POINTS : 43 MESSAGES : 240 JUKEBOX : Hans Zimmer ♦ Man of Steel soundtrack FEAT : Ittoki Otoya ~ Uta no Prince-sama DATE D'INSCRIPTION : 03/08/2013 LOCALISATION : In the light ~
Taff enfin fini. Même si la journée était passée vite, comme elle avait été horrible… Il y avait eu une tonne de patients, encore. Et tu n’avais eu presque aucune pause, à part celle du midi. Et encore, elle n’avait pas duré très longtemps. Comment les autres faisaient-ils donc pour pouvoir tout te refiler ? Les supérieurs ne devaient certainement pas trop t’apprécier, c’était certain. Et c’était la seule explication valable, pour toi. Et maintenant, tu étais en train de rentrer chez toi, à pied. Tu n’avais trouvé aucun taxi et les transports en commun…. C’était pas trop ton truc. Trop de monde, vous voyez ? Puis, dans les transports, il y avait toujours des petits vieux pour râler quand on leur proposait notre place, répliquant en nous disant qu’ils avaient beau être vieux, ils pouvaient encore tenir sur leurs deux jambes. Ou alors pour aussi râler parce qu’on ne leur avait justement pas proposé notre place. Ou alors, il y avait un gars pour venir tripoter le derrière. Bref, tu n’aimais pas du tout les transports…
En rentrant, tu passais devant l’entreprise Color Street. C’était près de chez toi, donc logique d’un côté. Ça te rappelait un petit jeune que tu avais rencontré quelques semaines plus tôt. Assez drôle. Comment s’appelait-il déjà ? Ah oui, Takatsuki Kakura. C’était un gentil garçon. Et…. Bah tiens, en parlant du loup, voilà qu’il montre sa queue ▬ non, pas cette queue-là, gros pervers. Tu t’approchais lentement de lui tandis qu’il se dirigeait vers le parking de l’entreprise. D’un pas léger, tu arrivais à aller jusque derrière lui sans même qu’il ne t’aperçoive. Tu rigolais déjà dans ta tête, hein ? Tu continuas de le suivre en silence jusqu’à ce qu’il s’arrête devant une moto. Sûrement la sienne. Il voulait sans doute rentrer chez lui. S’il savait ce qui allait lui arriver… Lui qui était si fragile. Tu attendis un court instant, puis tu planta violemment deux doigts contre son dos en gueulant un fort « FILE-MOI TOUT CE QUE T’AS SUR TOI OU J’TE FLINGUE. ET N’ESSAIE MÊME PAS D’APPELER À L’AIDE, SINON CROIS-MOI T’ES MORT ! » Tu avais essayé de rendre ta voix un peu plus grave pour dire ça. Après tout, s’il te reconnaissait tout de suite, ça ne serait pas drôle. Allez, Takatsuki-kun, montre-nous à quel point t’es une mauviette ! Bwahahahaha !
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Tes doigts plantés dans son dos pour lui faire croire que tu portais un pistolet, tu riais intérieurement de ta connerie. Non mais, franchement. Tu te prenais pour une gamine ? Les gens de ton âge ne faisait pas ça, normalement ! Mais comment si tu étais normale, de toute façon… Le jeune Takatsuki fit un bon dû à la frayeur infligé et poussa un cri assez strident. On aurait limite cru qu’une petite fille était sur le point de se faire égorger. Toutefois, ton délire prit très vite fin, car le garçon te reconnut assez facilement. Et oui, ta voix t’avait trahie. Faut dire, ça changeait pas grand chose de juste la rendre un poil plus grave que ce qu’elle était normalement. En tout cas, en quelques semaines, il n’avait pas changé. Toujours aussi pitoyable à tes yeux. M’enfin bon, c’était qu’un gamin, donc normal. « Oh, Ayumu ! Tu m’as fait peur dis donc, en plus ça fait un bail que l’on ne s’est pas revus dis-moi. Alors, que me vaut cette petite… surprise ? » Il te fixait de manière assez intense, comme s’il essayait de te prouver quelque chose. Mais tu t’en foutais.
