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 and no more shall we part Δ sae

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CITATION : [20:55:52] @ Miu Aisaka : Tu es très beau Mushido (je laisse ça me fait rire)
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FEAT : enomoto takane
CRÉDIT : upsilon
DATE D'INSCRIPTION : 31/07/2013

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Miu Aisaka
Miu Aisaka
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Ven 4 Juil - 23:44



DEAD END

Voilà à présent deux semaines que tu boudes.
C'est puéril, terriblement vain - tu sais pertinemment que tu es incapable de rester en colère contre ta petite sœur plus de vingt-quatre heures d'affilée, et de fait, que tu ne lui en veux déjà plus. Pourtant, dieu sait que tu as d'excellents motifs de lui tenir rigueur ; outre le fait qu'elle ait pris la peine d'aller jusque dans le bureau de ton supérieur pour lui révéler tes plus noirs secrets, tu as découvert à l'occasion de cette abominable soirée mondaine que tu préfères chasser de ta mémoire qu'elle travaillait pour l'ennemi, au sein de cette entreprise pitoyable qui prône la créativité dans un monde où aujourd'hui plus rien n'est laissé au hasard - les pseudo-artistes de votre époque sont nés plusieurs siècles en retard. Les bonnes idées ont été déjà pensées, les concepts les plus innovants déjà exploités ; à quoi bon prétendre inventer quoi que ce soit alors que tout ce dont la plupart de ces saltimbanques de pacotille sont capables, c'est de puiser dans l'imagination des autres ? Ce n'est pas dans les musées que l'on devine l'avenir, mais dans les chiffres : le futur est mathématique. Tu te demandes sincèrement quelle mouche a bien pu piquer Sae pour qu'elle choisisse un tel environnement pour y faire carrière - tu es extrêmement bien placée pour savoir qu'elle vaut largement mieux que ces imbéciles emplumés de pied en cap et vulgairement peinturlurés ; tu n'as pas besoin de communier avec l'au-delà pour prédire que toutes ces pauvres filles qui se prennent pour des comédiennes finiront strip-teaseuses, ou mieux encore, escort-girls, et si leurs espoirs aveugles en auraient ému plus d'un, tu y restes désespérément insensible. La vie n'est qu'un interminable processus d'investissement - le tout est de savoir parier sur les bonnes cartes. Tu es devenue plutôt douée à ce jeu-là.

Deux semaines, donc. Deux semaines que tu as éteint ton téléphone portable et que tu l'as balancé au fond du minuscule sac de voyage que tu as emporté en quittant la maison, deux semaines que tu t'obstines à dormir à l'hôtel dans l'optique de manifester ostensiblement ton irritation. Deux semaines qu'elle te manque et que tu t'inquiètes, d'ailleurs - tu as toujours d'elle l'image de cette fillette un peu maladroite qui savait tout juste cuisiner le riz sans mettre le feu à la maisonnée. Tu espères qu'elle se nourrit correctement, qu'elle dort assez, et que ce grossier macaque de Byakuya Ko ne l'exploite pas. Qui plus est, si par malheur ce type s'y essayait, tu l'écorcherais vif, et tu fabriquerais une voile de bateau avec les lambeaux de sa peau en charpie. Ta sœur a beau avoir déjà fêté son vingt-et-unième anniversaire, elle sera toujours un peu ton bébé, ton petit monstre à toi - deux semaines que tu lui infliges le châtiment du silence. Deux semaines qui s'éternisent mais qui ne suffiraient certainement pas à amoindrir ton amour inconditionnel pour elle ; tu as compris depuis longtemps que s'il y avait bien une personne que tu devais protéger à tout prix, ce serait bien Sae.

Tu es installée derrière ton bureau, absorbée dans une partie d'échecs en ligne particulièrement ardue - tu n'as pas grand chose à faire, cet après-midi, et tu serais bien la dernière à t'en plaindre. C'est une belle journée - pas un nuage ne vient entacher l'azur du ciel, et il faut bien te rendre à l'évidence : c'est officiel, l'été est là. Avec ses chaleurs étouffantes, ses moustiques avides de sang, et cette atmosphère bien particulière, propre à la belle saison. Mushido est sorti - tu jettes un coup d’œil à son fauteuil déserté, réprimant un sourire écœurant. Tu as encore du mal à accepter la réalité de ce qui se produit entre vous, et pourtant, les faits sont indéniables ; tous ces sourires et ces caresses et ces baisers volés, ces regards insistants qui te donnent presque l'impression d'être belle. L'équilibre douloureusement compromis de ton quotidien recommence à se stabiliser lentement - même les courbes nouvelles de ton corps ont cessé de te déconcerter.

