Akane. Tu ne pensais qu'à elle. Akane. Tu la voyais partout, mais ces images ne t'apaisaient plus. Pourquoi. Tu te sentais détruit, affaibli. Amanda. C'était elle la responsable, tu voulais des réponses à tes trop nombreuses questions. Tu marchais avec difficulté, en fait tu boitais presque. Tu fixais tes pieds. Tu n'avais en aucun cas mal à une jambe, tu avais juste l'impression que ta tête était lourde. Tu ne savais pas quoi penser, tu étais perdu au fond de toi. Tu ne te reconnaissais plus. Tu venais de sortir de No Dawn, et ce n'était pas la détention qui t'avait tant perturbé, mais la visite de la traqueuse. Tu devrais la détester, mais paradoxalement, tu l'appréciais. Néanmoins, les gens te regardaient bizarrement dans la rue ▬ tu avais fini par en avoir l'habitude. Tu continuais d'avancer, tu ne savais même pas où aller. Tout ce dont tu étais sûr, c'était que les voix dans ta tête se faisaient un peu plus présentes. Un peu trop. Ta respiration se faisait plus grande, comme si tu étais tout à coup énervé pour aucune raison. Tu relevais un peu la tête pour voir les gens face à toi et décidas d'en emmener un au hasard dans une ruelle toute proche. Tu le tenais fermement par la nuque avant de le jeter par terre quand tu jugeais que vous étiez assez loin de la foule.
« J'en ai marre. J'en ai marre. J'en ai marre. J'en ai marre. J'en ai marre. J'en ai marre. »
Tu pris un couteau de ta poche ▬ tu l'avais trouvé dans une cuisine d'une maison random, et t'approchas du jeune blond. Tu ne savais vraiment pas ce que tu faisais, ni pourquoi tu le faisais. Tout ce que tu savais, c'était que tes voix te disaient « FAIS-LE. » alors tu te devais d'exécuter leurs ordres pour aller mieux et avoir un moment de paix.
« J'en ai marre. J'en ai marre. J'en ai marre. »
Tu posas un genou à terre et poignardas son torse à plusieurs reprises, voyant son sang atteindre ton masque et ton pull. Tu ne cessais pas tes coups.
« J'en ai marre. J'en ai marre. »
Et tu continuais, tu n'arrivais pas à t'arrêter. Quand tu arrivas au quarantième coup, tu cessas de faire ça. Après tout, il devait déjà être mort. Tu tremblais, lâchant le couteau qui se trouvait enfoncé à peu près à l'endroit où devait se trouver son cœur ▬ après tout, tu n'avais pas fait d'étude pour connaître par cœur l'anatomie des humains. Tu reculas en soupirant, regardant tes mains ensanglantées au même titre que tes habits. Tu te sentais calme, ta tête était comme plus légère. Tu te sentais mieux. Oui. Vraiment mieux.
Tu marchais, le pas lent et la démarche régulière, les mains dans les poches et ton casque sur les oreilles. Tu marchais. Tu rentrais d'un concert de plus mais tu avais laissé ta guitare sur place pour une fois. Il faisait frais pour la saison. Qu'est-ce que tu vas manger ce soir ? Est-ce qu'il fera beau demain ? Ta tête était emplie de question sans aucun poids et qui pourtant étaient tes préférées : simples mais précieuses elles formaient un quotidien posé bientôt agité par les combats. Seigneur tu n'avais pas envie d'y aller mais bon, l'argent reste l'argent et tu fais parti de ceux qui feraient de nombreuses choses pour en avoir. Tu continuais de souffler contre tes mains, tranquillement, un air de Nirvana dans les oreilles, impatient de pouvoir jouer en ligne en rentrant devant un plat cuisiné par tes soins. Hélas. Tu sentis une chose ou plutôt une main te tirer vivement par la nuque, surpris, ton casque retombant sur tes épaules et tu ne pouvais que suivre le mouvement, soudainement angoissé. What ? Wait, kepassa. Bam. Tu atterri par terre en retenant un juron quand tu rencontres le bitume un peu trop dur à ton goût pour relever ton regard sur un masque qui te file un frisson dans le dos. J'en ai marre. Son ton t'aurait arraché un juron, s'il n'avait pas été accompagné de la découverte d'un couteau. Tes pupilles ambres se sont écarquillées et avant que tu n'aies le temps de bouger, une douleur indescriptible te transperça littéralement le cœur accompagné d'un hurlement de douleur suivit d'autres, encore, encore et encore, et tout ce que tu pouvais faire, c'était subir, c'était sentir le sang gicler sur ton corps meurtri et ton regard s'embrumer par des larmes montantes sous la douleur qui était insoutenable. La fin. Tu vas vraiment mourir comme ça, Shun ? Sérieusement ? Pathétique. J'en ai marre. Tu aurais pu en dire de même mais tout ce que tu as fait, c'est fermé les yeux, agité de quelques spasmes sous les coups de couteau. La fin.
