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 have fun ✘ ft akira || flashback.

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Dim 3 Aoû - 22:18


Un matin ordinaire pour ce qui semblait être une journée ordinaire. Comme toute jeune personne n'ayant rien prévu de particulier, tu t'accordas cette fois-ci une véritable grasse matinée, ne te décidant à ouvrir les yeux qu'aux environs de midi – ton estomac criant famine suffisamment fort pour que tu daignes te lever et le remplir des délicieux plats de ta nourrice. Parents partis, maison totalement vide, si ce n'était cette chère Misaki qui s'obstinait à te rendre visite malgré tes vingt ans. La belle adulte d'une bonne quarantaine d'années était pour toi bien plus une mère que celle qui t'avait pourtant vaillamment portée pendant neuf longs mois.

Plongée dans des réflexions intenses sur les activités que tu allais pratiquer en ce superbe jour, tu faillis manquer les propos de la quarantenaire. « Mademoiselle Kirishima, vous devriez sortir ce soir, vous êtes une étudiante et jamais vous ne daignez prendre part aux fêtes des autres jeunes de votre tranche d'âge... » Un fin sourire se tailla sur tes lèvres et tu acquiesças malgré ton peu d'envie de prendre au sérieux ses paroles. « Ne t'en fais pas Misa', je sortirais ce soir. »

Ce qu'elle ne soupçonnait probablement pas, c'était tes motivations à être sociable. En réalité, tu allais probablement piller Dieu sais quel endroit, satisfaire tes envies égoïstes et parfaire ton crime avec un soupçon de violence – violence que tu ressentiras toi-même plus tard, t'évertuant à soulager ta propre victime. Coincée dans un cercle vicieux entre les différentes notions de bien et de mal, tu cherchais encore ta place dans l'échelle humaine, incapable d'être toute blanche ou toute noire. Tu haussais entre les deux côtés de façon si brutale qu'il n'était pas aisé de revenir en arrière – ou, au contraire, d'aller de l'avant.

La journée – ou du moins ce qu'il en restait – passa relativement vite, te laissant observer un fabuleux coucher de soleil au bord de ta fenêtre. Somme toute, tu n'avais fait que quelques courses, puis avait encore dormi avant de relire un des livres contenus dans ta bibliothèque. L'album Fallen d'Evanescence passait en boucle dans tes oreilles, les écouteurs te plongeant dans une bulle de profonde mais agréable solitude. L'éternelle marque de ta joie se lisait sur tes lippes, devenant un chouïa nostalgique à cause de la musique ; tu avais l'impression de retourner à tes années d'adolescente d'une petite quinzaine d'années, où tu te clamais intellectuellement supérieure... Et où tu commis le premier délit d'une longue liste. Si tu n'avais pas agis à ce moment-là, tu ne serais peut-être pas à Eldorado, qui sait ?

Aucun remord n'enserrait ton cœur, loin de là. Tu étais on ne peut plus fière de toi, imbue de ta personne. La jeune blonde que tu étais n'avait rien à se reprocher ; tu n'essayais même pas de justifier tes actes de pur égoïsme. Si faire partie d'un clan tel que celui des rouges était une expérience enrichissante, elle n'en était pas moins dangereuse – à peine quelques jours que tu en faisais partie, et ta paranoïa en avait déjà été considérablement amplifiée.

Tu commenças à te préparer lorsque l'astre solaire fut totalement englouti, te glissant vers l'une des salles de bains pour prendre une douche ; une fois propre et habillée, tu te permis une petite folie en dessinant le contour de tes yeux et en recouvrant tes lèvres d'une infime couche brillante. Ta crinière dorée coiffée, ton doux parfum envahissant la pièce, tu quittas cette dernière simplement armée d'un sac à main et d'un rictus presque menaçant. « Je sors Misaki, si Maman et Papa rentrent, dis leur que je rentrerais certainement tard, voire demain... » Ricanement malicieux et son de la porte refermée.

Une légère brise se glissa sur ton cou, t'arrachant un frémissement. Toute contente alors que tes desseins étaient obscurs, tu te permis cependant une petite pause pour saluer chaleureusement tes voisins, toujours dans l'optique de faire bonne figure. Il était temps de passer à l'action et, surtout, d'oublier le danger. Ces humains qui vivaient paisiblement, sans la peur constante des traqueurs, sans cette angoisse qui te broyais les tripes... Si tu ne les enviais pas autant, tu les adorerais sans nul doute, mais cette humanité te manquait suffisamment pour ne pas avoir envie d'être gentille – tout simplement.

Tes pas te conduisirent jusqu'au quartier vivant de nuit : Roppongi. L'euphorie de l'endroit emporta bien vite tes plans, malgré tes efforts pour passer inaperçue, pour oublier toute la joie qui régnait en ces lieux. Mordillant nerveusement ta lèvre inférieure, tu te laissas entraîner par une foule jusqu'à ce qui semblait être une fête et, malheureusement pour toi, ta curiosité fut plus forte que tout.

L'odeur de l'alcool envahit avec une rapidité étonnante tes narines ; la musique violente s'infiltra dans tes tympans ; les danseurs endiablés brouillèrent ta vue, bousculèrent ta frêle carcasse. Mais le plus fort dans tout ça, c'était l'excitation. Le bonheur d'être dans une fête de catégorie « jeune », l'envie d'oublier tous tes tracas et tourments. Tu te frayas un chemin jusqu'à un bar et réussis à subtiliser un verre d'alcool, que tu vidas sans vraiment réfléchir à ce que tu faisais.

Entraînée par la folie de l'endroit, tu te laissas guider par la musique, ton corps ondulant sans difficulté sur ce rythme effréné. Mais, au bout d'une petite dizaine du minutes, tu te dis que rester ainsi comme une simple adolescente ne te ressemblait pas ; tentant de respirer convenablement, tu t'extirpas avec difficulté de la masse transpirante d'individus, pour te poser sur une table vide. Là, tu pus souffler un coup et, par la même occasion, terminer le verre qui avait miraculeusement survécu au chemin.

