i felt like destroy something beautiful ft. shin yuusan
La journée ne pouvait pas être plus banale. Traîner en ville, sérieusement, plus normal on crève. Ito lâcha un soupir et leva la tête vers le ciel, pour tout dire, ça la rendait nostalgique de sortir comme ça, sans réel but ni réel destination. Ça lui rappelait ses années d'insouciance, celles où elle avait décidé de tout arrête pour passer des journées entières comme celle-ci, c'était le bon temps, elle était jeune et insouciante ... Et puis merde, si elle commençait à agir comme une sentimentaliste ou je ne sais quoi, elle était mal partie. La brune jura, ça lui attira quelques regards, en même temps... Une personne - parce que ouais, vu comment elle était fringué, impossible de la définir comme fille ou comme garçon - qui gueulait des insultes toute seule en plein Tokyo, c'est sur que c'était bizarre.
Elle leur jeta des regards noirs avant de reprendre ça route. Putain ça lui manquait ! Faut dire que depuis sa sortie de prison - et donc de son entré chez les Traqueurs, Ito n'avait pas vraiment eu réellement le temps de profiter de sa "liberté", chasser des mutants, voir les tuer, demandait toute son énergie et le temps libre qui lui restait c'était pour ses besoins vitaux. Manger, dormir. Parfois elle passait un peu de temps avec les quelques collègues qui arrivait à supporter ses hurlements. Mais comme toute personne, ou du moins un certains nombre, elle avait besoin de se retrouver seul juste le temps d'une journée. C'était humain. Elle avait encore une fois envie de fumer sauf que merde Ito, depuis quand tu fumes ? Se grattant le crane, elle se chargea de resserrer sa queue de cheval. Pourquoi ses cheveux étaient-ils aussi long, sérieusement ? Un jour elle se les couperait peut-être, quoique non, pas qu'elle tienne à ses cheveux comme à la prunelle de ses yeux, mais voilà, ça faisait un peu parti d'elle. Logique j'ai envie de dire.
Sans même qu'elle ne s'en rendre compte, ses pas la guidèrent dans l'une de ses rues sales et mal famée dans lesquelles elle avait pour habitude de traîner. Elle lâcha un "ah" puis continua simplement sa route, les mains fourrées dans les poches, elle se demanda si elle devait pas se poser un instant histoire de fumer une... Merde Ito tu fumes pas putain ! Histoire de se poser. Elle soupira et laissa son regard parcourir le décor, des mecs et femmes étaient assis ou debout le long des murs, attendant, discutant, observant. Ne se préoccupant pas de ça elle s'enfonça dans la ruelle, plus elle avançait, moins il y avait de monde, au final elle se trouva face à un cul de sac. Cul de sac que semblait squatter deux mecs, ils lui jetèrent un regard noir, elle marmonna un juron et voulut faire demi-tour, sauf qu'on l'interpella.
« Hey, toi! » Elle haussa un sourcil, silencieuse tandis qu'un des deux types s'approchait d'elle à toute vitesse, le poing fermé déjà prêt à s'écraser dans sa figure. Ito lui attrapa le bras qu'elle tordit aussitôt, elle retourna le type et lui plaqua sur le dos.
« Tu vas te calmer tout de suite, mon amour, ok ?!» Surnom purement ironique. Une insulte à la gentille pour Ito, mais bref elle le plaqua à terre et lui mit un coup de pieds dans les cote, pour être sure qu'il ne bougerait plus. Sauf qu'elle ne s'attendait pas à ce que l'autre entre se jette sur elle, putain mais elle avait quoi pour qu'ils s’acharnent autant ? Elle avait pas tué toute leur famille à ce que je sache, dans un juron, Ito recula dans le but d'éviter le coup. Si seulement c'était si simple, non la Caporale ne s'attendait pas à ce que ce type soit un mutant, mutant qui contrôlait une connerie dans le genre les épées, elle savait pas trop mais en tout cas c'était bel et bien une lame qui avait perforé son rein. Putain. Elle plaqua automatiquement sa main sur sa plaie. Il n'y avait plus aucune épée, merde c'était bien un mutant. Le sang coulait à flot et la jeune brune faisait de son mieux pour ne pas tomber, elle fixa un moment sa blessure et lorsqu'elle releva les yeux, plus rien, ni le mec qu'elle avait mit à terre ni le mutant.
« PUTAIN!» Hurla-t-elle avant de cracher du sang, merde, merde, merde. Ça lui faisait un mal de chien, elle devait faire quelque chose, elle arracha un morceau de son haut pour le nouer tout autour de la plaie, juste pour le moment. Elle devait joindre quelqu'un, n'importe qui, un traqueur. Sa vision devint de plus en plus flou et l'énergie la quittait peu à peu, elle chercha fébrilement son portable. Portable qu'elle ne trouvait pas. Et merde, c'est pas ton jour Ito on dirait.
Tu venais de terminer ta journée, ta dernière patiente était la fille d'une ancienne idole qui avait fait son temps. La gamine s'était brûlée la moitié du visage. C'était quand même une enfant assez étrange qui vouait une sorte d'adoration envers Mickey et compagnie. Tu avais pu apercevoir ce qu'il y avait sur l'écran de son ordinateur en entrant dans sa chambre. Après avoir aperçu l'étrange phrase de « I need to shit. » sur la page de son ordinateur -qu'elle referma immédiatement à ton arrivé-, c'était un magnifique fond d'écran Mickey avec un étrange jeune homme aux cheveux blancs que tu pouvais apercevoir. Bon, tu avais préféré ne pas t’attarder sur les étranges passions de la gamine et te contenta plutôt de la soigner. Une fois l'affaire terminée, tu avais rassemblé tes affaires, empoché l'argent et t'étais tiré. T'en avais enfin fini cette longue journée.
Tu sillonnes alors les rues de Toshima, est-ce qu'il était nécessaire de préciser que tu ne venais jamais dans ce coin-là en dehors des déplacements professionnels et donc que tu t'y perdais assez rapidement ? Tu t'étais donc perdu. C'était vraiment frustrant de ne plus retrouver son chemin, surtout quand on est pas du genre à demander de l'aide à quelqu'un. Du coup, voilà au moins un bon quart d'heure que tu cherchais la gare et qu'il t'était impossible de mettre la main dessus. Ta main d'ailleurs a préférée s'armer d'une clope. Il fallait que t'arrête de fumer, ces temps-ci tu fumais bien plus que tu ne l'aurais crû pour ne pas dire par rapport à avant, parce avant : tu ne fumais pas. T'étais du genre à faire gaffe, maintenant t'étais plutôt du genre à te détruire les poumons en te disant que c'était pas grave, tu pouvais soigner tes poumons quand tu le voulais. Mentalité de merde.
