POINTS : 21 CITATION : I'll break each of your bones and I will let you die like the asshole you are. MESSAGES : 28 JUKEBOX : Turn it up - T.O.P FEAT : Okumura Rin - Ao no Exorcist DATE D'INSCRIPTION : 19/06/2014
DO YOU REMEMBER WHEN WE WERE YOUNG? DO YOU REMEMBER WHEN WE WERE INNOCENT NAIVE & RECKLESS? DO YOU REMEMBER?
Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu, seul à seul je veux dire. Parce que depuis que nous sommes entrer à Eldorado, nous n'avons plus le temps. Elle me manque, c'est pour ça que je l'ai invitée dans ce café, pour parler, la voir, rire ou je ne sais quoi d'autre, juste passer un moment ensemble. Je me rappelle des rues de Shinjuku, le beau quartier de Shinjuku dans lequel j'ai passé mon enfance. Je me rappelle quand nous allions dans un restaurant familial, que nous mangions puis que nous nous enfuyons sans jamais rien payé. On se marré bien à cette époque. Nous étions encore insouciant, pour nous tout le monde était plus ou moins gentil. Bien sûr, nous savions que le pays allait mal mais nous n'y faisions pas attention ou très peu. Je me rappelle de notre rencontre, il y a 3 ans, dans les bas-fonds de la ville, là où tout est sombre et n'est que pourriture.
Il faisait sombre, je marchais, comme d'habitude, dans cette... déchetterie à ciel ouvert, autant pour les objets que pour les hommes. Il y avait tout ce qui étaient endommagé, on pouvait donc voir des gens qui n'avait pas de travail, des ivrognes, des sans familles, des cons, des moins cons, des riches qui avaient vu leur empire s'écrouler, des pauvres depuis toujours qui avait (enfin) touché le fond... Il y avait vraiment de tout, sans distinctions possibles, on ne pouvait pas savoir qui était qui. Ce n’était qu’un amas de gens qui avait tout perdu, ou presque.
Je marchais, comme d’’habitude, dans l’espoir de trouver quelque chose d’utile. J’avais de quoi manger, j’avais réussi à voler une paume et puis j’avais cavaler à en perdre haleine jusqu’ici. Et puis, j’avais encore du pain de la veille. Mes vêtements étaient sales et déchirés par endroit mais je n’en avait strictement rien à faire, ce n’était pas important.
Je continuait de marché lorsque j'aperçus un éclat blond, le blond des cheveux d”une jeune fille. Elle n’était pas grande, recroquevillée sur elle-même, elle semblait triste, triste et perdu. Je ne savais que faire dans ce genre de situation. Mais je m'approcha et posa ma main sur son épaule, lui montrant que je la soutenait. Je laissé le silence prendre place. Je n'était pas doué avec les mots, je ne savait pas dire ce que je ressentais. Je préférait les actions aux mots et jusqu'à maintenant ça avait toujours bien fonctionner. Je restait près de la personne qui allait devenir comme une sœur pour moi, ma petite Cho.
J'en reste là dans mes pensées, continuant d’avancer lentement dans ces rues que je connais. Nous sommes toujours unis comme les deux doigts d’une main avec Cho. J’ai toujours fait en sorte de veiller sur elle mais elle grandit et bientôt elle n’aura plus besoin de moi. Mais tant pis, je reste quand même optimiste. Et puis quand j’y pense, nous ne nous sommes jamais vraiment dit ce qu’il y avait avant, avant ça, ce qu’il y avait… au début. Mais, ce n’est pas grave, nous ne pouvons pas rester tourner vers le passer, il y a le présent et puis le futur. Et puis, de toute façon, le passé ne changera pas alors que c’est nous qui décidons pour le présent de même pour l’avenir. Les temps ont changé.
- Le temps a passé et nous ne pouvons pas revenir en arrière.
C'était plus comme l'expression de mes pensées, j'ai toujours apprécié me parler à moi-même, ça me permet de mettre de l'ordre dans le bordel qu'est ma tête.
