Dans une vie on connaît toute sorte de plafond lorsque l’on s’éveille. Et il y en a toujours un qui lorsque vous vous éveillez, vous tire une grimace ou un sentiment opposé à la joie ou la sérénité. Bellatrix en avait vu défiler des plafonds. De toutes les couleurs, de toutes les tailles et de pas mal de matière aussi. Mais le type de plafond qu’elle détestait le plus était du style, plat, haut et blanc.

Les plafonds d’hôpitaux ou d’infirmerie. Ils sont froids, ne vous mettent pas à l’aise et surtout ne vous permettent même pas de trouver un refuge. Enfin tout ça pour dire que lorsque la blessée ouvrit les yeux son esprit fut rasséréné de voir un plafond gris. Ce plafond gris plutôt typique de No Dawn. La base des traqueurs. Finalement le destinataire du message l’avait bien reçut et avait pu réagir à temps.

Refermant les yeux la jeune femme essaya de voir ou est-ce qu’elle avait mal, mais elle ne sentait pas grand-chose. Et puis elle ne savait même pas depuis combien de temps elle était là. Combien de temps était passé depuis son évanouissement après avoir envoyé ce sms à Ito Miura. Pourquoi Ito ? Simplement parce qu’elle ne la connaissait que de grade et rien de plus. Qu’il valait mieux que ce soit elle qui la trouve ainsi qu’un autre quel connaissait ou un membre plus gradé.

En gros si c’était cette femme à laquelle elle n’apportait pas plus d’attention que « Bonjour » et « Au revoir », elle était certaine qu’elle ne lui poserait pas de question. Bon il est vrai que la Scientifique avait envoyé un message en mettant à l’intérieur le code disant qu’elle s’était fait attaqué par un mutant et qu’elle était en très très mauvaise posture. Mais elle n’avait aucun compte à lui rendre. De plus à part Sébastien et Aladdin personne du côté des traqueurs ne s’intéressaient à une pauvre scientifique comme elle.

Après tout que viendrait foutre une scientifique sur un champ de bataille. Ca Bella l’avait déjà entendu à de nombreuse reprise. Et quand ce n’était pas dit directement, le sous-entendu laissait poindre sans soucis que c’était ça qu’ils pensaient. La grande gueule d’Ito n’avait jamais dit ça vu qu’elle braillait constamment contre les troupes ou Gin. Mais sur qu’elle ne penserait pas moins tout comme les autres.

D’ailleurs La Folle était étonné qu’elle ait pris son sms au sérieux et l’ai réellement tirée de là. Tirée de là dans le sens où, elle ne l’avait pas laissé être emmené à l’hôpital. Ou alors elle était venu pour le mutant et par pitié elle l’avait pris avec elle au retour plutôt que de partir à la chasse au mutant. C’était aussi une possibilité. Rouvrant les yeux et tournant la tête quand le son d’une porte que l’on ouvre ce fit entendre sur sa droite, les mots sortirent naturellement.




Okay, pas très chaleureux comme accueil pour la jeune femme qui l’avait sorti de la merde. Mais honnêtement Bellatrix s’en contre fichait, voulant uniquement pouvoir rentrée à son appartement pour le remettre non seulement en état mais aussi prendre quelques affaires afin de pouvoir effectuer par la suite des recherches sur ce CO³.

Quand elle gueulait pas elle vociférait. Pardon, ce son des synonymes ? Et bien là vous vous trompez. Avec Ito Miura vous pouvez être sur que gueuler et vociférer ne sont pas au même stade. En tout cas le fait qu’elle ait toujours la bouche ouverte et la voix qui porte permis à Bellatrix de savoir qu’il lui restait un mal de crâne. Sûrement dû à la perte de sang néanmoins, se redressant avec précaution aucune nausée ne lui parvint.

Ce qui était une bonne chose. Déjà qu’elle devait s’écraser un semblant peu devant elle car d’un point vue global elle restait sa supérieur. La scientifique n’allait pas en plus lui donner une raison de la rabaisser ou de garder en mémoire combien elle est faible. Tout son corps la lançait de la tête aux pieds. Tout en regardant ses bras bander, tout comme ses pieds, sa main vint toucher le pansement à sa joue et elle se dit qu’elle devait ressembler à une momie.

Pour vérifier ses dires, la jeune femme retira la blouse qui la recouvrait. Un peu les même blouse que dans les hôpitaux sauf que celle-ci était blanche et vous donnait l’air d’un fantôme. Que ce soit Ito ou quelqu’un d’autre qui aurait été dans la pièce ça aurait été pareil. Son corps était bien recouvert des pieds jusqu’au cou de bandage. Et quand elle se leva, ses pieds la brulèrent, mais c’était supportable.

S’approchant du miroir Bella se dit que n’importe quels gosses la croiserait dans la rue seraient terrifier et rentrerais chez lui en courant. Une momie au teint blafard, aux yeux verts psychotique et coiffer avec un peigne à clou. Renfilant le drap que lui avait enfilé la personne qui l’avait soigné, on aurait dit une psychotique échapper d’un asile. Ou un fantôme de film d’horreur.


« Que t’en ai rien à foutre ne me surprend pas. Je suis même étonné que tu ne m’ais pas laissé crever comme un rat mort chez moi. »


Je retournais m’asseoir mes pieds me brûlants toujours je ne pourrais pas marcher une grande distance, je devrais donc rester là un moment.




Je montrais mon corps de haut en bas d’un geste là avant de reprendre.




C’était une question dont Bellatrix connaissait la réponse. Mais ça Ito ne le savait pas.

Deux heures seulement. Uniquement deux pauvres et minuscule petites heures qu’elle était là et pourtant la jeune femme avait l’impression que ça faisait plutôt deux jours. Une chose qui est horripilant lorsque que vous êtes blessé à en perdre conscience. C’est qu’une fois réveillé dans un espace que vous ne connaissez pas la notion du temps disparaît. Surtout si en plus il n’y a aucun indicateur pour vous permettre de le savoir.

Comme c’était le cas dans cette chambre froide de No Dawn. Enfin, chambre froide, dans le sens qui n’est pas très artistique. Elle était bien trop vivante et sa consœur de pièce aussi, pour être dans la chambre froide d’une morgue ou autre. En tout cas la blessé comprit mieux pourquoi elle n’avait pas plus mal que ça. Au-delà de la résistance acquise, les médicaments devaient jouer, beaucoup.

Le fait de créer ses propres médocs et poison, en les testant sur elle-même l’avait dans un sens affecté sur le long termes. En effet, les médicaments normaux ne lui faisait pas vraiment d’effet à part si on y mettait la dose. Et là au vu de ses blessures et de son ressentie ils avaient dû là lui mettre allègrement sa dose. C’est donc un peu groggy qu’elle retourna à la table avant d’enfiler les vêtements.




En réalité je m’en foutais complètement.

« Et du coup.. J’vais me faire taper sur les doigts pour t’avoir fait déplacer pour rien ? »

Après tout, il ne manquerait pas une occasion de se faire une joie à critiquer les scientifiques.




Je me rallongeais sur la table parce qu’honnêtement il n’y avait rien à faire.




Tournant la tête Bellatrix fixa l’autre femme en lui faisant comprendre que tout ce qui pourrait arriver l’amuserait plus qu’autre chose.