Tu t'enfonces un peu plus dans la pénombre des rues mal famées de Tokyo, tu te doutais bien que c'était pas par là, mais bon, maintenant que t'étais là, c'était pas faire demi-tour qui allait t'aider. Passant devant une rue commençante tu te décides de t'arrêter et de faire quelques courses, juste de quoi manger pour demain matin quoi. C'est donc avec un sachet de gaufres en main -enfin, dans un sac plastique- que tu continues ta balade.
Parfois, tu te demandes vraiment ce que t'es en train de foutre, tu aurais dû te contenter de demander ton chemin parce voilà maintenant plus d'une demi-heure que tu t'engouffrais dans ces rues. Bon, tu te résignes à demander, tu cherches quelqu'un qui à l'air plutôt sympathique dans le coin, mais à tendre l'oreille c'était plutôt le son de coups et de douleur qui parvenait à tes oreilles. Tu vois alors deux gamins s'enfuir, l'un couvert de sang, l'autre salement amoché. Tu grimaces et par curiosité tu empruntes la ruelle de laquelle les deux individus s'étaient enfui.
A ce moment là tu restes une bonne minute complètement stoïque devant la scène : une jeune femme gisant au sol. Tu secoues alors la tête, t'avais les moyens de l'aider et lorsque quelque chose de semblable t'étais arrivé : on t'avais sauver. Tu te précipites sur la victime, faisant attention toutefois à ses plaies.
« Attendez, je vais vous aider, bougez pas. » Lanças-tu au cas où elle serait encore consciente pour qu'elle reste tranquille. Tu poses alors tes sacs au sol, passes ton bras sous la nuque de cette femme afin de relever légèrement son corps et commence à lui soigner la plaie de ta main libre. La plaie se refermait assez rapidement, elle avait eu de la chance que tu tombes sur elle : autant parce que t'étais médecin que mutant au pouvoir de guérison. Tu fois les soins administrés tu reprends la parole : « Vous devriez aller mieux maintenant, j'ai arrêté le saignement et refermé la plaie.»
Voilà que tu t'inquiétais pour la première inconnue poignardée du coin. Tu te relèves et tends une main à ton illustre blessée surprise du jour. «Laissez-moi vous aider. »
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Ven 2 Mai - 19:52
i felt like destroy something beautiful ft. shin yuusan
La plaie lui lançait affreusement, le sang coulait et le misérable tissus déchiré ne suffisait pas à stopper le saignement. Elle ne trouvait toujours pas son portable, son putain de portable. Elle devait impérativement joindre quelqu'un, Amaya ou Shawn, à la limite Jin, juste quelqu'un. Combien de temps elle tiendrait ainsi ? Plus très longtemps, elle n'avait plus la force de se relever et elle luttait contre la fatigue qui la prenait d'un coup. Si elle tombait dans les pommes, elle crèverait à coup sûr. Elle fouilla d'une main tremblante et devenue collante à cause du sang, dans les poches de son pantalon, sa main empoigna le portable. Putain, enfin ! Allez Ito, un dernier effort et tu pourras joindre quelqu'un. Cependant, sa vision se troublait, impossible de voir le portable correctement. Putain ... Putain !
Ito finit par lâcher son portable, elle haletait, le sang n'arrêtait toujours pas de couler, elle avait envie de vomir, l'odeur du sang la répugnait. Elle crût entendre une voix, elle n'arrivait plus vraiment à entendre correctement, tout semblait bourdonner, c'était atroce. Des sacs cognèrent rapidement contre le sol, ne comprenant pas ce qu'il se passait, Ito tenta de lever le regard, quelqu'un la releva, puis ... Puis merde elle ne captait même plus ce qu'il se passait. Peu à peu la douleur s'estompait et tandis que l'inconnu la soignait, Ito se mit à comprendre ce qu'il se passait. Pu-tain de mer-de. Ce fut exactement ce qu'elle pensa, jamais et je dis bien jamais Ito s'était retrouvé dans ce genre de situation. Elle avait à faire à un mutant. Mutant qui était en train de lui sauver la vie, merde.
Elle écouta ce qu'il avait à lui dire. Sa blessure était soignée apparemment, elle retira le bandage et ne vit que sa peau lisse et en pleine santé. Soigneur. La Caporale ne savait vraiment pas quoi faire, elle jeta un regard désolé à ce mutant qui l'avait sauvé. Qu'est-ce qu'elle devait faire au juste dans ce genre de situation ? Choisir entre sa reconnaissance ou son boulot de merde ? Ito se mordit la lèvre. Sûr que si elle laissait filer ce mutant personne ne serait au courant, enfin certainement pas mais ... Mais on ne savait jamais avec les Traqueurs. Et elle ne tenait pas spécialement à être puni, parce les bras métalliques et les yeux robotiques, c'était pas vraiment son délire. Elle ne lâchait toujours pas l'homme du regard, plus grand qu'elle, brun. Il avait pas une mauvaise tête ou du moins, il avait pas une tête à claque. La Caporale serra les poings.
« T'aurais pas dû me soigner. » Fit-elle. Elle se sentait vraiment salope de faire ça. À contre-cœur, elle sortit une arme, ignorant pour le coup la main que lui tendait le mutant, elle se releva et pointa le revolver vers lui. Elle ne voulait vraiment pas faire ça, ce mutant lui avait sauvé la vie mais ça demeurait un mutant tout de même. Et Ito se devait de bien faire son travail ... Mais putain, ce mutant t'avais sauvé la vie Ito, sauvé la vie et toi comment tu le remercies ? En l'envoyant en prison, t'es vraiment une connasse.
« Miura Ito, Caporale des Traqueurs. Je suis vraiment désolée mais je vais devoir t'arrêter. » Elle se força à prendre un ton froid et professionel. Elle n'avait pas réellement le talent pour ça, elle pensait s'en sortir pourtant, à force d'écouter Amaya. Soupirant, elle s'approcha un peu plus du mutant, histoire de montrer qu'elle utiliserait la violence si elle en avait besoin. C'était dans ses habitudes, on va dire.
« Donc t'as le choix, soit tu me suis sans broncher sous l'océan et il t'arrivera rien, soit t'essaies de t'échapper et je te ferai regretter le simple fait de m'avoir soigner... » Si tu le regrettes pas déjà Avait-elle voulut rajouter. Pas besoin de se montrer plus sentimental. Elle détestait ce qu'elle faisait actuellement et espérait sérieusement que ça ne se reproduirait pas.
Cette journée devenait de plus en plus étrange, une gamine psychotique fan de Rickey et puis une femme poignardée dans une ruelle sombre, que demander de plus ? Qu'elle te reproche de l'avoir aidé pour ton propre bien. Sur le coup, tu comprenais pas vraiment ce qu'il se passait, mais tu la voyais se relevé et pointé cette arme sur toi. Vertige, tu tombes de haut, Caporale des Traqueurs dit-elle. Ton cerveau n'a même pas besoin de dire ce que ça signifiait, après tout tu venais d'user de tes dons particulier devant elle, non sur elle.
