Il n’y a que peu de façons de ne pas gâcher un jour de repos. L’une d’elles consiste à faire une petite balade dans cette immensité qu’est Tokyo. La ville ainsi que ses habitants, regorgent de surprises en tout genre. Lucrezia profite de tout ce que cette ville peut offrir. Elle y prend même un malin plaisir.
Là voilà donc à déambuler non loin du parc Yoyogi, perdue dans ses pensées. Que peuvent bien elles être ? Ce n’est guère compliqué croyez-moi sur parole. Premièrement, la belle pense à elle-même, sans surprises d’ailleurs. Elle pense à sa tenue d’aujourd’hui par exemple, elle la juge et estime qu’elle est parfaite, comme d’habitude. Une jupe blanche, un chemisier blanc, rien de bien extraordinaire, mais suffisamment élégant pour faire rougir quelques passants. Non je plaisante, mademoiselle n’a eu le droit qu’à quelques regards discrets, parfois un peu insistants. Mais elle ne prête généralement aucune attention aux yeux posés sur elle, sauf si ceux-ci ne lui reviennent pas, ce qui peut arriver, c’est impossible de plaire à tout le monde et encore plus impossible d’apprécier tout le monde. N’oublions également pas que mademoiselle est styliste, ce qui veut dire que dans son milieu, la première impression est généralement la bonne et parfois la seule qu’on aura d’une personne. Une personne qui vous prend par exemple en filature, ne fait certainement pas office de bonne figure voyez-vous ? C’est malheureusement ce qu’il se passe, en ce moment même.
Au départ la princesse n’en croyait pas ses yeux, mais le fait est qu’elle avait vérifié plusieurs fois à l’aide d’un outil tout bête : son poudrier. Vous appelez cela de la paranoïa, la belle appelle cela de l’instinct. En vérité, la personne en question n’était pas spécialement discrète. D’ailleurs, au moment même où Lucrezia s’était retournée, elle s’était cachée maladroitement derrière un arbre. C’était bel et bien la preuve irréfutable qu’elle avait été suivie par une… gamine ? À en juger par la corpulence de la personne, il semblerait bien que notre chère princesse ait à faire avec une adolescente. Une gamine pour elle quoi. Elle n’en croyait pas ses yeux. Mais il fallait être sûre et certaine que cette personne la suivait bel et bien. Pour cela, la demoiselle va employer les grands moyens. Son don. Après tout, celui-ci est tellement pratique qu’il serait dommage de s’en priver. Alors qu’elle s’était une nouvelle fois retournée pour continuer sa route, Lucrezia fit quelques pas alors avant de stopper le temps, une minute fera l’affaire. Même trente secondes. Juste de quoi se retrouver juste derrière… cette adolescente oui. Une gamine. Bizarre quand même comme situation.
Tick tick tick. Le cours du temps reprend son cours. Lucrezia pose alors une main sur l’épaule de la gamine. Avant de lui flanquer la peur de sa vie :
— BOUH !
Et elle éclate alors de rire. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter après tout. Une petite ado innocente et fragile. Bien que très étrange, elle n’en reste pas moins inoffensive. Normalement.
« Encore une journée banale, sans saveur. » C'était la première phrase ayant circulé dans la tête d'Iku ce matin au réveil. Parce qu'en ce moment, tout lui semblait ennuyeux. Autant dire que la demoiselle s'était levée du pied gauche aujourd'hui. Ban n'était pas là pendant plusieurs jours et il était donc impossible pour elle de passer du temps avec son amie pour lui changer les idées, Bella semblait bien évidemment fuir la gamine aux cheveux ébène et Saaya... Bon Saaya n'en parlont pas, la dernière fois qu'elle l'avait croisée celle-ci était une licorne. Bref, si elle restait dans cette pièce aujourd'hui, elle allait nous taper une dépression.
En effet la jeune Hosokawa ne tenait plus en place et en avait par dessus la tête de rester enfermée à l'hôtel. Kuro semblait du même avis, la chambre précaire avait l'air de lui plaire mais d'être bien trop calme comme endroit au fil du temps. Et là, une idée lui vint. Elle n'avait encore jamais été au parc, endroit où elle adorait aller avec ses copines lorsqu'elle était au collège. Cette vaste étendue de verdure était vraiment agréable lorsqu'il faisait beau et il s'avérait qu'aujourd'hui : pas de pluie, pas de risque de glisser et de solidifier ses vêtements sans le vouloir. La simple idée de se retrouver dans ce parc faisait pétiller les yeux de la gamine qui ni une, ni deux, s'habilla d'une autre robe qu'elle s'était achetée avec le peu d'argent qui lui restait afin de remplacer celle qu'elle avait solidifiée « à cause de Gen ». C'est ainsi qu'après l'avoir crié dans la chambre et avoir vu la joie partagée de Kuro, ils sortirent tous les deux, direction : le parc Yoyogi.