Décidément, cette soirée était bien différente de ce que tu imaginais.
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Lun 4 Aoû - 2:04

Akira avait toujours apprécié les fêtes. Quand il sortait des cours, trimballant sa sacoche avec son ordinateur portable, il ne pensait qu’à la soirée qu’il mènerait d’ici quelques heures. Et ça, ça passait avait tout, avant même le travail qu’il se permettait parfois de sauter au profit d’une bonne gueule de bois le lendemain. On lui avait dit pourtant, on avait parfois tenté de lui faire comprendre qu’arriver avec deux heures de retard n’était pas apprécié, que son état mental quand il débarquait le matin n’était pas compatible avec le travail qu’il était censé faire à l’école. Et chaque jour, il recevait ces mêmes regards pleins de jugement, chaque jour, on marmonnait, plissait des yeux, pestait ; pourtant lui s’en moquait, car lui vivait sans limites.

Là où les gens le trouvaient bizarre, lui s’estimait au dessus, comme une évolution intellectuelle supérieure. Arrogance qui d’ailleurs, l’avait souvent mené dans de mauvaises situations, mais aujourd’hui, Akira faisait de son mieux pour paraître normal. Pour espérer l’être, même s’il avait bien du mal avec la plupart des gens. Il avait tout du type paumé qu’on aurait ramassé dans la rue, privé de toutes ses normes sociales, et pourtant, il était plus intelligent que la plupart des gens. Quand il entrait dans un bar avec son grand manteau gris, cigarette à la bouche, il semblait sorti d’une autre époque, comme balancé dans cette soudaine réalité autrement différente.

Et ce n’était pas que de l’apparence. Tout était fait pour provoquer le regard, ce manteau balancé sur ses épaules, cette cigarette fumant dans sa bouche, ce regard qui balayait l’assemblée. Il se savait séducteur, Akira, et c’est ce qui le poussait vraiment à sortir. Cette attention qu’on lui accordait, ce charisme qu’il dégageait - il aimait cette sensation d’être vu, mais il préférait de loin être vu pour ce qu’il était vraiment. Or, ce soir, il n’était pas d’humeur à jouer des masques, il n’avait pas envie de fausser ses sourires. Il traversait cette débauche nocturne, ses saphirs scrutant les différentes personnes avec autant de curiosité que de méfiance. Il aurait aimé pouvoir s’amuser comme eux le faisait, rire et crier comme ils en étaient capables.

Lui n’en était pas capable.
Il termina sa cigarette rapidement, n’entrant réellement dans la salle qu’une fois celle-ci terminée. A grands pas et sans gêne, il salua les gens, s’équipa de son sourire amusé alors qu’il entrait dans la fête. Il mit un petit temps à repérer quelqu’un d’abordable, une petite blonde assise seule à une table. Fêtard mais courtois, il passa tout d’abord par le bar et se pencha sur le comptoir, saisissant une bouteille d’alcool sans la moindre gêne. C’était toujours mieux au goulot - et il persuada le patron en déposant un gros billet sur la table avant de s’éclipser. Joie, euphorie - il goûta la boisson, se fondant en quelques gorgées qui lui embrouillent déjà les sens. Il se moquait de son état, il aimait cette sensation, cette liberté bien que temporaire.

- Enchanté, dit-il en s’asseyant à la table sans honte. J’espérais que nous pourrions boire ensemble en l’honneur de nos vies ce soir.

Il sourit, se pencha en arrière tandis qu’il avalait de nouvelles gorgées de cet alcool qui lui faisait plus de mal que de bien. C’est bon Akira, t’es suffisamment éclaté pour ce soir. Il aimerait se dire ça, il aimerait rentrer tranquillement et poursuivre son existence. il aimerait l’oublier si vite qu’elle allait oublier. Seulement, il n’a pas envie de faire abstraction d’un visage pareil aussi vite - et il glisse la bouteille vers elle, désireux de partager avec elle ses sensations. Son univers.

- Voltaire disait que l’art de la citation était l’art de ceux qui ne savaient pas réfléchir d’eux-même, seulement, tout seul je ne saurai pas trouver de phrase convenable pour expliquer… ça. Il baisse le regard vers ses jambes, puis relève la tête avec un sourire. Je me ridiculiserai bien sur la piste de danse avec toi si ça pouvait m’accorder davantage de ton attention, mais je préfère m’abstenir de formalités. On ne voit pas souvent des inconnues aussi charmantes, j’aimerais éviter de passer outre cette chance en me répandant en une affreuse banalité.

Et tu te plains qu’on cherche encore la discussion normale avec toi ?
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Lun 4 Aoû - 13:26


Alors que tu commençais à sombrer vers une semi-inconscience causée par le trop-plein de sensations en moins d'une heure, quelqu'un s'assit à ta table, bouteille à la main. Reprenant rapidement tes esprits pour ne pas décevoir la personne, tu l'observas silencieusement, détaillant l'individu. Cheveux blonds, yeux bleus ; peu commun au japon, même si tu arborais les mêmes couleurs. Il était loin d'être laid, proche d'être vraiment beau. Mais juger simplement au physique n'était pas dans tes habitudes. « Enchanté. J'espérais que nous pourrions boire ensemble en l'honneur de nos vies ce soir. »

Son langage ravit tes oreilles, qui s'attendaient plus ou moins à recevoir les jurons d'un poivrot en sérieux manque d'affection. Bien que tu ne connaisses pas encore son nom, sa façon d'agir te laissait quelque peu perplexe, curieuse. Autant l'avouer, ce jeune homme t'intriguait beaucoup. Coude appuyé contre le bois, tu calas ton menton au creux de ta main, sans le quitter des yeux. Certes, il buvait plutôt goulûment, mais ce n'était en rien un mal, en considérant que tu étais aisément capable de dévaster une bouteille d'alcool de la même manière. Fin sourire au bout des lèvres, tu serres l'objet entre tes mains et coinces le goulot entre ces mêmes lippes, avalant sans gêne le liquide brûlant.