Ton visage s'orne d'un sourire nerveux. Putain, pourquoi est-ce qu'il fallait que ça tombe sur toi, pourquoi quand tu cherches à aider quelqu'un il faut que cette dernière finissent malgré tout par être ton bourreau ? Quand est-ce que toi, Shin Yuusan cesserait d'être maudit ? Aucune idée, il semblerait que tu n’aies pas d'autre choix que d'y faire face. D'une part tu commençais à regretter amèrement de l'avoir sauvé, d'une autre tu te serais encore plus détester de l'avoir laissé là, même si c'est un traqueur et puis dans tout les cas, ça tu n'étais pas censé le savoir.
Sur les millions et milliard de gens qui grouillait dans les rues de Tokyo, c'était réellement le fruit du hasard de tomber sur elle ou encore un coup de cette maudite fatalité ? Aucune idée cette fois encore, tu ne peux qu'y faire face. Tu recules légèrement tout en restant calme, tu ne crains pas les armes, on pouvait de tirer dessus si on le voulait tant que tu gardais un minimum conscience tu pouvais te soigner, encore et encore.
«Dodo c'est bien mieux, tout le monde et heureux, sous l'océan. » marmonne-tu tout seul presque affligé de voir que les paroles de cette stupide chanson était la seule chose qui arrivait à te venir à l'esprit. Tu penches légèrement la tête « Je crois surtout que cette chanson est un mensonge notamment dans notre contexte, n'est ce pas Caporale ? »
Tu récupères tranquillement ton sac du sol te répétant que tu n'avais rien à craindre, si elle tirait tu n'en mourrais pas, regarde ton pouvoir qui t'attire tant de malheur et aussi ta roue de secours, ton assurance vie, quelle ironie. D'ailleurs quand t'y repense, tu trouvais vraiment ça drôle au fond de toi qu'il y a encore deux semaine de ça un certain Tiamat membre du gouvernement t'autorisait à détruire la moitié de l'Asie s'il le fallait pour le soigner, alors que maintenant que tu sauvais une vie sans aucun dommage collatéraux on te menaçait. Les hommes sont stupides et l'humanité tellement fragile. Tu hausses les épaules avant de regarder de nouveau en direction de ladite Ito.
« Shin Yuusan, madame. Médecin, mutant et membre l’Atlantide qui n'a pas réellement l'attention de finir en prison aujourd'hui. » Tu jouais à l'original alors que c'était tout sauf le moment pour ça, mais tu te dit qu'au moins les présentations étaient faites maintenant, tu avais le nom de la victime et de ton agresseur et elle avait le nom de son sauveur et victime. Assez ironique comme schéma, n'est ce pas ? Tu porte alors ta main au niveau de ta hanche, « Alors, que devrions-nous faire ? »
Tu t'es déjà battue contre cette saloperie de mutant de Taiga Yamasaki qui était en tout bien plus impressionnant, c'était pas maintenant que t’allait fuir et puis de toute manière c'est pas comme si tu le pouvait dans cette impasse avec cette arme pointé sur toi.
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Sam 3 Mai - 23:24
subarashi under the sea ft. shin yuusan
Ito détestait absolument ce type de situation, même si c'était la première fois qu'elle y faisait face. En même temps, n'importe quels traqueurs se sentiraient mal de devoir encoyer au plus profond des océans - dans le cas présent, Ito avait beaucoup de mal à ne pas penser à cette maudite, pour le coup, chanson qui venait absolument décrébiliser la situation, merci, c'est merveilleux n'est-ce pas ? Quoique il fallait admettre que prendre pour exemple les Traqueurs en général n'étaient la meilleures des idées, Ito ne doutait pas du fait que certains de ses collègues s'en foutraient royalement de s'être fait sauver par tel ou tel mutant, ils se dépêcheraient juste de les envoyer à No Dawn. Sauf que la Caporale ne faisait pas partie de cette catégorie de gens-là. Fort heureusement d'ailleurs. Sa haine contre les mutants n'étaient pas si élevée que ça, en fait elle était presque ... Innexistante ? Je ne sais pas, bien sûr que de temps à autre les mutants la gavaient totalement mais pas forcément au point de vouloir tous les éradiquer. À part quelques embrouilles dans sa jeunesse, ils ne lui avaient quasiment rien fait. Quasiment.
La brune leva un sourcil lorsqu'elle entendit le plus grand frédonner un air de Sous l'Océan. Il n'avait pas osé ... Il n'avait pas osé ? Elle ne sut pas réellement si elle devait juste exploser de rire, faire mine de rien ou bien carrément se foutre de sa gueule. Aucun des trois putains, un peu de sérieux bon sang ! Cette arrestation tournaur au ridicule, je vous le dis. Et quoi d'autre encore ? Il ne manquait plus que Mickey sorte ne nul part pour ... Puis merde, ne vallait mieux pas en parler, ça devenait du n'importe quoi. Un mensonge, cette chanson ? Il avait parfaitement raison ce mutant, c'était un putain de mensonge.
« M'en parle même pas ... » Marmonna-t-elle, faisant tout pour ne pas se mettre à chanter. Putain, elle l'avait dans la tête maintenant. Subarashii, under the sea, mon cul ouais. Elle soupira tandis que l'homme reprit son sac sur son dos, elle fixa un moment le sol, ses yeux se posèrent sur la tâche de sang que sa blessure avait laissé coulé. Elle devait sa vie à cet homme mine de rien, parce qu'au fond d'elle, elle savait que même si elle aurait reussit à contacter un de ses collègue, ses chances de survies demeuraient minces. Le traqueur sauvé par un mutant, c'était un comble, un putain de comble. Ça lui aurait presque arraché un rire sarcastique si elle ne se serait pas rendue compte que le crâbe qui chantait dans Sous l'Océan s'appelait Sébastien. Sébastien putain de merde. Non, sérieusement. Ito se mordit la lèvre pour éviter de tomber dans un fou rire. Stop Ito, stop, c'est du n'importe quoi, vraiment là et tu es la première à le savoir.
Le mutant se présenta sous les nom de Shin, Shin Yuusan. Membre d'Atlantide en plus ça, donc il aurait connu Sébastien et Amaya ? Ne préférant pas entrer dans le sujet, la Caporale se contenta d'acquieser, elle n'avait toujours pas baisser son arme et ne compterait pas la baisser jusqu'à ce que le fourgon vienne le chercher pour l'amener sous l'océ- à No Dawn. Enfin bon, il s'était montré honnête en se déclarant lui-même comme membre du gang des putes et des drogués. Il faut dire qui lui était déjà arrivé de frapper plusieurs mutants pour savoir d'où ils venaient, pour diverses raisons dont elle ne souvenait même plus d'ailleurs. Qu'est-ce qu'ils devraient faire ? Ito se posait la même question, ou du moins, elle savait très bien que son devoir passait avant toute chose. Elle se devait d'envoyer Yuusan en prison, même si elle lui devait la vie. Morale de merde ? Bienvenue chez les Traqueurs !