La détestable sonnerie du téléphone de fonction abandonné à gauche de ton ordinateur t'arrache à tes rêveries stratégiques, et tu fronces les sourcils, envisageant une bonne seconde de te faire passer pour morte et de ne pas répondre - mais non. Tu as beau manquer cruellement de professionnalisme, en l'absence du grand chef, tu es responsable de toutes les communications entrantes. C'est donc de mauvaise grâce que tu saisis le combiné entre ton pouce et ton index, dépitée.

Mademoiselle Miu Aisaka ? Ici mademoiselle Sagasawa, du metropolitan hiroo. J'appelle au sujet du patient Sosuke Aisaka. Vous êtes bien sa fille aînée ?

Et tu n'entends plus rien qu'un immense silence.
Puis un bourdonnement qui de sourd, devient strident - un hurlement aigu qui résonne dans le néant de ton crâne doublé d'un gémissement pitoyable qui s'échappe de tes lèvres en guise de réponse. Tes doigts se sont crispés sur l'appareil, et tes iris dilatés se perdent dans le vide. Il y a des complications. Quand pensez-vous pouvoir vous libérer ? L'hôtesse parle encore, abusant de ces intonations atrocement cliniques, détachées de la bête compassion humaine, mais tu n'écoutes plus, réagissant au quart de tour. Tu raccroches sans un mot, reposes brutalement le téléphone sur sa base, repousses ta chaise en arrière. Tu n'as pas le temps de rédiger un mot d'excuse ou de contacter qui que ce soit - tu te précipites hors de la pièce, livide.

[...]

T'as couru dans les couloirs de l'hôpital et maintenant tu peines à respirer.
T'as couru comme si t'épuiser pouvait changer quoi que ce soit à la situation - tu sais très bien à quoi la maladie ressemble, à quel point elle est laide. Et tu n'es rien dans la balance, juste un poids inerte, tout juste bonne à trier les analgésiques. Et même ça, tu ne le faisais plus. T'étais partie - absente. Et maintenant, tu payes. T'as couru à travers la station de métro et t'as bousculé des passants sans prendre la peine de t'excuser, trop pressée d'entendre que finalement l'infirmière a exagéré et que tout va bien, de retrouver ta jolie petite famille dysfonctionnelle. T'as couru et t'as envie de t'écrouler parce que tes jambes flageolent et que ta gorge se noue, t'as envie de pleurer mais tu peux pas. T'es forte, Miu. Tu vaux mieux que ça.

On t'a indiqué les urgences et tu n'en connais que trop bien le chemin - troisième étage, aile gauche, bâtiment B, bloc 2. Cette clinique, c'est la deuxième maison de ton père ; et de fait, c'est un peu la tienne, quelque part. Tu l'as accompagné tant de fois à ses innombrables examens, tu tenais sa main tremblante et tu souriais parce qu'au fond tu préférais croire que tout allait s'arranger, parce que la mort, ça n'arrive qu'aux autres. Tu t'avances à grandes enjambées, un pas, trente, cent. Tu pousses une porte - une jeune femme se tient devant toi, au beau milieu du couloir. Elle est de dos, mais tu reconnaîtrais ses tresses bleues entre mille.

"- Sae ? appelles-tu dans un murmure en te paralysant sur le seuil, ton visage blême crispé dans une expression faussement assurée. Qu'est-ce qu'il se passe ?"

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FEAT : Rize Kamishiro - Tokyo Ghoul
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Némésis
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Mar 29 Juil - 21:46



DEADEND

Musique -

Tu étais rentrée chez moi après une longue journée de travail. Tu avais prévu de te changer & de récupérée des affaires, après tout aujourd'hui était un grand jour, ton père sortait de l’hôpital. C'était peut-être la énième fois qu'il en sortait, mais cette fois tu sentais ton cœur un peu plus léger, car Miu avait quitté la maison peu avant son hospitalisation, tu t'étais pour la première fois retrouvée seule à son chevet pendant deux longues semaines. Non pas que ça t'embête, mais évidemment tu as plus peur que d'habitude. Tu rentrais chez toi le soir & te retrouvait seule. Cet appartement que vous trouviez parfois trop petit se retrouvait à être trop grand. Il semblait tellement différent une fois que tu franchissais la porte. Pas un bruit, pas âme qui vive, il n'y avait que toi.

