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 don't mess with me △ tomoe nakamura

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Seiji Omura
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Mar 24 Juin - 17:21

don't mess with me


Neuf-heure tapante.
Tu rentres dans l'atelier, ponctuel, comme à ton habitude, vêtu d'une blouse trop grande pour toi et tâchée d'huile et d'essence. Tu remontes tes manches rapidement, ne répondant que par un vague signe de tête ceux qui daignent te saluer. Peu de gens, en somme. Mais tu t'en moques pas mal de ça, tu ne t'y attardes pas vraiment, ouvrant une boîte à outils sur un petit meuble en fer. Tes doigts tâtent le métal froid, le caressent avec une certaine lenteur avant d'en prendre un et de le nettoyer méticuleusement avec un chiffon un peu noirci. Tu t'attardes sur ce qui est devenu comme un petit rituel pour toi. Tout doit être impeccable, du moins eux, des bijoux de valeur à tes yeux. Après tout, c'est grâce à eux si tu peux réaliser tes petits miracles dans la mécanique. Alors tu les entretiens parce qu'après tes armes, c'est ce que tu as de plus cher matériellement parlant.
Après quoi, tu réorganises ta mallette, triant les boulons par taille avant de faire pareil pour les clés, les tournevis et tout ce qui s'ensuit. Parfait. Tu t'avances vers le modèle sur lequel tu dois travailler depuis déjà une semaine. Jusque là, tu n'es pas mécontent du résultat et presque heureux de t'y acharner seule. Tu bosses mieux en solo et ceux qui te confient les tâches l'ont vite compris, tout comme tes collègues d'atelier. Tu laisses ta main courir sur la carrosserie lisse que tu dois peindre pour bientôt, après avoir testé un peu la transmission et les amortisseurs. Une planche à roulettes repose près de la voiture et tu t'en empares pour la mettre à plat sur le sol, t'affaissant ensuite pour t'allonger dessus, les jambes repliées. Et tu disparais sous la voiture, ta boite à trésor à côté de toi. Tu passes quelques minutes comme ça, à moitié caché, occupé à resserrer des boulons, à tâter ceux que tu vois et à t'essuyer le front. L'odeur te fait plisser parfois un peu le nez bien que tu y sois habitué. C'est une fragrance forte, désagréable pour la plupart des gens mais toi, étrangement, tu l'aimes bien. Tu te sens dans ton élément plus que jamais. Exactement la même sensation que quand tu détiens entre tes mains une arme à feu. Tu souris en coin, le temps d'une demi-seconde avant de ressortir de là et de te relever. Pour tester les amortisseurs, tu mets tout ton poids sur la carrosserie au dessus d'un pneu, attendant un peu avant de te redresser soudainement, presque brutalement. La voiture ne semble pas osciller ni à droite, ni à gauche et ils semblent se remettre promptement à leur position initial. Nouveau sourire, de fierté cette fois. Tu tapotes le toit avant de refaire exactement la même opération de l'autre côté de la voiture, plus rapidement cette fois, maintenant que tu as repris le coup de main. Il ne te manque plus qu'à la faire rouler pour voir s'il va de même pour les transmissions. Sortant une bouteille d'eau encore fraiche de ton sac à dos, tu la débouches avant d'en avaler plusieurs grandes gorgées et tu frissonnes sous la sensation froide des quelques gouttes qui s'échappent de tes lèvres et viennent rouler dans ton cou. Tu baisses à nouveau les yeux vers ta petite protégée en soupirant longuement de bien être, refermant la boisson pour ouvrir la portière et t'installer dedans. Tes pieds testent les pédales et leur résistance, une à une, plusieurs fois de suite alors que tu te perds à nouveau dans ton occupation, ne t'intéressant à rien de ce qui se passe autour de toi. À vrai dire, c'est à peine si tu entends les pas des personnes présentes fouler le sol.
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Tomoe Nakamura
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Mer 25 Juin - 1:37

