RIGHT NOW I REALLY WANNA PUNCH YOU IN THE FACE✘ KYO SAGA
Une semaine depuis la dernière session de combat. Une semaine pendant laquelle dormir plus de trente minutes d'affilée sans te réveiller en hurlant à cause d'une douleur fantôme où de l'impression qu'un psychothique aux cheveux décolorés était en train de t'arracher le visage t'était apparu comme le pire challenge de toute ton existence. Tu pensais que rien ni personne ne pourrait détrôner les arraignées en tête de liste des trucs qui te font le plus flipper sur Terre ? T'avais tort, t'avais VRAIMENT tort. Parce que depuis une semaine, le titre revenait à ce cher Kyo Saga. Depuis, tu t'étais renseignée un petit peu, mais t'en avais pas appris des masses si ce n'est qu'il dealait de la drogue pour Atlantide & qu'il traînait parfois à Shinjuku. Une raison de plus d'esquiver le quartier, où tu avais récemment rencontré qui ? Un type chelou qui t'avait pris pour une pute & un être malfaisant qui t'avais expédié une arraignée en pleine gueule. A croire que les sociopathes s'y regroupaient.
Enfin bref, il est 21 heures &, une heure auparavant, tu t'es réveillée avec l'envie on ne peut plus ferme de t'arracher la tête sous le coup de la douleur, quand bien même Shin avait réarrangé ta tronche cinq minutes après le combat. Tu t'étais renseignée, ça arrivait aux gens qui se sont fait amputer un membre, ça s'appelle une douleur fantôme & c'est typiquement post-traumatique. Great. Comme si t'étais déjà pas assez névrosée comme ça, tu te traînais désormais des douleurs spirituelles en plus des cernes qui te bouffaient la moitié du visage. Ca, tes cheveux roses ternes en bataille & ton air hagard, t'aurais pas dépareillé dans une parade d'Halloween. Mais bon, c'était pas un problème parce qu'à part pour te rendre tous les matins au bureau de ce très cher James Winchester, t'avais décidé de plus mettre un pied hors de chez toi. Alors pour Paris Avenue, tu t'ensevelissais la tronche sous une quantité industrielle de fond de teint & tu te bornais à esquisser un sourire, & à partir du moment où tu pouvais te cloitrer dans ton appart, tu te complaisais à ton état de zombie. Sauf que, problème : en ce moment même s'imposait une petite excursion dans le monde extérieur. Pourquoi ? Parce que t'avais anéanti tes maigres réserves de somnifères & que ta coloc avait disparu avant que tu puisses la supplier d'aller en rachter pour toi.
La vie ne vaut pas le coup d'être vécue. Ca, c'est ce que tu te dis en sortant du métro, après qu'un dixième putain de gosse t'ait dévisagée d'un air sincèrement effrayé. Oui, j'ai des cernes, oui, mon teint est cadavérique, OUI j'ai de sales blessures un peu partout sous les bras, OUI j'ai l'air purement ravie d'être en vie & OUI JE VAIS DEVORER TON ÂME & CELLES DE TOUTE TA FAMILLE SI TU BAISSES PAS LES YEUX DANS TROIS DEUX UN c'est bien gamin. Sur les nerfs ? Si peu. Tu rabats la capuche de ton sweat, décidé à passer innaperçue dans la mesure du possible, & tu te traînes vers le supermarché de Shibuya 109. Te proccurer une ordonnance fut un jeu d'enfant, & tu te dirigeais donc vers le rayon pharmacie, totalement coupée du monde extérieur, l'air mauvais & tes écouteurs résolument enfoncés dans les oreilles. Que personne ne me parle pitié faites que personne ne me parle.
T'es encore en train de tenter de déchiffrer l'écriture du faussaire qui t'a refilé l'ordonnance, quand les néons de la grande surface se mettent à clignoter. Jour nuit, jour nuit, nuit nuit, NUIT TOUJOURS ..... ? Ok, l'éclairage ne se rallume plus. Don't panic Mei peut-être qu'ils coupent l'électricité à 22 heures pour faire des économies ou alors ... OU ALORS ILS COUPENT L'ELECTRICITE A 22 HEURES PARCE QUE LE MAGASIN FERME A 22 HEURES OHMONDIEU JE VAIS MOURIR SEULE & ABANDONNEE DANS UN SUPERMARCHE Ô TRISTESSE Ô VIEILLESSE ENNEMIE. Putain, enfermée & oubliée à l'heure de fermeture d'une grande surface. La vie ne vaut VRAIMENT pas le coup d'être vécue.