Aujourd'hui, t'espérais bien que ce soit la dernière fois où tu allais retrouver ce que tu désignes comme ton chez toi vide, vide de vie. Il n'y a rien d'amusant que t'entendre le silence résonner & se frapper contre vos tympans. Ça vous brise pour mieux vous ramasser en petit morceau. Tu dormais plus de tes nuits. Non seulement parce que ton père était malade, mais aussi parce que tu n'avais eu qu'une seule fois des nouvelles de ton frère, qui était désormais -officiellement ta soeur- & ce fût rapide, trop rapide pour réaliser ce qu'il s'était passé, trop rapide pour comprendre, pour lui, trop rapide pour lui dire.

Dos tourner, tu ne savais pas ce qui était arrivé à Miu & inversement, elle ne savait pas ce qui vous étiez arriver. Sauf qu pour ta part tu avais pu le constater de tes propres yeux la réalité, alors qu'elle, elle se baignait dans une douce ignorance, courant derrière un homme qui ne la méritait pas. Un homme qui avait tout changé. Tu le méprises au plus profond de toi, si tu pouvais tu vendrais ton âme pour qu'on te rendre Miu, pour qu'elle ne l'ai jamais connu, parce qu'elle n'aurait pas dû avoir à se sacrifier pour être aimé comme il se doit.

Tu prends quelques affaires en vrac avant de les enfouir au fond d'un sac. Des vêtements pour ton père. Tu chantonnes, parce que malgré la situation, les choses vont doucement mieux. Tu es positive et enthousiaste en vue de ta soirée, tu as prévue de sortir un peu avec ton paternel pour fêter sa sortie & son rétablissement avant de devoir lui expliqué le cas de son aîné. Tu sors et t'installe sur la banquette arrière du taxi que tu avais préalablement appelé te dirigeant vers l'hôpital.

Un son retenti : celui de ton portable. Tu t'étonnes légèrement, te demandant qui est ce qui pourrait bien t’appeler à cette heure ci. Tu espérais au plus profond de toi que c'était Miu qui s'était décidé à rallumer son portable, parce que tu lui avais laissé une tonne de message, mais elle n'y avait jamais répondu. Tu avais chercher à la joindre tant de fois, elle avait du réalisé. Tu regardes ton étant afficher le nom de ton correspondant : Hôpital.

ΔΔΔ
Tu cours à bout de souffle, comme si ta vie en dépendait. Tes mains sont moites & tremblent comme jamais elle n'ont tremblée. Ton monde s'écroule peu à peu. Il y a eu des complications avait déclaré le médecin à l'autre bout du fil lorsque tu étais encore dans la voiture. Tu es à présent dans ce grand couloir, tu cours, cours & n'a pas l'impression de t'approcher de ton but. Tu as l'impression qu'il s’étend encore & encore. Indéfiniment.

Tu arrives aux portes des lieux de ta convoitise, tu entres paniquée et on ne tardes pas à te refaire sortir. Tes jambes cèdent : tu t'écroules. Ce que tu as vu de l'autre côté, c'était pas une chambre d'hôpital, ce n'étais pas un patient qui allait mieux, ni un père prêt à rentrer. Ce que tu as vu, c'était l'enfer. Ce que tu as vu c'était un père mourant, plus que jamais. Un père appelant son fils & sa fille, un père au bord du gouffre & demandant où était son seul fils qui avait disparu.

Tu pleures. Les larmes coulent à flot, tu ne les contrôles plus. Ça ira, ça ira. Te répètes-tu. Ils disent qu'ils ont aussi appeller Miu, pourtant tu es seule ici, dans ce pauvre couloir bien trop blanc pour représenter tes sentiments. Tu vas mal, tu vas mal. Ca ira, ça ira, n'est ce pas? Essaies-tu désespérément de te convaincre, ça devait aller mieux. Aujourd'hui tout devait aller pour le mieux. Alors, pourquoi, pourquoi est ce que tu te sentais aussi seule ? Abandonné, tu as l'impression que le monde t'as abandonné. Tu es la seule chose en vivante en ce pauvre lieu, tout comme chez toi. Tu te recroquevilles cherchant à te calmer, agrippant tes bras pour cesser les tremblements.

