nouvelle fois pour déposer un léger baiser sur son front. Tu plonges alors tes saphirs dans le regard un peu niais de la jeune femme avant de lui dire d’une douce voix :
— Merci pour tout Kanade. Dis-moi… tu aurais un téléphone à me prêter. Je dois faire quelque chose d’urgent.
Tu as une idée derrière la tête encore ? Je me demande bien ce que c’est. Mais encore un peu de patience. Nous allons bientôt le découvrir. J’espère qu’elle va bien
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Dim 12 Jan - 13:40
Appel secret
Toujours entrain d’essayer d’attraper les assiettes, Kanade sentit bientôt quelque chose ou plutôt quelqu’un dans son dos. Elle tourna légèrement la tête pour apercevoir Shou les bras levés prenant doucement ce qu’elle voulait désespérément atteindre. Il les déposa ensuite sur la table et lui lança un regard qu’elle interprétait comme « t’es nulle ou quoi ? ». La jeune fille lui tira la langue. Ce n’était pas sa faute si elle était si petite et elle aurait bien sûr pu prendre une chaise, mais elle voulait absolument y arriver sans. C’était un genre de défi. Bon heureusement pour elle que le noiraud était arrivé pour l’aider, mais elle s’était rendue ridicule devant lui, encore. Et puis soudain, il fit quelque chose à laquelle la demoiselle ne s’attendait pas du tout. Il lui déposa un baiser sur le front. Elle écarquilla les yeux, puis posa sa main sur son front. Ça avait duré que quelques secondes, avait-elle rêvée ? C’était bizarre, enfin pour elle.
— Merci pour tout Kanade. Dis-moi… tu aurais un téléphone à me prêter. Je dois faire quelque chose d’urgent.
Elle réalisa que ce baiser n’était qu’un simple remerciement. D’un côté ça la soulagea de le savoir et d’un autre ça la perturbait toujours. Il n’avait pas l’air d’être du genre à faire ça en général. Peut-être se trompait-elle, après tout ils ne s’étaient rencontrés qu’aujourd’hui. La brunette se demanda si dans d’autres circonstances ils seraient devenus amis. Qui sait ? Elle se massa les tempes chassant ça de son esprit pour le moment. Reprenant ses esprits, elle sourit et lui répondit.
— De rien, c’est normal. Même si nous ne sommes pas amis et que t’es rentré chez moi par effraction, ça m’a semblé normal de t’aider. Tu ne m’as pas fait de mal et je n’ai rien contre toi, donc aucune raison de ne pas te venir en aide. Et je vais te chercher mon téléphone.
La demoiselle se rendit dans sa chambre et fouilla dans son sac pour en sortit l’objet voulut. Elle n’avait pas de téléphone chez elle donc elle devait tout le temps utiliser son portable. Pourquoi n’en avait-elle pas ? Pour la simple et bonne raison qu’elle n’en voyait pas l’utilité. Si quelqu’un voulait l’appeler, il n’avait qu’à le faire sur son portable. Elle revint ensuite en cuisine et déposa doucement l’appareil dans les mains du jeune homme. Puis elle jeta un œil sur le saumon.
— Je pense que le poisson sera bientôt cuit, dans environ deux minutes. Le riz est déjà prêt donc il ne reste plus qu’a mettre la table, ce que je vais faire pendant que tu passes ton appel. Donc ne fait pas trop long hein.
Kanade se sentait comme si elle parlait à une connaissance, alors qu’elle ne savait presque rien de Shou et qu’elle ne le connaissait que depuis presque une heure. Elle le regarda s’éloigner, puis mit les deux assiettes côte à côte. Elle ne voulait pas les mettre l’une en face de l’autre, parce que cela faisait trop dîner romantique. Et là, ce n’en était pas vraiment un. Elle ouvrit ensuite un tiroir et en sortit des couverts, puis elle alla chercher des verres et deux serviettes de table. Et voilà elle était mise. Elle appela le noiraud, mais elle ne savait pas s’il l’entendrait ou pas.
