la flamme de mes souvenirs Δ sara

*Dim 26 Jan - 16:57*

LA FLAMME DE MES SOUVENIRS ▬

SARA & KOTARO

Les parcs.
Il n'a jamais compris cela ; mais ils les apprécient. Le peu de verdure de ce pays s'étendait dans des longs mètres d'herbe. Kotaro aimait s'y perdre après le travail, vaguant comme une âme en peine et le regard un peu perdu. En vérité, il était tout simplement bel et bien perdu. Trouver un intérêt à son existence sans même avoir accès à la porte secrète de ses souvenirs étaient une véritable torture. Sans doute que le destin en a voulu ainsi parce qu'ils étaient trop douloureux, un moyen pour lui de recommencer tout à zéro. Mais cet enfant qui prétendait être son fils l'autre jour au travail, n'était-ce pas un signe ? Non, certainement pas.
Je suis qui, je sers à quoi, bordel qu'est-ce que je fous ? Etaient les questions les plus récurrentes de sa journée et de ses nuits. Jamais aucune réponse ne vint, peut-être était-ce mieux ainsi, qui sait.

Assis au bord d'une eau un peu trouble, il avait tout de même voulu profiter du temps qu'il avait pour créer des nouveaux fragments de sa vie. Au moins, s'il meurt, il aurait des souvenirs agréables à partager un pique-nique dans un espace vert avec sa fille. Sa fille, qui, elle, n'avait aucun point commun si ce n'est que cette expression neutre, toujours d'un calme déconcertant. A côté, il voyait les gamins courir et jouer, hurler à tout va, épuisants. Sara, elle n'était pas comme ça. Sara c'était un bijou fragile et précieux.

▬ Tout va bien, Sara ?

Demandait-il alors, sans rien ajouter de plus, avec cette gêne qu'il ne connaissait que trop bien lorsqu'elle était à ses côtés..

*Mer 29 Jan - 12:14*

it's been a while ;
that i saw you ;
it's been a while and i miss you ; ★

feat. kotaro ❖ sara

En un sens tu avais du mal à y croire. En un sens, tu avais l'impression que tout n'était qu'un doux rêve et que, bientôt, quelque chose de désagréable viendrait te réveiller, t'arrachant sans aucuns remords ces quelques instants précieux si rares et merveilleux. Tu ne le lâchais plus, tu avais peur qu'il s'envole si tu détournais ton regard un seul instant de lui tandis que vous marchiez en direction de Rikugi-en. Ca faisait combien de temps, au juste, que vous deux n'étiez pas sortis ainsi, comme ça, sans raison ? Tu ne sais plus, tu ne sais pas, et peut-être ne t'en souviendras-tu jamais. Finalement assis au près d'un courant d'eau, tu regardais autour de toi les enfants qui couraient, braillaient, riaient sous le regard protecteur mais exaspéré de leurs géniteurs. Tu ne savais pas pourquoi tu ne ressentais pas l'envie de faire pourquoi. Tu avais l'impression d'être... différente, que quelque chose en toi était bloqué, que ton enfance et ton innocence t'avaient déjà été enlevés. Mais par qui ? où ? quand ? pourquoi ? comment ? Aucune réponse ne te venait et tu avais envie de soupirer, te contentant de baisser ton regard si froid vers l'eau, y regardant ton reflet avec un léger dégoût. Qu'est-ce que tu pouvais détester ces yeux si rouges.

Kotaro ❖ Tout va bien, Sara ? ; ★

Tu relèves la tête vers lui, le fixant avant de sortir ton téléphone de ta poche. Tu tapotes sur l'écran, avant de lui montrer ta réponse.

Sara ❖ Hn, je vais bien puisque tu es là. Ca fait longtemps qu'on a pas passé du temps ensemble. Et toi ? T'as pas de travail aujourd'hui ? ; ★

Tu te rapproches de lui, posant ta tête contre son bras en regardant l'eau, te disant que ça serait bien si tout pouvait durer éternellement ainsi, juste tous les deux, au calme, sans histoire de gang, sans histoire de crise, sans histoire de guerre, juste toi et ton père.

je lève mon regard vers lui, grand, une chevelure de feu, une carrure imposante et un regard sérieux. il me faisait peur et pourtant, de la bouche de ce scientifique sortait qu'il était mon « papa ». ★

*Mer 29 Jan - 17:06*

LA FLAMME DE MES SOUVENIRS ▬

SARA & KOTARO

Δ MUSIQUE

Sara n'avait jamais parlé. Elle ne lui avait jamais adressé la parole. Fort heureusement, elle avait un téléphone portable mais il n'a jamais réussi à savoir si elle faisait exprès de demeurer muette ou bien l'était-elle vraiment ? C'est vrai qu'en temps normal nous n'avons pas à nous demander de telles choses mais cette enfant semble tellement perdue, tellement fragile que même en étant son père il ne savait pas quoi en penser.