Un pas devant l'autre, les deux jambes de la miss étaient suivies de près par les quatre pattounes de son chaton. Elle sautillait sur place, sa petite robe verte pâle voletant au gré du vent, ravie d'avoir trouvé quelque chose à faire afin d'échapper au quotidien qui la rongeait. Peut-être allait-elle rencontrer de nouvelles personnes ? Cette perspective la ravivait d'autant plus. Toutefois, elle allait être moins heureuse quand cette personne se présentera... Derrière elle.
Et c'est peu dire. Alors qu'elle gambadait donc gaiement dans la juste direction, Iku aperçut une demoiselle tout de blanc vêtue et … aux longs cheveux violets. Omg.
Des. Cheveux. VIOLETS.
C'était juste le bonheur pour l'adolescente qui était juste raide dingue -non pas au sens amoureux évidemment- des personnes qui se différenciaient des autres dans ce pays où tout était si droit, si strict. Bon il faut avouer que beaucoup de jeunes prenaient plaisir à sortir de ces normes lorsqu'ils le pouvaient, c'est-à-dire plus ou moins à cet âge là. Mais là, pour la petite nippone, il en était de son devoir de lui parler. Oui, il fallait qu'elle parle à cette superbe jeune femme. Ohlala, vous n'imaginez pas le nombre d'histoires qui défilaient à l'instant dans sa tête : elle allait peut-être être comme une autre grande-soeur pour elle ? Oh ou alors un modèle, tout comme Ban ! Ou pourquoi pas une amie avec qui elles iraient dans des boutiques de manga, de perruques en tout genre, de … Attendez, ce n'avait pas l'air d'être une perruque ce qu'elle avait sur son crâne là, mais de vrais cheveux...
Et là ce fut la catastrophe. Iku se voyait déjà en mode « junkie » à se teindre les cheveux de la même couleur que l'inconnue et à porter des talons aiguilles à 15 ans. Tout en rêvassant de sa future relation avec la miss et en essayant d'élaborer un plan pour lui parler, elle la suivait telle une stalkeuse hyper flippante et bien évidemment jouait à « l'agent secret » qui ne souhaite pas se faire repérer tout de suite par sa cible.
Hop ! Elle venait de se retourner. Pfiouh, Iku essuya son front d'un revers de la main, soulagée. Cachée derrière un arbre, son index et son pouce se posèrent sur son menton et la tête baissée vers le sol, elle réfléchit. Ca y est ! Elle avait toute une stratégie en tête. C'était sans compter le fait que...
« KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!! »
Soyons clairs, Iku avait failli faire un arrêt cardiaque. Et alors que la princesse s'était retrouvée subitement derrière elle, la gamine avait arraché et agrippé de toutes ses forces la minuscule branche d'arbre la plus basse, qui était devenue aussitôt solide comme du métal bien qu'ayant toujours la même apparence. Puis elle s'était retournée, celle-ci dirigée vers son « ennemie » et avait failli l'embrocher avec le bout pointu de la branche. C'est là qu'une illumination parvint à son cerveau d'adolescente, malgré un certain temps de réaction.
« TOI ? MAIS T'ES DINGUE OU QUOI ?!! ON FAIT PAS PEUR AUX GENS COMME CA ! QU'EST-CE QUI T'AS PR- … Eh, mais... Mais comment tu ? T'es la fille aux cheveux violets... MAIS T'ETAIS SUPER LOIN C'EST PAS POSSIBLE ! »
Les sentiments d'Iku étaient plutôt partagés pour le coup : entre la colère due à la frayeur qu'elle avait eu et l'admiration face à cette jeune femme encore plus jolie vue du près, qui semblait avoir un certain don. Parce que la petite nippone était formelle, c'était impossible qu'elle se retrouve derrière elle en si peu de temps !
Alors que l'inconnue pouffait de rire, la donzelle lâcha son bout de bois qui une fois qu'il toucha le sol, fit le même bruit que si une barre en métal était tombée par terre. Il n'empêche qu'Iku n'avait pas du tout trouvé ça amusant. C'était même stupide. Une moue boudeuse s'afficha donc sur son visage. Elle croisa les bras et les sourcils froncés, s'exprima une nouvelle fois avec une voix moins forte et moins terrifiée.
« C'est peut-être drôle pour toi mais ça se fait pas espèce d'aubergine ! »
Oui, elle venait vraiment de la traiter d'aubergine. C'la faute de la couleur de cheveux ça. Et dire qu'elle l'adore dans le fond.
informations
Invité
Invité
Jeu 31 Juil - 22:05
LUCREZIA & IKU ▬ AUBERGINE ? SÉRIEUSEMENT ?