Un léger frisson parcourut ta colonne vertébrale en sentant la boisson faire son effet. Essuyant ta bouche à l'aide d'un simple mouchoir, tu rends la bouteille à son propriétaire, soufflant doucement pour reprendre ta respiration. « Voltaire disait que l'art de la citation était l'art de ceux qui ne savaient pas réfléchir d'eux-même, seulement, tout seul je ne saurai pas trouver de phrase convenable pour expliquer... ça. Tu suis son regard innocemment, ton sourire s'étirant légèrement. Je me ridiculiserai bien sur la piste de danse avec toi si ça pouvait m'accorder davantage de ton attention, mais je préfère m'abstenir de formalités. On ne voit pas souvent des inconnues aussi charmantes, j'aimerais éviter de passer outre cette chance en me répandant en une affreuse banalité. »

Comprendre l'entière teneur de ses paroles sans être au paroxysme de sa forme – et sans être passionnée de littérature – n'était pas chose aisée, cependant tu refusais de passer pour une idiote en avouant qu'un bon quart de ce qu'il avait dit était au-dessus de tes capacités. Persuadée d'avoir compris l'essentiel, tu pris une légère inspiration. « Eh bien, tu sembles habitué à ce genre de festivités. En un sens c'est étrange, étant donné ton langage plutôt... Disons inadapté. Mais ne le prend pas mal, j'ai juste plus de mal à m'exprimer que toi, visiblement. » La honte colorait déjà ta peau de pêche, laissant des marques rosées plus prononcées sur tes pommettes. Peut-être était-ce dû à l'alcool, tu n'en savais rien.

Lâchant la table pour te placer plus convenablement, tu croisas les jambes sous celle-ci et détaillas plus minutieusement l'individu, tes doigts caressant distraitement les bords du verre tristement vide qui traînait sur le meuble. Tout en suivant du regard les lignes de son visage, tu te retenais de commander une nouvelle boisson, ne voulant pas passer pour une alcoolique sous prétexte que tu ne t'accordais ce genre de folies que très rarement.

Une fois ta contemplation terminée, tu passas un fin coup de langue sur tes fines lippes trop asséchées à ton goût, avant de t'appuyer contre le dossier de ton siège. « Toujours est-il que ne je sais même pas à qui je m'adresse... » Si intérieurement tu aurais du te sentir pitoyable, en réalité tu étais presque fière de toi. Et heureuse qu'il ne t'invite pas directement à danser ; malgré tout, la violence qui régnait dans la salle te dérangeait un peu, et tu préférais largement rester bien assise plutôt que de fatiguer tes membres à vouloir impressionner un individu que tu ne connaissais même pas.

Tu étais un peu gênée, au fond. Il semblait avoir des références multiples qui, pour la plupart, t'échappaient ; simplement parce que tu n'étais pas une littéraire mais une scientifique. Tu ne désirais pas le faire fuir avec tes propres réflexions sur tel théorème, tu voulais plutôt avoir une conversation qui ne te prendrait pas la tête. Ce soir, tu étais décidée à être proche de l'idiotie et, surtout, à t'amuser. Que les notions de bien et de mal aillent se faire voir.
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Mar 5 Aoû - 18:55

Il sourit face à la remarque, se penche un peu plus pour fondre son regard dans le sien. Elle a vu juste à son sujet, et ça lui fait plaisir. Il n’aurait jamais pensé qu’elle devinerait ça, lui qui prend plaisir à se présenter comme un outsider, à agir avec un manque de considération certain pour les normes et vis-à-vis du comportement habituel des personnes ici. Même sa tenue est différente, si bien qu’il a l’air sorti d’un siècle auparavant, d’avoir loupé quelques décennies. Bien sûr que c’est étrange, bien sûr que son langage l’est aussi, il s’en est assuré. Akira aime cette différence qu’il se créé par rapport aux autres, aime encore plus qu’on le lui fasse remarquer. Il se sent supérieur, évolué, il a cette impression de contrôle et de domination alors qu’il n’est qu’un des acteurs de cette grande comédie qui a décidé de s’écarter du thème abordé par la pièce.

Pourtant il s’en moque. Pourtant, il se complait ainsi, dans cette illusion, à penser qu’il est unique. Il est naïf Akira, mais ça lui est bien égal. D’habitude, il prendrait la parole pour s’adonner un peu plus à cette image faussée de domination, mais il n’en a pas envie ce soir. Il se fond dans le décor, prend sa juste place. Il n’est pas remarqué, peut-être surveillé pour que l’on ne soit pas surpris par l’extravagance qu’il montre comme d’habitude. Il est devenu presque un sujet de fierté ici, comme dans les autres fêtes. Il est comme la serveuse sexy ou le barman unique, il est l’attraction qu’on est fier de connaître, face à laquelle on refuse de laisser aller sa surprise pour agir comme un vétéran. Il est devenu un bout du décor Akira, et il aime cette place bien en avant qu’il tient.

Evidemment qu’elle a du mal à s’exprimer vis-à-vis de lui. Evidemment, et il n’est pas coutume de croiser un littéraire dans ce genre de soirée. Tu aimes l’exceptionnel, tu aimes l’être - et tu te défais de cette image que l’on a des gens de ton calibre. Loin de lui le petit intello coincé inconnu à toutes les soirées de quartier, il s’adonnait à toutes les fêtes Akira, et celles-ci étaient ses préférées. Bruyantes certes, mais calmes après une certaine heure, reposantes, avec une musique tranquille et une ambiance parfaite. C’est ça qu’il aimait, un petit groupe sur scène sui lâchait des sons reposants, une compagnie agréable. C’est ça qui le faisait vibrer, c’est ça qui faisait naître son sourire sur ses lèvres et pique son intérêt pour ses interlocuteurs.