« Qu'est qu'on devrait faire, hein ? » Ça commençait à l'exasperer, le manque de crédibilité de la situation et surtout cette putain de chanson.
« Je te propose de me suivre sous l'océan, sous l'océan ... PUTAIN DE MERDE ! » Elle voulait se cogner la tête contre un mur, là, maintenant, tout de suite. Elle allait renier cette chanson jusqu'à la fin de ses jours, elle allait bannir Ariel de son existence. Sérieusement, des fois elle enviait vraiment Amaya pour cette attitude professionnel qu'il adoptait tout le temps, parce que putain de merde, là tout de suite, c'était de ça dont elle avait besoin : une bonne dose de professionnalisme. Elle jura et plaqua sa main sur son visage, elle avait honte, pour de vrai.
« Bon ok ... Donc je disais quoi déjà ? Ah ouais, t'as pas vraiment le choix, si tu me suis pas calmement ça ira mal pour toi, si tu vois ce que je veux dire. » Journée de merde. Elle voulait en finir au plus vite, putain elle avait vraiment honte.
Qu'est ce que c'était que sérieusement cette situation ? Elle était censée être critique, voir même dramatique et voilà que tout ce que tu avais envie de faire c'était d'éclater de rire face à ton bourreau qui avait été entraînée par cette maudite chanson. Il fallait dire, ça devait plutôt être embrassant de devoir jeter son sauveur en prison, mais c'était les dures lois de la vie. Tu te rendais bien compte que cette femme n'était pas aussi horrible que la majorité des traqueurs ou du moins de ce qu'on en disait et vu la vidéo qui avait circulé il y a quelque temps, il semblait que si un traqueur se ratait, il payait le prix fort.
Tu grimaces légèrement aux souvenirs de cette vidéo, c'était pas trop truc les petites scènes de torture. Tu essayes alors de chasser ses images de ton esprit et préfère continuer de rire de bon cœur de la jeune femme. C'était dommage comme situation, t'étais prêt à parier que si vous n'étiez pas respectivement mutant et traqueur vous auriez pu très bien vous entendre. Mais bon, il fallait faire face à la triste réalité vos étiez des ennemis par position pour ne pas dire naturel, car après tout rien dans tout ceci n'était naturel.
C'est donc dans avec un certain amusement que tu lui répondais : « Nous sommes tout sauf crédible, tu hausses alors les épaules essayant dans un dernier battement de cils à devenir sérieux, mais ce n'est pas pour autant que vous comme moi allons rire de bon cœur autour d'un verre même si vous n'être au fond pas bien méchante, n'est ce pas ? »
Tu passes alors doucement ta main dans ta poche arrière, tu avais pour habitude de toujours avoir une aiguille par là, ça te sauvait toujours des mauvaises situations et tes victimes oubliaient rarement les contre coups. Une fois l'aiguille bien placée tu prenais un avantage considérable sur ton adversaire en pouvait réduire ses sens en fonction de la zone touchée. Maintenant il fallait encore que tu arrives à la toucher. Tu t'approches doucement vers ladite Ito, collant ton torse contre l''arme de la jeune femme.
« Bien, si vous voulez m’emmener tirez-donc. Je ne vous laisserais pas de deuxième chance. »
Tu lui parles très distinctement, la regardant dans le blanc des yeux, tu attends, Une, deux […] Tu décomptes dans ta tête les secondes Dix. D'un mouvement sec tu prends le risque de te faire tirer dessus et lui plante ton aiguille dans la nuque, réduisant ses réflexes, sauf que t'as un doute sur le fait de l'avoir bien eu ou non. Tu sais pas, quelque chose cloche dans tout les cas, les choses commencent à aller trop vite pour que tu puisses réaliser concrètement ce qu'il se passait. Pour réaliser si tu l'avais eu ou si c'était elle qui t'avait eu.
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Lun 5 Mai - 9:59
keep calm and go to no dawn ft. shin yuusan
Si ce Shin Yuusan n'aurait pas été un mutant, Ito serait prête à parier qu'elle s’entendrait bien avec lui. 'Fin juste à les voir comme ça en train de chanter du Disney alors que le mutant se faisait juste un tout petit peu arrêter par un Traqueur qu'il avait sauvé. Quelle situation ironique pour lui en vraie, Ito ne savait pas comment elle réagirait si elle serait à sa place. Enfin bon, ce n'était pas comme si elle était du genre à aller sauver le premier inconnu agonisant dans la rue. Peut être qu'Ito n'était pas une mauvaise personne mais on ce n'était pas non plus une bonne personne, enfin pas vraiment.
Actuellement la seule chose qui l’empêchait de rire était la triste réalité de ce qu'il se passait. Elle allait enfermer son sauver à No Dawn. Et même si tout ça n'avait rien de crédible - remarque que fit d'ailleurs l'homme - c'était ce qui allait se passer. Shin sembla avoir également reprit ses esprits,si l'on peut dire ça comme ça, oui il avait raison. Ils n'allaient pas s'installer autour d'une table et rigoler avec un bon verre à la main, la vie n'était pas si belle. Autant pour lui que pour elle.
Ça aurait pu être sympathique, de discuter avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et qui ne la connaissait pas, comme ça, en ignorant totalement le reste. Ou pas, même si ça aurait pu être cool, Ito restait Ito et Ito n'est pas le genre de personne qui ira boire un coup avec quelqu'un qu'elle ne connait même pas. Elle fronça les sourcils lorsqu'elle vit le mutant glissé la main dans sa poche, qu'est-ce qu'il allait faire ? Fléchissant légèrement ses jambes, la Caporale serra un peu plus son arme dans ses mains, prête à tirer si le fallait. Tirer mais pas tuer, non, elle allait l'envoyer à No Dawn, ce type lui avait sauvé la vie. Et même si il s'agissait d'un mutant, elle ne pouvait pas ignorer ça. Même si elle aurait des embrouilles avec les Traqueurs pour tout dire, elle savait ce qu'elle faisait et elle n'avait pas besoin de conseil.
Il avait collé son torse contre le bout de l'arme, il lui demandait de tirer si elle voulait l'emmener. La brune fronça les sourcils lâchant un juron. A quoi il jouait ? Il était stupide ou bien ?
« Me donne par d'ordre, Yuusan, sinon je risque de faire une grosse connerie. » Cria-t-elle presque, enfin ça c'était normal parce qu'il s'agissait d'Ito. Ses traits s'étaient crispé et elle affichait maintenant une expression colérique. Ouais en colère, elle ne savait pas réellement pourquoi, elle avait toujours été comme ça après tout, en colère. Elle le regardait droit dans les yeux, putain, comme est-ce qu'elle allait faire si il comptait se défendre ? Elle ne pouvait pas se permettre de le tuer, ou du moins elle ne voulait pas. La Caporale allait reculer, mais ça c'était juste avant que Shin ne lui enfonce je ne sais quoi dans la nuque. Une douleur aiguë la poussa à plaquer sa main sur sa nuque.
