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 [NC -16] Born as Ghosts ◢ Seiji

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Jeu 26 Juin - 22:45






L’entrepôt était vide, désert pour ainsi dire. Il n’y avait ici qu’un amas de ferrailles, carcasses en tout genre, empilées consciencieusement les unes sur les autres pour gagner de la place. Ce n’était pas très grand, il y avait tout juste la place d’y garer deux ou trois voitures côte à côte. Mais il faut croire que c’était suffisant pour stocker tous ces matériaux précieux. Pour Motor District en tout cas, l’acier étant l’élément de base d’une majeur partie de leur commerce. La base de la technologie, la coquille où l’on entrepose bien à l’abri des regards tout un tas de composants hors de prix, fragiles et complexes sans une once de connaissance.
Quoi qu’il en soit le lieu était vidé de ses occupants habituels, partis il y a déjà une bonne heure. Le lieu était plongé dans le noir, éclairé par la simple lueur de la lune naissante qui se frayait un chemin par la large porte d’entrée, légèrement ouverte.
Et puis quelques pas plus loin, les locaux de l’entreprise, imposants, stockant quant à eux des bureaux, des secrétaires et des hommes d’affaires qui n’avaient pour la plupart jamais mis la main dans le cambouis. Et parmi toute cette plèbe : un homme qui se servait de son statut comme de couverture pour un autre commerce, cet homme même que tu attendais, assis près de l’entrepôt, juste devant la porte que tu avais entrouverte. Pourquoi ? Tu voulais juste le trainer dedans, dans ce seul endroit exempté de surveillance pour ce que tu imaginais être une simple formalité. C’est vrai, c’est si simple de tuer un être humain. Il parait que même une petite cuillère armée de patience peut le faire.

Il y avait surement une autre possibilité plutôt que d’en arriver là. Surtout pour toi qui avait toujours pensé qu’aucun acte ne pouvait justifier la mort de quelqu’un. Personne ne mérite de mourir, aussi mauvais soit-il. Mais il y a peut-être une semaine de cela tu venais de découvrir un motif, suffisant pour te motiver ; l’instinct de survie. C’était lui ou toi et tu n’étais pas suffisamment courageux pour ne serait-ce que songer à l’option du suicide.
Alors tu avais décidé de tuer ton oncle, avant qu’il ne soit trop tard.


Une semaine plus tôt, tu t’étais rendu à Motor District, dans une toute autre optique. Simplement pour essayer de trouver un véhicule digne de ce nom, ton scooter ayant rendu l’âme te privant ainsi de ton seul moyen de locomotion. La tache paraissait aisée, relativement, jusqu’à ce que l’on t’amène vers un commercial. Un soit disant commercial que tu ne connaissais hélas que trop bien. Ce sale type qui avait pourri vingt-et-une années de ta vie, qui te montrait les différents modèles comme si de rien était avant de te souffler des menaces sur le chemin de la sortie. Quelque chose comme : « Je ne prendrai pas le risque que tu dises quoi que ce soit mon garçon, je m’assurerai que tu me reviennes ou que tu te taises, définitivement  » . Non, c’était exactement ce qu’il a dit, ce qu’il a soufflé dans ton oreille comme un serpent, sa main sale sur ton épaule en te raccompagnant vers la sortie avec ce sourire mielleux aux coins des lèvres. Cette sale pute . Ironique venant de toi.

Alors tu te retrouvais là, à attendre depuis une bonne demi-heure déjà, jouant nerveusement avec tes doigts, ces doigts qui allaient se serrer autour du cou gras de ce sale porc. Jusqu’à ce qu’il suffoque. C’était suffisant, il était cardiaque et asthmatique. Ça ne mettrait pas longtemps. Tu n’avais pas besoin d’arme, ça laisse du sang et des traces.
Et puis plus ça allait, plus ton esprit se perdait dans des scénarios plus malsains et pervers encore. Tu avais songé à le noyer, à l’enterrer vivant, à l’enfermer dans une des carcasses derrière cette porte. Et plus tu repensais à ce qu’il avait pu te faire plus tu te disais, quelque part, qu’il existe bien ici-bas des gens qui méritent de crever, de la manière la plus atroce possible.
L’immoler serait bien trop rapide. Même la strangulation, à la réflexion, te semblait trop douce pour un type aussi abject. Tu avais bien songé à le donner en pâture à des chiens mais le transporter n’était pas envisageable. Ça aurait été une bonne idée sinon.
Quand tu y penses, qui ne rêverait pas de lui infliger ses derniers instants, dans toutes les personnes qu’il a humilié, toutes ces femmes, et ces hommes dont il a exploité les corps et l’amour propre pour gagner sa vie, se payer une existence dans l’opulence de l’argent sale. C’était facile de t’acheter une bonne conscience, tu n’avais qu’à penser à ce que sa disparition apporterait. Que du bien, à n’en douter.

Et puis finalement tu entends des bruits de pas, non loin. Ça doit être lui qui a fini son service. Son pseudo-service qui lui sert à couvrir son commerce malsain. Tu lèves la tête, confirmes son identité par sa démarche grasse et son ventre proéminent. Dommage que le laisser crever de faim soit trop long, ça n’aurait pas pu lui faire de mal. En quelque sorte.
Il passe devant toi, ne te remarque même pas alors que tu es dissimulé par l’ombre de la porte et de la nuit. Tu en profites alors pour le saisir, d’une main par l’épaule, l’autre venant couvrir sa bouche pour l’empêcher de couiner. Un cochon, c’est ridiculement bruyant quand on l’égorge. Tu n’as pas trop de mal à l’entrainer à l’intérieur, sa résistance étant tout simplement inexistante. Il gigote tout juste, dans un vain effort de s’en sortir.

« Arrêtes de bouger putain. »

Tu siffles en glissant tes doigts dans sa bouche, la maintenant fermement ouverte pour qu’il n’ait pas l’idée de te mordre. L’effet est immédiat, aussitôt ton index à effleurer le fond de sa gorge qu’il vomit par terre, le rendant déjà bien plus malléable.

« A genoux. »

Tu ordonnes en le poussant sur le sol, dans sa gerbe. Il obéit, il n’a pas le choix. Et quelque part tu te complais dans cette obéissance. Avant c’était toi qui finissait à genoux, dans quelque chose de peut-être plus infecte que des restes de déjeuner, sans le moindre vêtement sur le dos. Tu n’es ni un tyran, ni un bourreau mais cette fois, juste pour cette fois-là, avec cette homme-là tu as envie d’être cruel. Aussi cruel que possible.

Tu attrapes alors sa chemise, la déchires pour remplacer ta main par un bâillon de fortune. Sa ceinture te permet de lui attacher les mains solidement.
Il est faible, aussi faible que quand tu étais à sa place il y a quelques années de cela. C’est lui qui t’a appris tout ça, qu’un vulgaire bout de tissu étouffait mieux les plaintes que quoi que ce soit, qu’une ceinture pouvait aussi bien servir à faire mal qu’à attacher des mains ou des pieds. Entre eux, ou aux barreaux d’un lit, par exemple. Il t’avait enseigné tout ça indirectement sans songer qu’un jour ça se retournerait contre lui. Tu n’avais pourtant jamais imaginé te venger, malgré le nombre de fois où tu t’es retrouvé dans cette position, pas pour être tuer mais pour être violer. Et tu regrettes presque, à cet instant, poussé par l’adrénaline, de ne pas avoir voulu le faire. C’est vrai, cet homme il t’a pris ton amour propre, ta fierté, il est même allé jusqu’à refuser que tu connaisses le visage de ta propre mère. Il s’est servi de toi, il t’a transformé en objet sexuel pour une bande de personnages lubriques, lui inclus, qui n’avaient aucun remord à poser les mains sur un enfant, à le forcer à écarter les cuisses contre sa volonté.

Tu glisses tes mains dans tes poches pour en tirer une cigarette et un briquet avant de t’accroupir devant ton « prisonnier », l’allumant au passage sous son nez. La flamme se reflète tout juste dans ses yeux affolés.

« Je vais te faire une fleur. Je vais t’éviter les faux espoirs. Tu chuchotes en coinçant la cigarette entre tes lèvres, l’allumant rapidement avant de ranger le briquet dans ta poche. Si tu sors d’ici c’est les pieds devants. »

Tu lui craches ta fumée en plein visage avant de te redresser, tournant comme un charognard le ferait autour d’une carcasse. Sauf que tu ne comptes pas le manger, il risquerait de te faire du mauvais cholestérol.  Tout ce que tu entends, c’est des plaintes étouffées, si bien étouffées que tu dois tendre l’oreille pour te satisfaire de ce doux son de la justice. Tu espères qu’il se sent bête, très bête.

« C’est drôle comme les choses changent, regardes toi on dirait un porc prêt à passer à la rôtissoire. Sauf que j’en ai pas, alors je ferai autrement. Tu continues de tourner, tu sens que ta lucidité disparaît à mesure que tu parles, que tu craches ce que t’as sur le cœur. Il n’y a personne, que lui et toi et bientôt, très bientôt il ne sera plus là pour t’écouter. C’est dommage il y a pas de justice dans ce monde de merde. Les enculés comme toi  ils survivent bien, sur le dos des autres. Et on les choppe jamais, on les laisse pulluler. Si c’est pas malheureux. »

Tu prends une pose, tapotes ta clope pour enlever le surplus de cendres avant de la ramener à tes lèvres pour reprendre une bouffée de fumée. Cette fumée qui va encrasser un peu plus tes poumons noirs, mais honnêtement tu t’en fous. C’est un détail.

