I'll never say that I'll never love But I don't say a lot of things And you, my love, are gone.
Je n’en peux plus.
Depuis trop longtemps, je sillonne Tikal, la tête vide, l’âme vide, le corps vide. Mon corps ne retient plus rien, je suis une entité sans esprit. Vide de sens, je contemple le néant comme si dans celui-ci se tenait mon dernier voyage, ma dernière conviction. Une âme vagabonde dans un corps mort. Un corps vivant démuni d’une âme. Je me sens amputée. Je me sens incomplète. Je me sens morte, même si je vis, même si je continue d’exister. Pourtant, si lui n’existe plus, comment pourrais-je dire que je suis là, que j’existe?
Je ne suis plus la même.
Je n’ai l’esprit à rien. Je n’ai la tête à rien. Le vide m’accompagne et me traque, la fauche à la main. Ma vie entière s’écroule, et, cette fois, je n’ai plus personne pour me soutenir. Je suis une damnée, damnée à vivre sous un soleil qui ne se relèvera plus, damnée à vivre sous le règne de la lune infinie qui m’avale, me retient. Je ne verrai plus jamais la lumière qu’avec un sentiment vide. Je suis seule. Peut-être est-ce mieux ainsi. Peut-être que cette solitude sera salvatrice. Je ne veux pas emmener Rosalind avec moi. Si quelque-chose m’arrive, qu’elle ne le sache jamais, qu’elle ne revienne jamais. Je veux tant la protéger, mais Luke le fera à ma place. Luke saura la protéger mieux que je ne l’ai jamais fait.
Seiryo n’aurait pas voulu que je m’accable. Ne pleure pas, Roksie. Je t’aime. Il n’aurait pas voulu que mes pensées errent dans des territoires plus noirs. Mais, Sei, sans toi, comment veux-tu que je me retrouve? Comment veux-tu que je subsiste normalement?
Tu as toujours été là. Tu as toujours été une partie de ma vie, une partie de moi. Sans toi, je ne suis rien. Sans toi, je ne suis rien de plus que l’ombre de moi-même.
Je suis un vaisseau vide où, ailleurs, avant, j’ai existé.
Les couloirs sont vides. Tous retournent chez eux. Je contemple la salle d’ordinateur, revoyant ton sourire et me perdant dans la brume. Je ne dois plus penser à toi, et pourtant, je ne peux m’en empêcher. Tu m’habites. Partout où je vais, j’entends ta voix, je pense à toi. Je n’arrive pas à tourner la page. Je n’arrive pas à t’oublier. Je n’arrive plus à sourire, à trouver plaisir dans ce que je faisais. Je ne joue presque plus. Je ne hack plus. Mes mains tremblent chaque fois que je m’approche du piano, à chaque fois que mes doigts parcourent ma harpe, ma flûte. Mes larmes sont incontrôlables chaque fois que je rentre dans mon lit, que je m’enfonce dans mes couvertures, imaginant l’ombre de ton corps aux côtés du mien, fabulant doucement le son de ta respiration lorsque tu étais assoupi.
J’ai peur. J’ai peur, parce que je sais. Jamais plus je n’entendrai le son de ta voix.
Il n’y a personne et la lumière des écrans m’aveugle. Non. Je ne dois plus penser à lui. Je ne dois plus penser à ça. Oublier.
Oublier.
Ma main glisse sur le cadre de porte, descendant dans un bruit de frottement, retournant aux côtés de mon corps tremblant. Je ne pleure pas. J’ai déjà trop pleuré. Mon visage est neutre et vide; mes yeux ne traduisent plus rien. Je détache mon regard de cette salle où nous passions tant de temps, ensemble, collés l’un sur l’autre, dans une musique constante et claire. Elle résonne encore dans mon esprit alors que j’observe le corridor. Tikal, dans ces heures tardives, ne retient que peu d’âmes préférant le quartier général à la maison. Aoguro est comme un père dans un monde où la famille semble s’évanouir pour ne jamais plus revenir; un patriarche qui se veut bienveillant. Tikal est une famille. Il y a Tikal qui sera encore là pour te soutenir, craches-tu, dans ta voix étouffée. Non.