Les minutes passent. Tu t'es calmé, tu te dis que ce n'est que passager, parce que c'est toujours passager. Il fini toujours par s'en sortir. Toujours.
Les heures passent, tu es assise face à cette maudite porte attendant des nouvelles. Restant dans l'ignorance. Les portes s’ouvrent enfin, tu te précipites sur les médecins sortant de la pièce leur faisant face. Pourtant tu te figes horrifiée devant leur expression. Je suis désolé. Tu refuses d'entendre la suite. non, non, non.  Nous... Non, non. Arrêtez, arrêtez. Ne le dites pas, ne faîtes pas ça. Tout sauf ça. ...avons fait tout ce que nous pouvions.

C'était fini. Tout était terminé, tout s'était envolé, brisé, perdu à jamais. Tu restes bêtement planté là, incapable de réagir, incapable de dire quoique ce soit alors que les médecins s'en vont emportant au loin ce qui restait de ton père. Cette fois, il n'y avait plus rien à sauver, plus personne à attendre. Vide, tu te sens vide tandis que tes yeux se remplissent de nouveau de larmes. Ton cœur lui bat à ton rompre. Il te fait mal, mal. Tu as l'impression qu'il va exploser. Tu as envie qu'il explose pour te libérer, pour laisser couler ce flot d'émotions que tu ne sais pas contrôler. Ce flot qui s'est contenu sous la forme d'une soit-disant insouciance. Ce flot qui avait prit la forme de pseudos sourires.

Des bruits de pas derrières toi, pourtant tu ne réagis pas. Plus rien n'a importance, plus personne n'existe. Il n'y a plus de réalité.

Sae ? Qu'est ce qu'il se passe ?
Tu reconnais cette voix, tu ne la connais que trop bien. Cette voix artificielle qu'on avait attribué à Miu pour qu'elle devienne ce Cyborg qu'elle est aujourd'hui. Cette voix, c'était celle d'un frère & désormais c'est celle d'une sœur. Cette voix, c'est la voix de la personne qui t'as abandonné ses deux dernière semaine, tandis que ton père viens de t'abandonner pour toujours.

Tu tournes faiblement la tête & fait légèrement pivoter ton corps. Tu regardes Miu dans les yeux, tandis que des tient beigne dans un océan de de désolation. « Hey, Miu. Finis-tu par lâcher de ta voix tremblante. Où étais-tu ? Faible sourire. Tu sais. Les larmes te montent encore plus aux yeux. Tu sais. Ta gorge se serre. Tu sais. Ta voix se brise. Il est parti. C'est fini, fini, fni. Ton visage se déforme, les larmes coulent de nouveau. Tu cherches à prendre une grande inspiration. Il est mort, Miu. C'est fini. Où étais-tu ? Tu étais-tu ? Pourquoi tu nous as laissé tout les deux ? Pourquoi tu ne répondais pas ? Pourquoi ? Pourquoi ? »

Silence. Tu ne sais plus ce que tu dis, les mots filent à toute allure. Alors, une fois que tu as fini de parler, ton regard tend vers le sol vacillant. Tu baisses la tête, honteuse. « Tu sais. Tu secoues la tête. Mhhh, non. Tu ne sais pas. Il t’appelais. Il inquiétait pour toi alors qu'il était en train de mourir. Il savait que c'était fini pour lui, pourtant, pourtant,  il ne demandais qu'à te voir. ».


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Miu Aisaka
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Jeu 31 Juil - 21:46



DEAD END

DIX-SEPT JUILLET 2006 ▷ Il fait beau.
Il est dix-sept heures quatre, très exactement - tu le sais, puisque tu viens de passer tout l'après-midi à jeter d'incessants coups d’œil à l'horloge qui orne le mur de la chambre immaculée qui, au fil des semaines, a fini par devenir ta seconde maison. Tu es écrasée contre le dossier de la chaise en plastique aimablement laissée à ta disposition par le personnel de l'hôpital ; tu aurais préféré qu'on t'apporte un fauteuil, mais on t'a indiqué très poliment qu'un tel luxe d'allergènes potentiels pourrait être dangereux pour les patients. Tu n'as pas insisté - et les courbatures que tu sens déjà poindre le long de ta colonne vertébrale semblent décidées à te faire payer ton absence totale de détermination. Tu aurais bien aimé qu'il pleuve. Les orages d'été ont quelque chose de beau de par leur démesure ; les eaux diluviennes nourrissent la terre, purifient Tokyo. Mais aujourd'hui, le ciel est d'un azur soutenu, sans le moindre cumulonimbus à l'horizon - tu as chaud. On t'a déconseillé d'allumer la climatisation, et c'est avec une certaine mauvaise volonté que tu as fini par accepter de retirer l'immonde sweat-shirt informe que tu trimbales systématiquement avec toi depuis plus d'un an, dévoilant ton torse désespérément plat aux infirmières ; qui, à la réflexion, n'en avaient strictement rien à faire de tes éventuels soucis hormonaux, et se sont donc abstenues de tout commentaire.