— Shou, c’est prêt !
La jeune femme se demanda qui il pouvait bien être allé appeler. Sa famille ? Sa petite amie ? Son colloc’ ? Tellement de possibilité. Oh et après-tout ce n’était pas ses affaires surtout si c’était sa copine qu’il avait appelé. Elle déposa du riz et du saumon dans chacune des deux assiettes et attendit que le jeune homme revienne. Son coude posé sur la table et son poing collé contre sa joue. Il faisait long. Enfin, c’était surtout elle qui avait fait assez vite, mais la patience ce n’était pas son truc. Trois minutes, c’était 180 secondes et compter jusque là, ça prenait un moment. Pourtant, c’était ce qu’elle était entrain de faire pour s’occuper et le pire, c'est qu'elle le faisait souvent. Quelle manie bizarre.
Dernière édition par Kanade Hara le Mar 14 Jan - 21:06, édité 1 fois
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Mar 14 Jan - 20:10
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
Alors là, il faut bien le dire. Si jamais il n’y avait pas encore les gorilles dans les parages. Tu aurais certainement hurlé de rire. Parce que ce que vient de dire la demoiselle est juste hilarant. Tu avais envie de le lui faire remarquer, mais mieux vaut ne pas la froisser.
Surtout que tu as véritablement besoin de son téléphone pour passer un coup de fil très urgent. Il ne faut surtout pas qu’une certaine personne remarque que ton absence est étrange. Ainsi, tu dois faire appel à une autre pour s’occuper d’elle. Bon je pense que tout le monde a compris où je veux en venir. Tu dois appeler la baby-sitter de ta fille. Oui de temps en temps tu ne veux pas la laisser toute seule alors prétextant que tu vas travailler, tu fais appel à cette demoiselle pour s’occuper de ton petit trésor. Mais ça, il est bien évidemment pas question de le dire à ton hôte. Si elle apprend que tu as un enfant elle va très certainement t’embêter avec cela et dieu sait que tu n’en as pas envie. Tu veux garder tout de même encore quelques secrets pour toi. Surtout que Kanade est la seule à connaître l’identité du faucheur. Mais fort heureusement, elle est tellement idiote qu’elle n’en a très certainement jamais entendu parler. De ces rumeurs sur ton compte. Effrayantes pour la plupart, presque toutes vraies. Sauf certaines que tu ne citeras pas.
La demoiselle s’éclipsa alors pour aller chercher ce que tu voulais. Tu jetais un petit coup d’œil à la nourriture d’un air ravi. Un repas gratuit, c’est pas mal quand même. Tu peux en être ravi. Oh, voilà qu’elle revient.
Elle dépose ensuite son téléphone dans ta main. Tu la remercies d’un petit geste de la tête avant de composer le numéro de la demoiselle en question. Quelques tonalités plus tard, sa voix résonnait dans ta tête. Un léger petit « allo » qui te suffisait pour l’identifier. Tu pris alors la parole en ces termes :
— Mariko. J’ai besoin de toi ce soir. Pour… enfin tu sais quoi. Je te payerais le double pour cette nuit. Désolé, mais je n’ai pas d’autres choix. — Ok Shou. Mais la prochaine fois je ne serai peut-être pas dispo. Tu as de la chance. — Oui je sais. Merci Mariko. Oh et je rentrerais dans quelques heures, mais il y a des chances pour que je ne rentre pas. Je te tiendrais au courant.