Je dois partir. Je dois partir, retourner chez moi. M’ensevelir dans cette maison aussi vide que moi, peut-être espérer, de nouveau, que tout ça ne soit qu’un horrible cauchemar. Un horrible, horrible cauchemar beaucoup trop réel. Je me mets à marcher, tournant le dos à ces souvenirs. Mes pas se font plus rapides, moins rythmés. Mes mains agrippent mes coudes, mon dos se plie vers le sol, comme si sur celui-ci se tenait le pire des fardeaux. J’ai froid. J’ai froid, mais je ne sais pas ce qui cause ce froid. Ça m’agace. Ça me tue. J’entends des pas et je presse les miens. Je ne veux pas voir personne. Je n’ai pas envie de confronter qui que ce soit. Les pas viennent de la direction opposée. Il s’approche de moi, sera bientôt à ma hauteur. Je n’arrive pas à garder mon regard sur le sol. Il remonte dans une curiosité malsaine, malgré mes nombreux essais à ne pas le voir et je me fige, ne serait-ce qu’une fraction de seconde. Je me fige, je m’arrête de marcher, presque, tant mes pas sont lents alors que mon visage recroise le sien, que je sens ses yeux sur les miens.
Mon cœur se serre douloureusement dans ma poitrine. Mes genoux tremblent; je ne les sens plus, comme s’ils avaient décidé, d’un coup, de m’abandonner. Non. Je ne veux pas lui faire face. Pas encore. Je veux que ça arrête, je veux qu’il arrête. C’est une torture de le voir encore. Je me sens frissonner douloureusement alors que j’accélère subitement le pas, le dépassant. Au Diable les saluts. Il est mort. Il ne reviendra pas. Je ne le sais que trop bien.
J’entends ses pas qui suivent les miens. J’entends sa voix qui m’appelle –sa voix, sa voix est la même. C’est impossible. C’est improbable. J’accélère. Je coure presque, sans courir. Il me suit toujours, je le sens, qui me suit, qui me traque
Je me lance sur la porte de sortie, marche du plus vite que je peux. Je tente de l’éviter. Je me retrouve dans une des nombreuses ruelles entourant la base, entourant Minato.
J’entends toujours ses pas. Je n’ai pas pu le déjouer.
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Jeu 27 Mar - 18:04
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FEAT. J. ROKSANA SOLBERG & MASATO EGAWA
Qu'est-ce qui s'était passé ? Qui étais-tu ? Où étais-tu ? Un accident de voiture, voilà ce qui s'était produit. Un pauvre accident de voiture qui provoqua chez toi une perte de mémoire. Tu ne savais plus rien, ni ton nom, ni ton âge, ni le pays dans lequel tu te trouvais. Non, rien de tout ça. Tu ne savais plus rien. Lorsque tu t'étais réveillé, tu te trouvais dans une pièce blanche, dans un lit assorti, apparemment un hôpital au vu des perfusions et des écrans présents. Ce fut un certain Aoguro Basho, le chef du gang Tikal, qui t'avait vu en premier, qui était à tes côtés. Il te dit tout ce que tu avais à savoir : ton identité, pourquoi étais-tu dans cet état, dans quel pays te trouvais-tu, etc. Là, tu te souvins, en partie, de ce qu'il avait dit : en effet, tu étais Masato Egawa, un japonais de vingt-quatre ans. Né un sept février. Tu lâchas un soupir, obligé de rester dans ce bâtiment pendant encore quatre jours : tu venais de te réveiller d'un coma de quelques mois, alors tu devais bien évidemment te reposer.