T'es en train de sincèrement hésiter à trouver le rayon jardinnage & à te pendre à un tuyeau d'arrosage pour mettre fin à tes souffrances quand, comble de l'horreur, t'entends des bruits de pas. Ok, c'est soit un esprit rôdeur, soit un putain de vigile qui va me prendre pour une cambrioleuse.Respire, Mei, respire. Doucement, en prenant soin de ne pas faire le moindre bruit, tu t'empares du balais le plus proche & tu t'avances à pas de sioux vers l'ennemi. T'entends ses pas avancer au même rythme que toi de l'autre côté du rayon, & tu te tiens prête à lui coller le smash de ta vie en pleine gueule. & BIM HOMERUN AHAHAHAHAHA ça y'est c'est le mental breakdown. Ca y'est, vous y êtes. Il va tourner à gauche dans trois, deux, un, MAINTENANT & tu te jetes sur la silhouette, le plaquant de force contre le rayonnage entre deux paquets de jambon, avant d'éclairer son visage à la lueur de ton téléphone portable. & là, ENFER, DAMNATION, STUPEFACTION, qui voila ? Kyo Saga, le mal en personne & les cheveux d'une couleur toujours aussi anormale. Oh mon dieu C'EST LE MOMENT OU JAMAIS DE LUI CASSER LA GUEULE. Mais comme t'as plutôt l'âme d'une tapette, au fond, tu te contentes de laisser échapper le balais de tes mains, & de reculer en bredouillant des paroles inintelligibles pour le commun des mortels.
- Je je enfin tu je euh C'EST TOI c'est toi qui a fait ça, tu te mets à hurler en passant les mains sur ton visage, comme pour vérifier que les trois quart de ta peau ne se sont pas encore fait la malle, oh putain c'est vraiment toi espèce d'enfoiré tu murmures, avant de lui jeter rageusement la première chose qui te tombe sous la main à la figure.
C'est à dire une botte de poireaux, pour être plus précise.
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POINTS : 5 CITATION : vers l'infini et l'au-delà (ARRÊTEZ DE TOUCHER A MON PROFIL svp) MESSAGES : 446 JUKEBOX : toy story - je suis ton ami FEAT : buzz l'éclair (snif) CRÉDIT : omega ♥ DATE D'INSCRIPTION : 16/02/2014 LOCALISATION : wasteland
Well. Les portes du supermarchés viennent de se fermer. Devant toi. À 20 mètres, depuis le rayon apéritifs. Ça ne t'aurait pas alerté en temps normal. Sauf que là, les lumières se sont éteintes également, comme ça. Une panne de courant ? Merde, il est quelle heure déjà ? Ah, ouais. 22h. La base. T'as couru ici pour rien, en somme. Tu t'y étais rendu pour acheter de l'alcool, du soda et de quoi préparer un encas pour une soirée devant la play avec Mizuki, demain soir. Or, l'idée de t'y rendre juste avant la fermeture te paraissait meilleure de que de bouger demain matin alors que tu pouvais dormir à la place. Mais ton avis vient de changer. T'aurais dû attendre demain, putain, parce que là tu crois vraiment que le magasin est fermé et que C'EST FOUTU TU VAS DEVOIR PASSER LA NUIT SEUL ICI ? Tiens d'ailleurs c'est drôle, quand tu étais gosse, t'avais toujours voulu passer une nuit dans un supermarché, mais ce qui est encore plus drôle c'est que ça se passe QUAND TU AS PLUS VRAIMENT ENVIE. Et que tu te rends compte maintenant à quel point c'est flippant. T'as l'impression que quelqu'un ou que quelque chose va surgir depuis l'un des nombreux rayons qui s'étalent devant, brisant le silence vorace et inquiétant de la grande surface. Genre une invasion de zombies. Ta principale phobie. Zombies dont tu défoncerais le crâne avec un râteau volé au rayon jardinage, t'sais là où les petits vieux passent leur vie pour choisir des barbecues ou des arrosoirs pour leur potager. C'est ridicule et pourtant... Tu y cours. Pour ta vie. Et sauver l'humanité aussi, peut être. Avec un râteau, oui. Tu vas labourer des chairs infestées par les larves, les remuer avec les dents de l'outil et arracher les yeux globuleux et presque sortis de leur orbite de ses créatures affamées de viande humaine. Wait. Tous les héros dans ce genre de films sont du style gros beaufs camionneurs, marcel blanc plein de suie et vieille casquette à l'effigie d'une équipe de base ball. Un relooking s'impose peut être ? Non, ta gueule, ramène t'as conscience à la niche il n'y PAS DE ZOMBIES et merde t'es pas un beauf, mec.