Sae n'est pas là - tu l'as accompagnée chez une de ses petites camarades de classe, ce matin, avant de te rendre à ce qui est devenu la concrétisation de ton enfer personnel. Tu aurais préféré qu'elle soit présente : ta petite sœur a le don de rendre la pire des tortures tout à fait supportable. Elle aurait certainement trouvé le moyen de te faire attraper plus d'un fou rire, et tu te serais attiré le regard mécontent des internes, doublé d'un froncement de sourcils abominablement méprisant. Mais peu importe - dans les six derniers mois, tu as franchi tellement souvent les portes automatiques de l'établissement que tu mériterais qu'on t'offre une carte de fidélité du Metropolitan Hiroo, avec les avantages qui s'y assortissent. Bien entendu, tu as gardé ce commentaire pour toi.

Ton père n'apprécie pas beaucoup ton humour ; il te dit souvent que c'est en cherchant le bien dans chaque situation qu'on finit par le trouver, et que te réfugier constamment derrière un masque satyrique te rend imperméable aux plaisirs de la vie. Toi, tu n'apprécies pas beaucoup qu'il passe le plus clair de son temps à agoniser entre des draps hypoallergéniques qui ne sont même pas les siens - mais ça, tu ne te permettrais pas de le lui dire. Tu as beaucoup de respect pour lui, et il est le seul parent qu'il te reste. C'est un homme bon - et surtout, même sous l'effet de multiples antidépresseurs, d'une sévère dose de morphine, et d'une bonne centaine de gélules colorées aux noms plus que mystiques, c'est un homme fort. Si les circonstances avaient été autres, tu aurais adoré lui ressembler.

"- Miu, appelle-t-il. Approche-toi une seconde."

Tu reportes ton attention sur lui - il est adossé à un empilement précaire d'oreillers, que tu es préalablement allée emprunter dans la réserve. Il n'a que quarante ans, mais déjà, il paraît plus vieux ; son front est ridé par la fatigue, et son regard, autrefois si vif, éteint par les antibiotiques. Sous l'abominable blouse verte dont ils l'ont affublé, on devine le souvenir d'une musculature qui autrefois, était entretenue fréquemment. A présent, dans cette armature de métal trop blanc et relié à une perfusion qui injecte des antidouleurs dans ses veines à intervalles réguliers, il n'est plus que l'ombre de lui-même : et pourtant, il est dix fois l'homme que tu seras jamais. Tu es si chétif, instable - tellement mal dans ta peau. Tu fais la moue, et puis quelques pas, t'installant précautionneusement au pied de son lit, dont tu lisses soigneusement la couverture. Ton propre silence te semble pesant, et parvient à te mettre mal à l'aise ; lever tes jolis yeux pour les plonger dans les siens te demande un effort surhumain, mais tu ne sais que trop bien que c'est ce qu'il attend.

"- Miu, répète-t-il, puisque tu n'écoutes visiblement pas. Il a pris l'intonation solennelle des occasions spéciales.
- Quoi ?
- On dit pardon, pas quoi.
- Ouais. Pardon. Il t'agace. Tu voudrais qu'il en vienne au fait, plutôt que de t'inculquer les bonnes manières. Tu es une adolescente, tu n'as que faire de ces formules de politesse.
- Je suis content que tu sois là aujourd'hui."

Tu ne réponds pas - tu réprimes un soupir exaspéré. Tu as tendance à exécrer le sentimentalisme, a fortiori quand tu ne peux pas t'empêcher d'en être affectée. Tu es bien obligée d'être présente, de toute façon, ne serait-ce que par piété familiale ; quel genre d'enfant serais-tu si tu abandonnais ton propre géniteur aux mains des médecins, dans cette chambre vide et silencieuse ? Tu fais claquer ta langue, portant tes doigts à ta bouche - tu as beau essayer de te débarrasser de cette détestable habitude, tu n'y parviens pas.

"- Je veux juste que tu saches que je suis vraiment, vraiment fier de ce que tout ce que tu fais pour ta sœur et pour moi.
- Hm. Tu connais ces mots, mais tu rougis quand même.
- Et que je le serai toujours. Quels que soient tes choix.
- Arrête de parler comme si tu allais mourir, papa."