Je continue à avancer, m'approchant de ce bar dans lequel nous allons pouvoir parler. D'ailleurs, je l'ai un peu invitée sur un coup de tête, étant persuader que nous n'aurions plus l'occasion de parler comme avant. Au fond, j'avais besoin de me remémorer ces souvenirs. Et puis, maintenant, c'est presque comme s'il n'y avait rien avant notre rencontre, ce passé-là c'est estompé pour laissé place au suivant. La vie est vraiment bizarre.
Je continue à me rapprocher du lieu de rendez-vous, c'est encore loin, mais...
Le bus s'arrête. Tu descends. Ton coeur fait un bond dans ta poitrine. Tu as l'impression de revenir dans ton enfance. Tu trembles un peu, mais tu avances, tu ne dois pas être en retard. Tu sers les lèvres pour les empêcher de trembler. Tu ne peux que constater. Pendant que les petites miettes de ces éléments qui te laissent un arrière gout dans la bouche, ta gorge se noue, c'est un peu amer. Mais ça fait du bien. Fallait bien un jour que tu reviennes dans la ville qui t'as vu naître, les bon et les mauvais souvenirs que cette ville a pour toi.
Les rues n'avaient pas changé. Peut être 10 ans s'étaient écoulés sans que t'y retournes. Peut être. Sale, puante. T'avais grandi ici. Chaque maison te rappelait un vestige de ta mémoire. Tu revoyais le visage de la vieille d'à côté qui vous épiait de sa fenêtre. Le petit garçon et son bouquet de rose pour sa mère, défunte, au coin de la rue un soir d'hiver. Toi et la carcasse de ton père au milieu de l'avenue. Froide. Pieds nues. Ton visage couleur neige laissait paraître un petit sourire. Et des larmes s'installaient au coin de tes yeux. Tout semblait plus calme, y avait-il seulement âme qui vive ici ? Te souviens tu ? Te souviens tu des méthodes de survies dans la période d'hiver ? Te souviens tu comment ton père et toi étiez observé parmi d'autres personnes tout aussi dans la misère. Te souviens tu de tout ces moments durs où tu as fondu en larmes. Pour finalement réussir, grimper des échelons, construire une vie, une nouvelle personne, changer, ne pas dire la pauvreté. Être quelqu'un de nouveau.
Il t'avait tiré d'ici. Il pleuvait. Ce jour qui avait fait basculé ta vie. Ton père était mort alors, depuis 3 mois. Ta famille t'avais laissé seule dans ce monde, tu devais avoir 14 ans si ce n'est plus. La routine tout les jours, faire les petits boulots de la journée, en essayant de paraître correcte, prétendant venir d'un petit village, les gens devaient avoir un peu pitié de toi, pour t'embaucher, croire à tes mensonges comme quoi ta grand mère était très malade et tu avais besoin d'argent pour pouvoir la soigner. En fin de journée tu retournais dans ce quartier de la ville, chercher un truc à manger, te préparais pour le lendemain et tout les jours c'était pareil. Tu vivais ainsi, tu t'y étais habituée à cet inconfort, la dureté de la réalité qu'il y a les riches d'un côté et la misère, ces gens qui meurt de faim, qui on peur un peu plus chaque jour se demandant si le lendemain ils arriveront à nourrir leurs enfants, si leur entreprises où ils ne sont payés que 800€ par mois ne va pas les licenciés.
Malgré le fait que tu faisais partie de la seconde classe sociale, tu ne te posais pas ce genre de question, tu étais seule. Seule et c'était peut être mieux ainsi. Petite, très petite, tu avais eu un frère, mais l'asthme lui avait été fatal. Tu avais vite perdue ta mère. Puis ton père. Puis tu avais perdue ton propre espoir. Tu errais dans les rues, sans objectifs, sans envie de réussite, sans motivation, comme un fantôme. Jusqu'à ce que...
Il était apparu. Un jour. Normal. C'était encore une fois un copié collé, mais il était là. Il avait fait changé ta vie. Il avait été là pour toi, il t'avait aidé, il avait été ton ami. Sorti du mieux qu'il pouvait de cette misère. Il était tout pour toi.
Le point de rendez vous est encore loin. Mais lui, t'a porté encore plus loin.
Tu accéléras la marche.