« Je ferai justice tout seul donc. J’aurai aimé te faire savoir ce que ça fait de se retrouver perdu avec des inconnus ou un gros porc comme toi, sans rien sur le dos, en sachant pertinemment que ça va finir les jambes écartés et quelque chose dans le cul. Ce que ça fait de se retrouver seul, coupé du monde, condamné à vivre de trois fois rien. Ce qu’on ressent quand ta seule famille pose ses doigts et sa langue dégueulasses sur toi.  Et encore, c’est le plus mignon ça. Mais tu sais de quoi je parle, hein ? Ça s’oublie pas comme ça 21 ans d’abus sur un gosse qui voulait juste savoir à quoi ressemblait sa mère. »

Tu rejettes la tête en arrière en soupirant, tes doigts crispés sur la cigarette. Tu as l’impression que tu vas exploser et pourtant tu es si calme. Comme si ça ne t’atteignait pas. Comme si tu parlais du vécu d’un autre individu. Finalement tu conclues, abandonnant l’idée même de cracher ta rancœur sur ce type. Il sait ce que tu lui reproches, il sait ce qu’il t’a fait. C’est du temps perdu.

« Enfin…. Tu soupires. J’ai pas le temps donc je ferai vite. Par contre je ne te garantis pas que ce soit sans douleur. »

Tu précises, en venant écraser le bout fumant de ta cigarette sur son front.
Le bâillon semble déjà moins efficace, tu entends distinctement ce qui ressemble à un cri, bien qu’ici il soit aussi fort qu’un grognement. S’il fait autant de bruit, ça risque d’attirer l’attention. C’est mauvais. Tu crois même qu’il s’est pissé dessus.

Alors tu décides d’abandonner l’idée de quelconques réjouissances barbares, mettant un point d’honneur à conserver ta liberté. Tu t’en voudrais d’être enfermer à cause de ce vieux pervers.
Tu t’agenouilles à nouveau, passes tes longs doigts dont l’on discerne si bien les jointures, prêtes à percer la peau qui les recouvre. Et tu les serres autour de son cou, les enfonces comme des doigts de squelette, une dizaine de couteaux pouvant presque percer la graisse de son cou, ne le faisant émettre qu’un toussotement roque masqué par le bâillon. Tout ce que tu discernes, ce sont les traits vagues de son visage gonflé, des traits qui te semblent de plus en plus effacés dans l’obscurité alors que sa tête est de moins en moins irriguée par le sang, privée d’oxygène, le faisant s’asphyxier avec une lenteur cruel. Tu aurais presque cru entendre quelque chose craquer, près du larynx mais ce n’est pas ta préoccupation première. Toi tu cherches le désespoir, les larmes dans ses yeux alors que ton emprise se resserre avec la rage. Tu te retiens de crier, tu te contentes de lui cracher au visage en continuant, de toute tes maigres forces, jusqu’à ce qu’il perde connaissance, jusqu’à ce qu’il crève.

Ce qui arrive après de longues minutes, minutes qui te paraissent une éternité. Tu retires tes mains, celles-ci étant remplacées par les traces de tes doigts dans la chaire de ce qui n’est désormais plus qu’un cadavre, celui d’un mauvais souvenir. Tu vérifies même son pouls, sa respiration, constatant qu’il n’y a plus rien. Plus rien qui t’amène à penser qu’il y a encore une once de vie dans ce corps. Et cette constatation te calme, soudainement, ramène un semblant de lucidité dans ce regard paniqué et te fais réaliser que c’est fini.
C’est fini. C’est fini. C’est fini. Ce fantôme-là ne pourra plus te hanter parce qu’il est mort. Et c’est toi qui l’as tué.


Dernière édition par Koyomi Hotaro le Dim 29 Juin - 9:00, édité 2 fois
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Ven 27 Juin - 3:01

born as ghosts
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L'obscurité enveloppe doucement Tokyo. La nuit vient avec ses cheveux plein d'étoiles, les nuages sombres n'étant que des capes ondulantes et pleines de menaces planant au dessus des têtes des rares personnes qui, comme toi, cherchent le calme saturnien des ténèbres. C'est reposant, ça donne quelques rêves dans la tête. Des rêves qui se reflètent dans les yeux, envahissent l'esprit, esquissent des petits sourires d'enfants. C'est un calme froid, à peine perturber par le bruit du zéphyr qui souffle dans les branches des arbres. Grincement sinistre du bois, un battement d'aile d'oiseau nocturne, toute une nouvelle vie s'éveille sous l'astre de minuit. Un rond lumineux, parsemé de tâches grises. Ce soir, c'est la pleine lune.

La pleine lune, la phase ultime de cette dernière. La plus belle à regarder, tu te perds dans cette contemplation, une cigarette glissée entre les lèvres. Ça fait une petite heure que tu as fini de travailler mais t'es seul. Seul, et t'as rien à faire. Tu profites des lieux déserts, de ce silence implacable, imperturbable, pour te laisser aller à un semblant de plaisir. T'es bien là, à inspirer ton tabac, un tableau plein de magnificences juste au dessus de toi. Ça te rappelle à quel point t'es esseulé, à quel point tu l'as toujours été. Et ça te fait rien, si ce n'est du bien. Tu te complais dans cette solitude bienfaisante, dans cette solitude qui, dans une douce ironie, a toujours été ta seule compagne. Tu t'y es attaché. Elle te remet en tête une vague pleine de réminiscences, une houle douce qui vient te lécher de son écume qui colle à la peau. Enfin, tu laisses tomber ta clope à tes pieds, l'écrasant ensuite en jetant un dernier regard à la lune qui ressemble à une iris fantôme, te fixant avec une certaine intensité. Tu pourrais te noyer dans ce regard mais tu t'en arraches, retournant à l'intérieur du bâtiment de Motors District. Vérifier qu'il n'y a plus personne et fermer ensuite l'atelier, petite tâche à laquelle tu t'adonnes le soir, débarrassant les autres de cette corvée qui te plait. Ça te permet de faire le vide, de souffler, d'apprécier un peu mieux cet endroit qui a su t'accepter comme toi tu l'as fait à ton tour. De te voir régner sur une parcelle du terrain. Clac. Tu fermes la porte clé derrière toi, te retrouvant dans le fond de l'atelier. Tu t'avances doucement pour sortir par celle de devant mais quelque chose te retient. Un son étrange, comme un murmure. Ça vient de l'entrepôt et tu distingues vaguement, de là où tu es, que la porte est entrouverte. Hésitation, réflexion (ça fait titre de livre de twilight), reprise. D'un mouvement leste, à pas feutrés, tu te glisses vers l'immense salle en respirant le plus doucement possible. Un. Quatre. Dix. Tu t'arrêtes, tout prêt de l'entrebâillement de la porte et tu te risques à glisser un coup d'œil à l'intérieur. Rien, d'abord. Tu rentres, longe le mur, et puis.

«...justice... seul... -me toi... condamné... famille.. dégueulasse... 21 ans...mère... »

Une voix sombre, grinçante. Un timbre cruel et perçant. Une ambiance semblable à ce genre de film flippant que tu te regardes parfois à la télé, pour tuer le temps. La personne est trop loin pour l'identifier, deviner sa voix. Trop loin pour que tu comprennes tout. Alors tu prends, t'attrapes les mots qui te parviennent. Ça ne t'aide pas vraiment mais les frissons qui te traversent l'échine te donne cette impression oppressante de gravité. Mauvais pressentiment, juste. Qu'est-ce que tu veux qu'il se passe ici ? Rien, rien qui ne puisse être en mesure de t'inquiéter, hein. Tes pieds te mènent tout seuls à la source même de ces bruits. Enfin, une silhouette semble se détacher de l'obscurité, à peine éclairée par les rayons lunaires filtrés par les fenêtres en hauteur, longeant le plafond. Une fumée blanche l'enveloppe, formant un halo au dessus de sa tête. Par terre, une grosse masse grouillante, rampant à ses pieds en geignant. Tu te caches derrière une arête du mur, le souffle court et bientôt, un relent turpide te soulève le cœur, te donnant la nausée. Merde, ça sent la gerbe mélangée à de la pisse, littéralement. T'as envie de vomir tant c'est écœurant. Une autre odeur règne aussi, palpable également. Celle de la peur. Tu la connais bien, celle-là...  