- J’ai une façon assez différente de m’exprimer c’est vrai, mais ce n’est jamais plus qu’une image. A l’instar de toutes ces personnes qui espèrent s’imposer sous une certaine couleur avec ce comportement déplorable, je fais dans l’originalité et la réflexion. Je suis Akira.

Il saisit sa bouteille et boit quelques nouvelles gorgées, attentif aux réactions faciales de la demoiselle. Elle est plus que jolie, elle est magnifique. Leur ressemblance est surprenante, frappante même, comme s’ils n’étaient que la moitié sexuellement opposée de leur interlocuteur. De leurs cheveux blonds à leurs yeux bleus en passant par leurs oreilles pointues. De nouveau, il fait glisser la bouteille vers la jeune femme avec un léger sourire aux lèvres, intéressé par cette discussion. Par cette soirée. Par cette fille.
Il se détend - pose son dos contre la chaise, s’enfonce un peu plus dans cette dernière. Il se sent bien, plus qu’il ne l’a été depuis un moment.

- Et toi, comment tu t’appelles ?
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Mer 6 Aoû - 11:17


Sentir ses yeux sur toi te déstabilisais un peu, il avait cette espèce d'attraction qui poussait à vouloir le fixer, découvrir quelque chose, n'importe quoi d'intéressant à son sujet. Tu soutins ce regard pénétrant sans réel mal, avant de replonger dans la contemplation de sa tenue vestimentaire, de ses manies étranges ; il semblait venu d'un autre monde, d'une autre époque. Et cette originalité te plaisait beaucoup, tu ne pouvais le nier. Ton sourire s'étira une fois de plus, prenant une douceur peu commune – même pour toi. « J'ai une façon assez différente de m'exprimer c'est vrai, mais ce n'est jamais plus qu'une image. A l'instar de toutes ces personnes qui espèrent s'imposer sous une certaine couleur avec ce comportement déplorable, je fais dans l'originalité et la réflexion. Je suis Akira. »

Hochant doucement la tête presque par réflexe, l'observant boire. Tu n'osais avancer une hypothèse sur les individus dont il parlait, préférant éviter le ridicule en partant sur une fausse piste. Caressant toujours le verre entre tes doigts, tu laisses ton regard glisser sur sa silhouette, décrire les traits de son visage, de sa gorge. Il n'est pas rare que tu trouves quelqu'un beau – à vrai dire, tu ne voyais que le bon côté des autres, en général – mais tu avais tout simplement envie de le dévorer des yeux pendant des heures, d'imprimer ce physique dans ton esprit. C'était assez étrange, certes, mais tu n'en avais que faire.

Il te ressemblait étrangement, c'était la seule chose qui t'intriguait. Une chevelure courte et blonde, des saphirs brillants et des oreilles anormalement pointues. C'était comme s'il te complétait, et cette sensation était fascinante. Les sens brouillés par l'alcool, tu pris pourtant la bouteille entre tes mains et fis glisser quelques gorgées brûlantes dans ta gorge, savourant cette impression de chaleur au creux de tes reins. Tandis que tu reprenais ta position initiale, le visage enfoui dans ta main, lui s'installait plus confortablement, t'offrant par la même occasion un autre angle de vue. Tu finis par arrêter de le fixer, jugeant que l'englober ainsi de ton regard pouvait être assez gênant. « Et toi, comment tu t'appelles? »

En général, ton premier réflexe était de mentir, même sur ton prénom. Mais ce soir-là, l'alcool avait ravivé ton honnêteté, alors tu répondis naturellement. « Nadeshiko. » Ni plus ni moins, juste Nadeshiko. Tes doigts lâchèrent subitement ce qu'ils effleuraient doucement, tu les fis craquer d'un air presque nerveux. Certes, tu n'avais pas grand-chose à dire. Alors tu lui rendis sa bouteille après une dernière gorgée, ton poignet tremblant légèrement.

Aïe, évidemment. Tu ne supportais pas très bien l'alcool, peu habituée à ce genre de substance – en réalité tu préférais largement les boissons saines comme l'eau. Toussotant légèrement, comme si tu espérais qu'un simple raclement de gorge sauverait ton amour-propre. Lâchant un rire proche de la niaiserie, tu secouas la tête, gênée. « Pardon, hum. J'ai du mal à supporter une telle dose d'alcool, et j'ai bien peur de rapidement devenir une compagnie peu désirable... »

Ton ongle vint gratter ta joue gauche, nouvel éclat de rire nerveux. Au lieu de te détendre après quelques verres, tu commençais plus à voir le côté négatif des choses, à t'inquiéter à propos de l'avis des autres sur ta personne. En l'occurrence, tu étais terrifiée à l'idée qu'il te trouve trop ouverte ou, au contraire, pas assez. Tu ne voulais pas faire mauvaise impression et le dégoûter de te revoir. A force de penser à tout ça, ton rythme cardiaque s'accélérait dangereusement et tu commençais sérieusement à avoir chaud.