« Qu'est-ce que t'as fait ?! » La blessure en elle-même demeurait superficielle, cela dit quelque chose n'allait pas. Ito voulut bouger cependant son corps semblait fonctionner comme au ralenti, sa vision se troubla légèrement, elle secoua la tête et jeta un regard glacial au mutant. Puis elle vit l'aiguille, sur le coup elle éclata d'un rire mauvais, puis frotta légèrement la blessure d'une main.
« Tu crois vraiment m'avoir avec cette arme de tapette ? Tu me déçois là, Yuusan. » Déclara-t-elle d'une voix toujours aussi portante mais aussi moqueuse. Des aiguilles quoi, on pouvait pas faire plus viril je pense. Certes, son corps ne se mouvait plus vraiment comme elle le souhaitait mais cela ne l’empêcha pas de se jeter sur le mutant, elle le frappa d'un coup poing dans le ventre, une fois fait elle lui attrapa le bras et l'envoya par dessus elle.
« Je suis Caporale, tu croyais quoi ? Que j'allais agiter le flingue dans le vide ? Me sous-estime pas, mon grand. » Cracha-t-elle d'une voix méprisante.
La situation était d'un drôle rarement atteint. Une véritable comédie: on s'aide, se menace, chante, se frappe et ainsi de suite. Ni l'un, ni l'autre n'avait vraiment envie d'étaler son adversaire au sol pour le saigner comme un misérable porc. Malgré ça, te voilà à lui planter une de tes fines aiguilles dans la nuque. Tu l'avais pas raté, mais ça ne semblait pas être une réussite non plus. Elle t'avais prévenue que si tu te ratais ça allait mal aller pour toi, tu l'attends, tu sais qu'elle arrive. Ou pas.
Tu la vois perdant un peu de son équilibre, mais avec toujours assez de force pour se moquer de toi, tapette. Pas vraiment, ton arme n'en était même pas réellement une de base, tes aiguilles était exclusivement consacrées à l’acupuncture et c'est le genre de chose pas trop suspecte avec laquelle tu pouvais te balader avec, donc le mot arme n'était pas vraiment des plus adaptée. Alors que tu t'attends à prendre un coup violent, la jeune femme se contenta juste de te donner un coup dans le ventre avant de t'envoyer valser. T'as presque envie de rire.
Alors que tu te remets sur tes deux jambes, légèrement plié et une main sur ton estomac. Discrètement tu uses de tes pouvoirs, bien évidemment pour quelqu'un qui venait à peine de te rencontrer c'était bien le genre de chose difficile à remarquer. Tu ris légèrement faces aux remarques de la traqueuse rappelant son titre de Caporale. Tu t'avances vers elle toujours à moitié plié.
«Je ne vous sous estime pas ma chère, tu feins de tomber et en profite pour lui attraper le bras et le lui retourner dans le dos, je vous sur-estime. »
Tu tires doucement sa main vers le haut, accentuant la douleur produite sur les muscles, c'était le genre de prises basiques des art martiaux que même le premier débutant venu pouvait appliqué après avoir tilté le truc.
« Voyez-vous Caporale, vous ne faites vraiment qu'agitez votre arme qui contrairement à la mienne qui n'en est même pas une. Tu colles le bras de la jeune femme contre toi, l’empêchant au mieux de trop bouger. Si vous jouez de la sorte, vous ne m'aurez jamais vous savez ? Il parlait alors de sa capacité à se soigner à une très grande vitesse, c'était pas avec de faibles coup dans l'estomac qu'elle l'aurait, définitivement. De plus, voyez-vous je n'hésiterais en aucun cas à vous remettre dans l'état dans lequel je vous ai trouvé, alors cessez donc de jouer. Il vaut mieux pour vous de me laisser partir tant qu'il en est encore temps pour vous, et non pour moi, Ito. »
Tu te plaçais sur un pied d'égalité avec elle. Après tout, elle avait beau être une traqueuse, beau être Caporale, elle en restait pas moins une femme et par dessus tout, une humaine. Si tu la blessais, elle n'avait pas de carte maîtresse, elle ne se relèverais pas par magie comme toi tu serais capable de le faire tant que tu es conscient. Donc, qui était désormais dans une fâcheuse position ma chère ?
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Mar 6 Mai - 19:55
i'm truly sorry ft. shin yuusan
Cette aiguille était vraiment agacante mine de rien. Ito avait un peu cette impression d'avoir bu. Elle bougeait lentement, ses reflexes n'étaient plus les mêmes, elle réagissait et contrait moins vivement qu'à l'habitude. Connard de Shin, enfin pas vraiment connard vu qu'il l'avait sauvé. Ces collègues auraient appelé ça de la faiblesse, elle, elle appelait ça de l'honneur ou de la fierté aussi. Par honneur pour elle-même elle n'allait pas le tuer. Par fierté elle n'allait pas le tuer.
Ouais, Ito ne se considérait pas comme une salope de première, celle qui profite des gens pour ensuite les détruire dans leur dos. Ça la dégouttait, ça la répugnait. Ça lui rappelait étrangement des souvenirs, mais là n'est pas le sujet. Elle vit Shin se relever et l'écouter prononcer ces quelques mots. Sur-estimer. Comment ça ? Il se foutait de sa gueule, c'est ça ? Se rappelait-il au moins qu'il avait planté l'une de ses putain d'aiguille de merde dans le coup ? Aiguille qui la fait bouger comme si elle était bourrée - mais si ça n'avait absolument rien à voir avec Ito quand elle était bourrée ...
Elle s'apprêtait à frapper de nouveau le mutant, mais celui feinta la chute pour lui attraper le bras, la retourner et plaqué ce dernier sur son dos. Eh ben, même si il avait une arme de tapette ça ne l'empêchait pas de connaître les bases en art martiaux. Ito n'eut donc pas le temps d'esquiver, mettez ça sur le compte de ses reflexes attenués à cause la maudite aiguille de ce type. La jeune femme esquissa une grimace, ça faisait mal putain, ses muscles la brulaient et ça ne s'arrangea pas, Shin tirait le plus plus vers le haut, histoire d'accentuer la douleur.
Il la provoquait, vraiment. Comment ça elle ne faisait qu'agiter son arme ? Comment ça elle ne l'aurait jamais ? Elle se souvint de son pouvoir, guerison. Il arrivait à soigner les autres donc il devait être aisément capable de soigner ses propres blessures. Hypothèse qu'elle allait vérifier quoiqu'il arrive. La brune tentait de se débattre malgré le fait que le mutant ait collé son bras contre son corps, réduisant encore un peu plus sa mobilité. Le laisser partir ? Ito éclata de rire, il croyait vraiment qu'elle le laisser partir ? Elle voudrait bien mais son boulot lui interdisait.