Wow. Ça faisait tellement longtemps que tu étais pas allé dans un supermarché que tu as l'impression de redécouvrir la vie et les fruits et légumes. ET C'EST TROP GÉNIAL. Genre ça là, tampinabour. Non. Tapibanour. Non plus, eh. Topinambour. Voilà, topinambour. C'est dégueulasse, on dirait des bébés mandragore. … Non, ne va pas chercher une baguette en plastique dans le rayon jouets, RÉSISTE (prouve que tu existes, cc mary et france gall). Oh god, t'as une envie de jambon et de fromage d'un coup. Tu te sens comme une femme enceinte et là tu ne peux pas résister alors tu cours vers le truc de fromages là et tu prends DU PUTAIN DE KIRI pour ensuite chercher là où se cachent les jambons, attrapant une baguette de pain au passage. Trop cool, t'as beau flippé, tu vas quand même en profiter. Quand t'es limite clochard tu ne peux pas te priver de ce genre de privilège. Après, t'iras te faire des tomates-caramel et des pringles à l'oignon avec du nutella et te jouir de l'estomac toute la nuit pour qu'on te retrouve ensuite mort, salivant comme un porc, étendu dans un lit fait de PQ le lendemain. Trop cool, trop de swag, qui ne voudrait pas finir comme ça.
HORREUR. Tu viens d'entendre du bruit. Soit c'est vraiment UN ZOMBIE soit c'est un vigile (au moment de la relecture j'ai lu virgile oh god why) et il va te sauver la vie de façon héroïque car déjà tu traverses le rayon charcuterie pour aller lui sauter de façon tout à fait dramatique dessus. Oh. ÇA Y EST TU LE VOIS, JUSTE DEVANT TOI wait pourquoi il tient un balais pourquoi il a de la poitrine et des cheveux dont tu discernes un peu près la couleur malgré l'obscurité et- AH L'ENFOIRE. Il t'a sauté sauvagement dessus et merde ça y est il va te bouffer le cerveau et tu vas te transformer et mourir dans d'atroces souffrances ça y est tu vas pleurer tu crois sauf qu'il t'a plaqué contre un paquet de ton jambon préféré. Oh please, laisse moi une dernière volonté, je veux juste manger du jambon kiri et promis tu pourras me tuer après. « Je je enfin tu je euh C'EST TOI c'est toi qui a fait ça. »
Et il hurle. Tu sursautes, et t'époumones à ton tour en te protégeant avec une vaillante tranche de porc. « NON JE LE JURE C'EST PAS MOI. »
Tu vas pleurer hahaha. « Oh putain c'est vraiment toi espèce d'enfoiré. » il murmure, ou plutôt elle car tu te rends enfin compte que c'est qu'une nana. … Ou plutôt, cette nana. Mei Kurona. D'ailleurs, ça te fait fugacement penser à la réflexion que tu t'étais fait l'autre jour sur le fait que Kurona ressemble beaucoup à « cojones » qui veut donc dire couille. T'en aurais ri là si elle t'avait pas jeter des... Poireaux, à la gueule.. Tu gémis virilement en agitant tes mains devant toi avant de te redresser. Les images de votre combat il y a une semaine te revient à l'esprit, mais la rage que tu avais ressenti tout le long, elle, n'apparait pas. Elle reste tapie et tu jauges cette fille pleine de haine devant toi, de haut en bas, avec un certain dédain. Oh putain, tu sais à quel point tu ressembles à une de ces pétasses que tu fais ça, Kyo ? Mais elle vient de te jeter des poireaux alors c'est pardonnable tu supposes.
« Qu'est-ce que tu fais ici, Kurona ? Me dis pas que tu t'es fait enfermée comme une conne dans ce supermarché, haha. »
Tu ris nerveusement avant de t'arrêter aussitôt. Ouais, parce que toi, toi aussi, en fait. … Oh non, où est passé le kiri ???