Père, hein...
Drôle de sensation que de se sentir papa, et pourtant lors de sa renaissance il y avait été habitué dès son éveil à l'hôpital. Avant tout ça, comment Sara était-elle ? Qui était sa mère ? Malheureusement les démarches administratives ne le branchaient pas trop et il préférait trouver des réponses par lui-même plutôt que de laisser des individus lambda s'aventurer dans sa vie personnelle. Et s'il avait été un sale type ? Damn. Il ne voulait même pas y songer.
Il frottait doucement ses tempes avant de sentir une douce chaleur au niveau de son épaule. Kotaro put alors apprécier le contact de sa fille contre lui. Affichant un maigre sourire attendri, l'homme aux cheveux de feu entourait la petite chose de son bras gauche.

▬ C'est pas facile de trouver du travail à notre époque tu sais. Puis... Tu sais...

Il se tourne un peu plus vers elle, regard attendrissant et aimant.

▬ Je crois que j'ai envie de passer du temps avec toi. Un peu plus. Je sais pas, passer mon temps à travailler loin de toi, je sens que ça serait une erreur.

Une erreur qu'il a déjà faite dans son ancienne vie.

▬ Oh, tu vas rire, l'autre soir j'ai rencontré un gamin qui était persuadé que j'étais son père, ça a pas été facile de m'en débarrasser.

Lançait-il dans un petit rire.

*Mer 29 Jan - 17:27*

it's been a while ;
that i saw you ;
it's been a while and i miss you ; ★

feat. kotaro ❖ sara

Il t'entoure de son bras tandis que tu fermes les yeux. C'est si agréable, tu t'y sens en sécurité, tu ne peux que te blottir contre lui, chercher un peu plus de chaleur de sa part, calant le petit être que tu es contre sa carrure si imposante, posant tes petites mains sur ses bras.

Kotaro ❖ C'est pas facile de trouver du travail à notre époque tu sais. Puis... Tu sais... ; ★

Il te regarde tandis que tu lèves la tête vers lui, heureuse de voir dans ses yeux tant d'affection, alors que toi tu ne sais pas l'exprimer. Tu ne peux pas dire que tu pourrais mourir pour lui, pour qu'il t'accorde de l'attention, tu avais tellement peur bordel, tellement, et pourtant personne ne le devinait, lui le premier;

Kotaro ❖ Je crois que j'ai envie de passer du temps avec toi. Un peu plus. Je sais pas, passer mon temps à travailler loin de toi, je sens que ça serait une erreur. ; ★

Une faible lueur éclaire ton regard un instant, tandis que tu souris intérieurement, passant tes bras autour de son cou, heureuse de sa décision. Tu te sentais seule dans cet appartement trop grand pour une petite fille de quatorze ans qui doit à peine en paraître une dizaine. Le seul petit hic étant que tu allais devoir faire attention à ne pas te faire prendre en allant ou en revenant d'Eldorado, tu ne veux pas qu'il l'apprenne, il ne le faut pas.

Jamais.

Kotaro ❖ Oh, tu vas rire, l'autre soir j'ai rencontré un gamin qui était persuadé que j'étais son père, ça a pas été facile de m'en débarrasser. ; ★

Et le tout avec un petit rire tandis que ton corps se fige instantanément. Hein ? Non. Non. Non. Non. Ce mot de trois lettres emplissaient ta tête tandis que dans ton coeur un sentiment d'insécurité se fraya un chemin, alors que tu resserrais son étreinte. Non. Non. NON. Tu avais peur. On ne te l'enlèvera pas. Il est à toi. C'est tout père, il est tout ce que tu as. Il est tout pour toi. Tu te reculas un peu, la tête basse, sortant ton téléphone, tapotant dessus, toujours aussi froide, toujours aussi sereine. Du moins, en apparence.

Sara ❖ Et toi, tu le crois cet enfant ? ; ★

Et toi, toi aussi tu doutes de ce que les médecins nous ont dit ? Toi aussi tu doutes du fait qu'on soit liés ?

Si oui, tu sais que lui ne doit pas avoir aussi peur que toi que vous soyez séparés.

je lève mon regard vers lui, grand, une chevelure de feu, une carrure imposante et un regard sérieux. il me faisait peur et pourtant, de la bouche de ce scientifique sortait qu'il était mon « papa ». ★

*Dim 2 Fév - 14:39*

LA FLAMME DE MES SOUVENIRS ▬

SARA & KOTARO

Δ MUSIQUE

Et toi, tu le crois cet enfant ?