« Soit pas si familier avec moi, Yuusan. Et surtout croit pas une seconde que je vais te laisser te barrer, juste parce que t'as réussi à chopper le bras. » Lâcha-t-elle avant de prendre du mieux qu'elle put appui sur ses jambes et sauter légèrement dans le but de donner un coup de tête dans le menton. Histoire qui lui lâche le bras, ceci fait elle fit quelques pas de reculs et ressortit son revolver.
« J'aime pas ce que suis en train de faire là, Yuusan. » Ouais elle n'aimait pas ça, elle détestait ça. Elle souffla, visa le bras du mutant puis tira. Elle ne se contenta pas simplement de ça, elle visa l'autre bras, tira, la jambe, tira, l'autre jambe, tira. Il allait se soigner de toute façon, mais avant ça, elle s'approcha avec une allure assez lente, putain d'aiguille. Une fois assez proche, Ito attrapa dans chaque main - sans pour autant lâcher le flingue - les cheveux de Shin, maintenant sa tête vers le sol, puis lui asséna un gros coup de genoux dans le nez.
« Je sais pas combien de temps ça va durer, mais je lâcherai pas l'affaire, Yuusan. » Sa voix demeurait colèrique mais dans son regard il y avait autre chose que de la colère. Résignation. Elle faisait bien son boulot même si pour le coup, elle ne voulait pas faire ça. Jeter des mutants en prison ne la gênait pas, elle s'en foutait mais lorsqu'il s'agissait du type qui vous sauve la vie alors qu'il ne vous connait pas, c'était autre chose.
Ne jamais penser que vous avez l'avantage ne serait-ce qu'un instant. Voilà ta seconde erreur de la journée. La première avait été d'avoir voulu aider cette femme, d'avoir voulu sauver une vie pour épargner ta culpabilité, la seconde avait été en cet instant : tu pensais avoir prit l'avantage et ne t'attendais pas à un contre coup aussi rapide. Elle était maligne. Elle en avait pas l'air, mais elle avait assez d'idée et de capacité pour se défaire de ta prise. Un coup direct dans la mâchoire, t'as pas pu faire autrement que de reculer de quelque pas en lâchant ton agresseur. Effectivement, elle n'allait pas te laisser filer aussi facilement et ---.
J'aime pas ce que suis en train de faire là, Yuusan. Tu comprends pas tout de suite, tu relevais tout juste la tête après le coup qu'elle t'avait donné et là avant même que tu puisses réagir c'était trop tard. Pan. C'était ton bras droit. Pan. C'était ton épaule gauche. Pan, pan. Tu tombes.
Tu tombes sans comprendre réellement, tu ne sens plus tes jambes. T'es à genoux et même cette position te fait extrêmement souffrir. T'es dans la merde, Shin. Elle avait raison tu l'avais sous-estimé. Tu ne l'aurais pas réellement crû capable de te tirer dessus et t'avais eu tord. C'était non pas un, mais quatre coup de feu qui s'était abattu sur toi comme si l'ironie du sort voulait se moquer un peu plus de toi. Tu te vides doucement de ton sang, tu sens ta tête commencer à tourner, étrangement tu as chaud, extrêmement chaud. Ton corps commence à te brûler, tu tournes au ralenti et tu t'en rend compte quand tu réalises que tu as l'impression que tout se passait en accéléré. Ito s'était de nouveau avancé vers toi, cette fois t'avais réellement l'impression d'être à sa merci, tu étais pathétique en cet instant. Elle te maintenait à genoux en t'agrippant par les cheveux et te fout un autre coup en plein visage. Tu hurles de douleur avant de recracher une bonne quantité de sang au sol.
Tu dois réagir, tu dois réagir et vite. Tu n'arrives pas à réfléchir correctement, ta vue se brouille, tu sais que t'es vraiment mal. Tu te retiens de tomber plus bas que tu n'es, tu la laisses parler. Elle était décidée à t'emmener et t'étais décidé à dans un premier temps à pas crever ici. Tu te mords la lèvre pour te retenir de hurler et retire la première balle de ta jambe en essayant de soigner la chose. Retiens-toi Shin, retiens-toi. Ferme ta gueule et fait-le.
Tu sens alors quelques gouttes de pluie tomber, c'était vraiment une mauvaise journée. Tu dégages d'un geste en forçant énormément sur ton épaule la prise d'Ito. Tu réalises alors que t'étais vraiment dans la merde. Tu essayes de te relever difficilement, ton autre jambe te fait atrocement mal. C'était bien le genre de situation où t'avais juste envie de t’injecter une énorme quantité de morphine pour soulager la douleur, mais tu sais que là tout de suite c'était juste un beau rêve à faire. Tu ris nerveusement, ayant toujours aucune idée de ce que tu pourrais faire. Une seule idée de tournait actuellement en tête : ne pas crever.
T'es ce genre de personne qui ne crèvera pas d'une balle qui te touche pas tes organes vitaux, mais soyons réaliste, même si tu pouvais te soigner, tu pouvais pas récupérer la quantité de sang que tu avais perdu. Te tenais à peine debout, que ce soit par ta jambe salement amoché où par ce qu'il te restait de conscience, tu sais juste une chose : tu veux pas crever.
Tu recules de quelques pas avec difficulté, t'avais qu'une jambe opérationnelle sur deux. S'enfuir à toutes jambes était donc une option rayé de ta liste. T'aurais dû le faire quand tu pouvais encore le faire, t'aurais probablement prit moins cher. Maintenant, c'était trop tard. Tu pouvais ajouter donc cette journée à la liste de tes échecs.
La pluie s'intensifiait, emportant dans son courant le sang versé, nettoyant la scène avant même que vous en ayez fini. Tu sais pas si tu dois rire ou pleurer, probablement pleurer, mais ça, c'était hors de question. Tu cherches alors à retirer la balle qui se trouve dans ton épaule gauche tout en soignant la plaie, encore une fois, mais cette fois t'en à plus rien à foutre. Tu hurles un « BORDEL DE MERDE » en balançant les résidus de la balle au sol. Ta chemise blanche était devenue bien rouge.
« Tu n'aimes pas ce que tu fais ? Alors, fais-moi plaisir, achève-moi. Tu voulais pas crever. Pourtant, tu lui demandais d'en finir. A chaque balle que tu retires, tu souffres encore plus, ta vision se perd, ton sang coule plus qu'il ne la déjà fait. C'est bien plus cruel de ta part de me torturer de la sorte. »
Tu luttais contre toi-même pour ne pas tomber, mais c'était une véritable torture. Si tu le laissais faire, c'était ta fierté qui en prendrait un coup et c'était bien la seule chose que tu ne pouvais pas abandonner. Tu t'avances alors vers Ito. Utilise ta tête Shin, utilise ta tête. Tu t'exploses le crâne contre le sein, effectivement tu avais utilisé ta tête.