Désormais, tu faisais parti de Tikal en tant que bras droit depuis deux jours environ ; alors tu ne connaissais pas tout le monde et inversement. Tu ne pouvais, pour l'instant, réellement faire confiance qu'à Aoguro ou Keiko qui était en fait ta meilleure amie. Mais une fille dans le groupe des jaunes se démarqua en particulier : Solberg Roksana, apparemment c'était comme ça qu'elle s'appelait. Dès qu'elle te voyait, elle fuyait, elle cherchait à t'éviter, à t'ignorer. Décidément, tu ne comprenais vraiment pas son comportement. Pourquoi faisait-elle cela ? Avait-elle une bonne raison ? Peut-être. Peut-être pas. Tu n'en savais rien, t'étais encore une fois perdu, complètement paumé. Un soir, alors que tout le monde partait du repère du gang, tu restais un peu, lisant quelques documents avant de t'en aller. Tu voulais rentrer chez toi pour essayer de dormir ne serait-ce qu'un peu. T'avais recroisé la jeune fille "mystérieuse", celle qui te faisait, disons-le clairement, chier. Celle que tu ne comprenais pas. Celle que tu ne comprendrais peut-être jamais. Elle t'avait évité, comme d'habitude, et continuait son chemin comme si rien ne s'était passé, avec une démarche presque suspecte. Cette fois, tu n'en pouvais plus, tu devais en connaître la raison. Tu devais savoir pourquoi elle était comme ça. Alors tu la suivais, prenant les mêmes directions qu'elle. Vous étiez arrivés dans une ruelle, et tu te décidas enfin à la faire se retourner de force pour qu'elle te regarde. « Hé, Solberg-san, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu me fuis tout le temps, comme si j'étais un monstre ? Putain, j'en suis pas un à ce que je sache. » Tu voulais savoir ce qui se passait, t'avais horreur de rien comprendre, comme le jour où tu t'étais enfin réveillé.
Dernière édition par Masato Egawa le Mar 15 Avr - 20:39, édité 1 fois
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POINTS : 25 CITATION : Toute vie mérite d'être sauvée. MESSAGES : 393 FEAT : Yuna (FFX) DATE D'INSCRIPTION : 01/09/2013
Mantra incessant dans mon esprit vidé de sens. Je continue de marcher. J’ai envie de courir. J’ai envie de sprinter, de voler, de m’éclipser. Je ne suis pas assez rapide, cependant. Mes genoux tremblent. Ma conscience s’écroule. Si je continue, je vais m’effondrer, je vais m’étouffer. Je ne peux pas le confronter. Mais je sais. Je le vois dans ses yeux. Je vois et je sais que je ne pourrai pas l’éviter. Si ce n’est pas maintenant, ce sera bientôt. Si ce n’est pas maintenant, ce sera peut-être plus tard. Je ne pourrai pas me faire violence bien longtemps. Je ne pourrai pas t’oublier, Sei, même si j’essaye, au plus profond de moi, de t’oublier, de te repousser, hors de mon esprit, hors de ma tête, de mon âme. Ça fait mal.
Ça fait mal de ne plus te sentir, te ressentir, de ne plus ressentir, de me sentir si mal.
Ses pas se rapprochent des miens. Ai-je ralenti? Ai-je fini de tenir bon, de laisser mon esprit gagner sur mon cœur? Ils se rapprochent avec une insistance démesurée, tant j’entends le dernier résonner près de mon talon alors qu’une main m’empoigne l’épaule – doucement, mais avec une fermeté gagnant contre ma tentative vaine de me débattre et de partir, partir loin de lui.
Parce que c’est lui. Ça a toujours été lui.
J’aurais aimé balayer sa main de mon épaule, me mettre à courir, m’effacer de cette douleur qui m’afflige alors que son toucher m’atteint, ignorer mon cœur criant son désespoir. Il me retourne vers lui et ses yeux croisent les miens, une assurance furibonde l’envahissant – puis, la confusion, bien ancrée dans ses iris, visibles alors que les miens les parcourent avec une détermination se fragmentant petit à petit. Il m’a eue, je suis vaincue. Je sens mes genoux trembler de nouveau, ma lèvre inférieure en faire de même. La douce brise hivernale parcoure nos cheveux et je dois, par réflexe, conduite par un tourment incessant, passer ma main sur mon visage, enlever ces mèches qui obscurcissent ma vue.
Fuir. Fuir. Je veux fuir. Sa voix se plante dans mon cœur tel un poignard. Mon souffle se coupe. Je ne respire plus. Je ne respire plus. J’ai mal. J’ai tellement mal.
