MUSIQUE – Petit café sur la terrasse. Voila ce que j'aime. Un petit café matinal avec une cigarette entre les doigts. Pour moi, ça c'est la définition du matin parfait. Être en face de la rue, des gens, de la vie, du mouvement, être en face de la foule à la terrasse d'un petit café de rue qui sert du bon thé ou du bon café. En tant que bonne amatrice de culture européenne, moi je préfère le café, mais le thé japonais vaut bien tout l'or du monde. Je sirrote donc ma petite tasse, le petit doigt partant sur la droite pour éviter de toucher le récipient évitant ainsi de remettre sa réputation de "doudouille" en cause. Mes lunettes de soleil sont sur mon nez, il semblerait qu'aujourd'hui soit une bonne journée. Le soleil éclaire ainsi la terrasse avec tendresse, réchauffant ma peau qui a bien besoin de se dorer un petit peu. J'expire avec un beau sourire sur le visage. J'adore ces matinées où on prend son temps, où on profite de l'instant et où on est tout simplement face à un plaisir éphèmère qui est celui d'un petit café matinal.

Après la petite réception à motors districts, j'ai décidé de me faire plus discrète histoire d'en apprendre plus sur ce Shin Yuusan. J'ai toujours vécu au Japon, mais depuis quelques années je fais pas mal d'allers-retours entre les pôles de l'ancienne Triade -bac d'hg maggle- et donc je n'ai pas trop suivit l'actualité japonaise, à part celle de l'entreprise pour laquelle je bosse. Cette ville est encore plus pourrie chaque jour qui passe il semblerait. Je baille un bon coup avant de reprendre une gorgée du liquide brun. La caféine semble enfin faire effet, j'adore ça. Je ferme les yeux cinq secondes avant de les réouvrir, observant la rue de nouveau. Puis c'est d'un coup que je distingue une chevelure rose passer au travers la foule. Elle attire directement mon regard. Je me redresse sur ma chaise, la suit du regard et de la tête avant de vite finir mon café et de partir en laissant un pourboire, grosse flemme d'attendre le jeune serveur mignon pour qu'il me rendre la monnaie, qu'il la garde.

Pourquoi une telle réaction ? Des chevelures roses dans Tokyo, y'en a partout, mais j'ai un sentiment. L'impression d'être sur une piste, un peu comme quand James bond tente un truc dont il est incertain. J'ai la même impression. Je sais pas pourquoi, mais cette fille a quelque chose d'étrange, quelque chose que j'ai bien envie de savoir. Je m'incruste donc dans la foule et la suit à petit pas, tentant d'être le plus discret possible. Je me sens vraiment comme dans un film... Elle tourne à droite, je tourne à droite, elle prend la ruelle de gauche, je le fais, mais toujours avec un petit temps de retard.

Je sais pas ce qui me prend de la suivre, j'ai comme un instinct qui me dit qu'il faut que je le fasse, mais sans savoir pourquoi... Finalement je stalke peut-être une femme sans histoire et inintéressante. Je fronce les sourcils. Bon. Si elle était nette elle n'emprunterait pas ce genre de ruelle, et si elle était nette elle n'aurait pas les cheveux roses non plus ! Je pince mes lèvres. Non, cette fille a des secrets. Des secrets que j'aimerais bien découvrir. Cette ville m'en cache tellement que c'est grâce à ceux de ces citoyens que je découvrirais un peu comment elle évolue. Au pire si y'a vraiment besoin, je peux toujours m'enfuir en disparaissant comme par magie de sa vue ? Ah oui, avoir le don de l'invisibilité ça c'est cool. Je continue donc ma poursuite dans les ruelles de Ikebukuro, tout en m'assurant de pas me faire griller. Au moindre doute, je deviens la femme invisble. Et plus je suis cette fille, plus je me dis qu'elle semble bizarre. Finalement mon coup de tête va peut-être se transformer en vraie découverte... Mon flaire de détective me trompe rarement ! Cette petite course poursuite est justifiée. Pour quelles raisons ? Aucune, mais ça, c'est pour le moment.

MUSIQUE – Je me souviens encore de ma mère qui me disait avec autorité ne suis pas les inconnus Ekko sinon ça va mal se passer pour toi ! Je ne l'avais jamais écouté, et encore aujourd'hui je ne l'écoute pas. Pourquoi ce soudain rapport avec ma mère ? Car suivre une jeune fille avec une chevelure rose dans des ruelles sombres de Tokyo, c'est un peu comme tenter le diable. Soit je me fais prendre pour une prédateur sexuelle avec l'appétit intraitable, soit je me fais assassiner dans ces ruelles parce que cette fille est louche. Ok, j'avoue je pars très loin.

Mes pas résonnent dans la ruelle. Partir comme ça en filature sur un coup de tête, c'est tout moi, ça. Oh, vous inquiétez pas, des fois je suis des gens comme ça, pour bien m'assurer qu'ils sont normaux. Une fois j'avais suivi une petite fille, toute seule sans ses parents, jusqu'à ce qu'elle approche d'une camionnette. Directement j'ai pensé ... Bah à ce que tout le monde pense. Donc j'ai attrapé la gamine par la main et je l'ai attiré à l'abri des regards. Pour finalement me rendre compte que la personne qui l'attendait c'était son père. Et non un dangereux psychopathe. Plus je continue d'avancer pour suivre cette fille, plus je me dis que j'ai encore une fois réagit sur un coup de tête. Je regarde vraiment trop de film d'espionnage. Pourtant, je sais pas, j'ai vraiment cette impression que cette fille est étrange. Elle marche bizarrement, passe par des ruelles bizarres... Je sais pas je le sens pas. Et quand je le sens pas en général, ma curiosité devient ma pire ennemie. Je fronce les sourcils. Non je pense vraiment que quelque chose cloche. Des fois on fait des erreurs sur les personnes, mais l'attitude de cette dame là, elle n'est pas toute à fait normale. Je pourrais pas expliquer comment, je serais incapable de vous dire pourquoi je continue à la suivre... C'est inexplicable. C'est comme quand vous croisez quelqu'un qui vous inspire pas confiance, sauf que moi bah, je suis obligé de m'assurer que cette personne est bel et bien bizarre. Et des fois, ça me vaut des ennuis. Mais je me suis dit que si jamais y'avait vraiment des ennuis à la clef, je pouvais toujours me tirer sans même qu'elle voit mon ombre.