Tu viens de dire quoi là ? Une possibilité pour que tu ne rentre pas cette nuit ? Ça veut dire quoi ça ? Tu ne vas quand même pas passer la nuit chez Kanade ? Ce n’est certainement PAS une bonne idée. Mais en même temps, pour sauver ta peau et pour éviter les risques éventuels, ça reste la solution la plus adéquate. Tu prends une légère inspiration avant de te rediriger vers la demoiselle qui t’avait prêté son téléphone. Celle-ci venait tout juste de dire que la nourriture était fin prête à être dégustée. Tu posais son téléphone sur un meuble au hasard avant de t’assoir à table. Tu commençais à déguster la nourriture avant de dire d’une voix amusée à ton hôte :
— C’est peut-être empoisonné, je ne suis vraiment pas prudent. Tu pouffais alors de rire avant de reprendre : — Cela dit… je ne te pense pas assez maligne pour le faire sans que je me n’aperçoive. Enfin bref. Et pas la peine de demander à qui je viens de téléphoner. L’appel est effacé, pas de traces. Je suis très méticuleux. Vu mon travail c’est la moindre des choses. Mais assez parlé de moi. Parle-moi un peu de toi ? T’es gentille, ou juste extrêmement stupide ? Je me pose la question.
Oui et c’est légitime. Une personne qui entre par effraction chez une autre jouit rarement d’un traitement de la sorte. Tu en viens à te poser des questions, c’est parfaitement logique. À moins qu’elle ne soit plus maligne qu’elle en à l’air. Elle savait peut-être que tu n’allais rien lui faire ? Non elle est juste idiote.
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Mar 14 Jan - 21:09
Je jure de dire la vérité, rien que la vérité
Shou revint enfin et il posa son téléphone pas loin de la table. Ils étaient maintenant tous les deux assis côte à côte. Le jeune homme commença ensuite à manger. Est-ce qu’il trouvait ça bon ? Est-ce qu’elle avait bien tout cuit comme il le fallait ? Elle voulait à tout prix que le repas soit réussi, pour une fois qu’elle avait un invité. L’homme en question lui dit avec amusement qu’elle avait peut-être empoisonné la nourriture. Comme si elle était aussi stupide. Si elle avait voulut se débarrasser de lui, elle aurait eût de nombreuses occasions de le faire, entre le balancer aux gorilles d’avant et appeler la police, elle avait eût le choix. Il rit et lui dit :
— Cela dit… je ne te pense pas assez maligne pour le faire sans que je me n’aperçoive. Enfin bref. Et pas la peine de demander à qui je viens de téléphoner. L’appel est effacé, pas de traces. Je suis très méticuleux. Vu mon travail c’est la moindre des choses. Mais assez parlé de moi. Parle-moi un peu de toi ? T’es gentille, ou juste extrêmement stupide ? Je me pose la question.
Merci pour elle. Il la trouvait vraiment stupide alors. Elle s’en sentirait presque vexée, mais elle avait quelques attitudes qui - c’est vrai - pouvaient le faire penser. Elle le savait et le reconnaisait. Mais ça ne fait jamais du bien de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre, pourtant elle s’en fichait. Oh et il avait donc effacé ses traces. Savait-il que rien ne pouvait être définitivement effacé ? Il restait toujours une trace quelque part, cependant elle n’allait pas chercher à qui il avait passé ce coup de fil. C’était ses affaires après-tout.
— Je n’allais pas te le demander de toute façon. En fait, je suis un peu des deux. Mais comme tu as pu le remarquer, je sais aussi très bien jouer la comédie. Pour tout t’avouer, la plupart des choses que j’ai faite ou dite c’était de mon vrai caractère. Après quelques trucs, c’était du bluff. Très peu, mais il y en avait. M’enfin, tu n’as certainement pas dû être tout le temps honnête non plus.
C’était vrai ça, il avait aussi dû lui raconter des bobards. Enfin, elle n’en était pas totalement sûre, mais presque. Roh et puis, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire si c’était le cas ou pas hein ? Désignant l’assiette de Shou, elle ajouta avec un demi-sourire :
— Ah et c’est bon au moins ?