Je retiens mes larmes. Je n’ai qu’à peine compris ce qu’il m’a dit. Mon nom – Sorubāgu-san, la prononciation japonaise, avec l’accent, les manières, non, je ne m’imagine pas, je ne m’imagine pas, c’est lui, dans toutes ses manières et ses manies, dans les simples tons de sa voix, dans la manière avec laquelle il me regarde. Non. Non. J’en peux plus. De ma bouche entrouverte s’échappent lamentations silencieuses alors que je retire sa main de mon épaule d’un mouvement tremblant.
« I… » Ma gorge se serre et je secoue la tête, ébranlée. « I—I’m sorry, I, I don’t understand. » répond-je, d’une voix tremblante. Je vais craquer. Je vais éclater.
Mes yeux restent dans les siens encore quelques secondes, interminables, avant que je me retourne subitement et que je me remette à marcher, rapidement.
J’ai envie qu’il me rattrape. Qu’il me laisse. Je n’en sais rien. Je ne sais plus.
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Dim 30 Mar - 17:06
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FEAT. J. ROKSANA SOLBERG & MASATO EGAWA
Elle tremblait. Oui, peut-être que tu faisais peur à cette fille, c'était possible. Un monstre fait toujours peur ; enfin, faudrait déjà que tu en sois un. A moins que tu en sois déjà un mais que personne ne le sait. Roksana retirait ta main de son épaule. Tu ne la comprenais pas, vraiment pas. « Je... Je suis désolée, je, je ne comprends pas. » Toi non plus. L'anglais n'était pas ton fort, tu ne savais pas le parler ; même si tu l'avais étudié à l'école. Alors un air incompréhensif s'afficha sur ton visage. Et il se renforça quand la membre de Tikal se retourna pour s'enfuir à nouveau. T'en avais marre, tu voulais des explications, tu voulais qu'elle arrête, tu voulais sortir de l'ignorance. Donc tu te mis à la suivre une deuxième fois en accélérant le pas. « Solberg-san ! » Et encore une fois, tu fis en sorte qu'elle te regarde droit dans les yeux pour lui montrer ta détermination, pour lui montrer que tu ne t'arrêteras pas de la suivre tant que tu n'as pas les réponses à tes questions. Elle ne comprenait sûrement pas le japonais, alors t'essayais de parler anglais du mieux que tu pouvais. « Why do you... Putain... Why do you ignore me ? ... Je suis même pas sûr que tu me comprennes comme ça, mais je m'en fous. Je veux des réponses, des explications ! I want... Answers and... Explications ? Putain j'en sais rien. » Et tout cela avec un magnifique accent d'élève de sixième.
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POINTS : 25 CITATION : Toute vie mérite d'être sauvée. MESSAGES : 393 FEAT : Yuna (FFX) DATE D'INSCRIPTION : 01/09/2013
Je l’ai vue. J’ai vu cette confusion, au plus profond de ses pupilles, de ses iris. Je l’ai vue et je ne peux le croire. Dans tous ses airs, il lui ressemble trop, il lui ressemble beaucoup trop. Je m’étais remise en route avec son visage en tête, avec mon cœur hurlant son désespoir, en pensée l’expression déconcertée suite à mes paroles – l’expression que Seï n’aurait peut-être pas eu dans cette situation, mais de cet air toujours si semblable, similaire. Ça me détruit. Ça me détruit, puisque je m’éloigne, puisque je ne m’éloigne pas assez. Mes pensées sont conflictuelles, tellement conflictuelles.
Laisse-moi partir. Non, retiens-moi. Ne me laisse pas. Laisse-moi. Je n’en sais rien. Je ne sais plus. Je voudrais simplement te retrouver, t’oublier, t’enlacer, te repousser. Arrête. Je t’en supplie, arrête.
Il revient. Ses pas tonnent derrière moi, s’harmonisent aux battements effrénés de mon cœur. Il me rattrape. Sorubāgu-san. Ça tonne de nouveau dans l’atmosphère et sa main m’empoigne de nouveau. Il me retourne de nouveau, ses yeux plantés dans les miens, un regard si puissant qu’il m’empêche de regarder ailleurs, que je l’aie voulu ou non. Je nie les larmes qui coulent sur mes joues. Je nie ma panique, je nie les pulsions qui m’habitent. Non.
