J'avais achevé une petite journée de labeur chez Asgard aujourd'hui. Et après tout ce boulot je pensais avoir mérité un peu de bon temps. Pour ça j'avais choisi de me promener un peu dans Tokyo et de piquer un portefeuille histoire de ramener de quoi manger à Kou ce soir ! Faut changer les rôles de temps en temps. J'avais fais deux ou trois portefeuille sans grand succès, enfin j'avais déjà assez pour une pizza ! Je pensais me faire une dernière victime histoire de payer une boisson peut-être, alcoolisé ou pas ça dépendrait de mes envies une fois dans une épicerie. J'étais adossée contre un mur quand un odeur un peu particulière atteint mes narines.

Je humais l'air me demandant si je me trompais mais non... c'était passablement étrange. Je me jetais dans la foule de bureaucrate et je me mis en marche en sens inverse de la foule en direction de l'odeur. J'avais la sensation d'être un saumon remontant le courant d'une rivière infernale.

Souplement et agilement je me glissais entre les gens. J'avais l'impression d'être un serpent zigzagant dans la marrée humaine qui cherchait à l'écraser. Nous approchions de Lux une grande entreprise, oui, nous ! Moi et le poulet qui trainait étrangement dans cette foule de bourreau de travail toujours au téléphone ou le regard dans le vague. On aurait des zombies c'était presque flippant. L'odeur était toute proche, je bousculais finalement quelqu'un tant dis que je cherchais l'animal.

- Pardon monsieur. Dis-je en cherchant le volatile du regard.

Le flux de gens ne s'interrompait jamais aux heures de pointe Tokyo c'est l'enfer sur terre. Ce que j'aimerais être dans le canapé de Kou à pioncer comme je le fais si bien ! Je ne me sentais pas vraiment à ma place ici. Je me demande quand même ce qui pouvait sentir le poulet dans une rue pareil. Ce n'était pas quelque chose d'anodin. Ici tout le monde put les parfums si chers que j'ai du mal à respirer. Dans mon empressement de retrouver le dit volatile dans un pseudo espoir de le ramener pour le dîner j'avais fini par bousculer un géant.

Je m'excusais rapidement en recherchant l'animal des yeux par terre je faisais un tour sur moi-même en suivant les indications de mon nez. Face au géant je redressais lentement la tête et je fus un peu surprise. Je cachais ma surprise avec un sourire humble et doux digne d'une adorable jeune femme de 19 ans. Le géant était à moitié oiseau et c'était de lui que venait l'odeur que j'avais cherchée. Je me sentais un peu stupide sur le coup. Je me sentais presque menacée par son envergure peu commune pour un japonais. Ses yeux étaient aussi bleus que les miens.

- J'espère que je ne vous ai pas fait mal, dans ce type de foule je me sens un peu engloutie et perdue... ça fait peur quelque part. Vous tout le monde doit vous éviter, moi on me marche dessus...

Je faisais un petit bond en avant pour esquiver un passant qui fonçait droit devant lui comme une fusée. Je rentrais nouveau dans le géant, je haussais les épaules avec un sourire gêné pour m'excuser de nouveau.

Je souriais mal à l'aise de l'avoir de nouveau bousculé. Je lui étais rentrée dedans sans trop de force mais ma tête avait rencontré son armure qui avait émis un petit son de métal. Je secouais la tête pour chasser la douleur. Voilà autre chose, y a encore des gens qui se promènent accoutré de la sorte ? C'était pour le moins original, je me frottais là au je mettais cognée, j'allais de surprise en surprise moi aujourd'hui.

"Oh, il en faudra bien plus pour me faire mal, ne vous en faîtes pas. Je devrais plutôt m'inquiéter pour vous! Mon armure est plutôt solide. Et puis vous le dites-vous même, on vous marche dessus."

Il me tendit la main sans brusquerie, ça me changeais tellement de Sanrei qui me traine comme un boulet derrière lui et Kou qui fait continuellement la gueule. Lui il souriait avec une certaine chaleur, j'avais plus l'habitude de fréquenter des gens qui avait un tant soit peu de manière... Je glissais ma petite main dans sa main absolument immense. En fait tout devait être disproportionné chez lui... selon moi. Je me sentais tellement minuscule et vulnérable. Je souriais doucement un peu gênée en saisissant la main de ce parfait inconnu. J'avais la sensation d'avoir 7 ans et de tenir la main de mon père pour traverser la rue... un souvenir si tendre ! Qu'il me fit sourire de nouveau tout en me pinçant violemment le cœur. Il nous fit sortir rapidement de la foule, il faisait de grande enjambé, perçant la foule en deux à l'instar d'un brise-glace qui fendrait la calotte glacière.