Ouais, pour finir elle ne savait même pas s’il appréciait le repas ou non. Et elle voulait avoir son avis, parce que cuisiner pour quelqu’un c’était autre chose que le faire pour soi-même. Elle, elle s’en fichait si c’était trop cuit tant que c’était mangeable, mais ce n’était peut-être pas pareil pour le jeune homme. La demoiselle termina rapidement son assiette et attendit que son invité finisse. À la fin du repas de celui-ci, elle lui dit d’un air étonnamment sérieux :
— Tu penses que tu vas bientôt partir ? Je te demande ça, parce qu’à vrai dire, j’apprécie ta compagnie. Et puis, je m’inquiète aussi. Même si ce n’est pas dans mes habitudes. Enfin si, mais pas avec des gens que je viens de rencontrer.
Kanade se gratta la tête. Elle se dévoilait un peu là. Pourquoi lui disait-elle la vérité ? Ce qu’elle pensait réellement. Elle avait tellement appris à mentir que ça lui faisait bizarre d’être comme ça. Pourtant, elle n’avait fait que d’être honnête avec lui. Il fallait bien qu’elle change un jour. Cependant, elle n’aurait jamais imaginé que quelqu’un comme lui et dans cette situation la ferait changer. Peut-être que Shou était juste une personne spéciale après-tout. À quoi elle pensait, elle ?! La brunette secoua la tête chassant ses pensées trop bizarres pour elle. Elle était peut-être vraiment stupide en fin de compte.
Dernière édition par Kanade Hara le Jeu 16 Jan - 21:30, édité 1 fois
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Jeu 16 Jan - 20:06
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
Certes elle n’allait pas te le demander. Mai soyons honnête, je suis certain que la curiosité la taraude. Kanade semble être de ceux qui aiment tout savoir. Enfin je ne suis pas là pour juger. Mais elle en a tout l’air en tout cas.
Tandis que tu émettais tes doutes sur sa stupidité, elle essayait de les réfuter, en te disant par exemple que certaines fois, elle joue de cela. Elle est une bonne actrice oui à n’en pas douter. Et on dit souvent que pour jouer un rôle de con il faut être intelligent. C’est une performance d’acteur que de faire cela. Te voilà de nouveau plongé en plein doute. Cela dit, tu pourrais tout aussi bien arrêter de te soucier de ces futilités. Tu n’es pas là pour te lier d’amitié avec elle. Même si la situation est véritablement plus étrange que jamais. Tu es là, en train de manger chez la personne dont tu étais entré par effraction. C’est singulier comme événement il faut bien le reconnaître. Mais bon en même temps, tu savoures un repas pas dégueulasse alors tu ne vas pas faire ta fine bouche. Et non tu n’étais certainement pas honnête avec elle tout le temps. En même temps, tu te vois mal lui dire que pour de l’argent tu serais prêt à défigurer quelqu’un. Non tu ne vas évidemment pas le dire. Pourquoi ? Quel intérêt tu aurais à le faire ? Voilà, vous avez la réponse à cette question.
Et c’est alors qu’elle te demande quelque chose. Le plat que tu mangeais était-il à ton goût. Tu avais envie de faire ton enfoiré. Et comme tu cèdes souvent à tes envies… Allez, juste pour cette fois je vais la taquiner un peu. Tu fais alors une petite moue de dégoût avant de lui dire d’une voix faussement gênée :
— Ben… non. T’as bien foiré ton coup. M’enfin… Rome ne s’est pas faite en un jour dit-on. Tu marquais alors un petit temps de pause avant de glousser, pour finalement reprendre : Non je plaisante. Ce n’est pas de la bouffe de restaurant quatre étoiles, mais, c’est pas mal, pour une idiote.