La conversation se termine sur ce commentaire, toujours le même - tu te lèves, et tu retournes t'ennuyer à ta place. Tu n'as pas besoin de le regarder pour savoir qu'il arbore un sourire triste et résigné, tu n'as pas besoin d'y réfléchir pour comprendre que ta réaction est abominablement puérile. Mais tu as l'impression qu'agir autrement serait comme lui donner l'autorisation de lâcher prise ; et tu es bien trop égoïste pour accepter que ton père ne t'abandonne. On est naïf, à dix-sept ans.

•••

Tu sais pertinemment ce qu'il se passe.
Tu l'as deviné à l'instant même où le discours faussement désolé de l'infirmière a retenti dans le combiné, mais tu refuses de t'y résoudre. Ses chances de rémission sont maigres, mais elles existent, t'avait-on affirmé. Sa vie n'est pas en danger, ne vous inquiétez pas trop mademoiselle. Tu l'as deviné, et pourtant, tu as encore l'espoir stupide d'avoir tort - mais ta malédiction personnelle, c'est que tu ne te trompes jamais.

Lorsque Sae se retourne, tu lis sur son visage baigné par les larmes la confirmation de l'insurmontable vérité. L'espace d'un instant, tu es incapable de respirer - ces yeux rougis, c'est une lame qu'on enfonce dans tes poumons, encore et encore, c'est un nœud autour de ton cou, qui t'étrangle. Tu voudrais te précipiter pour la prendre dans tes bras et l'y serrer comme vous le faisiez autrefois, quand les nuits étaient trop sombres et les épreuves trop lourdes pour vos épaules frêles ; mais tu es paralysée, figée dans l'expression de ton désespoir. Tu as les lèvres entrouvertes sur une supplique muette, les pupilles étrécies de n'avoir vu que trop de fois la mort frôler ton existence - et cette fois, elle est là, Miu. Elle est arrivée, et elle t'a tout pris.

Hey, Miu. Où étais-tu ?
Le craquement dans sa voix, plus encore que le tremblement incessant de ses mains, achève de te briser le cœur. Où étais-tu, Miu ? Où étais-tu ces deux dernières semaines, échappant à ces responsabilités qui t'incombaient depuis si longtemps pourtant ? Où étais-tu quand ta sœur et ton père avaient besoin de toi et que votre existence déjà dysfonctionnelle s'effondrait impitoyablement ? Avec tes faux airs de princesse indifférente et ton téléphone portable obstinément éteint au fond de ton sac à dos, avec cet homme froid et puissant pour qui tu as tout abandonné, où étais-tu ? Et surtout, dis-moi, est-ce que ça en valait la peine ?

Tu sais. Tu sais. Non, tu ne sais pas, tu ne veux pas savoir, tu voudrais que tout s'arrête, que tout se calme, arrêter le temps. Recommencer. Recommencer. Tu sais. Il est parti. C'est fini, fini. Fini. Elle pleure de nouveau, et une goutte salée dégouline le long de ta propre joue, sans que tu ne puisses la retenir. Un acouphène résonne dans ton crâne, déchire le peu de santé mentale qu'il te reste. Il est mort Miu, c'est fini. Où étais-tu ? Tu voudrais l'implorer de se taire mais les mots s'emmêlent dans ta gorge, obstruent ta trachée. Tu étouffes - tu as l'impression d'être à des kilomètres de là, comme si tu assistais à la scène à travers un écran. Et pourtant tu es bien présente. C'est en train de t'arriver à toi, pas à une actrice quelconque et mal fagotée dans une série télévisée. A toi. Pourquoi tu nous as laissés tous les deux ? Pourquoi tu ne répondais pas ? Pourquoi ? Pourquoi ? Elle ne te regarde plus, et tu n'arrives pas à répondre ; tu voudrais, pourtant. Tu voudrais lui dire que tu l'aimes et que tu es désolée, tu voudrais lui dire que tu n'as pas fait exprès que ce n'est pas de ta faute que c'est impossible que ça n'a pas pu arriver mais les faits sont là, tu es partie et ça l'a tué. Ca l'a tué. Si tu avais été là, tu aurais pu agir, tu aurais pu être à ses côtés, tu aurais pu tenir sa main. Mais tu étais déjà loin, enfermée dans ta tour d'ivoire, goûtant à la saveur d'un bonheur doré et égocentrique. Tu sais... Non, tu ne sais pas. Il t'appelait. Sans que tu puisses le repousser, le visage de ton père s'impose à ta psyché - il te fixe, et il te gronde. Il te dit que tu devrais passer moins de temps enfermée à la maison, que tu devrais sortir plus, te faire des amis. Et pourtant, malgré ses belles paroles, tu sais bien que ta place est à ses côtés. Miu, murmure-t-il en écho à la voix de Sae. Miu. Je t'aime, mon garçon. Mon fils. Tu laisses échapper un couinement pitoyable, secouant la tête comme dans l'espoir de le chasser - mais c'est impossible. Tu le sais. Il savait que c'était fini pour lui et pourtant, pourtant, il ne demandait qu'à te voir.

