Feat une enflure.

HRP: Je nous ai créé un pseudo lien. J’espère que ça ne te dérange pas. J’ai fait comme si Anarchy et Sayeko se connaissait depuis longtemps et c’est pour ça qu’Anarchy s’autorisait à être si familier avec Sayeko. J’espère que ça te convient.

Tu l’observes, tapis dans l’obscurité la plus profonde. Sa silhouette attrayant se découpe parfaitement sous le halo lugubre du néon qui servait de lumière au QG. Décidément, il allait falloir changer les ampoules chez Shangri-La, parce que certes nous étions des être tordus et sanguinaire mais ce n’était pas pour autant qu’on devait se soumettre au stéréotype en vivant dans un lieu délabré avec des lumières pourraves.

De dos, tu ne savais pas ce que Sayeko faisait et tu n’osais pas vraiment l’imaginer. La jeune femme, véritable source de ténèbres pour toi de par sa folie, était aussi imprévisible que volatile. Aurait-elle été en train de tailler avec un saclpel un os humain  pour en faire des boucles d’oreilles, que ça ne t’aurait pas surpris. Tu n’avais pas la moindre idée des activités actuelles de Sayeko, ce que tu savais cependant, c’est qu’elle avait été là, le soir où les ténèbres t’avaient emporté. Le soir où tu avais succombé, submergé par la folie de tout Shangri-La. Elle avait été là, le soir où le monstre en toi avait violé Amanda.

T’extirpant de l’obscurité, tu t’approchais d’elle lentement. Tu savais Sayeko très alerte, ses sens aussi développés que sa brutalité. Elle t’avait probablement senti alors que tu l’observais tapis dans l’ombre. Lentement, tu posais ton menton sur son épaule et plaquait ton corps contre son dos.
Cette proximité envers Sayeko aurait sans doute signer ton arrêt de mort au vu de la bestialité de la jeune femme. Mais, depuis ton arrivée à Shangri-La, tu avais toujours été proche de la jeune femme, dont la caractère seyait parfaitement au sien. Baissant les yeux, tu tentais de voir ce qu’elle faisait sans vraiment le comprendre.

« Tu fais quoi ? » questionnas-tu sans te départir de la jeune femme.

Elle ne bougeait pas, te laissant l’entourer de ton corps plus massif que le sien. Elle semblait si délicate au creux de tes bras, et pourtant tu savais parfaitement à quelle point elle pouvait être violente. Avec un sourire ironique, tu murmurais contre son oreille :

« J’m’ennuie, viens on va se boire un verre, danser, casser des baraques. J’veux me casser d’ici, j’veux qu’on arrête de me regarder à cause de ce que j’ai fait, je veux que Broadway arrête de me dire à quel point il est fier. J’veux plus y penser. »

Même si tu tentais de montrer que le viol d’Amanda ne te touchait pas, tu étais en réalité profondément horrifié par tes actions. Cependant, l’admettre au sein d’un clan psychopathe qui avait admiré la prestation du monstre en toi, n’était pas des plus avisés. Je tirais sur le bras de Sayeko pour qu’elle te regarde.

« Allez Sayeko, sors moi d’ici. J’deviens fou avec toutes ses ténèbres, même mes minions ne sont plus normaux, ils sont cruels. Je les ai même vu torturer un oiseau ce matin. Alors qu’a part insulter les gens et foutre la merde, ils n’ont jamais remédié à la méchanceté gratuite. »

Et là, tu usais de ton arme la plus efficace envers Sayeko, tu lui décrochais ton sourire mi-charmeur-mi-gamin, en espérant que cette fois, comme les autres fois auparavant, ça marcherait.

© Pandette.