Laissant le haut de ton corps partir en arrière, tu t'adossas contre ton siège en poussant un infime soupir. Ah, cette désagréable sensation de tout faire de travers, celle que tu repoussais en permanence et qui ne revenait qu'après quelques verres – ou, dans le cas présent, quelques gorgées.
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Mer 6 Aoû - 22:36

Nadeshiko. Il fouille dans sa mémoire, tente de trouver une personne de ce nom-là qu’il ne connaîtrait pas. Au fond il sait que non, qu’il aurait retenu sans mal un visage aussi magnifique. Au fond, il sait qu’il fait juste ça pour s’occuper l’esprit et arrêter de penser qu’il traîne avec une fille pareille. Elle lui plaît, ça c’est sûr, on n’a jamais vu tant de sincérité dans les sourires qu’il lui adresse, dans les sourires dans lesquels il se fend en général. Bien sûr, sa soeur y a droit, sa soeur a toujours été à part. Il aime jouer cette comédie, il aime paraître joyeux, c’est ce que tout le monde aime. Il aime être exaltant, surprenant, remarqué, il aime tout ça Akira, mais il sait qu’il n’est pas digne d’elle. Pas digne de tout ça, de cette gentillesse, de cette pureté, de cette réflexion, il sait que tout son beau langage ne couvre pas le monde qui le sépare de ce qu’elle est.

Alors il enrage. Il enrage parce qu’il sait qu’il n’est pas à la hauteur, il sait qu’il ne l’a jamais été. Il enrage parce qu’il refuse d’admettre ce tort mais qu’il est bien contraint de lui faire face. Il enrage parce qu’il fait de son mieux, parce qu’il semble différent, supérieur, mais qu’il ne pourra jamais le devenir. Il est stupide Akira, de croire qu’il pourra un jour côtoyer le monde normal, le monde réel, il est stupide de penser que ses centres d’intérêt pourront un jour intéresser des gens de son âge, de sa génération. il est loin du compte Akira, il le sait au fond, mais il continue de parler comme il le fait, de penser comme il aime le faire et citer ceux qu’il aime à citer ; il est dans son monde au bout du compte, et il refuse d’en sortir pour se calquer sur celui des autres.

C’est son défaut - ça l’a toujours été. Il a toujours été fermé, sensible à aucune cause autre que la sienne, il a toujours été arrogant, certain de détenir la clef de tout. Il a toujours pensé que s’il faisait au lieu des autres, ce serait mieux fait. Mais il a tort au fond, il a tort parce que son monde est trop fermé, trop ignorant, il a tort parce que les belles paroles et les bouteilles d’alcool ne changent pas un monde. Il aime y croire pourtant, il aime se bercer lui-même. Il sourit à l’entente de la doucereuse voix de la demoiselle, se débecte de cette absence de dédain qui découle d’elle. Il sourit parce qu’elle parle d’elle, il sourit parce qu’il a l’impression d’être un symbole de confiance, de pouvoir nouer une relation, alors il se jette dans la gueule du loup, il tente le coup de maître.

- Croyez bien que je n’aurai su trouver compagnie plus agréable, lâche-t-il d’un ton mesquin.

C’est dit avec le sourire, c’est dit avec respect et admiration. C’est dit avec politesse et c’est dit avec sincérité ; il a rarement eu l’occasion de croiser quelqu’un capable et désireux de suivre le cours de ses pensées. Il se penche, saisit sa bouteille avec impolitesse et se permet de la terminer en quelques nouvelles gorgées, sifflant sans aucun mal le fond d’alcool. Et ça lui monte à la tête, et ça lui fait tourner la tête ; il se relève, enfile aussitôt son manteau et contourne la table rapidement. Sa main vient saisir celle de la demoiselle qu’il relève avec galanterie, se contente d’un clin d’oeil en guise d’explication. Il n’a pas envie de s’expliquer, il n’a pas envie de perdre du temps en salive quand il peut montrer. Il est heureux Akira, heureux d’essayer, heureux de croire qu’il peut intéresser.

C’est peu mais il le veut essayer : il monte les escaliers, monte à l’étage et arrive sur le toit du bar. Il n’y a jamais été, s’entraînait d’ordinaire d’un autre point, était souvent dénué de compagnie. Alors, sans lâcher la main de la jeune femme, s’avance jusqu’au bord du toit, s’appuie sur la rambarde. Coup d’oeil à l’immeuble en face, gigantesque - et l’instant d’après, les chambres s’éteignent, d’autres s’allument, comme un clignement d’oeil ; tout est modifié en un instant, provoque la panique générale. Le signe n’est visiblement qu’un instant, mais il sait qu’elle a reconnu ce qui était écrit. Il sait qu’elle a vu son propre nom s’afficher sur le profil de cet immeuble, écrit avec la variété des chambres, tracé avec les lumières des différentes pièces.

- Voilà qui je suis, Nadeshiko, un fauteur de trouble qui use de son don particulier pour son bon plaisir et finira un jour par le regretter. Mais, la prudence n’est pas à l’égal de mon amusement.
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Ven 8 Aoû - 16:19


« Croyez bien que je n'aurai su trouver compagnie plus agréable. » Ton visage s'illumina à ces simples paroles, tu étais soulagée et touchée – mais au fond, tu ne pouvais t'empêcher de penser qu'il disait ça pour te faire plaisir. Tu n'étais pas capable de décrypter la vérité du mensonge, chose qui te rassurait et t'agaçait en même temps ; après tout,s savoir si quelqu'un nous ment était certainement une douce sensation à tes yeux. Toi qui étais contrôlée par cette paranoïa constante, toi qui étais toujours effrayée par l'avis des autres sur ta personne, tu aurais voulu savoir, être sûre qu'il était sincère. Tu l'observas silencieusement terminer la bouteille, surprise qu'il se lève aussi brusquement.

Glissant tes doigts entre les siens, tu rendis l'alcool coupable des pulsations soudainement plus violentes de ton cœur. Posant une main sur ta poitrine par pur réflexe, tu sentis la chaleur te monter aux joues, caresser ta peau de pêche. Etrangement, tu faisais pleinement confiance à Akira – alors que tu ne le connaissais même pas. Peut-être était-ce son charisme qui te donnait cette impression, tu n'en savais rien. Mais toujours était-il qu'il te guidait jusqu'au toit de ce bar bruyant, la fraîcheur de la nuit frappant ton visage de plein fouet. De ta main libre, tu frottas ton nez en grognant légèrement contre ce changement brutal de température – tu étais fragile sur ce côté, tombant aisément malade.