Je soupirais doucement ravie d'être sortie de la foule.

- Merci, vous êtes quelqu'un de charmant monsieur...

Je le regardais de haut en bas en récupérant ma main. Moi aussi m'a mutation avait pas mal changé mon apparence corporel. J'étais une japonaise banal, cheveux noirs, yeux marrons et maintenant j'avais les cheveux presque blanc et yeux bleus. Au moins je sortais du lot... Lui avec son armure et son côté oiseau humanisé il avait l'air d'un dieu mais ce n'était pas dans les croyances japonaises qu'on pourrait le trouver. Mais dans le sein de la toute première civilisation, les Égyptiens, le dieu à tête de faucon, dieu du soleil Râ ! Ce mec il lui faudra une catégorie pour lui tout seul tellement il défrayait la chronique !

Comment étais-je arrivée à tenir la main d'un parfait ? Ben à jouer les innocentes demoiselles, c'est tout ce que j'avais à gagner n'est-ce pas ! J'avais les poches de deux passants dans cette foule, le bon côté de la foule c'était justement que bousculer quelqu'un était anodin. Enfin lui on allait éviter de lui piquer son portefeuille, puis bon il est tellement gentil que j'aurais des scrupules après... Un pickpocket avec des scrupules on aura tout vu !

"Je ne suis pas plus charmant qu'un autre, voyons. Je comprends la misère des jeunes filles dans la foule de Tokyo, c'est tout."

Pas charmant ? Oh que si bordel ! Je lui souriais chaleureusement en riant doucement sans me moquer de lui ou autre hein. Je ne voudrais pas lui froisser les plumes...

- Nous ne fréquentons pas les mêmes personnes, y avait longtemps qu'un homme ne m'a pas pris la main avec autant de bienveillance monsieur.

A vrai dire si je fréquente des gens de cette sorte c'est parce qu'ils sont dangereux. M'estimant moi-même comme un danger pour autrui, je ne me disais que eux au moins serait capable de m'arrêter en cas de problème. Je n'étais pas un danger pour Sanrei, ni pour Kou. Oh je leur ferais mal, oui, mais de là tuer j'avais une marge énorme. Pour moi ça avait quelque chose de rassurant de me savoir entouré de "monstre" plus puissant que moi ! Et après ils ont certes leur mauvais côté mais il avait leur bon côté aussi. Sanrei est un homme de parole et Kou il m'héberge quand même, ce n’est pas rien.

"Vous m'avez l'air pressée. Vous avez besoin que je vous fasse un chemin pour aller quelque part? Ou même trouver un raccourci, je connais ce coin comme ma poche."
- Quel japonais n'est pas pressés de nos jours...

Je glisse un œil vers la foule constatant qu'un jeune homme s'approchait de nous l'air de rien. Comme je connais trop bien ses signes, ça m'est déjà arrivé de travailler à deux pour piquer un truc à quelqu'un. Mais là il se servait de moi sans mon approbation... Moi je détournais l'intention de Râ et lui il tentait de lui chourer son attaché case. Tu as choisis le mauvais pigeon aujourd'hui et je ne suis pas ta copine mon gars ! Il arrachait assez soudainement la mallette de la main de l'homme que j'ai dû à ne pas appeler le piaf... Bref, il allait partir avec son "butin" je changeais rapidement de forme et le rattrape en deux ou trois bonds, je le faisais lourdement tomber par terre en lui sautant dessus. Il devait être sonné étendu sur le sol comme une carpette. La foule par contre arrêta de respirer quand elle vit la lionne. Plus personne ne bougeais, je me sentais mal là, je saisissais la mallette dans ma gueule et reculait doucement avant de courir me cacher dans ruelle la plus proche où je pris forme humaine.

- Bordel... En attendant que Râ vienne chercher sa mallette, je me cachais. J'avais des picotements au niveau du coude de mon bras gauche, je grommelais en constatant que je mettais légèrement écorché.