Là, assise, tu ne cesses de fixer ce grand écran en attendant que l’on te montre le résultat du prochain magazine de Motors District, sortant ce mois-ci. Toi, assise sur le coin de cette grande table de réunion reste là, sans bouger ; les jambes croisées ainsi qu’un bras collé sous ta poitrine et un autre légèrement fléchi, le pouce pesant sans arrêt sur le dessus d’un crayon. Deux hommes, se retrouvent face à toi, à quelques mètres. À leur manière s’adapte la nervosité. À droite, il y a celui qui tient la manette faillant plus d’une fois de l’échapper en raison de ses mains, qui bougeaient sans même qu’il ne le veuille. Puis, à ses côtés, l’autre homme qui n’ose te regarder la sueur ruisselant sur son front, roulant et déroulant sa cravate pour passer le temps – ou plutôt passer son stress. En dehors de ses bureaux, tu es douce, tu es sage, tu es ce que tu n’es pas dès que tu franchis le seuil de cette porte (hormis avec tes cousins hein). Un sale caractère. Il est sale, il est ardu, il est froid, il est pesant et il fou la trouille. Une fois les talons à l’intérieur des bureaux de Motors District, on t’apporte une couronne et on t’ouvre les portes vers ton trône. Tu deviens reine. Ce que tu dis à tes employés deviennent des ordres, ce que tu mènes est ton royaume, ce que tu choisis devient loi, ce que tu espères est d’excellé dans la matière. On a peur de toi, car ta satisfaction, reste un mystère pour tous, mais elle reste également ton critère premier. Et les voilà à leur tour, devant toi.

« Donc…nous…euh nous avions pensé que…bien que cela pourrait vous euh… » Tu lui fis signe d’arrêter. « L’essentielle seulement. » Dis-tu, sur un ton neutre, sur un ton qui ne sous-entend ni la joie, ni le mépris – pour l’instant.

Il prit un temps avant de comprendre tes paroles, mais heureusement pour lui son collègue ne lui servait pas tout simplement de soutient morale, mais également de soutient point. Il appuya sur le bouton. Tu arrêtas de peser sur celui du crayon. Net. Sec. Tu rabats tes paupières sur tes yeux. Tu ne dis rien. Une grande respiration et tu leur fais signe de disposer. Avant de sortir, ils se jetèrent un regard, pris au dépourvu par cette réaction plutôt inattendue. Maintenant seule, tu prends ton téléphone appelant le photographe responsable de ce que tu intitules un « carnage ». Ton épaule prend appuie sur le même mur que celui où l’écran géant est installé. Aucune réponse. Ta langue prend donc le relais de cette montée de lait, poussant l’intérieur d’une de tes joues et divulguant sans aucun doute ton mécontentement. On décroche finalement. Tu lui parles finalement.

« Dites-moi, vous n’aviez qu’une seule tâche. QU’UNE SEULE. Et vous avez réussi à la bousillée non seulement elle mais également de MON PROPRE TEMPS! Donc, maintenant je vous prie de reprendre votre appareille et de photographier LE BON MODÈLE! » Tu finis ta phrase sur le même ton auquel tu t’es emprunté pour le reste de tes paroles. « …Bien…Bien mademoiselle Nakamura il n’y avait pas ce…modèle comme vous…dites do…donc j’ai cru que cela pouvait…faire… » Bien essayé. « Oui bien évidement! Parce que vous pensez que votre job de photographe, ne change rien si vous prenez ou non le bon modèle en photo et après quoi, vous l’envoyez je suis bien trop stupide pour ne pas savoir qu’il s’agit de celui que j’avais demandé. Alors voyez-vous, inutile d’user encore de votre salive pour vous justifier! Allez voir votre supérieur avant ou après que je lui ai passé un petit coup de fil, il n’y aura aucune différence au résultat de toute manière. Oh et ne croyez pas que je n’aurai aucune preuve à mon insu, je me dirige là maintenant, tout de suite à l’atelier de Motors District pour prendre en photo la preuve que vous avez estropié votre tâche. Bonne journée! »

Tu raccroches alors qu’au moment-même, tu te retrouves quelques étages plus bas pour trouver l’auto en question. Tu te diriges vers la première personne qui se trouve dans ton champ de vision. Assis à l’intérieur d’une voiture, tu cognes au-dessus de celle-ci doucement pour divulguer ta présence à cet homme.