« Enfin… J’ai pas le temps donc je ferai vite. Par contre je ne te garantis pas que ce soit sans douleur. »

Tu déglutis difficilement alors que le petit éclat flamboyant que dégage sa cigarette vient mourir sur le front de la victime qui émet un cri étouffé. Une main vient se plaquer sur ta bouche en guise de réflexe pour retenir un hoquet. Tant d'occasion où tu as su te comporter comme un petit justicier, aidant les autres. Mais là, t'es incapable de bouger, incapable d'accourir pour aller aider la personne à terre. Incapable de faire quoique ce soit si ce n'est regarder, avoir des sueurs froides et trembler. Tes jambes deviennent étrangement molles et tu t'adosses contre le mur pour ne pas te laisser tomber par terre alors que le cri estompé se transforme bientôt en soubresauts, gémissement, légère lutte. Une bête agonisante. Respiration sifflante, l'autre saccadée par la colère, tu regardes sans rien pouvoir faire cette scène qui se déroule sous tes yeux, la vie quitter lentement l'homme étaler par terre, baignant dans ses fluides répugnants. L'autre, l'étranglant, semblant aveuglé par une rage inflexible. Le temps coule, le sablier noir aux grains mortels se vide et bientôt, c'est fini. Fini. Incapable. Complice de ce meurtre. Impulsion. Tu quittes ta cachette pour t'avancer vers l'homme. Le meurtrier. T'attrapes juste une barre en métal posée contre le mur et d'un pas tremblant, les yeux exorbités par l'horreur, tu t'approches. Ton autre main se lève, l'index tendu vers cette silhouette noire si maigre, si frêle que tu pourrais certainement la briser en deux en un coup fatidique.

« T-tu... Tu... Putain... »

C'est tout ce que tu arrives à dire.
Et ton air horrifié s'agrandit encore quand tu découvres le visage du responsable. Jeune, trop jeune. L'air fatigué. Pâle, trop pâle. Un gosse. Poussé à bout. À peine lucide. Pourquoi. Comment.
Et quand tu découvres le faciès gras et suintant, au cou presque brisé et marqué par de larges traces rouges, de la victime. Un supérieur.
Bordeldemerde.

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Ven 27 Juin - 17:50



Cette musique est fabuleuse, adieu.

Dans la pénombre il est difficile de faire un portrait détaillé de la victime, tout juste devine-t-on qu’elle est inerte. De loin, on dirait que l’homme dort, se repose après une journée harassante, couché sur son ventre nu, baignant dans une flaque de fluide jaunâtre et pâteuse. Son visage est face contre terre, mais il va sans dire qu’il n’a pas le faciès d’un être paisiblement endormi. C’est une figure douloureuse, tordue de douleur dans tous ses traits : les lèvres, les yeux, les plis de son front… Sa bouche est obstruée par un bout de vêtement déchiré, ce dernier ayant absorbé un peu du mélange de bile et d’urine stagnant au sol, dégageant une odeur nauséabonde. Autour de son cou apparaissent des traces rouges, profondes, comme des plaies profondément ancrées dans la chaire graisseuse et sur son front une petite trace bien distincte de brulure.

Et toi tu le regardes comme indifférent, te redressant doucement pour le toiser de haut, perdant quelques détails de la souffrance de ta victime. Tu as du mal à te dire qu’il est mort et pourtant tu te le répètes inlassablement. C’est fini, c’est fini, c’est fini. En espérant que ton cerveau arrive à l’assimiler. Ton cerveau qui bouillonnait de colère comme jamais, d’une rage si forte que toi-même tu n’avais pas réussi à la réprimer. Toi qui es si calme pourtant, toi que rien ne semble atteindre, tu avais paru l’espace de ces quelques minutes comme un fou dangereux. Pour une fois, une seule fois, tu avais laissé jaillir, avec plus de frénésie que tu ne le pensais et ça avait amené à ça. Cette perte de lucidité, cette démence tellement intense que tu n’arrives même pas à réaliser ce qu’il vient de se passer, ce que tes mains viennent de faire.
Alors tu regardes, hébété, comme un enfant qui ne comprend pas et tu penses, tu te demandes pourquoi tu ne l’as pas fait plutôt. C’était si…. Simple. Si salvateur.

Finalement tu sors de ta rêverie, pas vraiment de ton plein gré. Tu crois entendre du bruit, quelque part et ça te ramène à un semblant de réalité. Ou plutôt ça te fait sortir de ta bulle pour un atterrissage brutal. Des bruits de pas. Tu paniques, commences à oublier la présence du corps à tes pieds en tournant la tête vers l’origine du bruit. Merde, merde.
La surprise est sans appel, tout comme la violence du choc que tu as l’impression de subir en voyant une silhouette se découpait dans l’obscurité. Tu n’as pas le temps de la détailler, pas même l’envie. Tu veux juste t’enfuir, prendre tes jambes à ton cou mais c’est trop tard. Ce type t’a vu.

« T-tu... Tu... Putain... »

Il montre le cadavre à tes pieds, l’air horrifié. Alors que toi, toi et bien tu commences à prendre peur. Qu’il te dénonce, que tu sois forcé de te salir un peu plus les mains avec le sang d’un innocent ou qu’il s’en prenne à toi. Armé d’une barre en fer qui plus est. La situation dégénère dans ton esprit, elle t’échappe et le sentiment de ne plus rien contrôler te fait presque trembler.

«T’as rien vu ok. »

Evidemment qu’il a vu. Mais tu as encore l’espoir au fond, il parait que ça fait vivre.

« Poses c’te barre j’ai pas l’intention de me battre avec toi, ok. Je… J’avais juste des comptes à régler avec cet enculé. »

Tu ignores si ton argument sera suffisant, et même si ça ne se ressent pas particulièrement sur ton faciès, tu paniques complètement, tu as envie de hurler, tu commences même à songer à cette justice dont tu parlais. Toi qui disais qu’il n’y en avait que pour les petits cons comme toi, tu imagines que tu n’avais pas tort. Et si ce type te dénonce ou te tabasses jusqu’à la mort, ce ne sera que pure justice. Injuste certes mais bon…
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Ven 27 Juin - 19:27

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Silence. Plus rien. Seul un battement frénétique, lourd, se fait entendre. Il règne sur cette ambiance sombre, olympien. Le zéphyr nocturne s'infiltre par le le manque d'isolation de la pièce, faisant grincer un peu les barres de métal qui soutiennent la structure. Il y a même des fantômes. Un fantôme. Celui de  l'homme qui baigne par terre dans ses fluides, une odeur de pisse ainsi que de vomit à la peau. Et de la mort. Son ultime cri d'agonie étouffé par son bâillon de fortune résonne encore dans ses murs, il vient te bourdonner dans les oreilles et tu te retiens pour ne pas plaquer tes mains sur celles-ci, les yeux horrifiés, agrandis par la peur. Par la terreur. T'es terrorisé, tu sens que ton ectoplasme va bientôt rejoindre celui de la victime. De ton supérieur.  De ce qu'il en reste. Si ce n'est pas à cause du meurtrier face à toi, tu sens que ça sera pas crise cardiaque. Tes muscles sont tendus à leur paroxysme sous ta peau encore plus pâle que d'habitude. Jamais, ô grand jamais tu as assisté à une scène de ce genre, sans rien faire qui plus est, te rendant complice de cet acte quelque part. Jamais même tu n'y as pensé de ta vie, finalement un peu trop paisible. Ce n'est peut être même pas le premier, il y a des gens qui ont déjà peut être commis d'autres crimes avec une part de ta responsabilité sur le dos. Les armes, tes armes. Mais ce n'est que maintenant que tu réalises ce que peut représenter la violence de la mort, la haine des hommes. Leur folie, leur démence. Les yeux du ravisseurs semblent encore animés par cette flamme mêlant ses deux fatalités. Doucement, elle s'éteint, voilée par un regard troublé, perdu. Le démon a quitté ce corps qui lui a servi de réceptacle le temps de voler une vie. De s'en abreuver. Alors c'est ça, ce qu'on appel réalité ?

Tes jambes semblent fondre sous ton poids qui a comme doublé. Tu te sens... incroyablement lourd. Une masse pèse sur tes épaules devenues frêles et l'homme se retourne, livide. Panique.

« T'as rien vu, ok. »

...Quoi ? Non. Attends.
T'es incapable de faire marche arrière Seiji, de dire « ah ok, autant pour moi, salut » et de te détourner de. Ça. Tu ne peux pas, t'es marqué comme au fer rouge dans ta tête et tu revois inlassablement ce corps gras au visage suintant secoué par de violentes secousses, luttant faiblement. Une proie, un animal à la nuque brisée par la mâchoire de cet impitoyable prédateur.

« Poses c’te barre j’ai pas l’intention de me battre avec toi, ok. Je… J’avais juste des comptes à régler avec cet enculé. »

Grognement qui monte dans la gorge mais ne dépasse pas le seuil de tes lèvres. Tout semble irrémédiablement bloqué chez toi. Ton corps te tiraille un peu partout, t'as des crampes tant tu es sous tension, tendu. Tes muscles finissent par rouler sous ta peau, lentement, se dénouant. Chaque pas qui te rapproche du type te fait un peu plus suffoquer silencieusement. Ton bras se déplie ensuite, avec une lenteur calculée, pointant la barre de fer contre le torse du jeune homme. Son t-shirt bien trop large se colle à sa peau et tu te rends compte qu'une marge de 10 bon centimètres se forme. Maigre, incroyablement maigre, tu t'en aperçois vraiment maintenant, plus que tu ne l'avais déjà noté. Dégluti difficile et bruyant dans ta trachée sèche, tu abaisses finalement ton arme défensive de fortune après l'avoir fixé dans les yeux. Ils semblent prouver la sincérité de ses élocutions mais tu ne te détends pas pour autant. L'extrémité de la barre se pose sur le corps inerte que tu te mets à tâter avec méfiance, le visage encore crispé par l'horreur.
Putain, c'est fini, vraiment fini.