La chimère (Hai) se pointait derrière la poubelle où je me cachais du regard surpris et effrayé de la population japonaise. Ça allait certainement finir dans les journaux, un lion attaque un jeune homme dans la rue. Et pas n'importe quel lion, non un spécimen assez rare de lionne blanche. J'aurais dû me retenir d'une telle intervention... Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même ça avait été un réflexe très animal. Une fois ma proie bien en vue j'ai mal à ne pas me jeter dessus, il faut une certaine carrure pour me pousser à abandonner. Une carrure que ce jeune homme n'avait pas la chance d'avoir ! Râ lui par contre en un regard avait su inspirer une certaine peur chez moi, qui était de même un ennemi plus que naturel d'un oiseau... Je lui tendais la mallette, toujours un petit sourire gêné aux lèvres, j'espérais quelque part ne pas l'avoir embarrassé avec la scène qui venait de se jouer.

"En effet, ça, c'est un retournement de situation."
- On peut dire que j'ai les réflexes d'un fauve...

Je tentais un peu d'humour, histoire de me détendre un peu moi-même. Je ne sentais le sang coulais doucement le long de mon bras gauche. Je soupirais doucement ce n'était rien de grave et une fois rentrée chez Kou je trouverais sans doute de quoi de soigner, il a une trousse à pharmacie très impressionnante. Mais le filait de sang chaud qui coulait le long de mon bras me chatouiller, et j'avais une irrésistible envie de lâcher la plaie, comme n'importe quel animal sain d'esprit. Sauf que je ne suis pas un vrai lion bordel, je ne lécherais pas une plaie c'était dégoutant et assez antihygiénique.

- Vous n'auriez pas un mouchoir par hasard... ? Osais-je, il fallait que j'essuie cette goutte de sang avant de perdre l'esprit.

Je l'écoutais ricaner, au moins malgré son mauvais goût il avait ri. Je soupirais doucement soulagée, il n'avait nullement l'air gêné, ni vraiment effrayé parce que j'étais. En même tant vu sa propre mutation se serait sans doute un comble qu'il méprise les mutants... Enfin après tout dans ce monde était possible, y avait sans doute des mutants qui méprisaient les mutants parce qu'il avait un grain ou une bonne raison. L'humanité est tellement difficile à suivre parfois. Il me tendait les mouchoirs que je lui avais demandés, je lui souriais pour le remercier. J'ouvris le paquet et saisissais un des mouchoirs en papier, j'essuie ensuite la goutte de sang qui me titillais avant de jeter le mouchoir dans la poubelle.

"Tenez. Ne vous en faîtes pas pour le petit évènement, j'userais de mon influence pour que tout le monde pense qu'un lion se soit échappé de la villa d'un riche excentrique, quelque chose du genre. Il ne faudrait pas que les mutants soient pénalisés pour une bonne action."

User de son influence, c'était donc un homme connu et puissant... ? Oh god comme j'avais bien fait de pas lui sauter à la gorge en le prenant pour un animal qu'il n'est pas ou lui piquer son portefeuille... quoi que dans une armure je ne vois pas bien où il peut le mettre son portefeuille bref. Je lui rendais son paquet de mouchoir en souriant. Le sang ne coulait heureusement plus, preuve que ce n'est que superficiel comme plaie.

- Je vais finir par croire que vous êtes un ange gardien. C'est qu'il ne vous manque que l’auréole d'ailleurs. Puis-je me permettre de demander le nom du défenseur des mutants ?

Évêque du Zénith chez Lux, je ne savais que la grande entreprise faisait dans le religieux. Enfin c'était peut être juste un titre honorifique, comme lorsqu'on fait monter de grade un soldat mort au combat... Y avait qui au-dessus de lui du coup ? L'archevêque ? Les cardinaux ? Le pape ? Le patron de la boîte on l'appelait le grand pontife ? Bah son titre lui allait comme un gant, puis qu'est-ce que j'en ai à foutre moi du nom qu'il pouvait bien se donner entre eux. Moi ça m'arrange un peu qu'il prenne mon partie pour l'instant, au moins je ne ferais pas la une des journaux ou du moins on ne serait jamais qu'il s'agissait d'une mutante et je ne ferais pas taper sur les doigts par Kokonoe-sama. À la limite si mes compagnons apprenaient que c'était moi je ferais un peu charrier mais pas incendié. Je souris doucement, j'effectuais une petite révérence.

- Shu Hyuuga, mutante de bas étage, mon Père.