Un léger sourire sur les lèvres, tu étais fière de ce que tu venais de faire. Mais surtout de ce petit cri de petite vierge qu’il avait poussé, en fait. Tu t’approchais de sa moto, la reluquant quelque peu. Puis tu te décidas enfin à lui donner une réponse. « C’est simple, je rentrais à pied. Et quand je rentre à pied, je passe par ici. Et je t’ai vu. Et quand je t’ai vu, j’ai eu envie d’entendre ta jolie petite voix de jeune fille prépubère. » Le pauvre. Comme tu aimais l’embêter… En même temps, c’était tellement simple ! Mais bon, au fond, tu l’aimais bien, non ? Tu posais ta main sur son épaule avec un grand sourire. « En gros, c’est juste du hasard, mon petit Takatsuki. Alors, les amours, ça avance ? » Tu te montrais un poil gentille. Sans doute pour compenser ce que tu venais de faire. Et sans doute pour également compenser ce que tu ferais. Pauvre petit Takatsuki…
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C’est fou comme tu n’en avais absolument rien à foutre de la réponse qu’il était sur le point de te donner. Si tu lui avais posé cette question, c’était juste pour faire genre que tu t’intéressais à lui. Pour faire genre, qu’au fond, tu n’étais quand même pas si méchante que ça, non plus. Et c’est tout ce que tu avais trouvé à lui demander. Parce que tu savais bel et bien qu’il n’aurait pas grand chose à te rétorquer. En même temps, vu comme il était immature, s’il trouvait une fille, elle jouerait sans doute avec lui… Tu lâchas un léger soupir. Ouais, tu commençais à avoir un peu de pitié à son égard. «Hahaha ! Cette question… Disons que personne n’y prête guère attention à moi… Mais… Est-ce aussi parce que je suis trop timide ? C’est fort probable... Je n’y connais rien à la gente féminine, je suis qu’une personne qui vit dans son bien-être, mais qui se sent insatisfait… La raison ? Hé bien, c’est que je pense avoir tout… En fait je n’ai rien sans amour… Oh euh… Faut que j’arrête de me lancer là-dessus sinon je ne vais jamais m’arrêter. » Et voilà qu’il était parti en vrille. Pourquoi avait-il fallu que tu le lances sur ce sujet ?
Il est vrai qu’il semblait être un garçon particulièrement timide. Et pourtant, il y avait pas mal de filles qui devaient aimer ça. Alors pourquoi était-il seul ? Parce qu’il n’était pas assez intéressant ? Parce qu’il parlait trop, parfois ? Parce qu’il criait comme une petite fille quand on lui faisait peur ? Ce qui était d’ailleurs vraiment très marrant. Ou parce que la majorité des filles préféraient des garçons bien plus virils ? C’est vrai qu’il était connu qu’une femme était bien plus attirée par un connard que par un gentil garçon… Mais tout de même ! C’était un peu dégueulasse, au fond. « Donc ça avance pas trop, je suppose ? C’est bien dommage ! Un garçon comme toi ! Il faudra te trouver une fille ! » En même temps, qui voudrait de lui ? Enfin bon, on pouvait dire à peu près la même chose de toi. Qui voudrait d’une femme comme toi ? Une personne aussi désagréable ? Tu avais beau avoir un physique fort attirant, si ton caractère ne l’était pas, c’était forcément mort, tu sais ? Sauf pour des coups d’un soir, je suppose. « Y a pas une collègue qui te plaît ? Ou un collègue, qui sait ? Je ne connais pas tes préférences. Donc tu n’es pas forcément hétérosexuel. » C’est vrai. Qui sait s’il n’était pas homosexuel, en réalité ? Si ça trouve, même lui ne le savait pas ! « Mais rassure-moi, tu sors le soir, hein ? Parce que t’auras plus de chance de trouver quelqu’un de cette manière plutôt que de rester cloîtrer soit à ton taff soit chez toi ! »
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Écoutant ce qu’elle avait à me dire, je fus prêt à lui répondre, mais elle m’arrêta dans mon élan tout en me demandant si je sortais le soir…
Ah le soir… Disons que je préfère décompresser après le boulot, et me détendre sur des bons jeux-vidéos. Bah tu me diras, elle n’en sait pas trop sur moi et je n’ai pas envie d’avoir quelques problèmes avec elle… Lui mentir, elle peut me griller directement vu que je ne sais pas raconter des conneries. Je la toisais, plus je la regardais, plus je rougissais un peu parce que bon… C’est une femme, et je rougis toujours quand j’en vois une, je ne peux m’en empêcher. Mais elle, je dois faire attention, c’est le genre de personne à me faire des sales coups derrière mon dos ou directement, c’est ce qui fait que je la crains un peu. Il fallait que je lui réponde sinon c’est un coup de pied dans le ventre.