« Regarde... Regarde ce que t'as fait... »

Tu frémis et un nouveau haut-le-cœur te prend soudainement, te faisant hoqueter. Respire, Seiji, respire. Non, justement, non, l'odeur est insupportable, invivable. Tes iris roulent du blanc et tu clos les paupières le temps de te remettre de ta nausée perpétuelle.
Il croit que la mort est une solution, ou quoi ?

« Et puis t'es qui, espèce d'enfoiré ? »

Élan brusque de colère, tu reprends ta barre pour lui mettre sous le menton, serrant les dents, les yeux brillant d'une lueur nouvelle.
Monstre, monstre, monstre.
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Ven 27 Juin - 23:31



C’est froid, là contre ton torse. Sensation désagréable, angoissante, comme s’il s’apprêtait à planter une épée dans ta poitrine, entre tes côtes apparentes. La distance entre vous n’est plus que de deux, trois pas au plus, renforçant un peu plus ce sentiment opprimant qui vient te serrer le cœur, l’étouffer dans ta poitrine. Un sentiment d’échec, cuisant, que de penser que finalement tu risques de pourrir en taule à cause d’un acte qui arrange bien tout le monde. Tu aurais aimé évité ça.
Mais contre toute attente, son arme s’abaisse, te libérant d’un certain poids. Une partie de ton angoisse, infime mais suffisant pour que tu puisses respirer à nouveau normalement. Ton regard suit la trajectoire de la barre de fer qui vient bousculer la masse inerte à côté de vous.

« Regarde... Regarde ce que t'as fait... »

Tu vois, tu le vois très bien. Et pourtant ça ne t’arrache pas un frisson, un remord. Au contraire, le voir comme ça ne t’apporte que de la satisfaction, la preuve qu’on peut faire justice soit même, à défaut de pouvoir compter sur ce système pourri jusqu’à la moelle.

« J’ai vu… »

Tu siffles pour toute réponse en regardant le cadavre sans une once d’animosité, comme si tu regardais un grain de sable parmi d’autres, dans un désert sans fin. Tu te demandes même si cette réaction de ta part est normale. Humaine. La réponse t’échappe, mais tu imagines que la haine que tu lui éprouves est assez forte pour que tu ne regrettes pas ton acte. Au contraire. Tu es content de toi.

« Et puis t'es qui, espèce d'enfoiré ? »

La voix du jeune homme te ramène à la réalité, alors que la barre en fer sous ton menton te force à le regarder de nouveau. D’un regard vide, absent, insondable comme d’accoutumé. Ça te fait drôle qu’il te traite d’enfoiré… Sans connaître le fond de l’histoire… L’idiot. Tu soupires en levant la main pour la poser sur la barre, serrant tes doigts, plus délicatement que tu ne l’avais fait plus tôt, autour de l’objet.

« A quoi ça sert que je te dise qui je suis…. Tu demandes d’une voix basse et monocorde. Tu veux me dénoncer peut-être ? »

Un fin sourire étire alors tes lèvres tandis que tu tournes le regard vers l’homme à tes pieds. Vers ce qui était ton oncle, ton bourreau. Et maintenant il est mort. Mort, avec un grand M. Et il ne reviendra plus jamais te hanter, toi ni personne d’autre. C’est toi qui as eu le dernier mot.
Tu le bouscules un peu avec la semelle de ta chaussure, appuyant sur sa tête de tout ton poids jusqu’à ce qu’un craquement sinistre résonne dans l’entrepôt.

« Mais qui c'est ce type, tu devrais dire… Hmn… Regardes comme il est mignon quand il dort. Ton pied revient alors bousculer la tête pour mettre son visage tuméfié en apparence, bien visible malgré l’obscurité. Un beau réseau de putes qu’il possédait. Toutes libres maintenant parce qu’il n’est plus là pour les retenir avec un couteau sous la gorge . »
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Sam 28 Juin - 2:39

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Ce n'est rien. C'est du vide. Du néant. Aucune expression, aucun ressenti. Aucune âme au travers de ce regard voilé où danse encore la flamme de la haine et de la satisfaction face à cette mort, à cet amas de chair puante jonchant le sol. Toute démence a quitté ce frêle réceptacle encore tremblant. Il se calme, doucement, à cause de ce sentiment d'oppression et bientôt ton ombre couvre la sienne étalée au sol. Te débarrasser du corps ou se débarrasser de lui ? Tu te fais menaçant, te grandissant, sur la défensive mais tu sais qu'au fond de toi, jamais tu ne tuerais ce gosse. Tu ne sais même pas si tu serais capable de lever véritablement la main sur lui, avec la même violence et folie dont il a fait preuve plus tôt. C'est au dessus de tes forces, trop... Inhumain. Et au final, c'est limite si ce type te fait plus de peine que le macchabée au cou lacéré. Il te fait de la peine autant qu'il te dégoûte, t'aimerais juste l'attraper et le secouer pour le réveiller. Hey mec, regarde ce que t'as fait, regarde ! Tu fous ta vie en l'air, tu perds ta part d'humanité. Gâche pas ta vie, gâche pas ta vie.
Il fait glisser ses doigts squelettiques sur le métal froid de ton arme, l'enlace jusqu'à blanchir ses jointures. Tu grognes, le regarde d'un œil mauvais, renforçant ta prise.
Sale fou.

« À quoi ça sert que je te dise qui je suis… Tu veux me dénoncer peut-être ? »

Non. Tu n'es pas intervenu, tu t'es contenté de regarder cet acte sans bouger. Tu te sens tout aussi coupable, t'as participé à la mise à mort de cet homme qui, il y a encore quelques heures, te saluait dans les couloir de Motors District. Ça serait dénoncer ton manque de courage, te dénoncer comme complice si tu le faisais. Et au mieux, tu préfères oublier, n'avoir rien vu. Ouais, tu vas essayer d'oublier, ne pas amplifier l'histoire.
Il faut tout cacher.

Crac. La nuque cède sous le poids du garçon et un sinistre craquement d'os résonne dans sa boite crânienne et le reste de la pièce. Il prend plaisir, Machiavel, sous ses airs de gosse en perdition. Il prend son pied en réduisant un peu plus ce cadavre à quelque chose de plus informe. Comme si les gémissements de plutôt et les bruits qu'émet ce corps inerte ne représentent qu'une douce litanie à ses oreilles. Partition dont il choisit les notes avec une certaine exaltation calculée, contenue. Il apprécie la musique.

« Mais qui c'est ce type, tu devrais dire… Hmn… Regarde comme il est mignon quand il dort. Un beau réseau de putes qu’il possédait. Toutes libres maintenant parce qu’il n’est plus là pour les retenir avec un couteau sous la gorge. »

Tu te tends, t'arrêtes, les yeux exorbités. Quoi ? Haha, tu avales de travers en voulant retenir un rire nerveux, abaissant ton arme pour lui donner un petit coup dans l'épaule, ironiquement amical. Il s'est trompé de gars, le couillon. Il a tué un innocent, putain (je te jure que c'est seiji pas moi je m'en veux d'écrire ça désolé). Ce type était juste... Un de tes supérieurs. Un peu beauf et vieux genre sur les bords, ce genre de gars qui semble pas en branler une et qui aime trainer et baver sur le dos des autres. Tu l'as jamais apprécier, il t'est même arrivé à le détester par moment. Pas de la même manière que Mr. Jack mais... Non, pas au point de le voir comme ça. T'as définitivement envie de vomir et tu luttes contre ses bouffées de chaleur, ses sueurs froides qui glissent le long de ton échine hypersensible et ta nausée constante provoquée par l'odeur insupportable.

« C'était juste... Un gérant, comme les autres. Un supérieur. Tu fais erreur. C'est pas. »

T'es complètement largué, tu ne finis même pas ta phrase. Ce que tu dis, c'est par réflexe, pour la forme. Tu sais pas trop, tu te plantes peut être. Oui, non, oui ? Non. T'en sais rien. Et si ça se trouve... Si ça se trouve.

« Et même si... T'as tué, putain. Comme ça. C'est quoi ton problème pour faire ça ici, bordel ? »

Tu comprends plus, tu comprends pas, tu cherches même pas, ça sort tout seul. Un flot de reproches sans sens que tu ne peux t'abstenir de faire couler.

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Sam 28 Juin - 12:49



En disant ça, tu n’avais pas espéré changer son opinion sur tes actes. Tu l’avais dit comme une accusation de plus à l’égard du corps que ton pied bouscule avec un malin plaisir. Pas dans l’espoir de le réveiller, juste de le maltraiter un peu plus. Le seul désir que tu avais, c’était que le purgatoire t’entende, qu’il donne la juste sentence que mérite cette pourriture humaine qui n’avait plus rien d’humain.
Ceux qui le jugeront dans l’après vie savent, ils savent tout. Sans doute. C’est les seuls qui ont besoin de connaître tes motifs, les seuls. Lui, en face de toi, il doit juste se taire. Et la seule chose que tu redoutes, c’est d’avoir à le forcer de garder le silence.