Il parle et sa voix est si similaire à la sienne. Il faut que ça cesse. J’ai mal. J’ai tellement mal. Ses paroles entrecoupées taillent des blessures trop profondes. Je comprends ce qu’il dit. Il me heurte de ces mots trop durs à entendre et je ne les comprends que trop bien.
J’aurais aimé ne pas comprendre.
J’aurais aimé entendre autre chose. N’importe quoi, mais pas ça.
Pourquoi m’as-tu oublié?
Et pourquoi reviens-tu, si tu m’as oublié? Cesse de me suivre. Cesse de m’habiter. Je secoue la tête, sans pouvoir retenir les larmes, ma gorge serrée m’empêchant de respirer correctement. Si seulement, en fermant les yeux, j’aurais pu m’éclipser!
« Je… »
Ma voix se coupe et je ferme les yeux, du plus fort que je peux, laissant les larmes s’échapper. Je fais de mon mieux pour qu’il me comprenne.
« Je… Je… J—je. Je ne peux pas. Je ne veut pas. Je… »
Je cesse de secouer la tête pour rouvrir mes yeux, les posant de nouveau sur son visage.
« Arrête. »
Ce n’est rien de plus qu’un murmure.
« Arrête de me hanter. »
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Dim 6 Avr - 13:50
✖ SMOTHER
FEAT. J. ROKSANA SOLBERG & MASATO EGAWA
« Je... Je... J-je... Je ne peux pas. Je ne veux pas. Je... » Là encore tu continuais à la regarder, à l'observer. Tu voulais comprendre ce qui se passait dans sa tête, peut-être que tu devenais peu à peu un psychologue. Mais c'était très confus. Pourquoi ne pouvait-elle pas te donner de réponses ? Pourquoi ne voulait-elle pas t'expliquer ce qui la faisait si peur ? « Arrête... Arrête de me hanter. » Arrêter de la hanter ? Tout devenait de plus en plus flou dans ta tête. Peut-être qu'elle te confondait avec un proche, ou quelqu'un qui la traque. Tu ne comprenais pas, vraiment pas. « Solberg-san, je vois pas où tu veux en venir. Pourquoi je te hanterais ? Pourquoi tu veux pas m'expliquer ce qui se passe ? Pourquoi ? ... Écoute, si tu veux, je peux arrêter de te suivre, c'est pas un problème, mais je veux savoir pourquoi je te fais si peur. Explique-moi, Solberg-san. » Tu continuais de la regarder dans les yeux, cherchant peut-être des réponses dans son regard. Tu te mis à soupirer, regardant le ciel après avoir senti une goutte d'eau tomber dans tes cheveux bruns. « Merde, il pleut. Bon, tu préfères qu'on reste dans cette ruelle, au froid et sous la pluie, ou bien tu penses que ce serait mieux d'aller s'abriter quelque part ? »
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POINTS : 25 CITATION : Toute vie mérite d'être sauvée. MESSAGES : 393 FEAT : Yuna (FFX) DATE D'INSCRIPTION : 01/09/2013
La confusion. Rien de plus que la confusion. Mon regard se heurte au sien et c’est tout ce qui me fait face. J’aurais voulu courir. J’aurais voulu oublier. Il est son portrait craché, il me hante, il me hante. Arrête de me hanter. Arrête de me suivre, de me regarder avec ces yeux vides, de t’approcher de moi et de faire comme si de rien n’était. Ça m’accable. Ça me tue. Sei, tu me tues, tu me retiens, tu me tires avec toi dans la mort en rappelant ton visage à mon esprit, sans cesse.
Si tu ne reviens pas, laisse-moi. Laisse-moi mes derniers souffles dans ce monde qui m’intoxique les poumons. Je dois rester. Tu m’as dit de rester. Tu m’as dit de rester forte, alors arrête. Je dois rester forte. Pour Tikal. Pour Rosalind. Surtout pour Rosalind.