J'avais toujours rêvé de parler à un prêtre juste pour l'appeler mon père, malgré que je fusse plus shintoïste de par ma famille que chrétienne. Je trouvais l'idée amusante. Je me redressais lentement avant de croiser les bras sur ma poitrine.

- Vous vous pensez si mauvais, pour dire que vous n'êtes pas charmant et encore moins un ange ? Ou alors vous êtes juste très très modeste !?

Ça m'intriguais quand même, je ne savais pas si c'était de la modestie ou juste qu'il avait une vision de lui un peu particulière... Dire à quelqu'un qu'il était un ange ou du moins ce qui s'en rapprocher était selon moi plutôt flatteur. Il était donc soit très modeste, soit y avait des choses que je ne savais pas, ce qui n'était pas étonnant vu que je ne le connaissais pas vraiment.

Quoi de plus normal que de voir dans le mot Évêque un côté religieux !? Si je présentais comme légionnaire d'Asgard on y verrait un côté militaire. Je suis un pion sur le grand échiquier de Tokyo, chacun sa place dans la partie. Il faut bien des gens en bas que l'échelle pour qu'il est riche et des biens nées. Mais c'est un bien beau discoure qu'il tient là, il me fait pense au docteur Xavier dans les X-men sur le coup.

"Aucun mutant n'est de bas étage, mademoiselle Hyuuga. C'est ce qui fait leur force."

Oui j'ai la force de décapiter un homme en deux coups de mâchoire, mais celle de me regarder dans le miroir le matin un peu moins. La force physique dont m'a doté ma mutation me permettait certes de me promener dans Minato en jupe, sans craindre les violeurs et autre plaie que ce monde a engendrée. Je ne me sentais pas moins un simple pion, jetable et remplaçable sur cet échiquier. Suis-je un pion noir ou un pion blanc !?

"Même si je parais modeste, j'ai mes propres défauts, ne vous en faîtes pas. Parce que chaque mutant est différent, et que ce n'est pas parce que je dois voler des mallettes pour survivre que je n'ai pas mes propres problèmes."
- Nous avons tous nos démons, mais vous il ne vous empêche de tendre la main à une jeune femme submergée par la foule. Des problèmes nous en avons tous, chacun à son échelle a des problèmes de sa hauteur.

Moi le plus imminent problème est où vais-je dormir ce soir et demain se sera vais-je manger aujourd'hui... puis rebelote où passerai-je la nuit... Puis les traqueurs ne me facilitent pas les résolutions... Je levais la tête vers le dieu soleil.

- Les miens sont sans doute bien petit pour vous !

On peut être quelqu'un de bon que la vie a changé en monstre, c'est pour ça qu'il existe la notion de crime passionnel en justice. Oui, Goethe en parle si bien. On peut aimer à en devenir fou lorsque l'être aimé nous trompe. La justice estime qu'une personne peu un jour perdre le contrôle d'elle-même et en venir à tuer, dans un accès de folie... D'ailleurs la plus part des parts suicides ne montre aucun signe avant-coureur de dépression, les personnes venant à se suicider sont poussé par cet accès de folie... Bien que beaucoup de personne dépressive fasse des tentatives. Être quelqu'un de bien est une notion que chacun porte dans son cœur, beaucoup pense qu'il y a du bon en chaque être humain. On apprend aux enfants ce qui est bon et mauvais, mais ils font aussi leur propre expérience pour finir par juger d'eux-mêmes ce qui l'est ou pas. Il existe des gens bon en prison, parfois des innocents, parfois des coupables remplit de remord. Ces gens que l'ont fini par mépriser sans savoir, ils sont coupables après tout...

"J'en doute. Les miens sont très égocentriques. Mais nous ne sommes pas là pour parler de celui qui souffre le plus, pas vrai? Je suis presque sûr que vous me battez sur ça, de toute façon. Et qu'est-ce que vous pouvez bien faire de votre vie, d'ailleurs?"

À l'écouter là j'avais la sensation de porter la misère de Tokyo sur les épaules. Non je n'avais clairement pas la chance de travailler pour une grande entreprise, la chance de dormir chaque soir dans un lit et de manger à ma faim tous les jours. Mais je ne me sentais moins malheureuse qu'il y a 2 ans... La question me pris un peu au dépourvu, que fais-je de ma vie à part pickpocket !?