Lorsque tu as quitté la maison, il y a quatorze jours à peine, tu n'as pas pris le temps de lui dire au revoir. Tu étais furieuse, dévastée ; tes souvenirs sont obscurcis par la colère. A travers la porte entrebâillée du salon, alors que tu rassemblais tes affaires, il te disait "arrête, qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce qu'il se passe ?". Mais tu n'as pas ralenti l'allure pour autant - tu as répondu fiche-moi la paix. La dernière chose que tu as dite à ton père, c'est fiche-moi la paix. Et puis tu es partie, tout simplement. Tu es partie.
Tu ne l'auras jamais revu vivant.

"- C'est pas vrai, murmures-tu, usant des intonations d'une gamine qu'on viendrait de cogner - et c'est le cas, tu voles en éclat. Tu meurs, toi aussi. Tu meurs. C'est... C'est pas possible. Tu esquisses un pas dans la direction de ta soeur, trébuches, te rattrapant de très peu au mur adjacent. Je. J'étais. Tu sanglotes, à présent, secouée par un frisson qui n'en finit pas. J'étais. Je voulais. C'est pas vrai. Tu gémis, jetant un coup d'oeil désespéré à la porte qui te fait face, comme dans l'espoir de la voir s'ouvrir sur le sourire de ton père. Il. C'est pas vrai. Tu retiens à grand peine des hurlements semblables à ceux d'un animal qu'on achève. Tu te laisses lentement glisser au sol, tes genoux flageolant trop pour supporter le poids de la culpabilité que l'on vient de t'asséner. Les médecins disaient que ça irait. Ils disaient que ça irait. C'est pas vrai, c'est pas vrai !"

Tu cries, à présent.
Parce qu'aujourd'hui, un grand homme est tombé.
Mais on dirait bien que tu es celle qui ne se relèvera plus.

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Némésis
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Mar 12 Aoû - 16:49



DEADEND




Tu avais perdu ton frère, deux fois. La première était quand il avait vendu son corps aux chercheurs afin de devenir un demi-robot, ne dépendant plus de chaire & d'os mais d'huile et de rouage. La deuxième fois était quand il avait vendu son âme à ce soit disant Mushido Nakamura, qu'il avait vendu son cœur pour devenir une autre personne. Aujourd'hui, tu le perds une troisième fois en même temps que tu as perdu ton père. Tu es celle qui pleure, mais eu es aussi la seule qui reste debout. Gardant soit disant la tête levé, gardant soit-disant près de toi ceux qui t'aiment & que tu aimes en retour.

C'est faux. Ta mère était elle aussi partie, emportant ta première sœur. Cette fois t'avais l'impression que c'était ton père qui s'en allait avec Miu. C'est pas vrai. Dit-elle. Malheureusement si. Tu as vu cette ombre quitter cette pièce recouverte d'un drap blanc. Tu l'as vu partir, non pas au paradis, ni en enfer, mais à la morgue. Tu as vu ce lit abritant un corps inerte se diriger vers le bout du couloir, tandis ce même corps dans son vivant était conduit au bout de sa vie. Ce n'est pas possible. Toi aussi tu te disais ça. Toi aussi tu pensais que c'était impossible, toi aussi tu n'y aurait jamais crû. Regarde, c'est pour ça que tu as ce malheureux sac à tes pieds. Ce malheureux sac que tu avais remplit avec tes affaires de ton père dans l'espoir qu'il le mette pour sortir de cette maudite chambre. En effet, il était sorti, mais pas pour aller au bon endroit.