Tu le suivis jusqu'au bord de l'édifice, observant à ton tour le bâtiment devant tes yeux. La surprise se peignit sur ton joli minois, l'incrédulité face à ce qui venait de se passer se lit dans tes yeux et dans ton sourire. Ton prénom, tracé par les différentes lumières de l'immeuble. Prise au dépourvu par une telle marque. Aussitôt, tes pommettes se teignirent en un rose plus prononcé, tes lippes s'étirèrent encore plus. Tu accentuas la pression sur les phalanges du blond, profondément touchée. « Voilà qui je suis, Nadeshiko, un fauteur de trouble qui use de son don particulier pour son bon plaisir et finira un jour par le regretter. Mais, la prudence n'est pas à l'égal de mon amusement. »

Ton regard plongea dans le sien presque aussitôt. Légèrement fatiguée malgré les longues heures de sommeil que tu t'étais accordée plus tôt, tu laissas ton index décrire des cercles sur le dos de la main d'Akira, le fixant d'abord sans rien dire. Tu réfléchissais à quoi lui lancer, à comment expliquer à quel point tu ne regrettais pas ce changement de plan. Tu finis par pousser un soupir et reporter les yeux vers le ciel, presque rêveuse.

« Eh bien, il semblerait que nous soyons de parfaits opposés. J'utilise mon propre don pour soigner les autres, et toi tu t'amuses avec. Akira... Je suis presque bouleversée par ce que tu viens de faire. Rire gêné, tu passas une main nerveuse dans tes cheveux. Je ne sais même pas quoi dire, aha... Merci, c'est hum. Gentil? perturbée par ton propre cerveau, tu fermas les yeux quelques instants, reprenant tes esprits.

Toi qui étais d'ordinaire d'un calme imperturbable, voilà que tu perdais tes moyens simplement parce qu'un mutant avait usé de son don pour toi. Attrapant sa deuxième main pour la serrer, tu levas les yeux vers lui et pris ton courage à deux mains, dans l'intention d'être la plus franche possible. « Pour tout te dire, cette soirée m'a beaucoup perturbée. Au risque de paraître trop entreprenante, je dois t'avouer que je te trouve... Spectaculaire. » Voulant tout de même éviter de l'effrayer, tu lâchas précipitamment ce que tu tenais et reculas en toussotant, t'appuyant contre la rembarde. Doigts contre les temps, tu poussas un soupir las, épuisée à force de te ridiculiser de la sorte. En moins de quelques minutes, tu avais la sensation d'avoir traumatisé quelqu'un et, pour la première fois de ta vie, cela t'inquiétait. Tu faisais fi de ton égoïsme, de ton égocentrisme.

Cette fois, c'était l'autre qui t'importait, ses sourires, son bonheur. Cette fois, tu te fichais pas mal de ta personne. Et c'était un sentiment extrêmement désagréable.
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Ven 8 Aoû - 20:01

Il se sentait vivre comme jamais. Il avait de sourire, de rire, de hurler. Le contact de la main de Nadeshiko était comme une bouffée d’énergie, une chaleur qui se répandait dans son corps et lui offrait cette volonté. D’ordinaire, il n’aurait jamais accepté ça, d’ordinaire, il se serait complais dans cette froideur - y baignant agréablement pour rester aussi exceptionnel qu’il avait pu l’être jusqu’à présent. Le bonheur et la simplicité était une option bien trop aisée pour qui’l se l’accorde, lui cherchait la perfection et l’élitisme qui lui semblaient pourtant inaccessibles, lui voulait rester au-dessus et étouffer ce qui lui restait de normalité. Il était ainsi, à s’imposer un défi au-delà du possible pour rendre sa propre vie plus amusante - au-delà de tout, au-delà de ses cours et de ses passions littéraires, au-delà de ces fêtes qu’il aimait à qualifier de véritables débauches.

Pourtant, elle était différente de l’image qu’il s’était fait de la femme qu’il aimerait, elle était loin du profil de l’élite et de la perfection qu’il avait imaginé. Mais c’est ainsi qu’elle était, c’est ainsi qu’elle lui apparaissait enfin, celle pour qui son coeur semblait battre. Peut-être était-ce ridicule, cette irrésistible volonté de vouloir voir son sourire, d’agrandir son plaisir ; il ne connaissait rien de plus que son nom, mais elle était là. Elle était là, cette inqualifiable attirance qu’il ressentait pour elle. Ce n’était pas assumé, c’était caché derrière ces sourires mystérieux et cette témérité qu’il se donnait, parce qu’il ne pouvait se résoudre à imaginer que quelqu’un puisse piquer son intérêt aussi vite. Parce qu’il lui semblait improbable qu’un esprit autre que le sien ait pu tant le captiver.

Fierté. Parce qu’il aurait pu éprouver tout l’amour du monde, il se sentait incapable de prendre sur lui et de faire des sacrifices pour quelqu’un d’autre. Parce qu’il avait beau savoir qu’elle aurait pu occuper une place exceptionnelle, il s’exhortait à ne pas céder trop vite à son propre vice. Il aurait bien voulu pourtant, il n’aurait pas détesté le fait d’être attaché à elle. Elle était séduisante, gentille, et elle semblait aussi intelligente. Il ne savait pas quelles étude elle faisait, mais elle semblait pouvoir le comprendre d’un unique contact visuel - pensée qui l’horrifiait presque. S’il estimait n’avoir rien de plus à cacher que les bouteilles d’alcool dans son appartement, il était certain qu’elle n’aurait pas aimé qu’il ait ce genre de pensées à son égard. Qui apprécierait ? Même d’une beauté exemplaire, c’est loin de ce qu’une femme apprécie.

