 | | Dim 27 Avr - 18:13 | |
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ep3 saison 5 .
Il marchait d’un pas lent, mesuré. Il possédait certainement l‘une des démarches les plus élégantes. Il se tenait toujours droit, son visage altier légèrement incliné en avant, les mains dans les poches, cet air absent flottant dans ses beaux yeux d‘ambre. Il avait une démarche particulière, féline, indolente, dans laquelle il faisait ressortir toute la classe, toute allure et la grandeur de son milieu. C’est ainsi. Un sourire serein s’étalait sur ses lèvres rondes. Il passa la main dans ses mèches en bataille, croisa plusieurs jeunes demoiselles en fleur, qui ne cachèrent pas leur émoi. Elles gloussèrent de plaisir, lorsqu’il les salua d’un léger signe de la main, tout sourire. Satisfait, il ravala un petit rire et poursuivit son chemin.
Sam sortit du manoir. Le soleil brûlant du début d’après-midi lui lécha affectueusement la joue, et une brise taquine agita avec tendresse ses cheveux bruns. Il leva les yeux vers le ciel miroitant, puis les referma aussitôt, ébloui. C’était vraiment une journée magnifique, une journée calme, ou il n'y avait pas de goule, ni de vampires sous les lits et encore moins de Lucifer dans les baskets. Une bonne journée qu'il n’en avait pas connu depuis longtemps. Pourtant, une petite moue grognon se dessina sur le visage éclatant de Dean.
▬ Quoi ?
▬ Ils sont pas fichus de faire une seule tarte aux pommes dans cette ville !
▬ ...
L'absence de tarte aux pommes. Ça avait le don inné de l’agacer, de titiller ses nerfs sensibles. Alors que Sam riait, Dean serra les dents, agacé. Le hic, c’est que la compétition à haute dose. Pire : il l’exécrait. Deux lions, deux rois, c’était pas possible. Bref, il était temps pour eux de quitter la ville, là ou pas même une pédale sortie d’on ne sait où montrait le bout du nez.
▬ On a exclut l'affaire de la goule...
▬ Un Wendigo ?
▬ Ils travailleraient en équipe maintenant ? Bientôt l'orgie ?
Sam lâcha un petit soupir blasé. Il passa une main fébrile sur sa nuque, brûlée par les rayons brûlants. L'apocalypse. Lucifer. Le défi… Il n’était même pas officiel, ils ne s‘étaient même pas concertés… c’était un accord tacite, naturel, bestial. Le combat du mâle dominant, en quelque sorte. Il leva les yeux au ciel, excédé.
▬ On devrait quand même attendre la nuit, voir ce qu'il se passe. Et puis, on a une secrétaire a sauvé, 22 ans, des lolos très agressifs, et ils sont vrais.*** Sam scrutait d’un œil intéressé l’ensemble des jardins. Comme toujours, ils travaillaient de nuit. Tout le monde sait que les monstres ne sortent que la nuit des dessous des lits, n'est ce pas ? Dans leur monde ou le croque-mitaine est plus qu'une banale histoire pour faire peur les petits frères et soeurs avant d'aller se coucher. Lorsqu'enfin son regard se posa sur la gracieuse silhouette de la potentielle future victime, un éclair malicieux traversa ses prunelles. Bonnie. Ils restèrent là, dans la pénombre, en attendant des mouvements dans la maison de la jeune femme. Son regard s'arrêta finalement sur Dean qui fixait une bande d'adolescents qui passaient.
▬ Alors, on tamise les lumières et on regarde "Le Magicien D'Oz" en écoutant Les Pink Floyds à fond maintenant ? .
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| | Dim 27 Avr - 19:58 | |
| hello sweetie.
Bonnie avait toujours été considérée avec méfiance par ses pairs ; peut-être était-ce du au fait que les quelques semaines suivant son arrivée en ville furent marquées par le début d'une mystérieuse série de meurtres. Ou encore à ses très nettes tendances paranoïaques. Il n'était pas rare de la trouver entrain de regarder par-dessus son épaule, ou de jauger avec prudence l'un de ses clients. Son attitude antipathique lui avait d'ailleurs valu le licenciement... Aujourd'hui même. Tant pis. Elle avait toujours détesté son travail, de toute façon.
A défaut d'être bonne secrétaire, Bonnie savait chasser... Mais également sauver sa peau. Un instinct de survie bien présent qui semblait manquer à nombre de ses collègues. L'explosion dans ce vieux couvent avait été le déclenchement de quelque chose qui les dépasserait bientôt tous. Le plus primaire des chasseurs s'en serait immédiatement rendu compte.
Prendre quelques vacances lui avait paru être une alternative pleine de sagesse à ce déchaînement insensé... La jeune femme commençait cependant à se rendre compte qu'elle avait juste choisi la mauvaise destination. Un monstre rôdant dans les rues ; ou plutôt des monstres. L'intuition féminine... Ou plutôt le démon retenu prisonnier en ce moment-même dans son sous-sol. Bonnie aimait se tenir informée.
Mais bref ; une nouvelle vague de problèmes semblait fondre sur elle... Des problèmes au nombre de deux – ces deux silhouettes noires sur son écran.
Dieu soit loué le système de vidéo-surveillance qu'elle avait fait installer dans son quartier -pour un chasseur, la paranoïa ne payait jamais suffisamment. Bonnie ignorait ce que ces monstres faisaient en l'espionnant ainsi ; après tout, ils auraient aisément pu simplement débarquer chez elle pour tenter de l'assassiner dans son sommeil ou, ce genre de choses. Il était deux heures du matin, après tout -et sans ces insomnies persistantes, elle serait sûrement déjà couchée.
Ce qui n'était, pour ces monstres -et son sommeil, également-, malheureusement par le cas.
Saisissant une casserole faisant plutôt bien son poids, Bonnie se téléporta derechef derrière les deux monstres-espions.
« Je vous aurait pensé plus intelligents que ça... » sans perdre de temps, elle assomma le premier, « Se jeter comme cela dans la gu- Sam ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »
Et elle imaginait que le premier « monstre » sur lequel elle avait fondu n'était d'autre que l'aîné Winchester.
On avait dit quoi, Bonnie ? Ah oui. Année sabbatique, loin des problèmes.
Et avec quoi se retrouvait-elle ? Une armada de monstres cavalant dans son quartier, des démons à moitié-fous clamant des stupidités à propos d'une « Apocalypse » ou quelque chose du genre, et les Winchester...
« Génial, vraiment... Ah non, c'était pas pour toi ça. » soupira-t-elle en regardant une nouvelle fois Sam. « Toi, j'aurais préféré ne jamais te revoir. Oh c'est bon tais-toi, je sais que tu m'aimes aussi. Bref, passons les préliminaires. Ce quartier n'est pas un endroit sûr ; allons chez moi, nous y serons plus à l'aise pour ce que tu auras sans aucun doute de très intéressant à me raconter pour justifier ce que tu étais entrain de faire... Et, euh. Tu peux prendre ton frère si tu veux. » sans attendre de réponse, Bonnie saisit le plus grand -en taille- des frères Winchester et les téléporta tous les trois -ou deux ? Peut-être avait-elle oublié de préciser à Sam qu'il aurait fallu qu'il prenne Dean, au moins par l'épaule- chez elle.
« Thé ou café ? »
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