RIGHT NOW I REALLY WANNA PUNCH YOU IN THE FACE✘ KYO SAGA
Surtout, pas de panique. Réfléchis, Mei, réfléchis parce qu'il te faut UN PLAN D'ATTAQUE. Un rapide coup d'oeil en arrière t'apprends que tu es désormais adossée au rayon légumes bio & ça tombe bien, parce qu'y a des légumes tellement douteux qu'on dirait carrément des armes de destruction massive. Précisément ce dont tu aurais besoin en ce moment. Dans ta tête, t'imagines déjà l'entrefilet des journaux : une adolescente traumatisée défonce le crâne de sa victime à grands coups de rutabaga dans un supermarché désert & sordide. & là, c'est la gloire le succès la reconnaissance & plus vraissemblablement encore la prison à vie. Ok, laissons les légumes conceptuels de côté pour le moment. Quoi que, tu pourrais plaider la légitime défense ? Ok ça suffit Mei POSE CE RUTABAGA.
De l'autre côté du rayon, l'autre tapette se protège toujours vaillament derrière une tranche de jambon sans couenne 25% de sel. & ça t'énerve beaucoup parce que t'as très très faim ; du coup tu trouves rien de mieux à faire que de lui envoyer une pomme de terre en pleine tête, avec humeur. Est-ce que c'est vraiment ce mec là qui t'as mis ta race dans un égoût y'a une semaine de ça ? Visiblement. & tout d'un coup, tu sais plus trop ce qui te fait le plus de mal ; ton visage ou ton ego ? Franchement, dilemme. A le voir comme ça, prostré au milieu d'une tonne de charcuterie & en train de brailler comme un gosse, tu te dis qu'y a définitivement rien de glorieux à se faire arracher le visage par un mec comme ça.
- Qu'est-ce que tu fais ici, Kurona ? Me dis pas que tu t'es fait enfermée comme une conne dans ce supermarché, haha.
Ah, parce qu'il parle, en plus. Non, parce que la dernière fois que tu l'as croisé, mis à part CREVE CREVE SALOPE, il avait l'air plus ou moins incapable d'aligner deux mots. Comme quoi, les gens changent vachement quand on les colle dans une arène avec trois fois leur salaire mensuel misé sur leur tête ! .... Dit comme ça, ça sonnerait presque évident.
- Ah, parce que toi t'as décroché un job saisonnier peut-être ? tu rétorques, acerbe. Tu hais ce mec & s'il meurt un jour -ce qui, après réflexion, semble plus que probable-, ce sera très certainement de tes mains. Fais moi plaisir & rends nous service, étouffe toi avec ton putain de jambon, tu lâches d'un air las.
Est-ce qu'il va réellement falloir que vous passiez les dix prochaines heures enfermés ensemble dans un putain de centre commercial ? Tu préfères ne même pas y penser, d'autant plus que ce mec est un putain de psychopathe IL POURRAIT DECIDER DE ME MANGER LE VISAGE A TOUT MOMENT putain help maman si tu m'ent- tu n'a pas de mère Mei Kurona veux-tu bien cesser de te faire du mal. Dans la panique, t'hésites à lui lancer un nouveau projectile en pleine tête, mais t'as quand même vachement peur qu'il te saute à la gorge. & c'est en parcourant l'allée centrale du magasin des yeux qu'une idée, au demeurant fort machiavélique mais ô combien géniale, se met à germer dans ton esprit. Parfait.
- Comment va ta mâchoire ? tu lui demandes, un sourire factice aux lèvres, tout en te rapprochant de lui en prenant l'air le plus avenant possible. Comment ça va, depuis que j'ai essayé de te la fracasser avec la force du désespoir ?T'as l'air bien plus en forme qu'y a une semaine, en tout cas. Y'en a qui ont de la chance, tu conclus, & ton sourire se fait narquois. Que cet enfoiré se promène tranquillement dans Tokyo pour faire des comissions pendant que tu passais le plus clair de ton temps à délirer sous l'effet de tes médicaments, ça te foutait hors de toi. Ô rage ô désespoir N'AI-JE VECU QUE POUR CETTE INFAMNIE putain mais Mei sérieusement ferme ta gueule.Sans rancune pour le combat, hein ? J'espère qu'ils n't'en ont pas trop voulu, à Atlantide, tu craches en insistant sur le nom de son gang, un air dégoûté au visage.