Et ça, en revanche, il pouvait le comprendre. Ca, il aurait sans le moindre doute pu le ressentir s’il avait été à sa place. Il avait fait le four de la ville en omettant très peu de choses, et parfois, il l’avait presque regretté - cette porte au palier rosâtre derrière laquelle il avait été en proie aux regards avides des hommes. Bien sûr, il s’était empressé de quitter l’endroit, mais il avait dès lors connu ses limites, le fait d’être de l’autre côté. Et Akira se refusait à être un prédateur, Akira se refusait à passer pour l’une de ces personnes dominées par leurs envies. Il était maître de son destin, maître de ce qu’il voulait, maître de ses actions - et, si aussi que c’eut pu être pour lui qui manquait tellement de patience, il avait bien l’intention de prendre son temps.

- C’est ta présence qui me rend exceptionnel.

Son regard bleuté vint la transpercer, la douceur, l’amour et la protection qu’il voulait lui montrer. Il était conscient de s’attacher bien trop vite aux personnes qu’il jugeait d’intérêt, comme une absolue nécessité de posséder le bijou au milieu des pierres volcaniques. Elle sortait du lot, elle sortait de la monotonie du monde qu’il s’était habitué à connaitre, et pour ça, il voulait la connaître. Il voulait l’aimer. Il voudrait tout faire avec elle, qu’importe s’il ne restait qu’un inconnu. Il serait l’inconnu avec lequel elle aurait de merveilleux souvenirs. Alors, il sourit, l’enlace délicatement de sorte à pouvoir la soutenir et use son pouvoir sur lui-même - télékinésie, se soulevant dans les airs et filant vers le sol à toute vitesse. Et les deux individus, ensemble nouveau, atterrirent avec délicatesse sur le sol devant l’immeuble. Enfin, Akira se détacha de la demoiselle et se fondit en un sourire.

- Belle soirée Nade, tu ne trouves pas ? Ce serait dommage qu’elle se termine si rapidement. Pour la poursuivre, tu aimerais venir chez moi ? Je n’ai qu’un petit appartement mais peut-être saurait-il piquer ton intérêt comme son propriétaire, dit-il avec un sourire.
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Dim 10 Aoû - 9:11


Il n'était pas rare pour toi de trouver quelqu'un exceptionnel ; du moins, de lui dire ainsi. Il n'était pas rare que tu t'attaches à quelqu'un après un simple regard, l'élisant comme l'être le plus important de ta journée. Mais c'était la première fois que tu le pensais vraiment, avec Akira. Tu le trouvais tout bonnement fascinant, avec cette assurance qui t'attirait comme un aimant. Oh, tu ne cherchais pas le prince charmant, le grand mariage cérémonieux en-dessous d'un cerisier en fleurs, non. Tu ne voulais pas épouser le japonais type et vivre la vie monotone d'une femme lambda ; non, toi tu désirais une vie de couple épuisante, tu voulais profiter de celui qui partagerait ta vie jusqu'à ce que mort s'ensuive. Hors de question d'attendre sans rien faire qu'il rentre d'une journée de travail, qu'il t'intime de lui faire son repas ; tu étais une jeune dame active, pas passive.

Et, étrangement, c'était avec Akira que tu voulais vivre cette idylle. C'était avec lui que tu souhaitais terminer cette soirée et, qui sait, cette vie ? Certes, tu avais conscience d'être bien trop pressée, et que cette impatience allait probablement te nuire. Mais tu étais poussée par tes envies, malgré tes efforts ; la sensation des doigts du blond entre les tiens était bien plus plaisante que cette solitude routinière que tu subissais chaque jour. Tu désirais un changement, un déclic, une évolution – combien de fois Misaki t'avait-elle dit que tu ne trouverais pas l'amour, mais que c'était lui qui te trouverait ? Pour une fois, tu étais presque persuadée qu'elle avait raison, et tu voulais faire durer chaque instant à ses côtés, même si toute cette magie disparaissait au lever du soleil.

« C'est ta présence qui me rend exceptionnel. » Léger sourire, tu soutins son regard en retenant ta respiration. Tu accentuas une nouvelle fois la pression sur ses phalanges, presque surprise par la profondeur dans ses yeux. Ton cœur battait déjà la chamade alors qu'il n'avait rien fait de spécial ; c'était ces pupilles claires qui t'hypnotisaient. Tu ne pouvais deviner ce qu'il pensait, mais ta paranoïa avait laissé place à une espèce de fierté ; au fond de ton être, tu étais persuadée qu'il ne pensait rien de mal à ton égard. Soudainement blottie contre lui, tu poussas un petit couinement en ne sentant plus le sol sous tes pieds – tu n'étais pas spécialement victime de vertiges, mais c'était une étrange sensation que de léviter. Accrochée à lui comme si ta vie en dépendait, tu profitas de cette proximité sans rien dire, toujours avec cet éternel esquisse au bout des lèvres.

Rassurée en reposant la plante de tes pieds par terre, tu n'opposas aucune résistance lorsqu'il recula, même si tout en toi te hurler de le retenir. Masquant habilement ce tourment en toi derrière un visage serein et légèrement rosi par l'alcool, tu restas droite comme un piquet, toujours sans lâcher Akira des yeux. « Belle soirée Nade, tu ne trouves pas ? Ce serait dommage qu'elle se termine si rapidement. Pour la poursuivre, tu aimerais venir chez moi ? Je n'ai qu'un petit appartement mais peut-être saurait-il piquer ton intérêt comme son propriétaire. »

Légère oeillade en direction des maisons les plus massives ; dire que ton premier objectif avait été de lâchement piller des familles que tu jalousais pour leur bonheur. Attrapant la main du jeune homme, cette fois de ta propre initiative, tu repris ta bonne humeur habituelle en hochant joyeusement la tête, oubliant bien vite le reste. « Avec plaisir, Akira. » Il était inutile de te ridiculiser en lâchant un discours sur l'éventuelle beauté de son domicile, tu favorisais les réponses courtes pour ne pas paraître stupide ; les prouesses verbales qu'il semblait maîtriser à la perfection étaient hors de la portée d'une psychologue comme toi. Certes, tu connaissais l'importance des mots, mais tu ne savais pas encore les manier à ta guise.