Kotaro tiquait tout à coup, regardant la jeune adolescente qui semblait à la fois soucieuse et jalouse. S'il y croyait ? Il n'en savait trop rien. Il aurait aimé dire que non, que tout ça ce n'était que des belles conneries, que des choses pour l'embrouiller un peu plus et l'enfoncer dans son amnésie la plus totale, son incompréhension du monde dans lequel il vit. Être ignorant, ça lui faisait mal. Mais il ignorait encore plus ceux qui lui apportaient une once de vérité, une vérité qu'il refusait de croire parce qu'elle paraissait insensée. Il avait quitté l'hôpital et jamais il n'a douté du fait que Sara puisse être sa fille, son unique famille, alors qu'il n'en a aucun réel souvenir.

Ayanami prenait alors peut-être les choses trop à la légère, il agissait sans doute de façon stupide, à se protéger lui-même de ces fantômes étranges qui déambulent autour de lui. Et malgré cela, il se force à sourire, passant sa main dans la chevelure de Sara, chevelure neigeuse qu'il s'amusait à frotter dans tous les sens jusqu'à la décoiffer, juste pour la taquiner.
Parce qu'il espère entendre un son sortir de sa voix. Pas forcément un mot. Peut-être juste un éclat de rire. Juste un gloussement.

« Non, pas vraiment. »

Sourit-il.

« J'ai trouvé juste ça étrange qu'on vienne me dire ça, c'était original. Ma foi il faut croire qu'un autre Kotaro Ayanami devait me ressembler. »

Il lui embrasse le front.

« Et puis c'est toi ma fille, après tout. »

La seule, l'unique.

« Tiens. »

Et il lui tendait un paquet de bonbon tout droit sortant de la poche de sa veste.

*Lun 3 Fév - 22:18*

it's been a while ;
that i saw you ;
it's been a while and i miss you ; ★

feat. kotaro ❖ sara

Long. Trop long. Le temps entre ta question et sa réponse était beaucoup trop important pour qu'il n'y ait pas réfléchit, ce qui veut dire qu'il avait hésité, ne serait-ce qu'une seconde. Ton coeur se serre, ton poing, aussi, tandis que tu te contentes de baisser le regard. Non, pas vraiment, qu'il dit. Menteur. Menteur menteur menteur. Tu détestes ça, tu détestes tellement ça. Tu as toujours détesté les mensonges en général, mais non, pas lui, il n'avait pas le droit. Il ne se rendait pas compte à quel point ça te fait mal ? Bordel t'avais peut-être quatorze ans, mais t'étais pas conne ni dénuée de cerveau, merde. Tu recoiffes tes cheveux qu'il a si gentiment ébouriffés dans tous les sens, ajustant les rubans qui se trouvaient dedans. Son sourire t'illumine un peu, et le contact de ses lèvres contre ton front fait vibrer ton coeur de joie un instant, alors que ta main va se poser à l'endroit où il t'a embrassé, tes yeux se détournant. Sa fille. Tu es sa fille. Il l'a lui même dit. Tu laisses un très mince sourire se dessiner sur tes petites lèvres, bien qu'il disparaisse quasiment aussitôt.

Kotaro ❖ Tiens. ★

Ton regard revient vers lui, puis vers la chose qu'il te tend. De la nourriture. Oh. Beurk. Tu attrapes le paquet délicatement, l'air peu convaincue. Tu allais devoir manger. Quelle plaie. En voilà une autre de chose, que tu détestes : la nourriture. Que ce soit le fait de mâcher, d'avaler, ou même simplement de manger te révulsait, tu n'aimes pas la plupart des aliments que tu connais qui plus est. Néanmoins, tu ne veux pas le vexer alors tu prends une des sucreries, toute ronde, toute rouge, la fixant dubitativement de tes rubis avant de l'avaler.

Erk. Tellement sucré. Tuez-moi de suite.

Tu continues d'avaler sans rien dire, en mangeant quelques un, alors qu'une famille riante passe non loin de vous. Instinctivement, ton regard se porte dessus, sur la manière qu'ils ont tous les trois de se tenir la main, d'être heureux, de profiter de ce moment simple mais si vivifiant. Tes rubis fixent plus particulièrement la mère, celle que tu n'as pas, celle que tu n'auras probablement jamais, celle dont l'on t'a privée, semblerait-il. Etait-ce trop demandé à notre époque d'avoir une famille normale ?

je lève mon regard vers lui, grand, une chevelure de feu, une carrure imposante et un regard sérieux. il me faisait peur et pourtant, de la bouche de ce scientifique sortait qu'il était mon « papa ». ★