Do you remember ? Cho E. Kisaragi Ft. Kano Maeda
« My demons look like you sometimes. »
Mots : Caractères :
(c) Birdy
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POINTS : 21 CITATION : I'll break each of your bones and I will let you die like the asshole you are. MESSAGES : 28 JUKEBOX : Turn it up - T.O.P FEAT : Okumura Rin - Ao no Exorcist DATE D'INSCRIPTION : 19/06/2014
DO YOU REMEMBER WHEN WE WERE YOUNG? DO YOU REMEMBER WHEN WE WERE INNOCENT NAIVE & RECKLESS? DO YOU REMEMBER?
Je passe dans une rue qui m'est familière, trop familière. C'était là où je retrouvais presque tout les jours Cho, après nos travail respectif. Oui, parce que malgré la misère ambiante nous avions tout deux réussi à trouver un travail, quoi pas vraiment, mais nous arrivions à gagner de l'argent ce qui nous permettait de survivre. On volait souvent la nourriture, c'était facile, un tour sur le marché, pendant qu'elle occupait le marchand, je me servais puis nous partions en courant à en perdre haleine jusqu'à retrouver notre presque chez nous. Presque chez nous, parce qu'on peut pas appeler un truc fait de taule maison. Mais, on était bien.
J'arrive devant un magasin de vêtement, ils vendent le genre de truc que les ados aiment bien, des jean slim, des sweat à capuche et ce genre de truc. Je me rappelle qu'une fois j'avais travaillé plus pour avoir plus d'argent et pouvoir amener Cho ici, qu'elle s'achète de nouveaux fringues. Je l'avais donc amené, quand elle avait les vêtements elle était toute contente, elle n'a pas arrêté de sourire. Et, je me rappelle qu'elle ne s'est pas acheté grand chose, elle a pris, deux jeans, un sweat qu'elle mettait tout le temps et quelque haut. Ensuite, elle avait insisté pour que je prenne un truc moi aussi, elle voulait que j'achète un sweat bleu foncé, je l'ai acheté et je l'ai toujours. C'était peu de temps après que je l'ai rencontré.
Je continue d'avancer, mes pas me guidant presque d'eux même vers cette place où nous restions parfois. Elle me raconter sa journée, des petites anecdotes. Mais, rien de vraiment important, juste des banalité comme on en échange avec des gens qu'on connait peu. Je ne sais vraiment pas grand chose d'elle. Sauf peut-être ça.
Il pleuvait de fines gouttes et nous étions tout deux assis sur un banc, l'un à côté de l'autre. J'avais été acheté deux chocolat chaud et un croissant que l'on partageait. Puis elle commença à parler. Elle dit:
- Tu sais, mes parents sont morts, et puis, avant, j'avais un grand frère, mais il a eu une grosse crise d’asthme. C'est mon père qui m'a raconté. Il n'arrivait plus à respiré, il était en train de s'étouffer et quand les secours sont arrivé, il était déjà trop tard. Il était mort. Je ne me souviens plus trop de lui. Et toi, t'avait des frères et sœurs?
Je me dirigeais vers le banc et m'y assis puis replongea dans mes souvenirs.
J'avais mis un peu de temps à lui répondre, je ne savais pas vraiment quoi dire et j'avais encore ses dernières paroles en tête. Mais, je pris le temps de boire une gorgé de chocolat chaud puis je lui répondis cette simple phrase.
- Non, je suis fils unique, ma mère était malade quelques années après ma naissance, je ne sais plus ce qu'elle avait et puis mon père me détestait, impossible de parler avec lui, il n'arrêtait pas de me rabaisser me tenant parfois même coupable de la mort de ma mère.
Je n'en avait pas dit plus, et on avait continué à se regarder puis au bout d'un moment nous sommes parti en direction de notre "maison". Nous avions vite oublié cette conversation, elle n'était pas si importante que ça au final. Nous n'avions pas besoin de tout connaître de l'autre pour se comprendre.
Je me relève et reprend ma route, je crois que ce n'est plus très loin, je lui ai donné rendez-vous vers 19h et il n'ai que 18h30, ça m'arrange, je voulais arriver avant elle, avoir le temps de penser à... tout ce que nous avons vécu ensemble.
J'avance, continuant à remonter la rue, je n'ai plus qu'a tourner quelque fois et je serais arrivé. J'aurais tout le temps pour réfléchir. Faudra que je pense à quoi lui dire. Mais, je verrais ça après.
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