Tu lui faisais alors un petit clin d’œil avant de reprendre ta dégustation. Tu as de la chance, Kanade semble avoir un peu d’humour à revendre. Tu serais tombé sur une susceptible, tu lècherais déjà les barreaux d’une prison quelconque. Sans parler de la savonnette qui tombe et tout le tralala. Cela dit… vu ton expérience pour le combat, les pauvres détenus regretterait un peu d’essayer de te faire du mal. Mais nous parlerons de cela plus tard. Tu finissais tranquillement ton assiette. Laissant le silence prendre place. Ton regard bifurquait de temps en temps vers la demoiselle. Tu n’aimais pas spécialement parler. Tu n’es pas vraiment bavard, tu exprimes tes sentiments autrement, ou alors pas du tout. Tu manques d’empathie c’est vrai. Mais en même temps… qui peut te blâmer ? Tu n’es pas là pour faire preuve de sentiments. Tu es là pour élevé ta fille. La rendre heureuse et lui offrir tout ce qu’elle désirera. Rien de plus. Si tu dois tuer pour qu’elle soit en bonne santé alors ainsi soit-il. L’amour d’un père pour son enfant transcendera toujours tout. Toujours.
Et c’est alors que la demoiselle te pose une question. Tes yeux s’écarquillent alors, tes sourcils se haussent. Tu hésites à répondre à la question qu’elle vient de te poser. Surtout après ce qu’elle vient de dire. C’est une plaisanterie ? Je l’ai menacée avec un couteau, j’ai failli l’étrangler et elle me dit ça ? Non, elle est stupide. Je ne vois pas pourquoi j’émets encore des doutes.
Tu soupires longuement. Tu ne sais même pas quoi répondre à cela. Tes saphirs se posant sur elle, tu hésites encore. Il va bien falloir lui donner une réponse. Tu ne peux pas te contenter d’un silence pour cette fois. Tu te levais alors de la table, prenant ton assiette pour la poser ailleurs, pour que Kanade s’en occupe plus tard. Tu te retournais alors avant de faire quelque pas pour quitter la pièce. Tu t’arrêtais soudainement pour répondre à la demoiselle :
— Ma cheville me fait souffrir. J’ai du mal à marcher. Et je n’ai pas envie d’appeler un taxi, surtout à cause de ma combinaison. Et comme je ne fais confiance à personne. Je ne la laisserais certainement pas chez toi. Alors je n’ai pas le choix, je vais devoir rester.
Tu pourrais tout aussi bien te débrouiller mon cher. Tu restes parce que tu en as envie, pas parce que tu n’as pas le choix. Mais ça, tu vas refuser catégoriquement de l’admettre. Pourquoi ? La question ne se pose pas. C’est comme ça.
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Jeu 16 Jan - 21:37
Don't tell him your secrets
Kanade attendait la réponse de Shou. Elle ne savait vraiment pas à quoi s’attendre avec lui. Ce n’était ni blanc, ni noir, c’était gris. Gris, un mélange de deux couleurs totalement opposées. Comme ce qu’elle pensait de lui. Elle le trouvait charmant, attirant - même si elle préférait ne pas l’avouer -, et d’un autre côté, il était mystérieux, un peu arrogant et trop sûr de lui. Enfin à part quand il y avait les hommes qui le recherchaient. Le jeune homme lui répondit alors, mais pas ce à quoi elle s’attendait. Vraiment pas.
— Ben… non. T’as bien foiré ton coup. M’enfin… Rome ne s’est pas faite en un jour dit-on.
Il se foutait de sa gueule par hasard ? Il le lui disait là, comme ça. La jeune femme serra les poings. Si il n’aimait pas, alors il aurait au moins pu le lui dire avant, au lieu de manger et faire comme si c’était le cas. Elle n'avait pas pour habitude de se vexer facilement, mais là, elle l'était un peu. Elle s’apprêtait à lui répliquer un truc, quand il ajouta :
— Non je plaisante. Ce n’est pas de la bouffe de restaurant quatre étoiles, mais, c’est pas mal, pour une idiote.