« Qu'est ce que tu attends, que je me traîne dans la boue te suppliant de m'emmener à cent milles lieux sous terre ? Désolé ça n'arrivera pas. » Tu portes alors ta main au niveau du cou de la jeune femme, enroulant tes doigts autour de sa gorge. « Une vie pour une issue, c'est ça ? » Soit elle en finissait avec toi et elle t’arrêtais, soit t'en finissais avec elle et t’enfuyais. Désormais, il n'y avait plus beaucoup d'option.
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Mer 7 Mai - 11:21
i'm truly sorry ft. shin yuusan
Qu'est-ce qui fallait pour entrer chez les Traqueurs ? Sans doute une forte personnalité, forte pour faire face au situation comme celle-là. Elle ne lâchait pas Shin du regard, le sang coulait sur sa chemise, ses jambes et aussi sur son visage un peu. Faut dire qu'avec un coup de genoux en pleine face, il pouvait que saigner. Si elle l'aurait voulu elle aurait pu faire encore plus, mais elle ne voulait pas. Mais ça elle ne le voulait pas, elle n'aimait pas, ça la mettait sur les nerfs !
Elle observait le mutant giser pitoyablement au sol. Pourquoi elle faisait déjà ... ? Parce qu'il lui avait sauvé la vie ? Parce qu'elle risquait pire que la mort en l'épargnant ? Excuse-moi... Se répétait-elle sans cesse. Convaincue qu'il n'allait pas bouger d'ici quelques minutes, Ito se contenta de jeter un regard au ciel tandis que quelques gouttes de pluie commencèrent à tomber. Journée de merde... Autant pour lui que pour elle. Elle avait été sur le point de mourir, il l'avait soigné et maintenant ils se retrouvaient à se battre alors qu'elle ne le voulait pas. Ouais, journée de merde.
Shin se mit alors à bouger, la forçant à reculer ou tout du moins à la lâcher. Il avait mal, c'était la remarque la plus évidente que l'on pouvait faire. Il avait du mal à bouger, puis surtout il avait perdu beaucoup de sang. À quoi bon se forcer à le faire taire ? Ito pouvait souffler tranquillement ... Enfin tranquillement, je me comprends, hein. Elle restait silencieuse. Trop silencieuse pour quelqu'un comme Ito. Ito avait une gueule et elle n'hésitait pas à s'en servir si elle le voulait. Sauf que là elle se la fermait, Ito.
Shin rigola nerveusement. La brune ne chercha même pas à savoir, apparemment il avait encore la force de se relever, ce qui étonnemment, soulagea la traqueuse, elle avait eu peur un instant d'être aller trop loin. À ce qu'elle comprenait, il avait soigné une de ses jambes. Peut-être était-il temps pour elle de relever son arme, elle ne le fit pas. Elle l'avait assez tabassé pour tout un mois, je pense. Shin fit quelques pas de reculs, il titube, il est mal en point. Et qu'elle était dans un était pire que le sien lorsqu'il l'avait trouvé ...
Il hurla un juron tout en retirant la balle qui s'était loger dans son épaule gauche. Puis il lui demanda de le tuer. Il ne le pensait pas, pas vrai ? Il voulait vivre n'est-ce pas ? Parce que actuellement, Ito ne voulait pas du tout le tuer. C'était pas son but, il avait juste à faire un détour en prison puis ressortir et reprendre sa vie. Elle pourrait lui dire ça, mais ça ferait genre qu'elle se fout totalement de sa gueule et c'est pas son but. Apparemment ça qu'elle faisait était bien plus cruel que le tuer. Ah bon ? Pas vraiment le temps de réagir, Shin avait frappé Ito d'un énorme coup de tête contre le sien.
Elle lâcha un "PUTAIN" avant de reculer légèrement. Elle massa douloureusement son front et jeta un regard glacial au mutant. Mutant qui d'approchait d'elle tout en lui disant qu'il n'irait pas la supplier pour aller en prison. Normal. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il bondille de joie à cette nouvelle ... Juste à ce qu'il se résigne.
« Je sais. » Ce fut la dernière qu'elle put dire avant qui ne porte la main à son cou. Fait pas le con, Shin, fait pas le con. Ito fit une grimace et toussa.
« T'oseras pas, Yuusan » Articula-t-elle à moitié choqué. Dans ce genre de situation la plupart des gens vous agrippent les deux bras et tirent vainement dessus. Ito, elle agrippe qu'un seul bras. Parce que son autre main tenait le flingue, flingue qu'elle pointa sur le crâne de Shin.
« Lâche-moi, ça amuse aucun de nous ... » Elle essaya d'un mouvement las d'enlever les doigts, il n'y avait pas vraiment de pression donc Ito ne s’inquiétait pas plus que ça, cela dit, elle préférait comme même se faire menaçante avec le flingue, juste au cas ou.
« Pourquoi ... Pourquoi tu compliques tout ? » La brune planta son regard dans le sien. Résignation.
« Fait pas le con, Yuusan. Depuis le début je comptais pas te tuer. Je suis pas salaud au point de tuer le type qui me sauve la vie. Tu connais Sébastien, je suppose, t'as vu ce qui lui ait arrivé ? C'est ce qui attend tous les Traqueurs qui font mal leur boulot. Donc, si tu pouvais éviter de faire le con. »
Tu commençais à doucement être au bout du rouleau. Même si tu avais cette main menaçante sur la gorges d'Ito, tu savais parfaitement que tu n'avais plus aucune force dans tes bras. Elle te demandais juste de la suivre et toi tu lui demandais te t'achever. Tu préférais largement recevoir une putain de balle entre les deux yeux que de continuer comme ça, tu te résignais à ta façon, mais elle ne semblait pas vouloir t'achever.
Dans un premier temps tu avais voulu t'enfuir, puis après avoir réalisé que c'était tout bonnement impossible tu voulais en finir. Ça faisait un bon moment que tu n'avais pas été confronté à la mort d'aussi près et tu avais réalisé qu'elle te poursuivait sans cesse sans pour autant t'attraper. Elle te guettais dans l'ombre et à chaque fois tu avais décidé de vivre, alors maintenant que tu voulais retourner vers elle, elle te rejetait. Ito était en ce moment même cette personnification de la mort qui voulait que tu vives. Vivre pour souffrir, ce n'est pas une vie.
Elle avait l'air presque affligé que tu ne te laisses pas simplement embarqué. C'était une bonne question ça, pourquoi ? Aucune idée. Tu aurais pu te résigner une fois qu'elle t'avais tiré dessus, mais non, tu cherchais toujours à aggraver les choses. La douleur te faisait sûrement délirer pour que tu veuilles en finir. Non. il y a un moment où tu ne t'avoues pas vaincu face aux événements, mais faces aux perpétuelles souffrances de la vie. Tu dis que tu ne veux pas crever, tu luttes pour ta vie, mais supplies aussi pour qu'elle se termine. Tu n'as pas peur de mourir, tu as peur de la souffrance. Tu as peur de devenir de nouveau ce ver, ce Shin Yuusan de tes sombres rêves, de ton passé.