La chevelure rose s'engouffre dans une autre ruelle plus sombre encore. Je soupire doucement, discrètement et m'engage dans le même chemin à mon tour. Mais cette fois-ci, ma filature avait disparu. Je suis surprise, étonnée... Elle est passée où ? Je commence à marcher plus vite, passant les poubelles sur ma gauche, zieutant de gauche à droite pour savoir où avait bien pu passer ma proie. D'un coup, quelqu'un s'empare de mon poignet et me plaque contre le mur avec violence. J'ai senti un énorme badaboom dans ma tête comme si mon cerveau s'amusait à jouer au flipper dans mon crâne. Je grimace douloureusement avant d'ouvrir la bouche en sentant la clef de bras. Oh putain c'est douloureux ! « pourquoi me suit une petite ? » Quoi ? Je tente d'apercevoir qui me maintient dans cette horrible position. Je lance un rapide coup d'œil à l'arrière pour m'apercevoir que ma proie est devenue mon bourreau. Je grimace en sentant la prise sur mon bras se renforcer. Je lâche un AÎE PUTAIN avant de l'entendre de nouveau : « Alors petite sourie pourquoi me suis-tu ? Pour qui travailles-tu ? Si tu tentes de t'échapper, je te le ferais regretter donc je te conseille de rester calme. Je ne te donnerai pas de second avertissement. Maintenant répond aux questions. Allez petite sourie parle, j'attends ! » Je grimace encore plus. Cette fille a une voix horribllleeeeee ! J'ai l'impression d'entendre un robot parler tellement c'est froid et c'est bizarre comme ton. Elle n'est pas agressive, juste entre la curiosité et l'autorité. Je déglutis. Putain, comme expliquer que j'ai juste suivi cette fille sur un simple coup de tête ? Je plisse mes lèvres pour moi même. Mais dans quelle merde je me suis encore foutu ?

Je garde le silence encore quelques secondes, le temps que je nécessite une sorte de reboot. Alors, j'ai une fille à la chevelure rose qui me tient le bras avec une force de malade, qui est limite prête à me le casser, et qui est aussi prête à me casser la gueule. Ce qui est normal. Je le conçois. Après mon visage, j'en ai besoin. Donc pitié ne l'abime. En sentant la clef de bras se durcir encore plus, je finis par m'énerver un peu « OH ! Mais t'es quoi au juste ça fait mal ! Lâche moi ! Je ne te veux aucun mal, je te suivais juste... Si j'aurais voulu t'assassiner je l'aurais fait avant hein, plutôt que d'être aussi proche de la rue principale ! » Je grimace et ferme les yeux trente secondes. C'est vrai quoi, c'était juste de la curiosité, ok, ça se retourne contre moi et je suis trop fière pour l'avouer, mais pitié, quelle genre de personne aurait cette réaction ? Si quelqu'un te suit tu fuis tout simplement, tu l'attends pas au tournant en lui disant coucou, j'te fais une clef de bras ? C'est vrai ça, d'où lui vient cette maîtrise ? Dans cette position je peux absolument rien faire, pas même me défendre ni m'échapper. Je n'ai aucun échappatoire.

« AÏE ! Ecoute, je pensais que t'étais louche et tu l'es... Mais maintenant, je ne voulais pas te faire du mal, je voulais juste savoir ce que tu foutais c'est tout. Je t'ai aperçu dans Ikebukuro, tu m'as intrigué je t'ai suivit. Après j'ai un boulot respectable, je participe aucunement à un gang, alors tu n'as rien à craindre de moi putain ! » Oui j'ai excessivement mal. Elle a une force de malade mentale ! Mais qui est cette fille ? Elle me fait véritablement peur. Je la regarde du coin de l'œil. Putain, en plus elle n'exprime absolument rien, enfin, elle a l'air très calme, alors que t'es cessé être énervé quand quelqu'un te suit... A moins qu'elle m'est repérée avant. Putain mais, je suis une espionne, je sais me faire discrète... Attends.

« Vous avez suivi un entraînement spécial ? Genre police, armée ? » J'essaye de faire un petit ami-ami avec elle pour qu'elle me lâche enfin. J'ai mal, t'as compris ?! J'AI. MAAAAAAAAAAAL. Et puis, tout s'accorde ! C'est une soldate. Ou un flic. Déjà pour me repérer, pour mener une filature inversée -j'appelle ça comment ça, attirer l'ennemi dans une ruelle et retourner sa stratégie contre lui-, et surtout pour me tenir comme ça avec une force de dingue et une précision de malade. En général, les citoyens lamba savent pas tenir une clef de bras. Elle oui. Et elle la tient trop biennnn... « S'il vous plaît, vraiment je vais décéder si vous me lâchez pas le bras... »

HRP: Désolée pour la qualité du premier post, elle était vraiment nulle et le rp était incohérent je vais me rattraper pour la suite !