Enfin, tu pensais.
La douleur est toujours là, pourtant les coups se sont arrêtés. Quelque chose de désagréable était toujours planté dans ton torse, tu pouvais le sentir te déchirer un peu plus à chaque respiration difficile que tu émettais. Et pourtant. D'un coup, tu t'es mis à cracher du sang, aspirant de l'air comme tu pouvais, les yeux grands ouverts, haletant comme tu pouvais pour récupérer de l'air avant de te redresser sur un bras, ébahi, regardant ton torse pour y voir un couteau planté dans le cœur. Tu as levé les yeux vers ton agresseur qui semblait fier de son chef d’œuvre puis la plaie, et ce ainsi de suite pendant quelques secondes. What ? Wait, wait, wait, what ? Et ta voix, d'abord un peu cassée puis plus rauque s'est faite entendre.
▬ Attends, attends. WAIT. ATTENDS. POURQUOI JE SUIS PAS MORT LA ? JE. Merde oh my god mais qu'est-ce que c'est que ce BORDEL PUTAIN RETIRE CE COUTEAU DE MON ABDOMEN FILS DE PUTE SA MERE CA NIQUE JE SAVAIS PAS QU'ON EN CHIAIT AUTANT EN SE FAISANT POIGNARDER JERKHZJRHEJ AMEN JE COMPRENDS RIEN si c'est pas mon corps qui est mort en tous cas mes derniers neurones viennent de lâcher whaaaaaaaaat seriously.
Je crois qu'on a un problème. Non parce que, normalement, poignard + ruelle sombre + meurtre = mort. CQFD. ALORS POURQUOI DAMN ES-TU TOUJOURS EN VIE OMG SEIGNEUR NON SHUN NE TE TRANSFORME PAS EN ZOMBIE TU VAS JOUER DANS LE PROCHAIN OPUS DE TWILIGHT APRES SURTOUT NE FAIS PAS CA PITIE RESTE AVEC NOuS.
esse ti owh pi
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Mar 29 Juil - 16:21
esse ti owh pi ✽ shun
Tu ne comprenais absolument rien à ce qu'il se passait. Alors que tu regardais tes mains, tu entendis un bruit semblable à quelqu'un qui crache du sang ▬ tu étais fan des séries policières avant. Ton regard se posa sur ta victime et il te fallut peu de temps pour être surpris, étonné, et t'approcher du blond. Il n'était pas mort, du moins, physiquement. Enfin, peut-être qu'il n'était rien d'autre qu'un zombie maintenant. Tu pris le couteau, le retirant de sa chair.
« Putain qu'est-ce qu'il se passe ? »
Couteau en main, tu pris peur. Non, pas à cause de lui, mais tu craignais que tes maux de tête reviennent. Tu tremblais un peu, venant coller ta main gauche contre ta tempe. Puis, tout cela revint et tu ne pus t'empêcher de revenir planter ce couteau dans son torse. Tu ne le voulais pas, mais tu ferais tout ce qui était possible pour être soulagé. Cette fois-ci, tu ne donnas qu'un coup, ne voulant pas le faire souffrir davantage... Quoique, s'il était mort, il ne souffrait pas. Cette situation était trop compliquée pour toi. Tu te relevais à nouveau en prenant la lame avec toi. Tu te sentais de nouveau calme et serein.
Tu laissais tomber le couteau, venant t'asseoir au pied d'un mur.
« Je sais même pas pourquoi j'ai fais ça. Je me devais de le faire. Je me sentais pas bien. Ils m'ont dit de le faire. Ils me font souffrir sinon. C'était égoïste de ma part, excuse-moi. Je n'ai pas pensé une seule seconde au fait que vous pouviez souffrir vous aussi. »
Bon tu étais plutôt perturbé alors tu disais n'importe quoi, cela pouvait se comprendre. Tu regardais le blond à terre.
« Comment vous appelez-vous ? Moi c'est... Denbe. Mais on me connaît mieux sous le nom de Wisdom. »
C'est n'importe quoi. Abasourdi, tu n'arrives pas à comprendre la situation complètement absurde qui vous unis tous les deux pour le moment. A vrai dire, ton agresseur semble tout autant surpris que toi - il y a de quoi. Il s'approche de toi et instinctivement, tu te recules, bien vite arrêter par la douleur au niveau de ton cœur qui te coupe presque le souffle. Sa main arrive sur le manche et il te le retire non pas sans que tu ne retiennes un cri de douleur - car Ô surprise, retirer le couteau ne fait pas tellement du bien et surprise numéro deux tu n'es pas masochiste ce qui en soi reste une bonne chose à savoir. Tu fronces les sourcils, toussant un peu en essuyant le sang sur ton menton du revers de la main. Putain ça fait mal. No shit Sherlock, thank you Captain Obvious.
▬ Putain qu'est-ce qu'il se passe ?