« Excusez-moi, je cherche les modèles récents d’automobiles pourriez-vous m’y diriger je vous prie? »

Avant qu’il ne réponde, tu l’observes et malgré avoir vu et revu les dossiers de tout employé de cet immeuble, il ne te dit rien. Rien du tout.

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Jeu 26 Juin - 22:29

don't mess with me


Le dossier enveloppe confortablement ton dos taillé par les heures passées dans cet endroit, soulageant un peu ta colonne endolorie. Tes mains glissent doucement sur le volant, caressent le cuir noir avant que tu ne poses ta paume gauche sur le levier de la boite automatique. Modèle de voiture confortable, simple à conduire et agréable prise en main. Tu rêverais de posséder un tel modèle. Quelque part, tu pourrais de faire plaisir en l'achetant, t'aurais assez. Quelque part. Si tu n'avais pas ta tendre famille à nourrir. Tu esquisses un triste sourire alors que tu saisis une sorte de petite carte électronique, la passant sur un détecteur sur le tableau de bord de l'engin. Bip. Ah, la technologie. Même la voiture te salue d'une voix robotique et féminine. Tu ne sais pas qui enregistre les voix des GPS et des véhicules, mais c'est une putain d'aguicheuse, un peu. Toujours plus de confort pour le conducteur, sur tous les domaines. Merveilleux. T'adore bosser avec ces trucs, putain, ça vend du rêve, c'est dingue. Dire que t'as toujours pensé que jamais tu ne toucherais mieux qu'une Toyota Starlet de 98. Et te voilà à bord d'un magnifique bolide, ce genre de voiture hors de prix que tu bricoles, monte et conduit tous les jours.

Tap tap tap.

Tu sursautes en rouvrant grand les yeux, surpris par le bruit qui résonne au dessus de ta tête. Ton cœur bat à tout rompre et tu manque d'échapper un grognement. Tu détestes être déranger et encore moins être pris au dépourvu comme ça. Qui ? Qui est ce petit enfoiré qui a osé te...? Oh. Mademoiselle Nakamura, pour une surprise.

Tu ravales difficilement ton flot d'insultes.

« Excusez-moi, je cherche les modèles récents d’automobiles pourriez-vous m’y diriger je vous prie ? »

Ok ok, excuses acceptées. Juste parce que c'est vous. Et qu'il y a un semblant de politesse. Mais well, c'est le minimum, non ?

Elle te fixe, étrangement, comme un inconnu. Non comme une supérieure pourrait regarder avec mépris une personne avec un statut bas à côté du sien. Tu sens une pointe de perplexité et de curiosité. Ça ne t'étonne pas, ce genre de regard, tu l'affrontes une dizaine de fois tous les jours. Le petit Omura est bien trop solitaire et discret pour être reconnu par le reste du personnel. Et pourtant, il fait gros, son travail de groupe, il le fait seul, lui. Le petit Omura est un inconnu partout, ici ou même ailleurs. Tu soupires, c'est triste, mais tu t'y est fait.

Tu passes une main dans tes cheveux en levant les yeux vers elle, hochant la tête en guise de oui. Ton corps se plie lestement et tu sors de la voiture, caressant une dernière fois la carrosserie du toit qui atteint encore d'être repeint et tu te tournes vers elle. Abaissement de paupières et de tête, sourire poli étirant tes lèvres, le dos légèrement courbé, tu t'annonces.

« Bonjour, mademoiselle Nakamura. Les nouveaux modèles... Oui, bien entendu. Je vous prie de me suivre. »

Tu réfléchis en vague instant, ton index venant tapoter ton menton avant de lui adresser un second « étirement de commissures ponctuel » -comme tu les appelles, ça sonne trop faux pour être un véritable sourire-, et tu l'invites derrière toi, te dirigeant vers le fond de la pièce. Un rideau de métal à peine relever vous sépare de ce qu'elle convoite enfin et tu appuies sur un bouton au mur pour le remonter après avoir badgé ta carte d'employer dans une fente au mur. Quelques voitures d'exceptions trônent dans cette pièce aménagée et tu les admires un instant, les yeux brillants avant de t'écarter et de laisser passer la demoiselle.