Il lui fit un clin d’œil. Décidément il avait décidé de la renommer comme ça. Elle n’arrivait pas à savoir s’il l’appréciait ou pas. Mais qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire, après cette soirée ils n’allaient certainement pas se revoir. Enfin, c’était ce qu’elle pensait. Le noiraud ne semblait pas être du genre à faire ami-ami si facilement avec quelqu’un. Elle non plus d’ailleurs, cependant elle pouvait faire des exceptions. Et puis là, le silence. La demoiselle n’aimait pas spécialement ça, mais elle ne savait pas quoi lui dire. Et puis, il avait recommencé à manger. Elle le laissait donc finir son assiette. Et elle lui avait ensuite posé une question dont elle attendait la réponse. Il lui dit qu’il avait du mal à marcher, qu’il avait encore mal et que par conséquent, il devait rester. Kanade réprima un sourire. En fait, elle ne voulait pas savoir pourquoi elle souriait. L’ignorance est la meilleur des protections, lui avait-on dit un jour. Certes, mais pas tout le temps.
— Oh, je vais aller te préparer le canapé. Parce que oui, je suis gentille, mais pas au point de te laisser mon lit quand même.
Elle lui tira la langue, une vraie gamine. Elle passa à côté de lui, lui décrochant un petit coup de coude en même temps et alla chercher une couverture et un oreiller dans l’armoire du couloir. Là aussi, c’était en haut. La jeune femme soupira, revint sur ses pas en repassant à côté de Shou, prit une chaise et l’utilisa pour récupérer ce dont elle avait besoin. Cette fois, elle ne voulait pas se rendre ridicule à nouveau devant lui. Une fois les affaires bien posées sur le canapé, elle retourna vers son "invité".
— Montre-moi ta cheville, je veux voir si elle a dégonflé un peu. Si c’est le cas, ça veut dire que ce n’est pas si grave que ça. Et ton lit est prêt. Je ne sais pas si t’es fatigué ou pas, donc dis-moi si tu veux que je te laisse.
Elle lui sourit amicalement et le dévisagea un instant. La demoiselle ne comptait pas oublier ce visage de si tôt. Elle resta un instant à l’observer en silence et se ressaisit ensuite. Qu’allaient-ils faire maintenant ? Il n’y avait pas vraiment de quoi s’occuper chez elle. Et puis, si il voulait dormir que ferait-elle aussi ? Elle n’était pas du tout fatiguée. La demoiselle fit la vaisselle et alla mettre le reste de pâtes au frigo. C’est la qu’elle la vit. La bûche.
— Je ne sais pas si t’as encore faim, mais j’ai une bûche de Noël si tu veux. Je l’ai faite moi-même. Je ne te l’ai pas dit avant, mais je suis pâtissière. Enfin à mi-temps.
Pourquoi l’avait-elle précisé ? Elle ne devait pas lui dire ce qui occupait l’autre moitié de son temps. Elle ne l’avait dit à personne et tout d’un coup, elle avait failli le révéler à un inconnu. Elle devait vraiment apprendre à tenir sa langue, surtout en sa présence. Il fallait qu’elle s’arrête de vouloir tout lui dire ou presque. Si elle le pouvait, elle se taperait la tête contre le mur. Un comportement d’idiote en effet. Comme quoi le noiraud l’avait bien cernée finalement.
Dernière édition par Kanade Hara le Dim 19 Jan - 12:22, édité 1 fois
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Dim 19 Jan - 0:11
I'm coming home ♪
Les choses ne se passent pas toujours comme prévues. Dans ces cas là, le faucheur a deux solutions. Effacer les preuves ou s'enfuir. En d'autres termes deux choix s'offrent à toi. Le silence momentané, ou le silence éternel. Choisis-bien, il y a certains voyages dont on ne revient pas.
Te préparer le canapé. Oh, mais quelle délicate attention ! Non vraiment, il ne fallait pas. Finalement elle est drôle quand elle le veut la petite. Cela dit, tu ne t’attendais pas vraiment à hériter d’un lit. Cela aurait été trop beau bien entendu.