La scène est pour le moins cocasse. Raison pour laquelle la princesse avait éclaté de rire. En même temps, le coup de la gamine qui saute aux branches pour se mettre à l’abri… Faut reconnaître qu’on fait difficilement des scènes plus drôles que celle-ci. La pauvre, Lucrezia venait de lui flanquer la peur de sa vie.
Mais en même temps elle l’avait mérité cette petite, on ne prend pas impunément des gens comme ça en filature, il faut bien qu’une petite punition suive, sinon ce n’est pas drôle. Quel est le proverbe déjà ? Ah oui ! celui-ci : tel est pris qui croyait prendre. Après la surprise vint la colère. Une sacrée colère même, la demoiselle venait de piquer une crise monumentale. Des cris qui transperçaient les pauvres tympans de notre demoiselle aux cheveux violets qui n’avait rien demandé de tel, juste qu’on lui fiche la paix. Mais qui est cette petite stalkeuse au juste ? Certainement pas une connaissance de Lucrezia. À vrai dire, celle-ci a beau regarder son interlocutrice, elle ne la reconnait pas. Elle peut juste vous dire une chose : elle a l’air un peu trop jeune pour jouer la perverse. À vu d’œil elle avait quoi ? Entre treize et quinze ans sans doute. Peut-être s’agit-il d’un mutant capable de se transformer en une innocente petite fille ? Non quand même pas. Mais c’est une hypothèse non négligeable que notre princesse se voit mal écarter, tant qu’elle n’aura pas le fin mot de l’histoire.
Et maintenant quoi ? Et bien la petite venait d’insulter la princesse dans une moue boudeuse. Enfin… une insulte d’adolescente quoi, rien de bien évolué et surtout pas spécialement vexant. Lucrezia devina que l’aubergine venait certainement du fait qu’elle n’avait pas une couleur de cheveux conventionnelle. C’est original comme insulte, mais… vexant pas tellement en fait. La preuve, la belle venait une nouvelle fois de pouffer de rire juste devant la petite. Elle était mignonne quand même si on excluait le fait qu’elle avait suivi la jeune femme à la manière d’une stalkeuse. Pourtant notre demoiselle n’est pas spécialement connue à Tokyo, pour ainsi dire pas du tout en fait, ce n’est qu’une simple styliste avec un look un peu spécial. Rares sont les gens se baladant avec ces cheveux d’une couleur aussi rare. D’autant plus que ce sont ses VRAIS cheveux, et ceux-ci sont parfaitement bien soignés. En même temps, la princesse en prend soin, ceux-ci sont sa principale fierté. Bref, finalement la belle prit le temps de répondre à son interlocutrice :
— Aubergine ? Tu n’as pas quelque chose de plus vexant dans ton répertoire d’insultes ? Cela dit tu m’enlèves une épine du pied. Impossible de faire aussi bien la gamine, tu dois en être une vraie. J’ai eu des doutes vois-tu ? Comme tu me suivais à la manière d’un pervers. D’ailleurs, tu as une explication à me fournir ? Hum ? Parce que si ce n’est pas le cas… tu risques de passer un sale quart d’heure ma chère.
Oh c’est pas bien de la menacer comme ça ma chère Lucrezia. Cela dit… si la gamine se retrouve avec une nouvelle peur bleue… On pourra ainsi certifier qu’elle ne joue pas un rôle. On n’est jamais trop prudent.
Cette situation agaçait beaucoup Iku. La demoiselle qu'elle idolâtrait il y a à peine quelques minutes commençait déjà à lui taper sur les nerfs. Elle riait, se moquait, la traitait clairement de gamine, alors qu'elle pensait apparemment auparavant que c'était un vieux pervers qui la suivait. La raison pour laquelle elle avait fait ça ? Elle n'allait certainement pas lui dire que c'est parce qu'aux premiers abords elle la trouvait vraiment jolie, ça lui ferait trop plaisir. Et puis on ne dirait pas comme ça, mais la jeune Hosokawa pouvait aussi parfois avoir son caractère de cochon. Elle n'aimait vraiment pas qu'on se moque d'elle, ce genre de choses donnait un gros coup de pied dans la confiance qu'elle avait en elle-même et intérieurement elle venait même à se rabaisser toute seule. Mais non, il ne fallait pas se laisser faire, pour une fois, elle allait tenir tête. Non mais c'est qu'elle la menaçait en plus !