« Elles sont stockées ici, ce sont les plus récentes. »

Tu parles vite, avec une petite phrase. Tu n'aimes pas faire entendre le timbre de ta voix, alors tu te contente de lui annoncer brièvement en espérant que son bonheur y est, histoire de retourner faire ce à quoi elle t'a arraché.

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Tomoe Nakamura
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Sam 28 Juin - 22:34

Tu oublies ce que tu désirais, tu oublies ce que tu fais, là maintenant, présentement. Tu le regardes lui, obnubilée par sa simple présence. Tu ne l’as jamais vu ou du moins, remarqué. Passant par la curiosité et puis par la culpabilité de ne pas connaître, comme convenu, tout employé de cet immeuble, ton visage se crispe. Effacé étrangement, voilà l’impression qu’il te donne derrière ses traits de monsieur mécanique. Il te parle rapidement, sans hésitation et te conduis (parce que auto/motors district) là où tu le désires sans plus tarder. Mais pourtant, ton regard ne fait que le percevoir lui, derrière sa transparence illusoire face aux autres. Tu souhaites justement la transpercer, tu souhaites lui enlever ce drap qui se dépose sur sa présence pour savoir qui il est vraiment. À ce moment même, tu laisses le silence se prolonger par le biais de tes pensées. Tu secoues légèrement la tête, le défigurant bêtement.

« Bien merci monsieur?... »

Oui, car tu ne sais pas son nom, car tu ne sais rien de lui. Peut-être est-ce mieux comme ça? Mais la curiosité, te donne faim de vérité, de savoir, de qui est-il.

« Pardon, pardon je ne veux pas vous embêter plus qu’il le faut! Bonne journée à vous. »

Voilà que tu te trouves plutôt idiote à laisser de vague parole sur la table en partant d’un pas pressé. Tu remontes sans plus tarder dans ton bureau, avec tes milles et une question dont tu souhaites te débarrasser. Te convaincre que cela ne sert à rien de le savoir, tu te parles et te parle encore comme tu l’as toujours fait.

« Bon, du calme Tomoe. Ce n’est qu’un simple employé, un homme qui travaille en bas disons, rien à voir…Si ce n’était pas vraiment un homme…PEUT-ÊTRE UN HOMME EN FEMME…Je me demande s’il a déjà vécu une expérience dans les bars avec des Drag…Bordel Tomoe. BORDEL. Okay donc, ce monsieur mécanique, restera monsieur mécanique mystérieux, mais dont je…peut-être qu’il est plus important ou peut-être qu’il est tellement effacé QU’IL EST LÀ POUR SE RETOURNER CONTRE MOTORS DISTRICT. ENGAGÉ POUR NOUS DÉTRUIRE DE L’INTÉRIEUR. »

Tu appuies dix fois minimum pour redescendre au garage. Tu refermes les portes à chaque fois qu’une personne souhaite rentrer dans l’ascenseur en t’excusant sous prétexte qu’une affaire importante t’attendait.

Lorsque tu déposas finalement le pied à l’extérieur de l’ascenseur, tu regardes à droit puis à gauche te faisant petite pour éviter les salutations. Tu regardes un peu partout, au cas où l’homme qui t’ais montré les nouveaux modèles, soit partie ailleurs. Puis, finalement, tu le remarques. À nouveau, dans sa voiture. Tu te caches rapidement derrière des tiroirs mobiles où les outils se trouvent. T’assurant que ta jupe soit impec, tu te retournes pour t’assurer que ta cible soit toujours en vue. En attendant de voir ce qu’il faisait et en attendant d’observer ses moindres faits et gestes, tu laisses un message texte à ta secrétaire pour qu’elle t’envoie au plus vite des informations à cet homme t’ayant donné son nom un peu plutôt. Seiji Omura.