Ta main accrochée à la sienne, tu commenças à marcher, d'abord sans rien dire. En réalité tu ne savais pas vraiment que faire ; finalement, tu décidas d'en apprendre davantage sur lui. « Je ne sais rien de toi, quel est ton nom ? Est-ce que tu as de la famille? » Ton sourire s'intensifia, devenant plus confiant, plus rassurant. Tu ne voulais pas le brusquer en l'agressant avec une dizaine de questions, mais ton désir de tout savoir de lui t'empêchait de te cantonner à une unique interrogative.
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Lun 11 Aoû - 23:51

Et cette furieuse complicité qui te lit à cette fille augmente à chaque seconde, et ce ressenti s’agrandit un peu plus à chaque instant. Tu te sens vivre, tu te sens aimer, tu te sens vivant. C’est la première fois qu’il est ainsi, la première fois qu’il rencontre enfin quelqu’un qu’il estime véritablement - à défaut d’avoir une famille qu’il peut respecter. Il a perdu ses parents et voit l’âme de sa soeur glisser entre ses doigts, emportée par une folie qu’il est loin de comprendre. Il pense beaucoup aux autres, Akira, il les voit douter, les écouter pleurer. Il s’inquiète beaucoup, il s’inquiète trop, et il perd de vue sa propre route. Il s’est détourné de sa vie, à force de regarder le chemin d’autrui, il en a oublié son plaisir. Alors, cette soirée, il la vit véritablement, cette soirée qu’il se dédie, il l’inhale jusqu’au plus profond de son être et n’en est que plus heureux.

Il serre la main de Nadeshiko et c’est cet éternel sourire qui s’agrandit, parce qu’elle est ainsi. Parce qu’il a posé ses espoirs en elle, parce qu’il a confié son futur entre ses mains, déposé son bonheur dans ses prunelles de saphirs. Il sourit, parce qu’il les croise, il sourit parce qu'il se rappelle qu’il ne peut pas regretter. A chaque instant, à chaque mot, il se souvient que ce n’est pas un rêve - et la désillusion l’emplit d’un plaisir fou. Amour peut-être, simple affection hypothétiquement, il ne saurait dire - peut-être qu’il n’a juste pas envie de savoir. Peut-être qu’il veut juste conserver cette ignorance, pour peu qu’il en tire quelques onces de bonheur. L’innocence de son esprit l’exempte de tout danger, de toute conclusion hâtive.

Il ressent véritablement le bonheur. Et ce soir, ses poèmes et ses idéaux n’ont plus de sens, ce soir, il a l’impression d’être comme un autre.
Akira inspire fortement, expire tout ce mal intériorisé depuis des années. Elle l’épure, elle le rend meilleur. Il la ressent, cette lumière qu’elle créé au plus profond de lui. Il le ressent, ce bien qui s’installe, qui semble le mener vers l’humanité pure et simple. Qu’a toujours été le bonheur ? La vie dans sa version la plus simpliste, ce qu’il refusait obstinément de connaître. Il ne sait pas, alors, il reste bloqué devant ce choix. Bien incapable de s’engager dans l’une des deux alternatives, il décide de sauter le pas, remettre ça à plus tard. Il a toujours fait ainsi, il a toujours improvisé, tourné sans hésitation le dos aux plans, aux mauvaises idées. Il a toujours mal vu la réflexion, préféré l’instinct à celle-ci. C’est peut-être l’un de ses traits qui ne changera pas.

- Je m’appelle Akira Daidoji. J’ai 20 ans, je suis en études littéraires, et je suis un mutant doté du pouvoir de lévitation. Tu peux appeler ça de la télékinésie, c’est sans doute plus exact. Mon père est parti très tôt dans mon enfance et ma mère est décédée l’an dernier pendant mon voyage en France. Il ne reste que ma soeur cadette, et j’ai bien peur qu’elle ne se soit pas engagée sur le meilleur chemin de vie.

Il y avait une pointe de doute dans sa voix, de réflexion intérieure. « Et si ? » ; il n’avait pas tort au fond, car peut-être était-il celui qui se trompait. Peut-être que sa vision des choses était la mauvaise, le bien n’était-il pas une question de point de vue ? Ses iris bleutés se posèrent sur un immeuble vers lequel il s’empressa de se diriger, l’état masqué par la nuit. Il tapa le code d’accès et passa le seuil, entraînant Nadeshiko à travers les couloirs jusqu’au troisième étage, ne se privant pas de l’ascenseur. Discuter en marchant n’avait jamais été son fort, il préférait donc attender d’être arrivé - et ses pas accélèrent pour étouffer le malaise du silence, jusqu’à ce qu’il enfonce la clef dans la serrure. Il la tourna brusquement, poussant la porte d’une main et laissant sa compagne passer en première d’un geste galant de l’autre bras.

- Bienvenue chez moi, Nade.

L’appartement paraissait gigantesque pour une raison : tout était parfaitement bien rangé. Il n’y avait pas une chose en désordre, pas un livre qui traînait. Une chambre, une salle de bain, un salon et une cuisine dans le coin - et surtout, le baie vitrée qui menait sur un balcon. Tout était si parfait pour lui qu’il n’aurait su en rajouter davantage.
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