La demoiselle se permit même de te tirer la langue, avant de passer à côté de toi, pour te donner un petit coup de coude, certainement en guise de provocation. Tu aurais aimé lui répondre, mais tu n’as pas vraiment envie de faire ta diva. Surtout qu’ici tu n’es même pas un invité. Tu t’es imposé. Cela dit, elle ne semble pas non plus être allergique à te compagnie. Si j’osais, je dirais même qu’elle est contente que tu restes. Allez savoir si c’est pareil pour toi. J’en doute fort, mais avec quelqu’un comme toi tout est possible après tout. Bref, la demoiselle venait de disparaître de ton champ de vision. Tu en profitais pour aller t’installer sur le canapé qu’elle t’avait présenté comme étant ta couche pour la nuit. Finalement rentrer en taxi ce n’est peut-être pas si mal comme idée. Surtout que ce meuble n’a pas l’air spécialement confortable. Tu as cette envie de lui demander si jamais elle n’a pas une chambre d’ami, mais bon, ça m’étonnerait que ce soit le cas. Sinon elle te l’aurait proposé bien évidemment. Quoique… si ça se trouve, elle te veut du mal. Ou pas en fait. Jusqu’à présent elle n’a fait que t’aider.
Va savoir combien de temps cela durera. Ah tiens, voilà quelle revient. Avec ce dont tu as besoin pour passer la nuit. Et c’est alors qu’elle te demande quelque chose.
— Entendu.
Juste une brève réponse. Elle n’avait pas besoin de plus. Tu lui montrais donc ta cheville, la dévoilant rapidement. Tu lui laissais alors tout le loisir de vérifier. Visiblement cela n’avait pas l’air trop grave, en tout cas tu souffrais peut-être pas mal, mais elle ne semble pas plus gonflée que tout à l’heure. On dirait même que la glace a fini par atténuer ce gonflement. Tant mieux. C’est en soi une bonne nouvelle, car tu ne veux pas t’attarder ici. Tu partiras certainement dès que la demoiselle ira se coucher après t’être reposé un petit peu cela va de soi. Et puis elle s’en alla une nouvelle fois. Tu eus le loisir d’entendre qu’elle était en train de faire la vaisselle. Si tu en avais la foi, tu serais certainement allé l’aider. Mais tu n’avais pas spécialement envie de bouger de là où tu étais. Jusqu’à ce qu’elle pose cette question idiote. Enfin ce n’était pas vraiment une interrogation, mais c’était tout comme, vu la tournure de la phrase qu’elle venait de prononcer.
Il y avait cependant quelque chose qui t’avait intrigué. Le sourire aux lèvres, tu te redressais et marchais jusqu’à la cuisine. Tu posais ensuite tes saphirs sur la demoiselle. Avant de lui poser à ton tour une question.
— Et la deuxième moitié du temps, qu’est-ce qui occupe tes journées ? Oh. Pour répondre à ta question, on a qu’à la manger ensemble devant la télé. Ça sera l’apogée de cette soirée fantastique.
Tu lui faisais un petit clin d’œil une nouvelle fois en gloussant un peu. Tu avais toujours cette envie d’être facétieux avec elle. Il faut dire que c’est amusant. Ses réactions te font rire. Et quelque chose te dit qu’elle te cache quelque chose la demoiselle.
— Enfin… à moins que cela ne me regarde pas bien entendu.
À mon humble avis, jamais elle ne le dira. Si elle ne l’a pas précisé maintenant, elle ne le fera certainement pas après. Mais tu demandes quand même. On sait jamais.
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Dim 19 Jan - 12:25
Première sage décision
Kanade devenait vraiment bizarre, elle devait se ressaisir. Pourquoi racontait-elle sa vie au jeune homme ? Peut-être le manque de relations humaines, enfin dans le sens où elle n’avait pas vraiment d’amis. Juste des contacts et des clients. Elle prit donc la décision de ne rien lui révéler de plus, il en savait déjà trop et surtout, elle avait déjà parue assez stupide comme ça. Shou lui avait fait part de sa véritable identité et donc elle avait simplement voulu lui rendre l’appareil. Celui-ci lui avait donc montré sa cheville qui avait un peu désenflé. C’était une bonne nouvelle. Il pourrait certainement gambader dans deux ou trois jours, comme elle avait pensé.