*Dim 9 Fév - 18:06*

LA FLAMME DE MES SOUVENIRS ▬

SARA & KOTARO

Δ MUSIQUE

Elle n'avait rien ajouté, elle avait pris la nourriture avec docilité bien que grimaçante. Et puis elle mangeait, elle mangeait presque en se forçant comme si chaque bouchée allait rester coincée au travers de sa gorge et l'étouffer. C'est vrai que c'était inquiétant pour une adolescente d'être aussi frêle, aussi blanche, aussi mystérieuse. Mais Kotaro, aussi longtemps qu'il puisse s'en souvenir, la voyait ainsi. Alors c'était devenu normal, une habitude, quelque chose dont il ne se souciait plus trop. Sara détournait les yeux, rivée sur une famille un peu bruyante. Intrigué, l'adulte en fit de même.

Ah.

Une famille.
Ils en étaient une, en quelque chose. Incomplète, certes. Ils étaient un petit bout de quelque chose qu'ils ne comprendraient sans doute jamais. Une famille, unie. Un père, une mère, une sœur, un frère. C'était beau à voir, ce genre de vie simple, à tel point qu'il se mit à arracher un petit sourire, presque nostalgique, sans qu'il puisse déterminer la nature de cette nostalgie-ci.

« Ca te fait envie, n'est-ce pas ? »

De vivre ce genre de choses.

« Un jour, tu verras, ça arrivera sans doute. Mais ça aurait pu être pire, n'est-ce pas ? »

*Lun 10 Fév - 17:42*

it's been a while ;
that i saw you ;
it's been a while and i miss you ; ★

feat. kotaro ❖ sara

Kotaro ❖ Ca te fait envie, n'est-ce pas ? ★

Ton regard se retourne vers lui sans que tu n'oscilles, te contentant de bailler légèrement.

Kotaro ❖ Un jour, tu verras, ça arrivera sans doute. Mais ça aurait pu être pire, n'est-ce pas ? ★

Tu t'arrêtes de bailler alors que tu te retournes vivement vers lui, & pour une fois ton mécontentement est visible dans tes yeux. Dieu que c'est rare, ça doit vraiment te déplaire pour que ça ressorte ainsi chez toi. Tu fronces les sourcils légèrement alors que tu sors ton téléphone.

Sara ❖ J'en veux pas ! J'en ai pas besoin ! ★

Tu bouderais presque, que c'est mignon. Tu t’agrippes à son cou et refuse de le lâcher, alors que tu le serres de tes frêles bras. Néanmoins, tu te recules légèrement au bout d'un moment, ton air glaciale ayant reprit place sur ta face.

Sara ❖ Mais... Je pourrais pas t'empêcher de tomber amoureux, un jour. Tu sais, du moment que tu es heureux, je ne dirais rien. Je ne veux pas être une gêne. ★

Tu baissais la tête avant de t'asseoir à côté de lui, les yeux fixés devant toi. C'était la première fois que t'en écrivais autant sur ce que tu ressentais, ça faisait bizarre. Restait plus qu'à voir comment le rouquin allait réagir.

je lève mon regard vers lui, grand, une chevelure de feu, une carrure imposante et un regard sérieux. il me faisait peur et pourtant, de la bouche de ce scientifique sortait qu'il était mon « papa ». ★

*Mer 19 Fév - 19:43*

LA FLAMME DE MES SOUVENIRS ▬

SARA & KOTARO

Δ MUSIQUE

Je ne veux pas être une gêne.
C'était bien la chose qu'il craignait.
Non pas qu'elle soit en effet une gêne mais plutôt qu'elle envisage les choses comme cela. Kotaro se sent à l'aise avec le mot famille, ses yeux plein d'espoir alors qu'il imagine l'utopie de la vie familiale, une femme, des enfants, des aléas, des bons moments, ce qui pourrait le reconstruire. Il fut néanmoins étonné de découvrir chez Sara une forme de complexe d'Oedipe, n'osant point imaginer quel serait son tempérament si jamais il ramenait une femme à la maison. Tout du moins, il n'osait pas espérer n'avoir que des coups d'un soir, il souhaitait seulement se stabiliser avec quelqu'un de façon raisonnable. Il n'a jamais été un Dom Juan de toute manière, à quoi bon courir après les dames si on est pas doué pour ça.

Toujours est-il qu'Ayanami arrachait un bref rire avant de s'étirer, faisant craquer la totalité de son dos avant de s'étaler sur la pelouse fraîche, entraînant l'adolescente dans sa petite chute.

« T'es pas une gêne, tu le seras jamais, tu le sais ma puce. »

Disait-il de sa voix grave et de son sourire paisible avant de reprendre :

« Pourquoi tu.. tu ne me parles jamais ? Dire que je ne me souviens même plus du son de ta voix. »

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