▬ J'aurais espéré que tu me le dises parce que j'en sais foutrement r-...
La lame t'interrompt en revenant se nicher dans ta poitrine, les sourcils froncés et un cri retenu en serrant les dents, une larme sur ta joue, le souffle coupé. Damn, c'est pas le nombre de fois qui changera quelque chose. Et elle se retire comme si c'était un jeu, une fois de plus, t'arrachant un cri discret, tandis que du sang coule à nouveau d'entre tes lippes. Bon ça commence à bien faire là tout de même. Il se relève, alors que toi tu peines pour une bouffer d'air avant de trouver ça plutôt facile, au final, même si la douleur reste à peine supportable - non je déconne ça nique sa race sévère.
▬ Vous... Vous êtes mort ? Hein ? Vous êtes mort ? ... J'y comprends rien, j'y comprends vraiment rien.
S'il savait à quel point tu es aussi paumé que lui non de Dieu. Et pourtant non, tu sembles bel et bien vivant malgré tout ça. Il se relève, partant s'asseoir vers le mur après avoir lâché la lame. C'est sûrement con comme constatation, mais ce mec est dangereux. Genre. Vraiment.
▬ Je sais même pas pourquoi j'ai fais ça. Je me devais de le faire. Je me sentais pas bien. Ils m'ont dit de le faire. Ils me font souffrir sinon. C'était égoïste de ma part, excuse-moi. Je n'ai pas pensé une seule seconde au fait que vous pouviez souffrir vous aussi.
... Sur quel barge tu es encore tombé. NON MAIS SERIEUSEMENT, IL PENSAIT QUOI ? TU KIFFES TE FAIRE POIGNARDER DANS LES RUELLES C'EST VRAI TU FAIS CA TOUS LES JEUDI SOIRS non mais putain Tokyo contient vraiment des tarés.
▬ Ah ouais ? C'est bizarre tu vois moi j'avais pas pensé une seule seconde que j'pouvais me faire poignardé en rentrant chez moi ce soir, comme quoi le monde réserve bien des surprises.
Tu as du mal à parler pour le moment, même si respirer se fait plus simple au fur et à mesure - quand bien même les plaies restent bel et bien là.
▬ Comment vous appelez-vous ? Moi c'est... Denbe. Mais on me connaît mieux sous le nom de Wisdom.
Wisdom. Ce simple nom te procure un frisson. Parmi tous les tarés du monde il a fallu que tu tombes sur une légende urbaine de Tokyo. Wisdom. Réellement. T'es pas du genre à croire ce genre de choses MAIS DISONS QUE LA TU POURRAIS CROIRE N'IMPORTE QUOI vu que tu viens de mourir. Théoriquement. Tu tentes de te relever bien que mal, mais tu finis à terre, crachant un peu de sang, le corps ensanglanté. T'as plus qu'à jeter toutes tes fringues damn.
▬ ... Shun. Matsumoto Shun. J'vous aurais bien défoncer la gueule si j'en avais la possibilité histoire de tirer une pseudo vengeance mais à la place vous pouvez pas m'aider à trouver un endroit où me soigner ? En évitant les hôpitaux et autres, genre chez moi quoi en fait. Je doute qu'on croise souvent des mecs poignardés à mort qui marchent dans la rue vous croyez pas ? Putain je comprends vraiment rien à ce bordel.
esse ti owh pi
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Jeu 31 Juil - 15:05
esse ti owh pi ✽ shun
Tu penchais légèrement la tête. Le voir ainsi était à la fois malsain mais ça avait son petit côté artistique. A peu près tout était considéré comme de l'art, non ? Tu te levais. Aller à l'hôpital ? Ce serait une bonne chose pour lui. Pour toi en revanche, ce serait pas vraiment cool. Et puis, il faudrait dire ce qui s'était passé, qui avait fait ça. Tu pouvais très bien dire que quelqu'un était apparu comme par magie quand tu parlais à monsieur Matsumoto Shun et que voilà... Mais ce serait vraiment pas logique et pas crédible, à moins que vous ne le racontiez à quelqu'un à qui il manquerait des neurones. Donc aller chez lui serait une meilleure idée en effet. Tu tendis ta main vers lui pour l'aider à se remettre sur ses jambes et tiras de toutes tes forces vers toi-même afin de l'aider. Tu l'attrapas par le poignet avec ta main droite.
« Je connais un bon raccourci pour aller n'importe où. Il faut juste que vous m'indiquiez le chemin à prendre Matsumoto-san. »
Tu attendais sa réponse, prêt à devenir et à le faire devenir intangible le temps de passer à travers les murs et autres trucs solides pour arriver jusqu'à chez lui pour qu'il se soigne. Tu n'avais pas forcément envie d'en apprendre plus sur lui, c'était juste une victime random comme ça à tes yeux. Mais si jamais il tenait à parler avec toi, tu n'étais pas contre.
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