Elle tombe, comme toi lorsqu'on t'as sorti de cette chambre désormais vide. Tu pleures en silence, tandis qu'elle se brise. Tu en veux d'une part  à Miu pour vous avoir abandonné pour cet homme. Parce qu'elle à préférée vous ignorer tandis qu'on vous enfonçait la tête dans l'eau pour rire pendu aux bras de ce monstre qui n'avait jamais prêté attention à ce que Miu aurait réellement pu vouloir. Tu lui en veux de ne pas être resté cette fois encore à vos côtés ou aux moins au côtés de votre paternel. Tu lui en veux pour le fait qu'elle ne t'ai rien dit. Tu lui en veux, mais au final tu es incapable de la détester ou de lui en vouloir tant que ça. Parce qu'elle est la seule personne qui s'est tenu à tes côtés, parce qu'elle est la seule personne s'étant occupée de toi. Alors tu ne la lamerais pas, pas cette fois, ni les autres fois. Elle était tout ce qu'il te restait.

Elle hurle, tout comme tu l'avais fait. Tout comme tu n'as plus ni le courage, ni la force de hurler. Tu as beau dire que c'est terminé, tu ne réalises pas que c'est le cas. Tu ne réalises pas que cette appartement te paraîtra définitivement bien trop grand. Que tu ne reviendra plus ici dans l'espoir de combler ce vide. Qu'il n'y aurait pu d'aller seul & de retour à deux. Les médecins disaient que ça irait. Ils disaient que ça irait. C'est pas vrai, c'est pas vrai ! C'est aussi ce qu'ils t'ont dit, c'est ce que tu as aussi cru. Ce  quoi tu t'es désespérément rattaché, ce pourquoi t t'es battue. Mais, c'était simplement ce qu'il disaient. C'est ce qu'ils disaient tous, même si ce que tu voyais n'étais rien d'autre que l'exacte contraire de ces perfides paroles. Il t'annonçait la vie, tu voyais la mort. On te parlait de bonheur, tu ne lisais que le malheur & la fin, le regret & la peur. Au final, ce n'était que tes mots. Les mots ne faisaient pas un monde, ils ne changeaient pas les choses. Ils n'étaient que des promesses dites en vain. Des promesses faites pour être brisés.

Tu t'avances vers Miu, tu ne tombes pas. Tu as perdu la force de tomber. Tu essuies cette maigre larme salée sur ta joue, tu ne devais pas pleurer, parce que si tu le faisait Miu partirait aussi. Miu te quitterais aussi, pour te laisser seule comme tu l'as été ces deux dernières semaines. Alors même si tu veux pleurer, tu ne le ferais pas. Tu n'as pas le droit de pleurer, parce que tu as toujours été celle qu'on à supporté. Tu n'as pas le droit de te plaindre ou de gémir, alors que tu n'es pas celle qui souffre le plus.  

Tu te baisses. Tu la prends dans tes bras. Tu lui caresses la tête comme pour la cajoler parce que c'est ce qu'elle faisait lorsque tu étais triste enfant. Tu le fais ne sachant pas quoi faire d'autre. Tu te sens inutile, tu ne pourras rien faire afin d'arranger les choses. Tu ne peux rien faire mis à part refouler cet engouement de désolation. Ce flot de tristesse qui vous a prit. A part accepter cette fichu réalité que tu maudis au plus profond de toi.

Tu n'es plus cette gamine de douze ans qui ne comprenait pas qu'elle ne verrait plus jamais sa mère. Tu n'es plus cette enfant qui appellerait son parent pour qu'on le lui la rende alors que c'est peine perdu. Tu es grande Sae, observe. Tu as vight-et-un ans, tu es devenue une femme, tu es devenue indépendante, tu vas pouvoir aider à payer les soins de ton père te disais-tu naïvement. Observe Sae, tu arrives trop tard.

« Ca ira. Tu mens. Ça ne va pas & ça n'iras pas mieux. Plus rien ne sera comme avant, maintenant ce n'était plus vous trois, mais vous deux. Ça ira. Tu te répètes bêtement tout en sachant que c'est pertinemment faux. Ça ne pouvait pas aller alors que demain vous vous réveillerez dans un appartement bien trop grand. Rien ne serait comme avant & pourtant la vie continue, vous aurez beau pleurer, hurler, supplier rien ne changera. Il sait que tu l'aimais. Il sait que tu aurais voulu être à ses côtés. Il savait & tu savais. Tu étais restés à ses côtés & il te parlait de ton frère. Il ne te parlait que de ton frère qui te ressemblait. Dans la folie de la maladie, il t'avait transformée en ombre. Je sais que Miu aurait voulu se tenir près de moi. Dit-moi, où est-elle ? Est ce qu'elle m'attend ? Je l'aime. Tu le lui diras, hein ?

Il avait fait de toi, non pas sa fille qui se tenait à ses côtés, mais son messager.
Il avait fait de toi la porteuse de ses dernière paroles.
Il avait fait de toi sa faucheuse.

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