Bon, soyons clairs, il est vrai que son insulte envers l'aubergine, justement, n'avait pas été des plus intelligentes et qu'elle s'était faite passer elle-même pour une imbécile. Mais elle allait se reprendre. Alors que l'inconnue pouffait de rire devant elle puis la menaçait de lui faire passer un sale quart d'heure, Iku haussa les épaules et se baissa pour reprendre son « bâton » en main, le faisant tourner tel un policier tournant sa matraque. Elle soupira et tourna autour de la donzelle d'un air nonchalant.
« Une explication ? Pourquoi je donnerais une explication à une personne aussi désagréable que toi et qui EN PLUS me menace ? Encore si tu avais été sympa... »
Un léger rire moqueur sortit d'entre ses lèvres. Décidément, on ne reconnaissait pas là la Iku habituelle, toute gentille, toute mimi, toute petite. Elle vint s'adosser au muret d'une maison et pencha la tête de côté en souriant, continuant son manège. Kuro quant à lui avait suivi sa maîtresse et s'était assis sur le mur, surveillant la miss à la longue chevelure, tout en remuant la queue, méfiant.
« Et puis qu'est-ce que tu en sais ? Peut-être que je joue un jeu et que c'est toi qui va passer un sale quart d'heure. Après tout on n'se connaît pas. D'ailleurs tu t'appelles... ? Miss Aubergine ? »
L'adolescente garda un sourire en coin, se demandant tout de même ce qu'elle faisait. Après tout, la personne en face d'elle avait l'air d'avoir un don plutôt « fort » au vu de la façon dont elle s'était retrouvée aussi rapidement derrière elle. Qu'est-ce qui lui prenait de jouer avec ses nerfs comme ça ? Et si elle l'attaquait ? Iku retint sa respiration quelques secondes, quelque peu inquiète. La barre de « fer » serrée dans sa main, elle attendit qu'elle fasse un mouvement, n'importe quoi. Ce que la petite nippone ne savait pas, c'est que ses mouvements, elle ne pouvait parfois pas les voir.
(Ok j'ai un soucis au niveau de la musique mais je vais arranger ça après xD Et pour l'image je sais elle est trop grande mais je voulais quand même la mettre é_è Ca déforme pas tout si ? Je poste déjà pour "sauvegarder" disons.)
informations
Invité
Invité
Sam 9 Aoû - 20:49
LUCREZIA & IKU ▬ ON SE CALME MADEMOISELLE...
Une vraie gamine, ni plus ni moins. Lucrezia ne côtoie généralement pas ce genre de personnes. Maintenant que c’est une adulte, elle fréquente ses semblables si l’on peut dire. Mais voilà que celle-ci avait pris la mouche, me semble-t-il. La preuve, elle tournait autour de la princesse à la manière d’un vautour autour de sa proie.
Sauf que voilà, ici la proie, ce n’est pas la jeune femme. Quoique… si ça se trouve, cette gamine cache bien son jeu et il pourrait arriver quelque chose d’inattendu. M’enfin dans tous les cas, Lucrezia sait y faire avec les événements inattendus. Un petit coup de baguette magique et abracadabra, le temps s’arrête et le reste est entre ses mains. Mais il vaut mieux ne pas user de son pouvoir en abondance, car ça pourrait se retourner contre elle malheureusement. Cette capacité, bien qu’unique et très puissante, consomme énormément d’énergie et de concentration. Ça pourrait être très idiot d’en abuser. Raison pour laquelle, elle ne s’en sert généralement qu’en cas d’extrême urgence, ou alors pour frimer un peu. C’est un don avec lequel on peut se vanter c’est sûr, beaucoup plus que certains pouvoirs que la belle jugerait inutiles. Bref, voilà que la petite profane quelques menaces à l’égard de notre demoiselle qui rua de suite ses saphirs sur son interlocutrice. Ce genre de choses la fait réagir au quart de tour. Elle n’aime pas la manière don la gamine lui parle. Il serait temps de la remettre à sa place, tout de suite.
Tick, tick tick. Le temps s’arrête. Lucrezia en profite pour prendre le bâton des mains de la petite. Avant de le pointer sur elle, au niveau de sa gorge. Elle veut jouer à la plus maligne… allons-y alors. Hop, le temps reprend son cours. Quelques secondes d’arrêt, peu d’énergie consommée, une petite combine appréciable.
— Je n’apprécie pas qu’on me menace. Surtout quand celles-ci viennent d’une gamine. Mais bon… je réalise que j’ai sans doute été trop méchante avec toi. Repartons de zéro veux-tu ? Lucrezia Himeko, c’est comme ça que je m’appelle. Et toi ma chère ? Au fait… le chat perché sur le muret, c’est le tien ?
Pour ce qui est du bâton ? Finalement Lucrezia le tendit chaleureusement à son interlocutrice. La dernière chose dont elle a besoin c’est d’un conflit. Elle veut passer une journée tranquille. Et ça peut se comprendre.
Accueil 