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Lun 30 Juin - 17:22

don't mess with me


Les rayons de l'astre de midi s'infiltrent dans la pièce, venant se refléter ensuite sur les carrosseries luisantes des modèles dont le design est à couper le souffle. Tu les admires, les yeux brillants, envieux. Tu te vois déjà à bord de l'une d'elle, lancée en pointe sur la route, les fenêtres ouvertes avec l'air qui te fouetterai le visage, qui t'emplirait les poumons avec une certaine frénésie. L'adrénaline pulsant dans tes veines.
Dans tes rêves, Seiji. Dans tes rêves seulement.
Tu te tournes vers la demoiselle dont le visage semble être comme crispée par la frustration et la perplexité. Elle te regarde, et tu arques un sourcil, te demandant fugacement si tu as fait quelque chose de mal ou si ce que tu lui montres ne lui convient pas. Tu baisses légèrement la tête pour couler ton visage vers les bolides une nouvelle fois, tandis que sa voix résonne à nouveau, un poil moins assuré que plus tôt.

« Bien merci monsieur?... »


Monsieur le mécano. Monsieur Hétoilà-bas, Monsieur Tutravallesicijet'aijamaisvuavant, Monsieur l'invisible. Monsieur Omura. Ou juste Omura. Le monsieur est de trop pour toi.

« Pardon, pardon je ne veux pas vous embêter plus qu’il le faut ! Bonne journée à vous. »


Tu n'as pas le temps de répondre, elle se détourne de toi rapidement pour s'en aller, ses talons claquant le sol. Ça résonne, comme l'écho de ton nom dans ta tête. Elle n'a pas voulu savoir, elle ne t'a pas laissé le temps de répondre. C'est peut être mieux comme ça, tu resteras Monsieur ???, comme toujours. Tu t'y es fait. Peut être même qu'un jour tu oublieras ton nom toi aussi, haha. Ok, passons. C'est pas dramatique, c'est pas la première fois, et à vrai dire. Tu t'en fous. Carrément. Hein ? Ouais, t'essayes de te persuader toi même et ça s'annonce comme plus difficile que prévu. Oh, puis merde, hein. T'as pas que ça à faire et à penser, alors tu remets le rideau de fer à sa place, reverrouille l'accès et retourne sans plus tardé dans ton atelier. Lui au moins te reconnaît, pour y passer plus d'heures que les trois quarts des employés ici. Un endroit où tout te plait. Les outils, les engins, l'odeur. Tout. Comme un second chez toi, et pour rien au monde tu regrettes d'avoir été pris ici, outre le fait que tu sois souvent oublié. Sauf, étrangement, quand il faut refourguer des tâches à quelqu'un, t'es le premier qu'on appelle.

Finalement, tu rejoins le bijou que tu retapais plus tôt, le contournant avant de te rassoir dedans, allumant la radio et bientôt Personal Jesus vient chanter dans tes oreilles.
Qu'est-ce qui lui a pris de partir si vite ?
Tu démarres la voiture dans un vrombissement sonore.
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Sam 5 Juil - 20:01

Un son vrombissant t’alarme derrière, là où tu es cachée. Au début tes pensées s’appuient sur l’impossibilité qu’il s’agisse de l’homme que tu suis, pour finalement retomber d’un simple coup d’œil. Tu hésites entre une reproduction d’une scène de film d’action où tu poursuivrais une voiture – en talon – ou encore retourner dans ton bureau pour finir de compiler les images pour la sortie du prochain magazine de Motors District. Et puis merde, tu t’emballes à la première option. Tu auras beau avoir « bourreau de travail » comme caractéristique, cela n’égalera jamais « curiosité ». Premier choix, check. Deuxième choix : Quoi faire pour assouvir curiosité et sécurité? L’option à la Die Hard tu effaces tout de suite, l’option de se prendre pour un cambrioleur aussi d’ailleurs…Un prétexte, un prétexte voilà ce qu’il te fallait tout simplement. Une bonne bouffée d’air et c’est partie, tu te diriges vers lui à nouveau bonjour l’improvisation 101.