Elle ne doit pas savoir que je souffre. Même si elle le sait probablement déjà. Elle sait tout.
Il continue de parler et je comprends l’essence de ses mots, même si le reste me reste flou. Je ne sais trop si j’aurais aimé maudire le japonais ou le bénir; si ne pas comprendre m’aidait ou me nuisait. Dans une telle impasse, je n’avais tout de même aucun choix. Je me devais de lui expliquer, ou ne sera-ce que de l’apaiser, comme moi j’aurais aimé être apaisée. Laisse-moi tranquille. Donne-moi de la tranquillité.
J’ai baissé la tête, parce que son regard me faisait mal. Je dois être névrotique, je dois me créer des illusions. Ça ne peut pas être toi. Et pourtant, ça l’est.
Comment t’expliquer? Comment lui expliquer?
Il me tient toujours par les épaules, m’empêchant de m’évader à nouveau. Je ne sais toujours pas quoi dire. La pluie s’amène. Je n’ai toujours pas de parapluie.
Il m’offre d’aller avec lui. Sans savoir que j’irai partout avec lui, avec toi, non, lui. Toi. ça doit finir. Ça doit finir.
C’est pour ça que j’acquiesce. C’est pour cette raison que j’attends quelque peu.
« Où? » Murmure-je doucement, la pluie, dans son crescendo, imitant mon cœur qui ne veut plus m’écouter.
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Sam 26 Avr - 8:54
✖ SMOTHER
FEAT. J. ROKSANA SOLBERG & MASATO EGAWA
« Où ? » Tu n'en avais aucune idée. Aucun endroit ne semblait être bon pour s'abriter le temps de parler, le temps que la pluie cesse. Peut-être qu'elle ne cessera pas jusqu'au lendemain matin, qui sait ? Tu avais peur de cette possibilité, de devoir la garder à tes côtés toute la nuit et ainsi, peut-être, inquiéter ses proches à cause du fait qu'elle ne revienne pas chez elle. Tu soupirais, regardant encore pendant quelques instants le ciel, puis tu plongeas de nouveau tes yeux dans ceux de Roksana. « Je ne sais pas... Je ne sais vraiment pas. » tu te mis à réfléchir un minimum, voulant trouver une solution. « ... Est-ce que ta maison est loin ? Parce que s'il n'arrête pas de pleuvoir, tes proches pourraient s'inquiéter de ton absence. » Peut-être que c'était trop direct, ce fut ce que tu te dis après lui avoir proposé ça. « Mais si tu préfères on peut aller vite fait vers le bar Smoked Thoughs. C'est plutôt près de là où on est normalement. »
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POINTS : 25 CITATION : Toute vie mérite d'être sauvée. MESSAGES : 393 FEAT : Yuna (FFX) DATE D'INSCRIPTION : 01/09/2013
Tes proches pourraient s’inquiéter de ton absence.
Cette phrase résonne dans ma tête et tambourine contre mes tempes. Je ressens l’anéantissement se préparant au plus profond de mon cœur tombant en ruines. Rosalind est partie. Mes parents sont partis. Et toi, toi aussi, tu es parti. Je rentrerai. La porte craquera doucement et la pièce sera plongée dans l’obscurité. Pas un son, sauf celui de mes pas, celui du silence pesant sur chacun d’eux. Je serai seule et il n’y aura personne pour me demander comment a été ma journée, personne pour s’inquiéter de mon absence momentanée.
Je me rends compte que, bien que j’en aie eu la pulsion, bien que j’en aie eu l’envie, une forte envie me prenant aux tripes, seulement quelques minutes avant, maintenant, j’appréhende le moment où je mettrai les pieds dans la maison. Je finis par hocher négativement de la tête, inspirant profondément, mes poumons me font mal, je dois arrêter, je dois arrêter de pleurer.
« Personne ne s’inquiétera. »
Murmure dédaigneux, entre vagues d’amertume, mots amers résonant. La pluie se met à tomber sur mes cheveux, sur mon visage. Mon regard croise le sien, puis se tourne vers le sol.