- Euh... quelque chose qui se rapproche passablement de lionne de cirque... Je ne pouvais pas dire que je travaillais pour Asgard, il a une loi du silence à ce sujet. Personne ne dit qu'il fait partie d'un gang... C'est comme ça. Avec cette réponse il pouvait s'imaginer n'importe quoi ! Que je donnais des spectacles pour enfant ou que sous ma forme féline je montais sur les podiums des stripteaseuses pour donner un côté plus exotique aux danses de ces demoiselles.... Oui du grand n'importe quoi.

"Si vous vous posez la question, ne vous en faites pas, je n'essaye pas de vous recruter chez Lux. Notre entreprise souffre de quelques petits problèmes de réputation, en ce moment, et proposer à tout le monde d'y rentrer sous le simple critère de la mutation n'est pas là pour aider. Nous avons nos propres moyens de vous faire vous sentir mieux, mademoiselle."
- Essayer n'est pas interdit, tant que vous ne me menacez pas avec une arme à feu, j'ai le droit de refuser.

Je souriais doucement la tête penché sur le côté - compétence mignonnerie + 100. Quand bien même je me sentirais menacée sous mon autre forme je fais sa taille sur les pattes arrière et je peux courir à 60km/h. Même avec ses grandes pattes à moins d'avoir des gênes d'autruches il ne me rattraperait pas.

- Vous sous-entendez quoi par me faire me sentir mieux ?

Nous avons tous nos points fort et nos points faible, je n'ai pas de diplôme donc travailler dans l'administratif me semble difficile. Puis je ne suis pas sûre que passer ma vie derrière un bureau me convienne, mais en fait je pense que je suis bien trop flemmarde pour avoir un vrai boulot et des horaires... Entrer gentiment dans ce moule du citoyen modèle, ce n'est pas pour moi je crois, puis y a rien que je ne fasse vraiment très bien... Je ne suis pas une artiste accomplie, ni musicienne, rien ne semble mieux me convenir à ce jour que la vie que je mène.

"Améliorer la cause mutante pour le bien de tous. Je ne vois pas en quoi vous ne pourriez pas avoir le droit de vous promener en plein Tokyo sous votre nouvelle forme. Après tout, les idiots ont bien le droit d'être idiots en pleine rue."

Je riais doucement il est vrai que les imbéciles se promènent sans crainte dans nos rues. La bêtise est une chose qui toujours l'humanité dans son ensemble sans distinction de race et d'âge. Enfin les imbéciles ne me font pas peur, du moins tant qu'ils ne sont pas armés jusqu’aux dents comme les traqueurs on ne risque pas grand-chose.

"Je ne suis pas le genre à me battre avec des armes à feu. Je préfère admettre que le savoir est une arme, et que la tolérance est mon gilet pare-balles. En plus de toute l'armure, évidemment."
- Voilà un noble discoure professeur Kuyumi. Mais tout le monde n'a pas le savoir pour arme, et lorsque les mots manquent il ne reste rien de plus que la loi du talion !

Œil pour œil, dent pour dent. Même les plus tolérants rêve un jour de faire justice eux-mêmes. Après il y a un monde entre le passage à l'acte et le simple songe.

Je n'étais pas d'une nature très bavarde normalement, mais étrangement cet homme arrivait à me délier la langue sans trop de difficulté. Enfin après nous parlions de banalité selon moi, pas d'activité que je pouvais avoir pour Asgard ou de chose qui pouvait poser par la suite me poser problème. Je n'avais rien contre les grandes entreprises, certaine venait nous subventionner !  Alors après tout on ne mord pas la main qui nous nourrit hein !

"Pas mon genre. Je laisse ça aux autres. De toute façon, que voulez-vous que je fasse à quelqu'un qui compte attenter à ma vie? Lui jeter des plumes?"

Je riais doucement, jeter des plumes, l'image était amusante. Il voulait se croire inoffensif, selon moi il n'avait rien de très d'un innocent volatile. La forme du crâne et la forme du bec laisse penser à un oiseau de proie... Un coup de tête pourrait sans doute ouvrir un crâne... son bec pourrait trancher la chaire comme du beurre. Puis ne parlons pas des serres que ce type d'oiseau pouvait posséder, de vraies armes blanches.

"Je suis un homme de paix, mademoiselle Hyuuga. Les hommes de paix n'ont pas besoin d'armée."
- Vous êtes la version Tokyoïte de Martin Luther King !? Croyez-vous finir assassiné pour vos idéaux ? Vous seriez un parfait martyr, vous avez la carrure et le charisme pour une tel mission. Les Traqueurs doivent vous mépriser.