La pluie était battante, ton sang était chaud, ta tête tourne de plus en plus. Chaque goutte de pluie qui s'écrasait contre le premier obstacle venu te semblait faire un véritable boucan. Ito parle, tu comprends de moins en moins ce qu'elle raconte. Tes plaies continues de saigner. T'as mal. Flou, tout devenait flou et tu avais encore plus de mal à soutenir le regard de la jeune femme. Tu perçois certains mots, des parties de phrase. La pluie fait bien trop de bruit pour que tu comprennes ou bien alors c'était toi qui flanchait un peu plus. Tu sens que tu vas retomber, tu sais que tu vas tomber que c'en était fini pour toi. Elle n'allait pas te tuer et tu ne pourrais pas prendre le dessus. Ta vue s'assombrit. Tu laisses alors ton visage tomber sur l'épaule d'Ito. Ta tête te semble tellement lourde et pas seulement, ton corps entier te semblait lourd comme du plomb et brûlant comme de la braise.
« Tu ne devrais pas, tu sais que ça te retombera dessus si tu me gardes en vie, tu sais que je te retrouverais. Je serais peut-être ton sauveur aujourd'hui, mais je ferais en sorte de devenir ton bourreau à mon tour. Compte la dessus. » Lâchas-tu en cherchant dans tes dernière force et le peu de lucidité qu'il te restait. C'était une promesse qu'il fessait là, une promesse qui lui disait qu'elle devait abandonnée sa compassion, que si elle voulait vraiment travailler en tant que traqueuse qu'elle ne porte pas attention à qui la sauve ou la détruit. Elle n'était pas fait pour ce putain de job, alors il allait le lui faire regretter de l'avoir laisser ainsi en vie. De ne pas avoir voulu abréger ses souffrances, de vouloir les faire perdurer pour sauver sa culpabilité. Noir, tout devenait ainsi noir.
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Jeu 8 Mai - 12:52
subarashi under the sea, my ass. ft. shin yuusan
Trois ans. Trois ans qu'elle faisait ce travail, trois ans qu'elle chassait les mutants pour sa propre gueule. Pour avoir une vie, de quoi manger. Un salaire en échange d'une laisse. Qu'est-ce qu'elle demandait d'autre ? Rien. Elle n'avait besoin de rien d'autre, juste de quoi vivre et non pas survivre. Jamais Ito ne s'était plaint de son travail, elle chassait les mutants, rien de plus. Mutants que certains Traqueurs considéraient comme des monstres ou je ne sais quelle connerie. Des personnes qu'ils se devaient d'éradiquer. Ils se croyaient juste mais non, ils ne faisaient que se rendre moins qu'humains qu'eux, les traqueurs. La brune faisait partie du lot, elle enfermait ces gens qu'elle ne connaissait absolument pas pour une liasse de billet. Il lui était quelques rares fois de tuer pour une liasse de billet.
Et normalement elle s'en foutait, pas que ça ne la marque mais elle s'en foutait. C'était son travail, qu'est-ce qu'on pouvait lui reprocher ? De faire correctement son boulot ? Elle n'en savait rien, elle s'en foutait de ce que pensait les autres pour tout dire. Tant qu'elle aurait cette laisse autour du cou, elle pourrait vivre plus ou moins tranquillement. Sauf qu'aujourd'hui c'était différent ... Pourquoi fallait-il que ça soit différent ? Pourquoi ce mutant, ce putain de mutant l'avait sauvé ? T'aurais du crevé aujourd'hui Ito, pourtant ce Shin là, il est arrivé et il t'a sauvé la vie. Il l'avait sauvé d'une fin les plus misérable, pourtant elle avait quand même voulu bien faire son boulot. Et tandis que les souvenirs des bras robotiques de Sébastien et de l'œil bionique d'Amaya se dessinaient dans sa tête, elle avait levé son arme vers lui.
Elle ne voulait pas vraiment avoir un destin semblable à celui de ses deux collègues. C'était pitoyable, non ? De devoir se résigner ainsi. Ito n'aimait pas avoir de dette envers quelqu'un, surtout quand il s'agissait de lui sauvé la vie. Sa fierté en prenait un sale coup. Elle était partagée entre devoir et honneur. Ses cheveux et ses vêtements étaient devenus désagréablement trempés, sa mèche venait se coller à sa peau et l'eau salée ruisselait le long de son visage. Au moins elle tirait une meilleure mine que Shin, devenu pâle à cause de sa perte de sang sans doute. Il était mal en point, sa main tenait à peine son cou, il allait tombé d'un moment à l'autre, c'était visible à l'œil nu.
Elle avait envie que tout ça se termine, qu'il aille juste à No Dawn sans broncher et qu'elle puisse rentrer chez elle, finir le reste de la journée à dormir. Peut être elle irait boire un verre, fallait voir ... Pourquoi penser à ces choses futiles alors que sa priorité était Shin. Shin qui vacillait légèrement pour laisser tomber sa tête contre l'épaule de la Caporale. Surprise, elle ne fit rien dans un premier temps, elle le laissa comme ça, le maintenant debout du mieux qu'elle pouvait. Puis il parla. Il lui fit une promesse, apparemment il la retrouverait et la prochaine fois, il fera en sorte de la tuer. Esquissant un sourire sacarstique, la Caporale demeura silencieuse. La tuer, hein... Les menaces de morts ne lui faisaient pas peur.
« Bien sûr que tu me retrouveras, bien sûr sur que tu voudras me tuer, Yuusan. » Elle lui donna deux tapes amicales dans son dos. Oui, elle le savait, ça lui paraissait évident mais, comment dire ... Même si la prochaine fois elle devra l'éliminer, elle ne voulait juste pas y penser pour le moment. C'était pas réellement du foutage de gueule, juste qu'elle préférait le prendre à la rigolade. Ça ne lui ressemblait pas. Elle était humaine il devait bien y avoir un moment dans sa vie où elle pouvait s'autoriser à faiblir. Même si ça ne durait qu'une journée et cette journée elle semblait l'avoir choisit. Elle lui donna un dernier coup de poing dans le ventre, dans le but de l'assomé. Une fois fait elle se dépêcha de passer ses bras sous les siens pour éviter qu'il ne s'écalte la gueule par terre.
« Dodo c'est bien mieux tout le monde est heureux, sous l'océan. » Frédonna-t-elle ironiquement. Elle le posa ensuite sur le sol mouillé et se chargea d'appelé un fourgon ainsi de quoi soigner ses blessures. Sinon il allait pas tenir la route. Jetant un énième regard au mutant, la jeune femme éclata de rire puis dans un élan de colère, elle cogna son poing contre le mur.
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