« C'était juste... Un gérant, comme les autres. Un supérieur. Tu fais erreur. C'est pas. »

Une erreur ? Ces mots t’arrachent un ricanement nerveux alors que tu baisses les yeux vers ton pied, lui-même venu se poser sur le haut de son crâne. En conquérant, sur les mauvais souvenirs. C’est irréel, tu te sens capable d’abattre des montagnes, des armées entières. Un sentiment d’exaltation semblable à celui que tu avais ressenti en abattant le basilic. Avec moins de rage, un peu moins.
L’erreur est impossible, impensable. Ce visage tu le reconnaitrais entre mille parce que tu as du l’affronter durant toutes tes jeunes années. Alors tu sais que c’est lui, pas un innocent, pas une erreur. C’est une certitude absolue. Tu en mettrais ta main au feu.

« Et même si... T'as tué, putain. Comme ça. C'est quoi ton problème pour faire ça ici, bordel ? »

Il ne peut pas comprendre, tu pourrais tout lui dire qu’il ne comprendrait pas. Tu ne comptais pas le faire de toute manière, tu n’estimes pas avoir à te justifier. C’est trop tard de toute façon. Il faut vivre avec cet homme, subir ce qu’il t’a fait subir pour comprendre ce qui t’a bouffé tout ce temps, jusqu’à ce qu’il menace ta vie et ta liberté nouvellement acquise. Le déclic en quelque sorte. T’as préféré vendre ton âme au diable que de retourner là-bas, cet endroit, cette situation que tu avais enfin réussi à fuir.

« Mon problème ? Je n'en ai plus maintenant qu’il est mort. Mais j’ai pas à me justifier. Tu peux pas comprendre. Tu marques une pause en maintenant ta position. Même s’il est armé il ne t’effraie pas le moins du monde. C’est pas une erreur. J’suis pas ce genre de connard qui butte des innocents. »

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Sam 28 Juin - 20:21

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Tout est froid et noir. Il n'y a rien qui règne en ces lieux autres que ce fantôme torturé dont la preuve de son existence gît à vos pieds. Un requiem lancinant vient chanter dans vos oreilles. Tu l'entends distinctement. Ce chant de mort.

« Mon problème ? Je n'en ai plus maintenant qu’il est mort. Mais j’ai pas à me justifier. Tu peux pas comprendre. C’est pas une erreur. J’suis pas ce genre de connard qui butte des innocents. »

Tes pupilles se réduisent en deux fentes perçantes, fixant intensément cet homme désinvolte qui arrive à mettre de la sincérité dans ses élocutions tout en ayant un ton presque désabusé. Il ne se met même pas sur la défensive, ne cherche pas particulièrement à riposter ou encore à jouer la victime. Sa position te trouble, tu ne sais quoi penser et au fond, tu commences à te raisonner et à te calmer. Tu ne sais pas et ne saura peut être même jamais qui est le vrai méchant dans cet histoire, mais... C'est fait. Et le retour en arrière est inconciliable. C'est trop tard, trop tard.
Tu baisses finalement ta barre de fer, celle-ci ne servant à rien. Tu ne comptais même pas l'utiliser réellement jusque là. Alors tu la lâches et elle chute au sol dans un bruit sourd qui te fait mal aux tympans. Lécho résonne encore quelques instants jusqu'à se taire définitivement tandis que tu te mets à regarder le macchabée en fronçant les sourcils. T'as toujours envie de rendre, c'est merveilleux et son visage crispé à jamais te donne des frissons. Il est effrayant, un monstre grassouillet, un cochon qui a gardé sa face d'agonie après son abattage.

« ...Il faut le cacher. Et effacer les traces. »

Un meurtre a été commis dans l'entrepôt de Motors District. Haha, inconcevable. Tu n'oses même pas imaginer quelle ampleur ça risque de prendre. La disparition ne passera pas non plus inaperçu bien longtemps. Ça aurait pu être la femme de ménage mais non, fallait que ça tombe sur un homme avec une place relativement reconnue. Se débarrasser définitivement du corps paraît être la meilleure solution pour l'entreprise et ce gosse. Mais pas pour ta conscience pour le coup. Tu ne pourras plus dormir du tout après ça. Ça changera rien après ce à quoi tu as assisté, après tout. Then. Ton brusque changement est un peu louche, tu le sais, mais comme t'arrêtes pas de te le répéter déjà, c'est trop tard. C'est le mieux à faire. Tu crains surtout la réaction du type en face de toi devant ta décision mais tu sais qu'il ne pourra pas refuser. Ça lui sauverai trop la mise pour ça.

« Je vais chercher un sac et de quoi nettoyer... Ça. » tu murmures plus pour toi même en désignant cette flaque de fluides absolument répugnante.

Tu relèves la tête en quittant enfin le cadavre des yeux pour les planter dans ceux du gars. Et tiens bon à rajouter un autre détail. Tu le connais pas, il a tué, il pourrai te finir aussi froidement que plutôt s'il le voulait. Faire disparaître le seul témoin capable de le dénoncer en somme. La dernière preuve. Et tu n'as absolument pas confiance en lui.

« Et n'en profite même pas pour essayer de te casser. J'ai les moyens de te refaire revenir d'une façon ou d'une autre si jamais tu tentes quoique ce soit. Mais derrière les barreaux cette fois. »

Tu n'es absolument pas crédible. Du moins à tes yeux. Et les dernières traces de la peur restent encore figer sur ton visage. Tu les sens qu'elles te tirent encore, te crispent et te font toujours frissonner. Même ta gueule doit annoncer sur ton front en gros néons « NON JE SUIS TROP FLIPPÉ POUR TE DÉNONCER T'INQUIÈTE ». Merveilleux.
C'est sur ces derniers mots que tu tournes les talons après un regard qui se veut menaçant pour quitter la pièce.
Et réapparaitre quelques minutes plus tard avec de quoi tout masquer.

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Sam 28 Juin - 22:56



Ton regard navigue entre le mort et le vivant, comme pour t’assurer qu’ils ne bougent pas, l’un comme l’autre. Dans l’absolu le jeune homme n’a pas de raison de s’enfuir. C’est vrai, tu ne lui veux aucun mal à lui.
Ta nervosité s’est envolée bien vite, malgré ses menaces. C’est curieux, tu te sens détendu, satisfait, alors qu’il existe un témoin, qui pourrait si facilement te priver de ta liberté en t’envoyant derrière les barreaux. Peut-être parce que tu as détruit la seule chose qui te hantait, alors maintenant tu te sens léger, comme une plume. Tu n’as aucune raison de te cacher de ce crime, tu en es fier.

La barre en fer tombe des mains de ton interlocuteur, s’écrase bruyamment à côté du macchabé.

« ...Il faut le cacher. Et effacer les traces. »

C’est… inattendu.  Agréablement inattendu de la part de celui qui te blâmait de ton acte. Et là il te proposait de t’aider à cacher le massacre. Effacer les traces. C’était un peu comme s’il promettait qu’il ne dirait rien. De toute façon tu voyais bien sur son visage, malgré les ténèbres, qu’il avait peur. Peur de toi, peut-être. Peur des fantômes. Peur d’être mis dans le même panier que toi. Tu ne sais pas mais dans tous les cas tu avais le sentiment que tu n’aurais pas à te salir les mains à nouveau. C’était une bonne nouvelle…

« Je vais chercher un sac et de quoi nettoyer... Ça. »

Nettoyer, hein ? Ce mot t’arrache une pensée fugace dans ton cerveau encore sonné par ce moment de folie. Il en reste une étincelle, un fragment ridicule qui revient progressivement chatouiller tes doigts. Ton regard se pose, las, sur la barre de fer abandonné à tes pieds et tu songes, que peut être….

« Et n'en profite même pas pour essayer de te casser. J'ai les moyens de te refaire revenir d'une façon ou d'une autre si jamais tu tentes quoique ce soit. Mais derrière les barreaux cette fois. »

Tu relèves la tête, la hoche machinalement en retrouvant un faciès stoïque et inexpressif. Tu ne bougeras pas d’ici, tu as encore des choses à faire. Le temps de son absence devrait suffire.