« Excusez-moi monsieur, voyez-vous je dois vous poser quelques questions, histoire de…enfin non je veux dire qu’il s’agit plutôt d’un sondage...oui voilà! Un sondage sous forme un peu d’interview que je dois passer à certains euh…employés de Motors District pour le prochain magazine. »

Honnêtement? Tu étais complètement nulle. Un sondage? Pour un magazine avec uniquement des automobiles là-dedans? Ok. L’important, c’est que le mécanicien ne soit pas aussi informé que toi pour ce qui est du contenu du magazine de Motors District ET qu’il ne pose pas trop de question et finisse par dire oui. Croise les doigts qu’il ne s’informe pas trop à ce sujet et que tu puisses faire un check sur ton deuxième point.

« …Puis vous savez, cela ne devrait pas être trop long d’ailleurs, il suffit de s’installer à une table, que je note sur une feuille et ensuite, l’affaire est finie! »

Décidément, très, très nulle.

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Sam 9 Aoû - 15:01

don't mess with me


Tu t'enfonces légèrement dans le fauteuil de cuir dont la forme vient épouser les courbes de ton dos fatigué, te soulageant de quelques tensions. Tes muscles se relâchent progressivement tendis que tes mains se referment sur le volant du bolide, appréciant la texture douce sous la pulpe de tes doigts. Le pied enfoncé sur la pédale, tu t'amuses à faire gronder le moteur, les vibrations traversant ton corps dans une agréable sensation. Ton moment préféré arrive. Celui de sortir, de rouler. Doucement d'abord avant de t'engager sur une route inconnue pour aller vite, toujours plus vite. Juste pour ça, tu aimes le secteur dans lequel tu travailles, la technologie et les voitures t'ayant toujours attiré. Surtout lorsqu'on a vécu loin de tout ça pendant longtemps, trop empêtré dans la misère d'une famille désœuvrée et trop nombreuse pour les fins de mois déjà difficiles. Qu'importe, tu secoues la tête pour chasser ses souvenirs que tu as enterré avec ta nouvelle vie mais un mouvement dans le rétroviseur attire ton attention. Nakamura, perché sur ses hauts talons, accoure vers toi avec une expression... étrange, sur le visage. Ça te fait un peu peur, d'un coup. Un peu. Qu'est-ce qu'elle te veut encore ?

« Excusez-moi monsieur, voyez-vous je dois vous poser quelques questions, histoire de…enfin non je veux dire qu’il s’agit plutôt d’un sondage...oui voilà! Un sondage sous forme un peu d’interview que je dois passer à certains euh…employés de Motors District pour le prochain magazine. »

Un. Sondage. Oui ????
Haussant les épaules, tu éteins le contact et retire ton pied de l'accélérateur. Ça te paraît un peu bizarre qu'on te demande ça à toi. Enfin, à un employé chargé de la mécanique en général. Toi et tes collègues êtes assez loin de tout ça et on ne pense pas franchement à vous en premier pour ce genre de chose. Mais, well, ne connaissant pas vraiment ce qui se passe au sein de la rubrique du magazine de Motors District et ni le sujet de ce soit-disant sondage, tu finis par accepter, répondant par un hochement de tête avant de t'extirper du véhicule. Tu claques la porte et le bruit résonne quelques instants entre les murs étroits et sales de l'atelier.

« …Puis vous savez, cela ne devrait pas être trop long d’ailleurs, il suffit de s’installer à une table, que je note sur une feuille et ensuite, l’affaire est finie ! »

La jeune femme a l'air de s'embrouiller un peu et a cette expression de ne pas croire à ce qu'elle dit elle-même. Plutôt triste. Ou amusant. À voir. Tu te contentes juste de lui faire signe de te suivre avant de rentrer dans le petit bureau de l'atelier, servant à répertorié les machines présentes ou encore les appels de clients en détresse. Tes yeux parcourent le meuble chargé de montagnes de paperasse avant de dénicher un calepin et un stylo. Tu t'en empares, tapotant ta lèvre avec l'extrémité du stylo doucement.

« Vous m'intriguez, madame Nakamura. Allez-y, je vous écoute ? »


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