Entre ton combat, celui de Taiga & des deux types louches de Tikal, Atlantide n'avait particulièrement pas été à la fête lors de la dernière session. T'ignorais complètement qui était leur chef à l'heure actuelle, mais s'il était aussi commode que l'ancien, dieu sait que le débriefing n'avait pas du être une partie de plaisir pour les perdants. Baaah, bien fait pour sa gueule. Après ta petite tirade venimeuse, tu t'es de nouveau reculée, faisant mine d'arpenter le rayon sans but précis. Sauf qu'en réalité, tu as un objectif clairement déterminé : atteindre ce chariot échoué, là-bas, devant cette montagne de rôtis de porc. Un pas, deux pas, trois pas & t'y voila. Alors seulement tu t'arrêtes, & tu fais mine de poursuivre la conversation.
- Perso, j'ai encore mal au visage, parfois. Mais si, tu sais, tu l'apostrophes d'un air faussement enjoué, là où tu m'as brûlé la peau avant d'y enfoncer tes sales ongles, espèce de pauvre taré.
& à ces mots sans crier gare, tu sautes dans le caddy, puis d'un coup de pied dans le rayonnage savament maitrisé tu propulses ton véhicule de fortune en direction de l'objet de toute ta haine ;e soir, c'est l'heure de ta vendetta personnelle, ce soir, tu vas anéantir ce sale type avec un putain de chariot.
- MEURS, KYO SAGA, tu t'écries deux secondes avant l'impact ; & puis ensuite le chariot heurte l'infortuné albinos de plein fouet, vous projetant tous les deux contre le rayon charcuterie. & ce sont les étagères qui gagnent & qui, en guise de représailles, laissent échapper les trois quarts de leur contenu sur vos deux têtes. D'ailleurs c'est fou ce que ça peut peser lourd un poulet congelé putain.
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Bon. C'est pas que ton envie de jambon-kiri persiste mais si t'as faim et CETTE CONNASSE LÀ ben elle t'a fait perdre ton kiri dans le tas de paquet de jambon à tes pieds. Tu hésites à te jeter dedans pour le retrouver mais ses yeux d'écureuil surexcité te laisse penser que si tu fais ça elle va probablement t'assommer avec un gigot d'agneau surgelé. Ce qui serait plutôt improbable et carrément débile comme mort. Mais ce qui t'inquiète le plus c'est la façon dont son regard s'attarde sur chaque aliment pour étudier et calculer le nombre de pv que ça pourrait te faire perdre ou encore les différentes attaques. Peut être qu'elle va tenter des capacités spéciales alors par précaution tu te plaques un peu mieux contre l'étagère pour attraper un sachet de mandoobar, prêt à le lancer sur elle en cas de riposte. MANDOOBAR, GO.
« Ah, parce que toi t'as décroché un job saisonnier peut-être ? Fais moi plaisir & rends nous service, étouffe toi avec ton putain de jambon. »
Oh, crois moi, j'aimerai bien, Cojones, MAIS PAS AVANT D'AVOIR RETROUVÉ LE FROMAGE. Tu étales discrètement avec tes pieds les paquets de jambon dans l'espoir d'apercevoir ton précieux, bien que tu n'oses pas quitter la folle dangereuse des yeux plus de deux secondes. Vilaine, coucher, arrête de me regarder comme ça SHHH. Tu sens bien qu'elle est haineuse la petite, elle lorgne un peu trop sur les gros bouts de viande derrière toi pour sûrement te tuer avec. Sauf que non, tu penses mériter une mort un peu plus digne que ça. Tu crois. Eh. Elle à quoi, la grognasse, à s'approcher de toi, avec des yeux presque sortis de leur orbite. Cette nana est quand même incroyablement flippante mais attend est-ce qu'elle est train de me regarder COMME SI ELLE ALLAIT ME MANGER putain que Dieu me vienne en aide et me pardonne de ne pas croire en lui, en fait haha j'irai à l'église tous les jours si tu me sauves allez quoi.
« Comment va ta mâchoire ? T'as l'air bien plus en forme qu'y a une semaine, en tout cas. Y'en a qui ont de la chance. »
C'est pas comme si ça faisait plusieurs semaines que tu t'accommodais de l'œuvre de Sébastien de Nivral avant qu'elle et Mizuki n'en rajoute une couche non mais sérieux ils ont quoi avec ta mâchoire ces enfoirés duigjkrtg^zs. Peut être parce que t'as une belle mâchoire et qu'ils te jalousent tous. Tu ne vois pas d'autres solutions. Putain cette discrimination juste parce que t'es beau putain. Connards. Et toi, dégage. Va manger des mandoobar ça te fera du bien.