Il disparaît finalement par la porte entrouverte, se fondant dans la nuit alors que toi tu viens attraper la barre sur le sol. Tes pas te ramènent sur la trajectoire circulaire que tu avais dessiné autour du mort, tu pouffes de rire, tes nerfs te lâchent. Tu te sens bien, trop bien. Tu es prêt à parier que ce serait encore mieux si ce visage était un peu plus… Méconnaissable.
Alors tu lèves le bras, relié à l’arme de fortune que tu as récupéré avant de l’abattre au hasard par terre. Tu sens quelque chose gicler contre tes vêtements, et ce plaisant sentiment de bien être se confirme. Putain que ça fait du bien. Alors tu continues, à matraquer au hasard sur la forme qui se découpe dans le noir, te penches pour discerner ce qui n’est vite plus que de la bouillis, un tas uniforme de sang, d’urine, de gerbe et de chair pétrie. Tu t’amuses, tu te retiens de rire à gorge déployée, pris de nouveau par un instant de folie vengeresse. Tu t’attaques à ses bras, son dos, t’enivrant de chaque craquement sinistre qui sonne si mélodieusement à tes oreilles, avant de le retourner d’un coup de pied. Le corps roule, mais la tête reste dans le même sens, à l’inverse. Il fixe le sol alors qu’il est allongé sur le dos. Tu as peut être frappé trop fort. Bonne question. Tu te penches, tu viens attraper le bas de son pantalon pour lui retirer, le mettant dans un habit plus ridicule encore. Tu places alors la barre en fer entre ses jambes, la relève pour finalement l’abattre sur ce qui lui servait à violer des gosses de son vivant. Ca ne lui servira plus, en enfer.
Tu relèves la tête vers l’entrée, surveilles si ton compagnon d’infortune n’est pas revenu avant de constater que tu as encore un peu de temps pour ces joyeuses retrouvailles. La matraque te lasse rapidement, tu l’abandonnes par terre, tu cherches autre chose et faute de trouver mieux, tu te rabats sur tes mains qui restent ta meilleure arme. Tu t’assoies alors sur son ventre, tu retournes sa tête pour voir son visage, tu le contemples un instant avant d’enfoncer tes pouces dans ses yeux, les tournant dans cette drôle de matière qui n’a pas mis longtemps à céder à la pression de tes doigts. On dirait de la bouillis, ça ne ressemble plus à des yeux mais à de la purée. Il ne verra plus. Il ne pourra plus te forcer à te déshabiller pour  te regarder, parce qu’il ne verra plus. Tu retires le bâillon de sa bouche, l’ouvres d’une main avant de mettre l’autre dedans pour tirer sur sa langue. Fort, de toute tes forces jusqu’à ce qu’elle s’arrache. Il ne pourra plus jamais lécher quoi que ce soit avec ça. Plus jamais.

Un bruit t’arrache de ta vendetta sur ce corps inerte, tu te relèves brusquement, le visage et les mains couvertes de sang. Il est revenu trop tôt, tu avais encore des choses à lui arracher. Ses mains, son sexe, tout. Tout devait être détaché de ce corps pourri et malsain.

« Désolé… Il y en aura plus à nettoyer que prévu…. »

Tu dis, en tremblant, luttant contre tes mains qui n’ont pas fini leur sale besogne. D’ailleurs tu lâches sa langue, que tu tenais encore en sifflant tes excuses. Sincères quelque part.

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Dim 29 Juin - 1:26

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Il fait froid dehors. Terriblement froid. T'es transi, la brise glaciale s'est infiltrée dans l'entrepôt pour venir geler chacun de tes muscles. Tu sens même comme la sensation que toute vie quitte ton corps, ton cœur, source de chaleur, s'est échappé. Il est ressorti par ta bouche, décroché par l'un de tes haut-le-cœur, et ton estomac a dû le suivre. A dû. Parce que t'as rien vu, rien senti autre que cette impression de grand froid. Tu ne sens pas non plus le vent, ce n'est qu'une idée ou une chimère. Peut être bien que la véritable source de ton absence de chaleur et de vie en toi, c'est ça.
Ça.
Il recommence. Il recommence, Machiavel, l'air vraiment heureux. Il prend son pied, rigole un peu, pris d'une démence incontrôlable. Une lueur de folie anime ses yeux agrandis, tout son visage est déformé, crispé avec cette grimace digne de Lucifer. Tu le regardes, le fixe intensément, captivé par cette inhumanité qui l'habite. Le diable. Il est possédé, se laisse aller à ses pulsions. Son air désinvolte, ses yeux voilés et un peu tristes. Plus rien de tout ça, ce n'est pas la même personne, c'est inconcevable. On dirait un enfant épris par un élan d'exaltation devant un nouveau jouet, un désir qu'on lui a cédé. Il est fou de joie, Machiavel, avec sa danse funeste, tournant autour de ce qu'il convoite tant. Il joue avec la mort, Machiavel, parce qu'elle semble être en parfaite symbiose avec lui.
Enfin, il s'arrête, le souffle court. Il t'a vu, te regarde. Son sourire s'efface. Tu as ruiné ses plans, tu l'as interrompu et tu crains sa colère, tu crains son ivresse. Tu crains qu'il ne prenne cette barre en fer, change de jouet. Que ce jouet soit toi. Il va s'amuser, rire, te briser. Non, non, non. Laisse moi.
Mais tu ne peux pas bouger.

« Désolé… Il y en aura plus à nettoyer que prévu…. »

Adorable enfant, il semble dépité, son caprice est passé. Son sourire retombe, s'inverse. Tu as mis fin à son temps de jeu alors qu'il voulait continuer de se divertir, de prendre un insalubre plaisir. Toi, tu ne bouges toujours pas, tu te sens suffoquer devant ce spectacle infernal, endiablé. Un quidam souverain d'une vengeance que lui seul semble pouvoir et vouloir justifier. Horreur.
Tu baisses les yeux vers le cadavre qui ne ressemble plus à rien d'autre qu'un amas de chair sanglante, dégoulinante, graisseuse. Un bétail dont on a pétri la chair avant de la préparer. Hahaha. T'as envie de hurler, de rire aussi. La terreur te départage en trop de fractions. Tu veux, tu veux, tu veux. Mais tu ne fais pas, tu ne bouges pas et quand enfin tu sors  de ta léthargie, que le grand froid te quitte, tu hoquètes. Tous tes nerfs se décrispent lentement et tu secoues la tête, ne sachant qui prendre en pitié. Ce garçon qui semble lutter contre sa folie pour ne pas abîmer son jouet un peu plus ou... Ce ramassis qui ne peut être sauvé. Que justice soit faite. Si une vie a été gâchée, deux seraient peut être de trop.

« … Je suppose que ça sera plus facile à mettre dans le sac. »

Ok, c'est pas vraiment le genre de chose à dire. Ou même que tu as voulu dire. C'est sorti tout seul, t'as pensé à haute voix et pourtant. Démonté comme ça. Il y a du vrai. Dégueulasse.

Tu t'avances doucement, les jambes encore engourdies, t'approches de cet homme impulsif, monstrueux par ses actes que tu as quelque part décidé d'aider et lui ouvre le sac poubelle en grand. Tu ne sais pas pourquoi tu l'aides, tu ne sais pas pourquoi tu fais ça. Mais ses paroles reviennent tourner inlassablement dans ta tête.

C’est pas une erreur.
J’suis pas ce genre de connard qui butte des innocents.
Un beau réseau de putes qu’il possédait.
Il n’est plus là pour les retenir avec un couteau sous la gorge.
J’avais juste des comptes à régler avec cet enculé.


Et tu constates, avec horreur que cet homme là.
Tu commences à le croire.
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Dim 29 Juin - 1:49



Tu regardes dans le vide, essayant de calmer les spasmes qui possèdent tes mains, ton corps tout entier qui lutte contre ta conscience pour continuer ce que tu avais entrepris. C’était comme une drogue, t’as pris ton pied à faire ça putain. Et t’es encore tellement dans cette état d’ébriété, comme saoul de violence, que tu ne réalises pas à quel point c’est atroce. Non, non, là tu penses que c’est presque normal. Il méritait que ça, il méritait plus tellement plus. Il aurait mérité que tu étales sa cervelle sur les murs de cet entrepôt, que tu sépares définitivement la tête de son corps, les os étant déjà rompus il n’aurait plus manqué que la chaire et la peau. Si tu avais pu tu aurais donné le reste de son cadavre à des chiens affamés, tu aurais certainement arraché ses organes génitaux et puis tu les lui aurais mis dans sa bouche, pour qu’il sache à quel point ça a mauvais gout. Tu lui aurais arraché les dents une à une pour t’en faire un trophée, que tu aurais affiché fièrement. Pour dire, je l’ai tué. C’est moi qui ai rendu justice.
Mais au lieu de ça tu as du t’arrêter, te satisfaisant déjà de lui avoir arraché la langue et crever les yeux. Ce qu’il a entre les jambes ne doit plus ressembler à grand-chose, aussi. Et tu regardes ce gars en face de toi, comme un gamin qui aurait fait une bêtise, conscient que c’est mal mais pas assez pour se blâmer. Au contraire tu te félicites, d’avoir eu les couilles de le faire.

« … Je suppose que ça sera plus facile à mettre dans le sac. »

N’est-ce pas. Tu prendrais presque ça comme une invitation à le démembrer un peu plus. Mais ce serait compliqué, sans rien pour découper tout ça. Alors tu abandonnes cette idée, déçu, pour te pencher et attraper la masse sanguinolente par terre. Il ne ressemble plus à rien. Tu le tires par la tête. Il est lourd putain. Jusqu’à ce qu’il devienne soudainement incroyablement léger.

« Merde… »

Tu pestes en levant un peu plus la tête, que tu tiens à bout de bras, un large pan de peau s’en détachant, coupant ainsi la dernière connexion avec le corps qui allait avec. Tu ramènes ce visage méconnaissable devant le tien, tu le fixes avant de le jeter brutalement par terre, éparpillant le contenu du crâne sur le sol.
Méchante pulsion. Mais c’était ça où tu vomissais. Même aussi défiguré, il te dégoûte.