Le bar sera bruyant. Les mots que j’aurais à débiter seront durs à dire. Et tu me regardes dans son regard, à lui, son regard inquiet et confus et ta voix se fait entendre dans toutes ses paroles et je dois m’empêcher, vivement, de me serrer contre lui, contre toi, et de t’embrasser, l’embrasser. Je ne comprends plus rien et j’ai mal de voir ton souvenir me hanter. J’ai mal; il faut que ça cesse.
« Il n’y a personne. Je suis seule, depuis… »
Ma voix se casse. Serait-ce mieux d’y aller?
Je dois me ressaisir.
« Il y aura trop de bruit, trop de gens, au bar. »
Je n’ai pas envie d’y retourner, et pourtant, je me surprends à lui tourner le dos, mon visage retourné vers le sien, l’invitant à me suivre. Si là sont nos deux seules alternatives à rester dehors sous la pluie – la pluie, froide, s’en prenant à mes os et à mon âme – alors je choisirai celle-là.
Ce n’est pas sécuritaire.
Ça ne l’est pas.
Mais il faut que ça cesse. Autant pour lui que pour moi. Je veux t’oublier. Je veux tant t’oublier. Si tu pouvais seulement arrêter… Arrêter de revenir dans ma pensée. Je t’en supplie.
Minutes de marche interminables dans le silence. Je n’arrive pas à placer un mot. Je n’arrive même pas à le regarder en face. J’entends se spas qui me suivent, suivant le clapotis des trottoirs qui deviennent plus humides. Je me retourne pour voir ton fantôme toujours présent au fond de ses yeux alors que je déverrouille la porte et l’ouvre. La maison est toute aussi silencieuse que dans mes souvenirs.
Il fait tout aussi noir que dans mes souvenirs.
J’enlève mes souliers, mon manteau.
J’ouvre la lumière pour révéler ce fragment de ma vie qui aura vu mes meilleurs jours.
« As-tu soif? »
J'ai peur. J'ai peur de mal m'exprimer. Je n'ai jamais excellé en japonais. Je dois pourtant le faire.
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Jeu 29 Mai - 9:46
✖ SMOTHER
FEAT. J. ROKSANA SOLBERG & MASATO EGAWA
« Il n'y a personne. Je suis seule, depuis... » Tu attendais la suite de cette phrase, peut-être serait-ce une piste pour la question que tu te posais depuis le début de la soirée. « Il y aurait trop de bruit, trop de gens, au bar. » Ce n'était pas la suite à laquelle tu t'attendais, mais tu étais tout de même d'accord avec elle sur ce sujet. Puis elle se retourna, se mit à marcher, et tu la suivis comme tu le faisais si bien. La maison de Roksana n'avait pas l'air d'être très loin, du moins, c'est ce que tu te disais. Une fois arrivé dans la porte, tu te mis à pousser un soupir et tu rentras dans la demeure. C'était silencieux mais assez spacieux. Elle était donc seule à vivre dans cet endroit ? « Non, je n'ai pas soif... C'est grand quand même. Et tu n'as même pas de colocataire, Solberg-san ? » Tu sentis ton téléphone vibrer dans ta poche, ce n'était pas le moment, vraiment pas. Tu le sortis tout de même et tu vis que ce n'était rien d'autre que Keiko qui venait de t'envoyer un message pour te demander quand est-ce que tu allais rentrer. Un nouveau soupir s'échappa et tu remis ton téléphone à sa place habituelle après avoir vu l'heure. Il commençait tout de même à se faire tard. « Bon, je pense que je vais y aller, Solberg-san. Je commence un peu à fatiguer. » dis-tu à la jeune femme blonde avant de venir l'enlacer. « Je compte tout de même sur toi pour me répondre demain, d'accord ? » Tu savais que ce n'était pas particulièrement sympathique de laisser ainsi quelqu'un, seul, mais tu ne voulais pas être trop insistant pour cette nuit-là. Tu quittas alors le domicile de ta collègue en fermant la porte derrière toi et tu marchas pour aller jusqu'à chez toi sous la pluie.
HRP : Gngn, désolé pour cette réponse qui a mis du temps à venir et pour cette fin overmégabâcléedelamort.
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