C'est lorsqu'on est trop entouré que l'on finit assassiné d'ailleurs. Tant qu'on est discret et qu'on agit dans l'ombre on ne risque rien... Mais après, ce n'est pas comme ça que l'on gagne les grandes guerres.

Martin Luther King devait penser la même chose ça ne l'a pas empêché de se faire descendre dans un motel sordide ! La mort de ce grand homme avait d'ailleurs engendré des meutes... bref ! Nous sommes au Japon où les grèves de font à coup de bandeau sur le front... Nous avions un comportement tellement différent des occidentaux, très... extrémiste ! M'enfin tant que les résultats sont là ! Peu importe comment on gagne guerre ! J'avoue aussi que j'avais un certain don pour m'entourer de gens dangereux, des hommes pour la plus part d'ailleurs... Pas que j'étais suicidaire, loin de là, il était un cran de sûreté à ma propre dangerosité...

"Je suppose que je peux accepter la comparaison, même si j'ai encore beaucoup de travail à faire pour rendre honneur à cet homme. Puisse mon sort être plus clément, mademoiselle."

En effet, en espérant que de nos jours tuer un homme pour ses idéaux ne soit rien de plus qu'une tare réservé au américain ! Je souriais en doucement pour lui communiquer mon souhait silencieux qu'il puisse vivre éternellement malgré son choix de vie.

"Rassurez moi, vous n'êtes pas du genre de ceux qui assassineraient un leader mutant pour de futiles choses comme de l'argent, pas vrai?"
- Pour de l'argent... je ferais bien des choses, non pas que je sois ce genre de fille. Mais j'ai pour conviction de n'attenter à la vie de personne sauf si cette dernière tente de me tuer elle-même. J'ai dû briser quelques bras pour des tentatives de pelotage... rien de bien grave.

Ce n'est que le sommet de l'iceberg cher ami !

Oh oui, le monde a bien changé, les jeunes ne sont clairement plus les mêmes. Avec l'avançais technologique, l’apparition d'internet, des smartphones, console de jeu et les réseaux sociaux. Enfin de nos jours les pizzas arrive plus vite que la police ! Nous vivions sans doute une heure grave, où les jeunes quelques peu désorientés font relativement n'importe quoi... Assommait par la violence, désabusée, sans espoir de réussir un jour à s'élever... Adieu le rêve américain ! Notre petit voleur en était un exemple type, moi aussi d'ailleurs, je n'ai aucun diplôme, je ne sais rien faire de mes dix doigts. Néanmoins aujourd'hui je n'ai mangé la poussière... Je plaignais le pauvre mec d'ailleurs, il était tombé la tête la premier, il avait dû s'éclater le nez contre le trottoir ça devait pas être très beau à voir. A-t-il prit la poudre d’escampette ? Où gît il encore inconscient sur le sol ? Lui ont-ils appelé une ambulance ?

"Je ne doute pas de votre capacité à convaincre les jeunes hommes de ne pas poser leurs mains sur vous, mademoiselle. J'ai bien vu ce que vous avez fait à ce voleur plus tôt. Il est rassurant de savoir que vous n'allez pas me planter un couteau dans le cœur dès que j'aurais le dos tourné, cela dit."

Non je n’allais rien tenter du tout ! Malgré moi il me foutait la trouille, je sais quand je n'ai aucune chance de gagner, il ne me viendrait à l'idée de défier Sanrei ou Kou en combat physique. J'ai quand même un certain orgueil et me faire battre n'était pas bon pour moi. Quand la proie est trop grosse la lionne ne s'élance pas dans un combat perdu d'avance, consciente de sa propre puissance et de ses faiblesses. Me blesser inutilement n'avait aucun intérêt pour moi ! Je continuais donc de sourire silencieusement en accord avec l'évêque.

"Tokyo a bien changé depuis vingt ans. Je dois admettre que je ne m'attendais pas à ce que la situation évolue comme ça, quand j'avais votre âge. C'est une drôle de ville pour grandir."
- Aujourd'hui ce n'est plus vraiment un endroit pour élever correctement ses enfants !

J'avais une moue un peu triste en songeant au temps de ma propre insouciance qui ne remonte pas à si loin juste 3 ans. C'est à peu près à cette époque que j'ai commencé à airer dans les rues... Je m’en souviens comme si c’était hier du froid qui me mordait les joues et de la neige blanche…