« Erk …. »

Tu regardes tes mains couvertes d’une matière visqueuse, rose, avant de les essuyer sur ton pantalon. Tu ramasses les bouts, tu les mets dans le sac. Tu fais attention cette fois pour ne pas te retrouver avec un membre nouvellement indépendant entre les doigts.
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Dim 29 Juin - 2:44

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Tu sens l'air revenir dans tes poumons, ton corps reprendre un peu plus de mobilité à chaque minutes. Sûrement parce que le plus dur est passé, qu'après ça, tu ne crains plus rien. Tu sembles même t'être habitué à l'odeur nauséabonde. Tes nausées se font moins fortes, des soubresautes plus espacés. Tant mieux, tant mieux. Tu ne sens plus la sueur froide dévalée ton dos à toute vitesse. Boum. Boum. Ton palpitant à retrouvé un rythme plus régulier et plus lent. Ok, ça passe, ça passe. C'est passé.

Ou du moins, c'est ce que tu crois, ce que tu espères. Le mec, dont tu ne sais toujours pas le nom, se penche vers le cadavre sanguinolent pour s'emparer de la tête et commencer à le tirer pour le soulever tant que ses bras trop maigres le peuvent. Tu le regardes faire, refusant catégoriquement de ne serait-ce effleurer cette chose. Tu te contentes juste de baisser la tête et de fixer ton sac en plastique avec une certaine intensité, l'air coupable. La culpabilité t'envahit et le doute t'enveloppe toujours. Tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais absolument pas quoi faire. Tu ne sais pas non ce que tu es en train de faire. D'aider un assassin ? Ou de faire ce qu'il y a de mieux pour l'entreprise ? C'est à cause de lui. Cette tête. Ce visage crispé par la terreur et la douleur. C'est à cause de lui que tu ressens tout ça. Si seulement il était mort avec un visage plus doux, moins douloureux.
Ah. Voilà que tu te montes contre le mort, la victime de cette histoire, en somme. Quel beau sens de la justice tu as là, Seiji.

Hnnnn.
T'as entendu quelque chose. Un son effroyable. Tu ne veux pas savoir ce que c'est, pour l'amour du ciel, tu ne veux vraiment pas. Rien que le bruit tu as envie de... Remplir le sec ouvert juste sous ton nez.

« Merde… »

Le mot de trop qui a entrainé le réflexe de trop. Tu lèves la tête, au son de sa voix.
Étonnement la source de ce déchirement ne t'étonne pas. Tu l'as presque imaginé dans ta tête, mais de façon moins atroce. Plus supportable. Ses doigts incrustés dans les joues bouffies et livides du gros bonhomme, il s'avère qu'il est comme tiré... Un poil trop fort ? Ses os déjà disloqués, sa centaine de kilo de pure graisse sur le sol, ses ligaments ont fini par se couper à leur tour dans un bruit effroyable. Toutes ses cervicales se sont retrouvées à pousser vers l'extérieur, contre la peau humide jusqu'à la déchirer, étalant comme un robinet ouvert un flot de sang par terre.

« Erk... »

Et tu suis le mouvement, sans pouvoir te retenir, ton estomac secoué et contracté par un horrible spasmes. Tu te penches, et te mets à rendre dans le sac, donnant une image de toi plus faible que jamais. C'est tellement intense que tu sens que tu es en train de vomir l'énergie qu'il te reste, avec la sensation que ton cœur soit coincé dans ta gorge, t'empêchant de retrouver ton souffle. C'est interminable, douloureux, tu te tords dans tous les sens et enfin, quand tu n'as plus rien d'autre que de la bile amère en toi, tu te redresses, le visage trempé de sueur. Tu vacilles un peu, pris par de soudaines vertiges, te rattrapant de peu à un pilier près de toi, exténué. Erk, ouais, toi même t'aurais pas trouvé mieux à dire. Ta main plonge dans ta blouse de travail pour en sortir un mouchoir. Tu craches par terre, tout près du corps avant de t'essuyer la bouche et d'apercevoir du coin de l'œil une forme ronde rouler plus loin.

« Ramasse la, putain. Fous la dans le sac je sais pas, mais fais quelque chose... »

Tu tousses, à bout, incapable de regarder un peu plus ce qu'il reste du vieux. T'as envie de partir, de tout laisser, de hurler à cet enfoiré qu'il a qu'à se démerder tout seul.
Sauf que c'est toi, c'est de ta faute, Seiji. T'as voulu l'aider, tu es devenu un pions sur l'échiquier sans issue de cette histoire.
Tu dois jouer la partie jusqu'au bout, maintenant.
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Dim 29 Juin - 8:59



La seule chose susceptible de te donner la nausée est désormais écrasée sur le sol, réduite à pas grand-chose. On ne devine que difficilement de quoi il s’agit, écrasé comme ça sur le sol bétonné de l’entrepôt. Et ça te dégoûte bien moins comme ça, étalé par terre comme de la confiture sur une tartine, qu’entier, entre tes mains, à deux centimètres de ton visage.
Quoi qu’il en soit tu ramasses tout ce que tes doigts rencontrent pour y jeter dans le sac. Tu te calmes au fur et à mesure, tu n’as pas peur de mettre les doigts dedans, certainement pas. Tu en as déjà plein les mains de toute façon, plein les vêtements, plein le visage. Tu fais ça à l’aveugle, presque, un bruit curieux venant de ton « nouvel ami » ayant attiré ton attention. Aussitôt tu tournes la tête qu’il ramène le sac vers lui pour vomir dedans. Il semblerait qu’avoir explosé le crâne de ton oncle par terre, par pur reflexe, avait été la goutte de trop pour son estomac qui s’était retourné assez violemment. Tu te lèves pour venir tapoter son dos, presque inquiet. C’est l’une des raisons pour laquelle tu n’avais pas envie de te défouler devant lui… Ça et qu’il ne te prenne pas pour un cinglé. C’est vrai, tout ça ce n’est que l’exception qui confirme la règle. Tout va bien dans ta tête sinon.

« Ramasse la, putain. Fous la dans le sac je sais pas, mais fais quelque chose... »

Il déglutit en crachant ce qui reste par terre, ou dans le sac dont tu n’as pas très envie de voir le contenu. Un mélange de sang et du déjeuner de ton acolyte, compactés avec une masse difforme.

« Ok, ok. Respires, va chercher un truc pour nettoyer le sol je vais finir tout seul. »

Tu lui prends le sac des mains à ses mots, bien capable d’empaqueter une centaine de kilos dans un sac aussi grand tout seul. Tu ignores à quoi ils servent, ces sacs, en temps normal, mais on peut en mettre des choses à l’intérieur.
Tu te penches pour finir ta besogne seul, glissant les pieds dans le sac avant de le faire glisser, tant bien que mal, le long du corps décapité et déformé. T’es même parfois obligé de le soulever un peu, c’est difficile mais tu y arrives. Et finalement tu parviens à le glisser en entier, après cinq bonnes minutes de bataille. Tu fourres ce qu’il reste dedans, son pantalon, le bâillon improvisé avant de refermer le tout. Il ne reste plus alors, en dehors de ce sac, qu’une mare nauséabonde de fluides en tout genre, majoritairement du sang dans laquelle tu patauges sans dégoût.


Dernière édition par Koyomi Hotaro le Lun 30 Juin - 13:07, édité 1 fois
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Lun 30 Juin - 2:43

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Bouffée intense de chaleur, sueur froide. Frissons remontant douloureusement le long de ton échine courbée. Froid, chaud, froid, chaud. Ça alterne, vite, te donnant passablement le tournis et de nouveaux maux d'estomacs. Tu sens que tu vas finir par vomir tes organes internes si ça te reprend. Les mains moites et tremblantes agrippant vainement tes genoux, tu te tiens penché au dessus du sac ouvert, encore secoué. Tu comprends pas, tu comprends rien et tu ne cherches même pas à ce que ça change. Tu ne veux pas. Tu ne peux plus. Cette nuit, ça a l'effet d'un fer rouge dans ta tête. La marque partira pas, ça partira jamais. Tant que t'essayes, ça sera inutile, tu le sais. Et la sensation de la main de ton compagnon de fortune n'arrange rien. Elle ne t'est pas réconfortante, rien de bon. Tu l'imagines poisseuse, du sang incrusté sous ses ongles sales, quelques bouts de chairs trônant dessus. Tu sens presque le fluide s'imprégner de ta blouse de travail, c'est plus chaud, là. La tâche se forme autour de sa paume, elle s'étend un peu et tu constates avec horreur que tu ne pourras plus jamais la porter. Même si ça s'en va. Ta conscience te hurle déjà de t'en défaire et de la jeter le plus loin possible.