Et puis, il n’avait rien dit part rapport à son deuxième métier. C’était tant mieux. Elle ne lui dirait rien de toute manière, elle se l’était promis à elle-même. Le jeune homme lui posa la question qu’elle redoutait tant et lui dit qu’il voulait bien manger en étant assis sur le canapé, accompagnant ça de ce qu’elle avait prit pour un sarcasme vu qu’il lui avait tiré la langue. Elle n’en tint pas compte et marqua un temps d’arrêt avant de lui répondre.
— La deuxième moitié de mon temps ? Je me promène un peu partout dans la ville, je cuisine, je m’instruits et voilà ça doit être tout.
Ce n’était pas vraiment un mensonge, elle faisait vraiment tout ça, mais elle ne lui disait simplement pas tout. Et puis, il fallait bien qu’elle garde elle aussi une part de mystère non ? En plus de cela, elle ne savait pas de quoi il était vraiment capable, donc elle préférait garder cette information pour elle. Bref, elle alla chercher le dessert qu’elle mit dans deux assiettes et en donna une à Shou. Kanade commença à manger sa bûche, elle n’était pas aussi bonne que quand elle la faisait à la pâtisserie, mais c’était quand même déjà ça. Après-tout, elle n’avait pas les mêmes ustensiles que là-bas et surtout, à la base elle ne pensait pas la manger avec quelqu’un comme lui. Elle attrapa la télécommande de la télévision et se tourna vers son invité qui n’en était pas vraiment un, mais qu’elle considérait comme tel pour l’instant.
— Tu veux regarder un truc précis ou on zappe au bol ?
Le genre d’émission qu’ils allaient regarder lui était égale. Elle n’était pas très télé à vrai dire, elle avait une préférence pour la lecture, c’était beaucoup mieux et puis elle appréciait plus imaginer les scènes que les voir directement. Même si, une bonne vieille série américaine lui faisait toujours passer un agréable moment. Elle était fascinée par ce pays, elle avait toujours voulu le visiter. Malheureusement, elle n’en avait jamais eût l’occasion. Peut-être un jour, se dit-elle. Elle observa alors le noiraud manger son dessert, avait-il déjà quitté le pays lui ? Elle hésita à lui poser la question, puis finit par le faire, après-tout pourquoi pas ?
— Je me posais la question, t’as déjà voyagé dans un autre pays ? Je sais que c’est bizarre demandé comme ça, mais ça m’a traversé l’esprit donc je te demande.
Elle attendit sa réponse, puis soudain elle se rappela qu’elle ne s’était pas encore douchée aujourd’hui. Elle jeta un coup d’œil à Shou. Était-ce vraiment une bonne idée de faire ça en sa présence ? Elle n’en était pas sûre, mais comme il ne lui avait pas montré de signe comme quoi il allait s’attaquer à elle, elle se dit « pourquoi s’en priver ? ». La demoiselle se leva, se retourna vers le jeune homme et lui dit qu'elle revenait. Pas besoin de lui dire ce qu’elle allait faire, après-tout il entendrait bien l’eau couler. Une fois arrivée dans la salle de bains, elle se déshabilla, ouvrit l’eau et entra dans la douche. La température était parfaite. La demoiselle en profita pour faire le point. Elle avait vraiment fait n’importe quoi ce soir, mais c’était certainement dû à la fatigue à cause du travail chargé de ces derniers temps. L’ambiance amicale des fêtes de Noël lui était décidément monter à la tête. Dans un certain sens, elle était quand même contente d’avoir fait la connaissance du jeune homme, même si elle aurait préféré que ce soit dans d‘autres circonstances. Elle se passa du gel douche et se demanda si lorsqu’elle sortirait de la douche et qu’elle retournerait au salon, Shou serait toujours là ou serait-il partit ? Il en avait l’occasion. S’il voulait réellement partir, c’était le moment ou jamais.
Dernière édition par Kanade Hara le Mar 21 Jan - 18:40, édité 1 fois
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