« Oh, euh… Disons que je préfère me détendre après une dure journée de travail soit en jouant tranquillement, soit revoir le peu d’amis que je connais. Je connais des gens quand même ! »
Soudainement, je me rendis compte que je n’avais pas répondu à ses autres questions … Et euh, je me souviens tout juste de… cette rencontre dans un bar branché, où… J’ai rencontré une personne… Dois-je lui en parler ? Or, je n’ai pas très envie de lui en parler, je préfère garder ça sous silence, c’est mieux que de mentir et se faire griller. Elle semblait me regarder de travers, ce qui me fit un peu peur, mais je devais lui faire face.
« Euh… Disons que je ne préfère ne pas trop en parler là, j’en ai déjà assez dis à propos de ça. »
Lui dis-je tout en la fixant, avec mes yeux rouges, j’espère qu’elle va croire que c’est des lentilles, car ceci et la couleur de mes cheveux… Sont inhumains.
C’est fou comme il semblait méfiant avec toi. Tu n’avais jamais été très méchante avec lui. En fait, tout ce que tu faisais, c’était le taquiner. Bon, peut-être que parfois tu allais un peu trop loin, mais tu faisais quand même attention. Et à des moments, tu faisais en sorte d’une peu te « racheter ». Après tout, tu n’avais jamais été forte en relations humaines. En même temps, à quoi cela servait-il réellement ? Cela ne t’avait jamais rien apporté de bon… Bien au contraire. Les humains n’étaient pas dignes de confiance. Et ça, tu ne le savais que trop bien. C’est sans doute pour ça que tu avais ce genre de comportement ? Pour laisser une certaine distance avec les autres ? C’était une bonne idée d’un côté. Mais un jour, tu finirais sans doute par t’en mordre les doigts. Tu verrais bien…
Il semblait te cacher quelque chose. Mais, quoi ? C’était quelque chose à propos du sujet de l’amour, en tout cas. Avait-il rencontré quelqu’un ? Non ? Vraiment ? Il fallait que tu lui demandes alors. Oui, tu n’avais pas le choix. Puis, c’est lui qui venait de lancer le sujet de cette chose dont il ne voulait pas parler. Il n’aurait qu’à s’en vouloir ensuite. Après tout, il devait savoir que tu étais particulièrement curieuse. Vu comme il était assez mal à l’aise, il ne voulait sans doute vraiment pas en parler. Mais il serait obligé. Qu’il assume le fait d’avoir commencé là-dessus. Qu’il soit un homme ! Même si ça n’avait rien à voir avec ça.
Tu t’approchas de lui avec un large sourire sur le visage. « Parle, je t’écoute. » Tu lui attrapas le bras pour éviter qu’il n’en profite pour fuir. Tu voulais tout savoir. Et s’il fallait promettre de ne plus l’embêter, alors tu le ferais. Même si ça ne serait qu’une promesse en l’air. Après tout, c’était tellement drôle de le voir tout agité !