« Ok, ok. Respires, va chercher un truc pour nettoyer le sol je vais finir tout seul. »

Tu prends ton temps, fais ce qu'il dit, prenant une longue bouffée d'air. T'essayes de faire abstraction de l'odeur immonde, aussi, mais c'est plus compliqué. Elle semble s'être définitivement logée dans tes narines et tes poumons. T'as peur de pouvoir ne sentir que ça de toute ta vie. Vraiment. Mais t'essayes juste de pas y penser, te redressant gauchement avant de saisir le balais et le seau derrière toi. Tu t'appuies un peu avec le manche le temps de te trouver un équilibre plus stable, plus sûr. T'as pas envie de chanceler et te retrouver à plat ventre dans la bouilli sur le sol. Comme le cadavre, un peu plus tôt. T'attends qu'il finisse de ranger le bordel avant de soulever le récipient plein d'eau et de le jeter sur le sol, venant ensuite frotter énergiquement le béton pour le décoller la crasse et la faire couler vers une plaque d'évacuation. L'invention de génie.

« Tu comptes t'en débarrasser comment, de lui ? », tu demandes, désignant le sac avec un certain dégoût.

Tu t'arrêtes de frotter pour reprendre le seau et vider l'autre moitié, trouvant bon aussi de renverser un peu de produit avec. Ce qui te tombe sous la main. Ça sent un peu la javel, t'espères que ça fera l'affaire, tentant aussi de ne pas voir le visage de la victime un peu partout. Comme si elle s'était imprimée dans ta rétine et que, jusqu'à la fin de ta vie, tu ne verrais plus que ça. Son gros faciès bouffi, crispé par l'horreur. Détachée de son corps aux membres diformes.
Jamais tu ne pourras te défaire de ça.
C'est ancré en toi.

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Lun 30 Juin - 13:29



Rapidement le corps est hors de vos champs de vision, caché dans le sac à l’abri des regards. Tu évites de le traîner, craignant que le sac ne cède sous le poids de son contenu, ou craque à cause des frottements contre le sol. Tu le poses, recules pour regarder l’eau venir effacer les dernières traces. La grande majorité est emportée dans le ruissellement, jusqu’à la plaque d’évacuation. Les restes les plus tenaces, eux, sont retirés à grands coups de balai. Jusqu’à ce que finalement il ne reste plus rien en dehors du grand sac.

« Tu comptes t'en débarrasser comment, de lui ? »

Il te montre le sac, s’arrêtes de frotter pour venir rincer encore une fois en jetant le contenu du sceau par terre. Tu ne sens même pas l’odeur de la javel, celle qui sort du sac obstruant ton sens de l’odorat. La macération de tout ce qu’il y a à l’intérieur sent déjà plus que le pourri.

« Bruler. Le sac, et ce qu’il y a dedans. »

Les cendres ne parleront pas, au moins. Et si quelqu’un se rend compte qu’il n’est plus là, ils ne le retrouveront jamais. C’était le plus efficace, le plus radicale même si au départ tu avais songé à quelque chose de plus extrême, faute d’avoir de l’aide pour pouvoir envisager les choses autrement.

« Au début je voulais faire croire à un accident en brûlant l’entrepôt mais… Si t’as de quoi le transporter je suppose que c’est pas nécessaire… »
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Lun 30 Juin - 17:24

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Le béton sanglant redevient progressivement gris, les dernières traces coulant lentement vers la bouche d'évacuation. Personne ne doit voir. Personne ne doit savoir. Personne d'autre que lui et toi. Les conséquences prendraient une ampleur que tu ne préfères même pas imaginer. Ton cœur se serre même douloureusement à cette pensée. T'aurais pu ruiner la réputation de Motors District si tu n'avais pas agi du côté du meurtrier. Ta conscience en a pris un gros coup, mais c'est mieux comme ça. Une vie et une réputation sauvées contre une existence décrite comme trop monstrueuse par ce type trop maigre. Trop pour être visiblement portée plus longtemps par ce monde.
À voir si c'est vraiment la vérité. Mais dans tous les cas, c'est maintenant trop tard. Tu iras bien trouver des preuves par toi même.

« Brûler. Le sac, et ce qu’il y a dedans. »

Oh, rien que ça.
Un grand brasier de joie, de chair et de sang. Comme dans les films. Ouais, c'est ça en fait. T'es dans un film. Un putain de film où tout est faux. Tout est truqué. Rien ne s'est probablement passé. Voilà, parfait. On va faire comme ça. T'es un acteur. Et ton rôle à toi, c'est d'aider à faire disparaître tout ça. Toutes les traces. Et rien ne se sera passé.

« Au début je voulais faire croire à un accident en brûlant l’entrepôt mais… Si t’as de quoi le transporter je suppose que c’est pas nécessaire… »
Cette fois tu relèves la tête lentement, frissonnant d'horreur.
Il voulait, calme toi. C'est passé. Mais il compte sûrement un peu trop sur toi à ton goût. Vraiment trop. Bien que t'aies plus le choix maintenant, tu as trempé dans ce même sang déversé, c'est trop tard. Tu dois y aller jusqu'au bout, et en faisant ami-ami avec ce gars. Ce gars qui, il y a encore quelques minutes, tenait la tête difforme et bossue du cadavre avant de la faire rouler au sol, comme une simple boule de bowling. Strike, t'as dégobiller tout le contenu de ton estomac. Sacré jackpot.
Tu respires, secouant aussi la tête pour chasser toutes pensées concernant ses horribles choses. C'est du faux, tout est faux.

« Ravi que t'aies changer de plan... On va. On va le trainer dehors déjà. Après on verra. »

Tu le regardes ensuite, le détaille avant de réaliser qu'il a parlé sûrement trop vite. C'est pas avec son petit briquet et une clope qu'il risque d'annihiler plus cent kilos de graisse. Il doit y avoir un bidon essence dans l'entrepôt.
Tu prends le balais, le pose au sol pour ensuite mettre un pied dessus et attraper l'extrémité pour la relever. Après quelques secondes à forcer, un craquement résonne et le manche se brise. Tu lui fais rejoindre le corps dans le sac. Vaut mieux le jeter aussi, lui.

« Va chercher le petit chariot vers les rangements, là. Tu lui montre une étagère et à ses pieds, une planche à roulette. Je vais aller chercher de quoi... Allumer un grand feu de joie. »

Demi-tour vers le fond de la pièce, tu l'abandonnes le temps d'une minute pour aller chercher un petit bidon de liquide. Environ 5 litres. Ok, ça fera l'affaire.
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Mar 1 Juil - 12:42



Tu comptes sur lui parce que dans l’absolu tu n’as pas le choix. Deja parce que si tu te plis pas à ses règles, il pourrait très bien retourner sa veste. Et aussi parce que tu n’as pas la moindre idée de quoi faire, maintenant que tu es « revenu ».
Tu as passé le stade de l’enfant psychotique qui joue avec le sang comme il jouerait dans le bac à sable. Tu ne trembles plus. Tu t’es calmé entre temps, tu t’es refroidi et tu as pris conscience entre autre que tu n’étais pas du tout en sécurité. Du moins ta liberté tenait sur un équilibre fragile que tu te tuais à conserver. Tu ignores si c’est pour ça que tu essayes d’être gentil, d’obéir à la moindre de ses instructions pour montrer que tu n’es pas un dangereux psychopathe. Tu n’espères pas qu’il te considère comme quelqu’un de complètement sain après ce que tu as fait mais au moins qu’il ne te craigne pas, qu’il continue sur la voie qu’il t’a fait comprendre. Celle où il ne te dénoncerait pas, ou ce serait un secret pour cet inconnu comme pour toi. Et c’est tout. Personne ne serait dénoncé, ni démasqué, ni enfermé.
Et puis tu as pris aussi conscience que seul. Seul, tu ferais pas grand-chose. Tu te serais surement planté devant le cadavre et t’aurais pas bougé. Et voilà.

« Ravi que t'aies changé de plan... On va. On va le trainer dehors déjà. Après on verra. »

Tu en étais ravi aussi. C’est vrai, cet entrepôt ne t’a rien fait… Mais tu n’avais pas de quoi trainer le cadavre loin d’ici, ni la force, ni même une voiture. T’étais même venu à pied, pour dire.
Alors pour le coup, oui tu comptes sur lui parce qu’il connaît les lieux, parce qu’il aura surement de meilleurs idées que toi. C’est vrai, jusqu’à maintenant il a pensé à des choses qui n’auraient pas effleuré ton esprit aveuglé par la colère.  
Tu le regardes faire tu attends ses instructions, comme si c’était lui qui avait organisé et repensé tout ça, longuement dans sa tête pendant des semaines. Alors que dans l’absolu c’était toi, toi et toi seul qui avait cru murir le plan parfait. Au moins tu auras appris que ce n’est pas en ayant regardé deux épisodes de NCIS qu’on apprend à tuer quelqu’un sans laisser de trace.

« Va chercher le petit chariot vers les rangements, là.  Je vais aller chercher de quoi... Allumer un grand feu de joie. »

Un grand feu de joie ? L’expression t’échappe un peu. Peut-être qu’il te pense encore d’humeur à plaisanter. Tu n’as pas souvenir d’avoir été d’humeur à plaisanter, depuis le début. Pas le souvenir, parce que t’as juste tellement pété un câble que le moment où tu l’as tué te parait flou maintenant. Comme si c’était un autre qui l’avait fait.
Tu secoues la tête, oublies ce détail dont la pensée te trouble un peu. Tu suis les instructions sans rien dire, tu récupères la planche, tu la ramènes vers le sac et tu attends la suite. What else George ?
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