« Sans rancune pour le combat, hein ? J'espère qu'ils n't'en ont pas trop voulu, à Atlantide. »
...Ah. Une chance que tu n'ailles jamais au repère. Et que ce n'était pas Sébastien à ce moment. Peut être qu'il te l'aurait arraché complètement ta mâchoire. Avant de se la greffer pour te narguer de la beauté de la première moitié de ton visage oh damn. C'est déjà du gâchis ce qu'ils t'ont fait là. Tu passes mêmes tes doigts doucement dessus pour la tâter, grimaçant un peu sous la pression. C'est sensible, on va dire. Wait. Elle va peut être vouloir te la finir ici cette folle non mais regarde ce regard animé par la folie et la démence C'EST LE DIABLE EN PERSONNE QUE TU AS DEVANT TOI. Vite, de l'ail, où est l'ail s'il vous plait ?! Ah non c'est contre les vampires. … Où est l'encens ???
« Perso, j'ai encore mal au visage, parfois. Mais si, tu sais, là où tu m'as brûlé la peau avant d'y enfoncer tes sales ongles, espèce de pauvre taré. »
Ah. Ouais. C'était plutôt cool d'ailleurs, ça te dérangerait pas de recommencer même si le sang sous les ongles c'est pas top en soi. Tu repenses à cette scène non sans pouvoir retenir un petit sourire plein de fierté, l'air rêveur alors que tu ne la vois pas sauter telle une biche dans un caddy -sûrement pour une course ??-, et de se propulser avec. Vers toi. À toute vitesse. DAMN WHY ELLE EST FOLLE T'ETAIS PAS PRÊT ET T'AS MÊME PAS DE VEHICULE. La garce. C'est de la triche. Alors pour sauver ta peau et on honneur, tu te mets à courir dans le rayon en essayant de semer des obstacles sur sa course MAIS CA MARCHE PAS LE JAMBON oh tiens le kiri OU SONT LES BANANES LES CARAPACES HELP.
« MEURS, KYO SAGA »
NOOOOOOON je refuse de mourir je suis trop beau pour ça !!! … Ok se prendre un saucisson dans la gueule ça fait plutôt mal, tu notes. Ne jamais se battre avec quelqu'un d'armé d'un saucisson, donc. Du coup, tu lui frappes le haut du crâne avec, comme une grand mère agressant un jeune voyou avec son sac à main remplit de briques pour plus de sécurité. Non mais regardez là. C'est plutôt triste d'en arriver là, tu pensais pas lui avoir ôté le cerveau en même temps que la peau de son minois. Si jamais elle en avait déjà un avant, ce qui s'avère peu probable tout compte fait.
« MAIS T'ES COMPLÈTEMENT FINIE OU QUOI ? »
Tiens tiens, prends ça dans les dents. Non en fait, non, t'as juste l'impression de la bifler et cette pensée t'arrache un sursaut d'effrois, lançant ton arme plus loin. Mon dieu non, jamais avec cette... Chose.
Tu finis par te redresser pour la regarder de haut, comme une pauvre sous-merde avant de voir une boite de tomates cerises sur le rayon d'en face. Boîte sur laquelle tu te jettes de façon héroïque pour l'ouvrir dans un élan avec un effet de ralenti incroyablement bien maitrisé pour ensuite les jeter une à une sur elle. Tu la mitrailles avec tes munitions avant de t'accroupir, rouler par terre pour t'éloigner d'elle et la considérer ensuite de loin. Tu l'étudies un peu comme un animal en captivité avant de tirer un diagnostic irréversible. Ça ne peut être que ça.
« J'avais raison. Je savais que la trisomie 21 ça se soignait pas. Mais t'aurais peut être dû prendre des médicaments. »
Finalement, tu te remets debout pour t'approcher d'elle avec prudence. Ça te fait un peu mal au cœur, en fait, de la voir comme ça. Tu la juges avec compassion et pitié avant de te mettre à sa hauteur pour poser, non sans réprimander un frisson d'horreur, ta main sur sa tête. Tu la tapotes doucement avant de tirer une petite moue comme si tu t'adressais à une gosse de 6 ans un peu perdue.
« Mais je t'emmènerai voir les hommes en blouse blanche quand on sortira d'ici, promis. »
Tu penches ton faciès sur le côté pour battre des cils, un air tout à fait innocent sur le visage avant de sourire doucement. Doux sourire qui se transforme vite en une grimace de mépris.
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